Elections sénatoriales

Quand :
27/09/2020 Jour entier
2020-09-27T00:00:00+02:00
2020-09-28T00:00:00+02:00
Où :
Sénat
15 Rue de Vaugirard
75006 Paris
France

Le dimanche 27 septembre, la moitié des membres du Sénat, dominé par l’opposition de droite, sera renouvelée. 172 sièges sont à pourvoir, dont 112 occupés par des hommes et 60 par des femmes. L’enregistrement officiel des candidatures a pris fin le 11 septembre.

Une élection particulière

L’ensemble du corps électoral du pays n’est pas concerné par l’élection qui se tient ce dimanche. Seuls les “grands électeurs“, au nombre d’environ 87.000, sont concernés par ce suffrage universel indirect qui se tient sur un seul jour. Les sénateurs sont ainsi élus par les députés et sénateurs de la circonscription, les conseillers régionaux et départementaux et surtout les délégués des conseils municipaux, qui représentent 95 % du collège électoral.

Le nombre de ces délégués dépend de la taille de la commune : de 1 délégué pour les conseils municipaux de 7 à 11 membres à 15 délégués pour ceux de 27 à 29 membres. Dans les communes de plus de 9.000 habitants, tous les conseillers municipaux sont délégués de droit. Dans les communes de plus de 30.000 habitants, des délégués supplémentaires sont désignés. Les sénateurs représentant les Français de l’étranger sont, eux, élus par un collège spécifique.

Le renouvellement des sénateurs de la série 2

Le Sénat est renouvelable par moitié tous les trois ans. Elus pour six années, les sénateurs sont répartis en deux séries. Ce dimanche 27 septembre, 172 sénatrices et sénateurs de la série 2 seront ainsi élus ou réélus.

La série 2 concernée par ce renouvellement comporte 63 circonscriptions :

  • 58 départements métropolitains (départements dont le numéro est compris entre 01 (Ain) et 36 (Indre) et entre 67 (Bas-Rhin) et 90 (Territoire de Belfort) ;
  • un département d’outre-mer : la Guyane ;
  • 4 collectivités d’outre-mer : les îles Wallis et Futuna, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et la Polynésie française

Six des douze sénateurs représentant les Français à l’étranger, présents dans la série 2, feront ultérieurement l’objet d’une élection complémentaire, en raison du report des élections consulaires lié à l’épidémie de covid-19.

1453 candidats en lice

Un total de 1.453 candidats est en lice cette année (voir la liste). Avec une moyenne d’âge d’un peu plus de 55 ans, le candidat le plus jeune est Rémi Berthoux, en dernière position sur une liste RN dans le Rhône : il aura 24 ans le jour des sénatoriales, âge minimum requis pour ce type d’élections. Le plus âgé est Pierre Laffitte (95 ans et 8 mois), en avant dernière position dans les Alpes-Maritimes. Les femmes représentent 43,8 % du total des candidats. Sur les 200 listes au scrutin proportionnel, 55 (soit 27,5 %) ont une femme comme tête de liste. Pour le scrutin majoritaire, 65 titulaires sont des femmes (27,3 %).

Deux modes de scrutin

Il existe deux modes de scrutin pour les élections sénatoriales :

le scrutin majoritaire à deux tours, qui s’applique dans les circonscriptions élisant un ou deux sénateurs. Trente quatre circonscriptions sont concernées en 2020 par ce mode de scrutin, soit 59 sièges. Depuis 2014, le candidat et son suppléant doivent être de sexe différent. Pour être élu au premier tour, il faut obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix égal au quart des électeurs inscrits. À défaut, un second tour est organisé, où la majorité relative suffit. En cas d’égalité des suffrages, le plus âgé des candidats est élu. Pour le scrutin majoritaire, 65 titulaires sont des femmes (27,3 %).

Le premier tour se tient entre 8h30 et 11 heures, le second entre 15h30 et 17h30

le scrutin à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, sans panachage ni vote préférentiel, qui s’applique dans les circonscriptions élisant 3 sénateurs ou plus. Pour les élections de 2020, ce mode de scrutin concerne 29 circonscriptions, soit 113 sièges. Chaque liste doit être composée alternativement d’un candidat de chaque sexe. Sur les 200 listes au scrutin proportionnel, 55 (soit 27,5 %) ont une femme comme tête de liste.

Lors du renouvellement de la série 2 ce dimanche 27 septembre, 1.211 sénateurs seront élus au scrutin proportionnel et 238 au scrutin majoritaire.

Les “points chauds“

Paris n’est cette année pas concerné par le renouvellement de ses sénateurs. Pour autant, le scrutin sera scruté à la loupe dans d’autres départements, dans lesquels de grandes villes ont basculé lors des municipales. C’est le cas notamment dans les Bouches-du-Rhône, le Rhône ou encore dans le département de la Gironde, où Marseille, Lyon et Bordeaux ont viré au vert.

L’attention se portera également sur le sort de plusieurs personnalités candidates à un nouveau mandat : les présidents du groupe LR Bruno Retailleau en Vendée ou celui du groupe LaREM François Patriat, en difficulté en Côte d’Or. Deux ministres sont par ailleurs en lice : Sébastien Lecornu (Outre-mer), tête de liste divers centre dans l’Eure, et Jean-Baptiste Lemoyne (Tourisme), sous l’étiquette la République en Marche (LaREM), dans l’Yonne.

Les enjeux

Les résultats des dernières municipales laissent présager une stabilité des grands équilibres au Sénat :

Avec 75 sièges sur 143 renouvelables, Les Républicains, groupe majoritaire avec les centriste (24 renouvelables sur 51), devrait assurer sa prééminence, fort de son implantation territoriale.

A gauche, le Parti socialiste espère rester le deuxième groupe en nombre, avec 35 sièges renouvelables sur 71.

les écologistes, forts de leur bon score aux municipales, peuvent eux espérer pouvoir reformer un groupe (minimum de 10 élus requis).

Quant à la République en Marche  (10 sièges renouvelables sur 23), qui avait raté a raté le Grand chelem dans la foulée des élections législatives lors du précédent renouvellement sénatorial de 2017, la situation s’annonce compliquée.  tous lui prédisent la déroute, au vu des mauvais résultats enregistrés par LaREM lors des municipales. Le parti présidentiel pourrait toutefois grappiller quelques sièges auprès des macron-compatibles, au sein des autres groupes : centriste, RDSE à majorité radicale, Indépendants, voire chez Les Républicains ou les socialistes.

 

 

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