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État d’urgence budgétaire : réunion d’une conférence sur les finances publiques
15 avril
Alors que les perspectives économiques du pays s’assombrissent, le Premier ministre organise ce mardi 15 avril une conférence sur les finances publiques, en présence notamment de plusieurs ministres et de parlementaires. Si aucune annonce n’est attendue, ce rendez-vous doit permettre de fixer un cap budgétaire pour 2026.
Des perspectives économiques moroses
Éric Lombard, ministre de l'Économie: "Nous sommes en état d'urgence budgétaire" pic.twitter.com/Aa29FLGTaf
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Budget: "Nous avons décidé (…) de diminuer de 5 milliards d'euros les dépenses", affirme Éric Lombard pic.twitter.com/JV9bVoR2Ug
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Un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros en 2026
Éric Lombard a également prévenu que la France allait devoir réaliser “un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros“ en 2026, un engagement “très considérable“ sous forme “essentiellement“ d’économies, nécessaire pour atteindre son objectif de déficit public. “Nous avons une méthode radicalement nouvelle, avec le Premier ministre, qui est de construire ce budget dès mardi“, a lancé le ministre de l’Économie. Cette méthode ne devrait pas s’appuyer sur une hausse de la fiscalité. “Le Premier ministre s’est engagé, le président de la République également, […] à ne pas augmenter les impôts“, a rappelé Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, dans le Grand jury de RTL, M6, Le Figaro et Public Sénat. “L‘essentiel de l’effort“ devra provenir d’une réduction des dépenses de l’État comme de la sécurité sociale, a-t-il insisté, sans forcément rassurer dans les rangs de la majorité présidentielle, opposée à toute hausse de la fiscalité.
Budget 2026: Éric Lombard table sur "40 milliards d'euros d'économies" supplémentaires pic.twitter.com/x2SNXw44j5
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S’il a exclu de nouveaux impôts cette année, le patron de Bercy a estimé que “pour le reste, le sujet est complètement ouvert“ concernant 2026, à l’exception de la surtaxe sur les grandes entreprises qui sera abandonnée. Éric Lombard a consenti à livrer quelques informations dimanche. Entre autres, le maintien de l’effort demandé aux plus grandes fortunes françaises, soit 2 milliards d’euros de recettes prélevées au total sur “quelques dizaines de milliers de contribuables“. Mais attention, précise-t-il, il ne s’agit pas d’un “retour de l’ISF. Également dans le viseur de l’exécutif, selon La Tribune Dimanche, entre 15 et 18 milliards à aller chercher du côté des dépenses sociales, en touchant par exemple à l’abattement fiscal des retraites, à l’indexation sur l’inflation des pensions, mais aussi à certaines aides aux entreprises ou encore, au budget des collectivités territoriales.
Le gouvernement en sursis ?
Très loin de susciter un consensus, les perpectives livrées par le gouvernement font bondir les oppositions, les oppositions qui remettent la censure sur le tapis. “Si le projet c’est de demander aux Français de se serrer la ceinture une fois de plus sans que l’État lui-même ne fasse des économies, n’aille sur le chemin des économies en matière d’immigration, de train de vie de l’État, des collectivités, eh bien nous nous emploierons à le censurer“, a prévenu dimanche, Sébastien Chenu, le vice-président du Rassemblement National.
Même son de cloche du côté des Insoumis : “Nous sommes prêts, dans les prochains jours, à déposer une nouvelle motion de censure“, a déclaré le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, sur BFMTV et RMC . “Mais comme on n’a pas des motions de censure de manière illimitée, nous ne sommes prêts à déposer cette motion que si on a une garantie qu’au moins les députés de gauche la votent“ a-t-il ajouté, en visant les socialistes.