Ukraine : un sommet de la “coalition des volontaires“ à Paris

Le président français Emmanuel Macron réunit ce jeudi 27 mars à Paris les dirigeants de près de 30 pays alliés de l’Ukraine pour un nouveau sommet de la “coalition des volontaires“ qui doit finaliser les garanties de sécurité à apporter à Kiev en cas d’accord de paix avec la Russie.

Emmanuel Macron avait annoncé  le 21 mars à Bruxelles la tenue d’un sommet ce jeudi 27 mars à Paris, en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky et des alliés de Kiev. “Nous tiendrons jeudi prochain un sommet de la coalition des volontaires“ avait déclaré le président français à l’issue d’un conseil européen. “Nous finaliserons nos travaux de soutien à court terme de l’armée ukrainienne, de défense d’un modèle d’armée ukrainienne durable pour prévenir les invasions russes et des garanties de sécurité que peuvent apporter les armées européennes“, avait-il précisé.

Aux côtés des pays de l’Union européenne (UE), on retrouvera” jeudi à Paris, plusieurs alliés de l’Otan, tels que le Royaume-Uni, le Canada et la Norvège. Quatre points seront à l’ordre du jour”, selon le quotidien financier belge L’Écho : “L’aide immédiate à l’Ukraine, un accord de cessez-le-feu complet, la constitution d’une force de réassurance et le format futur de l’armée ukrainienne“.

🇫🇷 🇺🇦 🇪🇺 La France accueille jeudi les dirigeants d’une trentaine de pays alliés de Kiev afin de “finaliser” les “garanties de sécurité” à apporter à l’Ukraine en cas d’accord de paix avec la Russie.

Courrier international (@courrierinter.bsky.social) 2025-03-27T06:19:54.589Z

Quels objectifs ?

Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer tentent de mettre en place une coalition de pays soutenant l’Ukraine depuis que le président américain Donald Trump a ouvert des discussions directes avec la Russie le mois dernier dans le but de mettre fin à trois ans de guerre. “On a fait un gros travail avec les Britanniques sur les conditions d’encadrer le cessez-le-feu et donc là je pense que ça va être l’occasion d’en discuter et de le préciser“, a déclaré M. Macron le 20 mars. “L’objectif pour moi jeudi c’est d’abord qu’il y ait un engagement réitéré et explicite et peut-être un peu spécifié sur les soutiens de court terme à l’Ukraine“ avait précisé le président français quelques heures après la réunion à Londres, des chefs d’état-major de plus de 25 pays.

Pour Volodymyr Zelensky, ce sommet de la “coalition des volontaires“, doit permettre de discuter de la composition d’un futur contingent en Ukraine, ainsi que de la stratégie à mettre en place pour offrir à Kiev des “garanties de sécurité“. Interrogé sur ses attentes à la veille de la réunion, le président ukrainien a estimé “que la question la plus importante est de savoir qui est prêt à s’engager.Un cessez-le-feu durable sera une partie importante des travaux“ du sommet sur l’Ukraine, a pour sa part expliqué Emmanuel Macron, mercredi soir, lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue ukrainien.

Quatre engagements

“A Djedda, l’Ukraine a donné son accord pour un cessez-le-feu sans condition préalable d’une durée de trente jours. Nous attendons le même engagement de la part de la Russie“, a affirmé clairement Emmanuel Macron, mercredi soir, lors de sa conférence de presse aux côtés de Volodymyr Zelensky. “Le deuxième élément de la discussion [de demain] portera sur le cessez-le-feu durable, en s’assurant qu’il puisse être observé et respecté.“ Le troisième élément de discussion concernera le format futur de l’armée ukrainienne, “car la première garantie de sécurité pour l’Ukraine de demain, ce sera d’avoir un format d’armée crédible qui permette de dissuader toute nouvelle agression et de résister éventuellement à de nouvelles attaques de l’armée russe“. Le quatrième élément, “ce seront les forces de garantie dans le cadre d’un accord de paix, pour aider à dissuader toute nouvelle agression russe“, a expliqué le président français.

Les contours de la force de réassurance à déployer en cas de cessez-le-feu

Ce nouveau sommet, qui fait suite à plusieurs réunions à Paris et Londres depuis début mars, intervient après de nouvelles négociations  conduites par les Etats-Unis avec la Russie et l’Ukraine en vue d’assurer une trêve limitée, prévus lundi en Arabie saoudite. À l’issue de plusieurs jours, une trêve en mer Noire a été annoncée, de même que, une fois de plus, un moratoire sur les frappes contre les réseaux énergétiques, sans résultat concret sur le terrain.

À l’issue de plusieurs jours de négociations, une trêve en mer Noire a été annoncée, de même que, une fois de plus, un moratoire sur les frappes contre les rése…

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Alors que le président ukrainien a fait état à la veille du sommet du besoin d’un “nouveau paquet“ de sanctions contre Moscou, les Européens s’inquiètent que Donald Trump ne lâche trop de concessions à Vladimir Poutine et ne cherche notamment à assouplir les sanctions occidentales contre la Russie.  Emmanuel Macron a catégoriquement rejeté cette hypothèse, affirmant que l’Europe va vers la “capilotade“ si elle levait les sanctions. C’est “beaucoup trop tôt“, a-t-il estimé depuis l’Elysée, aux côtés de Volodymyr Zelensky. “La Russie ne saurait dicter les conditions de cette paix durable“ en Ukraine, a prévenu M. Macron. Évoquant la question de la mer Noire, qui fait l’objet d’un accord sur l’arrêt des hostilités en Ukraine, le président français a indiqué : “C’est un cessez-le-feu temporaire qui doit permettre de discuter d’une paix durable“. “J’adhère au concept de paix par la force de Donald Trump“.

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