Istanbul
Turquie
La chancelière allemande Angela Merkel et le le président français Emmanuel Macron se rendront mardi 17 mars à Istanbul pour des discussions sur les migrants et la Syrie avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron se rendront le 17 mars à Istanbul pour des discussions sur les migrants et la Syrie avec le président Recep Tayyip Erdogan, a déclaré ce dernier à la presse turque #AFP pic.twitter.com/Xye7yVuETe
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 10, 2020
Cette rencontre intervient alors que l’Union européenne et la Turquie sont en plein bras de fer depuis qu’Ankara a annoncé qu’elle laissait les migrants passer ses frontières pour rejoindre l’Europe. Fin février, agacé de voir que les Européens n’étaient pas prêts à le soutenir dans le conflit en Syrie, le président turc avait menacé de ne plus respecter les engagements
issus de l’accord UE-Turquie de mars 2016, qui prévoit que les migrants restent en Turquie, en échange d’une aide financière européenne. Une situation très tendue, en dépit d’une légère accalmie, début mars.
[A LA UNE A 21H]
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a donné l'ordre aux garde-côtes d'empêcher les migrants de traverser la mer Egée, confirmant une accalmie dans la crise migratoire entre la Turquie et l'Union européenne #AFP 4/5 pic.twitter.com/fLz05LQFS5— Agence France-Presse (@afpfr) March 7, 2020
Peu avant la publication des propos de M. Erdogan, le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu avait dit qu’Ankara espérait ébaucher un nouvel accord avec l’UE pour régler la question migratoire d’ici le 26 mars, date où se tiendra un sommet du Conseil européen. Selon ses déclarations, le président turc veut une » nouvelle ère » dans les relations de son pays avec l’Union européenne. Il réclame une révision de l’accord de mars 2016 et, pour commencer, l’application des engagements que Bruxelles avait pris à l’époque.
La chancelière allemande Angela Merkel a jugé "inacceptable" que la Turquie fasse pression sur l'Union européenne "sur le dos des réfugiés", en ouvrant ses frontières avec la Grèce #AFP pic.twitter.com/mfosj2hwl5
— Agence France-Presse (@afpfr) March 2, 2020
Autrement dit, une mise à jour de l’Union douanière entre la Turquie et l’UE, la levée des visas Schengen pour les citoyens turcs, l’ouverture de nouveaux chapitres dans les négociations d’adhésion, le versement de la totalité des six milliards d’euros promis pour accueillir les réfugiés et des fonds supplémentaires. D’ici le prochain sommet européen, le dirigeant turc n’a pas l’intention de fermer sa frontière avec la Grèce. Il appelle de nouveau Athènes à ouvrir ses portes. Recep Tayyip Erdogan laisse même entendre qu’il ne fermera cette frontière que lorsque les États européens appliqueront la règle du « un pour un ». En d’autres termes, lorsque, pour chaque Syrien ramené en Turquie depuis les îles grecques, un autre Syrien réfugié en Turquie sera accueilli en Europe.