Le collectif SOS Retraites, qui regroupe seize professions libérales de santé (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, orthophonistes…), du secteur aérien ou encore des avocats, a appelé à une « grève glissante » à partir du vendredi 3 janvier. Dans un communiqué, le collectif indique : « Le premier ministre étant resté sourd à la colère exprimée par les professions qui ont bâti des régimes de retraite autonomes, vertueux et solidaires, les 16 professions, qui transportent, soignent, conseillent et défendent nos concitoyens, réunies au sein du Collectif SOS Retraites, lancent une grève glissante, à compter du 3 janvier 2020 ». Il annonce que « si ses légitimes revendications ne sont pas entendues par le gouvernement, il maintiendra également le mouvement de grève annoncé le 3 février 2020, point de départ d’une grève illimitée ».
Le principe de cette grève est le suivant : chaque secteur se mobilise tour de rôle. Après les infirmiers invités à refuser tout nouveau soin à partir du vendredi 3 janvier, les kinésithérapeutes à cesser le travail ce même jour, les médecins fermeront leurs cabinets le lundi 6 janvier, et les experts comptables organiseront ce même lundi une “journée du désarroi”. Les avocats de leur côté entameront une semaine de grève dure, face à la création d’un régime universel, qu’ils considèrent comme une menace pour leur profession. A cette heure, 80% des barreaux se sont déclarés en grève.
#Greve A partir du lundi 6 janvier, le @CNBarreaux appelle tous les #avocats à la #GreveGenerale contre la #reformedesretraites pour défendre leur régime autonome. pic.twitter.com/OdFOsHPDo7
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 5, 2020
#Greve Des syndicats de pilotes, d'hôtesses et stewards de la compagnie Air France appellent dans un communiqué à faire grève la semaine prochaine https://t.co/M2JOwkw8KT pic.twitter.com/iwabNH6hOU
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 5, 2020
En parallèle de la reprise des négociations avec les partenaires sociaux, mardi 7 janvier, la Fédération CGT de la Chimie appelle à les salariés de la filière pétrole française à bloquer les installations du pays (raffineries, terminaux pétroliers, dépôts) pendant 96 heures, jusqu’au 10 janvier.”À l’issue de ces 96 heures de grève, on se posera la question de savoir si l’on passe à l’étape de l’arrêt des installations“, a expliqué Thierry Defresne, délégué central de la CGT chez Total.
[gview file= »https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2020/01/Fédération-CGT-Chimie.pdf »]
Des opérations de blocage condamnées fermement mardi par le Premier ministre au micro de RTL Matin : « Le droit de grève est respectable, le droit de blocage est illégal », a affirmé Edouard Philippe.
La secrétaire d'Etat @AgnesRunacher juge "illégal" le blocage des raffineries souhaité par la Fédération CGT de la Chimie du 7 au 10 janvier pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites.
Voici ce que dit le droit
➡️ https://t.co/VKQcO86RgF par @AfpFactuel— Guillaume Daudin (@GuillaumeDaudin) January 5, 2020
Deux jours après la reprise des négociations avec le gouvernement, l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, CFE-CGC, Unef, UNL et Solidaires) appelle à deux nouvelles journées de manifestations interprofessionnelle, les 9 et 11 janvier, pour demander le retrait de la réforme des retraites. A l’origine, seule la journée du 9 janvier était prévue. Mercredi 1er janvier, à l’issue des vœux d’Emmanuel Macron, le numéro 1 de la CGT, Philippe Martinez avait exhorté “tous les Français à se mobiliser, à aller aux manifestations et à se mettre en grève“. Mobilisée depuis le 5 décembre, l’intersyndicale appelé vendredi 3 janvier à « amplifier la mobilisation et la grève » pour obtenir le retrait pur et simple du texte.
Elle a dénoncé dans un communiqué « un gouvernement qui joue l’enlisement » et a misé pour la première fois sur une manifestation un samedi qui doit permettre aux opposants de venir grossir les cortèges sans nécessairement se mettre en grève.
#Retraites Dénonçant "un gouvernement qui joue l'enlisement", l'intersyndicale CGT, FO, FSU, CFE-CGC, Solidaires, Unef et UNL a appelé vendredi dans un communiqué à une nouvelle manifestation nationale le 11 janvier, 2 jours après la journée de mobilisation du 9 pic.twitter.com/Ht8vnMl5g6
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 4, 2020
Plusieurs organisations étudiantes et lycéennes ont d’ores et déjà confirmé leur participation à ces manifestations. Pour l’heure, à l’inverse des autres organisations, la CFE-CGC n’appelle pas à cesser le travail mais uniquement à manifester, le jeudi 9 comme le samedi 11.
#Greve "Dès la semaine prochaine, ça recommence", avec 1 point fort jeudi, peut être vendredi, surement samedi déclare le numéro 1 de la #CGT, Philippe Martinez, qui annonce le retour d'une forte mobilisation contre la #reformedesretraites dès lundi pic.twitter.com/iJLT7D96bW
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 3, 2020
Emmanuel Macron « échangera » le 10 janvier avec les membres de la Convention citoyenne sur le climat dans l’hémicycle du Conseil économique, social et environnemental (Cese) à Paris. Attendu à 18H30 au Cese le président prononcera quelques mots d’introduction avant « de répondre à des questions et de dialoguer librement avec l’ensemble de la Convention« , ont indiqué les organisateurs.C’est à « leur demande« , selon l’Elysée, que le chef de l’Etat va dialoguer ce vendredi avec les 150 citoyens tirés au sort pour proposer des mesures contre le réchauffement climatique. C’est la quatrième session de cette instance inédite composée de 150 citoyens tirés au sort qui s’est ouverte en 4 octobre 2019 et doit s’achever en avril 2020.
Initiée en conclusion du grand débat national et après la suppression de la taxe carbone consécutive à la crise des gilets jaunes, cette convention et les Français qui la composent sont chargés de trouver des solutions pour “réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici 2030 dans un esprit de justice sociale”, comme le précise la lettre de mission de Matignon.
Grand oral de Macron devant la Convention citoyenne sur le climat https://t.co/FUMMFDqMhI
— Lionel COSTES (@COSTESLionelEr) January 10, 2020
Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne vont se retrouver vendredi à Bruxelles pour discuter de la crise iranienne, a appris l’AFP lundi de sources diplomatiques. Cette réunion extraordinaire se tiendra à partir de 14h00 alors que l’UE cherche à apaiser l’escalade des tensions entre l’Iran et les États-Unis. La crise qui oppose l’Iran et les Etats-Unis depuis plusieurs mois a atteint son paroxysme, vendredi 3 janvier, avec l’assassinat du général Ghassem Soleimani, numéro 2 iranien tué dans un raid américain à Bagdad (Irak).
Dans la foulée, l’Iran a annoncé dimanche 5 janvier, qu’il s’affranchissait davantage de l’accord de Vienne sur le nucléaire en ne s’imposant plus de limites quant à ses activités d’enrichissement d’uranium. Une mesure sur laquelle le pays pourrait revenir, à condition que les États-Unis lèvent leurs sanctions. L’union Européenne à travers la voix de son chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a indiqué regretter profondément » la dernière annonce de l’Iran sur le nucléaire, la République islamique promettant de se retirer intégralement de l’accord de 2015. » « La mise en œuvre complète de l’accord sur le nucléaire par tous est maintenant plus importante que jamais, pour la stabilité régionale et la sécurité mondiale« , a en outre déclaré ce dernier.
L’accord de Vienne, signé en 2015 avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies – Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni – et l’Allemagne, prévoit une limitation des capacités nucléaires du pays en échange de la levée des sanctions internationales qui le visaient.
De son côté, le président américain, Donald Trump, a menacé dimanche l’Irak de « très fortes » sanctions si les troupes américaines étaient contraintes de quitter le pays, après un vote du Parlement irakien.
Donald Trump a menacé hier l'Irak de "très fortes" sanctions si les troupes américaines devaient quitter le pays. Dans un vote, le Parlement irakien a réclamé le départ d'Irak des troupes américaines, après l'élimination par les Etats-Unis d'un général iranien à Bagdad #AFP pic.twitter.com/xH5yff4FCO
— Agence France-Presse (@afpfr) January 6, 2020
Donald Trump a menacé hier Téhéran de frapper fort en cas d'attaque iranienne contre des installations américaines au Moyen-Orient. "S'ils font quoi que ce soit, il y aura des représailles majeures", a averti le président américain à son retour de vacances en Floride #AFP pic.twitter.com/7kyNShxaAt
— Agence France-Presse (@afpfr) January 6, 2020
Les responsables allemand, français et britannique ont convenu d’œuvrer ensemble pour un apaisement de la situation au Moyen-Orient. La chancelière Merkel, le président Macron et le premier ministre britannique, Boris Johnson, se sont entretenus dans la journée de dimanche par téléphone. « Nous appelons l’Iran à retirer toutes les mesures qui ne sont pas conformes à l’accord nucléaire », ont-ils déclaré dans un communiqué commun. Les trois dirigeants « sont d’accord pour estimer qu’une désescalade est désormais urgente », a précisé le porte-parole de Mme Merkel. « L’Iran en particulier est instamment invité à faire preuve de retenue dans les circonstances actuelles. » De son côté, Emmanuel Macron a appelé Téhéran à s’abstenir « de toute mesure d’escalade militaire susceptible d’aggraver encore l’instabilité régionale. »
Au cours d'un entretien téléphonique avec le Président Donald Trump, le Président @EmmanuelMacron a marqué la détermination de la France à travailler aux côtés de ses partenaires régionaux et internationaux à l’apaisement des tensions.https://t.co/Qp3D0ujB0h
— Élysée (@Elysee) January 5, 2020
Dans un communiqué, le service de presse de l’Elysée a condamné les récentes attaques et « le rôle négatif joué pour l’Iran« . »La désescalade est maintenant nécessaire. Nous appelons toutes les parties à agir avec retenue et responsabilité. Le cycle actuel de violences en Irak doit s’arrêter », peut-on lire dans un communiqué paru ce dimanche soir. « Nous appelons en particulier l’Iran à s’abstenir de toute action violente ou de prolifération et lui demandons instamment de revenir en pleine conformité avec ses engagements dans le cadre du Plan d’action global commun (JCPoA).«
« La désescalade est maintenant nécessaire. Nous appelons toutes les parties à agir avec retenue et responsabilité. Le cycle actuel de violences en Irak doit s’arrêter. »
Déclaration conjointe de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni :https://t.co/gA8D2IWmjB
— Élysée (@Elysee) January 6, 2020
Après avoir ouvert mardi 7 janvier un nouveau round de concertations sur la réforme des retraites, le Premier ministre a adressé à la CFDT, un signal d’ouverture. Après deux heures de réunion au ministère du travail, Edouard Philippe a annoncé que les partenaires sociaux se retrouveraient vendredi à Matignon pour discuter de la conférence de financement proposée par Laurent Berger, pour une sortie de crise au 34e jour de grève. « L’idée est bonne mais nous devons nous mettre d’accord sur le mandat de cette conférence de financement, sur le délai qui lui sera accordé pour aboutir ou dégager des solutions consensuelles », a déclaré le Premier ministre.
Le chef du gouvernement a ainsi répondu favorablement au numéro un de la CFDT, qui avait plaidé dimanche sur le plateau de France 2, pour l’organisation d’une conférence de financement du système de retraite, dissociée du projet de réforme des retraites.
La déclaration d’Edouard Philippe
Accompagné du secrétaire d’Etat aux retraites et de la ministre des Solidarités et de la Santé, Edouard Philippe vient de s’exprimer. Il a salué une journée « de concertation et d’échange », qui a donné lieu à « des discussions très franches et constructives, très utiles » avec les partenaires sociaux.
Edouard Philippe: "Cette journée d'échange a donné lieu à des discussions très franches, constructives et utiles" pic.twitter.com/569zmshbrB
— BFMTV (@BFMTV) January 10, 2020
Edouard Philippe va rencontrer ce soir Emmanuel Macron, et prendra dans la foulée contact avec « des responsables de la majorité » présidentielle. Il adressera demain, « par écrit, des propositions concrètes aux organisations patronales et syndicales. Celles-ci porteront notamment sur « les objectifs et modalités de la conférence de financement » du système des retraites.
EN DIRECT | J’ai reçu aujourd’hui les partenaires sociaux sur l’équilibre du système universel de retraite. Suivez en direct ma déclaration :
Publiée par Édouard Philippe sur Vendredi 10 janvier 2020
Les réactions à la sortie des entretiens
Laurent Berger (CFDT) : évoque une volonté d’ouverture et rappelle son opposition à l’âge pivot
À l’issue d’une réunion de près d’une heure trente avec le premier ministre, Laurent Berger a déclaré avoir « senti une volonté d’ouverture dans la parole ». « Mais tout cela se mesure in fine aux actes, et les actes évidemment, nous n’avons pas eu les réponses ce soir », a indiqué le secrétaire général de la CFDT. M. Berger a rappelé l’opposition de son syndicat, comme de tous les syndicats, à la mesure de l’âge pivot défendue par le gouvernement. « Une mesure jugée aveugle et injuste« . « La CFDT continue et continuera de revendiquer la fin de l’âge pivot« , a-t-il déclaré. Le délégué syndical a en outre assuré au premier ministre « qu’il était grand temps de revenir à un débat sur le système universel« .
François Hommeril (CFE-CGC) : « Le projet du gouvernement est dangereux »
Le projet du gouvernement est « dangereux en tant que tel « , et la mobilisation doit continuer : c’est le message tenu par le chef de la CFE-CGC, François Hommeril, à la sortie de sa réunion avec l’exécutif. La réunion, « assez courte, assez simple« , a été « l’exacte mesure de l’embarras du gouvernement face à la mobilisation qui ne faiblit pas », a-t-il conclut, appelant à « mettre les bœufs avant la charrue« en travaillant sur le financement du système avant de voter le projet de loi.
Geoffroy Roux de Bézieux (Medef) : « Si on n’y arrive pas en trois mois, on n’y arrivera jamais »
Au sortir de sa réunion à Matignon, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a estimé qu’il fallait « une mesure d’âge »pour financer la future réforme des retraites. À l’instar de son homologue de la CPME, le patron des patrons considère qu’une telle mesure est « absolument indispensable « . Pour le Medef, la conférence devra durer au maximum « trois mois ». « Si on n’y arrive pas en trois mois, on n’y arrivera jamais », a commenté M. Roux de Bézieux, qui privilégie un calage du calendrier de la conférence avec le calendrier parlementaire.
Philippe Martinez (CGT) : « Nous avons rappelé notre désaccord avec le projet »
Yves Veyrier (FO) : « Pas de pause dans le mouvement
« Un certain nombre de dispositions ne correspondent pas exactement à ce que nous avions compris« , a déploré Yves Veyrier, après avoir pris connaissance du projet de loi soumis au Conseil d’Etat. « Nous entrons dans la phase de rédaction précise du projet de réforme. J’estime que le temps doit être donné à la discussion pour définir ce que signifient réellement les articles de loi » a expliqué le leader de Force ouvrière. « J’ai donc demandé à nouveau de de revenir à la table des négociations. Malheureusement je n’ai pas compris que l’exécutif souhaitait s’inscrire dans une pause. Dans ce cas nous ne ferons pas de pause quant à notre détermination pour empêcher que ce régime universel par point soit instauré. C’est une erreur », a-t-il ajouté.
Laurent Escure (UNSA) : une hausse de cotisation sur les hauts revenus
Laurent Escure est ressorti un brin optimiste à l’issue de son entretien avec le Premier ministre, ce vendredi matin. L’Unsa espère le retrait de l’âge pivot du projet de loi contre la réforme des retraites « dans les prochaines heures ». « Si c’est ce qui se passe dans les jours ou les heures qui viennent, je pense qu’on pourra créer les conditions d’un travail permettant un compromis », a t-il précisé à sa sortie de Matignon.
Le secrétaire général de l’UNSA a suggéré au gouvernement une hausse de cotisation pour les revenus mensuels supérieurs à 10.000 euros par mois, ainsi qu’un recours partiel au Fonds de réserve des retraites (FRR), doté à la fin 2017 de quelque 36 milliards d’euros. « Nous, on bouge sur l’esprit de responsabilité, à lui de bouger sur le retrait de la mesure de l’âge pivot« , a-t-il plaidé. « Un compromis ne peut se faire qu’à partir du moment où on n’a pas l’épée de Damoclès de l’âge pivot, et donc il faut qu’il soit retiré du tapis. Le Premier ministre a tout à fait entendu ce qu’on lui a dit là-dessus« , a-t-il déclaré à l’AFP à la sortie de sa réunion avec Édouard Philippe. M. Lescure a également indiqué souhaiter « un compromis avant mai ou juin«
François Asselin (CPME) : « la solution réside dans une mesure d’âge »
#Retraites 1ère à être reçue @Matignon, la CPME plaide pour 1 mesure d'âge. "Le principe de réalité va cadrer la négociation sur le financement. Si on s’en affranchit, on va dans le mur", avertit @AsselinFasselin confirmant qu’il est exclu d’augmenter les cotisations pic.twitter.com/ws3PmGuOAM
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 10, 2020
? #Retraites : "Ce qu'il faut c'est présenter un système universel et la question du financement doit être confiée à une conférence, c'est la proposition de la #CFDT ce soir"
? Laurent Berger, secrétaire général de la @CFDT, est l’invité du #JT20h pic.twitter.com/L0Yzf7UDSq
— 20h France2 (@20hFrance2) January 5, 2020
Mais à son arrivée rue de Grenelle mardi matin, Laurent Berger, tout en soulignant une « volonté d’ouverture des discussions sur la question du financement », a redit son opposition à l’instauration d’un âge pivot. « Cette ouverture doit maintenant aller plus loin en rejetant du projet de loi la question de l’âge pivot” a t-il indiqué. “Si l’objectif de cette conférence de financement ou de la réunion de vendredi c’est de recycler l’âge pivot ou de négocier autour de l’âge pivot, la réponse est ‘non’ pour la CFDT”, a-t-il prévenu. Une position partagée par l’UNSA, qui a elle aussi posé le retrait de l’âge pivot d’ici vendredi comme préalable.
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a de sont côté salué « une ouverture » du gouvernement et le Medef s’est dit « partant ». Sans surprise, le Premier ministre n’a en revanche pas convaincu les syndicats les plus hostiles à la réforme, dont la CGT qui a indiqué mardi qu’elle « décidera si elle participe ou pas à la réunion de vendredi ”.
Retraites : le gouvernement ouvert à l’idée d’une « conférence de financement » avancée par la CFDT https://t.co/AbwlIftUfb via @lemondefr
— CFDT DAMPIERRE (@CFDTDAMPIERRE) January 7, 2020
Les modalités
Le Premier ministre, aux côtés de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, du ministre des Comptes publics Gérald Darmanin et du secrétaire d’État chargé des retraites Laurent Pietraszewski. Neuf réunions de 45 minutes chacune sont programmées. Le chef du gouvernement débutera son marathon de bilatérales à partir de 8 h 30 avec François Asselin, le président de la CPME. Suivront dans l’ordre au cours de la matinée, le secrétaire général de l’Unsa Laurent Lescure, celui de FO Yves Veyrier, celui de la CGT Philippe Martinez, le patron de l’U2P Alain Griset puis, le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. Dans l’après-midi se succèderont le président de la CFE-CGC François Hommeril, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger puis le président de la CFTC Cyril Chabanier.
Une nouvelle journée de concertation sur l’équilibre du système universel de retraite s’ouvre à Matignon. Les bilatérales vont se succéder toute la journée… pic.twitter.com/JtJh6g4z9i
— Jérôme Lepeytre (@jerome_lepeytre) January 10, 2020
Le sommet du G5 Sahel, annulé après une attaque djihadiste au Niger, se tiendra à Pau lundi le 13 janvier 2020. « Ce sommet aura pour objectif de réévaluer le cadre et les objectifs de l’engagement français au Sahel. Il permettra également de poser les bases d’un soutien international accru aux pays du Sahel », a précisé l’Elysée dans un communiqué en date du 16 décembre.
Emmanuel Macron avait « invité » le 4 décembre les membres du G5 Sahel à le retrouver le 16 décembre pour un sommet à Pau, la ville où étaient basés sept des 13 soldats français de la force antidjihadiste Barkhane tués le 25 novembre au Mali. Le président français leur avait demandé de « clarifier » leur position sur la présence militaire française au Sahel, de plus en plus contestée par leurs opinions publiques. Il avait souligné qu’il attendait d’eux qu’ils « assument » publiquement le fait que les soldats français sont au Sahel à la demande des pays concernés, et non pas pour des « visées néocoloniales ».
MISE A JOUR 13.01.2019-20h00
Lundi, à Pau, le président français, Emmanuel Macron, et ses cinq homologues, les présidents de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad sont convenus, dans une démarche commune, de définir un nouveau cadre d’intervention de leurs armées.
Lors du sommet à Pau, le #G5Sahel et la France se sont également accordés sur la mise en place d'une "coalition pour le Sahel". Elle regroupera ces six Etats, les partenaires déjà engagés, ainsi que "tous les pays et organisations qui voudront y contribuer". https://t.co/gNlMa2YUy2 pic.twitter.com/WCUitlw5od
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 13, 2020
Il a a ainsi été décidé que « ce nouveau cadre prendra la forme et le nom d’une “Coalition pour le Sahel”, rassemblant les pays du G5 Sahel, la France – à travers l’opération “Barkhane” et ses autres formes d’engagement –, les partenaires déjà engagés, ainsi que tous les pays et organisations qui voudront y contribuer ». Un « commandement conjoint » sera par ailleurs établi pour, « planifier, encadrer et superviser les opérations de “Barkhane”, des éléments des armées des pays concernés, et pas seulement ceux mis à disposition de la force conjointe du G5 Sahel ».
Emmanuel Macron et les présidents de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad ont défini, lundi, un nouveau cadre d’intervention contre l’Etat islamique dans le grand Sahara. https://t.co/l1FarAoUYx
— Le Monde Afrique (@LeMonde_Afrique) January 14, 2020
En attendant l’arrivée du futur groupement de forces spéciales européennes – baptisé Task Force Takuba – destiné à renforcer les 4 500 militaires français de « Barkhane », Emmanuel Macron a annoncé l’envoi de 220 soldats français supplémentaires.
#G5Sahel La France et les pays du G5 Sahel ont décidé de renforcer leur coopération militaire, face à la recrudescence des attaques jihadistes. #EmmanuelMacron annonce que "220 militaires" supplémentaires seront déployés pour renforcer l'opération Barkhane pic.twitter.com/wnAF54CiIY
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 13, 2020
La conférence de presse
Les objectifs
Paris veut avant tout obtenir une déclaration commune des cinq pays africains qui soulignera que la France agit à la demande de ses dirigeants afin « relégitimiser » sa présence, explique l’Elysée, qui dénonce un « narratif anti-français ». « Il faut tout d’abord obtenir des responsables politiques une position nette sur ce qu’ils souhaitent ou pas », a tranché la ministre des Armées Florence Parly samedi. « La rencontre sera décisive, en ce qu’elle permettra de mettre sur la table toutes les questions, tous les griefs, toutes les solutions », avait jugé le président malien Ibrahim Boubacar Keïta début janvier.
Outre son volet politique, le sommet de Pau vise aussi à recadrer la stratégie militaire contre les jihadistes dans cette zone aussi vaste que l’Europe et à appeler à une participation accrue des alliés internationaux, surtout européens. Le président nigérien Mahamadou Issoufou entend ainsi lancer à Pau « un appel à la solidarité internationale » pour que le Sahel et la France ne soient pas seuls dans ce combat » contre le « fléau » djihadiste, a-t-il déclaré.
Zone d’intervention, moyens militaires, financement : les enjeux du G5 Sahel https://t.co/OYqVvKQbZd pic.twitter.com/DtsIIaIXzB
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) January 13, 2020
Les participants
Les présidents des cinq pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie) ont « confirmé leur accord et leur disponibilité pour cette date« , a précisé l’Elysée. Devraient donc être présents les présidents du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kabore, du Niger Mahamadou Issoufou et du Tchad, Idriss Déby ainsi que celui de Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, le président du Conseil européen, Charles Michel, le vice-président de la Commission européenne et Haut représentant pour les Affaires étrangères, Josep Borrel, ont également été conviés.
Je suis arrivé ce lundi à Pau en France pour prendre part au sommet, consacré à la sécurité dans le Sahel, entre les Chefs d'Etat du G5Sahel et @EmmanuelMacron pic.twitter.com/mINwVueZ8K
— Roch KABORE (@rochkaborepf) January 13, 2020
Le programme de la visite
Lundi 13 janvier
Dès son arrivée, Emmanuel Macron se rendra sur la base du 5e régiment d’hélicoptère de combat (RHC) pour un hommage en la mémoire des sept militaires morts en opération au Mali fin novembre.
Se tiendra ensuite la réunion du G5 Sahel.
Le sommet se clôturera par un dîner de travail en présence du président du Conseil européen et du secrétaire général des Nations unies. Au menu de ce diner concocté par deux jeunes chefs palois d’un restaurant du quartier du Hédas : foie gras autour du coing , Coquilles Saint-Jacques, queue de boeuf braisée, topinambours et agrumes, assortiment de 6 fromages.
Le sommet se clôturera par un dîner de travail en présence du président du Conseil européen et du secrétaire général des Nations unies. Au menu de ce diner concocté par deux jeunes chefs palois d’un restaurant du quartier du Hédas : foie gras autour du coing , Coquilles Saint-Jacques, queue de boeuf braisée, topinambours et agrumes, assortiment de 6 fromages.
Mardi 14 janvier
Le lendemain, mardi 14 janvier, le président de la République assistera à la signature du contrat de transition écologique de la communauté d’agglomération de Pau et on lui présentera le Fébus, le bus à hydrogène qui a été mis en service le 17 décembre.
Le syndicat CGT de la Banque de France a annoncé vendredi le dépôt d’un préavis de grève « reconductible bloquante » à partir de lundi dans deux centres fiduciaires de la banque en Ile-de-France et dans les Hauts de France, qui traitent plus du quart des billets du pays. Cet appel à la grève intervient dans le cadre du mouvement de protestation contre la réforme des retraites, détaille un communiqué. Il concerne un site à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), et un autre à Sainghin-en-Mélantois, dans le Nord. « Leur blocage pourraient perturber l’approvisionnement des distributeurs automatiques des billets« , prévient le syndicat.
#GREVE La #CGT pourrait perturber l'approvisionnement des distributeurs de billets. Le syndicat CGT de la Banque de France a annoncé le dépôt d'un préavis de grève "reconductible bloquante" à partir de lundi dans 2 centres fiduciaires en IDF et dans les Hauts-de-France pic.twitter.com/wbC1S6hYf9
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 10, 2020
« Les deux sites (…) font partie du réseau des 37 sites fiduciaires de la Banque de France qui assurent la gestion de la circulation des billets et des pièces (…). Les mesures nécessaires ont été prises pour assurer leur continuité de fonctionnement », a toutefois réagi l’institution. « Plus globalement, les dispositions nécessaires sont prises avec les établissements bancaires et les transporteurs de fonds pour éviter toute pénurie de cash« , a assuré la Banque de France
Lundi 13 janvier, s’ouvre la première plénière 2020 du Parlement européen. La transition vers une économie climatiquement neutre, les droits des citoyens après le Brexit et la crise au Moyen-Orient feront notamment partie des temps forts de cette première session de l’année.
Les temps forts de la plénière du 13 au 16 janvier
Mardi 14 janvier dans la matinée, le Premier ministre croate, Andrej Plenković, présentera les priorités de la présidence tournante du Conseil pour les six prochains mois.
Avenir de l’Europe
Suite à un débat mercredi matin avec le Président du Conseil, Charles Michel, et la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, le Parlement exposera sa vision sur la mise en place et le cadre de la future « Conférence sur l’avenir de l’Europe », mercredi 15 janvier. Avec une approche ascendante sans précédent, les députés souhaitent que les citoyens soient au cœur de la réforme de l’UE. (débat et vote 9h00- 11h50).
Pacte vert/Fonds de transition. Lors d’un débat mardi 14 janvier (15h00-23h00), les eurodéputés débattront avec la Commission des propositions législatives sur le « mécanisme et le Fonds pour une transition juste« , qui visent à aider les communautés de l’UE dans la transition vers une économie à faibles émissions. Le Parlement donnera également son avis sur l’ensemble du pacte vert lors du vote d’une résolution mercredi, 15 janvier aux alentours de 13h30-14h00.
Brexit/Droits des citoyens
Le Parlement votera mercredi 15 janvier une résolution appelant à une meilleure protection des droits des citoyens de l’Union européenne vivant et travaillant au Royaume-Uni, après le Brexit. Le projet de texte souligne que les dispositions justes et équilibrées qui visent à protéger les droits des citoyens durant et après la période de transition, et qui sont énoncées dans l’accord de retrait, doivent faire l’objet d’une mise en œuvre complète. (séance à partir de 12h30).
Iran/Irak
Les eurodéputés discuteront mardi 14 janvier des conséquences des récentes confrontations entre les États-Unis et l’Iran avec le Chef de la diplomatie de l’Union Européenne, Josep Borrell. (séance à partir de 15h00).
Biodiversité
Jeudi 16 janvier, à partir de 12h00, les eurodéputés voteront sur la position du Parlement européen en vue de la conférence des Nations unies sur la biodiversité qui se tiendra en Chine en octobre. À cette occasion, les pays devraient conclure un nouvel accord mondial sur la protection et la restauration des espèces et des habitats. Un débat sur la question aura lieu la veille à partir de 15h00.
Roi de Jordanie, Abdallah II
Le Roi de Jordanie, Sa Majesté Abdallah ben al-Hussein, s’adressera aux députés lors d’une séance solennelle mercredi 15 janvier à midi.
Hongrie/Pologne. Les députés évalueront les progrès réalisés par les ministres de l’UE pour déterminer si l’État de droit est menacé en Hongrie et en Pologne. Une résolution sera mise aux voix jeudi 16, à partir de 12h00.
[gview file= »https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2020/01/0.-Session-pleniere-janvier-PE.pdf »]
Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites entre dans son 40e jour, les négociations vont se poursuive tout au long de la semaine.
Lundi 13 janvier
Des rencontres entre l’exécutif et les syndicats enseignants sont programmées, à partir de ce lundi et sur toute la semaine, au ministère de l’Education. Jean-Michel Blanquer y recevra de nouveau les organisations syndicales dans le but d’ouvrir la discussion sur le niveau et le calendrier des compensations évoquées lors de la réunion du 13 décembre dernier. Les enseignants, pointés dès le rapport Delevoye comme les « perdants » d’une retraite à points, verront leur salaire revalorisé, en majorité sous forme de primes, pour compenser leurs pertes.
#Retraites S’agissant de l’#Education @jmblanquer recevra à nouveau les organisations syndicales la semaine du 13 janvier "pour leur présenter la méthode et le calendrier de négociations pour les 6 mois à venir" https://t.co/0vO4efnmtS pic.twitter.com/ThCMgsHVHe
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 23, 2019
Ce même jour, la ministre des Solidarités et de la Santé et de la Santé, Agnès Buyzin, ouvrira une concertation spécifique sur la pénibilité dans la fonction publique hospitalière et l’aménagement des fins de carrière à l’hôpital, notamment pour les aides-soignantes et les infirmières.
Parallèlement, le Collectif inter hôpitaux (CIH) tiendra une conférence de presse. A cette occasion, « sera rendue publique la lettre de démission collective de leurs responsabilités signée par plus de 1 000 médecins hospitaliers, dont 600 chefs de service », explique le collectif. « Des médecins démissionnaires expliqueront les raisons de cette décision et ses conséquences ainsi que leurs demandes adressées à la ministre » de la Santé Agnès Buzyn.
Conférence de presse le 14 janvier à 11h00 à Paris et en région ➡️ lettre de démission collective pic.twitter.com/0WG5zYC4t2
— COLLECTIF INTER-HOPITAUX (@CollectInterHop) January 9, 2020
Mardi 14 janvier
Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, recevra les partenaires sociaux sur le thème de la pénibilité et de l’emploi des seniors. Dans un message sur Twitter samedi, elle évoque la possibilité d’un « compromis » sur la réforme des retraites avec la CFDT, l’Unsa et la CFTC, oubliant au passage de mentionner les autres organisations syndicales et patronales.
Par le #dialogue, le #Gouvernement et les organisations syndicales #CFDT #UNSA #CFTC avancent vers un compromis sur la réforme des #Retraites. Je retrouverai mardi les partenaires sociaux pour travailler ensemble sur la #pénibilité, l’#emploi des #seniors et les fins de carrières https://t.co/TRTngtaVAE
— Muriel Pénicaud (@murielpenicaud) January 11, 2020
Sur la pénibilité, « on doit avancer sur trois sujets », a expliqué la ministre du Travail le 7 janvier dernier : « la prévention», la reconversion» et «a réparation« . Sur le premier volet, celui de la prévention pour les actifs exerçant des métiers dits pénibles, des réflexions sur les méthodes de travail ou l’adaptation des équipements doivent être menées selon le gouvernement. Pour la reconversion, « nous allons examiner la possibilité d’avoir un vrai congé pour changer à mi-parcours vers des métiers moins difficiles » car « un couvreur ne peut pas monter sur les toits à 55 ou 60 ans« , a jugé Muriel Pénicaud.
Muriel Pénicaud au sujet des retraites: "Nous allons regarder comment améliorer les mécanismes prenant en compte la pénibilité" pic.twitter.com/o697rSngy1
— BFMTV (@BFMTV) January 7, 2020
Les syndicats veulent également mettre sur la table le sujet des critères de pénibilité. Mais ils se heurtent à une opposition ferme du gouvernement. Sur les trois critères posturaux, « on ne peut pas les mesurer chaque jour personne par personne », a justifié la ministre du travail, en parlant plutôt de « conforter la prise en charge » de ceux qui souffrent d’une incapacité de travail due à ces facteurs, qui peuvent déjà bénéficier d’un départ à la retraite anticipé. L’exécutif a en revanche montré un petit signe d’ouverture sur le risque chimique, en suspens selon Me Pénicaud.