Sommet du G20 à Rio de Janeiro

Les dirigeants des principales puissances économiques mondiales se retrouvent le lundi 18 novembre, pour un sommet du G20 de deux jours, organisé à Rio de Janeiro par la présidence brésilienne.

Les dirigeants des principales puissances économiques mondiales se retrouvent le lundi 18 novembre au sommet du G20 à Rio de Janeiro, en présence des dirigeants des 19 pays membres, ainsi que de l’Union africaine et de l’Union européenne. Sous la devise “Construire un monde juste et une planète durable“, le Brésil espère des avancées sociales, au sein d’un bloc déchiré par les conflits au Proche-Orient et en Ukraine. Il espère “obtenir des consensus“ autour des trois sujets érigés en priorités pour sa présidence,  à savoir: l’inclusion sociale et la lutte contre la faim et la pauvreté, la réforme des institutions de la gouvernance mondiale et  le développement durable et la transition énergétique.

Créé en 1999, le groupe des vingt (G20) est composé de 19 pays membres dont les économies sont parmi les plus développées au monde, ainsi que de l’Union européenne et depuis 2024, l’Union africaine. À cette liste s’ajoutent des pays invités permanents, à l’instar de l’Espagne ou de la Suisse.

Un grand absent : Vladimir Poutine

Les dirigeants des principales puissances mondiales sont attendus à Rio de Janeiro, dont le président américain Joe Biden au crépuscule de son mandat, son homologue français Emmanuel Macron, le président chinois Xi Jinping ou encore, le Premier ministre indien Narendra Modi. Le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, représenteront l’Union européenne. Le grand absent de ce sommet sera le président russe Vladimir Poutine, qui avait déjà manqué les dernières éditions et qui a annoncé qu’il ne se rendrait pas à Rio, afin de ne pas “perturber“ les débats. Son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov fera le déplacement.

Quelles priorités ?

Le sherpa du Brésil au G20, l’ambassadeur Mauricio Lyrio, a tenu le 11 novembre une réunion d’information à Brasilia, où il a détaillé l’ordre du jour du Sommet, soulignant les principaux sujets qui seront à l’ordre du jour : la réduction des inégalités, la réforme des institutions de gouvernance mondiale comme le Fonds monétaire international et l’Organisation mondiale du commerce, ainsi que la nécessité de lutter contre le changement climatique et de promouvoir un développement économique durable sur le plan environnemental.

Le Brésil qui espère des avancées sociales, au sein d’un bloc déchiré par les conflits au Proche-Orient et en Ukraine, a placé les questions concernant les pays en développement au cœur de sa présidence du G20. La cérémonie d’ouverture du Sommet, le 18 novembre, verra à cet effet le lancement de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté, une initiative brésilienne visant à mobiliser les pays et les organisations internationales pour accélérer les efforts dans la lutte contre la faim et la pauvreté d’ici 2030.

Le débat réservé aux chefs d’État, après-midi du 18 novembre le débat, portera sur la réforme de la gouvernance mondiale, thème central de la présidence brésilienne du G20. Il s’agira de discuter de la manière de moderniser les principales institutions internationales, comme les Nations Unies, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce, afin qu’elles reflètent les réalités contemporaines et favorisent une gouvernance plus juste et plus efficace.

Quels points de friction ?

Le projet d’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, et Bolivie) sera à n’en pas douter un des sujets centraux du sommet du G20 qui s’ouvre ce lundi à Rio. L’un des objectifs d’Emmanuel Macron, sera obtenir d’ultimes concessions sur l’accord de libre-échange auquel la France s’oppose ardemment, mais que l’UE est bien décidée à finaliser début décembre. La ministre française de l’Agriculture, s’est voulue rassurante. Interrogée sur France 3, Annie Genevard a expliqué que la présidente de la Commission européenne “Ursula von der Leyen connaît parfaitement la position de la France sur le Mercosur, de même que d’autres pays, et c’est la raison pour laquelle cet accord ne sera pas signé“ lors du G20.

Le sommet offrira probablement également l’occasion aux dirigeants de discuter de questions controversées telles que la guerre de la Russie en Ukraine et le conflit au Moyen-Orient. Un regard sur les sommets du G20 des deux dernières années, accueillis par l’Inde l’année dernière et l’Indonésie en 2022, montre le défi auquel est confronté le Brésil pour parvenir à un consensus sur une déclaration commune des dirigeants.

Le programme

Lundi 18 novembre 

  • 8h30 à 10h : Arrivée des dirigeants et accueil par le Président de la République et la Première Dame.
  • 10h à 13h : Lancement de l’Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté.
  • 13h à 14h30 : Déjeuner de travail.
  • 14h30 à 18h : Session 2 : Réforme de la gouvernance mondiale.
  • 18h00 à 20h00 : Réception officielle des dirigeants par le président Lula et la Première Dame

Mardi 19 novembre

  • 10h30 à 13h : Session 3 : Développement durable et transitions énergétiques.
  • 13h00 à 15h00 : Séance de clôture et cérémonie de passation de la présidence du G20 du Brésil à l’Afrique du Sud.
  • 15h00 à 16h30 : Déjeuner officiel.
  • Après-midi (après le déjeuner) : Rencontres bilatérales entre dirigeants.

 

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