Au lendemain des annonces du gouvernement sur les arrêts maladie des fonctionnaires, quatre syndicats de la fonction publique hospitalière ont déposé un préavis de grève national reconductible, du 4 novembre au 21 décembre. Seule la CFDT ne s’est pas associée au mouvement.
La pilule a du mal à passer ! Vent debout contre le gouvernement, l’intersyndicale de la fonction publique hospitalière (CGT, FO, SUD et Unsa) a déposé ce lundi un préavis de grève national du 4 novembre au 21 décembre, qui s’étend sur l’ensemble de la période d’examen du projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) à l’Assemblée. Seule la CFDT ne s’est pas associée au mouvement de contestation, qui fait directement suite aux annonces de Guillaume Kasbarian, dans les colonnes du Figaro.
🔴Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2025. L'intersyndicale en appelle à la représentation nationale et au gouvernement afin que ce texte soit profondément remanié.
Courrier intersyndical en téléchargement👇https://t.co/xAtmgnb5qr pic.twitter.com/LRXEb17efn— UFSE-CGT (@UFSE_CGT) October 28, 2024
Le ministre de la fonction publique a annoncé a annoncé dimanche, souhaiter passer à trois jours le délai de carence des fonctionnaires en cas d’arrêt maladie, contre un aujourd’hui, et réduire l’indemnisation des arrêts maladies à 90 % contre 100 % actuellement afin d’aligner le secteur public sur le privé.
Alors que Bercy veut réaliser 5 Mds € d’économies sup. le ministre de la Fonction publique @guillaumekasba a annoncé hier un grand plan de lutte contre l’absentéisme des fonctionnaires. A la clé, 2 mesures :
➡️ aligner le régime de la fonction publique sur le secteur privé, en… pic.twitter.com/8xV48br1Ob— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) October 28, 2024
L’intersyndicale, qui dénonçait déjà un “PLFSS en deçà des besoins de la population et des professionnels“ , est vent debout contre les annonces du gouvernement. “C’est la goutte d’eau“, martèle Grégory Leduc, secrétaire fédéral branche santé de Force ouvrière, qui dénonce des conditions de travail “déplorables“ pour le personnel hospitalier, avec des “horaires difficiles“, de la “pression“, un “rythme particulier en 3×8“ et “l’absence de complémentaire santé“. Conditions que les trois jours de carence risquent d’aggraver, en plus de pousser le personnel à “revenir travailler malade“. Plus globalement, l’intersyndicale dénonce un PLFSS insuffisant. Elle réclame notamment la suppression des journées de carence, une “indemnisation à 100% en cas de maladie“, un “renforcement significatif des moyens financiers alloués à l’hôpital public dans le cadre du PLFSS“ ou encore une hausse des salaires.
⚠️Le gouvernement s’attaque une nouvelle fois aux agent•es publics. Après les coupes budgétaires, le gel du point d'indice, la suppression de la GIPA et des emplois, c’est donc un triplement du jour de carence avec baisse des indemnités.
Communiqué #CGT👇https://t.co/zJEtsiyTpp pic.twitter.com/HzItELC5pH— UFSE-CGT (@UFSE_CGT) October 28, 2024
L’annonce du dépôt de ce préavis intervient à la veille d’une journée de mobilisation, mardi 29 octobre, pour protester contre le budget de la Sécurité sociale, jugé “en deçà des besoins“, et faire entendre la voix de l’hôpital public dans la cacophonie des débats budgétaire.
L'appel à la journée d'action du 29 octobre s'élargit. pic.twitter.com/mKuGu0F8Gq
— Prudhomme Christophe (@PrudhommeChri10) October 22, 2024