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Second tour de la présidentielle en Roumanie

8 décembre

Prévu le dimanche 8 décembre, le second tour de l’élection présidentielle en Roumanie, s’annonce comme un moment charnière. Il opposera le nationaliste et pro-russe, Calin Georgescu, à la la libérale Elena Lasconi, deux candidats que personne n’avait vu venir. La victoire du premier pourrait remettre en question l’ancrage européen de la Roumanie. 

Le premier tour de l’élection présidentielle roumaine, dont le taux de participation s’est élevé à 52,55 % le 24 novembre, a bouleversé les équilibres politiques traditionnels. Les résultats révèlent également l’effondrement des grands partis. Le Parti social-démocrate (PSD), pilier historique de la gauche roumaine, a ainsi subi un revers. Son leader, le premier ministre, Marcel Ciolacu, arrivé en troisième position avec 19,16 %, est éliminé.

Un candidat pro russe face à une novice

Mais ce qui définit avant tout cette élection est l’arrivée en tête du scrutin de deux outsiders. Tous deux ont bénéficié d’un vote anti-système qui révèle l’ampleur de la désaffection des Roumains vis-à-vis des deux grands partis traditionnels. Au second tour, le candidat indépendant Calin Georgescu, 62 ans, ancien rapporteur spécial pour les droits de l’homme à l’Organisation des Nations unies,  affrontera une novice en politique, la libérale Elena Lasconi, maire centre-droit d’une petite ville. La candidate de l’Union Sauvez la Roumanie (USR), qui a, elle, obtenu 19,17 % des suffrages, a coiffé au poteau le Premier ministre social démocrate Marcel Ciolacu.

Parmi les 14 candidats en lice, Calin Georgescu, que personne n’a vu venir et que les dernières enquêtes d’opinion créditaient d’un maximum de 9% des suffrages, a  déjoué tous les pronostics en arrivant en tête du 1er tour, avec 22,94 % des voix.  Ultraconservateur, pro-russe et pourfendeur de l’OTAN et de l’Union européenne, la victoire de ce nationaliste bouscule l’échiquier politique.  Il incarne en tout cas un virage à l’extrême droite dans un pays voisin de l’Ukraine en guerre. “Si l’extrême droite accède à la présidence, cela pourrait remettre en question l’ancrage européen de la Roumanie. Nous sommes à un tournant“, analyse le politologue, Cristian Pirvulescu. S’il devait être élu au second tour, ce serait en effet une très mauvaise nouvelle pour l’Ukraine, pays avec lequel la Roumanie partage 649 kilomètres de frontières : Calin Georgescu est, comme le leader souverainiste hongrois Viktor Orban, contre toute aide à Kiev.

Que disent les sondages ?

Selon un sondage AtlasIntel réalisé entre le 26 et le 28 novembre 2024,  Elena Lasconi pourrait arriver en tête du second tour, le 8 décembre. La candidate de l’USR obtiendrait 47,5% des voix au deuxième tour, suivi de Călin Georgescu, avec 45,3%.

Mais après la victoire surprise du candidat populiste Calin Georgescu, la Cour constitutionnelle de Bucarest saisie par un candidat, a officiellement demandé jeudi 28 novembre à l’autorité électorale de recompter et de revérifier tous les bulletins de vote du premier tour.

 

 

Détails

Date :
8 décembre

Lieu

Roumanie