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Grève à la SNCF le 21 novembre

21 novembre

Les syndicats de la SNCF appellent à l’unanimité à une grève des transports jeudi 21 novembre 2024, dernier ultimatum avant une grève reconductible le 11 décembre.

C’est une déclaration sous forme d’ultimatum. Mardi 5 novembre, la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots ont appelé à une grève de 24 heures, jeudi 21 novembre. Les syndicats préviennent que cette journée de grève est “un ultimatum“ avant “un mouvement de grève plus long et plus fort en décembre“, si le gouvernement et la SNCF ne répondent pas à leurs revendications.

Un premier débrayage de 24 heures

Et pourtant, le motif de ce premier débrayage, n’a rien à voir avec celui invoqué à l’appui de la grève annoncé à partir du 11 décembre, puisqu’il s’agit des salaires des 150 000 cheminots. Les négociations annuelles obligatoires (NAO) démarrent, et tous les syndicats veulent faire pression sur la direction. Ces négociations promettent d’être difficiles, car ces trois dernières années, les cheminots ont obtenu entre 5 et 6% d’augmentation par an. La direction suivait l’inflation. Là, comme la hausse des prix ralentit autour de 1,5%, la proposition de la direction va être moins élevée pour 2025, la direction veut se réajuster à l’inflation, d’où les tensions à venir.

La grève du jeudi 21 novembre prochain se déroulera du mercredi 20 novembre à 19 heures au vendredi 22 novembre à 8 heures. Le trafic reviendra donc à la normale la journée du vendredi 22 novembre. La SNCF a annoncé ce mardi vers 18 heures les plans de transport, pour le jeudi 21 novembre.

A quoi s’attendre le 21 novembre ?

La SNCF prévoit un trafic “quasi normal“ pour les TGV et “quelques perturbations“ régionales. Il y aura un Intercités sur deux en circulation et sept TER sur 10 en moyenne partout en France. En Île-de-France,  le service sera “normal“ ou “quasi-normal“ sur le RER A, sur les lignes K, L et P du Transilien, de même que sur les lignes de tram T4, T11, T12 et T13. En revanche, la ligne R sera nettement affectée : seulement 2 train sur 3 circuleront sur l’axe Paris-Montereau-Montargis. Il n’y aura pas de train sur l’axe Melun-Montereau.

Sur la ligne B du RER, seul un train sur 2 au nord depuis Gare du Nord, 3 trains sur 4 depuis Châtelet-les-Halles, sera assuré. L’interconnexion est toutefois maintenue Gare du Nord. Deux trains sur trois circuleront sur le RER C. Le trafic sera en revanche très fortement perturbé sur le RER D.  Seul 1 train sur 3 circulera, avec des différences selon les axes : prévoir 2 trains sur 5 sur l’axe Creil<>Corbeil et Goussainville<>Melun, 1 train sur 3 sur l’axe Corbeil/Malesherbes (uniquement en pointe de matinée et de soirée). Aucun train ne circulera sur les axes Juvisy/Corbeil via Ris et Corbeil/Melun via St Fargeau. Enfin, trois RER E sur quatre circuleront jeudi.

Un préavis à durée illimité, à partir du 11 décembre

Les quatre syndicats représentatifs des cheminots (CGT, Unsa, Sud-Rail et CFDT) ont déposé, samedi 9 novembre, un préavis de grève reconductible et illimitée à partir du 11 décembre, soit 10 jours avant les vacances de Noël. Les syndicats dénoncent l’ouverture à la concurrence et le démantèlement de Fret SNCF. Ils demandent un “arrêt du processus de discontinuité de FRET SNCF et l’obtention d’un moratoire“, mais aussi un “arrêt du processus de filialisation TER, Transilien et Intercités“ ainsi qu’une “loi de programmation pluriannuelle pour la modernité du système ferroviaire“. À la demande de Bruxelles, l’entreprise de fret ferroviaire va en effet disparaître le 1er janvier 2025 pour être scindée en deux entités : Hexafret pour le transport de marchandises et Technis pour la maintenance des locomotives. Les syndicats exigent “la mise en place d’un moratoire pour garantir la continuité de Fret SNCF“.

Un mouvement social “évitable“ a jugé le patron de l’entreprise ferroviaire Jean-Pierre Farandou dans un entretien à La Tribune Dimanche du 17 novembre. “Les Français ne comprendraient pas une grève longue et dure en décembre pour des questions de salaire, ils ne comprendraient pas de ne pas pouvoir rejoindre leur famille pour fêter Noël… Surtout au moment où la France connaît une situation économique compliquée, avec des plans sociaux dans des entreprises, des emplois menacés. C’est pourquoi je dis aux cheminots  : restez du côté des Français  ! “, déclare t-il, assurant qu’“il n’y aura aucun licenciement“ et que “la surcotisation pour la retraite des cheminots transférés continuera à être prise en charge“ par la SNCF.

 

Détails

Date :
21 novembre
Site :
https://www.cheminotcgt.fr/actualites