L’agenda politique

Jan
13
lun
La CGT Banque appelle au blocage de deux centres de gestion de billets @ Ile de France et Hauts-de-France
Jan 13 – Jan 17 Jour entier

Le syndicat CGT de la Banque de France a annoncé vendredi le dépôt d’un préavis de grève « reconductible bloquante » à partir de lundi dans deux centres fiduciaires de la banque en Ile-de-France et dans les Hauts de France, qui traitent plus du quart des billets du pays. Cet appel à la grève intervient dans le cadre du mouvement de protestation contre la réforme des retraites, détaille un communiqué. Il concerne un site à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), et un autre à Sainghin-en-Mélantois, dans le Nord. « Leur blocage pourraient perturber l’approvisionnement des distributeurs automatiques des billets« , prévient le syndicat.

« Les deux sites (…) font partie du réseau des 37 sites fiduciaires de la Banque de France qui assurent la gestion de la circulation des billets et des pièces (…). Les mesures nécessaires ont été prises pour assurer leur continuité de fonctionnement », a toutefois  réagi l’institution. « Plus globalement, les dispositions nécessaires sont prises avec les établissements bancaires et les transporteurs de fonds pour éviter toute pénurie de cash« , a assuré la Banque de France

Retraites : « les négociations se poursuivent » @ Paris
Jan 13 – Jan 17 Jour entier

Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites entre dans son 40e jour, les négociations vont se poursuive tout au long de la semaine.

Lundi 13 janvier

Des rencontres entre l’exécutif et les syndicats enseignants sont programmées, à partir de ce lundi et sur toute la semaine, au ministère de l’Education. Jean-Michel Blanquer y recevra de nouveau les organisations syndicales dans le but d’ouvrir la discussion sur le niveau et le calendrier des compensations évoquées lors de la réunion du 13 décembre dernier. Les enseignants, pointés dès le rapport Delevoye comme les « perdants  » d’une retraite à points, verront leur salaire revalorisé, en majorité sous forme de primes, pour compenser leurs pertes.

Ce même jour, la ministre des Solidarités et de la Santé et de la Santé, Agnès Buyzin, ouvrira une concertation spécifique sur la pénibilité dans la fonction publique hospitalière et l’aménagement des fins de carrière à l’hôpital, notamment pour les aides-soignantes et les infirmières.

Parallèlement, le Collectif inter hôpitaux (CIH) tiendra une conférence de presse. A cette occasion, « sera rendue publique la lettre de démission collective de leurs responsabilités signée par plus de 1 000 médecins hospitaliers, dont 600 chefs de service », explique le collectif. « Des médecins démissionnaires expliqueront les raisons de cette décision et ses conséquences ainsi que leurs demandes adressées à la ministre » de la Santé Agnès Buzyn.

Mardi 14 janvier

Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, recevra les partenaires sociaux sur le thème de la pénibilité et de l’emploi des seniors. Dans un message sur Twitter samedi, elle évoque la possibilité d’un « compromis » sur la réforme des retraites avec la CFDT, l’Unsa et la CFTC, oubliant au passage de mentionner les autres organisations syndicales et patronales.

Sur la pénibilité, « on doit avancer sur trois sujets », a expliqué la ministre du Travail le 7 janvier dernier : « la prévention», la reconversion» et «a réparation« . Sur le premier volet, celui de la prévention pour les actifs exerçant des métiers dits pénibles, des réflexions sur les méthodes de travail ou l’adaptation des équipements doivent être menées selon le gouvernement. Pour la reconversion, « nous allons examiner la possibilité d’avoir un vrai congé pour changer à mi-parcours vers des métiers moins difficiles » car « un couvreur ne peut pas monter sur les toits à 55 ou 60 ans« , a jugé Muriel Pénicaud.

Les syndicats veulent également mettre sur la table le sujet des critères de pénibilité. Mais ils se heurtent à une opposition ferme du gouvernement. Sur les trois critères posturaux, « on ne peut pas les mesurer chaque jour personne par personne », a justifié la ministre du travail, en parlant plutôt de « conforter la prise en charge » de ceux qui souffrent d’une incapacité de travail due à ces facteurs, qui peuvent déjà bénéficier d’un départ à la retraite anticipé. L’exécutif a en revanche montré un petit signe d’ouverture sur le risque chimique, en suspens selon Me Pénicaud.

Jan
19
dim
Manifestation des anti-PMA contre le projet de loi bioéthique @ Paris
Jan 19 Jour entier

Après avoir rassemblé des dizaines de milliers de personnes début octobre, 600.000 selon les organisateurs et 74.500 selon le cabinet Occurrence,  Marchons enfants ! Un  collectif de vingt-deux associations, dont « la Manif pour tous« , les Associations catholiques familiales (AFC) et  l’Alliance VITA, appelle à une nouvelle manifestation dans les rues de la capitale, dimanche 19 janvier. Il réclame une nouvelle fois le retrait du projet de loi bioéthique, examiné à partir du mardi 21 janvier par le Sénat, en particulier de la PMA. En commission, les sénateurs ont déjà approuvé l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules, l’un des points les plus contestés par « Marchons enfants ! »

Depuis plusieurs mois, le collectif « appelle au « retrait » du projet de révision des lois de bioéthique et à l’ouverture d’un « vrai dialogue« .  Le mouvement insiste en particulier sur la nécessité de s’opposer, selon lui, à la levée de l’interdiction de la constitution d’embryons chimères, via l’introduction de cellules humaines dans des embryons d’animaux. Il craint enfin que l’extension de la PMA ne débouche dans le futur sur la légalisation de la gestation pour autrui (GPA).

« Ce qui s’est passé au Sénat [En commission] nous motive encore plus à nous mobiliser contre ce projet de loi qui ne mérite plus de s’appeler bioéthique« , estime Caroline Roux, déléguée générale adjointe d’Alliance Vita, qui a récemment fait parler d’elle pour des publicités anti-PMA retirées dans les gares franciliennes. « Il y a une fuite en avant vers le tout PMA. « Ce n’est pas simplement la question du remboursement [de la PMA pour toutes], il y a une ligne rouge qui a été franchie en la permettant hors critères d’infertilité« , poursuit-elle. « Beaucoup de gens pensent que c’est terminé, que le texte a été voté » explique quant à elle la présidente de La Manif pour tous, Ludovine de la Rochère. » Mais nous n’en sommes qu’au début du processus législatif. Parce qu’elle a lieu à 48h de l’ouverture du débat public au Sénat, c’est une manifestation cruciale », ajoute t-elle.

 

Le rendez-vous est fixé à 13h, place de la Résistance (VIIᵉ), rive gauche, en face de l’Alma. Le cortège, dont l’itinéraire a été validé par la préfecture de Police, longera d’abord les quais jusqu’à l’Assemblée nationale. Il continuera ensuite le long de la Seine jusqu’au pont du Carrousel, traversera le Louvre jusqu’à Palais Royal et s’achèvera à Opéra.

« Tout au long de la manifestation nous allons organiser des événements dans l’événement avec des illustrations inédites des enjeux que sont la marchandisation du corps humain, l’effacement de la paternité… », précise Ludovine de La Rochère. L’objectif : marquer visuellement les esprits. Quelque 70.000 drapeaux et banderoles seront par ailleurs distribués.

 

Jan
20
lun
Sommet « Choose France » @ Château de Versailles
Jan 20 Jour entier

La troisième édition du sommet « Choose France » se tiendra lundi 20 janvier à Versailles. En présence du Premier ministre, Edouard Philippe, et de pas moins de 19 ministres, Emmanuel Macron va mettre les petits plats dans les grands pour séduire quelque 200 chefs d’entreprise de plus de 40 nationalités. Cet évènement majeur pour le rayonnement et l’attractivité de la France se déroule cette année dans le prolongement de l’exposition « Fabriqué en France » installée ce week-end à l’Elysée.

Ce rendez-vous annuel réunit des dirigeants de grandes multinationales, des membres du gouvernement français, des représentants des institutions nationales et régionales, ainsi que des patrons d’entreprises françaises. Avec un objectif : attirer les investisseurs étrangers et d’appuyer la politique de réindustrialisation du pays. Deux cents dirigeants sont ainsi attendus à Versailles ce lundi , dont 165 étrangers (aux deux tiers nord-américains et européens) et une trentaine de français. Ont notamment répondu présents, les patrons de grands groupes américains, comme Google, Netflix, You Tube, Coca-Cola, Lime (trottinettes) Fedex, General Electric… Mais aussi des groupes asiatiques, notamment Hyundai, Samsung, Fosun, et Toyota. Des dirigeants de groupes européens seront également présents (Rolls Royce, EY, ING Bank…). ainsi que des PDG de grands groupes africains (Cooper Pharma, Orascom).

Ce troisième rendez-vous sera marqué par plus de 400 rencontres bilatérales entre institutionnels français et étrangers et entrepreneurs, et par deux thèmes transversaux : nouvelles technologies et transition écologique). « Cette édition mettra l’accent, dans la continuité de l’édition de janvier 2019, sur les territoires français – leurs atouts, leurs savoir-faire, leur capacité d’innovation – avec pour objectif de renforcer la dynamique d’investissement en région », indique l’Elysée. Le gouvernement dévoilera plusieurs initiatives comme la mise à disposition de sites industriels dits clé en main ou la visibilité de la French Tech.

« Choose France » est aussi l’occasion de prendre le pouls de l’investissement étranger dans l’Hexagone. Et l’année 2019 est plutôt satisfaisante. C’est en tout cas la conclusion du baromètre 2019 Kantar –Business France pour l’attractivité de la France, réalisé auprès de 573 cadres dirigeants issus de six pays (Allemagne, Royaume-Uni, Etats-Unis, Inde, Chine et Emirats arabes unis) et 189 chefs d’entreprises installés en France. Ce baromètre place l’Hexagone en deuxième position en termes d’attractivité pour les entreprises étrangères en 2019. Le France profitant notamment d’une image dégradée du Royaume-Uni avec l’imminence du Brexit

Côté programme, cette 3ème édition commencera par un déjeuner des grands patrons avec Édouard Philippe, suivi de rencontres avec les ministres, avant le dîner avec le Président de le République sous les ors du château de Versailles. Lundi matin, pour illustrer l’attractivité de la France, Emmanuel Macron visitera à Dunkerque un site industriel du groupe du groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca, inauguré l’an dernier. Pour conclure ces journées consacrées aux entreprises, le chef de l’État recevra mardi à l’Elysée 500 dirigeants d’entreprises à taille intermédiaire (ETI), des groupes encore trop peu nombreux en France que l’exécutif veut mettre en valeur.

Près de 4 milliards d’euros d’investissements

Près de 4 milliards d’euros provenant de grands groupes étrangers vont être investis en France, a annoncé l’Élysée dimanche soir, en amont du 3e sommet « Choose France ». Parmi ces annonces, la plus importante provient de l’armateur italo-suisse MSC, qui a passé une commande d’un montant de 2 milliards d’euros aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire pour deux nouveaux paquebots, livrables en 2025 et 2027 et propulsés au GNL Mais aussi,  la décision de Coca-Cola d’investir un milliard d’euros sur cinq ans en France, dont la moitié pour renforcer son réseau de production et de distribution. Le géant pharmaceutique AstraZeneca a annoncé un investissement de plus de 450 millions d’euros (500 millions de dollars) sur cinq ans en France, dont plus de 200 millions d’euros pour son site de Dunkerque où Emmanuel Macron est attendu lundi.

Jan
21
mar
Forum économique mondial de Davos @ Davos
Jan 21 – Jan 24 Jour entier

Du 21 au 24 janvier, les leaders mondiaux de la politique, de l’économie, de la société civile, de la science, des médias et des arts se réuniront à Davos, en Suisse, pour la 50e réunion annuelle du Forum économique mondial. L’édition 2020 réunira près de 3000 participants issus de 117 pays, dont 53 chefs d’État, parmi lesquels le président américain Donald Trump et la chancelière allemande Angela Merkel.

 

Les participants

Des dirigeants politiques

En tête d’affiche de ce sommet 2020, le président américain Donald Trump qui prononcera son discours, le jour même où les sénateurs américains ouvriront son procès en destitution. Mais également, la jeune militante du climat Greta Thunberg qui devrait bousculer les participants comme elle l’avait fait, en décembre, lors de la COP 24 en Pologne. Le Forum économique mondial a invité à ses côtés de la célèbre adolescente suédoise, neuf autres jeunes militants qui se voient offrir une tribune planétaire pour interpeller les grands de ce monde.

Parmi les principaux dirigeants politiques qui ont annoncé leur venue, on compte également : Han Zheng, vice-Premier Ministre de la République Populaire de Chine ; Angela Merkel, Chancelière fédérale d’Allemagne ; Giuseppe Conte, Premier Ministre d’Italie ; S.A.R. Le Prince de Galles ; Ursula von der Leyen, nouvelle présidente de la Commission européenne ; Pedro Sanchez, Premier Ministre d’Espagne…

Emmanuel Macron n’assistera pas au sommet de Davos, mais plusieurs de ses ministres feront le déplacement, dont Muriel Pénicaud et Bruno Le Maire. Le ministre de l’Economie rencontrera mercredi son homologue américain, Steven Mnuchin. Il tentera de le convaincre de définir un calendrier précis de la réforme de la fiscalité des activités numériques, afin d’éviter les mesures de rétorsion que s’apprête à prendre Donald Trump contre la taxe Gafa française.

Des dirigeants d’organisations internationales

Parmi les dirigeants d’organisations internationales : Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies ; Kristalina Georgieva, directrice générale, Fonds Monétaire International (FMI), Roberto Azevêdo, directeur général de l’Organisation Mondiale du commerce (OMC) , Mohammad Sanusi Barkindo, Secrétaire général, de l’OPEP, Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) , Angel Gurría, Secrétaire général, Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) ou encore, Christine Lagarde, présidente, Banque Centrale Européenne (BCE)…

Des dirigeants de la société civile

De nombreux dirigeants de la société civile assisteront également à cette édition 2020. Parmi eux, Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI) ; Luca Visentini, secrétaire général, de la Confédération européenne des syndicats (CES), Kenneth Roth, Directeur exécutif, Human Rights Watch…

Les thématiques

Les risques sur le climat seront cette année au cœur des débats du forum économique mondial, dont le thème pour cette édition 2020 est  » Les Stakeholders pour un monde rassembleur et durable « . Le sommet sera guidé par le Manifeste de Davos 2020, récemment publié par le Forum, qui s’appuie sur le Manifeste de Davos original de 1973 et expose une vision du « Stakeholder capitalisme ». Six thèmes majeurs seront au coeur des débats : l’écologie, l’économie, la société, l’industrie, la technologie et la géopolitique. Ces sujets seront abordés à travers quelques 400 sessions différentes.

Le programme

 

Lutte contre la haine en ligne : nouvel examen de la proposition de loi @ Assemblée nationale
Jan 21 Jour entier

Mardi 21 janvier, l’Assemblée nationale examine, en nouvelle lecture, la proposition de loi de la République en Marche (LaREM), pour la lutte contre les contenus haineux sur internet. Après avoir été approuvé largement cet été par l’Assemblée nationale en première lecture, cette dernière avait été amputée de sa mesure phare, lors de son examen au Sénat. « Au nom de la liberté d’expression« , la chambre haute avait voté la proposition de loi, après en avoir supprimé le coeur, à savoir l’obligation pour les plates-formes et moteurs de recherche de retirer sous vingt-quatre heures les contenus  « manifestement » illicites. A défaut pour les deux chambres de se mettre d’accord en commission mixte paritaire, le texte revient en nouvelle lecture devant les députés.

La commission des lois de l’Assemblée nationale a adopté le 14 janvier au soir la proposition de loi, en supprimant plusieurs des modifications apportées par le Sénat. Les députés ont ainsi  notamment voté l’amendement de la rapporteure Laetitia Avia qui « rétablit l’obligation de retrait en 24 heures, par les grands opérateurs de plateforme en ligne, de tout contenu manifestement haineux qui leur est notifié. ». L’amendement adopté mardi soir « rétablit en outre la sanction pénale« . Le non-respect de l’obligation de retrait d’un contenu manifestement haineux sera donc bien un délit.

Le projet de loi visait déjà, entre autres, les injures sexistes, racistes, homophobes ou encore l’apologie du terrorisme. Il visera également le négationnisme, conformément à ce qu’avaient voté les sénateurs. Les moteurs de recherche comme Google, qui avaient été exclus du champ du texte par le Sénat, seront quant à eux bien soumis à l’obligation de suppression en moins de 24 heures des contenus manifestement haineux. Enfin, es députés ont adopté un amendement visant à permettre au CSA de mieux sanctionner d’éventuels « retraits excessifs de contenus » par les opérateurs. Signaler abusivement un contenu sera puni d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende.

Projet de loi bioéthique : examen en 1ère lecture au Sénat @ Palais du Luxembourg
Jan 21 – Jan 23 Jour entier

Mardi 21 janvier 2020 à 14h30, le Sénat entame l’examen du projet de loi bioéthique. Adopté en première lecture par les députés, le 15 octobre, le texte va être débattu au Sénat jusqu’au 4 février. Il repartira ensuite en deuxième lecture devant les députés. Comme à l’Assemblée nationale, les débats s’annoncent passionnés. Le président du Sénat Gérard Larcher (LR), qui présidera l’ouverture de la séance mardi après-midi, entend toutefois faciliter « une écoute mutuelle » et garantir un débat « de qualité« . Quelques 280 amendements ont été déposés sur le texte, presque 10 fois moins qu’à l’Assemblée nationale.

Des restrictions et des nouveautés lors de l’examen en commission

Après une série d’auditions menées du 30 octobre au 12 décembre, la commission chargée de la loi de bioéthique au Sénat a examiné et adopté le texte, mercredi 8 janvier, à l’issue de deux jours de vote. Un peu plus de la moitié des amendements déposés (136 sur 264) a été adoptée, modifiant plusieurs pans du projet de loi.  Si les mesures phares du texte initial sont maintenues, la commission spéciale y a apporté certaines restrictions et des nouveautés substantielles.

Une PMA pour toutes, mais pas toujours remboursée

Mesure emblématique du projet de loi, l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires a reçu un premier feu vert des sénateurs en commission. Des amendements initiés par des sénateurs Les Républicains (LR) ont tenté de la supprimer, mais en vain. A l’initiative de la co-rapporteure Muriel Jourda (LR), opposée à l’extension de la PMA, les sénateurs ont néanmoins réservé sa prise en charge par l’assurance maladie aux demandes fondées sur un critère médical. Pour les couples hétérosexuels, ils proposent un accès à la PMA sur des critères médicaux précis : une infertilité déclarée ou la prévention de la transmission d’une maladie grave. Seules des assistances médicales à la procréation basées sur ces critères seraient prises en charge par la Sécurité sociale.

En d’autres termes : seuls les couples hétérosexuels bénéficieront d’une prise en charge, les femmes célibataires ou en couple avec une femme devront quant à elles s’acquitter de la facture.  » Il ne s’agit pas d’une mesure punitive à l’égard des couples homosexuels », a fait valoir Muriel Jourda, qui a invoqué pendant les débats le texte fondateur de la caisse primaire d’assurance maladie : « La solidarité nationale prend en charge la maladie, et pas le type d’acte dont nous sommes en train de discuter ». Une position contraire à celle du ministère de la Santé. La PMA pour toutes doit maintenant être votée dans l’hémicycle et le résultat s’annonce serré. « Un combat se prépare » prédit le chef de file des socialistes Patrick Kanner, alors que la gauche est très majoritairement en faveur de la mesure.

La levée partielle de l’anonymat révisée

Sur l’établissement de la filiation des enfants de couples de femmes nés par PMA, rien de nouveau par rapport au texte initial, malgré la farouche opposition de la droite. Tel qu’approuvé par l’Assemblée, les couples concernés devront passer par une reconnaissance anticipée de l’enfant devant un notaire.

La commission sénatoriale a en revanche profondément révisé la levée partielle de l’anonymat des dons de gamètes. Dans la version du projet de loi votée à l’Assemblée, tout donneur devait donner son accord pour l’éventuelle communication de « données non identifiantes » (aspect physique, origine ou âge), mais aussi de son identité à l’enfant né à la suite de ce don. Ce n’est plus le cas. Un amendement à cette disposition instaure en effet un « double guichet » pour les nouveaux donneurs de gamètes. Il propose de donner le choix au donneur quant à la divulgation de son identité. En revanche, l’accès aux données non identifiantes serait, lui, accepté de manière irrévocable préalablement au don et ouvert à la demande des personnes nées de ces dons, à leur majorité. « L’accès à l’identité des donneurs devrait faire l’objet d’un consentement exprès des donneurs, exprimé au moment de la demande d’accès de la personne née d’un don de gamètes », prévoit l’amendement adopté.

Les intérêts de la personne née d’un don seraient par ailleurs assurés par la possibilité, défendue par les sénateurs, de demander un accès à l’identité a posteriori.  Le Conseil national d’accès aux origines personnelles (Cnaop) pourrait ainsi prendre contact avec un donneur afin de lui demander son accord pour la communication de son identité.

Le « bébé médicament » réintégré

Alors que l’Assemblée nationale avait voté, en octobre dernier sa suppression, la commission spéciale bioéthique du Sénat a proposé la réintroduction de la technique dite du « bébé-médicament ». La commission a également adopté un amendement de Corinne Imbert, qui élargit « à titre expérimental » le diagnostic préimplantatoire (DPI), qui pourrait également être élargi et autorisé « pour la recherche d’anomalies chromosomiques non compatibles avec le développement embryonnaire ». Ce diagnostic est aujourd’hui autorisé dans le cadre d’une fécondation in vitro (FIV), seulement quand l’un des parents ou un ascendant souffre d’une maladie génétique « d’une particulière gravité reconnue comme incurable« .

Des recherches sur les embryons et des diagnostics facilitées

Les dispositions portant sur la culture et la conservation des cellules reproductrices (gamètes) et des embryons ont, elles aussi, fait l’objet de modifications. La commission spéciale bioéthique du Sénat a maintenu le cadre juridique prévu dans le projet de loi : toute recherche sur un embryon doit continuer à obtenir une autorisation préalable de l’Agence de la biomédecine. Des recherches sur les cellules souches embryonnaires pourraient toutefois être simplement déclarées auprès de l’Agence. Les sénateurs ont néanmoins « modifié les prérequis » pour de telles recherches, qui doivent aujourd’hui avoir une « finalité médicale »« Nous avons ajouté le critère de développement de la connaissance des mécanismes de biologie humaine », explique Bernard Jomier, sénateur écologiste et co-rapporteur de la commission Initialement fixée à 14 jours, la durée maximale de culture d’un embryon a également été portée 21 jours dans le cadre de protocoles de recherche (7 jours actuellement). Pour ce qui est de sa conservation, elle passe de cinq à dix ans.

La commission a enfin adopté un amendement de Corinne Imbert, qui élargit « à titre expérimental » le diagnostic préimplantatoire (DPI) « pour la recherche d’anomalies chromosomiques non compatibles avec le développement embryonnaire ». Ce diagnostic est aujourd’hui autorisé dans le cadre d’une fécondation in vitro (FIV), seulement quand l’un des parents ou un ascendant souffre d’une maladie génétique « d’une particulière gravité reconnue comme incurable ».

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Trump devant ses détracteurs au Sénat américain @ Sénat américain
Jan 21 – Fév 2 Jour entier

Près d’un mois après avoir été voté par la Chambre des représentants, à majorité démocrate, l’acte d’accusation contre Donald Trump, a finalement été transmis au Sénat le 15 janvier. Ce vote ouvre la voie à l’ouverture, mardi 21 janvier, du procès en destitution du président des Etats-Unis, le troisième de l’histoire du pays. Le procès devrait durer environ deux semaines.

Jan
22
mer
Réforme des retraites : 3 nouvelles journées d’action
Jan 22 – Jan 24 Jour entier

L’intersyndicale, opposée au projet de réforme des retraites du gouvernement, s’est exprimée à l’issue d’une intersyndicale de près de trois heures au siège de la CGT, à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Dans un communiqué publié mercredi 15 janvier, les organisations « CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires, MNL, Unef, UNL et FIDL appellent à réunir des assemblées générales pour continuer et amplifier encore la mobilisation afin d’obtenir le retrait de ce projet et l’ouverture de véritables négociations », écrivent-elles.

L’intersyndicale appelle notamment, à des actions de grève, de convergences interprofessionnelles sur tout le territoire les 22 et 23 janvier,  sous la forme de « retraites aux flambeaux ou autres initiatives le 23 au soir « , avant de « faire du vendredi 24 janvier, date du conseil des ministres qui devrait examiner le projet de loi, une journée massive de grève et de manifestation interprofessionnelle ». Malgré les annonces du Premier ministre et après six semaines d’un mouvement social inédit, dont nous nous félicitons, la population soutient toujours majoritairement la mobilisation contre ce projet absurde et injuste », note le texte.

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« Nous sommes les syndicats majoritaires et ce gouvernement va céder », a affirmé à la sortie de la réunion Catherine Perret, secrétaire confédérale CGT, tandis que Frédérique Rolet (FSU) prédisait que « le 24, ça va être une très grosse journée, car qui peut encore penser que ce projet est valide ? ».

A quoi s’attendre les 22 et 23 janvier ?

Les avocats toujours « sur le pont »

Les robes noires devraient encore voler dans les couloirs des tribunaux cette semaine. Le Conseil national des barreaux (CNB), qui représente les 70 000 avocats français, a décidé de reconduire le mouvement de grève entamé début janvier et qui perturbe le bon fonctionnement des tribunaux à Paris et en région. Lors de leur assemblée générale, les élus du CNB ont longuement débattu de l’opportunité de répondre à une invitation du cabinet de la garde des Sceaux les invitant à se voir « dès lundi matin ». La solution de cette crise sans précédent est de nature politique et relève de l’arbitrage du Premier ministre », écrit dans sa motion finale le CNB, qui« demande en conséquence à être reçu sans délai par Monsieur Edouard Philippe ». Invitation acceptée par le Premier ministre. Dans un communiqué publié dimanche soir, Matignon salue l’acceptation, par le Conseil national des barreaux (CNB), d’une « série de réunions techniques » pour reprendre le dialogue à la Chancellerie, à l’issue desquelles le chef du gouvernement promet de recevoir les avocats.

Une opération « ports morts » pour les dockers

Les dockers prévoient de nouveau de bloquer les ports durant trois jours, de mercredi à vendredi. La CGT appelle les personnels à « un arrêt de travail de 72 heures les 22, 23 et 24 janvier » avec une opération « ports morts ». Elle invite aussi à maintenir les piquets de grève devant les sept grands ports maritimes (Dunkerque, Le Havre, Rouen, Nantes-Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux et Marseille) et à « poursuivre les heures supplémentaires, des shifts exceptionnels ». 

Des centrales nucléaires bloquées

Après la pénurie d’essence dans les stations-service et le blocage des raffineries, ce sont à présent 16 des 19 centrales nucléaires du pays, les ponts de Normandie et de Tancarville, ou encore l’aéroport de Nantes qui ont été ou sont toujours occupés par les syndicalistes. Des manifestations ont également lieu dans de nombreuses villes, comme à Fos-sur-Mer.

Le blocage des dépôts continue

« La CGT RATP Flandre soutient toutes les actions qui participent à amplifier le rapport de force contre le gouvernement et à refuser toute négociation avec ceux qui veulent sacrifier notre avenir et celui de nos enfants. C’est pourquoi sur le dépôt de bus Flandre, les grévistes ont voté la reconduction de la grève jusqu’au vendredi 24 janvier, journée noire », peut-on lire dans un communiqué.

Une grève des transporteurs de fonds

 Après la grève des principaux centres d’approvisionnement de la Banque de France en Ile de France et dans les Hauts de France, des le mouvement va s’étendre à partir de cette semaine « aux transporteurs de fonds, notamment en Ile-de-France », c’est-à-dire ceux qui alimentent les distributeurs, a indiqué à l’AFP Pascal Gabay, membre de la direction fédérale de la CGT Finances.

Des retraites aux flambeaux et autres initiatives

Les syndicats appellent à des actions de grève, de convergences interprofessionnelles sur tout le territoire les 22 et 23 janvier, notamment sous la forme de « retraites aux flambeaux ou autres initiatives le 23 au soir« .

Dans le détail : mercredi 22 janvier

Manifestation à Paris à l’appel de la Fédération CGT Commerce, Distribution et Services

La fédération appelle mercredi 22 à une journée nationale de grève et de mobilisation « afin de marquer un temps fort avant le 24 janvier, jour où le projet de réforme doit être présenté en conseil des ministres », indique le communiqué. Rendez-vous est donné à 10h30 à Saint-lazare. Le cortège prendra la direction de l’Opéra Garnier.

Un concert de solidarité aux grévistes

Un concert de solidarité aux grévistes est organisé par la CGT Spectacle, à 19h au cirque Phénix, dans le 12e arrondissement. L’ensemble des bénéfices réalisés grâce à la vente des billets (au prix de 10 euros) et autres dons seront reversés aux grévistes. « Le gouvernement veut passer en force. Après plus de 40 jours, la grève et la solidarité sont plus que jamais nécessaires », écrit la CGT Spectacle. Au programme: Cali, Guillaume Meurice, Alexis Vizorek, Didier Super ou encore Yvan Le Bolloc’h.

Dans le détail : jeudi 23 janvier

• Rassemblement des grévistes de la RATP et de leurs soutiens à Fontenay, dès 9h30.

• Plusieurs manifestations au flambeau auront lieu dans la capitale et sur tout le territoire. A Paris, à l’appel de l’intersyndicale, une « marche aux flambeaux » est organisée le 23 janvier, à partir de 18 h00, depuis la place de la Nation en direction de la place de la République.

Une nouvelle journée de mobilisation vendredi

La date n’a pas été choisi au hasard. L’intersyndicale opposée au projet de réforme des retraites appelle à une nouvelle « journée massive de grève et de manifestation interprofessionnelle » le vendredi 24 janvier… jour de l’examen du projet de loi en Conseil des ministres. Ce sera la 7e depuis le début du mouvement. Des manifestations sont prévues à Paris et en régions.

L’intersyndicale  » exige le maintien des régimes de retraite existants par répartition solidaire et intergénérationnelle, fondés sur un système par annuités ». Elle rappelle qu’elle « porte des propositions pour améliorer les droits de toutes et tous dans le système de retraites actuel« , notamment l’égalité salariale hommes-femmes, la prise en compte des années d’études, l’augmentation des salaires dans le privé et dans le public. A Paris, À Paris, une grande manifestation partira à 11h00 de la place de la République en direction de la Concorde

La CFE-CGC  [encadrement] a appelé dans un communiqué les salariés visés par la réforme, à cesser le travail le 24 janvier.

Vers un vendredi noir dans le métro?

Alors que le trafic est quasiment revenu à la normale sur le réseau RATP cette semaine, les grévistes opposés à la réforme des retraites ont prévu de se remobiliser vendredi et changent de stratégie. « La première bataille qu’on a gagnée s’achève, maintenant on part sur une seconde bataille. Celle de la guérilla, celle du harcèlement« , prévient Alexis Louvet, conducteur de bus du syndicat Solidaires à la RATP.  Ce « harcèlement » du gouvernement devrait prendre la forme de grèves ponctuelles. « Nous devons maintenant, partout, remobiliser nos collègues et garder notre cohésion, dans une stratégie de harcèlement continuel avec des journées de blocage total, en commençant par le 24 janvier prochain », insiste un tract de Solidaires RATP.

Les grévistes ont prévu de se mobiliser ce vendredi, jour de présentation du projet de réforme des retraites en Conseil des ministres. Certains mettent en garde contre une « journée noire ». »Cette journée est ciblée comme une journée noire. Ca va être une journée où on appelle à une mobilisation générale dans tout le pays. Evidemment, les agents de la RATP ne vont pas être absents de ce rendez-vous, comme d’autres journées à venir », a expliqué lundi sur BFM Paris, Olivier Terriot, délégué syndical CGT RATP bus.

Le trafic des transports en commun franciliens sera à nouveau « perturbé sur l’ensemble du réseau », vendredi 24 janvier, à l’occasion de la septième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, annonce la RATP. Le trafic sera variable selon les lignes et les horaires. Le trafic sera normal sur les lignes 1, 14 et 7 bis. Les autres lignes seront plus perturbées : certaines fonctionneront partiellement mais aux horaires normaux (2, 4, 7, 8, 9, 10, 11), et d’autres partiellement et uniquement à des heures de pointe variables (3, 3bis, 5, 6, 12, 13).

Côté RER, le trafic sera « légèrement perturbé » sur le RER A, avec quatre trains sur cinq en heures de pointe et trois trains sur cinq en heures creuses. Le trafic sera « perturbé » sur le RER B avec en moyenne deux trains sur trois ou un train sur deux, selon les portions de la ligne.

La SNCF annonce de son côté une moyenne de trois trains sur cinq sur son réseau francilien, mais préconise tout de même à ses clients de reporter « dans la mesure du possible » leurs déplacements.

Emmanuel Macron en Israel et dans les territoires palestiniens @ Jérusalem
Jan 22 @ 10:10 am – Jan 23 @ 11:10 am

 Emmanuel Macron effectuera une visite officielle en Israël et dans les territoires palestiniens les 23 et 24 janvier. Le chef de l’état sera accompagné, entre autres, du Ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et du Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer.

Une visite dans le cadre du 5ème forum sur la Shoah

Maintes fois annoncée, puis reportée pour des raisons de calendrier, la première visite officielle du président français en Israël s’inscrit dans le cadre du 5e Forum sur la Shoah où prendront part à Jérusalem les grands de ce monde. Se tiendront ainsi au côté du chef de l’état, ses homologues allemand, Frank-Walter Steinmeier, italien, Sergio Mattarella  et autrichien Alexander Van der Bellen. »Nous accueillerons cette semaine de nombreux dirigeants du monde entier pour commémorer le 75e anniversaire de la libération du camp nazi d’Auschwitz« , a annoncé dimanche le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, à l’ouverture de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres.

Parmi les personnalités internationales présentes figureront également, le vice-président américain Mike Pence, la chef de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi, le président russe Vladimir Poutine, le chef de l’État ukrainien Volodymyr Zelensky, le prince Charles du Royaume-Uni, et les dirigeants de Roumanie, de Grèce, de Chypre, d’Albanie, de Croatie, de Géorgie, de Bulgarie, de Suède, du Danemark, de République tchèque, d’Hongrie, de Finlande, de Bosnie, d’Islande, d’Arménie, d’Australie, du Canada et d’autres pays.

Une initiative de la Fondation pour le Forum international sur la Shoah, dirigée par Moshé Kantor pour « donner aux dirigeants du monde entier l’opportunité unique de s’opposer et de dire stop à l’antisémitisme, à l’intolérance et au racisme, et de mettre fin à la haine ». Fondée en 2005 par le président du Congrès juif européen, Moshé Kantor, la Fondation est une organisation internationale qui se consacre à perpétuer la mémoire de la Shoah et ses leçons primordiales, dont la lutte contre l’antisémitisme. Les précédentes rencontres avaient eu lieu à Auschwitz.

Le programme

Mercredi 22 janvier

L’ambassade de France en Israël a annoncé ce dimanche le programme du président de la république en Israël. Emmanuel Macron arrivera dans l’état hébreux dans la soirée de mardi. Le président français aura dans la journée de mercredi des entretiens diplomatiques. Il rencontrera mercredi matin le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son homologue israélien Reuven Rivlin, puis doit s’entretenir le chef de l’opposition Benny Gantz.

L’entretien avec M. Netanyahu portera notamment sur l’état des négociations sur une résolution du conflit israélo-palestinien, précisent les services du Premier ministre qui indique que M. Macron devrait également aborder cette question avec M. Gantz. L’après-midi, le président français ira voir à Ramallah le chef de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas. L’occasion pour la France, de s’investir enfin dans le dossier israélo-­palestinien.

Emmanuel Macron doit aussi s’adresser à la communauté française d’Israël, alors que la communauté juive française est inquiète d’une montée des actes antisémites dans l’Hexagone. Mercredi soir, le chef de l’état participera à la réception à la résidence du président, aux côtés d’une quarantaine d’autres chefs d’Etat.

Jeudi 23 janvier

Emmanuel Macron assistera jeudi à une commémoration au mémorial de la déportation française dans la forêt Roglit en l’honneur des Juifs de France qui ont péri dans la Shoah. Le jour même, il assistera à une réception avec des Français vivant en Israël au Centre de convention international de Jérusalem. Il se rendra enfin à Yad Vashem pour la cérémonie marquant le 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau. Il est également prévu que le chef d’Etat français se rende à l’église Sainte-Anne de Jérusalem, en passant par la Porte des Lions. Il « décidera s’il se déplacera ou non dans ce secteur« , a souligné l’Elysée en faisant référence à la visite de Jacques Chirac à Jérusalem en 1996. Le chef de l’état devrait également faire une déclaration quant à la politique du gouvernement pour lutter contre l’antisémitisme. A ce titre, il se rendra également au cimetière de Givat Shaoul, où ont été enterrés Ilan Halimi et Sarah Halimi.