L’agenda politique

Juin
12
lun
Déserts médicaux : examen de la proposition de loi Valletoux @ Assemblée nationale
Juin 12 – Juin 16 Jour entier

Une quarantaine de départements au total sont aujourd’hui sous le seuil de 40 spécialistes pour 100.000 habitants. C’est pour s’attaquer à cette situation et aux inégalité qu’elle créée que le député Frédéric Valletoux (Horizons), a déposé une proposition de loi examinée en séance à partir de ce lundi, à l’Assemblée.

Que prévoit le texte ?

Il entend notamment “accroître la participation des établissements de santé à la permanence des soins“. Ainsi les cliniques privées seront davantage mises à contribution pour assurer les urgences, explique Frédéric Valletoux. Les soignants seront aussi poussés à travailler ensemble, via un rattachement automatique, “sauf opposition“, de tous les libéraux aux communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), censées faciliter leur coordination.

Le texte entend également interdire l’intérim en début de carrière pour certains soignants. Il ouvre enfin le contrat d’engagement de service public (CESP) à tous les étudiants en médecine, odontologie (dentistes), maïeutique (sages-femmes) et pharmacie, “à l’issue de la 2e année du 1er cycle des études de santé“. Ces contrats permettent à des étudiants de se voir accorder une allocation mensuelle en contrepartie d’un engagement d’exercer deux ans au minimum dans un territoire donné, après la fin de leurs études.

La régulation de la liberté d’installation, en débat

Lors du passage du texte en commission, la semaine dernière, la proposition d’obliger les médecins spécialistes (hors médecine générale) à pratiquer pendant leurs trois premières années d’exercice dans un désert médical a été rejetée. Le sujet sera cependant à nouveau soulevé dans l’hémicycle cette semaine, le socialiste, Guillaume Garot ayant prévenu qu’il “réservait ce débat à la séance publique.

Considérant la mesure comme un “levier“ indispensable, le député de la Mayenne a décidé de déposer avec près de 200 députés, un amendement pour la réintégrer. L’idée est simple :  faire en sorte que les médecins libéraux et chirurgiens-dentistes ne puissent s’installer de droit que dans les zones souffrant d’une pénurie de soignants. Pour s’installer dans une zone déjà bien pourvue, ils devraient obtenir une autorisation de l’Agence régionale de santé (ARS), qui pourrait l’accepter par exemple si un autre professionnel quitte le territoire.

Une mesure à laquelle est opposée le gouvernement. Invitée dans l’émission politique de France 3 ce dimanche 11 juin, Elisabeth Borne a rétorqué : “Je ne pense pas que ce soit en empêchant des généralistes de s’installer dans des zones où il y aurait trop de médecins, on va répondre à leurs difficultés“.  “D’abord, où sont les zones où il y a trop de médecins généralistes ?“

La cheffe du gouvernement a expliqué agir par “toute une série de mesures“, de la suppression du “numerus clausus“ pour former plus de médecins, aux assistants médicaux pour permettre aux praticiens de voir plus de patients ou à l’ajout d’une 4e année pour les internes en médecine générale “pour leur permettre d’exercer dans des territoires moins denses“. Le nombre de maisons de santé, où des médecins peuvent exercer avec des infirmières notamment, doit en outre passer d’environ 2300 aujourd’hui à “4000 à la fin du quinquennat“ a-t-elle ajouté.

Juin
16
ven
Décarbonation de l’aviation : Emmanuel Macron en déplacement sur un site de Safran @ Safran Aircraft Engines
Juin 16 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu à 9h50 ce vendredi à Villaroche (Seine-et-Marne) chez chez Safran Aircraft Engines, entreprise française spécialisée dans l’étude et la fabrication de moteurs pour l’industrie aéronautique et spatiale. Un déplacement dans le cadre d’une semaine consacrée à la souveraineté de la France. Le chef de l’État sera accompagné des ministres Christophe Béchu (transition écologique), Agnès Pannier-Runacher (transition énergétique) et du ministre délégué chargé de l’industrie, Roland Lescure. Il prononcera un discours à 10 h 20.

En amont du salon du Bourget, qui se déroule du 19 au 25 juin, le locataire de l’Élysée a reçu à diner mercredi soir, l’ensemble des responsables de la filière aéronautique. Objectif : décarbonation.  Selon le palais présidentiel, “le secteur aérien dans son ensemble doit amorcer sa décarbonation alors qu’il représente 3% des émissions de CO2 et qu’un avion sur deux produits dans le monde est français“.

Des mesures pour promouvoir “l’avion vert“

Le Président devrait faire “des annonces fortes“ pour faire de la France un leader de la décarbonation du secteur aéronautique. Au cours de ce déplacement, Emmanuel Macron prévoit de dévoiler l’avion “du futur à zéro émission“ via notamment les biocarburants. Selon les informations du Parisien, le président a prévu d’annoncer un soutien de l’Etat aux industriels pour “inventer“ l’avion zéro émission avec l’hydrogène et des carburants de synthèse. Une enveloppe de 300 millions d’euros par an à partir de 2024 pour soutenir la filière aéronautique. “L’aérien est un secteur où nous sommes en pointe et leader dans le monde. Si on veut continuer à être leader mondial et ne pas être dépendant d’avions chinois propres dans 15 ans, il va falloir inventer l’avion propre“, déclare un conseiller de la Présidence.

 

Emmanuel Macron rencontre Elon Musk @ Salon Vivatech
Juin 16 Jour entier

Emmanuel Macron a annoncé mercredi 14 juin qu’il rencontrera vendredi 16 juin Elon Musk, le patron de Twitter, Tesla et SpaceX, attendu à Paris pour le salon VivaTech. “On va parler intelligence artificielle où il est impliqué, réseaux sociaux, cadres de régulation“, a confirmé le président français  “Je vais lui parler aussi d’automobiles, de batteries, de ce secteur, pour vanter l’attractivité française et européenne“, a-t-il ajouté.

C’est la deuxième fois, en l’espace d’un mois, que les deux hommes se rencontrent. Emmanuel Macron et l’homme d’affaires avaient échangé, le 15 mai dernier, à l’occasion du sommet “Choose France“. Invité par Emmanuel Macron, Elon Musk avait alors affirmé avoir “bon espoir que Tesla fasse dans le futur des investissements significatifs en France“.

Le chef de l’État ne fait pas mystère de son espoir de convaincre l’entrepreneur de choisir l’Hexagone pour ses prochains projets. Les forces de l’État se sont mises en mouvement pour arracher ce trophée : “Nous allons (…) essayer de le convaincre que la France est le meilleur endroit possible en Europe pour implanter la prochaine usine Tesla», a confié mercredi le ministre délégué au Numérique, Jean-Noël Barrot, à la chaîne américaine CNBC.

De son côté, l’homme d’affaires américain a envoyé des signaux positifs, tout en restant prudent. “J’ai bon espoir que Tesla fera des investissements importants en France à l’avenir“, avait déclaré le patron du géant du véhicule électrique lors de sa récente visite en France, à l’occasion du sommet Choose France. Mais certains n’hésitent pas à interpréter son retour à Paris, ce vendredi, comme un signal encourageant.

 

Mohammed Ben Salman en visite officielle en France @ Palais de l'Elysée
Juin 16 Jour entier

Après une arrivée en France, mercredi, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman Al Saoud (surnommé MBS), doit s’entretenir vendredi avec Emmanuel Macron lors d’un déjeuner de travail à l’Elysée. “L’occasion de renforcer le partenariat stratégique entre la France et l’Arabie saoudite“ souligne mercredi dans un tweet l’ambassadeur de France à Riyad, Ludovic Pouille.“Ce sera un déjeuner en tête-à-tête“, a souligné la présidence à des journalistes. L’objectif étant de “donner des perspectives bilatérales et étudier les grands sujets du moment qu’ils soient régionaux ou qu’il s’agisse de l’Ukraine“.

Les enjeux de “stabilité régionale“

Conflit en Ukraine

Outre les relations bilatérales, les deux hommes devraient évoquer “notamment la guerre en Ukraine et ses conséquences pour le reste du monde“, a précisé la présidence française. En juillet 2022, lors de la précédente visite à Paris de MBS, ces derniers avaient assuré vouloir coopérer pour “atténuer les effets“ du conflit. Des défenseurs des droits humains ainsi que la gauche française avaient alors accusé Emmanuel Macron de sacrifier ses principes au “pragmatisme“ face à l’explosion des prix de l’énergie liée à la guerre. A l’époque, il s’agissait de la première visite en France de MBS depuis l’assassinat en 2018 en Turquie du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, imputé au prince héritier notamment par le renseignement américain.

Emmanuel Macron affirme aujourd’hui vouloir convaincre les pays non alignés de faire pression sur Moscou pour mettre fin à son invasion de l’Ukraine. En mai, dernier, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait fait une étape au sommet de la Ligue arabe en Arabie saoudite a bord d’un avion mis à disposition par la présidence française. Ce passage lui avait permis “d’avoir un soutien très clair de la part de l’Arabie saoudite et de plusieurs puissances“ du Golfe, qualifié de “vrai soutien“ par le locataire de l’Élysée.

Crise au Liban

Les deux hommes vont également évoquer, probablement, la crise au Liban, où Riyad conserve une influence majeure. Et ce, moment où Emmanuel Macron vient de désigner son ancien ministre Jean-Yves Le Drian comme émissaire personnel pour tenter d’aider le pays du Cèdre à sortir de son impasse politique. Un sujet d’autant plus crucial que le Parlement libanais a échoué ce mercredi, pour la douzième fois, à élire un président.

La crise énergétique

La crise énergétique devrait également être au coeur du dîner entre le président français et le prince héritier saoudien. A l’instar d’autres capitales occidentales, Paris cherche à convaincre Ryad d’augmenter sa production de pétrole, et éviter la poursuite de la flambée des cours et un automne qui s’annonce difficile sur le plan énergétique. Liée par ses engagements au sein de l’OPEP, dont la Russie est membre, l’Arabie ne peut toutefois augmenter massivement sa production d’or noir. Et ce, d’autant moins qu’elle n’a pas suffisamment investi ces dernières années dans ses infrastructures pétrolières pour pouvoir soudainement accéder aux exigences occidentales.

Aucune annonce de conclusion de contrat n’est toutefois attendue à l’issue de cette rencontre. “Après avoir reçu l’émir du Qatar, les présidents des Émirats arabes unis et d’Égypte et le premier ministre israélien, Emmanuel Macron veut montrer que la France est la porte d’entrée en Europe pour les dirigeants du Moyen-Orient“, commente un expert des relations franco-saoudiennes.

Les préparatifs du sommet pour un nouveau pacte financier mondial

Les deux dirigeants vont également discuter du sommet pour un nouveau pacte financier mondial organisé à Paris, par la France la semaine prochaine (22 et 23 juin). Une rencontre “visant à faire converger les financements privés et publics là où la planète et les peuples en ont le plus besoin, que ce soit pour lutter contre la pauvreté, conduire la nécessaire transition climatique et protéger la biodiversité“, explique-t-on côté français, où on se réjouit de la présence du Saoudien qui a été confirmé par le Palais royal.

Le dirigeant de la richissime monarchie du Golfe doit par ailleurs assister à une cérémonie prévue le 19 juin dans la capitale française pour officialiser la candidature de l’Arabie saoudite pour accueillir l’exposition universelle de 2030.

Juin
19
lun
Conférence sur la défense aérienne européenne @ Hôtel des Invalides
Juin 19 Jour entier

En marge de la 54ème édition du salon du Bourget, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, accueille ce lundi 18 ministres européens de la Défense à Paris. Au coeur des discussions, le projet d’Emmanuel Macron de créer une défense aérienne de l’Union Européenne. L’objectif de cette réunion vise à avoir une “réflexion collective stratégique“ autour des “menaces qui viennent du ciel“, précise t-on aux ministère des Armées.

Huit mois après son lancement, le projet de bouclier antimissile européen suscite toujours de fortes tensions sur le continent, en particulier entre Paris et Berlin qui entend prendre les rênes de la défense aérienne du Vieux Continent. Comme pour tenter de minimiser l’initiative française sur le sujet, la Chancellerie fédérale n’a pas envoyé ce lundi à Paris son ministre de la Défense, Boris Pistorius, mais un secrétaire d’État chargé de l’équipement. La conférence organisée ce lundi sur le site du Bourget, puis aux Invalides doit une nouvelle fois être l’occasion d’évoquer le sujet. Mais rien n’indique qu’elle permettra d’aplanir le contentieux.

Dans la foulée de l’invasion russe contre l’Ukraine, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a pris l’initiative de créer en octobre 2022, dans le cadre de l’OTAN, un projet de “bouclier du ciel“  Sky Shield (European Sky Shield Initiative, ESSI). Le principe : réaliser des économies d’échelle en achetant en commun des systèmes de défense sol-air déjà existants afin de disposer rapidement d’une bulle complète de protection, notamment antimissile. Le but est de combler les faiblesses des systèmes actuels, que ce soit contre d’hypothétiques attaques de drones ou des missiles longue portée. L’intention étant d’acheter des systèmes allemands, américains et israéliens.

C’est peu de dire que Paris est peu emballée par cette coalition d’acheteurs qui contredit la chère “autonomie stratégique“ poussée par Emmanuel Macron pour que les Européens achètent plutôt des armes de fabrication européenne. Aux yeux des Français, le projet de Berlin serait avant tout “commercial“ et viserait à relancer le système allemand de l’IRIS-T , qui ne s’exportait pas beaucoup jusqu’à la guerre en Ukraine. Au-delà des enjeux industriels et de souveraineté, pour Paris, le projet ESSI pose aussi des questions d’ordre stratégique. A l’Elysée, on considère que la mise en place d’un tel bouclier est susceptible de bouleverser les grands équilibres liés à la dissuasion nucléaire, voire de relancer la course aux armements.

Juin
20
mar
Le projet de loi “Industrie verte“ arrive au Sénat @ Palais du Luxembourg
Juin 20 – Juin 22 Jour entier

Le projet de loi relatif à l’industrie verte, destiné à favoriser une réindustrialisation décarbonée de la France, débute son parcours parlementaire. Le texte arrive en séance au Sénat à partir du 20 juin, pour trois jours de débats. Il sera ensuite examiné à l’Assemblée nationale à partir du 17 juillet. Moyennant quelques corrections, il a reçu l’assentiment de la majorité sénatoriale de droite et du centre lors de son examen dans les quatre commissions saisies.

Un texte “court et incisif“

Le texte “est volontairement court, bref, incisif“, a indiqué lors d’un point presse le ministre de l’Économie, rappelant que l’industrie verte “c’est à la fois la décarbonation des industries existantes et la création de chaînes de valeur dans les cinq technologies clé de l’industrie verte de demain“: pompes à chaleur, éoliennes, panneaux solaires, batteries électriques et hydrogène vert. “C’est un projet de loi qui sur un certain nombre de points engage une véritable révolution idéologique“, a déclaré Bruno le Maire. Le projet de loi a pour ambition de répondre à deux objectifs : faire de la France le leader des technologies vertes nécessaires à la décarbonation, et verdir les industries existantes.

15 mesures articulées autour de 4 priorités

Le gouvernement ambitionne une industrie pesant 15% du PIB, contre 10% aujourd’hui, en utilisant le changement climatique comme levier de réinvestissement en France. Face à ces défis, le projet de loi sur l’industrie verte s’inscrit comme une nouvelle étape de la réindustrialisation du pays. Il a pour ambition de répondre à deux objectifs : faire de la France le leader des technologies vertes nécessaires à la décarbonation, et verdir les industries existantes. Pour ce faire, le projet de loi comporte 15 mesures articulées autour de 4 priorités. Une première série de mesures vise à faciliter et accélérer l’implantation de sites industriels en France, notamment en divisant par deux les délais d’implantations industrielles, mais aussi en créant, une procédure exceptionnelle simplifiée pour les projets d’intérêt national majeur…

Le deuxième objectif vise à financer l’industrie verte par la mobilisation des fonds publics et privés. Le projet de loi entend d’une part soutenir les technologies vertes grâce au crédit d’impôt “investissements industries vertes“ et d’autre part, la décarbonation des industries existantes. Il vise également à mobiliser l’épargne privée pour financer l’industrie verte. Le texte entend  par ailleurs favoriser les entreprises vertueuses dans toutes les interventions de l’État, en conditionnant notamment les aides publiques aux entreprises à une trajectoire vertueuse (3ème priorité). Le volet formation qui constitue la quatrième priorité est également important. Construire de nouvelles usines, c’est bien. Mais il faut plus d’ingénieurs, plus de techniciens et plus d’opérateurs pour y travailler.

Les impacts environnementaux et économiques attendus

A noter que toutes les mesures ne sont pas inscrites dans le projet de loi. Une partie d’entre elles sera examinée dans le cadre du prochain budget à l’automne.

500 millions de crédit d’impôt

Sur le financement, un crédit d’impôt, représentant 500 millions d’euros, va soutenir les quatre technologies définies par l’Union Européenne comme d’avenir : les pompes à chaleur, l’éolien, le photovoltaïque et les batteries. Une dernière technologie, l’hydrogène, bénéficiera également d’aides, mais plus spécifiques et qui n’entrent pas dans le champ du projet de loi. L’épargne des Français sera également mobilisée via la création d’un livret spécifique, équivalent au Livret A mais sur longue période. 5 milliards d’euros sont attendus sur ce produit. Enfin, BpiFrance va accorder 2,3 milliards d’euros en prêts spécifiques “industrie verte“.

 

 

Rencontre entre Emmanuel Macron et Georgia Meloni @ Palais de l'Elysée
Juin 20 Jour entier

Attendue à Paris pour défendre la candidature de Rome à l’organisation de l’Exposition universelle de 2030, la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni sera reçue ce mardi à l’Elysée par le président Emmanuel Macron. Il s’agira de la première visite en France de la présidente du Conseil depuis son élection à l’automne 2022. Les deux dirigeants s’étaient rencontrés de manière informelle à Rome juste après sa nomination, puis lors de réunions bilatérales en marge d’événements internationaux.

Relations bilatérales et mise en oeuvre du traité du Quirinal

Cette rencontre, permettra d’évoquer “les relations bilatérales“ et la “mise en œuvre du Traité du Quirinal, signé en 2021 et qui structure la relation franco-italienne. Emmanuel Macron et Giorgia Meloni “aborderont les questions européennes et profiteront de cet entretien pour préparer le Conseil européen qui se tiendra à Bruxelles le jeudi 29 et vendredi 30 juin prochain“, a indiqué l’Elysée. “Il sera aussi question du sommet de l’Otan qui se tiendra à Vilnius, en Lituanie, le mardi 11 et mercredi 12 juillet 2023. Leurs échanges seront l’occasion de réaffirmer leur soutien commun à l’Ukraine“, selon la présidence française.

Apaiser la relation entre Paris et Rome

Depuis l’arrivée au pouvoir à l’automne du gouvernement ultra conservateur dirigé par Giorgia Meloni, les relations franco-italiennes ont traversé quelques turbulences, notamment autour du dossier épineux de l’immigration. Les réactions avaient notamment été vives dans la péninsule après les propos le 4 mai dernier du ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, jugeant Giorgia Meloni “incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue“. Une déclaration qui avait été jusqu’à provoquer l’annulation de la visite du chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani le soir même à Paris.

Depuis, les deux capitales s’efforcent d’apaiser les choses. Fin mai, les chefs de la diplomatie française Catherine Colonna et italienne Antonio Tajani s’étaient entretenus à Rome dans un climat décrit comme “chaleureux“ et “très cordial“. Pour sa part, le président Emmanuel Macron, avait affiché une certaine complicité avec son homologue italien Sergio Mattarella. La présidence française avait insisté sur les “liens exceptionnels qui  les deux pays.

Juin
22
jeu
Sommet pour un “Nouveau pacte financier mondial “ @ Palais Brongniart
Juin 22 – Juin 23 Jour entier

Le Sommet pour un “Nouveau pacte financier mondial“ est organisé à Paris le 22 et 23 juin. En novembre 2022, à l’occasion du Sommet du G20 et à l’issue d’une COP27 au bilan mitigé, Emmanuel Macron annonçait l’organisation d’une conférence internationale à Paris en juin 2023, visant à faire un point d’étape sur “toutes les voies et moyens d’accroître la solidarité financière avec le Sud“ .

Quels objectifs ?

Faire face au double défi du climat et de la pauvreté, en mobilisant les financements nécessaires et en réformant structurellement les règles du jeu de l’architecture financière internationale : c’est l’ambition affichée du sommet qui se déroule sur deux jours à Paris, au Palais Brogniart. Quatre grands objectifs ont été annoncés : redonner un espace budgétaire aux pays qui font face à des situations difficiles à court terme, notamment les pays les plus endettés ; favoriser le développement du secteur privé dans les pays à faible revenu ; encourager l’investissement dans les infrastructures  vertes  pour la transition énergétique dans les pays émergents et en développement ; mobiliser des financements innovants pour les pays vulnérables au changement climatique.

Quels participants ?

De nombreux chefs d’État de pays du Nord comme du Sud, mais aussi des dirigeants des banques multilatérales de développement, des organisations internationales, des entreprises du secteur privé et des ONG internationales, ont été invités à participer au sommet. Plus de 100 chefs d’État et de gouvernement seront ainsi présents. Sont également annoncés, plus de 300 organisations internationales et représentants de la société civile, plus de 120 ONG et coalitions d’ONG.

Parmi les participants annoncés sur le site du sommet figurent notamment e chancelier allemand, Olaf Scholz, Luiz Inacio Lula Da Silva, président du Brésil, Mohammed ben Salmane (MBS), le prince héritier d’Arabie saoudite  ou encore, Mia Mottley, la première ministre de la Barbade, Janet Yellen, la secrétaire américaine au Trésor accompagnée de l’envoyé spécial pour le climat John Kerry. Sont également annoncés le chef de l’ONU Antonio Guterres, la présidente de la commission européenne, Ursula Von der Leyen, le président du Conseil européen, Charles Michel, la présidente du FMI, Christine Lagarde, la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala…

L’Afrique sera également largement représenté avec la présence de la plupart des chefs d’état et de gouvernement du continent africain :

  • Patrice TALON, président de la République du Bénin ;
  • Paul BIYA, président de la République du Cameroun ;
  • Cyril RAMAPHOSA, président de la République d’Afrique du Sud ;
  • Azali ASSOUMANI, président de l’Union des Comores ;
  • Jean-Michel Sama LUKONDE KYENGE, premier ministre de la République démocratique du Congo ;
  • Denis SASSOU N’GUESSO, président de la République du Congo ;
  • Patrick ACHI, premier ministre de Côte d’Ivoire ;
  • Abdel FATTAH AL-SISSI, président de la République arabe d’Egypte ;
  • Abiy AHMED, premier ministre de la République démocratique fédérale d’Éthiopie ;
  • M. Ali Bongo ONDIMBA, président de la République du Gabon ;
  • Nana Addo AKUFO-ADDO, président de la République du Ghana ;0
  • Umaro Sissoco EMBALO, président de la République de Guinée-Bissao ;
  • William RUTO, président de la République du Kenya ;
  • Andry RAJOELINA, président de la République de Madagascar ;
  • Mohamed OULD CHEIKH EL GHAZOUANI, président de la République islamique de Mauritanie ;
  • Adriano MALEIANE, premier ministre du Mozambique ;
  • Mohamed BAZOUM, président de la République du Niger ;
  • Bola TINUBU, président de la République fédérale du Nigéria ;
  • Faustin Archange TOUADERA, président de la République centrafricaine ;
  • Edouard NGIRENTE, premier ministre du Rwanda ;
  • Macky SALL, président de la République du Sénégal ;
  • Muhamat Idriss DÉBY ITNO, président de la République du Tchad ;
  • Faure GNASSINGBE, président de la République togolaise ;
  • Kaïs SAÏED, président de la République tunisienne ;
  • Hakainde HICHILEMA, président de la République de Zambie ;

De nombreux philanthropes et activistes seront également présents : la militante Greta Thunberg, Vanessa Nakate, activiste et ambassadrice de bonne volonté des Nations unies, Melinda French Gates, philanthrope et co-fondatrice de la Fondation Bill & Melinda Gates.

Quel programme ?

Le Sommet se déroulera sur deux jours. il permettra des débats au plus haut niveau entre Chefs d’Etat et de gouvernement, responsables d’organisations internationales, représentants de la société civile, des fondations, des fonds et du secteur privé. Le président français, Emmanuel Macron, ouvrira la rencontre le jeudi 22 juin de 9h à 10h.  Une cinquantaine d’évènements thématiques organisés par la société civile, des gouvernements, des organisations internationales ou du secteur privé, se dérouleront en parallèle des tables rondes officielles.

Sommet pour un nouveau pacte financier mondial – 22 et 23 juin 2023 – Paris – Palais Brongniart
Juin
26
lun
Débat entre les 2 candidats à la présidence du Medef @ 2 rue du général Alain de Boissieu
Juin 26 Jour entier

Le 6 juillet prochain, les adhérents du Medef voteront pour élire leur nouveau patron pour les cinq prochaines années. En vertu des statuts de la première organisation patronale française, l’actuel président, Geoffroy Roux de Bézieux  élu pour un mandat non renouvelable de cinq ans, ne peut en effet se représenter. Neuf dirigeants étaient sur la ligne de départ en 2018, dont sept qui avaient jeté l’éponge en cours de route. Cette édition 2023 verra un match à deux entre l’actuel numéro 2 du Medef, Patrick Martin , qui avait renoncé in fine à concourir il y a cinq ans et Dominique Carlac’h , vice-présidente et porte-parole du Medef.

Ce lundi 26 juin de 18h à 20h, BFM Business organise un débat en direct entre les deux candidats en lice, animé par les journalistes Laure Closier et Christophe Jakubyszyn. Baisse des impôts des entreprises, transition écologique, salaires, partage de valeur : les deux prétendants à la direction de l’organisation patronale défendront leurs lignes. Des chefs d’entreprise seront présents en plateau et interpelleront les deux candidats : Karine Rossignol (CEO et co-fondatrice Smart Immune), Stéphane Manigold (Restaurateur et président du groupe Eclore), Maurice N’Diaye (Président de Descartes & Mauss) et Bruno Pillon (Président du Sundycat Français de l’Industrie Cimentière).

Le débat sera diffusé en live sur tous les réseaux sociaux de BFM Business (LinkedIn, Youtube, Twitter et Instagram) et également disponible en direct sur le site, l’application BFM Business et en replay sur RMC BFM PLAY.

Emmanuel Macron lance l’acte 2 du plan “Marseille en grand“ @ Marseille
Juin 26 – Juin 28 Jour entier

Emmanuel Macron l’avait promis aux marseillais en 2021 : il reviendrait. Promesse tenue. Le chef de l’État est attendu dans la cité phocéenne pour une visite de 3 jours, du 26 au 28 juin, pour lancer l’acte 2 de “Marseille en grand“. Un plan doté de 5 milliards d’euros visant à soutenir la ville dans plusieurs domaines, tels que la rénovation des écoles et des transports. “C’est encore une grande visite, il faut mesurer le format, c’est du jamais-vu qu’un chef de l’Etat fasse cela, et qu’il le refasse“ s’est réjoui le maire de Marseille, Benoît Payan (divers gauche), dans un entretien à La Provence publié le 17 juin.

Le chef de l’État sera accompagné de huit membres du gouvernement – dont le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, le ministre des transports, Clément Beaune, et celui du logement, Olivier Klein.

Revue de chantiers

Lors de sa première visite en septembre 2021, Emmanuel Macron avait annoncé une série de mesures pour améliorer les difficultés structurelles de l’une des “villes les plus pauvres et les plus vibrantes“ de France, selon ses mots, dans plusieurs domaines : l’école, la sécurité, le logement ou les transports. Un plan XXL à grand renfort d’argent public : 5 milliards d’euros ont été distribués, permettant un investissement global de 15 milliards, grâce aux financements conjoints des collectivités.

Deux ans plus tard, il s’agit de relever les copies. Aux dires de l’Elysée, “l’Etat est au rendez-vous de 90 % des projets engagés“. “Mais “il faut être prudent et humble“. “J’attends que l’on amplifie ce qu’on a commencé“, a ajouté pour sa part le maire de la ville, Benoît Payan, évoquant des sujets “extrêmement importants comme la gouvernance du port, qui est un Etat dans l’Etat“. Fin 2022, Emmanuel Macron avait indiqué vouloir pousser les feux sur la réalisation d’un “Grand Port qui aille de Marseille à Lyon“, notamment pour le transport de marchandises et d’énergies.

L’objectif affiché par le président de la République est de faire de Marseille, “la capitale de la Méditerranée“.  Cette revue de chantiers sera donc également l’occasion de dresser, pour le quinquennat qui vient, les grandes priorités à porter en faveur des quartiers, faisant de Marseille l’incubateur de cette vision. 

Le programme des trois jours

Jour 1 : sécurité et prison

Après un accueil à l’Évêché, par le maire de la ville, Benoît Payan, cette première journée sera largement consacrée à la sécurité, alors que depuis le début de l’année, la cité phocéenne est le théâtre de règlements de compte. Accompagné du ministre de l‘Intérieur, Gérald Darmanin, le président se rendra d’abord sur le chantier des Baumettes III, le chantier de réhabilitation du centre pénitentiaire historique de Marseille. Lancée en 2021, il fera de l’établissement totalement neuf le troisième centre pénitentiaire de France par sa capacité avec 743 places à l’horizon 2025. Le chef de l’État devrait prononcer un discours.

Emmanuel Macron est attendu ensuite dans les quartiers Nord, qui ont connu récemment une flambée de violence. Plusieurs annonces devraient intervenir à l’occasion de cette séquence : la confirmation des 300 policiers supplémentaires à Marseille et l’arrivée d’une troisième compagnie de CRS, pour la lutte contre le trafic de drogue, une vingtaine de nouveaux policiers de police judiciaire ainsi que la création de groupes supplémentaires de l’office anti-stupéfiants (OFAST). Il sera aussi question de la construction du nouveau commissariat de police dans les 13-14.

En début d’après-midi, le chef de l’Etat échangera avec des mères de familles marseillaises engagées dans la lutte contre l’insécurité et la criminalité. Un autre temps d’échanges est prévu dans le programme en fin d’après-midi, pour permettre au président d’échanger avec des habitants des quartiers. Les lieux de ces rencontres n’ont pas été communiqués.

Jour 2 : école, santé et culture

Mardi matin, Emmanuel Macron se rendra dans une école primaire (l’école de Saint-André, à l’Estaque), en cours de rénovation grâce au plan “Marseille en grand“, avec un point d’étape sur l’avancement du plan Ecoles. Ce dernier a permis de débloquer dès 2021 plus de 400 millions d’euros pour un plan de rénovation/reconstruction de 174 écoles sur les 470 établissements de la ville. 28 chantiers sont en cours. Benoît Payan attend sur ce volet des financements supplémentaires.

L’après-midi, le président se rendra à l’hôpital d’Instruction des Armées de Lavéran (13e) qui doit déménager, où il y rencontrera les personnels de santé. Les études préparatoires ont été lancées en début d’année pour la construction d’un futur hôpital d’instruction des armées doté de 300 lits qui doit être opérationnel en 2030. Sur site, le président devrait confirmer la participation de l’État dans les chantiers de de l’AP-HM. Emmanuel Macron avait annoncé une aide financière de 169 millions d’euros de l’État pour les hôpitaux de Marseille et notamment pour le projet de modernisation de La Timone, accompagné d’une enveloppe de 50 millions pour le projet de pôle “Mère-Enfant“ de La Timone.

La fin de journée sera consacrée à la séquence culturelle avec d’abord une escale dans la réplique de grotte Cosquer en présence du président de la Région, Renaud Muselier, pour l’inauguration officielle. Le chef de l’État fera également une escale au Mucem qui fête cette année son 10e anniversaire. Il y prononcera un discours à 20 heures.

Jour 3 : conseil des ministres, logement et Port

Mercredi matin, Emmanuel Macron présidera son conseil des ministres en visioconférence depuis la préfecture de région. A l’issue de ce dernier , il échangera avec les acteurs du logement et de l’habitat sur les copropriétés dégradées. Avant de regagner Paris, le président se rendra au Port maritime de la major, où il rejoindra son ancien ministre, Christophe Castaner, actuel président du Conseil de surveillance du port de Marseille-Fos. Les contours de cette visite n’étaient pas encore très précis hier soir. “Nous serons avec les acteurs industriels, les élus et les dockers“, a simplement annoncé Emmanuel Macron lors de son discours lundi.

Le développement du port est un sujet sur lequel le président s’implique depuis le lancement du projet Marseille en Grand en 2021. Son ambition ? “Faire du port de Marseille un port exemplaire en matière de décarbonation de transport maritime“, a-t-il expliqué mardi. Il veut pour cela “accélérer l’électrification du port“. “50 millions d’euros pour faire en sorte que d’ici 2025, la totalité des bateaux soit raccordée à l’électricité“, précisait Christophe Castaner en mai dernier.

Cette visite pourrait toutefois être perturbée par les dockers de la CGT des bassins est et ouest du port, qui menacent de débrayer. Un avertissement a été lancé, le 26 juin, au premier jour de la venue du président de la République à Marseille. “S’il vient, il aura un bel accueil, le travail s’arrêtera. Nous avons averti il y a quelques temps son ministre des transports, Clément Beaune, que nous ne voulons aucun membre du gouvernement sur les quais français. Nous n’arrêterons pas le combat et nous souhaitons qu’il fasse marche arrière“ a déclaré, Le 27 juin,  Ludovic Lomini, le secrétaire général du syndicat.