L’agenda politique

Sep
3
jeu
Présentation du plan de relance @ Paris
Sep 3 Jour entier

Reportée d’une semaine pour cause d’urgence liée à la situation sanitaire, le plan de relance économique “sera annoncé officiellement présenté le jeudi 3 septembre“. “Il est absolument bouclé“ a précisé mercredi 26 août, le Premier ministre Jean Castex, invité de la matinale de France Inter.

L’exécutif avait annoncé samedi 22 août dans un communiqué, qu’il décalait d’une semaine sa présentation pour consacrer toutes ses forces à la mise en place des nouvelles mesures de lutte contre la propagation du Covid-19, au moment où la circulation de l’épidémie s’accélère dans le pays.

Ce plan, a ajouté le chef du gouvernement, se fera “dans la continuité des dispositions extrêmement ambitieuses prises pour les Français“ depuis l’éclatement de la crise sanitaire et économique. S’agissant de son financement, Jean Castex  a redit, au micro de France Inter, la volonté du gouvernement de ne pas augmenter les impôts. Sur les 100 milliards d’euros prévus par le plan de relance, “40 milliards d’euros vont venir de l’Europe grâce au travail d’Emmanuel Macron et de la chancelière Angela Merkel« , a réaffirmé le Premier ministre.

Un plan décliné en 4 volets

Notre objectif est de ramener d’ici deux ans le taux de dépenses publiques à son niveau de 2019“, assure le ministre de l’Economie “Il était de 57,3 % du PIB l’année dernière. Il sera de 63,6 % cette année. Il faudra donc réduire la dépense publique d’environ 150 milliards d’euros d’ici à 2022“, a précisé Bruno Le Maire. Et pour cela, le gouvernement entend aller vite.

Décliné en quatre volets, indépendance, écologie, solidarité et compétences, le plan de relance doit permettre d’accélérer, sur deux ans, la reprise et la transformation de l’économie française. Un certain nombre d’annonces et de chiffrages ont été distillés durant l’été par le gouvernement.

Pour cela, une mission budgétaire ad hoc est créée avec trois priorités. La première concerne le verdissement de l’économie. La deuxième vise la sauvegarde de l’emploi, l’emploi des jeunes et la formation professionnelle. Enfin, un troisième volet “indépendance-compétitivité et cohésion“, est consacré au financement des entreprises, à la souveraineté technologique, au plan de soutien à l’export, à la diffusion du numérique, au soutien aux industries culturelles, aux territoires et aux personnes fragiles.

Trois priorités

Nous avons retenu trois priorités“, explique le Premier ministre dans un entretien au Figaro. Un premier tiers de l’enveloppe, soit 30 milliards d’euros, sera d’abord consacré à accélérer le verdissement de l’économie françaises, des modes de production, de transports et de consommation et la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre. Cela concernera la rénovation thermique des bâtiments, aux investissements dans les infrastructures et dans la mobilité verte, au développement de technologies vertes, à la stratégie hydrogène. Ce volet vert inclura aussi des mesures ambitieuses en faveur de la transition agricole et de l’économie circulaire, de la biodiversité et de la lutte contre l’artificialisation des sols.

Nous consacrerons ensuite 35 milliards d’euros à rendre la France plus compétitive et plus souveraine. Les impôts de production baisseront de 10 milliards en 2021 et de 10 milliards en 2022, et cet allégement sera définitif. Cette mesure est majeure notamment pour protéger notre industrie“, précise Jean Castex, ajoutant : “Le plan contient aussi des dispositions concernant le renforcement des fonds propres des entreprises, notamment les entreprises de taille intermédiaire, qui innovent et exportent. » Le gouvernement va également engager “un quatrième programme d’investissement d’avenir (PIA), qui sera tourné vers les secteurs stratégiques tels que la santé, l’agroalimentaire ou encore les technologies du numérique“.

Le troisième volet du plan sera dédié à la cohésion sociale et territoriale. Il s’agit d’investissements massifs dans les équipements hospitaliers, l’accélération du déploiement de la fibre ou la construction de logements. Mais la priorité des priorités, c’est l’emploi des jeunes: 6,5 milliards d’euros y seront consacrés. “ Il s’agit de moyens inédits, notamment pour les aides à l’embauche qui ont été dévoilées en juillet et sont en vigueur depuis début août“, détaille le chef du gouvernement.

Les dernières annonces

15 milliards d’euros pour soutenir l’innovation et les relocalisations

Emmanuel Macron l’a annoncé vendredi lors de la visite d’un laboratoire pharmaceutique à Villeneuve-la-Garenne : une partie des fonds du plan de relance seront dédiés à l’innovation et aux relocalisations. Pour surmonter les difficultés d’approvisionnement qui ont marqué la crise du Covid-19, le président français souhaite encourager le “Made in France“. Sur les 100 milliards d’euros du plan, 15 milliards d’euros seront ainsi prévus “pour l’innovation et les relocalisations”, a révélé le chef de l’état . Sur ces 15 milliards, 1 milliard d’euros serviront à des “aides directes construites avec les industriels pour permettre sur des projets très précis d’apporter une aide de l’État”.

Deux milliards à destination de la Culture

La réponse du gouvernement à la “souffrance“ éprouvée par le secteur de la culture depuis le début de la crise sanitaire sera “inédite“, a promis le premier ministre, mercredi matin sur France Inter. Une dotation“exceptionnelle“ de 2 milliards d’euros, puisée dans le cadre du plan de relance, va être ainsi débloquée. Elle s’ajoutera aux 3,5 milliards déjà annoncés au début de l’été.

Le Premier ministre a reçu jeudi 27 et vendredi 28 août les représentants du spectacle vivant et du cinéma avec la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, fin de chiffrer cette compensation et d’en définir les conditions d’attribution. Fortement touché par la crise sanitaire, le secteur du spectacle vivant va bénéficier d’une aide spécifique de 432 millions d’euros.

Ces deux milliards supplémentaires vont devoir être répartis entre le théâtre, le patrimoine, les grands musées, les cinémas, les salles de concerts. La répartition de cette somme a été en partie dévoilée jeudi après-midi, après la réunion organisée au ministère de la Culture avec les représentants du spectacle vivant privé :

  • 220 millions d’euros du plan de relance devrait être dirigés vers le spectacle vivant privé ;
  • 220 millions d’euros devrait revenir au  spectacle vivant subventionné
  • 12 millions d’euros seraient investis pour l’emploi et les artistes auteurs du spectacle vivant, auquel s’ajoute un programme exceptionnel de 30 millions pour la commande artistique.

 

Sep
4
ven
Macron célèbre les 150 ans de la république au Panthéon @ Panthéon
Sep 4 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu vendredi matin au Panthéon pour y célébrer les 150 ans de la proclamation de la République française. L’occasion pour le chef de l’Etat d’honorer la mémoire de ceux qui l’ont bâtie, mais également de rappeler les valeurs et les principes de la République au moment où elle se trouve menacée par des forces politiques extrémistes et une forme de repli communautaire.

Le 4 septembre 1870 était proclamée la République française, mettant fin au Second Empire sur fond de guerre franco-prussienne, et ouvrant la voie à la IIIe République. Si la France avait déjà connu deux républiques depuis la Révolution de 1789, cette proclamation est cependant considérée comme l’acte de naissance historique de la République française, mise entre parenthèses une seule fois, sous le régime de Vichy (1940-1944).

Cette commémoration sera marquée à travers la lecture par une collégienne du discours de proclamation de Léon Gambetta et la remise du décret de naturalisation à cinq nouveaux citoyens français, en présence de leurs familles, a indiqué l’Elysée.Le président de la république prononcera quant à lui un discours à 10 heures.

Selon les services de la Présidence, il s’agira d’un discours “de combat et de conquête“, rappelant aux Français que la République est un combat permanent“ et, la nécessité de préserver “les libertés publiques“ face aux “attaques contre l’égalité“ et “aux tentations de repli« “, liées notamment au “communautarisme“. Pour illustrer son propos, Emmanuel Macron devrait convoquer une quinzaine de figures historiques, à commencer par celle de Léon Gambetta, grand défenseur des libertés publiques et de la séparation des Eglises et de l’Etat, dont le coeur repose au Panthéon dans une urne funéraire.

 

Sep
6
dim
Journées parlementaires du Modem @ Domaine des Oréales
Sep 6 @ 2:59 pm – Sep 8 @ 3:59 pm

Depuis ce dimanche et jusqu’à mardi, le MoDem organise trois jours de débats et de rencontres dans les Landes. La ministre déléguée chargée de la mémoire et des anciens combattants, Geneviève Darrieussecq sera présente durant les trois jours de ce séminaire de rentrée, aux côtés de plusieurs membres du gouvernement et d’une soixantaine de parlementaires.

Les élus se retrouveront lundi 7 septembre, au domaine des Oréales à Sanguinet autour des questions de transition écologique mais aussi de relance économique, enjeu majeur de cette rentrée. Fraîchement nommé Haut-Commissaire au Plan et à la prospective, le président du Modem, François Bayrou, arrivera en fin de journée, ce lundi. Une fois les travaux de ces journées présentés par le président du groupe à l’Assemblée Nationale, Patrick Mignola, 10 membres du gouvernement participeront aux débats autour des questions de transition écologique mais aussi de relance économique, enjeu majeur de cette rentrée.

  • Olivia Grégoire, secrétaire d’Etat chargée de l’économie sociale, solidaire et responsable assistera aux discussions sur le Plan de relance ;
  • Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du logement, animera un déjeuner de travail sur l’urbanisme circulaire, avant de poursuive les échanges : construire mieux, construire plus, construire pour tous.
  • Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, parlera décentralisation,
  • Marc Fesneau, ministre en charge des Relations avec le Parlement et de la participation citoyenne participera aux débats sur la démocratie et la participation citoyenne.

Mais le temps fort de ces journées sera mardi, avec la présence du premier ministre Jean Castex et du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Le garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti sera également présent, pour aborder la politique pénale de la France, à quelques jours de sa tribune de rentrée de la République en Marche.

Sep
8
mar
Macron sur le thème de l’égalité des chances à Clermont Ferrand @ Clermont Ferrand
Sep 8 Jour entier

Emmanuel Macron se rend ce mardi 8 septembre à Clermont-Ferrand, en Auvergne pour promouvoir l‘“égalité des chances“, sujet sur lequel il a promis “d’aller plus loin“. Quatre jours après son discours au Panthéon, à l’occasion des 150 ans de la République, le chef de l’état viendra pour affirmer une des thématiques majeures de ce discours. Vendredi, invoquant “Péguy, Jaurès, Blum, Mendès-France, qui ont porté haut la République sociale“, le président avait cité l’égalité des chances comme une “priorité de ce quinquennat“.

Il y sera accompagné lors de ce déplacement de trois ministres, Jean-Michel Blanquer (Éducation), Frédérique Vidal (Enseignement supérieur) et Élisabeth Moreno (Égalité femmes-hommes, diversité et égalité des chances).

Une visite au pas de charge

Cette visite va se dérouler au pas de charge, avec tout d’abord, un passage au lycée Roger-Claustres, à Aulnat, où le chef de l’état visitera le pôle de formation aéronautique à 10 heures. Une heure plus tard, il sera au Hall 32, un centre de promotion des métiers de l’industrie, construit sur une ancienne usine Michelin, pour y rencontrer des élèves et des formateurs. Le chef de l’État tiendra également mardi midi à Clermont-Ferrand une réunion en visioconférence avec tous les recteurs d’académie de France, en particulier pour faire le point sur l’accès à l’enseignement supérieur, précise l’Élysée.

Des annonces

Emmanuel Macron devrait annoncer une nouvelle impulsion pour les différents dispositifs mis en place depuis 2017, comme le dédoublement des classes de CP et CM1 dans les quartiers d’éducation prioritaire, l’aide aux stages de 3e et les écoles ouvertes et les colonies apprenantes lancées cet été.

Relations post Brexit : reprise des négociations entre Londres et Washington
Sep 8 Jour entier

Cela devait être la bouée de sauvetage de Londres. C’était dans tous les cas l’une des promesses alléchantes des partisans du Brexit. Une fois “libéré“ de Bruxelles, le Royaume-Uni s’assurerait un accord de libre-échange ambitieux avec les États-Unis. On pouvait espérer “multiplier par cinq la balance commerciale actuelle“, faisait même miroiter un rapport publié l’année dernière par l’administration Trump.

Reste que les négociations entre Londres et Washington officiellement relancées le 5 mai dernier, en pleine crise du Covid-19, étaient jusqu’à présent à l’arrêt, butant sur des dossiers tels que le poulet chloré américain, dont les Britanniques ne veulent pas. Les discussions vont reprendre le 8 septembre, a annoncé jeudi Londres, avec un calendrier de plus en plus serré pour arriver à un accord d’ici à la fin de l’année.

Sep
9
mer
Emmanuel Macron en Corse @ Corse
Sep 9 – Sep 10 Jour entier

Pour la troisième fois depuis le début de son quinquennat, Emmanuel Macron est en Corse. Le programme de la visite comprend deux séquences : l’une consacrée à l’île et l’autre au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des sept pays européens membres du forum informel du Med 7.

Jeudi 10 septembre

La matinée de jeudi permettra au président de la République d’effectuer, en présence des trois ministres qui l’accompagnent, Gérald Darmanin, Jacqueline Gourault et Marlène Schiappa, une revue des projets sur la Corse. Emmanuel Macron se rendra ensuite à Bonifacio afin de rencontrer le maire, Jean-Charles Orsucci, l’un de ses principaux soutiens dans l’île, puis des socio-professionnels du tourisme. Le chef de l’état rejoindra ensuite vers 16h00 le Sofitel de Porticcio, d’où il lancera le 7ème sommet de sept pays du sud de l’Europe, que la France préside pour la première fois cette année.

Le programme

  • 9h45, lancement de la revue de projets Corse, en présence des ministres M. Gérald Darmanin, Mme Jacqueline Gourault et Mme Marlène Schiappa, à la préfecture d’Ajaccio
  • 12h30, arrivée du Président de la République à Bonifacio.
  • 13heures, signature de la convention ville d’art et d’histoire à la Tour Torrione
  • 13h30, déjeuner avec des acteurs du tourisme
  • 15h50, arrivée du Président de la République au Sofitel de Porticcio.
  • 16 heures, entretien bilatéral entre le Président de la République et M. Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre de la République hellénique.
  • 17h10, arrivée des chefs de délégation pour le Sommet du Med7, accueillis par le Président de la République.
  • 17h30, session plénière.
  • 20h45, dîner des chefs de délégation, puis retour du Président de la République à l’Elysée.

Mercredi 9 septembre

Arrivé dans la soirée de mercredi, le Président de la République a débuté sa visite dans l’île par les cérémonies d’anniversaire de la libération de la Corse.

Devant la Préfecture, le chef de l’état a échangé quelques mots avec le public venu le rencontrer, précisant qu’il était là pour “faire avancer les dossiers“, “les dossiers que, depuis le début du quinquennat, nous avons lancé. Certains avancent bien, j’y reviendrai, ce soir et demain, d’autres tardent, il faut faire des revues régulières de tous ces dossiers ». Interrogé par un journaliste sur le dialogue “un peu bloqué“ avec les élus insulaires, Emmanuel Macron a répondu : “moi, je suis là pour faire avancer les choses, pour que ca aille mieux pour nos concitoyens ; il n’y a jamais de fatalité, nous on se bouge. On a beaucoup investi sur l’île pendant cette période de covid : 1,4 milliard d’investissement pour aider sur le plan sanitaire, économique, social, je vais confirmer les choses demain“.

Le programme

  • 17 heures, arrivée du Président de la République à Ajaccio.
  • 19 heures, Cérémonie d’anniversaire de la libération d’Ajaccio, le 9 septembre 1943.
  • 20h30, Dîner républicain en préfecture avec des élus

Séminaire gouvernemental de rentrée @ Palais de l'Elysée
Sep 9 Jour entier

C’est une habitude depuis la formation du premier gouvernement par Edouard Philippe. Après un séminaire du nouveau gouvernement à Matignon le 11 juillet dernier, Jean Castex et ses ministres se retrouveront mercredi 9 septembre, pour un séminaire gouvernemental de rentrée. Les ministres Gérald Darmanin et Marlène Schiappa ont divulgué dans Le Parisien certaines des mesures qui allaient y être décidées, notamment en matière de lutte contre les stupéfiants. Les deux ministres ont également annoncé des mesures contre le séparatisme, qui fera l’objet d’un projet de loi cet automne.  Ils promettent aussi un point de presse mensuel pour dévoiler les “chiffres de la sécurité“ : stupéfiants, violences sexuelles, déploiement des effectifs…

Avec 2022 en ligne d’horizon, Emmanuel Macron enclenche un travail de longue haleine pour convaincre sur un thème sur lequel il peine à afficher des résultats. Il l’a évoqué avec fermeté lors de son discours sur la République vendredi dernier au Panthéon

Les priorités

Les vraies priorités abordées lors de ce séminaire seront “l’ordre républicain“ et la sécurité. Deux sujets sur lesquels l’exécutif est particulièrement attaqué ces derniers temps, et où il doit montrer sa réactivité et son efficacité.  Après un été marqué par la multiplication d’actes de violences et de faits divers médiatiques, le président souhaite ainsi s’emparer – et son gouvernement avec lui – de thèmes très importants en vue de la campagne présidentielle qui se prépare pour 2022. Il sera également question de la “lutte contre les séparatismes“. Un thème déjà abordé cette semaine par les deux ministres concernées, Gérald Darmanin et Marlène Schiappa, et dont un projet de loi doit être présenté à l’automne.

Sep
10
jeu
Election du nouveau président du groupe LaREM @ Amiens
Sep 10 – Sep 11 Jour entier

C’est une élection pleine d’incertitude, où le droit à l’erreur n’est pas permis. À moins de deux ans de l’élection présidentielle, le groupe La ­République en marche (LaREM) à l’Assemblée, élit son nouveau président. Le scrutin qui se déroulera par voie électronique, aura lieu les jeudi 10 et vendredi 11 septembre, à l’occasion des journées parlementaires, organisées à Amiens (Somme).

Après un débat mardi entre les cinq prétendants, invités à confronter leurs points de vue devant le groupe réuni en visioconférence, le premier tour de l’élection aura lieu mercredi après-midi, le second jeudi matin, par voie électronique, pour une proclamation à la mi-journée, au coup d’envoi des journées parlementaires.

Les principaux candidats en lice

Les prétendants avaient jusqu’au 7 septembre pour faire connaître leur intention. En septembre 2018, ils étaient sept à caresser l’idée de remplacer Richard Ferrand à la présidence du groupe LREM. Deux ans plus tard, ils seront cinq à briguer la succession de Gilles Legendre. Premier à s’être lancé dans la course : François de Rugy, ancien président de l’Assemblée nationale. Deuxième candidat déclaré, Christophe Castaner, l’ex-ministre de l’Intérieur. Les députés des Yvelines et de l’Hérault, Aurore Bergé et Coralie Dubost, font aussi partie des prétendants souhaitant incarner le nouveau visage des macronistes à l’Assemblée. Autre candidat déclaré : le député de Seine-Saint-Denis Patrice Anato, membre de la commission des affaires économiques.

Fragilisé en interne et contesté pour sa gestion du groupe, le patron des députés marcheurs avait annoncé le 16 juillet qu’il passerait la main à la rentrée dans une lettre adressée aux députés LaREM.

Deux anciens ministres

Parmi les prétendants, deux anciens ministres : François de Rugy et Christophe Castaner. Le premier n’a pas perdu de temps. Douze heures seulement après l’annonce de la démission de Gilles Le Gendre de la présidence du groupe LaREM, l’ex-ministre de la Transition écologique et solidaire a présenté sa candidature. Soit un an, presque jour pour jour, après son départ du gouvernement, sur fond de polémique, après des dîners organisés à l’Hôtel de Lassay.

Le député de Loire-Atlantique assure vouloir remplir trois objectifs : “privilégier le “nous“ au ‘“je“, défendre et valoriser le travail des parlementaires de la majorité, tant en externe qu’en interne vis-à-vis du gouvernement mais aussi préparer les élections de 2022.“ Parmi ses atouts, une très bonne connaissance des rouages du Parlement, pour avoir occupé le “perchoir“ de l’Assemblée nationale pendant 14 mois (du 27 juin 2017 au 4 septembre 2018). François de Rugy est persuadé que sa fibre écolo, son passé de ministre et de président de l’Assemblée nationale lui donneront un atout majeur dans cette élection.

Après François de Rugy, l’ex-ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, est le deuxième prétendant déclaré à la succession de Gilles Le Gendre. Il a officialisé vendredi 31 juillet, sa candidature à la présidence du groupe LaREM, dans un message aux députés du groupe parlementaire. “La situation aujourd’hui n’est pas idéale, Elle est compliquée, elle est tendue, elle est grave. Il n’existe plus dans ce groupe le sentiment de fierté collective qui a accompagné la campagne d’Emmanuel Macron en 2017, puis les premiers pas des députés“, explique l’ex premier flic de France. “Ce que je veux, c’est retrouver cela. Mon expérience acquise au mouvement comme au gouvernement, je veux la mettre au service de ce collectif“, indique t-il.  Si sur le papier, le grognard du président apparaît favori, son élection à la tête des marcheurs est loin d’être gagnée.

Des challengers « de poids »

Il va devoir se battre“, observe un fidèle historique du chef de l’Etat. Face à lui, François de Rugy ou Aurore Berger, sont en effet, deux candidats solides. La députée des Yvelines a officialisé sa candidature le 1er août, dans une lettre adressée à ses collègues à la fin de la session parlementaire. Comme Christophe Castaner la veille, elle a dit avoir “envie“, être présidente du groupe. “Nous avons souvent douté. Certains sont partis, d’autres ne viennent plus : cela doit clairement et collectivement nous interpeller“, indique la candidate, en référence notamment aux deux nouveaux groupes à l’Assemblée rejoints par des députés LaREM.

Aurore Bergé faisait partie des députés critiques vis-à-vis de la présidence de Gilles Le Gendre.

La députée dit par ailleurs vouloir défendre un groupe “qui efface ses combats personnels au bénéfice des seuls combats qui vaillent : ceux de notre collectif“. Aux dires même de ses adversaires, elle mène une campagne « “professionnelle“ et « “méthodique“. Faute de pouvoir ­s’afficher dans les couloirs de l’Assemblée, c’est sur les réseaux sociaux que la transfuge de la droite présente des soutiens variés. Dans les colonnes du JDD, elle plaidait mi-août our un groupe “indépendant“, “aiguillon“ de l’exécutif. De quoi capter les voix contestataires, là ou Castaner attire plutôt les légitimistes.

Il faudra également compter avec Coralie Dubost. Les macronistes “cherchent la femme“, observe-t-on au sein du groupe. A cet égard, Coralie Dubost, qui a appelé chacun des députés, devrait rafler des voix à la la députée de l’Hérault.

Reste que Christophe Castaner et Aurore Bergé se détachent pour décrocher la présidence d’En Marche à l’Assemblée.

Lors de ce même vote, les “marcheurs“ vont choisir de nouveaux présidents pour les commissions du Développement durable et des Affaires sociales de l’Assemblée, après les départs de Barbara Pompili et Brigitte Bourguignon pour le gouvernement – des votes également très disputés.

Sommet du Med 7 @ Porticcio,
Sep 10 Jour entier

La France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, la Grèce, Chypre et Malte se retrouvent ce jeudi 10 septembre à Ajaccio (Corse) pour un sommet rassemblant les 7 pays du sud de l’Union européenne, le Med 7.

Composé de sept pays du sud de l’Union européenne, le MED7 (ou EuroMed ou South EU Summit) est une alliance informelle de pays du sud de l’Europe. Ce forum annuel vise à coordonner leurs positions économiques et diplomatiques sur les enjeux méditerranéens et à réaliser des projets communs autour de la politique économique, sociale, migratoire ou encore de défense. Le forum MED7 qui s’est réunit pour la première fois en 2016 à Athènes à l’initiative de la Grèce, s’est tenu l’an dernier à Malte.

Ce sommet de quelques heures qui se tient pour la première fois en France, à Porticcio, une station balnéaire de la baie d’Ajaccio, sera présidé par le président français, Emmanuel Macron. Il “sera principalement consacré aux questions méditerranéennes“, indique l’Élysée qui souligne que “les pays du MED7 partagent la même volonté d’impulser une nouvelle dynamique de coopération  dans cette région, notamment sur les enjeux de développement durable et de souveraineté.“

Trois sujets domineront les entretiens : le bras de fer entre la Turquie, la Grèce et Chypre sur le contrôle des zones d’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée orientale, la régulation des flux migratoires et les efforts de l’Union Européenne pour contenir le conflit en Libye.

Le chef de l’Etat recevra en milieu d’après-midi le premier ministre grec Mitsotakis, puis les échanges seront élargis aux six autres pays du forum, suivis par un dîner de travail. La France souhaite que ses partenaires, tous membres de l’UE et de l’OTAN (sauf Chypre et Malte), s’engagent davantage dans la défense des intérêts européens face aux ambitions géopolitiques de la Turquie en Méditerranée. Que ce soit dans le soutien politique et militaire à la Grèce et à Chypre, ou dans le renfort militaire visant à contrôler l’embargo sur les armes contre la Libye.

Le programme

  • 15h50, arrivée du Président de la République au Sofitel de Porticcio.
  • 16 heures, entretien bilatéral entre le Président de la République et M. Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre de la République hellénique.
  • 17h10, arrivée des chefs de délégation pour le Sommet du Med7, accueillis par le Président de la République.
  • 17h30, session plénière.
  • 20h45, dîner des chefs de délégation, puis retour du Président de la République à l’Elysée.

 

Sep
11
ven
Conseil de défense sanitaire @ Palais de l'Elysée
Sep 11 Jour entier

Depuis Ajaccio, le président la République a annoncé jeudi que de nouvelles mesures seraient discutées au cours du conseil de défense sanitaire qui se tient ce vendredi 11 septembre, à l’Elysée. “Nous aurons au Conseil de défense de vendredi des décisions à prendre comme à chaque fois a t-il expliqué. Des décisions permettant de “donner de la visibilité sur les prochaines semaines“.

Le chef de l’état a souligné la nécessité de “décliner territorialement“ les décisions prises, et a de nouveau appelé les Français à « prendre leur part de responsabilité, parce que nous sommes tous et toutes les dépositaires de cette lutte contre le virus ». Il faut “essayer de ralentir au maximum et de stopper la circulation“ du virus avec les gestes barrières et “l’organisation de la vie sociale que nous devons adapter“, tout “en permettant de continuer à vivre“, notamment “éduquer nos enfants“, “soigner les autres pathologies“, a t-il ajouté.

Hors caméra, Emmanuel Macron a demandé aux médias de ne “pas dramatiser le conseil de défense“, rapporte BFM TV.  “Il ne faut pas penser que les décisions de demain, ce sera le grand soir“, a t-il averti.

Interrogé sur les propos du président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, pour qui le gouvernement va devoir “prendre des décisions difficiles“, le chef de l’état a estimé que “le conseil scientifique est dans son rôle, qui est technique“, et qu’il revient aux dirigeants politiques de “prendre des décisions en essayant d’être les plus transparents et les plus clairs possible“.

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s’est de son côté de nouveau refusé ce jeudi matin sur BFMTV et RMC à commenter les hypothèses les plus dures concernant les mesures qui pourraient être annoncées vendredi, se bornant à marteler que cette crise sanitaire démontre “qu’on ne peut jamais rien exclure par principe“.

Quelles décisions ?

De nouvelles mesures vont être imposées lors du conseil de défense ce vendredi, notamment pour les grandes villes où la circulation du virus est particulièrement active. Des reconfinements localisés pourraient ainsi être décidés, ainsi que la fermetures de certains lieux publics ou l’interdiction de rassemblements, comme l’évoque Le Figaro.

Fermeture de lieux publics, confinement, rassemblements

L’exécutif se refuse à remettre le pays à l’arrêt, opposé à la mise en place d’un confinement total ou limité à certaines zones géographiques, susceptible de pénaliser l’activité économique et d’entraîner de lourdes conséquences sociales et sanitaires. “Mettre la France sur pause parce qu’il y a l’épidémie empêcherait les Français de se projeter dans l’avenir, et arrêter les réformes serait une erreur pour la capacité du pays à redémarrer“ a déclaré Gabriel Attal en marge de son point presse ce jeudi.

Une option rejeté par le président de la république lui même, qui a souligné une nouvelle fois ce jeudi lors de sa conférence de presse en Corse, la nécessité de “décliner territorialement“,  les décisions prises. Jean-François Delfraissy s’est également déclaré contre cette hypothèse, tout en admettant jeudi sur RTL qu’elle n’est pas à exclure “en cas de situation critique“.

Un raccourcissement probable de la quarantaine

Le ministre de la Santé a annoncé mardi 8 septembre que le Conseil scientifique était « favorable dans un certain nombre de situations“, à un raccourcissement de 14 à 7 jours de la période de quarantaine, imposé aux cas contacts des personnes infectées par le coronavirus, la jugeant “trop sévère.“ “Ce possible changement de politique sanitaire sera discuté vendredi en Conseil de défense et de sécurité nationale le vendredi 111 septembre“, a précisé Olivier Véran.

Des décisions concernant les tests rapides

Le conseil de défense devrait aussi servir à trancher la question des tests rapides pour soutenir le système actuel de dépistage, comme l’a évoqué cette semaine Emmanuel Macron, lors de son déplacement en Auvergne. Interrogé sur la question des tests, le président de la république a indiqué : “Sur les délais, il faut qu’on ait une stratégie qui s’adapte (…) Je n’ai pas aujourd’hui la solution, j’ai demandé à Jean Castex, de faire des propositions pour vendredi. »