Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken sera à Paris de lundi à mercredi pour une réunion de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) . Il “rencontrera également ses homologues français afin de poursuivre les discussions sur le renforcement de la relation vitale entre les Etats-Unis et la France sur une série de questions“, notamment “la sécurité dans la région indo-pacifique“, a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.
.@SecBlinken will travel to Paris and Mexico City from October 4-8, where he’ll chair the Ministerial Council Meeting of the @OECD and participate in the U.S.-Mexico High Level Security Dialogue. https://t.co/jTv8O0SeRi
— Ned Price (@StateDeptSpox) October 1, 2021
Crise des sous-marins: le chef de la diplomatie américaine en mission de «câlinothérapie» à Paris https://t.co/4cfgEhJxON
— Le Figaro Inter (@Figaro_Inter) October 4, 2021
Rétablir la confiance
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, rencontrera mardi M. Blinken a confirmé samedi 2 octobre, le Quai d’Orsay. Il s’agit, selon Paris, d’une nouvelle étape vers le “rétablissement de la confiance“ entre les deux pays, mise à mal après l’annulation par l’Australie d’une commande de sous-marins français au profit d’un accord avec les États-Unis. “Les deux ministres auront un échange approfondi dans la continuité de leur rencontre à New York le 23 septembre, afin d’identifier les étapes susceptibles de permettre un rétablissement de la confiance entre nos deux pays“, a précisé la porte-parole du Quai d’Orsay, Anne-Claire Legendre.
Pour exprimer sa colère, la France avait notamment rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis, avant de le renvoyer la semaine suivante. “Il y a eu mensonge, il y a eu duplicité, il y a rupture majeure de confiance.“ […] “Il y a crise“, avait dénoncé samedi 18 septembre, Jean Yves Le Drian, lors d’un entretien au 20h de France 2.
▶️ 🗣 @JY_LeDrian, ministre des Affaires étrangères Affaire du contrat de #SousMarins rompus par l’Australie
“Il y a eu mensonge, il y a eu duplicité, il y a rupture majeure de confiance." […] "Il y a crise." #JT20HWE @LaurentDelahous pic.twitter.com/gLdzy98KPl— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) September 18, 2021
Alors que le gouvernement français avait évoqué un “coup dans le dos“ et une “décision brutale“, Joe Biden et Emmanuel Macron avaient fini par trouver un terrain d’entente, lors d’un appel le 22 septembre, pour tenter de tourner la page, en lançant notamment “un processus de consultations approfondies pour rétablir la confiance.“
1/2 #SousMarinGate Joe Biden et Emmanuel Macron qui se rencontreront en oct. ont décidé hier de lancer 1 processus de consultations approfondies pr rétablir la confiance et à proposer des mesures concrètes pr atteindre des objectifs communs", indiquent-ils ds 1 communiqué commun pic.twitter.com/NfvUknu4V4
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) September 23, 2021
La présidence slovène de l’Union Européenne (UE) organise mercredi 6 octobre un sommet UE-Balkans occidentaux à pri Kranju (Slovénie). Il réunira les états membres de l’UE, dont la France et les six partenaires des Balkans occidentaux : l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Monténégro, la République de Macédoine du Nord et le Kosovo. Le président Michel et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, représenteront l’Union Européenne.
Ce sommet s’inscrit dans le cadre de l’engagement stratégique de l’UE auprès des Balkans occidentaux, conformément au programme stratégique voté pour la période 2019-2024. L’objectif affiché étant d’accélérer le processus d’élargissement de l’UE, selon Anže Logar, ministre des Affaires étrangères de la Slovénie.
“Nous, Européens, qui sommes déjà membres de l’Union européenne, devrions toujours garder à l’esprit qu’il y a un intérêt géostratégique absolu pour nous à accepter réellement ces pays dans l’UE“ a déclaré la chancelière allemande, Angela Merkel, le 13 septembre à l’issue d’une rencontre avec le président serbe Aleksandar Vucic.“Nous pouvons voir […] qu’il y a des reculs, il y a aussi l’influence de nombreuses autres régions du monde“ dans les Balkans, a-t-elle poursuivi. “Nous devons constamment nous rappeler l’importance géostratégique du rapprochement de ces pays avec l’UE“.
Le programme
Le sommet se déclinera en une session plénière suivie d’une session réservée aux dirigeants. Pour la session plénière, les dirigeants seront rejoints par des représentants de la Banque européenne d’investissement, de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, de la Banque mondiale et du Conseil de coopération régionale. À l’issue de la réunion, les dirigeants de l’UE devraient adopter une déclaration, sur laquelle les dirigeants des Balkans occidentaux seront invités à s’aligner.
Les thématiques
Les discussions du sommet seront axées sur les thèmes suivants:
- la réaffirmation de la perspective européenne des Balkans occidentaux, qui présente un intérêt stratégique mutuel et demeure un choix stratégique commun
- le développement de la coopération de l’UE dans les Balkans et la relance socioéconomique de la région, dans le contexte de la pandémie actuelle de COVID-19
- la mise en œuvre du plan économique et d’investissement (PEI), qui prévoit un important train de mesures d’investissement et générera une croissance plus durable, plus verte, numérique et centrée sur l’humain, au bénéfice de la région et de l’Europe dans son ensemble
- l’intensification de la coopération régionale
- les façons d’approfondir la coopération sur les questions politiques et de sécurité d’intérêt commun
Au programme également, la question de la forte hausse actuelle des prix du gaz. Elle sera discutée “la semaine prochaine, en Slovénie“, par les leaders des vingt-sept États membres de l’Union européenne, en marge du sommet entre l’Union européenne et les pays des Balkans occidentaux, a indiqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lundi 27 septembre, en déplacement à Bucarest.
Les pourparlers
A ce jour, seules la Serbie et le Monténégro ont ouvert les négociations d’adhésion il y a des années. En mars 2020, l’UE a donné son feu vert à l’ouverture de négociations avec la Macédoine du Nord et l’Albanie mais celles-ci n’ont pas débuté. La Bosnie et le Kosovo ne sont pas encore candidats à une intégration dans l’UE. La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré le 13 septembre à Belgrade que l’intégration des Balkans occidentaux était dans “l’intérêt géostratégique absolu“ de l’Union européenne face à l’influence des autres puissances dans cette région d’Europe.
L’intégration des Balkans est dans « l’intérêt géostratégique » de l’UE, selon Angela Merkel https://t.co/kLSvFCHfz9
— Ouest-France (@OuestFrance) September 13, 2021
Dans ces conditions, que faut-il attendre du sommet qui se tient ce 6 octobre en Slovénie? Il y a de fortes chances que l’Union européenne s’emploie à faire encore patienter l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro et la Serbie. Deux obstacles majeurs se posent à une perspective d’élargissement de l’UE : en premier l’Union Européenne elle-même, qui, faute de leviers, peine à imposer ses principes dans les Etats concernés. « En Serbie par exemple, les 27 se plaignent d’une régression démocratique », commente Loïc Trégourès, spécialiste des Balkans à l’Institut catholique de Paris. Autre écueil : les querelles qui opposent ces six Etats demandeurs, certains refusant même de reconnaître l’existence de leurs voisins.
BALKANS – Le processus d'élargissement de l'Union européenne 🇪🇺 aux six pays des Balkans occidentaux est à l'arrêt. Le sommet qui se tiendra demain en Slovénie donnera aux candidats des gages de solidarité et de coopération. Pas davantage pour l'instant.https://t.co/vcSFT8A8BR
— Les Echos Monde (@EchosMonde) October 5, 2021
Malgré une mobilisation qui marque le pas, les opposants au passe sanitaire ne rendent pas les armes. Pour le 13ème week-end consécutif, des manifestations sont organisées ce samedi 9 octobre, aux quatre coins de l’hexagone. La mobilisation pourrait même bénéficier d’un regain d’intérêt, à quelques jours des annonces du gouvernement sur le maintien de la mesure au delà du 15 novembre. “La décrue de l’épidémie se poursuit de manière nette et continue“ s’est félicité son porte-parole, Gabriel Attal, à l’issue du conseil de défense et du conseil des ministres de ce jeudi 7 octobre. Mais, “L’heure de lever toutes les contraintes n’est pas venue (…) Si adaptation du pass il devait y avoir, elle ne saurait être envisagée avant le 15 novembre“, a t-il précisé.
#PassSanitaire : pas d'évolution avant le 15 novembre (date de fin de loi d'urgence sanitaire)
🗣 @GabrielAttal"Si adaptation du pass il devait y avoir, elle ne sera pas envisagée avant le 15 novembre. Cela sera une décision d'ordre national et par secteur" pic.twitter.com/stinx6vRJS
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) October 7, 2021
Trois cortèges à Paris
Comme le week-end précédent, trois cortèges défileront dans les rues de Paris ce samedi 9 octobre.
Bibliothèque François Mitterand- Place de Clichy (Gilets jaunes)
Une nouvelle fois, les “Gilets jaunes“ appellent à manifester ce samedi dans les rues de la capitale. Rendez-vous est donné à partir de 12h à la bibliothèque François Mitterand (13e), pour un départ de la manifestation à 14h30, du quai François Mauriac, en direction de la place de Clichy (9e). Le cortège empruntera l’itinéraire suivant : quai François Mauriac > pont de Tolbiac > rue Joseph Kessel > rue de Pommard > rue de Bercy > boulevard de la Bastille > place de la Bastille > boulevard Beaumarchais > rue des Filles du Calvaire > rue du Temple > place de la République > boulevard saint-Martin > boulevard saint-Denis > boulevard de Bonne Nouvelle > boulevard Poissonnière > rues du Faubourg Montmartre > de Châteaudun > place Etienne d’Orves > rue de Clichy.
#manifs9octobre #PassSanitaire Les #GiletsJaunes appellent à manifester demain dans les rues de la capitale. 📆RDV est donné à 12h 🕛 à la bibliothèque François Mitterand (13e), pr un départ de la manif à 14h30 🕝 en direction de la pl. de Clichy (9e). 📍Itinéraire 👇 pic.twitter.com/y0MjFQXcXk
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) October 8, 2021
Place de l’Alma-Place Vauban (Les Patriotes)
A l’appel du fondateur des Patriotes, Florian Philippot, un “défilé pour la Liberté“ partira de la Place de l’Alma, métro Alma Marceau (16e) à 14h, en direction de la place Vauban (7e).
#manifs9octobre #PassSanitaire @f_philippot @_LesPatriotes organise de nouveau ce samedi 9 octobre un “défilé pour la liberté“. RDV 📆 est donné à 14h #Paris, pl. Place Alma-Marceau (16e) pour une manifestation en direction de la pl. Vauban (7e) pic.twitter.com/iHTwleoL54
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) October 8, 2021
Place du Bellay (Union Citoyenne Pour La Liberté)
Toujours à Paris, l’“Union Citoyenne Pour La Liberté“ donne rendez-vous pour un rassemblement à 13h, Place du Bellay (1er) à Châtelet-les-Halles.
Le .@canardenchaine merci de révéler un peu les dessous sombre du « conseil de défense » du tyran Macron. Rien de sanitaire et solidaire ce #passSanitaire totalitaire . #CORRUPTION et conflits d’intérêts sont le cœur de la macronie. Ouvrez les yeux on n’est pas en démocratie. pic.twitter.com/Y3lwYQxRIO
— Union Citoyenne Pour La Liberté #Covid1984 #UCPL (@union_liberte) October 6, 2021
De nombreuses manifestations en régions
Comme les semaines précédentes, de nombreuses manifestations contre le passe sanitaire sont organisées en régions. Ce sera bien sur le cas dans les grandes villes françaises, notamment à Marseille (13h, Vieux Port), à Nantes (14h croisée des Trams), à Bordeaux (14h pl. de la Bourse), à Nice (14h pl. Garibaldi), à Toulouse (14h métro jean Jaurès), à Lille (14 pl. de la République) ou encore à Lyon (14h Pl. Maréchal Lyautey) .
Les agglomérations de moindre importance seront également mobilisées : Albi (14h pl. du Vigan), Avignon (14h pl. de l’horloge), Bayonne (14h pl. de la Liberté), Beauvais (14h devant la mairie), Grenoble (14h30 préfecture), la Roche-sur-Yon (14h Kiosque Place Napoléon, le Havre (14h hôtel de ville) ou encore Colmar (14h pl. Rapp), pour n’en citer que quelques unes.
Des périmètres d’interdiction de manifester
En raison de l’organisation ce samedi d’un évènement festif, “La rue aux enfants“, le préfet de Seine-Maritime a pris un arrêté interdisant “toute manifestation ou rassemblement à caractère revendicatif en cours ou susceptible de se dérouler le samedi 9 octobre 2021, de 10h à 19h“, dans une partie du centre ville de Rouen . Tout rassemblement est ainsi proscrit dans un périmètre limité par :
- au Nord, la rue du Bailliage et la place Restout
- à l’Ouest, la rue Écuyère, la rue Dinanderie et la rue du Sacre
- à l’Est, la rue Charles-Lenepveu, la rue de l’Écureuil, la place du 19 avril 1944 et la rue Socrate
- au Sud, la rue aux Juifs
#manifs9octobre #PassSanitaire A Rouen le @Prefet76 a interdit ⛔️ ce samedi 9 oct. de 10h 🕙 à 19h 🕖, toute manifestation dans une partie du centre-ville, comprise dans un périmètre défini autour du square Verdrel et d'une partie de la rue Jeanne d'Arc 👇https://t.co/y69eFdaYhE pic.twitter.com/zrdDmkwBis
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) October 8, 2021
Une décision vivement dénoncée par Florian Philippot sur Twitter.
Manifestation anti #PassSanitaire : le préfet interdit tout rassemblement samedi à Rouen.
Pourtant c’est un droit constitutionnel !
➡️ La France, ce pays de plus en plus tyrannique ! Que les derniers endormis se réveillent ! https://t.co/wDnvie6Ez3— Florian Philippot (@f_philippot) October 7, 2021
A Epinal, dans les Vosges, le préfet Yves Séguy, a décidé de reconduire par arrêté, l‘interdiction de manifestation et de rassemblement dans certaines voies et espaces pris la semaine dernière, face au refus catégorique des manifestants de déclarer leur rassemblement.
Toute manifestation ou rassemblement est ainsi interdit ce samedi 9 octobre, de 12h à 20h, dans le périmètre du centre ville matérialisé par les rues suivantes : place Foch, Pont Sadi Carnot, Rue Georges de la Tour, Pont de la Xatte, Place Emile Stein, Avenue Victor Hugo, Place Baudoin, Avenue Ch. De Gaulle, Place du Général De Gaulle, Avenue Dutac, Av. de la République, Pont de la République, Quai de Dogneville, Quai du Colonel Sérot, Rue Irène Joliot Curie, Place des vieux moulins, Rue entre les deux portes, Rue de la Maix, Rue d’Ambrail, Rue Aristide Briand, Rue de la Louvière, Rue Thiers, Rue Lefebvre, Rue de la Préfecture (entre la rue Lefebvre et la rue Gilbert uniquement), Rue Gilbert, Rue Gambetta.
#manifs9octobre #PassSanitaire A #Epinal le @Prefet88 a décidé de reconduire de 12h à 20h ce samedi 9 octobre, le périmètre d'interdiction de manifester dans certaines rues et espaces publics du centre ville, délimité par les artères suivantes 👇
Détails https://t.co/xzJO20gODY pic.twitter.com/9v2huNMWFt— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) October 8, 2021
A Ajaccio, le préfet de Corse-du-Sud a pris ce vendredi à 18h, un arrêté interdisant la manifestation “anti pass sanitaire“, non déclarée et annoncée pour ce samedi 9 octobre. “Depuis le mois de juillet, plusieurs manifestations ont été organisées pour contester la mise en œuvre du passe sanitaire. Les participants à ces rassemblements n’ont respecté aucune de leurs obligations en la matière malgré les rappels réitérés des autorités“, peut-on lire dans le communiqué, “Récemment, un journaliste du journal Corse-Matin a été pris à partie et agressé par des manifestants lors d’un rassemblement contestant la mise en œuvre du passe sanitaire. Compte-tenu de ces éléments et en raison des risques pesant sur l’ordre public et la santé publique, la manifestation anti passe sanitaire non déclarée et annoncée pour le samedi 9 octobre est interdite par arrêté préfectoral. »
#manifs9octobre #PassSanitaire En Corse du Sud, le @Prefet2A a pris un arrêté pour interdire la manifestation “anti pass sanitaire“ non déclarée, prévue ce samedi 9 octobre à #Ajaccio https://t.co/wTyH6sUfV5 pic.twitter.com/jEHR3jGzo0
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) October 8, 2021
La liste des manifestations en France du samedi 9 octobre 2021
Ce sera bien une formation politique, et non un mouvement. Les mots ne sont plus tabous dans la bouche de l’entourage proche d’Edouard Philippe. L’ancien Premier ministre qui veut lancer une “nouvelle offre politique“, en dévoilera ce samedi 9 octobre dans sa ville du Havre, le nom, le logo et l’ambition lors d’un rendez-vous public au Carré des Docks. C’est en effet dans la ville dont il est maire, que l’ex numéro 2 de l’exécutif va lancer “un nouveau parti politique“, comme il l’écrit dans son invitation pour ce rassemblement. Près de 3.000 inscrits, 600 à 700 personnes sont attendues.
Pour l’heure, l’ancien locataire de Matignon a fait les choses dans les règles. D’abord la sortie de son livre “Impressions et lignes claires“, pour fixer le cap. Un récit sur l’art de gouverner co-écrit avec son ancien conseiller, Gilles Boyer. Puis l’affirmation de ses intentions pour la présidentielle de 2022, et le serment de fidélité renouvelé à Emmanuel Macron, mi septembre. Car, pas question pour Edouard Philippe de faire de l’ombre au chef de l’État. L’ancien Premier ministre est loyal. Son parti s’inscrira dans la majorité présidentielle et soutiendra l’actuel président en 2022. Mais…
🗣 @EPhilippe_LH #Presidentielle2022
"Pour l'élection présidentielle de 2022, je soutiendrai le président de la République. Je pense, j'espère qu'il sera candidat", a annoncé l'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron sur #TF1 pic.twitter.com/vnS8shMHNj— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) September 13, 2021
Les législatives en ligne de mire
C’est un parti qui s’inscrit dans la majorité, sur la base d’Agir Ensemble“, que va lancer l’ex Premier ministre. Son objectif, il l’écrit : “concourir à la construction d’une offre politique nouvelle, rassemblant celles et ceux qui partagent l’ambition de raffermir la puissance de la France, la cohésion de notre société et la compétitivité de notre économie“. Avec le risque de faire de l’ombre à La République En Marche (LaREM). Car l’ancien chef du gouvernement voit bien plus loin que l’élection suprême d’avril 2022. Ce qu’il vise au moins dans un premier temps, ce sont les législatives du mois de juin. Et il veut avoir des élus. “Lorsqu’on crée un parti, c’est rarement pour aller aux champignons. Bien sûr, il veut des élus ! “sourit un proche, en pensant aux législatives.
Edouard Philippe va constituer un nouveau parti, le mois prochain, situé au centre-droit. "Je veux participer à la constitution de cette nouvelle majorité, de cette nouvelle offre politique. Je ne demande pas une place, j'ai déjà été premier ministre", affirme-t-il sur TF1. pic.twitter.com/wTnw8ah1J6
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) September 12, 2021
Une offre pour élargir la majorité
Mon objectif avance Edouard Philippe, est de concourir avec ce parti “à la construction d’un offre politique nouvelle“. L’ancien Premier ministre qui va dégager ce samedi quelques thèmes sur lesquels il entend peser, en cite ses lignes directrices : “ l’ambition de raffermir la puissance de la France, la cohésion de notre société et la compétitivité de notre économie“. “Il crée une offre et répond aussi à une demande. Il crée un réceptacle, un port pour élargir la majorité“, explique un proche. Et cette offre, dont le nom et le logo seront dévoilés samedi, a vocation à récupérer tous les déçus de LR, en pleine déroute, les “orphelins de centre droit“ comme le résume le maire de Vesoul, Alain Chrétien, et même au-delà.
Une initiative qui crispe
L’initiative n’est pas sans crisper la majorité présidentielle. Elle crispe, car ce qui se joue avec ce nouveau parti , c’est la succession d’Emmanuel Macron si ce dernier est réélu en 2022. Autrement dit, le point d’équilibre de la future majorité présidentielle. Le maire du Havre est donc surveillé de près. Le patron des marcheurs à l’Assemblée, Christophe Castaner, fera d’ailleurs le déplacement au Havre ce samedi. Il sera accompagné des autres chefs de groupe de la majorité, Patrick Mignola pour le MoDem et Olivier Becht pour Agir. Une manière de montrer une volonté unitaire, face à l’initiative de l’ancien chef du gouvernement.
Du côté des “marcheurs“, on surveillera également attentivement les visages qui s’afficheront, samedi au Havre, aux côtés de l’ex Premier ministre. Les Macronistes guetteront aussi quels députés LaREM répondront à l’invitation du maire du Havre et combien, s’y rendront. Thomas Mesnier (Charente) et Marie Lebec (Yvelines) ont notamment prévu d’en être. Après quelques hésitations, le mouvement sera représenté par la numéro deux, Marie Guévenoux, et l’ancienne sénatrice Bariza Khiari. Les chefs de groupe parlementaire de la majorité complèteront la délégation officielle.
Participer à l’évènement
L’événement intitulé “Pour une nouvelle offre politique““ est organisé à partir de 10 h 30, au Carré des Docks, au Havre. Une billetterie en ligne a été ouverte.
Voir loin pour faire bien.
Dépasser le court terme.
Construire une stratégie pour la France.
Participer à la constitution d’une nouvelle offre politique.
Aider le Président pour permettre à la France de réussir.RDV le 9 octobre au Havre : https://t.co/STZcxAj6Lr pic.twitter.com/MrFvwIKJJo
— Edouard Philippe (@EPhilippe_LH) October 4, 2021
Il y a 40 ans jour pour jour, la France abolissait la peine de mort. Le président de la République, Emmanuel Macron, commémore cet anniversaire ce samedi 9 octobre, en présence de celui qui a porté cette réforme emblématique, l’ancien ministre de la Justice, Robert Badinter. La cérémonie se tiendra à la mi-journée au Panthéon. Seront également présents, le Premier ministre, M. Jean Castex,, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, M. Éric Dupont-Moretti et la ministre de la Culture, Mme Roselyne Bachelot, a indiqué l’Elysée jeudi 7 octobre, dans un communiqué de presse.
C’était une promesse de campagne du candidat socialiste François Mitterrand et ce fut l’une de ses premières réformes, portée par le ministre de la Justice, Robert Badinter. Le projet de loi, permettant à la France de devenir le premier pays de la Communauté européenne à abandonner la peine capitale, avait été adopté par l’Assemblée nationale le 18 septembre 1981, puis par le Sénat le 30 septembre, avant d’être officiellement promulguée le 9 octobre. La France était alors l’un des derniers pays de l’Europe occidentale, à supprimer la peine capitale.
Cette cérémonie sera l’une des dernières grandes commémorations du quinquennat, après la célébration de la fin de la Grande Guerre, puis l’hommage à Georges Pompidou en 2019, et les festivités des 150 ans de la proclamation de la République, en 2020. Bien qu’inscrite à l’agenda élyséen depuis le mois de septembre 2020, la journée de ce samedi doit surtout permettre à Emmanuel Macron d’adresser des messages à la gauche. Une gauche qui se sent à la fois trahie – par la droitisation de l’exécutif -, et orpheline – par la faiblesse de ses représentants.
Le programme
Le chef de l’État doit s’entretenir à huis clos, en fin de matinée, avec l’ancien ministre de la Justice, Robert Badinter et son épouse Élisabeth. Ils quitteront ensuite l’Élysée, à la mi-journée, pour rejoindre ensemble le Panthéon où aura lieu la cérémonie. Tour à tour, le célèbre avocat et le président de la République se succéderont à la tribune, pour prononcer chacun un bref discours d’une dizaine de minutes environ. “Ces prises de parole seront deux flèches qui ne viseront qu’une seule cible: la défense de l’abolition de la peine de mort, et le rappel de l’universalité du combat qu’il reste à mener sur ce sujet“.
Après leur discours respectif, Emmanuel Macron et Robert Badinter visiteront l’exposition “Un combat capital“, qui retrace l’histoire politique de l’abolition de la peine de mort. Cette dernière, lancée ce vendredi, se tiendra jusqu’au 9 janvier dans l’enceinte de la nécropole.
#Exposition : « Un combat capital – 40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort en France » https://t.co/9gG7xdai1D
— EFL La Quotidienne (@efl_quotidienne) September 14, 2021
Depuis le 4 octobre déjà, le port du masque à l’école primaire n’était plus obligatoire pour les élèves de 47 départements. A partir de ce lundi 11 octobre, 21 nouveaux territoires sont concernés par cette mesure. Selon un décret du 6 octobre 2021 publié jeudi dernier au Journal officiel, ces derniers ont en effet atteint un taux d’incidence au-dessous du seuil de 50 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants, permettant d’assouplir les mesures sanitaires de lutte contre l’épidémie. Au total, 68 départements sont désormais concernés par cette nouvelle levée des mesures sanitaires.
68 territoires concernés par la levée du port du masque à l’école primaire
Aisne – Allier- Hautes-Alpes- Ardennes- Aube- Aveyron- Calvados- Cantal- Charente-Maritime- Corrèze- Haute-Corse- Côte-d’Or- Côtes-d’Armor- Creuse- Deux-Sèvres- Dordogne- Doubs- Eure- Eure-et-Loir- Finistère- Haute-Garonne- Gers- Gironde- Ille-et-Vilaine- Indre- Indre-et-Loire- Isère- Landes- Loir-et-Cher- Loire- Haute-Loire- Loire-Atlantique- Loiret- Lot- Lot-et-Garonne- Lozère- Maine-et-Loire- Manche- Marne- Haute-Marne- Meurthe-et-Moselle- Meuse- Morbihan- Nièvre- Nord- Oise- Orne- Pas-de-Calais- Puy-de-Dôme- Pyrénées-Atlantiques- Hautes-Pyrénées- Pyrénées-Orientales- Bas-Rhin- Saône-et-Loire- Haute-Saône- Sarthe- Savoie- Seine-Maritime- Somme- Tarn- Tarn-et-Garonne- Territoire de Belfort- Vendée- Vienne- Vosges- Yonne- La Réunion- Mayotte.
Le port du masque n’est pas la seule restriction supprimée à partir de ce lundi dans ces départements. Dans le cadre du passage du niveau 2 au niveau 1, les élèves scolarisés dans le primaire, dans ces territoires, ne seront plus obligés de manger par groupe de classe et à la même table chaque jour. Toutes les activités sportives seront par ailleurs autorisées à l’intérieur comme à l’extérieur. Les professionnels devront néanmoins maintenir le masque dans les espaces clos et à l’extérieur, si les règles du département l’exigent.
33 départements maintenus en niveau 2
Dans ces territoires où le niveau de circulation du virus reste encore trop élevé, rien ne change. Le protocole sanitaire de niveau 2 est maintenu et donc, le port du masque à l’école. Sont concernés, les départements suivants : Ain Alpes-de-Haute-Provence – Alpes-Maritimes – Ardèche – Ariège – Aude – Bouches-du-Rhône – Charente – Cher – Corse-du-Sud -Drôme – Gard – Hérault – Jura — Mayenne – Moselle – Haut-Rhin – Rhône – Haute-Savoie -Var – Vaucluse – Haute-Vienne – Paris – Seine-et-Marne – Yvelines – Essonne – Hauts-de-Seine – Seine-Saint-Denis -Val-de-Marne -Val-d’Oise- Guadeloupe — Martinique – Guyane.
Du lundi 11 au vendredi 15 octobre, l’Assemblée nationale examine en première lecture, le projet de loi de finances pour 2022. Ce dernier budget du quinquennat qui repose sur une prévision de croissance de 4 % pour 2022, est marqué par une forte hausse des dépenses,
Budget prévisionnel 2022 présenté ce matin en conseil des ministres : les chiffres #PLF2022 https://t.co/mX70UIlRyI pic.twitter.com/3P932fkkYr
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) September 22, 2021
Mais, deux importants volets manquent à l’appel : le plan d’investissement promis par Emmanuel Macron pour bâtir la France de 2030, qui sera dévoilé mardi par le chef de l’État, et le “revenu d’engagement“ pour les jeunes, encore nimbé d’incertitudes. Sur ce point, toujours en cours d’arbitrage, le gouvernement pourrait revoir à la baisse ses ambitions et privilégier un “contrat d’engagement“ recentré sur 500 000 jeunes de 16 à 25 ans (plutôt qu’1 million évoqué au départ), les plus éloignés de l’emploi et des études.
Jour J pour le #PLF2022 présenté en conseil des ministres :
📌 une croissance de 4%
📌 la fin du quoi qu'il en coûte, 1 envolée ds dépenses
📌 ds dernières mesures qui devraient ajouter 5 Md € à l’addition
📌 1 gonflement de l'enveloppe ds ministèreshttps://t.co/mX70UIlRyI pic.twitter.com/TvMGmcZt1H— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) September 22, 2021
Le gouvernement revendique, lui, un budget “de retour à la normale“, après le “quoi qu’il en coûte“ face à la crise sanitaire. Bercy promet de consacrer à la réduction du déficit une partie des meilleures recettes attendues grâce à une croissance dynamique cette année (+6%, puis +4 % en 2022 selon le gouvernement). Les annonces d’Emmanuel Macron et de Jean Castex se sont toutefois multipliées ces dernières semaines, entre plan pour les indépendants, coup de pouce à MaPrimeRénov, Beauvau de la sécurité, plan pour Marseille…
Et l’exécutif compte tenir ses engagements, avec l’augmentation de moyens alloués aux missions régaliennes – Intérieur, Justice, Armées – ainsi qu’à l’Éducation et à la Recherche. “La croissance est là, […] puissante“ et “c’est le moment d’investir, de préparer la France au succès économique des 15 à 20 prochaines années“, assume le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Les mesures du PLF 2022
DP_PLF_2022Le 12 juillet dernier, Emmanuel Macron à la veille de la fête nationale annonçait un plan ambitieux d’investissement censé bâtir la France de 2030. “Il s’agit de faire émerger dans notre pays et en Europe les champions de demain qui, dans les domaines du numérique, de l’industrie verte, des biotechnologies, ou encore de l’agriculture, dessineront notre avenir“ avait alors déclaré le chef de l’Etat dans son adresse aux Français.
Trois mois plus tard, le chef de l’État détaillera ce mardi 12 octobre, à 10h00, les contours du plan “France 2030“. Ce plan d’investissement vise à “retrouver le chemin de l’indépendance française et européenne sur des industries et des compétences d’avenir“, indique la présidence. Les fonds cibleront des secteurs comme l’hydrogène vert, les batteries, le nucléaire…
Investir dans une transition écologique soutenue
Près de 30 milliards d’euros sur cinq ans abonderont des filières d’avenir et financeront les énergies décarbonées. Plus d’un tiers de l’enveloppe sera consacré à la transition écologique. Alors que France relance comprenait des aides aux ménages désireux d’être plus vertueux, France 2030 soutiendra avant tout les industriels face aux défis environnementaux. Dévoilée dans la presse, la mise sur les rails des petits réacteurs nucléaires modulaires, dits SMR (« small modular reactors »), plus faciles à construire que les grandes centrales, est confirmée. Destinés à renouveler le parc nucléaire, ils bénéficient d’ailleurs déjà d’un financement dans le plan de relance post-Covid. Avec une enveloppe de 50 millions d’euros, le plan de relance investi sur deux ans dans la réalisation d’un avant-projet sommaire et engage ainsi la France dans la compétition mondiale sur les SMR.
Parmi les autres secteurs visés, figurent aussi les voitures intelligentes, l’intelligence artificielle ou encore les nouvelles technologies agricoles et environnementales. Ce plan comprendra enfin également un volet compétences et métiers afin d’assurer la transmission des savoirs et l’engagement des jeunes.
💡 Hydrogène, nucléaire, batteries… Emmanuel Macron va dévoiler France 2030, un plan d'investissement colossal !
L'objectif ? "Retrouver le chemin de l'indépendance française et européenne sur des industries et des compétences d'avenir"https://t.co/fop2bavOWN pic.twitter.com/PmOE11AxH8
— Capital (@MagazineCapital) October 6, 2021
Répondre aux pénuries d’emploi
Cette injection de milliards dans de nouveaux projets s’accompagnera aussi d’investissements dans le capital humain. France 2030 comportera un chapitre “Compétences“ pour répondre aux besoins en qualification des entreprises. Il s’articulera avec les mesures contre les pénuries d’emploi annoncées, fin septembre, par le Premier ministre, Jean Castex. Une partie des fonds proviendra du plan d’investissement dans les compétences, le PIC, lancé en 2018 et doté de 15 milliards d’euros. Le gouvernement souhaite inciter les jeunes et les demandeurs d’emploi de longue durée à intégrer des formations porteuses.
Le projet de loi autorisant la prolongation de l’état d’urgence sanitaire et le recours au pass sanitaire jusqu’à l’été prochain est présenté en Conseil des ministres, ce mercredi 13 octobre. Le texte sera examiné en première lecture par l’Assemblée nationale le 19 octobre prochain, pour une adoption définitive avant le 15 novembre, date à laquelle doivent prendre fin les mesures sanitaires en vigueur.
🚨 Un projet de loi pour proroger le passe sanitaire au-delà du 15 novembre "est en cours d'élaboration et sera présenté le 13 octobre en Conseil des ministres", a annoncé l'entourage du Premier ministre @JeanCastex #Passanitaire pic.twitter.com/PfyaGYG0Jh
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) September 21, 2021
Ce projet de loi vise à rassembler deux précédents textes adoptés par le Parlement et qui seront bientôt caducs. D’abord, celui portant sur la sortie, ou plutôt la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, dont les mesures courent jusqu’au 31 décembre prochain. Ensuite, celui sur la création du pass sanitaire et la vaccination obligatoire des soignants voté au mois de juillet, et valable jusqu’au 15 novembre.
Le porte-parole du gouvernement s’est exprimé sur ce sujet mercredi 29 septembre à l’issue du Conseil des ministres. Il a affirmé que le gouvernement souhaitait “maintenir“ la possibilité d’y avoir recours au “jusqu’à l’été“ 2022, confirmant qu’un projet de loi en ce sens serait présenté le 13 octobre en Conseil des ministres. “Il faut se donner les moyens pendant encore plusieurs mois d’avoir la possibilité de recourir à des mesures, si c’est nécessaire, pour protéger les Français“, a indiqué Gabriel Attal, alors que la possibilité légale de mise en place du pass sanitaire arrive à échéance le 15 novembre. “Ce que nous voulons, ce que nous allons proposer au Parlement, c’est de maintenir pendant plusieurs mois encore, jusqu’à l’été, la possibilité d’y recourir“, a-t-il ajouté.
Le Conseil scientifique a rendu publiques jeudi ses dernières préconisations sur le sujet. Deux scénarios se dessinent : une “sortie rapide voire immédiate“ du pass sanitaire ou une “sortie différée“ entre le 15 novembre et la fin de l’année 2021.
Les 2 scénarios du Conseil scientifique pour la levée du #PassSanitaire :
➡️ une sortie rapide, voire immédiate
➡️ une sortie différée entre le 15 novembre ( terme de la loi d’urgence sanitaire) et la fin 2021https://t.co/vzmD6xtDuH pic.twitter.com/p2inUgMVIh
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) October 8, 2021
Le président (LR) du Sénat, Gérard Larcher, a d’ores et déjà posé ses conditions. Il ne veut pas accorder de “blanc-seing“ au gouvernement . “Ça veut dire qu’en février nous devrons débattre à nouveau. [Le passe sanitaire] est une atteinte aux libertés individuelles et collectives, ça ne peut se faire que sous le contrôle du Parlement“, a-t-il argumenté.
Cinq semaines après une visite très médiatisée, Emmanuel Macron est de retour à Marseille, vendredi 15 et samedi 16 octobre, pour un point d’étape sur la mise en oeuvre du plan “Marseille en Grand“ annoncé à la fin de l’été. Le président avait alors promis de débloquer de nouveaux moyens pour résoudre les problèmes de la ville en matière d’éducation ou de gestion de services publics par la métropole. Il avait indiqué son intention de revenir. “Je reviendrais d’abord à la mi-octobre aux côtés de nos pompiers et donc je ferais le point à six semaines“, avait indiqué le chef de l’État. Avant d’ajouter : “Et je reviendrais ensuite en février prochain pour pouvoir rendre compte de ce qui a été fait et de ce qui n’a pas été fait.“
“J’attends que ce soit une visite fructueuse“ a déclaré cette semaine le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, qui avait alerté le président sur les besoins énormes d’une des agglomérations les plus pauvres de France. Des aléas climatiques et une nouvelle crise des déchets ont ravivé les tensions, conduisant le maire de la ville à écrire au président pour demander un “retour de souveraineté“ pour sa ville. Dans l’entourage du président, on se félicite de “l‘avancée des principaux chantiers“, même si certains progressent plus facilement que d’autres, en prévoyant que la réunion permettra d’affiner le calendrier de leur mise en oeuvre.
Pour sa part, Martine Vassal a répété jeudi avoir “beaucoup d’espoir et d’optimisme“, avant cette visite. En particulier sur le point particulièrement sensible de la métropole, qui regroupe 92 communes, et dont le fonctionnement avait été critiqué par Emmanuel Macron. La présidente du département a assuré qu’“un consensus“ s’était dégagé au sein de la métropole pour lancer une réforme de cette collectivité afin de la recentrer sur “ses compétences stratégiques“.“Maintenant la balle est dans le camp du gouvernement, qui doit changer la loi“, après avoir mis en place cette métropole “mal née et trop boulimique depuis sa création“ en 2016, a insisté l’élue LR, qui doit rencontrer dans la soirée la ministre de la Cohésion des Territoires Jacqueline Gourault, en charge du dossier.
Le programme
Le président de la République est attendu à 18h15 vendredi au Cloître des faiseurs d’avenir (13e), un village d’entreprises engagées dans la formation des jeunes. Il y effectuera une revue des engagements pris dans le cadre du plan qu’il a annoncé en se concentrant sur les thématiques liées à l’accès, à l’emploi et à l’insertion. La soirée se poursuivra avec un dîner de travail à la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Celui-ci sera l’occasion d’effectuer un suivi des engagements pris dans le cadre du plan « Marseille en grand ». Aides au programme de rénovation des écoles et financement des projets de transports visant à désenclaver les quartiers populaires du nord de la ville feront notamment partie des sujets au menu de ce dîner qui réunira Benoît Payan, la présidente de la métropole Aix-Marseille Martine Vassal (LR), un représentant de la région PACA, le préfet, le nouveau préfet délégué chargé de l’exécution du plan et le recteur. Mais aussi la ministre de la Cohésion des Territoires Jacqueline Gourault, son homologue de l’Intérieur Gérald Darmanin ainsi que le premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici.
Selon les dires de ce dernier dans une interview à la Marseillaise, le président profitera aussi de ce déplacement pour “faire des annonces“ en vue d’améliorer la situation de Marseille. Il doit aussi prononcer dimanche un discours sur la nuit du 17 octobre 1961 au cours de laquelle la police parisienne se livra à un massacre contre les “Français musulmans d’Afrique du Nord.“
Samedi, le chef de l’État est attendu au 127e congrès national des 250000 sapeurs-pompiers de France, dont 80 % sont volontaires, qui s’est ouvert vendredi à Marseille. Il y prononcera un discours à 11heures. Emmanuel Macron pourrait y faire valoir l’accord trouvé entre députés et sénateurs sur une proposition de loi sur les sapeurs pompiers qui prévoit notamment des bonifications financières plus avantageuses ou un accès facilité au logement social. Mais les pompiers comptent demander davantage pour les volontaires notamment en compensation retraite, ont-ils indiqué.