L’agenda politique

Mar
2
lun
Retraites : après le 49-3, l’intersyndicale se mobilise @ Paris
Mar 2 Jour entier

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez a annoncé samedi 29 février, une mobilisation dès la semaine prochaine des syndicats, pour protester contre le recours par le Gouvernement, à l’article 49-3 de la Constitution, sur le projet de réforme des retraites.

« L’attitude du gouvernement est profondément scandaleuse, et donc il y aura une réaction à la hauteur« , a déclaré à l’AFP M. Martinez. Le dirigeant syndical a précisé que l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, FSU et organisations de jeunesse) opposée au système universel de retraites par points, se réunirait dès lundi matin, pour discuter d’une nouvelle mobilisation « dès la semaine prochaine ».  C’est-à-dire « à l’occasion du débat sur le 49-3 et l’éventuelle motion de censure », a-t-il précisé.

Après deux mois et demi de conflit et dix journées interprofessionnelles entre le 5 décembre et le 20 février, les syndicats opposés à la réforme des retraites avaient semblé temporiser en repoussant leur prochaine mobilisation au 31 mars, après les élections municipales. Le recours au 49-3 a changé la donne. « C’est pas nous qui avons modifié le calendrier, c’est le gouvernement », a relevé M. Martinez. « Quand on n’arrive pas à convaincre, on peut contraindre, c’est typiquement ce que fait le gouvernement », a déploré le numéro un de la CGT. M. Martinez a critiqué la méthode de l’exécutif, « qui a fait un Conseil des ministres extraordinaire ce (samedi) matin pour parler du problème sanitaire qui frappe notre pays et la planète (le coronavirus, NDLR), puis en est ressorti avec un 49-3. C’est pour le moins étrange ».

De son côté, le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, a dénoncé « l‘attitude incompréhensible et inacceptable » du gouvernement, qui a décidé samedi de recourir à l’article 49-3 de la Constitution. » FO « en appelle en conséquence à « stopper le processus parlementaire », « alors qu’après trois ans le gouvernement n’a su ni expliquer, ni convaincre, et présente un projet aux projections lacunaires, incertain tant juridiquement que constitutionnellement », a t-il  ajouté.

 

 

Mar
3
mar
49. 3 : Les syndicats appellent à la mobilisation dans tout le pays @ France
Mar 3 Jour entier

Les organisations syndicales opposées à la réforme des retraites (CGT, FO, la CFE-CGC, la FSU et Solidaires, les organisations de lycéens Fidl, MNL, UNL et d’étudiants Unef ) qui étaient réunie ce lundi matin, appellent à des mobilisations partout en France mardi 3 mars, pour protester contre le recours à l’article 49.3 de la Constitution, « nouvelle preuve » que le gouvernement veut « faire passer en force son projet de régression sociale ». Les syndicats prévoient de « multiplier partout localement des rassemblements dès  le lundi 2 mars et à organiser des manifestations devant les préfectures et sous-préfectures le mardi 3 mars, y compris par le recours à la grève ».

Dans un communiqué commun, l’intersyndicale dénonce une procédure qui « démontre l’impuissance du gouvernement à répondre aux interrogations sérieuses et légitimes des parlementaires à propos de ce projet incomplet, très approximatif, aux multiples inconnues ». « C’est une nouvelle preuve, si celle-ci était nécessaire, que le gouvernement refuse le débat et veut faire passer en force ce projet de régression sociale minoritaire dans l’opinion publique », ajoutent les organisations syndicales.

La CFE-CGC, qui a participé à quelques-unes des journées interprofessionnelles organisées par l’intersyndicale depuis le 5 décembre, n’appelle pas cette fois à la mobilisation de mardi. Mais elle co-signe le communiqué commun et l’analyse sur l’utilisation du 49-3.

A Paris, après un rassemblement lundi, pour dénoncer le recours au 49.3, une manifestation et un rassemblement devant l’Assemblée nationale à l’heure du vote des  motions de censure, sont organisées ce mardi à l’appel de l’intersyndicale parisienne.

 

Examen de deux motions de censure @ Assemblée nationale
Mar 3 Jour entier

Après l’annonce, par le Premier ministre samedi, d’un recours au 49.3 pour adopter le projet de loi de réforme des retraites à l’Assemblée, les oppositions, de droite comme de gauche ont unanimement condamné cette méthode. Dès samedi, les députés LR d’un côté et les députés de gauche de l’autre (LFI, GDR et PS), ont déposé deux motions de censure. Elles seront débattues jusque tard dans la soirée après une séance de questions au gouvernement. Les motions feront l’objet d’une discussion commune lancée par Damien Abad (LR) et André Chassaigne (PCF). Suivront les autres chefs de file des groupes politiques. Avant les votes sur chacune dans la soirée, le Premier ministre donnera la réplique.

Une motion propre pour la droite

« Les députés Les Républicains ont déposé une motion de censure contre le gouvernement, qui a engagé sa responsabilité via le 49-3 pour faire passer sa réforme des retraites », a indiqué samedi leur chef de file, Damien Abad. Cette motion, « au nom du groupe LR« , « vient d’être déposée« , a déclaré le patron du premier groupe d’opposition. « Nous avons refusé tout velléité de motion commune » avec la gauche, a-t-il ajouté.

Trois groupes de gauche derrière la motion de gauche

L’épisode aura eu l’avantage de ressouder, au moins temporairement, la gauche. Les groupes LFI, PS et PC se sont mis d’accord dès samedi soir pour déposer ensemble leur propre motion de censure.  « Il a été extrêmement facile de trouver une stratégie commune entre-nous », s’est félicité le socialiste David Habib. Les trois groupes de gauche à l’Assemblée ainsi que la députée Jennifer de Temmerman (non-inscrite, ex-LaREM), soit 63 députés, dénoncent dans cette dernière, « un gouvernement qui piétine la procédure parlementaire ». « L’héritage du Conseil national de la résistance ne peut ainsi être remis en question » par cette réforme prévoyant un système universel de retraite par points », proclament-ils aussi.

Ces deux motions de censure, auxquelles Edouard Philippe devra répondre mardi, ne menacent en rien son gouvernement. Compte tenu du poids de la majorité, elles n’ont en effet pas de chance d’aboutir. Et ce, même si le Rassemblement National (RN) a affiché son intention de les voter. « Il faut déposer une motion de censure, nous n’avons pas la capacité car nous n’avons pas de groupe, mais nous voterons toutes les motions de censure qui seront présentées, quelle que soit leur origine », a annoncé samedi sur franceinfo, la présidente du RN, Marine Le Pen, après l’annonce du Premier ministre de recourir à l’article 49.3.

Un débat qui s’annonce animé

Les débats à l’Assemblée s’annoncent pour le moins animés. À droite comme à gauche, les députés de l’opposition ne décolèrent pas. « Il était inimaginable – et pourtant ils l’ont fait – de faire voter un texte comme celui-là sans le volet financier », s’étouffe le député LR, Éric Woerth. Damien Abad, le président du groupe LR qui défendra la motion de censure de droite, est tout aussi remonté : «  dégainer le 49.3 un samedi après un conseil des ministres extraordinaire qui devait être consacré à l’épidémie c’est se moquer du monde ». « Edouard Philippe a fait voler en éclat le consensus national » a lancé le parlementaire samedi, à l’annonce du recours au 49.3. Coup de colère également du chef de file des Insoumis, sur le passage en force du gouvernement « C’est un procédé particulièrement fourbe […] » a indiqué M. Mélenchon.

Motion de censure : comment ça marche ?

Prévue à l’article 49-2 de la Constitution, la motion de censure permet à l’Assemblée nationale de « mettre en cause la responsabilité du gouvernement« . Elle doit être signée par au moins un dixième des députés (soit 58).  Ce qui a été une formalité pour le groupe LR (104 membres),  mais a nécessité, pour les Insoumis, socialistes et communistes, d’unir leurs forces. Pour être adoptée, la motion de censure doit recueillir la majorité absolue des membres de l’Assemblée, soit au moins 289 suffrages favorables. Car seules ces voix « pour » sont comptabilisées. On considère en effet que même les députés qui s’abstiennent soutiennent le gouvernement.

Reste qu’aucune de ces motions n’a quasiment aucune chance d’être adoptée. Le pouvoir constitutionnel de renverser un gouvernement se heurte en effet à une réalité arithmétique. La majorité LaREM-Modem truste 345 sièges (299 + 46) de l’hémicycle, tandis que l’opposition ne rassemble que 214 députés. Et encore, si l’on compte le groupe UDI -Agir (27 membres), qui n’est pas parti pour voter « pour ». L’Assemblée n’est d’ailleurs parvenue qu’une fois, sous la Ve république, à renverser le gouvernement. C’était en 1962, contre le gouvernement de Georges Pompidou.

Primaire américaine : « Super Tuesday » @ Etats Unis
Mar 3 Jour entier

Ce mardi 3 mars est une étape clé dans le processus de désignation des candidats à la présidentielle américaine du 3 novembre prochain. Ce jour là, plus d’une dizaine d’états dont les Samoa américaines organisent conjointement des primaires. Un jour appelé « Super Tuesday« , le Super mardi. Si en 2016, douze états représentants 18% des déléguées étaient en jeu lors du Super Tuesday, cette édition 2020 s’annonce encore plus importante. Pas moins de 15 états  (Alabama, Colorado, Minnesota, Utah, Massachussetts, Virginia…) totalisant plus de 30% des suffrages, voteront. A titre de comparaison, les quatre premiers scrutins n’ont déterminé que 155 délégués.

Ces états désigneront un tiers des délégués promis : 1 344 sur les 1 991 nécessaires pour gagner à la Convention nationale démocratique de Milwaukee. Certains états ont plus de poids. C’est le cas de la Californie (415 délégués), nouvelle venue du « Super Tuesday « cette année. Mais aussi du Texas (228 délégués) et  de la Caroline du Nord (110 délégués). Si l’on ajoute les 155 délégués désignés par les premiers États votants – Iowa, New Hampshire, Nevada et Caroline du Sud, près de 40% du nombre total de délégués seront désignés au lendemain du « Super Tuesday ».

Deux facteurs rendent l’événement de cette année différent de ceux du passé. La première est que le Super Tuesday tombe trois jours seulement après la primaire de Caroline du Sud, plutôt que 10 jours comme en 2008. Cela laisse peu de temps aux candidats pour mener une campagne sérieuse dans la plupart des États et soulève la question de l’impact de la victoire de Biden dans le Sud. L’autre différence est que le champ des candidats en compétition ce mardi est plus grand que lors des précédents « Super Tuesday ».

Mar
4
mer
Municipales à Paris : débat du premier tour sur LCI @ Studios LCI
Mar 4 Jour entier

LCI organise à onze jours du premier tour des municipales, le premier grand débat entre les sept principaux candidats à la mairie de Paris. Animé par David Pujadas, sous le titre « La Grande Confrontation. L’heure des choix » ce débat a lieu le mercredi 4 mars à 20H45 en partenariat avec RTL et 20 Minutes. Il opposera les sept candidats crédités d’au moins 5% des intentions de vote dans les sondages : la maire sortante Anne Hidalgo (PS), la maire du 7ème arrondissement, Rachida Dati (LR), l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn (LaREM), le mathématicien Cédric Villani (ex-LaREM), David Belliard (EELV), Danielle Simonnet (LFI) et Serge Federbusch (RN).

Entre les deux tours, la semaine du 16 mars, un deuxième débat opposera les candidats qualifiés sur BFMTV et BFM Paris. Il aura lieu en milieu de semaine, à une date qui reste à confirmer. Ruth Elkrief sera l’une des journalistes qui interrogera les candidats toujours en course pour l’Hôtel de Ville.

Le choix des deux chaînes a suscité un « grand étonnement » chez France Télévisions, qui s’était aussi proposée d’accueillir le débat. « Cela n’est pas compréhensible sur le fond et contrevient aux engagements pris ces derniers jours par plusieurs candidats et directeurs de campagne, dont tous nous ont dit leur attachement au Service public »,  ont réagi les directeurs du groupe, incluant aussi Radio France, dans une lettre destinée aux candidats.

Quelles modalités ?

La première partie de l’émission, jusqu’à 21H30, prendra la forme d’un grand oral des candidats. Elle sera suivie d’un débat qui s’articulera autour de thématiques regroupées en trois grands ensembles :  propreté-aménagement-sécurité, écologie-mobilité-santé et économie-logement-budget-solidarité-social.

Ordre de passage, placement… Deux tirages au sort ont départagé les candidats sur la prise de parole et le placement. Cédric Villani a hérité du dossard numéro 1 et Anne Hidalgo s’exprimera dans la foulée. Agnès Buzyn lui succédera, puis David Belliard, avant Rachida Dati et Serge Federbusch (RN). Danielle Simonnet (LFI) fermera le ban. Quant à la disposition des candidats en plateau, le hasard a voulu qu’Anne Hidalgo soit placée entre David Belliard et Rachida Dati, à la gauche du pupitre de David Pujadas qui préside la soirée. À sa droite, seront installés Danielle Simonnet, Serge Federbusch, Agnès Buzin et… Cédric Villani.

 

Mar
9
lun
Municipales à Paris : Nicolas Sarkozy au meeting de Rachida Dati @ Salle Gaveau
Mar 9 Jour entier

A six jours du premier tour des municipales, Rachida Dati, candidate Les Républicains (LR) à la mairie de Paris, donne un meeting ce lundi 9 mars à la salle Gaveau (8ème arrondissement). Ce devrait être la seule réunion publique de la campagne parisienne de la maire du 7ème, qui a jusqu’à présent préféré multiplier les petits déplacements et les rencontres dans des cafés.

Coronavirus oblige, il y aura moins de monde que prévu pour applaudir Rachida Dati. Après l’interdiction de rassemblements de plus de 1000 personnes émise dimanche, l’équipe de campagne de la candidate LR a été obligée de modifier ses plans,  en limitant le nombre de personnes à 900 alors que la salle Gaveau où doit se dérouler l’évènement a une capacité légèrement supérieure à 1000.

Le soutien de Nicolas Sarkozy

Déjà soutenue publiquement par plusieurs ténors de la droite nationale, à l’instar de François Baroin (président de l’Association des Maires de France), Hervé Morin (président du conseil régional de Normandie) ou encore Xavier Bertrand, Rachida Dati sera entourée ce soir de Nicolas Sarkozy. L’ ancien président de la République a qui a décidé d’aller officialiser son soutien à la tête de liste Les Républicains, sera présent ce lundi au meeting de campagne de son ancienne garde des sceaux. « Il est au côté de Rachida Dati depuis le début. C’est un ami avec qui elle échange et parle régulièrement, et ce, avant même son entrée en campagne », explique Nelly Garnier, sa directrice de campagne et candidate tête de liste LR dans le 11e arrondissement. « On a voulu un grand meeting, qui soit un lieu de cohésion et de rassemblement autour de la famille politique », ajoute t-elle.

Pour autant, même si l’ancien président dira quelques mots lors de cette grande réunion, « la prise de parole » sera bien « centrée sur Rachida Dati ». Pas question en effet « de faire de l’interprétation sur la politique nationale », mais uniquement ce que Les Républicains « vont porter pour Paris », indique Nelly Garnier.

Mar
10
mar
Conférence de financement des retraites : nouvelles réunions @ Ministère des solidarités
Mar 10 – Mar 12 Jour entier

Nouveaux rendez-vous cette semaine pour les partenaires sociaux et l’exécutif , qui se réuniront mardi 10 et jeudi 12 mars, dans le cadre de la conférence de financement. Il  s’agit des deuxièmes rencontres depuis le lancement de de cette instance fin janvier.

Une instance fragilisée par les départs mardi 3 mars, de la CGT et de Force Ouvrière (FO), en réaction au recours du 49.3 à l’Assemblée, par le gouvernement.

L’objectif de la première réunion le 10 mars, est de mettre sur la table l’ensemble des mesures proposées par les syndicats pour ramener le système de retraite à l’équilibre en 2027.  Elles seront débattues à l’occasion de la multilatérale et feront aussi l’objet d’une étude pour savoir dans quelle mesure elles pourraient réduire le déficit. Ces mesures concernent pour l’essentiel, les mesures d’âge et l’utilisation de certains leviers financiers. La marge des partenaires sociaux est toutefois étroite. Dans une lettre, envoyée le 11 janvier dernier aux partenaires sociaux, le Premier ministre, Edouard Philippe, a bien spécifié que les mesures destinées à rétablir l’équilibre ne devront entraîner ni baisse des pensions ni hausse du coût du travail.

La deuxième réunion fixée au 12 mars, aura elle clairement pour but de « cadrer » de manière claire, ce qui appartient aux dispositifs de solidarité de la retraite, soit ce que l’on appelle les droits non-contributifs. Il s’agit par exemple de répondre à la question : est-ce que la pension de réversion est considérée comme de la solidarité. Ce classement doit ensuite permettre de définir les modalités de leur financement selon une distinction précise : les droits contributifs sont financés par les cotisations et les non-contributifs par l’impôt.

 

Municipales à Paris : dernier débat de l’avant 1er tour @ Studio le Franay
Mar 10 Jour entier

Après avoir été « éjecté du jeu », France Télévisions opère un retour en force dans la couverture des municipales. France 3 Paris-Ile de France, France Bleu Paris et Franceinfo proposent mardi 10 mars à partir de 21h05 un débat de deux heures trente avec les principaux candidats à la mairie de Paris. Sept d’entre eux participeront à ce dernier débat de l’avant premier tour :

  • David Belliard – L’Écologie pour Paris (EELV)
  • Agnès Buzyn – Ensemble pour Paris (LREM)
  • Rachida Dati – Engagés pour Paris (LR)
  • Serge Federbusch – (DVEXTD)
  • Anne Hidalgo – Paris en Commun (PS)
  • Danielle Simonnet – Décidons Paris ! (LFI)
  • Cédric Villani – Le nouveau Paris (DVC)

Le débat sera animé par la journaliste Carole Gaessler (France 3), Marc Fauvelle (franceinfo), avec la participation de Noé Da Silva (France Bleu Paris) sur les thématiques du quotidien à Paris et du logement et Bertrand Lambert (France 3 Paris Île-de-France), pour les thématiques des mobilités et des transports.

Ce débat sera suivi d’un debrief. Pendant une trentaine de minutes, Carole Gaessler et Marc Fauvelle reviendront sur les temps forts de cette confrontation avec plusieurs intervenants : Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions ; Jean-Jérôme Bertolus, chef du service politique de franceinfo ; Gilles Bornstein, éditorialiste politique à franceinfo ; Florent Carrière, journaliste politique à France 3 Paris Ile-de-France et Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos France.

Trois grandes thématiques

Le débat sera divisé en trois parties au cours desquelles trois thématiques seront abordées. La première, intitulée « Vivre à Paris », abordera les thèmes du logement, de la famille, de la solidarité, de la santé et de l’Education. La deuxième partie centrée sur « L’espace public parisien » permettra de questionner les candidats sur la sécurité, la propreté, la lutte contre la pollution et les mobilités. La troisième partie, « Votre Paris demain », sera consacrée aux questions économiques : budget de la ville, fiscalité, attractivité de la capitale, tourisme, JO, grands projets, Grand Paris, etc.).

Les candidats auront d’abord 50 secondes pour répondre à une première question : « Si vous êtes élu(e) maire, quelle sera votre première décision ? ». Ensuite, les trois thèmes choisis seront abordées. En fin de débat, les participants seront amenés à citer une ville qui serait, selon eux, un exemple à suivre, puis auront une minute chacun pour conclure.

L’émission sera ponctuée par des reportages (comment est élu le maire de Paris par exemple) mais aussi par la parole de Parisiens et leurs attentes. Avant le débat, un module vidéo détaillant le mode d’élection du maire de Paris sera ainsi diffusé. « Ce sera un débat avec des images, des infographies », résume le directeur général de France 3 Paris Ile-de-France, Fabrice Goll, qui promet un débat « plus didactique » que celui organisé la semaine dernière sur LCI.

David Billiard « ouvre le bal »

Un tirage au sort a déterminé l’ordre de passage des candidats pour l’introduction et la conclusion. C’est l’écologiste David Belliard (EELV) qui ouvrira le débat, suivie de la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), de la maire du 7ème arrondissement, Rachida Dati (LR) de l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn (La REM), de Danielle Simonnet (LFI), du mathématicien dissident, Cédric Villani et de Serge Federbush, le candidat soutenu par le Rassemblement national. Cet ordre sera inversé pour la conclusion.

Agnès Buyzin face à Anne Hidalgo

Un autre tirage au sort a été effectué, pour déterminer la place de chaque candidat sur le plateau. Sur la gauche de l’écran figureront Anne Hidalgo, Serger Federbusch, Rachida Dati et Cédric Villani. Sur la droite, Agnès Buzyn prendra place face à la maire sortante. A côté de la candidate LaREM s’installeront Danielle Simonnet et David Belliard.

Une stricte égalité de temps de parole

Les candidats auront le droit d’interrompre leurs adversaires, mais leurs temps de parole seront précisément décomptés. Le compteur apparaîtra de temps en temps à l’antenne. Chaque candidat pourra venir accompagné de six personnes de son choix qui prendront place dans le public. Au total, 42 personnes assisteront donc aux échanges. La présence d’un public extérieur, initialement prévue, a dû être annulée en raison de l’épidémie de coronavirus.

 

 

Primaires démocrate : nouveau vote dans six états @ Etats Unis
Mar 10 Jour entier

Après la grande messe du « Super Tuesday » c’est une nouvelle salve de primaires qui se prépare aux Etats Unis ce  mardi 10 mars. Six nouveaux états votent pour désigner au total 365 délégués : le Michigan (125), l’Etat de Washington (89), le Missouri (68), le Mississippi (36), l’Idaho (20), et le Dakota du Nord (14).

La course à l’investiture démocrate va désormais se jouer entre le centriste Joe Biden, grand favori, et Bernie Sanders, son rival socialiste. Le Super Tuesday a en effet réduit la primaire à un duel entre ces deux là, avec un avantage certain pour le moment au premier. Mardi, Biden a remporté dix Etats, raflant notamment le Texas, tandis que son adversaire Sanders, s’est imposé dans quatre Etats, dont la Californie, le principal pourvoyeur de délégués (415). La performance de l’ancien vice-président de Barack Obama doit beaucoup à la défection de deux autres candidats centristes, Pete Buttigieg et Amy Klobuchar, qui lui ont apporté leur soutien. En revanche, l’abandon après le « Super Tuesday » d’d’Elizabeth Warren, la sénatrice du Massachusetts, qui visait les mêmes électeurs de gauche que M. Sanders, n’avantagera pas forcément ce dernier. D’abord, parce qu’elle a refusé, pour le moment, d’appeler à voter pour lui. Ensuite, parce que rien ne dit que ses électeurs se reporteront sur ce dernier.

Deux favoris que tout oppose

Hormis leur âge et la fonction qu’ils briguent, Joe Biden et Bernie Sanders ont peu de choses en commun. « J’aime bien Joe, je pense que c’est un homme bien. Joe et moi avons souvent voté différemment et avons une vision très différente pour l’avenir de notre pays », a résumé mercredi Sanders. Le premier est un centriste tandis que le second occupe l’aile gauche sur le spectre politique américain. Biden est par ailleurs un poids-lourd du Parti démocrate alors que Sanders n’y est même pas affilié. Au-delà de leurs divergences idéologiques, les deux hommes séduisent aussi des électeurs très différents. Les sondages de sortie des urnes publiés par CNN  le confirment : chacun tire sa force de deux segments démographiques. Les Afro-Américains et les seniors pour l’ancien vice-président Biden, et les hispaniques et moins de 30 ans pour Sanders. Le sénateur du Vermont n’a en effet pas réussi à mobiliser les Afro-Américains, comme en 2016, ce qui lui a coûté les États du Sud. Quant à Biden, son profil modéré lui a assuré le soutien d’un électorat plus âgé.

Le Michigan au centre de toutes les attentions

Le Michigan est en train de devenir le prochain champ de bataille de la course démocrate à la présidentielle. Pour donner un coup de fouet à sa campagne après une séance difficile lors du « Super Tuesday », Sanders espère pouvoir gagner l’État, comme il l’a fait contre Hillary Clinton lors de la primaire de 2016. Il pourrait utiliser la même stratégie pour maintenir ses espoirs à la Maison Blanche en 2020. Confronté à un déficit de délégués  dans une course primaire à double sens avec l’ancien vice-président, il a en effet besoin d’un « triomphe absolu » ce mardi. Le sénateur du Vermont a semble t-il tout misé sur le Michigan, le plus gros pourvoyeur de délégués lors de cette primaire (125). Il a même abandonné ses plans de campagne vendredi dernier au Mississippi , qui vote également ce mardi (36 délégués) pour passer plus de temps dans le Michigan, l’un des États pivots de cette primaire.  Parmi les États votant ce mardi, il semble que le sénateur du Vermont ait de meilleures chances de gagner le Michigan et Washington que le Mississippi et le Missouri. Les sondages suggèrent en effet que Biden détient un gros avantage dans ces deux derniers États. Mais l’ancien vice-président a également mis l’accent sur l’État du Michigan, soutenu après ses victoires lors du « Super Tuesday », par le gouverneur de l’état, Gretchen Whitmer.

La stratégie de Sanders 

Bernie Sanders doit en outre essayer d’atteindre une portion plus vaste de l’électorat démocrate. Mais ses marges de manœuvre restent étroites. Comment en effet tenter d’amadouer les électeurs modérés, sans pour autant abandonner sa marque de fabrique.  Certains de ses conseillers le poussent à élargir son spectre, tout en jouant l’apaisement avec l’establishment du parti. D’où le spot publicitaire de 30 secondes publié mercredi par son équipe de campagne. On y voit Barack Obama y saluer « l’authenticité », la « passion » et le courage de Sanders. Les gens « veulent quelqu’un qui se battra pour eux. Et ils trouveront cela en Bernie », ajoute l’ex président américain sur fond d’images montrant les deux hommes à la Maison-Blanche. Des propos bien réels, mais soigneusement montés et sortis de leur contexte. Une partie remonte notamment à 2006 quand Obama, simple sénateur de l’Illinois, était venu soutenir Sanders dans le Vermont.

Parallèlement, Bernie Sanders a déployé une offensive anti-Biden, faite de publicités négatives. Un nouvel angle pour lui. Dans un de ces spots, on entend l’ex-vice-président se vanter de ses efforts pour réduire le coût des dépenses publiques, concentrés sur les retraites et l’assurance santé.

Mar
11
mer
Journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme @ France
Mar 11 Jour entier

Elle était annoncée depuis le mois de novembre, la voici programmée. « La première cérémonie en hommage aux victimes du terrorisme est organisée ce mercredi  11 mars. « Hommage de la Nation aux victimes d’attentats en France et aux victimes françaises d’attentats commis à l’étranger, elle aura lieu [tous les ans] de façon symbolique, le même jour que la journée européenne des victimes du terrorisme ».  Cette journée qui marque l’anniversaire de l’attentat qui avait fait 191 morts à Madrid le 11 mars 2004, « fait ainsi écho à la communauté de destin qui unit les Etats membres de l’Union européenne face au terrorisme« , précise la présidence.

Pour cette première édition, Emmanuel Macron accueillera ce mercredi à 16h15 le roi d’Espagne, Felipe VI, sur l’esplanade du Trocadéro. Une cérémonie officielle aura lieu ce mercredi à 16h15 au Trocadéro. Cette cérémonie a été maintenue mais le nombre d’invités limité à 900 en raison de l’épidémie de Coronavirus. A cette occasion, le chef de l’état va confirmer la création d’un musée mémoriel, indique l’Elysée.

A l’approche des commémorations des attentats du 13 novembre 2015, un décret publié au Journal officiel du 9 novembre 2019 avait acté ce nouveau jour national de commémoration, tous les 11 mars. Il indique que chaque année, à cette date, une cérémonie nationale sera organisée. Et « une cérémonie analogue peut être organisée dans chaque département à l’initiative du préfet ».

Emmanuel Macron avait promis l’instauration d’une telle journée nationale lorsqu’il avait participé, le 19 septembre, à la cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme organisée par l’Association française des Victimes du Terrorisme (l’AfVT) et la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (FENVAC). Le chef de l’état avait annoncé en février dernier sa décision d’instaurer cette dernière, en écho à la date de la journée européenne qui commémore l’attentat djihadiste le plus meurtrier en Europe. » Cette décision répond aux demandes exprimées par de très nombreuses victimes et par les associations qui les accompagnent et les représentent », avait alors précisé la présidence.