L’agenda politique

Avr
15
lun
Élections législatives en Inde @ Inde
Avr 15 – Juin 4 Jour entier

A partir de ce 19 avril, près d’un milliard d’indiens sont appelées aux urnes pour les élections législatives, à l’issue desquelles le premier ministre nationaliste hindou, Narendra Modi, espère décrocher un troisième mandat. Le scrutin qui s’étalera sur plus de six semaines, sera clôturé le 1er juin a annoncé le 16 mars dernier le président de la commission, Rajiv Kumar, lors d’une conférence de presse. Au total, près d’un milliard d’électeurs de la plus grande démocratie du monde, seront appelés aux urnes. Afin de “permettre à tous de voter“, la commission électorale indienne a annoncé la mise en place de 5,5 millions de machines électroniques dans plus d’un million de bureaux de vote à travers le pays dont certains à des endroits très reculés comme l’Himalaya. La loi électorale précise en effet qu’aucun habitant ne doit habiter à plus de 2 km d’un bureau de vote, ce qui nécessite leur mise en place dans des zone reculées

Sept phases de vote

Tout au long de ces 44 jours, les électeurs seront appelés à voter par étapes, selon l’État ou le territoire où ils habitent. Au total, sept phases de vote sont prévues : le 19 avril, le 26 avril, le 7 mai, le 13 mai, le 20 mai, le 25 mai et le 1er juin. Et pour ajouter en complexité, si certains des 29 états et sept territoires qui composent la fédération voteront en un jour, d’autres, notamment l’Uttar Pradesh, voteront en plusieurs temps. Le même système électoral s’applique toutefois partout : un scrutin uninominal à un tour. Chaque votant choisit un candidat parmi tous ceux qui lui sont proposés et celui qui recueille le plus de suffrages est déclaré élu. Les résultats devraient être communiqués le 4 juin.

545 sièges mis en jeu et plus de 8000 candidats

Au total, quelque 543 sièges de la chambre basse du parlement indien, la Lok Sabha, sont remis en jeu à l’occasion de ce scrutin, pour un mandat de 5 ans. Dans un pays longtemps dominé par le système des castes, 84 de ces 543 sièges sont réservés aux candidats des castes répertoriées, les dalits (ou Intouchables), ceci afin d’assurer leur représentativité. L’Inde comptant quelque 2 660 partis politiques enregistrés, ce sont également plus de 8 000 candidats qui vont tenter de briguer un mandat parlementaire sous les étiquettes des différents groupes. Dans les faits, deux partis dominent l’échiquier politique indien : le nationaliste BJP du Premier ministre, Narendra Modi, et le Parti du Congrès, principal parti d’opposition longtemps mené par la famille de Nehru Gandhi.

Narendra Modi donné favori

Le parti nationaliste hindou, Bharatiya Janata Party (BJP) de Narendra Modi, jouit déjà depuis cinq ans d’une majorité absolue à la chambre basse, et contrôle les deux tiers des Etats régionaux. Son objectif affiché est maintenant d’asseoir sa domination totale sur le pays, en remportant plus de 400 des 543 sièges lors des élections législatives.

Beaucoup considèrent la reconduction de Modi pour un troisième mandat d’ores et déjà acquise, en raison à la fois de la forte popularité du Premier ministre plus d’une décennie après son entrée en fonction. Le parti nationaliste hindou au pouvoir obtiendrait ainsi une nette majorité aux élections générales de cet été, une victoire qui assurera à Modi un troisième mandat confortable, selon un dernier sondage d’opinion publié jeudi.  Les résultats du sondage “Mood of the Nation“,  une enquête menée par le groupe de médias privé India Today, ont montré que les électeurs continuent de considérer leur Premier ministre comme un leader nationaliste populaire qui a accéléré la croissance et amélioré les relations extérieures. Mené auprès de 35801 personnes à travers l’Inde entre le 15 décembre et le 28 janvier, ce baromètre indique que le parti de droite Bharatiya Janata de Modi et ses alliés pourraient remporter 335 des 543 sièges élus au suffrage direct à la chambre basse du parlement.

Selon une autre enquête pré-électorale réalisée par le Lokniti-Centre pour l’étude des sociétés en développement (CSDS), le BJP dispose d’une avance de 12 pour cent sur l’alliance d’opposition INDI.  Près de 48 % des électeurs continuent ainsi de soutenir Modi comme Premier ministre lors de l’enquête préalable au scrutin, tandis que seulement 27 % ont choisi le député du Congrès Rahul Gandhi.

 

Mai
15
mer
Le projet de loi agricole en séance à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Mai 15 – Mai 28 Jour entier

Trois mois après la colère historique des agriculteurs, le projet de loi d’orientation agricole (LOA) et ses quelques 4600 amendements,, dont l’examen avait été stoppé pour qu’il soit revu de fond en comble, arrive ce mardi 14 mai, dans l’hémicycle, à l’Assemblée nationale.

Le contenu

Intitulé “Projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture“, le texte comprend 19 articles articulés autour de trois leviers : Former une nouvelle génération d’agricultrices et d’agriculteurs, à l’avant-garde des transitions alimentaires, donner un nouveau souffle à la politique d’installation et de transmission et sécuriser et simplifier le cadre de l’exercice de l’activité agricole.

Une partie serrée va se jouer

L’examen de ce texte, qui intervient trois mois après la crise agricole, donne quelques frissons au gouvernement. En commission, les députés LR, RN et Liot s’étaient abstenus, n’empêchant pas l’adoption du PJL, mais ne la favorisant pas non plus. “Il faut qu’on arrive à dealer avec les LR [pour faire passer la loi], mais ils sont divisés“, indiquait une ministre auprès de Playbook la semaine dernière. Premier soulagement pour l’exécutif : les députés LR n’ont pas l’intention de voter la motion de rejet préalable, selon plusieurs d’entre eux contactés lundi. Cette motion sera défendue par la députée Les écologistes, Marie Pochon, qui entend dénoncer un texte “inutile, vide, et dangereux“ .

Pour autant Les Républicains laissent planer le doute sur le vote final du groupe LR, qui est celui ayant déposé le plus grand nombre d’amendements : “clairement, on a la capacité de faire basculer d’un côté ou de l’autre.“ La tendance actuelle ? “Pour le moment, notre position de départ, c’est l’abstention“ glissait lundi un cadre du groupe. La droite sera très à cheval sur plusieurs points, parmi lesquels le “diagnostic modulaire“ pour évaluer la viabilité des nouveaux projets d’exploitation agricole, le “droit à l’erreur“ des agriculteurs, le volet sur les groupements fonciers agricoles d’investissement” (GFAI) ou encore la question de la surtransposition de normes.

Un texte qui peine à convaincre les syndicats

L’ensemble des syndicats agricoles ont été auditionnés devant la commission des affaires économiques présidée par le député Stéphane Travert, préalablement à l’examen du projet de loi d’orientation agricole. Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, dont l’organisation a salué les “avancées“ du projet de loi, déplore un certain nombre de “manques“Lors de son audition par la commission des affaires économiques, le patron du premier syndicat agricole a demandé au gouvernement davantage de visibilité sur les prochains textes touchant le secteur agricole : “Il nous paraît important qu’on puisse discuter de la complétude des sujets et non pas les prendre silo par silo“ a expliqué M. Rousseau réclamant que le projet de loi soit “étoffé“.

Du côté de la Confédération paysanne estimant on estime que le texte “accélère le plan social“ qui entraîne la disparition des agriculteurs. “Rien sur le revenu et rien sur la répartition du foncier qui sont pourtant les deux leviers majeurs pour installer massivement des paysan·nes.“, déplore le syndicat qui appelle à ne pas voter le texte en l’état.

La LOA ne traite pas de la soutenabilité économique de l’agriculture : le point essentiel du juste revenu et du prix de vente économiquement viable“, assène de son côté la Coordination rurale, qui dénonce également le coût de cette loi pour les finances publiques. Le syndicat s’alarme aussi du manque de dispositions pour protéger le foncier

Mai
21
mar
Emmanuel Macron ouvre une séquence sur l’IA @ Palais de l'Elysée
Mai 21 – Mai 24 Jour entier

Emmanuel Macron participe ce mardi à un sommet sur l’Intelligence Artificielle (IA) et réunit à l’Élysée le “gratin“ français de l’IA. Mardi 22 mai, il se rendra au salon VivaTech. L’objectif étant de “faire de Paris, une place incontournable de l’IA“ dans le monde. Le président de la République dédiera très largement ces deux jours à cette “technologie extrêmement stratégique, qui pose beaucoup de questions mais représente un réservoir important de croissance “, a détaillé le Palais de l’Elysée.

Les “talents de l’IA française à l’Élysée

Dans la lignée du sommet Choose France organisé ces derniers jours à Versailles pour attirer les grands investisseurs étrangers, le chef de l’Etat participera mardi après-midi, en visioconférence, à la clôture de l’édition 2024 du sommet de l’Intelligence artificielle qui se tient à Séoul, dont la France organisera en février 2025 la prochaine édition. Dans la foulée, il réunira dans à l’Elysée les talents du secteur pour plusieurs tables rondes. Sont attendus, Yann Le Cun, vice-président de Meta, Eric Schmidt, ancien PDG de Google, Xavier Niel (Iliad), ou encore Arthur Mensch (Mistral). Le chef de l’État. Le président fixera ensuite dans un discours les “orientations pour aller encore plus loin en matière d’intelligence artificielle et faire de Paris une puissance de l’IA “ selon l’Elysée. Au coeur de cette allocution, des annonces qui s’articuleront autour des recommandations d’un comité d’experts sur l’IA générative, qui avait rendu son rapport à l’exécutif à la mi-mars. Ce dernier recommandait notamment à la France de lancer un plan de sensibilisation de la Nation, ou encore d’investir cinq milliards d’euros par an sur cinq ans pour faire jeu égal avec les Etats-Unis et la Chine.

Le président de la République devrait également annoncer le lancement de plusieurs groupes de travail pour préparer l’ordre du jour du sommet sur l’IA organisé par Paris en 2025, avec notamment pour objectif “d’asseoir les modalités d’une gouvernance mondiale et cadrée de l’IA“ , a indiqué l’Elysée lundi. La France entend notamment se distinguer du Royaume-Uni, l’un des leaders du secteur, en ne limitant pas le débat sur l’IA aux “risques existentiels de cette technologie“, a détaillé la présidence. “Il y a d’autres enjeux plus urgents et concrets sur le déploiement de l’IA et son utilisation pour le bien commun“, a encore précisé l’Élysée à la veille de ces annonces présidentielles.

Une déambulation au salon Viva Tech

Le chef de l’État devait poursuivre cette séquence dédiée à l’IA mercredi après-midi par une déambulation au salon VivaTech, plus grand événement européen sur les nouvelles technologies, qui a lieu de mercredi à samedi à Paris et consacrera très largement sa 8e édition à l’intelligence artificielle.

Cette séquence a été reportée à une date ultérieure dans la semaine, en raison du départ du président de la République en Nouvelle Calédonie.

Européennes 2024 : quatre derniers débats dans la dernière ligne droite @ Paris
Mai 21 – Juin 2 Jour entier

A deux semaines du scrutin du 9 juin, la campagne des Européennes s’intensifie et les débats se multiplient. Outre le face-à-face entre le PM Gabriel Attal et Jordan Bardella, tête de liste RN, quatre rendez-vous télévisés sont programmés, réunissant les principales têtes de liste candidates aux élections européennes en France.

Les trois principales chaînes françaises d’information en continu seront de la partie. LCI qui ouvrira le bal avec un débat le mardi 21 mai, sera suivie de BFM TV le lundi 27 mai. Trois jours plus tard, le jeudi 30 mai, ce devrait être au tour de CNews et d’Europe 1, qui compteront quelques absents à gauche : Raphaël Glucksmann (PS) et Marie Toussaint (Les Ecologistes) ont d’ores et déjà indiqué qu’ils n’y participeraient pas, en raison du positionnement idéologique de la chaîne détenue par le groupe Bolloré.

Enfin, France 2 devrait clôturer la saison des débats le mardi 4 juin, quelques jours seulement avant que les Français ne soient appelés aux urnes le dimanche 9 juin (la veille pour les électeurs français de certains territoires d’outre-mer ou qui résident sur le continent américain).

Mardi 4 juin : l’Évènement, le grand débat des Européennes

A cinq jours du scrutin, France 2 propose en direct, mardi 4 juin, le dernier grand rendez-vous politique des Européennes, avant le 9 juin. Sur les 38 têtes de listes qui se présentent au scrutin, seize ont été retenues pour débattre sur le plateau. Mais pas toutes en même temps. La soirée sera divisée en deux parties : un premier débat aura lieu entre les huit principales têtes de listes, un second avec d’autres têtes de listes un peu moins favorables dans les sondages.

Jeudi 30 mai : soirée spéciale sur CNews/Europe 1

C’est le troisième des quatre derniers grands débats, à moins de deux semaines du scrutin du 9 juin. Ce jeudi 30 mai, dès 21 heures, six des huit principales têtes de liste aux élections européennes débattront lors d’une soirée spéciale “ Quelle France dans quelle Europe ?“, diffusée sur CNEWS et Europe 1, en partenariat avec le JDD.

Ont répondu à l’invitation : Manon Aubry, tête de liste La France insoumise (LFI), Jordan Bardella du Rassemblement national (RN), François-Xavier Bellamy pour les Républicains (LR), Léon Deffontaines pour le Parti communiste français (PCF), Valérie Hayer de la majorité présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons, UDI et Parti Radical) et Marion Maréchal (Reconquête). Le candidat du Parti socialiste (PS), Raphaël Glucksmann, et l’écologiste Marie Toussaint (EELV), ont décidé de boycotter le rendez-vous. La soirée sera présentée par les journalistes Laurence Ferrari et Pierre de Vilno qui, ensemble, interrogeront les candidats au sujet des principales préoccupations des Français, parmi lesquelles le pouvoir d’achat, l’agriculture, les défis climatiques ou encore l’immigration.

Alors que la campagne des Européennes entre dans sa dernière ligne droite, le dernier rolling Ifop/Fiducial du 28 mai 2024, comme le baromètre politique Odoxa de la même date, illustrent des positions assez figées pour le 9 juin, plaçant le RN largement en tête des intentions de vote. Le parti de Jordan Bardella réunirait 34% des voix, suivi par Valérie Hayer (15,5%) et Raphaël Glucksmann, à 14%.

Lundi 27 mai : les 8 candidats sur BFMTV/RMC

Une nouvelle fois, les huit principales têtes de liste aux élections européennes du 9 juin débattent ce lundi 27 mai à partir de 20h30 sur BFMTV, après un premier débat ensemble le 21 mai dernier sur LCI. Prendront ainsi part à cette nouvelle confrontation : Jordan Bardella du RN, Valérie Hayer de la majorité présidentielle, Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste, Manon Aubry pour LFI, François-Xavier Bellamy pour Les Républicains, Marie Toussaint pour Les Écologistes, Marion Maréchal de Reconquête et Léon Deffontaines du PCF.

Le débat est organisé par BFM TV et diffusé en simultané sur la radio RMC, à partir de 20h30 en prime time. Il sera modéré par les journalistes Apolline de Malherbe et Maxime Switek. Il sera ensuite suivi, sur BFM TV, d’une émission spéciale de décryptage, présentée par Julie Hammett et Benjamin Duhamel. Les échanges entre les principales têtes de liste aux élections européennes du 9 juin prochain s’articuleront autour de quatre grandes thématiques : “pouvoir d’achat, emploi et industrie“, “environnement et agriculture“, “défense“, “frontières et immigration“.

Mardi 21 mai : les huit têtes de liste sur LCI

Huit têtes de liste débattront ce mardi 21 mai dans “La Grande Confrontation“, à 20h30 sur LCI, présentée par David Pujadas. Manon Aubry (LFI), Jordan Bardella (RN), François-Xavier Bellamy (LR), Léon Deffontaines (PCF), Raphaël Glucksmann (PS-Place Publique), Valérie Hayer (Renaissance-Modem-Horizon-Agir-Parti radical), Marion Maréchal (Reconquête) et Marie Toussaint (Les Écologistes) débattront des grands enjeux du scrutin, en direct sur le canal 26. Parmi les thèmes abordés : la défense, l’international, l’économie, le social, l’écologie et l’immigration

Mai
24
ven
Actifs russe gelés : réunion du G7 finances en Italie @ Stresa
Mai 24 – Mai 25 Jour entier

Réunis depuis jeudi soir et jusqu’à samedi à Stresa sur les rives du Lac Majeur (Italie), les ministres des Finances du G7 devraient arrêter les premiers contours d’un nouveau plan de soutien financier à l’Ukraine. Les négociations se tiendront avec la participation du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Paolo Gentiloni et du président de l’Eurogroupe Paschal Donohoe. Seront également présents des dirigeants d’organisations mondiales, ainsi que des ministres de pays non membres du G7 invités pour l’occasion en raison de leurs liens avec les sujets discutés, a déclaré la présidence italienne.

Le gel des actifs russes sur la table des négociations

Le G7 finances va principalement aborder le sujet de l’utilisation des actifs russes gelés pour aider l’Ukraine. Sur la table des négociations à Stresa figure la proposition des Etats-Unis qui proposent d’accorder à l’Ukraine jusqu’à 50 milliards de dollars de prêt garanti par les futurs bénéfices engendrés par les 300 milliards d’euros d’avoirs de la Banque centrale de Russie gelés par le G7 et l’Europe. L’objectif est d’étendre le dispositif à l’ensemble des pays membres du G7 afin d’accroître le montant de l’aide.

Mardi 21 mai, les ministres des affaires étrangères et européennes des Etats membres ont définitivement approuvé l’accord politique  “de principe“  conclu le 8 mai par les Vingt-Sept sur l’utilisation des revenus des avoirs gelés de la Banque centrale russe pour aider l’Ukraine, qui devrait permettre de dégager entre 2,5 et 3 milliards d’euros cette année en faveur de Kiev.

Nous soutenons la décision de l’UE d’utiliser les bénéfices exceptionnels générés par ces actifs, mais nous devons aussi poursuivre nos efforts collectifs en faveur d’options plus ambitieuses (…) en agissant ensemble“, a lancé la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, au premier jour de la réunion à Stresa. Et ce, alors que le président russe a fait entendre sa voix en signant un décret jeudi autorisant la confiscation en Russie d’actifs appartenant aux Etats-Unis ou aux personnes leur étant “associées“. Une mesure justifiée par Moscou, par les “actions hostiles et contraires au droit international des Etats-Unis, destinées à porter atteinte à la Russie et à la banque centrale russe“.

Des modalités à arrêter

Selon le Financial Times, les détails du plan doivent toutefois encore être arrêtés, notamment le fait de savoir qui émettra la dette, les États-Unis seuls ou les pays du G7 par l’intermédiaire d’une entité ad hoc, et qui donnera la garantie. Autre question à résoudre, la répartition des risques et des remboursements au cas où les bénéfices futurs ne se concrétiseraient pas, écrit le quotidien économique. “Si nous obtenons un large accord, nous passerons les prochaines semaines, jusqu’au sommet des dirigeants [du G7] dans les Pouilles à en discuter les détails“, a précisé Mme Yellen depuis Stresa.

Mai
26
dim
Visite d’État en Allemagne d’Emmanuel Macron @ Berlin, Dresde, Münster
Mai 26 – Mai 28 Jour entier

Emmanuel Macron a entamé ce dimanche une visite d’État de trois jours Outre-Rhin, à l’invitation du président de la République fédérale d’Allemagne. La première visite d’Etat d’un président français depuis 24 ans, qui selon Frank-Walter Steinmeier est  “ l’occasion de dire au monde que ce couple franco-allemand en est un“. Le président Steinmeier a tenu à célébrer dimanche les 75 ans de la Loi fondamentale allemande en compagnie du président français, Porte de Brandebourg. Une Constitution fondamentale pour la reconstruction de l’Allemagne et son retour dans le cercle des nations civilisées après la période nazie.

Le chef de l’État et son épouse ont ensuite déambulé parmi les stands au milieu d’une foule bienveillante et échangé avec des jeunes, avant de rejoindre le château de Bellevue, la résidence de son homologue allemand, pour un entretien avec ce dernier, puis une conférence de presse conjointe  au cours de laquelle le président français s’est posé en défenseur de la démocratie et de l’Europe. La journée s’est achevée par un dîner d’Etat au palais palais présidentiel de Bellevue à Berlin, auquel étaient conviés l’ancienne chancelière, Angela Merkel, et son successeur, Olaf Scholz.

La suite du programme

Mardi 28 mai : conseil des ministres franco-allemand et entretien avec Scholz

Mardi matin, le président français ira à Münster, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, pour y recevoir le prix de la paix de Westphalie, “au titre de son engagement européen.“ Ce prix lui avait été initialement remis pour son dialogue avec le président russe Vladimir Poutine afin de tenter d’empêcher puis stopper l’offensive russe en Ukraine en 2022. Il déjeunera avec le président Frank-Walter Steinmeier et son épouse Elke Büdenbender. Direction  ensuite le château de Meseberg près de Berlin pour un conseil des ministres consacré à la compétitivité. Et tout est dit dans cette petite phrase lâchée lundi dans la soirée, à Dresde, par le chef de l’État : “l’Europe doit bâtir un nouveau paradigme de croissance“. Cet objectif ne peut se faire sans un renforcement du couple franco-allemand, le fameux “moteur“ de l’économie européenne.

Le chef de l’État s’entretiendra avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, à 16h35 puis tiendra une conférence de presse à 17h40. Il participera à la session du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité à 18h15.

Lundi 27 mai : mémorial de la Shoah et Dresde

Pour cette deuxième journée de visite, Emmanuel Macron se rendra dans la matinée, à Berlin, au Mémorial de la Shoah, en présence de Serge et Beate Klarsfeld, figures de la lutte pour la reconnaissance de la Shoah en France. Le président de la République remettra respectivement à ces “militants de la Mémoire et de la Justice“, les insignes de Grand-Croix et de Grand officier de la Légion d’honneur.

Dans l’après-midi, le président Macron se rendra à Dresde où il visitera l’Institut Fraunhofer, avant de s’adresser à la jeunesse européenne devant la Frauenkirche, une église symbole de la reconstruction, détruite en 1945 et rebâtie après la chute du Mur. Une occasion de plus pour dérouler ses propositions faites fin avril à la Sorbonne. “C’est la Sorbonne traduit en allemand au fond“, indiquait hier soir l’un de ses conseillers. Ce discours, qui sera sans doute en grande partie en allemand, sera le point d’orgue du déplacement.

“Relancer le moteur de l’Europe“

Ce déplacement a pour but de mettre en avant “la permanence et la profondeur du lien franco-allemand“ selon l’Élysée. Le président français et son hôte, le chancelier Olaf Scholz, auront une nouvelle fois à cœur de relancer une relation franco-allemande dégradée. Les deux tenteront de nouveau de mettre à plat leurs différends concernant le soutien à l’Ukraine, l’avenir de l’Europe, et de booster le couple franco-allemand, qui demeure le moteur de l’UE, malgré des vicissitudes.“Ce couple en est un, il n’est vieux ni jeune, il est vivant, exigeant, ambitieux pour nos deux pays, ambitieux pour notre Europe“, a assuré Emmanuel Macron. L’Europe sera justement au programme des discussions avec le président Frank-Walter Steinmeier et le chancelier Olaf Scholz, l’enjeu étant de définir pour l’après-scrutin un agenda stratégique et des priorités que les deux pays pourront porter ensemble. Une occasion pour dérouler les propositions faites fin avril par Emmanuel Macron à la Sorbonne. “ C’est la Sorbonne traduit en allemand au fond “, indiquait l’un de ses conseillers à PlayBook, hier soir.

Et pourtant, les deux pays affichent leurs divergences sur plusieurs dossiers.

 

Mai
27
lun
Le projet fin de vie arrive en séance à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Mai 27 – Juin 11 Jour entier

 Au terme d’une intense semaine de débats, les députés ont approuvé en commission spéciale, dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 mai, le projet de loi ouvrant pour la première fois en France une “aide à mourir“ pour certains patients. L’examen du texte dans l’hémicycle démarre ce lundi 27 mai, pour deux semaines. Un délai qui ne sera de trop pour passer en revue les 3315 amendements déposés sur le projet de loi, où le point d’équilibre reste à trouver, compte tenu des modifications qui y ont été apportées par la commission spéciale. La présidente de la commission spéciale, Agnès Firmin Le Bodo (Horizons) considère que “l’équilibre d’origine“ du projet de loi “a été rompu“. “Je pense qu’on a ouvert une boite de Pandore qui est dangereuse“, déclare ce matin la députée des Hauts-de-Seine, Maud Brégeon.

Le changement majeur sur le “pronostic vital engagé“

C’est le changement majeur introduit en commission spéciale. Le critère inscrit au départ dans le texte, selon lequel les malades doivent avoir leur “pronostic vital engagé à court ou moyen terme“ pour accéder à l’aide à mourir, a été remplacé par la notion d’affection “en phase avancée ou terminale“, contre l’avis du gouvernement, mais avec l’approbation du rapporteur général, Olivier Falorni (MoDem). La ministre de la santé, Catherine Vautrin, s’est également prononcée contre cette réécriture, faisant valoir qu’elle aurait pour conséquence, à rebours des intentions de ses partisans, de restreindre le champ des personnes éligibles aux patients “en extrême fin de vie. “

La modification apportée au texte crispe dans la majorité comme dans l’opposition. “L’équilibre d’origine […] a été rompu “, a dénoncé Agnès Firmin-Le Bodo, députée Horizons et ancienne ministre de la Santé qui a participé à son accouchement.“ L’engagement du président de faire une loi d’équilibre a volé en éclats“, dénonce pour sa part auprès de l’AFP le député LR Philippe Juvin. Certains collègues LR “continuent à soutenir “ le texte, mais d’autres pourraient basculer vers un vote contre, prévient-il.

Les autres modifications

Aide à mourir et directives anticipées

La même confusion entoure la notion de “volonté libre et éclairée“ du patient. Selon les critères du texte initial, l’aide à mourir ne peut pas être formulée dans des directives anticipées, réalisées plusieurs semaines, mois, voire années, avant la survenue du décès. Un critère, imaginé pour écarter de l’aide à mourir les personnes souffrant de troubles psychiatriques ou d’Alzheimer qui figure toujours dans le texte. Mais les députés ont prévu en commission que le malade puisse y préciser un “type d’accompagnement pour une aide à mourir“, dans l’hypothèse où il perdrait “conscience de manière irréversible“. Le texte précise toutefois à un autre endroit que le patient doit être “ apte à manifester sa volonté de façon libre et éclairée“. “Le patient doit toujours confirmer sa volonté libre et éclairée à toutes les étapes de la procédure“, affirme  la ministre de la santé, Catherine Vautrin, face à la confusion suscitée.

La capacité du médecin à abréger le délai de réflexion

La commission spéciale a aussi modifié le texte quant au délai minimal de réflexion du patient. A compter de la notification de sa décision par le médecin, un délai incompressible de deux jours est prévu par le projet de loi initial, avant que le patient ne confirme sa volonté d’accéder à une aide à mourir.  Un amendement défendu par le député Joël Giraud (Renaissance) a été adopté, afin que ce délai puisse – dans certains cas – être abrégé, à la demande du patient et “si le médecin estime que cela est de nature à préserver la dignité de ce dernier telle que celui-ci la conçoit“.

Le choix laissé au malade entre l’euthanasie et le suicide assisté

L’administration de la substance létale pose aussi question. La version initiale du projet de loi prévoyait que “l’administration de la substance létale est effectuée par la personne elle‑même“, et “par un tiers uniquement lorsque celle‑ci n’est pas en mesure d’y procéder physiquement“. Mais un amendement de Cécile Rilhac (apparentée Renaissance) ouvre la possibilité de choisir librement de déléguer ce geste à un tiers.

Un peu plus de 3300 amendements

Un peu plus de 3300 amendements ont été déposés sur le texte, notamment concernant les critères ouvrant l’accès à l’aide à mourir et sur les modalités de mise œuvre de celle-ci. Difficile de savoir à quoi ressemblera le projet de loi à l’issue de cette première lecture. De nombreux députés ne se sont pas encore forgé un avis. Or, la liberté de vote sera de mise. “Ce n’est qu’une fois que les débats auront démarré qu’on verra le positionnement se dessiner“, soulignait hier une cadre de la majorité.

Juin
3
lun
Budget- Austérité : examen de deux motions de censure à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Juin 3 Jour entier

L’Assemblée nationale examinera ce lundi 3 juin, à 13h30, deux motions de censure, déposées vendredi 31 mai par les députés de La France insoumise (LFI) et ceux du Rassemblement national (RN), en application de l‘article 49 alinéa 2 de la Constitution.

La motion de la Gauche

Le groupe LFI avait été le premier à annoncer le dépôt imminent d’une telle motion. « Il y a moins d’un mois nous avions dit au gouvernement que nous lui fixions un ultimatum et qu’il avait un mois pour déposer un projet de loi de finances rectificative (PLFR), avait indiqué le 28 mai, le député insoumis, Manuel Bompard. “Cet ultimatum arrive à échéance. Si le gouvernement n’a toujours pas déposé en milieu de semaine de PLFR, nous déposerons une motion de censure“, avait-il ajouté.

Cette motion déposée le 31 mai 2024, cosignée par  les communistes et des écologistes, regroupe 106 signataires. Elle entend contester “la mise en place d’une austérité sans précédent, insupportable sur le plan social et inefficace sur le plan budgétaire“, après les 10 milliards d’euros de crédits pour 2024 déjà gelés par décret en raison du dérapage du déficit. Les signataires dénoncent aussi le “surgel de 10 milliards d’euros supplémentaires“. “Le gouvernement s’obstine dans cette trajectoire en décidant seul d’un surgel de 10 milliards d’euros supplémentaires afin de les annuler en fin d’année. Ce surgel, appliqué pour moitié sur le budget de l’Etat, constitue un contournement insupportable des règles budgétaires“, indiquent-ils.

Bien que non signataire, le groupe socialiste à l’Assemblée soutiendra cette motion de censure. “Nous ne votons jamais les motions de censure présentées par l’extrême droite […] et [celle de LFI] nous ne l’avons pas signée, mais nous la voterons“, a confirmé le 31 mai le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur Franceinfo.

 

La motion du Rassemblement National

Dans sa propre motion qui réunit 88 signataires, le Rassemblement national accuse le gouvernement d’avoir “volontairement sous-évalué“ le déficit et souligne que la dette publique a “atteint un seuil d’alerte“. “La dette publique (3100 milliards € fin 2023) a atteint un seuil d’alerte nécessitant une réaction du Gouvernement. Or, il n’apparaît pas responsable d’attendre, comme le fait le Gouvernement, soit une hypothétique accélération de la croissance sans tenir compte du niveau global de dépenses publiques, soit de miser sur des annonces d’augmentation de la fiscalité voire d’austérité après les élections européennes“, indique le Rassemblement National.

Le gouvernement peut-il tomber ?

Bien que le RN qui a déposé sa propre motion de censure, a indiqué qu’il votera celle de LFI, afin de tenter de faire tomber le gouvernement, sans le soutien du groupe Les Républicains, la tentative de censure de chaque groupe a peu de chance d’aboutir. Rappelons qu’une motion a besoin de recueillir la majorité absolue de 289 voix pour renverser un gouvernement.

Au Rassemblement National, on reconnaît d’ailleurs que le texte n’a aucune chance de trouver une majorité pour être adopté. Mais son rejet par la gauche et une bonne partie des Républicains permettra au RN de dénoncer le “sectarisme“ des autres opposants qui voleraient au secours du gouvernement, en refusant d’appuyer sa démarche. Sont particulièrement ciblés : Les Républicains dont le président Éric Ciotti a, à plusieurs reprises, évoqué publiquement le projet de censurer le gouvernement, sans donner de suite.

C’est une bonne façon de finir la campagne, non ? “ sourit un stratège du parti à la flamme selon lequel cette motion de censure, dont le texte “vise tout le monde “. À commencer par la macronie dont la “crédibilité“ serait atteinte en matière de finances publiques. Dans les faits, l’objectif affiché par le groupe  n’est pas d’obtenir le plus large soutien possible, mais de mettre les rivaux face à leurs contradictions à quelques jours du scrutin des européennes, que le tête de liste, Jordan Bardella, essaie de transformer en un référendum anti-Macron.

Juin
4
mar
L’Évènement : le grand débat des Européennes @ France Télévisions
Juin 4 Jour entier

A cinq jours du scrutin, France 2 propose en direct, mardi 4 juin, le dernier grand rendez-vous politique des Européennes, avant le 9 juin. Sur les 38 têtes de listes qui se présentent au scrutin, seize ont été retenues pour débattre sur le plateau. Mais pas toutes en même temps. La soirée sera divisée en deux parties : un premier débat aura lieu entre les huit principales têtes de listes, un second avec d’autres têtes de listes un peu moins favorables dans les sondages.

Le choix de diviser les candidats en deux groupes a été fait pour permettre plus de débats entre eux, explique Elsa Margout, directrice des magazines de France Télévisions. “Il est difficile de faire débattre seize personnes ensemble, en termes de scénographie mais aussi parce que le risque est que chaque candidat déroule son programme, sans échange. À huit, il y a plus d’échanges et nous pouvons faire débattre plus de listes“, assure t-elle.

Les deux débats seront animés par Caroline Roux, en partenariat avec France Inter. Plusieurs journalistes spécialisés interviendront au cours de la soirée pour poser des questions aux candidats : Sandy Dauphin (France Inter), Patrick Cohen (France Télévisions), Maryse Burgot (France Télévisions) et Guillaume Daret (France Télévisions).

Première partie : le débat des principaux candidats

Dès 20h40, les principaux candidats confronteront leurs points de vue et leur vision pour l’Europe et pour la France. Huit têtes de liste seront réunis sur le plateau de France Télévision lors de cette première partie : Manon Aubry (La France insoumise), Jordan Bardella (Rassemblement national), François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Léon Deffontaines (PCF – Gauche unie), Raphaël Glucksmann (PS – Place publique), Valérie Hayer (Renaissance, Modem, Udi),  Marion Maréchal (Reconquête !), et Marie Toussaint (Les Ecologistes).

Deuxième partie : la confrontation des outsiders

Seront réunis autour de la table lors de ce second débat : Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), François Asselineau (Union populaire républicaine), Jean-Marc Governatori (Écologie au Centre), Guillaume Lacroix (Parti radical de gauche), Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne), Jean Lassalle (Alliance Rurale), Florian Philippot (Les Patriotes) et Hélène Thouy (Parti animaliste). Comment ces candidat(e) ont-ils été choisis par France Télévisions ? “Nous les avons choisis sur deux critères principaux : leur représentativité, notamment leur nombre d’élus au niveau national et européen, ainsi que leur dynamique de campagne“, explique Elsa Margout.

 

Juin
5
mer
Commémorations du 80e anniversaire du Débarquement allié en Normandie @ Normandie, Bretagne
Juin 5 – Juin 7 Jour entier

L’année mémorielle culmine en ce début juin pour les 80 ans du débarquement de Normandie, que le chef de l’État souhaite commémorer en grande pompe trois jours durant.

Le détail des festivités

Mercredi 5 juin

Les commémorations du débarquement commenceront en Bretagne, a annoncé l’Élysée. Le chef de l’État rendra le mercredi 5 juin, de 11h30 à 12h30, un hommage à l’action des parachutistes de la France Libre membres du Special Air Service (SAS), une unité d’élite britannique et aux maquisards à à Plumelec, dans le Morbihan, lieu où est décédé Émile Bouétard, considéré comme le premier soldat français mort le D-Day. Au programme : passage en revue des troupes, honneurs du drapeau et remise de la croix de la valeur militaire au drapeau du 1er RPIMA, le régiment de parachutistes d’infanterie de marine et brève allocution du président.

Emmanuel Macron prendra ensuite la direction de la Normandie, où il présidera les 6 et 7 juin, plusieurs cérémonies. Premier arrêt le 5 juin, à Saint-Lô (Manche), surnommée la “capitale des ruines“,  “très lourdement bombardée par les alliés.“ Emmanuel Macron y présidera un hommage en mémoire des victimes civiles, au haras national, de 16 h à 17 h. Dans la soirée, il déposera une gerbe en l’honneur des fusillés de la prison de Caen, des résistants incarcérés et exécutés par les Allemands dès le début de l’offensive des Alliés.

Jeudi 6 juin

Le président de la République assistera le 6 juin, de 10 h 20 à 11 h 40, à une première cérémonie au Mémorial britannique de Ver-sur-Mer, (Calvados), où sont inscrits les noms de plus de 20 000 soldats sous commandement britannique qui sont morts au cours de la Bataille de Normandie. Il sera accompagné lors de cette dernière du roi Charles III et de son épouse Camilla , comme l’a confirmé le palais de Buckingham. Ce sera le premier déplacement à l’étranger du souverain britannique depuis l’annonce de son cancer, au début d’année.

Suivra ensuite ce jeudi 6 juin, de 15 h 30 à 18 h, la grande cérémonie internationale à Omaha Beach (Saint-Laurent-sur-Mer, Calvados). Située au cœur du secteur Omaha Beach, le village de Saint Laurent sur mer est avec Colleville-sur-Mer et Vierville-sur-Mer une des trois communes qui bordent la plage d’Omaha Beach “la sanglante“.

Vendredi 7 juin

Vendredi 7 juin, Emmanuel Macron se rendra à Bayeux, “pour commémorer la permanence de la République et de ses valeurs“, précise son entourage. A 10h30, il y commémorera le retour de la souveraineté républicaine, sur la place Charles de Gaulle. Le 7 juin 1944, Bayeux devenait la première ville importante et sous-préfecture libérée de France, après l’entrée des troupes britanniques. Le chef de l’État participera enfin de 14h à 14h30, à une dernière cérémonie, sur le port de Cherbourg (Manche).
Ces hommages se poursuivront au cours des jours suivants : le 10 juin, le président de la République sera à Tulle (Corrèze) puis à Oradour-sur-Glane pour rendre hommage aux victimes de la barbarie nazie. Le 16 juin (ou le 17) un hommage aux résistants de Provence sera organisé sur les lieux du débarquement historique, puis dans les terres, pour saluer l’action résistante en Provence. Enfin, le 18 juin, le président rendra un hommage au général de Gaulle au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine). Suivra un déplacement à l’île de Sein, commune décorée parmi les Compagnons de la Libération.

De très nombreuses personnalités

Cette année de nombreux dirigeants sont attendus pour célébrer le 80ème anniversaire du débarquement. Outre le roi Charles III annoncé le 6 juin avec son épouse Camilla, et le prince de Galles William (sans son épouse Kate Middleton), de nombreux chefs d’État et tête couronnés assisteront à la cérémonie internationale, organisée sur la plage d’Omaha. Emmanuel Macron accueillera ainsi 25 dirigeants.

Joe Biden et Zelensky attendus

La Normandie, à l’honneur lors de ces commémorations, accueillera le président des États-Unis, Joe Biden en visite d’État en France, pour la cérémonie internationale d’Omaha Beach, ainsi que celle de Colleville-sur-Mer. Le soir, il pourrait retrouver Emmanuel Macron à Caen, autour d’un dîner avec d’autres hauts représentants. Le président français a également annoncé le 28 mai depuis Berlin, la présence à Omaha Beach de son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, aux prises depuis deux ans avec l’invasion russe.

Sont également annoncés, le chancelier allemand, Olaf Scholtz, le premier ministre du Royaume-Uni, Rishi Sunak, celui du Canada, Justin Trudeau, qui sera dans le Calvados les 5 et 6 juin à la cérémonie à Courseulles-sur-Mer, le PM des Pays-Bas, Mark Rutte…Les autorités tchèques ont confirmé pour leur part, la venue du président, Petr Pavel. Quant à la Nouvelle-Zélande, elle sera représentée par le capitaine des forces armées néo-zélandaises, dans les jours qui précèdent le 6 juin, pour assister aux cérémonies internationales, notamment celle de Bayeux. Ce sera enfin l’ambassadrice de Nouvelle-Zélande, Caroline Bilkey qui représentera le pays à la cérémonie d’Omaha Beach. Côté têtes couronnées, Philippe de Belgique et son épouse Mathilde d’Udekem d’Acoz, reine des Belges, le prince Albert de Monaco mais aussi, le couple royal Willem-Alexander des Pays-Bas et son épouse Máxima Zorreguieta ou encore, Frederik X, roi du Danemark sont notamment annoncés. La liste des présidents,  chefs d’Etat et têtes couronnées présents.

La Russie, non désirée

La Russie n’a pas été invitée aux cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie, le 6 juin, en raison de sa “guerre d’agression“ contre l’Ukraine, a annoncé jeudi l’Élysée, revenant ainsi sur une décision initiale.“Il n’y aura pas de délégation russe. Les conditions ne sont pas réunies compte tenu de la guerre d’agression que mène la Russie contre l’Ukraine et qui s’est encore intensifiée ces dernières semaines », a indiqué la présidence française.

Des cérémonies autour des vétérans

Tous ces événements seront organisés “autour de la présence des derniers vétérans“ afin de “leur rendre hommage jusqu’au bout“. Ils seront environ 200 à se déplacer cette année. Ils ont entre 96 et 107 ans, et pour certains ils n’étaient jamais revenus en Normandie. Commémorer les 80 ans du Débarquement en Normandie relevait du devoir explique l’un d’eux au micro de TF1 : “Je veux que la jeune génération sache ce qu’on a fait, 7.000 de mes camarades ont été tués ce jour-là, 20.000 ont reçu des balles et ont été blessés, mis dans des bateaux et jetés à la mer“, déclare t-il.

Des commémorations sous haute sécurité

Gérald Darmanin a annoncé, que 43 000 policiers, gendarmes et militaires seront mobilisés sur les trois jours de commémorations du 80ᵉ anniversaire du D-Day. La seule journée du 6 juin impliquera 12 000 membres des forces de l’ordre.