L’agenda politique

Sep
21
lun
Bridgestone : deux ministres à Béthune pour un plan B @ Usine Bridestone
Sep 21 Jour entier

Moins d’une semaine après l‘annonce brutale de la fermeture de l’usine Bridgestone de Béthune  (Pas-de-Calais), les ministres du travail, Elisabeth Borne, et de l’Industrie, se rendront sur place lundi 21 septembre dans l’après-midi, pour une réunion de crise. Elles s’entretiendront d’abord avec les élus du territoire, dont le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand, et la direction Europe de Bridgestone – en visioconférence – avant une seconde réunion avec des représentants du personnel et élus. Certains élus, à l’instar du député François Ruffin, seront sur place pour soutenir les salariés. Les élus locaux et syndicats de l’usine entendent bien faire pression ce lundi sur la direction du géant japonais du pneumatique. Objectif : tenter d’éviter la fermeture du site, qui emploie 863 personnes.

Le manufacturier japonais, présent à Béthune (Pas-de-Calais) depuis 1961, a annoncé mercredi 16 septembre, avoir pris la décision de fermer d’ici l’année prochaine, son unique usine française de Béthune, qui emploie 863 salariés. Après l’annonce choc de cette fermeture tombée comme un couperet, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a assuré que le gouvernement allait se “battre“, pour tenter de “développer une autre activité avec des pneus plus larges que ceux produits actuellement sur le site“.

Dans l’intervalle de cette réunion, direction et syndicats ont signé vendredi “un accord de méthode“ donnant cinq mois à la discussion et rouvrant “des scénarios alternatifs à la fermeture“, s’est réjouie dimanche Agnès Pannier-Runacher, qui estime qu’avec ce délai “tout est possible“.

 

Covid-19 : des mesures restrictives annoncées à Lyon @ Lyon
Sep 21 Jour entier

Lors de son point presse hebdomadaire, jeudi 17 septembre, le ministre de la Santé a alerté la semaine passée sur l’accélération des contaminations au COVID-19 dans le Rhône. Le département, classé en zone de circulation active du virus va faire l’objet de nouvelles restrictions a indiqué Olivier Véran. “Lyon se caractérise par un taux d’incidence très élevé, avec un impact fort chez les personnes âgées“, a t-il expliqué. “Nous avons demandé au préfet du Rhône de proposer d’ici samedi les mesures pour limiter la propagation du virus“, alors que le taux d’incidence est particulièrement haut dans ces départements“, a t-il ajouté.

Depuis ce point presse, plusieurs réunions de concertations ont été organisées. Le Préfet du Rhône tiendra une conférence de presse ce lundi, à 14h30, pour détailler les nouvelles mesures prises à Lyon et dans le Rhône pour tenter d’enrayer la circulation du virus. Il sera accompagné du Dr Jean-Yves Grall, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes. Guy Charcot, inspecteur d’académie et directeur académique des services de l’éducation nationale (IA-DASEN) du Rhône, sera aussi présent lors de cette conférence de presse donnée depuis les salons de la Préfecture.

Parmi les pistes envisagées, figure une interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes et des cérémonies familiales. A été par ailleurs évoqué, une fermeture prématurée de certains établissements de nuit. L’interdiction d’accéder à certains secteurs “sensibles“ comme les quais du Rhône pourrait être aussi envisagée. Il est aussi probable que les pouvoirs publics interdisent toutes les manifestations ayant une jauge supérieure à 1 000 personnes.

Sep
22
mar
75e session de l’Assemblée générale de l’ONU : ouverture du débat général @ Siège des Nations Unies
Sep 22 – Sep 27 Jour entier

L’Assemblée générale des Nations Unies a entamé mardi 15 septembre les travaux de sa 75ème session annuelle. Son nouveau Président, le diplomate turc, Volkan Bozkir, a souligné l’importance de la tenue d’une session extraordinaire sur la Covid-19, la première du genre. “Au cours de cette 75ème session, nous organiserons deux sessions extraordinaires de l’Assemblée générale, l’une sur la Covid-19, et la seconde contre la corruption“ a t-il déclaré.

Le débat général

La pièce maîtresse de cette 75ème session est le débat général, qui s’ouvre mardi 22 septembre. Il est placé cette année sous le thème : “L’avenir que nous souhaitons, l’ONU dont nous avons besoin : réaffirmer notre engagement collectif en faveur du multilatéralisme – combattre la COVID-19 par une action multilatérale efficace“.

Tenu au début de chaque nouvelle session de l’Assemblée générale, ce débat général offre aux dirigeants du monde l’occasion de monter à la tribune, pour faire une déclaration sur les problèmes mondiaux. Son format a toutefois été adapté cette année, en raison de la pandémie de Covid-19.

Lors de cette 75ème session, le débat annuel sera virtuel. Les dirigeants ont été en effet été invités à envoyer des vidéos préenregistrées de leurs discours, qui seront diffusés en direct. Ces dernières devraient être présentés par un représentant de chaque Etat membre basé à New York, qui sera physiquement présent dans la salle de l’Assemblée générale. Tout dirigeant mondial a cependant le droit de se présenter en personne pour prononcer son discours, une possibilité qu’au moins un président candidat à sa réélection cette année, serait en train d’envisager.

Les séances de ce débat général se tiendront du 22 au 26 septembre, ainsi que le 29 septembre, de 9 heures à 21 heures (15h00 à 3h00 du matin, heure de Paris). Elle peuvent être suivies en direct sur la web télé des Nations Unies.

Les intervenants

La liste des intervenants s’étire sur une semaine entière, du 22 au 29 septembre. Elle est inaugurée mardi matin par le président brésilien Jair Bolsonaro. Après lui, s’exprimeront successivement Donald Trump, Recep Tayyip Erdogan, Xi Jinping, Vladimir Poutine, Rodrigo Duterte, Hassan Rohani et en fin de journée, le président français, Emmanuel Macron.

La Covid-19 au coeur des débats

Nul doute que la pandémie de Covid-19 sera au coeur des déclarations des chefs d’état et de gouvernement invités à participer au débat général. Dans son discours mardi, le secrétaire général de l’Onu a mis en évidence comme objectifs cette année le combat global contre cette pandémie.

Plus de huit mois après la découverte du nouveau coronavirus, le constat d’António Guterres sur la situation du coronavirus est amer. “L’épidémie est incontrôlable“, a t-il déclaré lors de sa première conférence de presse donnée dans le cadre de la 75e session de l’Assemblée générale. “Face à une crise sans précédent avec la barre d’un million de morts qui sera franchie dans les prochains jours, la session de l’Assemblée générale de cette année ne ressemblera donc à aucune autre“, a reconnu M. Guterres.

Le secrétaire général de l’ONU espère voir ainsi “un très fort engagement“ dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, sur des mesures contre le réchauffement climatiques et de reconstruction économique de manière durable et équitable.

 

 

 

Audition du ministre de la santé Olivier Véran @ Assemblée nationale
Sep 22 Jour entier

Mardi 22 septembre à 17h30, la commission des lois de l’Assemblée nationale auditionnera, Olivier Véran, Ministre des solidarités et de la santé, avant d’entamer la discussion générale sur le projet de loi prorogeant le régime transitoire institué à la sortie de l’état d’urgence sanitaire.

Depuis plusieurs semaines, les indicateurs de suivi épidémiologique se dégradent dans de nombreux territoires et de façon particulièrement préoccupante dans certaines métropoles. Face à cette situation, le Gouvernement estime nécessaire de maintenir au-delà du 30 octobre 2020 les mesures réglementaires permises par le régime transitoire applicable depuis le 11 juillet dernier, pour mieux maîtriser la reprise de l’épidémie de Covid-19.

Télétravail : nouvelle et ultime réunion des partenaires sociaux @ France
Sep 22 Jour entier

Ce mardi 22 septembre, les partenaires sociaux, CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, d’une part, et Medef, CPME, U2P d’autre part, se retrouvent pour une nouvelle et ultime réunion, afin d’adopter des règles communes et des droits nouveaux pour les salariés qui recourent au télétravail. Mais les discussions bloquent toujours entre les syndicats et le patronat à propos d’un accord au niveau national pour encadrer cette pratique, que le Medef juge prématuré. Les négociations  s’annoncent tendues alors que syndicats et patronat campent sur leurs positions.

Le document adressé par le Medef aux syndicats en amont de la dernière réunion n’évoque à aucun moment une éventuelle négociation d’accord national interprofessionnel (ANI), réclamée pourtant par les syndicats. Ces derniers espèrent aller plus loin. “La CFDT ne signera pas s’il n’y a pas un engagement du patronat à ouvrir une négociation car ça laisserait les entreprises dans un no man’s land“a expliquéLaurent Berger , en fin de semaine dernière.

“On a clairement aujourd’hui besoin de réinterroger l’organisation du travail“ a notamment déclaré le secrétaire général de la CFDT, dans un entretien aux Échos vendredi. “J’attends beaucoup des discussions engagées […] qui vont nous amener, je l’espère, à un nouvel accord national interprofessionnel“, a -t-il expliqué. La CFTC a décidé quant à elle de pratiquer la politique de la chaise vide tant que des négociations ne seront pas annoncées, annonçant son départ lors de la dernière réunion. Un point de vue également partagé par la CFE-CGC qui elle aussi réclame un accord national interprofessionnel.

Invité de la matinale d’Europe 1, mardi, Laurent Berger s’est exprimé de nouveau ce mardi sur la réunion du jour entre partenaires sociaux. Le secrétaire général de la CFDT a indiqué avoir bon espoir de voir les négociations aboutir avec le patronat sur un accord-cadre au niveau national. “Aujourd’hui, on est quasiment arrivés à un diagnostic partagé sur ce qu’est le télétravail et ce qu’il doit être“ estime le leader syndical. “Maintenant, ce qu’on demande au patronat, c’est qu’on ait une négociation sur un accord-cadre sur la manière dont le télétravail doit s’organiser dans les accords d’entreprises et de branches“, a t-il redit.


Laurent Berger pose ainsi trois conditions à l’application du télétravail à un niveau plus global qu’aujourd’hui : “Il doit être sur la base du volontariat, il doit potentiellement être réversible et on doit s’assurer de bonnes conditions matérielles en termes informatiques et ergonomiques“, a t-il affirmé. L’enjeu majeur de la réunion de ce mardi est donc l’annonce par le patronat de l’ouverture de négociations. “Ce serait complètement idiot de la part du patronat de ne pas s’engager dans ces discussions et j’ai bon espoir qu’il le fasse“, a expliqué le patron de la CFDT. Selon le journal Les Échos, les organisations patronales devraient s’y résoudre.

Sep
23
mer
Macron annonce l’allongement du congé de paternité @ centre de protection maternelle infantile de Longjumeau
Sep 23 Jour entier

La mesure était attendue : l’Elysée l’a confirmé mardi. La durée du congé paternité va passer de 14 à 28 jours. En déplacement au centre de protection maternelle infantile de Longjumeau dans l’Essonne, Emmanuel Macron officialisera l’annonce ce mercredi. Une annonce que le chef de l’État tenait à faire lui-même. C’est la concrétisation d’un “engagement très fort“ pour lutter “contre les inégalités de destin à la racine“, souligne-t-on à l’Élysée.

Cette décision fait suite aux travaux de la commission des 1.000 premiers jours de l’enfant, menés sous l’égide du neuropsychiatre Boris Cyrulnik.

Concrètement, le congé paternité, qui comprend aujourd’hui 11 jours à la charge de la branche famille, devrait passer à 25 jours. Une durée à laquelle il faut ajouter les trois jours de congé naissance déjà financés aujourd’hui par l’employeur. Soit 28 jours au total. La réforme sera inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021, pour une mise en oeuvre à partir du 1er juillet prochain. Son coût passera de 260 millions d’euros cette année à environ 520 millions en 2021 et 780 millions en 2022, grâce à l’amélioration attendue du taux de recours.

Sep
24
jeu
Le Premier ministre, Jean Castex, invité de « Vous avez la parole » @ Studios France télévision
Sep 24 Jour entier

Pour le premier numéro de la saison, “Vous avez la parole“ reçoit un invité spécial. Jeudi 24 septembre, à partir de 21h05, le Premier ministre, Jean Castex, répondra sur le plateau de France 2, aux questions des journalistes, Léa Salamé et Thomas Sotto. L’occasion pour ce haut-fonctionnaire, longtemps resté dans l’ombre des cabinets ministériels, de gagner en notoriété, mais surtout d’affirmer son identité politique

Le chef du gouvernement répondra en direct aux questions de Français, présents en plateau ou depuis les locaux du Dauphine Libéré à Grenoble, sur les sujets d’actualité qui font leur quotidien : Covid-19, emploi, insécurité.

Il fera face aux maires de quatre villes de France sur les sujets d’actualité : “incivilités, montée de l’insécurité, autorité de l’Etat“ annonce la chaîne. :

  • Pierre Hurmic, maire de Bordeaux (EELV) ;
  • Robert Ménard, maire de Béziers (sans étiquette) ;
  • Johanna Rolland, maire de Nantes (PS) ;
  • et en duplex David Lisnard, maire de Cannes (LR).

Il n’y aura en revanche pas de grande joute avec une personnalité politique de premier plan, Marine Le Pen ayant décliné une invitation soufflée à France 2 par les conseillers de M. Castex. “Ça intervient trop tôt dans notre stratégie“, argue-t-on de manière sibylline dans l’entourage de la dirigeante du Rassemblement national.

En deuxième partie de soirée, “Vous avez la parole, la suite“ où éditorialistes de la presse nationale et régionale et de nombreux invités reviendront sur les principaux thèmes de l’émission et la prestation du Premier ministre.

Sep
27
dim
Elections sénatoriales @ Sénat
Sep 27 Jour entier

Le dimanche 27 septembre, la moitié des membres du Sénat, dominé par l’opposition de droite, sera renouvelée. 172 sièges sont à pourvoir, dont 112 occupés par des hommes et 60 par des femmes. L’enregistrement officiel des candidatures a pris fin le 11 septembre.

Une élection particulière

L’ensemble du corps électoral du pays n’est pas concerné par l’élection qui se tient ce dimanche. Seuls les “grands électeurs“, au nombre d’environ 87.000, sont concernés par ce suffrage universel indirect qui se tient sur un seul jour. Les sénateurs sont ainsi élus par les députés et sénateurs de la circonscription, les conseillers régionaux et départementaux et surtout les délégués des conseils municipaux, qui représentent 95 % du collège électoral.

Le nombre de ces délégués dépend de la taille de la commune : de 1 délégué pour les conseils municipaux de 7 à 11 membres à 15 délégués pour ceux de 27 à 29 membres. Dans les communes de plus de 9.000 habitants, tous les conseillers municipaux sont délégués de droit. Dans les communes de plus de 30.000 habitants, des délégués supplémentaires sont désignés. Les sénateurs représentant les Français de l’étranger sont, eux, élus par un collège spécifique.

Le renouvellement des sénateurs de la série 2

Le Sénat est renouvelable par moitié tous les trois ans. Elus pour six années, les sénateurs sont répartis en deux séries. Ce dimanche 27 septembre, 172 sénatrices et sénateurs de la série 2 seront ainsi élus ou réélus.

La série 2 concernée par ce renouvellement comporte 63 circonscriptions :

  • 58 départements métropolitains (départements dont le numéro est compris entre 01 (Ain) et 36 (Indre) et entre 67 (Bas-Rhin) et 90 (Territoire de Belfort) ;
  • un département d’outre-mer : la Guyane ;
  • 4 collectivités d’outre-mer : les îles Wallis et Futuna, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et la Polynésie française

Six des douze sénateurs représentant les Français à l’étranger, présents dans la série 2, feront ultérieurement l’objet d’une élection complémentaire, en raison du report des élections consulaires lié à l’épidémie de covid-19.

1453 candidats en lice

Un total de 1.453 candidats est en lice cette année (voir la liste). Avec une moyenne d’âge d’un peu plus de 55 ans, le candidat le plus jeune est Rémi Berthoux, en dernière position sur une liste RN dans le Rhône : il aura 24 ans le jour des sénatoriales, âge minimum requis pour ce type d’élections. Le plus âgé est Pierre Laffitte (95 ans et 8 mois), en avant dernière position dans les Alpes-Maritimes. Les femmes représentent 43,8 % du total des candidats. Sur les 200 listes au scrutin proportionnel, 55 (soit 27,5 %) ont une femme comme tête de liste. Pour le scrutin majoritaire, 65 titulaires sont des femmes (27,3 %).

Deux modes de scrutin

Il existe deux modes de scrutin pour les élections sénatoriales :

le scrutin majoritaire à deux tours, qui s’applique dans les circonscriptions élisant un ou deux sénateurs. Trente quatre circonscriptions sont concernées en 2020 par ce mode de scrutin, soit 59 sièges. Depuis 2014, le candidat et son suppléant doivent être de sexe différent. Pour être élu au premier tour, il faut obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix égal au quart des électeurs inscrits. À défaut, un second tour est organisé, où la majorité relative suffit. En cas d’égalité des suffrages, le plus âgé des candidats est élu. Pour le scrutin majoritaire, 65 titulaires sont des femmes (27,3 %).

Le premier tour se tient entre 8h30 et 11 heures, le second entre 15h30 et 17h30

le scrutin à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, sans panachage ni vote préférentiel, qui s’applique dans les circonscriptions élisant 3 sénateurs ou plus. Pour les élections de 2020, ce mode de scrutin concerne 29 circonscriptions, soit 113 sièges. Chaque liste doit être composée alternativement d’un candidat de chaque sexe. Sur les 200 listes au scrutin proportionnel, 55 (soit 27,5 %) ont une femme comme tête de liste.

Lors du renouvellement de la série 2 ce dimanche 27 septembre, 1.211 sénateurs seront élus au scrutin proportionnel et 238 au scrutin majoritaire.

Les “points chauds“

Paris n’est cette année pas concerné par le renouvellement de ses sénateurs. Pour autant, le scrutin sera scruté à la loupe dans d’autres départements, dans lesquels de grandes villes ont basculé lors des municipales. C’est le cas notamment dans les Bouches-du-Rhône, le Rhône ou encore dans le département de la Gironde, où Marseille, Lyon et Bordeaux ont viré au vert.

L’attention se portera également sur le sort de plusieurs personnalités candidates à un nouveau mandat : les présidents du groupe LR Bruno Retailleau en Vendée ou celui du groupe LaREM François Patriat, en difficulté en Côte d’Or. Deux ministres sont par ailleurs en lice : Sébastien Lecornu (Outre-mer), tête de liste divers centre dans l’Eure, et Jean-Baptiste Lemoyne (Tourisme), sous l’étiquette la République en Marche (LaREM), dans l’Yonne.

Les enjeux

Les résultats des dernières municipales laissent présager une stabilité des grands équilibres au Sénat :

Avec 75 sièges sur 143 renouvelables, Les Républicains, groupe majoritaire avec les centriste (24 renouvelables sur 51), devrait assurer sa prééminence, fort de son implantation territoriale.

A gauche, le Parti socialiste espère rester le deuxième groupe en nombre, avec 35 sièges renouvelables sur 71.

les écologistes, forts de leur bon score aux municipales, peuvent eux espérer pouvoir reformer un groupe (minimum de 10 élus requis).

Quant à la République en Marche  (10 sièges renouvelables sur 23), qui avait raté a raté le Grand chelem dans la foulée des élections législatives lors du précédent renouvellement sénatorial de 2017, la situation s’annonce compliquée.  tous lui prédisent la déroute, au vu des mauvais résultats enregistrés par LaREM lors des municipales. Le parti présidentiel pourrait toutefois grappiller quelques sièges auprès des macron-compatibles, au sein des autres groupes : centriste, RDSE à majorité radicale, Indépendants, voire chez Les Républicains ou les socialistes.

 

 

Sep
28
lun
Présentation du budget 2021 @ Ministère de l'Economie
Sep 28 Jour entier

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, présente ce lundi 28 septembre, le projet de loi de finances (PLF) pour 2021. Alors que la pandémie de Covid-19 repart fortement en France, ce budget va tracer les grandes lignes du futur de l’économie française. Ce budget 2021 est en hausse de 43 milliards d’euros.

Ce même jour M. Bruno Le Maire et M. Olivier Dussopt, ministre délégué auprès du ministre de l’économie chargé des comptes publics, sont auditionnés à 15 h00 par l’Assemblée nationale, sur le projet de loi de finances pour 2021.

MISE A JOUR 28.09.2020- 13H30

Le projet de Budget pour 2021 a été présenté ce mardi midi en conseil des ministres: un budget hors norme en hausse de 43 milliards d’euros. La France prévoit ainsi de lever 260 milliards d’euros de dette à moyen et long terme sur les marchés en 2021, sous l’effet du plan de relance, a annoncé lundi l’Agence France Trésor.

 

Le budget 2021 va-t-il  subir le même sort que son homologue de 2020, qui a déjà fait l’objet de trois projets rectificatifs, pour tenir compte des effets de la crise sanitaire ? Pour le moment, le gouvernement estime que le nouveau contexte ne remet pas en cause les contours du PLF présenté ce lundi, basés sur une récession estimée à -10 % cette année avant un rebond de 8 % l’an prochain.

Dans l’opposition, c’est un son de cloche bien différent que l’on peut entendre. Le président de la commission des Finances de l’Assemblée,  Éric Woerth, qualifie ainsi ce projet de budget 2021 de “budget fantôme “, pointant des “dépenses supplémentaires de fonctionnement sans lien avec la crise, sans contreparties et sans financement“. Dans un entretien au JDD , le député des Républicains réclame un meilleur cadrage des dépenses de relance face au risque d’une dette transformée en “bombe à retardement“.

Les quatre chiffres clés du PLF 2021

Ce budget fait la part belle au plan de relance de 100 milliards d’euros sur deux ans, et ce dans un contexte de crise économique record  ayant relégué à l’arrière-plan la réduction des déficits.

0,8% de rebond

C’est le rebond de croissance prévu par le gouvernement pour 2021, après une chute historique de 10% du produit intérieur brut (PIB) attendue cette année.

6,7% de déficit public

Après un déficit record de 10,2% du PIB cette année en raison des efforts déployés pour lutter contre la crise sanitaire et économique, le gouvernement envisage pour 2021 un fort repli du déficit public en proportion du PIB, en partie mécanique avec la reprise économique attendue l’an prochain. Ce déficit restera toutefois élevé à 6,7%,

100 milliards de relance

C’est le montant du plan de relance initiée par le gouvernement pour une durée de deux ans. Il sera intégré dans une mission spécifique du PLF  pour 2021. Sur ces 100 milliards d’euros, environ 10 milliards doivent être dépensés d’ici la fin 2020 , et un tiers, soit environ 30 milliards, devraient l’être effectivement en 2021, selon Bercy.

Ce plan se décompose en trois volets: 30 milliards dédiés à la transition écologique, 35 milliards consacrés à la réindustrialisation du pays et à l’amélioration de la compétitivité des entreprises, et 35 milliards pour la cohésion sociale et territoriale, notamment la sauvegarde de l’emploi.


10 milliards de “bol d’air“

C’est la baisse prévue du montant des impôts de production payés par les entreprises. Selon le gouvernement, elle bénéficiera à 42% aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), à 32% aux PME et à 26% aux grandes entreprises.

 

Visite du Président de la République en Lettonie et en Lituanie @ Lettonie Lituanie
Sep 28 – Sep 30 Jour entier

Emmanuel Macron effectue du lundi 28 septembre au mercredi 30 septembre un déplacement en Lituanie et en Lettonie. Il s’agira du premier déplacement officiel d’un Président français, dans un cadre bilatéral, depuis les visites officielles du Président Jacques Chirac en 2001.

Dix-neuf ans plus tard, Emmanuel Macron va se rendre dans une toute autre Lituanie lundi 28 et mardi 29 septembre dans la matinée. Un pays désormais membre de l’Union européenne et de l’OTAN, où des militaires français stationnent dans le cadre du bataillon multinational et qui s’engage pour la démocratie dans les pays voisins. Le président français poursuivra sa visite dans les pays baltes par la Lettonie où il arrivera dans la journée de mardi et repartira mercredi en fin de matinée.

Le programme de la visite

À Vilnius puis à Riga, le président de la République s’entretiendra avec ses homologues lituanien Gitanas Nauseda et letton Egils Levits, ainsi qu’avec le Premier ministre letton Arturs Krisjanis Karins. Il rendra également visite au contingent de 300 soldats français stationnés sur la base lituanienne de Rukla, dans le cadre de la présence renforcée de l’Otan dans la région. Emmanuel Macron terminera sa visite par une table ronde à Riga (Lettonie) avec des experts de la désinformation.

Les sujets sur la table

Outre la volonté officielle de renouer avec des pays privées de visites présidentielles françaises depuis dix-neuf, c’est avant tout le caractère géopolitique de cette double visite qui doit être retenu. Le déplacement du président français en Lituanie et Lettonie intervient en effet dans un contexte régional et géopolitique qui donne un tout autre intérêt à ce déplacement.

Outre les relations bilatérales, les discussions d’Emmanuel Macron avec les dirigeants baltes devraient porter sur la crise au Bélarus voisin, après la réélection le 9 août du président Alexandre Loukachenko, accusé par l’opposition d’avoir truqué l’élection et soutenu par Vladimir Poutine. Un dossier sur lequel Paris joue déjà à un jeu d’équilibriste vis-à-vis de Moscou et qui implique directement la Lituanie, puisque l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa est réfugiée à Vilnius. Une rencontre avec cette dernière est programmée ce mardi a confirmé l’Elysée.

Svetlana Tikhanovskaïa a de son côté déclaré jeudi au journal Le Figaro qu’elle “attend beaucoup“ d’Emmanuel Macron et espère qu’il “s’engage pour nous aider à sortir de l’impasse“.

Le programme letton du chef de l’État sera également marqué par des clins d’œil à la contestation de l’influence russe. Emmanuel Macron participera ainsi à une table ronde à la Bibliothèque nationale de Riga avec des experts “sur les sujets de désinformation“, a précisé l’Élysée. La discussion devrait enfin aussi porter sur le rôle de l’Otan pour garantir la sécurité de la région, les “américains étant considérés comme le facteur clé de la sécurité des États Baltes“, explique le professeur de l’Université de Vilnius Ramunas Vilpisauskas.

Ce voyage s’effectue dans un contexte de tensions avec le grand voisin russe, provoquées par l’affaire de l’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny, a aussi souligné l’Élysée. Les États baltes souhaitent tous deux un appui de la France face à la Russie. “La Lituanie attend une réponse ferme du président Emmanuel Macron sur la Russie et la situation au Bélarus“.