L’agenda politique

Fév
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Emmanuel Macron en Charente sur le thème de la santé @ Collège Jean Lartaut
Fév 28 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu en Charente à Jarnac, par ailleurs ville natale de François Mitterrand, ce mardi 28 février. Il sera accompagné de Pap Ndiaye, ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse ainsi que de François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention. Cette visite sera orientée sur le thème de la vaccination des moins de 16 ans contre les infections à Papillomavirus humains (HPV). Elle  traduit, selon l’Elysée, l’ambition du chef de l’État de renforcer une médecine tournée vers la prévention, dès le plus jeune âge. La Charente est l’un des deux départements pilotes sur la vaccination gratuite au collège.

Dans le cadre de ce déplacement, le chef de l’État “assistera dans un premier temps à une séance de vaccination organisée au sein de l’établissement, puis à une séance de sensibilisation sur le papillomavirus, ses effets, et la possibilité offerte par la vaccination de l’éradiquer“, détaille un communiqué de l’Élysée.

 

La réforme des retraites arrive au Sénat @ Palais du Luxembourg
Fév 28 – Mar 2 Jour entier

Après quinze jours de débats chaotiques dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, et une pause parlementaire d’une semaine, le projet de réforme des retraites arrive au Sénat. Les sénateurs vont avoir 15 jours pour débattre de la réforme des retraites, ce qui devrait mener jusqu’au 12 mars à minuit. Ils examineront le texte en commission dès le 28 février, puis dans l’hémicycle à partir du 2 mars.

Un texte quasi identique à celui examiné par les députés

À quelques détails près, le texte transmis à la chambre haute est similaire à celui que le gouvernement a présenté à l’Assemblée nationale en première lecture. C’est en effet le projet de loi de l’exécutif, modifié par les amendements qui ont été votés avec un avis favorable du gouvernement par les députés, qui sera examiné les sénateurs. Quelques corrections ont toutefois été apportées à la version examinée par les députés. Elles concernent notamment l’index senior, rejeté par l’Assemblée nationale. Le gouvernement a réintégré l’article dans le texte en prévoyant qu’il concerne les entreprises de 50 salariés ou plus contre 300 et plus dans la version initiale du texte. Pour le reste,  il s’agit d’ajustements à la marge, comme la demande d’un rapport faisant converger les différents régimes de retraite, ou encore l’unification à 30% du taux de contribution patronale des indemnités de rupture conventionnelle et de départ à la retraite.

De possibles évolutions

A majorité de droite, le Sénat est plutôt favorable à la réforme du gouvernement et soutient dans son ensemble le texte. Et pour cause. La première ministre Elisabeth Borne s’est directement inspirée de l’amendement que dépose depuis plusieurs années la droite sénatoriale, en repoussant l’âge légal de départ à 64 ans et en accélérant la réforme Touraine qui porte à 43 ans le nombre d’année de cotisations. Les sénateurs entendent néanmoins marquer de leur empreinte le projet de loi de loi.

Carrières longues

La durée de cotisation pour les carrières longues devrait être un des points central du débat au Sénat. Le projet de loi initial prévoit des départs anticipés pour ceux ayant commencé à travailler avant 20 ans, 18 ans et 16 ans. Mais à la condition, pour ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans, d’avoir cotisé 44 années. Une partie de la droite pousse pour que cette durée de cotisation soit ramenée à 43 ans, comme pour les carrières classiques. Le gouvernement a d’ores et déjà promis de réajuster le tir en proposant de fixer la durée de cotisation à 43 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 15, 17, 19 et 20 ans. En revanche, la durée pour ceux ayant commencé à 14 ans, 16 ans et 18 ans, reste inchangée et fixée à 44 ans. Les Républicains au Sénat pourraient demander à faire bouger ces lignes. Un amendement de la sénatrice Laurence Muller-Bronn propose que pour “l’ensemble des niveaux du dispositif carrières longues, la condition de durée cotisée sera fixée conformément à la durée d’assurance requise pour le droit commun“, soit 43 ans à partir de la génération née en 1965.

Régimes spéciaux

Autre point en débat, la suppression au 1er septembre 2023 de cinq régimes spéciaux (RATP, Industries électriques et gazières, Banque de France, clercs et employés de notaires et Conseil économique social et environnemental). Seul article voté à l’Assemblée nationale, ces dispositions pourraient évoluer. Pour certains sénateurs, cette suppression limitée aux seuls nouveaux entrants dans le régime, n’est en effet pas suffisante.

Sur BFMTV, le ministre du travail, Olivier Dussopt s’est dit ce dimanche ouvert à l’accélération de la surpression des régimes spéciaux.Pourquoi pas“, a-t-il répondu à la question qui lui était posée. “Il faut voir comment est proposée la disposition et comment on l’articule“, a-t-il détaillé, concédant qu’il n’avait “pas de réserve“.

Carrières hachées des femmes

Un autre point qui fait débat pourrait lui aussi évoluer. Les femmes qui ont eu des enfants, devront travailler plus longtemps et risquent de perdre le bénéfice des trimestres accordés gratuitement pour la naissance et l’éducation des enfants. “Une injustice du système“ juge Bruno Retailleau dans une interview au JDD du 11 février. “Alors qu’elles contribuent à l’équilibre du régime grâce à leurs enfants, les femmes sont pénalisées par des carrières hachées. Nous proposerons que celles qui ont élevé au moins trois enfants aient le choix : travailler jusqu’à 64 ans et bénéficier d’une surcote sur leur pension, ou opter pour un départ anticipé à 63 ans“, déclare le patron des sénateurs Les Républicains (LR).

Pour limiter cet effet, la sénatrice LR Laure Darcos a déposé un amendement ouvrant la possibilité aux femmes ayant eu deux enfants ou plus et qui ont atteint la durée nécessaire pour obtenir le taux plein de continuer à pouvoir partir à la retraite à 62 ans.  “Le gouvernement est ouvert aux propositions des Républicains sur des amendements à la réforme des retraites, en particulier sur la situation des femmes“, a annoncé dimanche le ministre du Travail, Olivier Dussopt.

Index senior

L’index senior rejeté par les députés, fait son retour dans le texte. Peu convaincus par ce dispositif, les sénateurs Les Républicains lui préférerait un “CDI senior“, jumelé à une baisse de charges pour les employeurs. D’autres ajustements pourraient aussi être votés. Différents amendements ont ainsi été déposés pour encourager l’emploi des seniors.

La gauche sénatoriale opposé au texte

Opposé à la réforme du gouvernement, les sénateurs de gauche, et non de la Nupes, qui n’existe pas au Sénat, entendent néanmoins que les principaux points du texte passent en séance. L’ensemble des groupes de gauche du Sénat – socialiste, communiste, écologiste- tiendront à ce sujet une conférence de presse commune, mercredi. Contrairement à l’Assemblée, l’article 7 sur le report de l’âge légal à 64 ans sera ainsi examiné et débattu, comme  l’assurait à Public Sénat, Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat.

Les sénateurs de gauche ne feront quoiqu’il en soit pas d’obstruction massive. Environ 2000 amendements devraient être déposés au total par les socialistes, les communistes et les écologistes. “Il n’y aura pas d’amendements changeant une virgule ou d’amendement feuille de salade“, prévient ainsi Patrick Kanner. La stratégie a d’ailleurs suscité quelques tensions entre les sénateurs et Jean-Luc Mélenchon, qui leur a “solennellement demandé de  tout faire pour empêcher l’adoption de la retraite à 64 ans au Sénat.“ Une forme d’injonction qui a été perçue comme une « ingérence », par les sénateurs des groupes de gauche.

Ces derniers entendent néanmoins marquer de leur empreinte le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, choisi par le gouvernement pour porter sa réforme. Les sénateurs LR seront particulièrement attentifs à “la prise en compte des carrières de mères de famille, la retraite progressive, la prise en compte de la pénibilité“. “Ce seront nos grands axes“ explique le rapporteur LR du texte, René-Paul Savary.

 

 

 

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Emmanuel Macron en tournée en Afrique centrale @ Gabon, Angola, Congo, République démocratique du Congo
Mar 1 – Mar 5 Jour entier

Gabon, Angola, Congo, République démocratique du Congo, Emmanuel Macron va entamer, mercredi 1er mars et jusqu’au 5 mars, une tournée en Afrique centrale. Une séquence qui intervient après la présentation lundi 27 février par le chef de l’état, de sa stratégie pour les quatre ans à venir en Afrique.

Prenant acte d’un ressentiment croissant envers la France, ex-puissance coloniale, Emmanuel Macron a appelé lundi à “bâtir une nouvelle relation, équilibrée, réciproque et responsable avec l’Afrique. Il a aussi annoncé une réduction de la présence militaire française, concentrée depuis dix ans sur la lutte contre le djihadisme au Sahel, mais devenue l’incarnation de l’héritage colonial aux yeux d’une jeunesse avide de “nouvelle indépendance“.

Quatre pays  en cinq jours

Le président français se rendra du 1er au 5 mars dans quatre pays d’Afrique centrale : Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo (RDC). Au cours des différentes étapes de cette tournée, il aura des entretiens en tête-à-tête avec les présidents Ali Bongo Ondimba, João Lourenço, Denis Sassou N’Guesso et Félix Tshisekedi.

Libreville (Gabon) : le “One Forest Summit“

A Libreville, au Gabon, les 1er et 2 mars, Emmanuel Macron participera au One Forest Summit consacré à la préservation et la valorisation des forêts du bassin du fleuve Congo, a annoncé le 23 février dernier, l’Elysée. Un rendez-vous auquel prendront part plusieurs chefs d’État et de gouvernement, des scientifiques, organisations non gouvernementales de défense de l’environnement, des institutions financières, des chefs d’entreprise, tous les acteurs concernés par la préservation des forêts tropicales.

Avec 220 millions d’hectares de forêts, le bassin du Congo représente le deuxième massif forestier et le deuxième poumon écologique de la planète après l’Amazonie à travers plusieurs pays (République démocratique du Congo, Congo-Brazzaville et Gabon notamment). De l’Afrique au Brésil et l’Asie du Sud-est, ces forêts sont désormais menacées par la surexploitation agricole et industrielle et dans certains cas la production pétrolière.

La visite du chef de l’Etat français se veut stratégique alors que le Gabon, pays de l’ancien pré carré français, rejoint le Commonwealth. Ce voyage suscite aussi la colère d’une partie de la société civile et de l’opposition gabonaise, à quelques mois de l’élection présidentielle. Cette opposition suspecte Emmanuel Macron de vouloir apporter, via cette visite, son soutien à Ali Bongo Ondimba.

Luanda (Angola) : un partenariat en matière agricole

Le chef de l’État qui souhaite intensifier les relations avec les pays anglophones et lusophones du continent, se rendra ensuite à Luanda en Angola le 2 mars, afin de lancer un partenariat de production franco-angolais en matière agricole. Un pays dont la France n’a cessé de se rapprocher ces dernières années.

Important partenaire énergétique de la France, l’Angola cherche à nouer de nouvelles collaborations avec Paris, notamment dans le domaine agricole, le pays important la quasi-totalité de ce qu’il consomme. Comme beaucoup d’autres en Afrique, il a révélé sa très grande dépendance lors du blocage des céréales ukrainiennes par le blocus russe en mer Noire. Sur le plan de l’énergie, les conseillers du président français affirment vouloir doper les investissements étrangers dans les infrastructures énergétiques afin qu’elles profitent d’abord au continent avant d’évoquer les exportations angolaises de gaz naturel liquéfié vers l’Europe dans la mesure où 600 millions d’Africains n’ont toujours pas d’accès à l’électricité.

Brazzaville (Congo) : guerre en Ukraine

A l’invitation du président Denis Sassou N’Guesso, Emmanuel Macron atterrira le 2 mars à Brazzaville au Congo, où la dernière visite d’un président français remonte à 2009. Le conflit en Ukraine devrait alimenter les discussions entre les deux chefs d’Etat, alors qu’à l’Organisation des Nations unies, le Congo s’est toujours abstenu de s’immiscer dans ce conflit. Le président devrait également évoquer avec son homologue congolais, les problèmes de la région centrale de l’Afrique.

Kinshasa (RDC) : l’approfondissement de la relation franco-congolaise

La République démocratique du Congo (RDC) les 3 et 4 mars constituera la dernière étape de cette tournée en Afrique centrale. À Kinshasa, le déplacement sera consacré à “l’approfondissement de la relation franco-congolaise dans les domaines de l’éducation, de la santé, la recherche, la culture et de la défense“, a indiqué la présidence française.

Quels enjeux ?

Cette tournée intervient alors que l’inquiétude grandit à Paris face au rôle croissant de la Russie dans les pays africains francophones, parallèlement à une poussée d’influence chinoise qui se fait sentir depuis quelques années. Du Mali à la Centrafrique, l’influence de la France est bousculée par la Russie et le groupe de mercenaires russes Wagner en Afrique francophone. Poussée hors du Mali et du Burkina Faso par les juntes militaires, elle est en outre confrontée, sur le terrain, à un sentiment anti-français grandissant. Après le retrait de ses troupes de ces deux pays la France s’efforce, non sans difficulté, de refonder ses relations avec le continent africain. D’où l’importance des enjeux de cette tournée en Afrique centrale.

One Forest Summit de Libreville @ Radisson Blu
Mar 1 – Mar 2 Jour entier

C’est à Libreville au Gabon qu’est lancé, ce mercredi 1er mars, le One Forest SummitUn sommet organisé sous l’égide de la France, consacré à la protection des forêts tropicales. Avec 220 millions d’hectares de forêts, le bassin du Congo représente le deuxième massif forestier et le deuxième poumon écologique de la planète après l’Amazonie à travers plusieurs pays (République démocratique du Congo, Congo-Brazzaville et Gabon notamment).

En séquestrant des centaines de millions de tonnes de CO21, ces bassins forestiers jouent un rôle critique dans la régulation du climat. Or, de l’Afrique au Brésil et l’Asie du Sud-est, ils sont désormais menacés par le réchauffement climatique, la surexploitation agricole et son corolaire, la déforestation et dans certains cas la production pétrolière.

Amorcer les discussions autour de 3 facteurs bloquants

Ce Sommet, qui rassemblera des chefs d’Etat et des ministres de tous les continents, permettra d’aborder les enjeux liés à la préservation des trois grands bassins forestiers, au lendemain de l’accord historique obtenu à Montréal sur la protection de la biodiversité. Le One Forest Summit de Libreville n’aura pas pour objectif de faire adopter de nouvelles déclarations politiques, mais de mettre en application le cadre fixé par l’Accord de Paris et ensuite à Glasgow, puis à Montréal lors de la COP15, en proposant aux pays forestiers, une plateforme de solutions scientifiques et économiques pour les aider à concilier protection de leurs forêts et développement économique. Le sommet de Libreville doit ainsi permettre de déboucher sur de nouveaux engagements et des initiatives concrètes concernant  :

  • La progression des connaissances et la promotion de la coopération scientifique sur les écosystèmes forestiers
  • La promotion de chaînes de valeur durables dans le secteur forestier
  • Le développement de sources de financement innovantes notamment en explorant les solutions de conservation de la biodiversité fondées sur le marché.

Concrètement, Il doit surtout permettre d’amorcer les discussions autour de trois facteurs bloquants. D’abord le manque de connaissance scientifique sur ces forêts, avec la nécessité de financer des programmes scientifiques. Autre axe de travail : l’absence, aujourd’hui, d’une chaîne de valeur durable. Si on produit du bois responsable, il faut être sûr de le vendre, explique un diplomate qui a participé aux discussions. Il faut donc des entreprises qui s’engagent à l’acheter alors qu’il sera plus cher, ajoute-t-il. Enfin, et c’est le sujet le plus sensible : les financements carbones. Les forêts du bassin du Congo sont aujourd’hui celles qui captent le plus de gaz à effet de serre, et les pays veulent monnayer ce rôle. Payer la tonne de CO2 – 3 à 5 dollars –  n’a pas de sens, estiment les spécialistes, qui appellent à fixer le prix entre 30 et 50 dollars.

Des chefs d’état, des ONG, des scientifiques et des institutions financières

Une douzaine de chefs d’État et de Gouvernement et une quinzaine de ministres de tous les continents sont conviés à ce sommet. Sont également invitées des ONG de défense de l’environnement, des scientifiques, mais aussi des institutions financières et des chefs d’entreprises.

Selon la liste des invités dévoilée par Jeune Afrique, les présidents des États de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), sont attendus à Libreville, à savoir Denis Sassou Nguesso, João Lourenço et Félix Tshisekedi, l’Équato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le Tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, le Rwandais Paul Kagame, le Burundais Évariste Ndayishimiye et le San-Toméen Manuel Pinto da Costa.

Côté européens, seront également présents, Emmanuel Macron, Olaf Scholz, le chancelier allemand, en tant que facilitateur du  Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo, la PFBC ; Jonas Gahr Støre, le Premier ministre norvégien, dont le pays est un gros bailleur de fonds du partenariat, ainsi que la présidente de la Commission de l’Union européenne, Ursula Von der Leyen. La Grande-Bretagne sera, elle aussi, représentée, les organisateurs du sommet ayant notamment sollicité une intervention par visioconférence du roi Charles III.

Le président français est attendu en fin d’après-midi dans la capitale du Gabon, première étape d’une tournée en Afrique centrale,  qui le conduira ensuite en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo.

Plusieurs personnalités engagées dans la protection des forêts tropicales sont par ailleurs attendues : l’acteur américain Harrison Ford ; l’éthologue britannique Jane Goodall ; le chercheur spécialiste des tourbières de la cuvette congolaise Simon Lewis, lui aussi Britannique ; le photographe franco-brésilien Sebastião Salgado, et la primatologue ougandaise Gladys Kalema.

Programme des deux jours

Le première jour du sommet, le 1er mars, réunira des membres de gouvernements et de la société civile ainsi que des experts afin d’avancer sur l’ambition portée par les trois principaux axes du One Forest Summit. Les participants auront l’opportunité de prendre part à des événements ministériels et des sides events sur ces trois piliers du Sommet. La seconde journée, le 2 mars, sera consacrée à la séquence de haut niveau du One Forest Summit, réunissant les chefs d’Etats et de gouvernements sur le sujet du bassin du Congo et des défis communs rencontrés par les bassins forestiers tropicaux africain, amazonien et asiatique.

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Suivre en Direct le One Forest summit

 

Mar
7
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Grève du 7 mars : les actions prévues partout en France @ France
Mar 7 Jour entier

Selon une note des renseignements, entre 1,1 et 1,4 million de personnes devraient manifester dans toute la France ce mardi, à l’occasion de la 6ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Pas moins de 320 manifestations sont recensées dans tout l’hexagone. Dans le détail, à Paris entre 60 000 et 90 000 manifestants sont attendus, dont 400 à 800 et Gilets jaunes, ainsi que 300 à 500 éléments radicaux, notamment “d’ultra-gauche“. L’ultra-droite sera aussi surveillée, même si les renseignements estiment que “la thématique des retraites n’est pas une priorité pour elle“ . En régions, les principaux cortèges se situeront à Nantes (32 500), Toulouse et Lyon (30 000), ainsi qu’à Rennes, Marseille, Grenoble, Clermont-Ferrand (20 000), selon les informations de BFMTV.

Le cortège parisien

A Paris, rendez-vous est donné à 13 heures place le Corbusier  (métro Sèvres – Babylone 6ème arr.) pour un départ du cortège à 14 heures, en direction de la place d’Italie (13ème arr.), en passant par le boulevard du Montparnasse, le boulevard de Port-Royal, et l’avenue des Gobelins.

La préfecture de police de Paris a annoncé la mise en place d’un dispositif de circulation autour de la manifestation, entre les boulevards Raspail, du Montparnasse, de Port-Royal, Saint-Germain, de l’Hôpital, des Invalides, Auguste Blanqui, les avenues des Gobelins, de Choisy, d’Italie, d’Ivry, le quai Saint-Bernard, la place Valhubert ainsi qu’autour de la place d’Italie.

Manifestations en régions

On l’a dit quelque 320 manifestations sont programmées sur tout le territoire. Dans les grandes villes, mais aussi les moyennes et les plus petites. Les rendez-vous suivants sont notamment fixés ce mardi 7 mars :

  • Marseille : 10h30 au Vieux-Port
  • Avignon : 10 h 30, départ devant la préfecture ;
  • Bordeaux : Manifestation à 10h pour un concert place de la Bourse et départ du cortège à 12h00
  • Toulon : 10 h 30, départ place de la Liberté ;
  • Lyon : 11h00, Manufacture des Tabacs (8ème arr.), en direction de la place Bellecour, en passant par le cours Gambetta ;
  • Nantes : 11h00, au miroir d’eau. 5 autres manifestations sont prévues en Loire Atlantique : à Saint-Nazaire, rendez-vous à 10h pl. de l’Amérique-Latine, à Ancenis, à 10h à la station Esso, à Châteaubriant à 10h, au rond-point de la ville en Bois, à Clisson, à 15h sur le parvis de la gare SNCF ;
  • Rennes : 11h00, esplanade Charles de Gaulle ou Place de Bretagne ;
  • Strasbourg : 14h00, avenue de la Liberté. Le cortège poursuivra le trajet habituel
  • Toulouse : 15h00, métro saint-Cyprien. De Saint-Cyprien, le cortège se rendra aux allées Jean Jaurès en passant par les boulevards et Jeanne d’Arc, puis se terminera au Monument aux morts à François Verdier ;
  • Nice : 10h00, devant le théâtre de Verdure. Les cortèges remonteront ensuite l’avenue de Verdun, l’avenue Jean-Médecin et Malausséna avant de s’arrêter sur la place du général de Gaulle .
  • Angers : 14h00, Place Leclerc ;
  • Lille : 14h30 : Porte de Paris. Douze villes dans le Nord-Pas-de-Calais seront mobilisées ce mardi : Arras, Béthune, Boulogne-sur-Mer, Calais, Fourmies, Maubeuge : 9h30, Valenciennes et Douai : 10h, Cambrai : 10h30, Dunkerque : 12h00 devant l’usine d’ArcelorMittal puis 14h30 sur la place de la Gare, Caudry, 14h30 ;
  • Montpellier : 14h00, sur les Rives du Lez ;
  • Le Mans :  13 h 30, au niveau de l’arrêt Setram Saint-Martin, sur l’avenue Jean-Jaurès. Pour plus de fluidité du cortège, ce dernier sera scindé en deux au niveau de la place Washington ;
  • Poitiers : 14h00,  rond point Champlain ;
  • La Rochelle : 14h30 sur le parvis de la gare ;
  • Grenoble : 10h00 sur le parvis de la gare. Le cortège empruntera l’avenue Alsace-Lorraine avant de terminer son parcours à l’anneau de vitesse. Six autres manifestations sont organisées en Isère
  • Narbonne : 14h30 au niveau du théâtre Narbonne ;
  • Cannes : 10h00 devant la gare SNCF ;
  • Annecy : 14h00 devant la préfecture ;
  • Agen : 10h00, Place de la préfecture ;
  • Reims : 10 h devant la maison des syndicats (15bd de la paix) ;
  • Carcassonne : 14h30 Square André Chénier ;
  • Besançon : 14h00  au niveau du Parking Battant ;
  • Dijon : 14h00, Place de la Libération ;
  • Metz : 14h00, Place Mazelle ;
  • Nancy : 14h place Carnot en direction de la place Stanislas.
  • Tours : 10h00, Place Anatole France ;
  • Bastia : 10h00 au Tribunal ;
  • Bayonne : 10h30, Place Sainte-Ursule

La carte des mobilisations

 

Réforme des retraites : grève du 7 mars @ France
Mar 7 Jour entier

C’est un mardi noir qui se profile pour les français.  De fait, les principaux syndicats entendent envoyer un signal fort au gouvernement lors de cette 6ème journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites. “Ensemble, le 7 mars, mettons la France à l’arrêt.“ Tel est le mot d’ordre lancé par l’intersyndicale dans un communiqué daté du 21 février.

A quoi s’attendre ? Très certainement  “A ce  que les mobilisations continuent et s’amplifient jusqu’à ce que le gouvernement entende les salariés“, comme l’estime Philippe Martinez, dans une interview au JDD. A ses yeux, “la balle est désormais dans le camp du Président. À lui de retirer cette réforme“.“ Pour nous, il n’est pas question de laisser tomber, même si Emmanuel Macron s’entête“, affirme le patron de la CGT.

Même si aucune fédération n’est à ce jour en mesure de prédire avec précision l’ampleur des grèves, toutes s’attendent à une mobilisation de très grande ampleur. Pour cette sixième journée de mobilisation, les renseignements attendent plus d’un million de personnes dans toute la France, dont entre 60 000 et 90 000 manifestants dans la capitale. Le ministre des Transports, Clément Beaune, invité de France 3 dimanche 5 mars, prévoit “une des journées les plus difficiles qu’on ait connues“. “Les choses ne s’arrêteront sans doute pas le 7 mars au soir ou le 8 mars au petit matin“, a t-il renchéri.

SNCF : une grève reconductible par période de 24 heures

Des perturbations massives et durables sont à craindre sur le rail. A la SNCF, les cheminots ont annoncé que leur mobilisation ne se limiterait pas à une seule journée d’action. La CFDT-Cheminots a ainsi rejoint la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire et SUD-Rail dans un appel à une grève reconductible.

A l’issue d’une réunion jeudi 2 mars , les cinq branches syndicales de la CGT se sont accordées pour durcir leur lutte contre la réforme des retraites. Laurent Brun de la CGT-Cheminot a souligné qu’un accord a été trouvé pour “une grève reconductible par période de 24 heures.“ Un mouvement qui commencera dès le lundi 6 mars dans la soirée.

En Savoir Plus

Mar
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Grève féministe du 8 mars @ France
Mar 8 Jour entier

Le 8 mars, on arrête toutes !“ C’est le mot d’ordre lancé par plusieurs syndicats, 45 organisations féministes, des organisations de jeunesse et des partis politiques, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes,  En filigrane de la contestation contre réforme des retraites, ils appellent à une “grève féministe historique“ contre les inégalités “au travail et dans la vie“. Ce 8 mars est “l’occasion d’appeler les femmes à investir massivement les rues pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites, qui va les pénaliser plus sévèrement“, précise Youlie Yamoto, porte-parole d’Attac France et cofondatrice du groupe féministe les Rosies.

Des manifestations dans environ 150 villes

Des manifestations sont prévues dans quelque 150 villes en France, dont Bordeaux, Lyon, Marseille et Nantes mais aussi dans des agglomérations plus petites, telles qu’Arras, Blois ou Carcassonne.

Le cortège parisien

A Paris, le rendez-vous est donné à 13h30 sur la place de la République. Le cortège s’élancera à 14 heures en direction de la place de la Nation, via le boulevard voltaire. Un rassemblement est également prévu à 13h au Palais de Justice de Paris.

Les manifestations en régions

De nombreux rassemblements sont également programmés partout en France, dans les grandes villes, mais aussi les plus petites. Les rendez-vous suivants sont notamment fixés :

  • Marseille : 10h30 de la Place Général de Gaulle à la Porte d’Aix / manifestation féministe à 18h Place du Ralliement :
  • Lyon : 17h Place Bellecour pour un départ de la manifestation à 18h ;
  • Toulouse :  14h à Saint-Cyprien ;
  • Nice : 10h de la Place Massena à la Libération ;
  • 10h30 au départ de la Place Royale pour rejoindre à 12h le Miroir d’Eau ;
  • Montpellier : 14h Place Zeus (assemblée générale des grévistes à 11h à la Maison des syndicats) ;
  • Strasbourg : 14h Place Kléber ;
  • Bordeaux : 14h Place de la Bourse ;
  • Lille : 13h pour un devant la Préfecture du Nord, sur la Place de la République, puis 14h30 pour une manifestation contre la réforme des retraites ;
  • Rennes : 14h sur l’Esplanade Charles-de-Gaulle ;
  • Toulon :  14h30 Place de la Liberté ;
  • Saint-Étienne : 17h à la Bourse du Travail ;
  • Le Havre : 18h centre commercial Coty ;
  • Dijon : 14h à 16h dans le centre-ville au départ de la Place Wilson ;
  • Nîmes : 14h30 Jardins de la Fontaine ;
  • Le Mans :  14h30 Place de la République ;
  • Tours : 14h Place Anatole France (rassemblement dès 12h) ;
  • Amiens : 14h à la Maison de la Culture ;
  • Le Mans : 14h30 place de la République ;
  • Annecy : 14h Place de la Mairie ;
  • Limoges : 16h à 20h, Square J. Chirac ;
  • Metz : 14h en face du centre Pompidou ;
  • Besançon : 14h Parking Battant ;
  • Perpignan : 18h Place de la Victoire et soirée féministe des luttes à 19h sur le parvis de l’ancienne gare SNCF ;
  • Rouen : 17h Parvis du Palais de Justice;
  • Caen : 19h Place Bouchard ;
  • Nancy :  14h Place Carnot ;
  • Poitiers : 17h Place d’Armes ;
  • La Rochelle : 17h Quai du Carénage ;
  • Chartres : 15h40 devant le monument Jean-Moulin…

 

 

Hommage à Gisèle Halimi @ Palais de justice de Paris
Mar 8 Jour entier

Un hommage national à l’avocate Gisèle Halimi est rendu par Emmanuel Macron ce mercredi 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, a indiqué l’Élysée. Le chef de l’État prononcera un discours à 16 heures lors d’une cérémonie au Palais de justice de Paris.

Un hommage déjà repoussé à trois reprises. À la mort de celle que l’on qualifiait “d’irrévérencieuse“, son entrée au Panthéon souhaitée par des associations féministes sera vite enterrée par le président. Malgré l’appel en ce sens de soixante-seize parlementaires de la majorité au mois de novembre 2022., Emmanuel Macron avait alors annoncé le 4 septembre 2020 qu’un hommage national serait rendu “prochainement“ à Mme Halimi dans la cour des Invalides.

Un an après, le président tweete le jour de l’entrée au Panthéon de Joséphine Baker que Gisèle Halimi ne sera pas oubliée, puisque la Nation lui rendra hommage “début 2022“. Mais toujours rien, alors que les hommages rendus aux “grands hommes“ dans la cour des Invalides se succèdent : de Jean Daniel, Jean d’Ormesson, en passant par Jean-Paul Belmondo, tous y ont droit, dans la foulée de leur disparition. Finalement, le 2 mars dernier, Emmanuel Macron annonçait qu’à l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, un hommage national sera rendu à l’avocate dans la salle de la première chambre de la cour d’appel de justice de Paris.

Un hommage qui fait polémique

Serge Halimi, l’un des fils de Mme Halimi a annoncé qu’il refusait de se rendre à l’hommage organisé ce mercredi pour sa mère, mettant en avant le calendrier politique et social. “Je n’y participerai pas“, a t-il réagi ce week-end. “La décision de l’Élysée intervient alors que le pays est mobilisé contre une réforme des retraites extrêmement injuste dont les femmes qui occupent les métiers les plus difficiles seront les premières victimes“, détaille-t-il dans une déclaration à l’AFP. “Ma mère aurait défendu leur cause et manifesté à leurs côtés. Le 8 mars, ce sera la meilleure façon d’honorer sa mémoire et ses combats », a ajouté l’ancien directeur de la rédaction du journal Le Monde diplomatique, qui a précisé n’avoir “jamais eu de contact avec l’Elysée, ni avec aucun officiel, depuis le décès de (sa) mère“.

Même réaction du côté de l’association “Choisir la cause des femmes, fondée par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir. “Le choix que vous opérez en organisant en dernière minute cet hommage national à la féministe Gisèle Halimi, ce 8 mars 2023, nous semble relever d’une instrumentalisation politique. Elle ne trompera personne“, estime l’association dans un communiqué. “Le 8 mars, une grève des femmes prendra le relais pour dénoncer à son tour une réforme particulièrement injuste pour elles“, assure Violaine Lucas sa présidente, dans une lettre adressée à Emmanuel Macron. Contactée par France Inter, elle dénonce le fait d’avoir été prévenue tardivement de l’organisation de cet hommage, demandé de longue date par les militantes féministes. “On a été mis devant le fait accompli devant cette invitation en dernière minute“ indique t-elle.

Un procès récusé par l’Elysée

L’Élysée a rejeté lundi 6 mars le “procès“ fait par Serge Halimi contre l’hommage national que rendra le président à sa mère, en cette Journée internationale des droits des femmes. Le 8 mars “fait écho à tous les combats qu’a menés Gisèle Halimi“, rétorque un conseiller de l’Élysée pour justifier cette date. “Ce procès qui est fait n’engage que ses auteurs et je les renvoie à leur conscience“, a-t-il ajouté. “Le président de la République, lui, ne lie pas l’actualité à la figure de Gisèle Halimi“, ce serait “hors sujet“.

La constitutionnalisation de l’IVG

Selon ce même conseiller, Emmanuel Macron évoquera “une figure qui a su faire vivre les idéaux hérités des Lumières“ et notamment ses combats “contre la colonisation et la guerre d’Algérie“, “contre la peine de mort“, ou encore pour “la légalisation de l’IVG“.

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Alors qu’un processus législatif est en cours pour inscrire dans la Constitution le “droit“ ou la “liberté“ des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse, ce même conseiller élyséen suggère d’être “très attentif “  à ce que dira Emmanuel Macron à ce sujet. Après le vote favorable du Sénat le 1er février sur la proposition de loi constitutionnelle visant à l’inscription de ce droit dans la Constitution, le président pourrait en dire plus sur ses intentions. Depuis ce vote, les cadres de la majorité attendent que le chef de l’État s’empare personnellement du sujet. Au moins deux options s’offrent à lui en cas de vote conforme des deux Chambres : choisir de réunir le Congrès pour faire adopter un projet de loi constitutionnel, ou soumettre un texte au référendum.

Une panthéonisation toujours d’actualité

“Le chemin vers (la) panthéonisation“ de Gisèle Halimi reste d’actualité, confirme à France Inter l’entourage du chef de l’Etat. “C’est un chemin de temps long“, précise-t-on. Son entrée au Panthéon est réclamée par des associations féministes et des responsables politiques depuis plusieurs années. Une pétition a rassemblé plus de 35.000 signatures. La procédure est en cours d’examen par la commission “Mémoire et vérité“ mise en place par l’Élysée dans la foulée du rapport Stora. Reste que cette entrée dans la “Maison des grands hommes“  fait toujours polémique. Car pour Emmanuel Macron, panthéoniser Gisèle Halimi, pourrait revenir à se fâcher avec au moins une partie des descendants de harkis.

Avocate à l’époque de certains membres du Front de libération nationale (FLN), le mouvement pour l’indépendance de l’Algérie, Gisèle Halimi est en effet accusée de mépris envers les harkis, ces Algériens engagés dans l’armée française pour combattre le FNL. En janvier 2021, un collectif de filles et femmes de harkis a appelé à ne pas faire entrer la célèbre avocate au Panthéon. “Gisèle Halimi, qui a affiché en plusieurs autres occasions son mépris pour les harkis, n’est pas une femme de réconciliation“, jugeaient-elles dans Le Figaro.

Mar
9
jeu
OTAN : reprise des négociations avec la Suède et la Finlande @ Siège de l'OTAN
Mar 9 Jour entier

Les négociations entre la Turquie, la Suède et la Finlande en vue de l’adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) des deux pays nordiques reprendront le 9 mars, a annoncé lundi 27 février, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu. Avec l’invasion russe de l’Ukraine, la Finlande et la Suède ont décidé de tourner la page de leur politique de non-alignement militaire en vigueur depuis les années 1990, elle-même héritée de décennies de neutralité contrainte ou choisie, en candidatant à l’OTAN mi-mai 2022.

Les dirigeants des 30 pays membres de l’OTAN ont pris la décision d’inviter la Suède et la Finlande à rejoindre l’Alliance lors d’un sommet à Madrid en juin dernier. Trente pays ont jusqu’ici signé les protocoles d’adhésion et 28 les ont ratifiés. Seules la Hongrie et la Turquie n’ont pas encore ratifié leur accord. Alors que le Parlement hongrois a entamé mercredi ses débats sur l’adhésion à l’Otan des deux pays, avant un vote prévu le 20 mars, les positions du Premier ministre reste pour le moins ambigues. Viktor Orbán a ainsi reconnu avoir demandé à son groupe parlementaire de “soutenir“ cette adhésion, tout en ajoutant : “les députés ne sont pas très enthousiastes“, en pointant la création d’une “frontière directe entre la Russie et la Finlande de plus de 1000 kilomètres“. “Nous devons d’abord avoir des discussions sérieuses“ avec ces deux pays, a-t-il conclu.

Ankara quant à elle avait mis un coup d’arrêt fin janvier aux négociations en reportant une réunion tripartite, initialement prévue pour février, après plusieurs manifestations anti-turques et contre l’islam à Stockholm. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a suggéré début février que le Parlement turc pourrait ratifier l’adhésion de la Finlande sans celle, déposée conjointement, de la Suède.

Lors du sommet nordique du Comité de coopération du Mouvement travailliste nordique (SAMAK) le mardi 28 février dernier, le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a souligné que l’achèvement de l’adhésion de la Finlande et de la Suède est une priorité pour l’OTAN et que “nous faisons des progrès“. M. Stoltenberg a également précisé que la Finlande et la Suède sont désormais plus sûres qu’avant de leur candidature. “Vous êtes assis à la table de l’OTAN et vous vous intégrez à nos structures politiques et militaires“ a-t-il déclaré. Et d’ajouter : “L’OTAN a accru sa présence dans la région ; nous nous entraînons davantage ensemble ; et de nombreux Alliés ont donné des garanties de sécurité à la Finlande et à la Suède, il est donc inconcevable que les Alliés de l’OTAN n’agissent pas si votre sécurité était menacée“.

Mar
10
ven
Rishi Sunak à Paris pour un sommet franco-britannique @ Palais de l'Elysée
Mar 10 Jour entier

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, effectuera sa première visite en France le 10 mars à l’occasion d’un sommet franco-britannique qui portera notamment sur la sécurité, l’énergie et l’immigration, a annoncé l’Elysée. L’idée de ce sommet a été évoquée par les deux dirigeants lors de leur premier appel téléphonique en octobre 2022. “Il s’agira de la première rencontre de ce type depuis 2018“, ont précisé la présidence française et Downing Street. Outre les ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur, les détenteurs des portefeuilles de l’Économie, de l’Énergie, de l’Environnement et des Transports verront chacun leur homologue dans la matinée avant de retrouver le chef de l’État et le Premier ministre britannique en début d’après-midi.

Relancer l’Entente

Après des années de querelles et de discorde – lorsque Boris Johnson, puis brièvement Liz Truss étaient Premiers ministres, Paris espère restaurer les relations avec Londres, sous l’égide de Rishi Sunak, locataire du 10 Downing street depuis le mois d’octobre. Le sommet franco-britannique qui se tient ce vendredi à l’Élysée vise à tourner la page d’une relation bilatérale abîmée par le Brexit. ​“Le monde a changé depuis 2018. Ce sommet vise vraiment à ouvrir un nouveau chapitre dans notre relation et doit permettre d’acter ce réchauffement autour de quelques grands principes“, indique la présidence française.

Il sera l’occasion pour les deux dirigeants d’approfondir la coopération entre le Royaume-Uni et la France dans de nombreux domaines, parmi lesquels l’immigration, la Défense, le climat et l’énergie, l’économie, la jeunesse et la politique étrangère.

Un renforcement de la lutte contre l’immigration

C’est un dossier hautement sensible au Royaume-Uni, où les conservateurs au pouvoir promettent depuis le Brexit de “reprendre le contrôle“ des frontières. Lors de leur première rencontre en marge de la COP27 à Charm-el-Cheikh en Égypte, le 7 novembre 2022, Rishi Sunak avait affirmé vouloir “coopérer étroitement“ avec la France sur l’immigration. Depuis cette date, Paris et Londres ont signé un accord prévoyant notamment une enveloppe britannique de 72 millions d’euros à la France en 2022-2023 pour augmenter de 800 à 900 le nombre des policiers et gendarmes sur les plages françaises. Plus de 45 000 migrants ont rejoint illégalement les côtes anglaises en 2022 en traversant la Manche sur des embarcations de fortune, un chiffre record malgré les projets successifs des gouvernements britanniques pour lutter contre ce phénomène.

Vers une coopération en matière de défense ?

Lors de cette rencontre, il sera également question de coopération dans le domaine de la défense. “Si nos armées travaillent main dans la main depuis très longtemps, le Brexit a endommagé notre partenariat militaro-industriel“ indique Peter Ricketts, l’ancien directeur national du renseignement britannique. La relation bilatérale entre les deux pays a il est vrai traversé une vive crise après l’alliance Aukus conclue en septembre 2021 entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie qui s’est traduite pour la France par la perte d’un mégacontrat de sous-marins avec Canberra. Malgré la “trahison“ américano-­britannique, il s’agira donc lors de ce sommet de relancer la coopération entre Paris et Londres, en en rehaussant les ambitions.

Emmanuel Macron a souligné  sa volonté de renforcer le partenariat de défense avec le Royaume-Uni, gravé dans le marbre par le Traité de Lancaster House en 2010, mais mis en sourdine depuis le Brexit.“Je souhaite que nous reprenions activement le fil de notre dialogue sur les opérations, les capacités, le nucléaire et le domaine hybride“, a déclaré le président français le 9 novembre dernier, en présentant la nouvelle stratégie française en matière de défense. De son côté, “Rishi Sunak a compris qu’il fallait changer le mode de relation avec l’Europe et il a choisi la France pour être le premier pays de cette reconnexion“, confie au JDD une source au cœur du dossier.

Les accords de Lancaster House promettaient un renforcement significatif de la coopération entre la France et le Royaume-Uni en matière en défense, tant sur le plan industriel que sur celui des opérations. Ils ont instauré une coopération sur les missiles, le partage des capacités de simulation dans le domaine des armes nucléaires (programme Teutates) ou encore la création d’une Force expéditionnaire interarmées combinée (CJEF), prévoyant le déploiement de 10 000 militaires. Cependant, douze ans plus tard, leur bilan est contrasté.

L’Ukraine au coeur de la rencontre

L’Ukraine, et la défense de son territoire et de sa démocratie face à la Russie, sera également au coeur des échanges de ce sommet. Depuis que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky s’est rendu à Londres puis à Paris et à Bruxelles il y a un mois, la France et le Royaume-Uni, dans l’Otan et en format bilatéral, se concertent au quotidien sur les meilleurs moyens d’aider l’Ukraine à résister à l’imperium russe. “Il est absolument clair que la place de l’Ukraine sera primordiale dans le communiqué final “ souligne à ce titre une source diplomatique en amont du sommet.

Ce sommet sera également l’occasion d’évoquer la lutte en commun contre le dérèglement climatique, le secteur  des transports, des entreprises, avec des annonces attendues d’investissements de part et d’autre – dont la confirmation de la création d’un incubateur de CMA CGM à Manchester –, de l’énergie, avec la perspective de nouvelles interconnexions entre les deux pays.

Le communiqué conjoint, toujours en cours de négociation, devrait insister sur la solidarité franco-britannique vis-à-vis de l’Ukraine, souligner de nouveaux champs de coopération dans le domaine militaro-stratégique et dans l’industrie de défense, inaugurer de nouvelles bases de partenariat dans le nucléaire civil et les énergies décarbonées et recréer de nouveaux liens pour que les deux sociétés puissent continuer à s’enrichir l’une l’autre sans tracasseries administratives liées au Brexit.