Covid-19 : ce que l’on sait de l’ouverture de la vaccination aux adolescents

A partir du 15 juin, les jeunes français âgés de 12-18 ans pourront se faire vacciner contre le Covid-19, a annoncé mercredi Emmanuel Macron. Une annonce “mise en musique“ quelques heures plus tard par le ministre de la Santé, invité du 20 heures de TF1. Bouclant la boucle, la Haute Autorité de Santé a donné ce jeudi son feu vert à l’injection du vaccin Pfizer/BioNTech aux adolescents.

Après l’élargissement de la campagne de vaccination à tous les adultes, ce sont désormais les adolescents qui vont pouvoir être vaccinés contre le Covid-19. Un nouveau pas franchi par la France dans la quête de l’immunité collective, après les Etats-Unis, le Canada et bientôt l’Allemagne. Devançant l’avis de la Haute Autorité de Santé (HAS), Emmanuel Macron a annoncé mercredi, en marge d’un déplacement dans le Lot, l’ouverture de la vaccination aux 12-18 ans à partir du 15 juin.

D’ici au 30 juin nous franchirons la barre des 30 millions de vaccinés, c’est pourquoi nous avons décidé à partir du 15 juin, de commencer à ouvrir la vaccination aux adolescents, les plus jeunes, et de permettre aux 12-18 ans d’aller se faire vacciner, dans des conditions sanitaires, des conditions de consentement et de bonne information des familles, éthiques, qui seront précisées dans les prochains jours“, a indiqué le chef de l’état. “Cela se fera dans des “conditions d’organisation, sanitaires, de consentement et de bonne information des parents, qui seront précisées dans les prochains jours par les autorités sanitaires“, a t-il ajouté.

Cette décision intervient à la suite de celle de l’Agence européenne des médicaments (EMA). Le régulateur des 27 Etats membres de l’UE avait approuvé vendredi dernier l’utilisation du vaccin, Comirnaty, du laboratoire  Pfizer/BioNTech, pour cette tranche d’âge.

Ce sera du Pfizer, et uniquement en centre de vaccination

Quelques heures après l’annonce présidentielle,  Olivier Véran, en a détaillé les contours. “Il sera possible de prendre rendez-vous à partir du 15 juin, a précisé le ministre de la Santé, invité du 20h de TF1.“La vaccination sera ouverte au 12-18 ans. Elle se fera avec l’accord des parents sur la base du volontariat, elle ne sera en aucun cas obligatoire. “Nous avons obtenu les feux verts de toutes les autorités de santé“, a t-il certifié   “La vaccination des adolescents se fera seulement avec le sérum Pfizer et uniquement en centre de vaccination. “ Tous les détails seront donnés aux familles prochainement“, a précisé M. Véran.

Interrogé sur la différence de traitement entre les élèves vaccinés et ceux qui ne le seraient pas, le ministre a certifié qu’il n’y aurait “évidemment pas de différence d’accès à l’école.“ “En aucun cas il s’agit de rogner quelques droits que ce soit aux enfants de ce pays“, même s’il a rappelé que les mineurs qui auront reçu leurs injections pourront disposer, comme les adultes, du “pass sanitaire qui leur permettra de voyager plus facilement.“

Les recommandations de la HAS

Sur le fond, son avis ne faisait pas grand mystère, après le feu vert donné par l’EMA qui, le 28 mai dernier a approuvé l’utilisation du sérum Pfizer/BioNTech, pour les 12-15 ans. Dans un avis publié jeudi 3 juin au matin, et remis la veille au soir à l’exécutif, la Haute Autorité de santé (HAS) conclut à une efficacité vaccinale du vaccin à ARN Messager, Comirnaty®, du laboratoire Pfizer, dans la population des adolescents âgés de 12 à 15 ans, contre les formes symptomatiques de Covid-19.

Sur la base de l’étude menée, la Haute Autorité de Santé préconise, d’ouvrir la vaccination anti-Covid :

En priorité aux adolescents âgés de 12 à 15 ans avec des fragilités, ou vivant auprès de personnes vulnérables

La HAS recommande ainsi de se concentrer d’abord sur les adolescents souffrant de comorbidité(s) (notamment obésité et immunodéficience et pathologies identifiées chez l’adulte comme facteurs de risque de formes graves de Covid-19) ainsi que sur les adolescents vivant dans l’entourage de personnes immunodéprimées ou de personnes vulnérables

Puis, à tous les adolescents, dès lors que la campagne vaccinale de la population adulte sera suffisamment avancée

La HAS précise qu’en complément de la mobilisation des acteurs habituels (médecins, pharmaciens, infirmiers…), une vaccination en milieu scolaire pourra aider au succès de la campagne vaccinale chez les adolescents.

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