Gabriel Attal et l’eurodéputée, Valérie Hayer, organisent ce lundi à Paris un “sommet pour la démocratie et les libertés“, auquel sont conviés une soixantaine de dirigeants européens, pour peser sur “l’internationale réactionnaire“, menée par Trump et Poutine.
Alors que l’Ukraine sera au coeur des discussions ce lundi avec de nouveaux pourparler à Ryad, en Arabie Saoudite, les libéraux européens veulent aussi faire entendre leurs voix face à “l’internationale réactionnaire“ menée par la Russie et les Etats-Unis de Donald Trump. Le patron de Renaissance, Gabriel Attal, et la présidente du groupe Renew au Parlement européen, Valérie Hayer, convient ce lundi à Paris une soixantaine de dirigeants centristes européens pour un “sommet pour la démocratie et les libertés“.
“Aujourd’hui, on le voit, une internationale réactionnaire, comme l’a dit le président de la République, est à l’œuvre. Elle est sûre d’elle, elle avance comme un rouleau compresseur, elle devient la seule qu’on entend dans le débat public. Il nous revient à nous de démontrer qu’il n’en est rien et de montrer qu’il y a face aux réactionnaires un mouvement aussi puissant, aussi fort, probablement plus puissant et plus organisé, qui se lève“ a expliqué Gabriel Attal mercredi dernier à la presse. “Notre conviction avec Valérie Hayer, c’est que l’on doit s’organiser“, a précisé ce lundi matin sur france inter, le patron de Renaissance. Et d’ajouter : “Et donc, On a convoqué un sommet à Paris aujourd’hui avec une soixantaine de chefs de partis européens.
Gabriel Attal réunit François Bayrou et ses alliés européens pour peser face à « l’internationale réactionnaire » https://t.co/zwoW3JLE1J
— Le HuffPost (@LeHuffPost) March 24, 2025
Une soixantaine de dirigeants présents
Au cours de ce sommet qui se tiendra à la Cité universitaire internationale de Paris, les patrons des groupes EPR (ex-Renaissance) à l’Assemblée et Renew au Parlement européen s’afficheront aux côtés d’une soixantaine de chefs de parti et d’élus venus de 25 pays et issus de la famille centriste européenne, dont notamment l’ancien Premier ministre bulgare Nicolaï Denkof, l’ancienne Première ministre belge Sophie Wilmès ou encore Szymon Holownia, président du parlement polonais et candidat à l’élection présidentielle du mois de mai, qui ont annoncé leur participation. Le vice-président de la Commission européenne, et ancien ministre des Affaires étrangères, le français Stéphane Séjourné, sera également présent. “Les chefs de délégation au parlement européen, les présidents de groupe des parlements nationaux et les chefs de partis nationaux membres et alliés de Renew“ sont conviés à participer à cette initiative, a indiqué Gabriel Attal. Emmanuel Macron et le Premier ministre François Bayrou ont également reçu un carton d’invitation.
Une coalition pour peser face à “l’internationale réactionnaire“
Ce sommet constitue “le point de départ d’une coalition libérale, démocrate, progressiste, qui fera dérailler le rouleau compresseur réactionnaire et qui engagera fermement un renforcement de notre soutien à l’Ukraine“ a plaidé Gabriel Attal. L’ancien Premier ministre cite ce lundi trois enjeux : en premier “évidemment“, le soutien à l’Ukraine, mais aussi le réarmement de l’Europe et de sa capacité à se défendre, et enfin “Comment l’on se réorganise ensemble, pour parler d’une seule voix, avec le même langage, face à ce rouleau compresseur réactionnaire, pour défendre un certain nombre de valeurs qui sont notre raison d’être“.
Un rouleau compresseur réactionnaire se déploie partout à travers le monde.
Je rassemble aujourd’hui à Paris avec @ValerieHayer plus de 60 responsables politiques et parlementaires venus de toute l’Europe, pour organiser la contre-attaque, défendre nos valeurs démocratiques et… pic.twitter.com/IpifNvPFRV
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Cette rencontre doit déboucher sur une déclaration commune “autour d’engagements forts d’un soutien à l’Ukraine“, d’un “soutien à notre réarmement“ et de “la volonté de construire une Europe de la défense plus large que les frontières de l’Union“, a dit espérer Gabriel Attal.
Un objectif d’élargissement
Après cette réunion, “l’enjeu et l’objectif sont d’élargir le format au-delà des pays de l’Union européenne -Royaume Uni, Canada, Norvège, Islande-, avec nos partenaires politiques qui partagent notre souhait de défendre et de promouvoir notre modèle de démocratie“. “Et c’est aussi un signal qu’on enverra outre-atlantique aux démocrates“, qui sont “en train de s’organiser“ face à Donald Trump, a expliqué pour sa part, Valérie Hayer.