Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, est attendu en France ce dimanche dans l’après-midi, pour une visite d’état de trois jours a a annoncé l’Elysée jeudi 3 décembre. Trois jours pour renouer avec une relation d’intérêt, distendue après des crispations du régime égyptien sur la question des droits de l’homme. Cette visite, qui fait suite au voyage du président français en Egypte en janvier 2019, vise en effet à renforcer les relations entre Paris et Le Caire, “partenaire stratégique“ et “essentiel pour la stabilité“ au Moyen-Orient, indique la présidence.
Emmanuel Macron retrouve le président égyptien Sissi lundi https://t.co/FLr1j8H8WV pic.twitter.com/OZ8FbikhtD
— Le JDD (@leJDD) December 5, 2020
Le programme de la visite
Le président Sissi sera reçu dès ce dimanche soir au Quai d’Orsay par le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian, grand artisan du réchauffement des relations entre la France et l’Egypte. Le lendemain, il rencontrera en milieu de matinée par le président Macron, qu’il reverra dans la soirée lors d’un diner à l’Elysée, avec une délégation en format réduit.
Cette visite d’état à l’invitation de la France prévoit également une procession militaire des Invalides à l’Elysée, un passage à l’Arc de Triomphe ainsi que des rencontres au plus haut niveau politique. Le président égyptien doit rencontrer le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, celui du Sénat Gérard Larcher ainsi que la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Mardi matin, Abdel Fattah al-Sissi se rendra à la station F, le campus français de start up, puis il déjeunera avec le premier ministre, Jean Castex
Sur la table : la Libye et les tensions en Méditerranée orientale
Les échanges entre les deux chefs d’Etat porteront essentiellement sur les crises régionales. D’abord, la situation en Libye où un fragile cessez-le-feu est observé depuis le 23 octobre. L’Egypte a soutenu militairement et politiquement les forces du maréchal libyen Haftar face au gouvernement d’unité nationale de Tripoli reconnu par la communauté internationale. Un des autres sujets de discussion sera, les tensions en Méditerranée orientale, liées selon les deux pays aux actes de la Turquie.
Et l’épineuse question des droits de l’homme
On indique à l’Elysée que les droits de l’homme en Egypte feront aussi partie des thème évoqués entre Emmanuel Macron et le président al-Sissi. Élu président en 2014, un an après la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi, Sissi a été réélu en 2018 et est à la tête d’un régime considéré comme autoritaire et ultra-répressif par ses opposants et les défenseurs des droits humains.
Stupéfaites de voir l’accueil réservé au président égyptien, certaines ONG de défense des droits de l’Homme, dont Human Right Watch, ont demandé à l’occasion de sa visite à Paris, que la France “passe des discours aux actes“ et conditionne son soutien militaire à l’Egypte à la libération des prisonniers politiques. Il est vrai que cette visite intervient trois semaines après un coup de filet contre des activistes égyptiens des droits de l’homme qui, à l’approche du voyage du raïs, ont été relâchés.
“On est stupéfait que la France déroule le tapis rouge à un dictateur alors qu’il y a plus de 60 000 détenus d’opinion aujourd’hui en Egypte“, a déclaré Antoine Madelin, un des responsables de la FIDH (Fédération internationale des droits humains), une des organisatrices de la manifestation prévue mardi à 18 heures devant l’Assemblée nationale, à l’appel d’une vingtaine d’ONG pour dénoncer “le partenariat stratégique“ entre la France et l’Egypte au nom de la lutte antiterroriste. Des représentants d’Amnesty International et de la FIDH ont été reçus jeudi par un conseiller du chef de l’Etat.
#DauphineLibere Les défenseurs des droits dénoncent "le tapis rouge" au président égyptien Sissi https://t.co/HdXkgIo25e
— Le Dauphiné Libéré #dauphinelibere (@ledauphine) December 6, 2020
Lors d’un Conseil de défense écologique ce vendredi 27 novembre, l’exécutif a arrêté ses derniers arbitrages sur le futur projet de loi climat. D’ultimes arbitrages qui ne sont pas sans inquiéter les membres de la convention citoyenne pour le Climat (CCC). Les 150 Français tirés au sort sauront cette semaine ce que le Président entend par “ajuster“ certaines de leurs propositions, en raison de la crise économique et sanitaire.
En juillet, Emmanuel Macron leur avait promis de reprendre “sans filtre“, 146 mesures sur les 149 proposées par la convention citoyenne. Depuis, les renoncements se sont accumulés. Parmi les 150, beaucoup voient aujourd’hui ces arbitrages comme autant de coups de canif dans “le contrat moral“ passé avec le chef de l’État. Les autres, sans soute plus réalistes, indiquent qu’ils jugeront sur pièces. D’autant que, parmi les 146 mesures, entre 60 et 70 seulement sont transposables dans la loi.
#ConventionCitoyennePourLeClimat Emmanuel Macron: "Un projet de loi spécifique sera présenté à la fin de l'été", incluant les mesures proposées par la convention citoyenne annonce le président. pic.twitter.com/z6jtbUb6AO
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) June 29, 2020
Alors qu’ils sont sont convoqués en visioconférence, lundi et mardi par le gouvernement pour découvrir les derniers arbitrages ministériels sur le projet de loi climat, le débat agite une partie des 150 membres de la CCC, qui n’ont été prévenus que mercredi, de ce rendez-vous virtuel. “Être convié à la dernière minute, ce n’est pas sérieux“, s’exaspère Sylvain Burquier, l’un de ses membres. “On n’a même pas les documents!“, ajoute t-il. Beaucoup craignent d’être mis devant le fait accompli. Certains ont même envisagé de boycotter ces rencontres.
Projet de loi climat : Emmanuel Macron attendu au tournant écologiste https://t.co/jq1upk7fHx pic.twitter.com/v2MuqrwUov
— Le JDD (@leJDD) December 6, 2020
Car la méthode pose elle aussi problème. Deux réunions de travail ont ainsi été organisées le 6 et le 27 octobre pour trancher la question du “crime d’écocide“. Lors de la première, la Convention a présenté ses mesures juridiques ; durant la seconde, le ministère a fait valoir que la notion de “crime“ posait problème. Les citoyens ont alors proposé plusieurs aménagements.
Alors qu’un troisième round de concertation était prévu le lundi 23 novembre, les 150 citoyens ont reçu un courriel précisant les contours du nouveau “délit d’écocide“, avant de découvrir en ligne dans les colonnes Journal du dimanche (JDD), la position des ministres Eric Dupond-Moretti et Barbara Pompili. Le travail mené avec les services des ministères n’a servi à rien, indique Guy Kulitza, retraité, ovationné en juin, lors de sa présentation du crime d’écocide. “Ils ne représentent pas ce que nous avons défendu“, réagit-il.
Au lendemain de la disparition de Valéry Giscard d’Estaing, qui s’est éteint mercredi 2 décembre à l’âge de 94 ans des suites du Covid-19, Emmanuel Macron a rendu hommage au troisième président de la Ve République, locataire de l’Élysée de 1974 à 1981.
Un discours court, dont on retiendra qu’un jour de deuil national a été décrété ce mercredi, pour cette “figure centrale de l’histoire de notre République“. “En accord avec son épouse, ses enfants et ses petits-enfants (…), je décréterai un jour de deuil national le mercredi 9 décembre“ prochain, a précisé Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée. “Les Français qui le souhaitent pourront écrire quelques mots d’hommage dans nos mairies et à Paris, au Musée d’Orsay, ce haut lieu de culture que nous lui devons “, a-t-il poursuivi.
La mort de Valéry Giscard d’Estaing est le dixième événement de l’histoire de France qui justifie le décret d’une ou plusieurs journée(s) de deuil national. Ces dernières années, ces journées ont eu tendance à se multiplier, en raison des attentats terroristes commis sur le territoire. Avant ces événements tragiques, seules les morts des anciens présidents Charles de Gaulle (1970), Georges Pompidou (1974) et François Mitterrand (1996), ainsi que les inondations du bassin du Tarn en 1930, avaient justifié par décret, de telles journées.
Depuis, les attentats de New York (2001), ceux de Charlie Hebdo et du 13 novembre (2015) ou de Nice (2016), sont passés par là. Après les tueries de novembre 2015 et juillet 2016, ce sont même trois jours de deuil national qui on été à l’époque décrétés par François Hollande. En janvier 2015, les drapeaux étaient restés en berne pendant trois jours. L’an dernier, la mort de Jacques Chirac avait elle aussi été honorée par une journée de deuil national.
En quoi consiste cette journée ?
Ce type de journée à caractère exceptionnel est décrétée “pour marquer l’hommage de la Nation à un président de la République défunt ou à des personnes décédées dans des circonstances marquantes“, indique le site vie-publique.fr. Un ou plusieurs jours de deuil peuvent être décidé(s) : c’est au Premier ministre d’en déterminer les modalités.
Il existe peu de dispositions sur la façon dont doivent se tenir ces journées, si ce n’est que les drapeaux sont mis en berne sur tous les bâtiments et édifices publics. Ce sera le cas ce mercredi, comme le prévoit une circulaire du 3 décembre, publiée au Journal Officiel du 4 décembre. Ce texte précise par ailleurs à l’attention des membres du gouvernement : « Selon des modalités qu’il vous appartiendra de fixer et dans le strict respect des règles sanitaires, vous veillerez à organiser à 12 heures un moment de recueillement permettant aux agents des services publics relevant de votre autorité ou placés sous votre tutelle de s’associer à ce deuil national“. Une minute de silence sera ainsi organisée à 12 heures dans plusieurs institutions.
Les préfets prendront l’attache des maires pour organiser les modalités selon lesquelles les Français qui le souhaitent pourront déposer un message d’hommage. Enfin, les enseignants qui le souhaitent pourront également consacrer un cours de cette journée à l’évocation de la mémoire de l’ancien Chef de l’Etat.
#ValeryGiscarddEstaing Au JO vendredi, la circulaire relative à la journée de deuil national prévoyant :
🇫🇷 la mise en berne drapeaux sur les bâtiments publics
🇫🇷 un moment de recueillement à 12h
🇫🇷 la possibilité de dépôt d'un message d'hommagehttps://t.co/YqCKumCOqQ pic.twitter.com/HFLgxWKVEm
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 4, 2020
Transmis le 17 novembre aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, le projet de loi visant à lutter contre les séparatismes est présenté ce mercredi 9 décembre, en conseil des ministres. Et l’exécutif qui joue gros entend bien porter l’ensemble de ses mesures. “Ni renoncement, ni reniement“, prévient l’Elysée, alors que le contexte, entre tensions policières et accusations de droitisation, aurait pu conduire Emmanuel Macron à revoir sa copie.
Le gouvernement veut aller vite pour l’examen de ce texte au Parlement, et l’exécutif mise sur une arrivée dès le mois de janvier devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale et en février en séance plénière.
Les Échos: Loi sur le séparatisme : Macron veut passer à la vitesse supérieure face à l'islamisme.https://t.co/yMuRq1J6qt
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— Aaline32600 (@aaline32600) December 8, 2020
Ce que prévoit le projet de loi
Rebaptisé projet de loi “confortant les principes républicains“, la version finale du texte transmise il y a un mois au Conseil d’Etat pour avis, devrait largement reprendre les annonces faites par Emmanuel Macron le 2 octobre, aux Mureaux.
🚨 Emmanuel Macron annonce un projet pr renforcer la laïcité. "Le ministre de l'Intérieur et sa ministre déléguée présenteront le 9 décembre prochain en Conseil des ministres un projet de loi, 115 ans après l'adoption définitive de la loi de 1905 [sur la laïcité]" #Separatisme pic.twitter.com/316cnoNsPn
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) October 2, 2020
Le premier ministre, Jean Castex, révèle dans un entretien au “Monde“ les arbitrages du projet de loi “confortant les principes républicains“. Un texte qui vise à lutter contre “l’islamisme radical“, sans stigmatiser les musulmans. Jean Castex défend une ligne dure. Tout en assurant vouloir éviter l’amalgame et la stigmatisation, le chef du gouvernement assume que ce texte vise principalement à lutter contre l’islamisme radical, un “ennemi qui s’attaque à nos valeurs“.
Jean Castex : « L’ennemi de la République, c’est une idéologie politique qui s’appelle l’islamisme radical » https://t.co/lfiAv1MUvK
— Le Monde (@lemondefr) December 9, 2020
Les principales mesures
Replacé au cœur de l’actualité par la récente résurgence du djihadisme sur sol français, le projet de loi se veut une réplique forte à l’activisme des militants de l’islam politique. Il vise à conforter les valeurs de la République et à lutter contre l’islam radical, avec une batterie de mesures telles que l’élargissement du pouvoir de dissolution d’associations radicalisées, ou encore un volet sur “la transparence des conditions de l’exercice du culte“. “Un texte ni de droite, ni de gauche“, assure Matignon.
Pouvoir des préfets
Parmi la cinquantaine d’articles qu’il contient, le projet de loi renforce dans son article 2 le rôle des préfets, leur contrôle sur les maires et leur pouvoir répressif. Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, “désormais, les préfets pourront réformer un certain nombre de décisions des collectivités locales concernant les associations manifestement communautaristes.“ Le texte vise également à renforcer l’obligation de neutralité pour les délégations de service public. Il entend aussi mettre de l’ordre dans le secteur associatif, en conditionnant le versement d’aides publiques à un “contrat d’engagement des valeurs de la République“.
Transparence des conditions d’exercice des cultes
Dans un autre volet, le projet de loi entend “garantir la transparence des conditions de l’exercice du culte“. Il modifie pour cela la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat en matière de financement des associations cultuelles pour plus de transparence. Et il renforce à cet égard les obligations de transparence comptable, ainsi que le contrôle des financements étrangers.
Volet éducation
Le projet de loi comporte par ailleurs un volet éducation visant à lutter contre les écoles associatives clandestines et à mettre fin à la scolarisation à domicile pour tous les enfants dès 3 ans, sauf “motifs très limités tenant à la situation de l’enfant ou à celle de sa famille“. A ce titre, Emmanuel Macron a voulu se prémunir de l’avertissement livré en fin de semaine dernière par le Conseil d’Etat, qui rendra son avis définitif lundi. Les Sages avaient estimé que l’interdiction d’instruction à domicile des enfants était possiblement attentatoire aux libertés. La rédaction de l’article 18 a donc été élargie afin d’élargir les mesures dérogatoires à cette obligation qui concernaient jusque-là le seul cas des enfants malades.
La scolarisation obligatoire dès 3 ans voulue par @EmmanuelMacron risque d'être assouplie face aux protestations des tenants de l'école à domicile – et face au Conseil d'Etat… https://t.co/kHzwIEDNLh
— Le Figaro (@Le_Figaro) December 7, 2020
Les dernières mesures
Une semaine après l’attaque contre Samuel Paty, Jean Castex a annoncé une modification du projet de loi contre les séparatismes, renforcé par deux nouvelles mesures. Le texte prévoit notamment de sanctionner “ceux qui mettent en ligne des informations personnelles“ menaçant “la vie d’autrui“ ainsi que de “pénaliser ceux qui font pression“ sur les fonctionnaires “par des propos ou des comportements“.
A quelques jours de la date prévue pour la levée du confinement, le Premier ministre, Jean Castex, et son ministre de la Santé, Olivier Véran, prendront à nouveau la parole ce jeudi à 18 heures pour annoncer aux français si les mesures mesures d’allègement du confinement dès le 15 décembre, entreront bien en vigueur le mardi 15 décembre, comme annoncé par Emmanuel Macron. Rien n’a filtré sur les derniers arbitrages de l’exécutif, après le Conseil de défense qui s’est tenu mercredi à l’Elysée. Les options sur la table.
Après un conseil de défense, Jean Castex tiendra ce soir à 18 h 1 conférence de presse. Les Français sauront alors si le déconfinement aura lieu ou non le 15 décembre. Pour l’heure, rien n’a filtré sur les arbitrages de l’exécutif. Les options sur la table https://t.co/8t6hy3Dvxc pic.twitter.com/UhODMzu4hE
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 10, 2020
Les dirigeants de l’Union Européenne (UE) se retrouvent à Bruxelles jeudi 10 et vendredi 11 décembre, pour débattre de la poursuite des mesures de coordination liées à la COVID-19, du changement climatique, de la sécurité et des relations extérieures, selon l’ordre du jour officiel.
Mais deux sujets seront au coeur des préoccupations des vingt-sept : le blocage du budget et du plan de relance européens par la Pologne et la Hongrie et, le Brexit. Ce sommet qui clôturera une semaine décisive, aura valeur de test sur la capacité des états membres à se construire un destin commun.
Point presse d’Emmanuel Macron lors de son arrivée à Bruxelles
EN DIRECT | Déclaration du Président @EmmanuelMacron à son arrivée au Conseil européen consacré au climat, à la réponse commune face à la pandémie, à la sécurité et aux relations extérieures.https://t.co/luUDJxvk9p
— Élysée (@Elysee) December 10, 2020
Contourner le veto hongrois et polonais
Excédés par le mécanisme qui prévoit de conditionner l’accès à tout financement européen au respect de l’Etat de droit, la Pologne et la Hongrie ont bloqué le 16 novembre dernier sa mise en oeuvre. L’urgence est désormais absolue : outre le fait de mettre à l’arrêt les finances de l’UE, les deux pays menacent la cohésion même du bloc. “Le prochain Conseil européen doit adopter les mécanismes nécessaires pour que l’UE soit prête le 1er janvier, sinon nous paralyserons toutes les activités, la politique de cohésion et tout le reste“, a rappelé Antonio Costa, le Premier ministre portugais, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du Parlement européen, David Sassoli.
La Commission européenne et la présidence allemande évaluent toutes les solutions possibles pour contourner le veto de la Hongrie et de la Pologne sur le paquet budgétaire. Si aucun accord n’est trouvé lors du sommet européen des 10 et 11 décembre, l’hypothèse la plus extrême pourrait être envisagée, celle de mettre en œuvre le budget de l’UE à 25, en excluant la Pologne et la Hongrie. Au moins pour 2021.
« Il n’y a pas de plan B, il n’y a que le plan A. »
La Commission européenne et la présidence allemande examinent toutes les options permettant de contourner le veto hongrois et polonais sur le paquet budgétaire.https://t.co/BWsnfSfIXK
— EURACTIV France (@EURACTIV_FR) December 3, 2020
La Commission européenne, depuis plusieurs jours, fait savoir qu’elle travaille aux façons de concrétiser un tel scénario. Vendredi, c’est Johannes Hahn, le commissaire en charge du Budget, qui a été le plus clair à ce sujet, dans une interview au “Financial Times “ . Varsovie et Budapest “ne peuvent pas nous empêcher d’aider nos citoyens“, a-t-il prévenu, tandis que la Commission envisage la création d’un dispositif spécial qui permettrait aux 25 autres Etats membres de s’endetter collectivement afin de disposer, ensemble, de financements pour la relance.
Alors que vendredi matin, il semblait possible pour la première fois d’envisager que la Pologne adoucisse sa position, le porte-parole du gouvernement polonais, Piotr Muller, a douché cette lueur d’espoir. Sur Twitter, il a affirmé que son pays “maintient sa position dans son entièreté“. La Hongrie, quant à elle, joue la carte de la fermeté absolue. “La Hongrie est catégorique sur le fait que les deux sujets doivent être séparés“ a affirmé Viktor Orban, son Premier ministre, en référence aux financements européens et aux normes démocratiques.
Une incertitude maximale au sujet du Brexit
L’urgence est désormais également absolue sur les négociations du Brexit, qui doivent impérativement aboutir dans les tout prochains jours. La France a menacé vendredi d’opposer son “veto“ à un accord commercial post-Brexit qui ne lui conviendrait pas.
Brexit : la négociation se prolonge sous la menace d’un veto français https://t.co/e8cTBsoDHy #International #Brexit #RoyaumeUni pic.twitter.com/xAoyBfKqh4
— 24matins.fr (@24matins) December 4, 2020
Mais, plusieurs sources européennes affirment à l’inverse que l’Allemagne, qui occupe la présidence tournante de l’UE, et la Commission européenne cherchent à obtenir “un accord à tout prix“. “Nous allons tenir bon jusqu’au dernier moment, la dernière seconde de ce processus pour garantir l’unité entre nous“, a assuré pour sa part vendredi le président du Conseil européen, Charles Michel.
Les autres questions au menu du sommet
Les vingt-sept débattront également lors de ce sommet de la poursuite des mesures de coordination liées à la COVID-19, du changement climatique, de la sécurité et des relations extérieures. Des questions à plus long terme, qui pour certaines – la Turquie, mais aussi les engagements climatiques – sont également source de divisions.
Covid-19
Le Conseil européen fera le point de la situation et débattra de l’effort de coordination générale déployé pour faire face à la pandémie de COVID-19, en particulier les travaux sur les vaccins et le dépistage ainsi que la levée progressive des restrictions en Europe.
Changement climatique
Les dirigeants de l’UE s’efforceront de convenir d’un nouvel objectif de réduction des émissions de l’UE à l’horizon 2030. Ceci afin de permettra à l’UE de présenter sa contribution actualisée au niveau national, à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques avant la fin de 2020.
Sécurité
Le Conseil européen abordera des questions de sécurité et, en particulier, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, y compris en ligne.
Relations extérieures
Conformément à ses conclusions d’octobre 2020, les vingt-sept reviendront sur la situation en Méditerranée orientale et sur les relations avec la Turquie. Ils débattront également des relations de l’UE avec le voisinage méridional.
A plus d’un mois de la réouverture prévue pour leurs établissements, et alors que le doute gagne la profession après les annonces de ce jeudi pour le monde de la culture, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UIMH) et le Groupement national des indépendants hôtellerie et restauration (GNI) appellent à manifester lundi 14 décembre aux Invalides à Paris. Le rendez-vous est fixé à 13 heures sur l’Esplanade des Invalides (côté rue de l’Université) dans le 7ème arrondissement.
📢📢Mobilisation nationale des cafés, hôtels, restaurants, discothèques, bowling, traiteurs…et toute la filière et le tourisme et l'évènementiel lundi 14 décembre à partir de 13h Esplanade des Invalides @GNI_CHR @BrasseursFrance @FNB_DCHD @LE_RESEAU_TDF @co_sneg @UNIMEV_FR pic.twitter.com/1PyHHYiRUw
— UMIH (@UMIH_France) December 9, 2020
Quelques 5 000 professionnels venus de toute la France sont attendus lors de cette manifestation qui devrait réunir tous les acteurs, partenaires et professionnels de la filière du tourisme : restaurants, cafés, brasseries, traiteurs, hôtels, discothèques et établissements de nuit, bowlings et établissements de loisirs, ainsi que les prestataires et fournisseurs, producteurs, brasseurs, viticulteurs, spiritueux, agriculteurs, métiers de bouche, primeurs, blanchisseurs, grossistes …
“Ce grand rassemblement national d’une ampleur inédite va montrer l’unité de toute une filière pour défendre ses emplois, la pérennité de ses entreprises, les savoir-faire et l’expertise des métiers et d’artisanat, le travail et l’investissement, de parfois toute une vie, et ce que représentent nos secteurs en tant que valeur ajoutée apportée à l’économie nationale“, indique un communiqué commun.
Face aux incertitudes liées à la crise sanitaire, les professionnels de l’hôtellerie-restauration sont de plus en plus inquiets. Selon un sondage réalisé au mois de novembre 2020, auprès de ses adhérents par le GNI, “66 % [des professionnels du secteur, ndlr] “se disent très inquiets pour la reprise“ . Ils sont d’ailleurs 30 % à envisager de “déposer le bilan ou de raccrocher“.
“Il y a un véritable ras le bol sur la fermeture des établissements de nos métiers. Avec les acteurs de la culture, on est les seuls à être fermés. On a l’impression d’être pris pour cible depuis le début par le gouvernement alors qu’il n’y a aucune étude statistique concrète qui prouve que le virus est diffusé dans nos établissements“, indique David Zenouda, membre de l’Umih et créateur du mouvement Restons ouverts .
Manifestation de restaurateurs lundi : "On est très inquiet sur la date de réouverture" ► https://t.co/S3gQeURLGI pic.twitter.com/oOJQvrCYui
— France 3 Paris (@France3Paris) December 11, 2020
Comme annoncé le 10 décembre par le ministre de la Santé, ce lundi 14 décembre marque le début des opérations de dépistage massif du Covid-19, en France. “Des dépistages de masse seront menés dans quatre métropoles avant et après Noël, a annoncé ce jeudi, Olivier Véran.“Une première en France, mais qui restera basée sur le volontariat“, a précisé le ministre. “Nous n’avons pas en France l’obligation de nous faire tester (…) ce n’est pas possible en France“, mais “nous l’encouragerons“, a-t-il ajouté.
Des opérations de dépistage massif vont être organisées du 14 au 19 décembre au Havre et à Charleville-Mézières, puis en janvier à Roubaix et Saint-Etienne, annonce Olivier Véran #test pic.twitter.com/1GWglu0kWg
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 10, 2020
Pour le gouvernement, l’enjeu est d’améliorer la stratégie “tester, alerter, protéger“ (TAP), qui sera présenté en détail cette semaine devant le Parlement. L’idée est de procéder en 2021 à des campagnes de tests répétées et ciblées dans certains bassins de vie. “Ces opérations sont organisées main dans la main avec les collectivités territoriales, en lien avec les préfets et les agences régionales de santé“, a assuré Olivier Véran, indiquant que seraient ciblés les “publics vulnérables“ et “les publics les plus exposés aux risques de clusters“.
Si les tests sont positifs, il s’agira de “mettre en place du ‘contact tracing’ (prévenir les cas contacts) immédiat et garantir des bonnes conditions de mise à l’abri des patients positifs“, a indiqué Olivier Véran. “Ces opérations sont autant un moyen de limiter la propagation du virus dans les collectivités concernées, qu’un levier d’expérimentation de notre stratégie tester-alerter-protéger [qui] évolue (…) à mesure que nous apprendrons comment faire face à cette pandémie“, a-t-il expliqué.
Charleville-Mézières et le Havre ouvrent le bal
Les premières campagnes de dépistage massives du Covid-19 se dérouleront dans des villes particulièrement touchées par la deuxième vague de l’épidémie. Le Havre et à Charleville-Mézières ouvrent le bal ce lundi 14 décembre, pendant toute la semaine pour la première et jusqu’au 30 décembre, pour la seconde. Suivront, les villes de Roubaix et Saint-Etienne aux alentours du 11 janvier, a précisé Olivier Véran.
#Covid : premiers dépistages à grande échelle dès lundi au Havre et à Charleville-Mézières. Pour Saint-Etienne et Roubaix, ce sera aux environs du 11 janvier. #CollTerr – https://t.co/72AMH4O4uq via @LesEchos
— Laurent Thévenin (@laurentthevenin) December 11, 2020
Olivier Véran attendu au Havre lundi
Plus de 150 personnes spécialement formées à l’occasion de cette opération seront déployés sur la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole Seine maritime. Près de vingt centres de dépistage seront accessibles aux 270000 habitants de la Communauté urbaine du Havre, sans prise de rendez-vous, et sans ordonnance. Edouard Philippe, maire du Havre, a expliqué dans Le Journal du dimanche qu’il entend proposer aux habitants de la communauté urbaine de se faire tester gratuitement et rapidement, “Avec un résultat dans la demi-heure“ explique-t-il, précisant que pour l’essentiel ce sont des tests anti-géniques qui seront utilisés.
Le ministre de la Santé sera présent au Havre lundi pour le lancement de la campagne de dépistage massif. Il visitera dans la matinée des centres de dépistage, au Havre (Seine maritime) et dans plusieurs communes de l’agglomération : à Montivilliers, à Gonfreville-l’Orcher ainsi que dans l’usine Safran Nacelles, pour rencontrer les responsables de l’usine et le médecin du travail.
Les Ardennes en première ligne
Tous les habitants d’Ardenne Métropole sont invités à venir se faire tester, du 14 au 30 décembre 2020. Une campagne de dépistage massif organisée dans le département actuellement le plus touché de France par la Covid-19, avec un taux d’incidence en hausse depuis décembre, de 299 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Face à la crainte d’une nouvelle vague à l’occasion des fêtes de fin d’année la collectivité Ardenne Métropole avait demandé la semaine dernière aux services de l’Etat l’organisation d’un dépistage massif, alors que des territoires d’expérimentations étaient annoncés par le Premier ministre. Une demande “rapidement acceptée“ selon le président d’Ardenne Métropole et maire de Charleville-Mézières, Boris Ravignon.
🗨 "On est dans une situation difficile"
Le maire de Charleville-Mézières justifie le lancement d'un dépistage massif avant les fêtes pic.twitter.com/LYUKA0nCp1
— BFMTV (@BFMTV) December 14, 2020
Les détails de la campagne
Des centres de dépistages seront installés dans les communes de Charleville-Mézières, Sedan, Nouzonville, Villers-Semeuse et Vrigne-aux-Bois. Au total, quelques 158 sites de dépistage déjà opérationnels vont élargir leurs horaires d’ouverture, dès ce lundi. Ils seront renforcés par 8 nouveaux centres de tests aménagés dans des gymnases de Charleville-Mézières, Sedan, Nouzonville, Villers-Semeuse et Vrigne-aux-Bois. Ces centres seront ouverts de 15h à 19h, jusqu’au 19 décembre, puis du 21 au 23 et du 28 au 30 décembre.
Protégeons nos proches, faisons nous dépister ! Du 14 au 19, du 21 au 23 et du 28 au 30 décembre, dépistage pour tous, gratuits et rapides dans l'un des 8 nouveaux sites installés sur le territoire de @08metropole #TousDépistésAvantNoël pic.twitter.com/0vBp7PSubQ
— Ardenne métropole (@08metropole) December 11, 2020
Pour l’occasion, les autorités ont fait appel à une centaine de renforts : médecins libéraux, élèves infirmiers, sapeurs-pompiers, agents de la Protection Civile et bénévoles de la Croix-Rouge. Quatre équipes mobiles seront aussi déployées pour se déplacer dans les entreprises du département. “Nous espérons toucher entre 15 et 20% de la population ardennaise soit environ 50.000 personnes“, a indiqué le préfet du département, Jean-Sébastien Lamontagne.
L’Agence régionale de santé Grand Est a annoncé pouvoir réaliser quelque 4500 tests PCR par jour dans les Ardennes pour cette campagne à grande échelle. “Nous avons également reçu plus de 30.000 tests antigéniques qui s’ajoutent aux 20.000 que nous avons en stock“, a précisé Guillaume Mauffré, délégué territorial de l’ARS dans les Ardennes.
#Covid_19 : les détails de la campagne de dépistage massif qui démarre ce lundi 14 décembre dans les Ardennes https://t.co/LIUvwLSRd4 #TestCovid pic.twitter.com/oIQCsX7EVO
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 13, 2020
Salles fermées, concerts et représentations annulés : l’annonce par le Premier ministre, jeudi 10 décembre, du report de trois semaines de la réouverture des établissements culturels, a porté un nouveau coup dur à l’activité des acteurs du secteur, qui espéraient recommencer à se produire devant du public dès le 15 décembre.
Professionnels du secteur et hommes politiques ont dit leur incompréhension et leur colère face à la décision du gouvernement, de ne pas rouvrir cinémas, théâtres, musées à l’occasion de l’allègement du confinement. “La culture est donc une fois de plus sacrifiée“, a déploré sur les réseaux sociaux le violoncelliste Gautier Capuçon, résumant un sentiment répandu, des grands musées aux cinémas et théâtres.
La culture est donc une fois de plus sacrifiée…
Combien d’artistes ne survivront pas ?
Combien d’acteurs de l’écosystème culturel ne s’en relèveront définitivement pas ?
Combien de jeunes vont abandonner leur rêve ?
Incomprehension, colère, pleurs
— Gautier CAPUÇON (@GautierCapucon) December 10, 2020
La colère gronde donc de partout dans le monde de la culture. Conscient du tollé que suscité sa décision, Jean Castex, a promis de poursuivre son soutien économique. Mais le baume ne semble pas apaiser la douleur. “Nous sommes consternés et révoltés“ a réagi le délégué général de la Fédération nationale des cinémas français, Marc-Olivier Sebbag, en appelant le monde de la culture à se mobiliser.
Cette journée de mobilisation intervient au moment où syndicats et artistes s’apprêtent à déposer un « référé liberté« , une procédure d’urgence devant le Conseil d’Etat. L’appel à soutenir ce recours a été relayé par plusieurs centaines de directeurs et directrices de théâtres et compagnies à travers la France.
Les manifestations parisiennes
Un rassemblement à midi place de la Bastille
Un “rassemblement « sonore et revendicatif »“, pour protester contre la “politique du yoyo du gouvernement“ est annoncé ce mardi 15 décembre à Paris. La CGT-spectacle invite les acteurs du monde du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel, à rejoindre le rassemblement organisé à 12 heures à Paris, place de la Bastille.
15/12 – MOBILISATION DES PROFESSIONNELS DU SPECTACLE !
La Cgt Spectacle invite le monde du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel à rejoindre le rassemblement à Paris le 15/12 à 12H Place de la Bastille ! Tous les rdvS en région sur nos site et réseaux https://t.co/5jCFxcTovq pic.twitter.com/ss4eqdSaQl— CGT SPECTACLE (@cgt_spectacle) December 11, 2020
Une manifestation à 18h30 devant le théâtre de l’Atelier
Les acteurs Jacques Weber, Audrey Bonnet et François Morel appellent pour leur part appelé à protester mardi 15 décembre à 18h30. “A l’heure même où nous aurions dû rouvrir nos portes, nous serons sur le trottoir, dans la rue, devant le Théâtre de l’Atelier“, pour exprimer “dégoût“ et “colère“ face à “l‘absurdité“ des décisions prises par le gouvernement. “Nous ne sommes pas des rebelles. Nous ne sommes pas des révolutionnaires. Nous ne sommes pas des agitateurs. Nous ne sommes pas fous, nous ne sommes pas inconscients“, indique le communiqué du théâtre. “En retour, nous demandons juste à être traités avec respect, intelligence et discernement.“
[actu] Audrey Bonnet, François Morel et Jacques Weber manifesteront demain devant le @Th_Atelier https://t.co/RnOFZN0W2X pic.twitter.com/Pn0ZRbayOh
— sceneweb (@sceneweb) December 14, 2020
Des actions en régions
De nombreuses actions sont également prévues en régions ce mardi.Des manifestations se tiendront ainsi à Nantes, Bordeaux, Lyon, Nice, Marseille ou encore La Rochelle et Strasbourg.
La stratégie vaccinale du gouvernement face au Covid-19 sera présentée le mercredi 16 décembre devant l’Assemblée nationale. Le Premier ministre et le ministre de la Santé Olivier Véran doivent s’exprimer devant les députés à partir de 16h30, avant un débat sans vote (en application de l’article 50-1 de la Constitution). Le même exercice aura ensuite lieu jeudi, à 10h30 devant le Sénat.
Le Premier ministre a exposé, jeudi 3 décembre, en conférence de presse, la stratégie du gouvernement sur les vaccins. Jean Castex a annoncé “une vaccination gratuite pour tous“et qui ne sera pas obligatoire, même s’il souhaite que les Français “soient les plus nombreux à se faire vacciner, pour se protéger et protéger les autres. “ L’État a déjà budgété un investissement de 1,5 milliard d’euros dans le budget 2021 de la Sécurité Sociale.
EN DIRECT | Présentation de la stratégie vaccinale du Gouvernement et des mesures de lutte contre la #COVID19 https://t.co/F2NYluYRJg
— Gouvernement (@gouvernementFR) December 3, 2020
200 millions de doses
La France a tablé sur un volume de 200 millions de doses commandées. Le vaccin Pfizer-BioNTech devant être administré en deux fois. “Cela concerne 100 millions de personnes, avec une marge de sécurité“, a assuré Jean Castex. “Notre premier objectif est de garantir que la France ait suffisamment de vaccins pour sa population. Et évidemment, et c’est un autre atout des négociations conduites au niveau européen, nous ne paierons à la fin que ce qui nous sera effectivement livré“, a souligné le Premier ministre.
Les 200 millions de doses de vaccins commandées par le gouvernement contiennent une « marge de sécurité » qui permettrait d'anticiper la gestion de l'épidémie. Explication ⬇⬇ https://t.co/pS1swPuOqz
— EchosEntreprises (@EchosEntreprise) December 4, 2020
Trois grands principes
“Trois principes seront respectés“ a indiqué le 3 décembre, le ministre de la Santé, Olivier Véran. Le premier de ces principes, est le libre choix des patients quant à la vaccination. Le deuxième est la gratuité du vaccin et le troisième, la sécurité.“
💬 @JeanCASTEX
"Les prix [des vaccins] sont les mêmes pour tous les pays, les vaccins livrés à chaque pays arrivent au même moment et pour des quantités fixées au prorata des populations de chaque Etat. Soit 15% pour la France." #Vaccin pic.twitter.com/M8hVTqlT6j— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 3, 2020
Trois grandes phases de vaccination
La stratégie du gouvernement s’appuie sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), qui retient trois phases principales.
Première phase
Cette première phase débutera dès “les derniers jours de décembre“, a garanti Jean Castex. Elle s’étalera sur les mois de janvier-février 2021 et concernera :
les personnes âgées résidant en établissements ( EHPAD, maisons de retraite), c’est-à-dire en priorité “les personnes pour lesquelles le virus est le plus dangereux“;
les professionnels exerçant dans ces établissements et présentant un risque élevé (âge supérieur à 65 ans, pathologies).
Ces publics représentent environ un million de personnes. “Le choix des personnes qui devront être vaccinées en premier ne dépendra pas du gouvernement, a rappelé Jean Castex. Le rôle de l’Etat, c’est que les publics prioritaires puissent accéder au vaccin dans des conditions de sécurité et de transparence “, a t-il ajouté.
#JeanCASTEX #vaccination https://t.co/p7tv4HEdIO
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 3, 2020
Deuxième phase
La deuxième phase (14 millions de personnes) élargira l’administration des vaccins aux personnes présentant un facteur de risque élevé, lié à l’âge ou à la santé. “Elle se déroulera du mois de février au printemps“ 2021 a indiqué le Premier ministre. Cette phase concernera les personnes âgées de plus de 75 ans, puis celles de plus de 65 ans et atteints de pathologies, ainsi que les professionnels de santé et du médico-social de plus de 50 ans et atteints de pathologies.
Troisième phase
La dernière phase, à partir du printemps 2021, concernera le reste de la population.
Le parcours vaccinal
En raison des contraintes liées à la conservation des vaccins à moins quatre-vingt degrés, deux circuits seront utilisés lors de la première phase de vaccination :
Pour les EHPAD, un circuit existant :
- l’usine de production livrera les vaccins aux plateformes privées (11 sur le territoire), capables de le stocker à -80°C et spécialisées dans ce genre d’activité,
- ces plateformes les livreront ensuite aux pharmacies de ville et directement aux EHPAD.
Pour les services accueillant des personnes âgées associés à un établissement hospitalier, un circuit s’appuyant sur les établissements hospitaliers :
- Les vaccins seront livrés à 100 établissements hospitaliers en mesure de stocker les vaccins à – 80°
- Ces établissements hospitaliers fourniront les vaccins aux structures accueillant des personnes âgées qui leur sont associées.