L’agenda politique

Oct
1
jeu
Coronavirus : point hebdomadaire du ministre de la Santé @ Ministère de la Santé et des Solidarités
Oct 1 Jour entier

Olivier Véran tient, ce jeudi 1er octobre, à partir de 18 h00, son point d’étape hebdomadaire sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus en France. Fera-t-il des annonces ? « Objectivement, la situation sanitaire n’est pas bonne », commente l’entourage du Premier ministre. À la veille de cette nouvelle intervention du ministre de la Santé, les indicateurs de l’épidémie de covid-19 continuaient de se dégrader, en particulier dans la capitale.

Des mauvais chiffres

Déjà placée en zone d’alerte renforcée, Paris a atteint les critères théoriques pour basculer en zone d’alerte maximale . Le taux d’incidence y dépassait ainsi mardi la barre des 250 nouveaux cas pour 100 000 habitants (259,6) sur sept jours, et celui pour les 60-69 ans dépassait les 100 nouveaux cas positifs pour 100 000 (132,9), selon des chiffres diffusés par l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France. Autre cap franchi : le taux d’occupation des lits en réanimation pour les patients atteints de Covid-19 atteignait mardi 32,1 % en Île-de-France, au-dessus du seuil critique de 30 %.

Pas de “bascule“ ce jeudi

Alors que le Premier ministre s’entretient ce jeudi à Matignon et par visioconférence avec les maires de Paris, Lille, Lyon, Grenoble et Toulouse, déjà placées en zone alerte renforcée, le ministre de la Santé ne devrait pas annoncer pas de nouveau passage en zone d’alerte maximal, croit savoir la presse française. Ces entretiens ne préfigurent pas en effet forcément d’une “ bascule de seuil“ pour les principales métropoles, accompagnée de nouvelles restrictions dans le point d’Olivier Véran. A Matignon, on semble mettre l’accent sur la concertation pour éviter une polémique comme celle provoquée à Marseille la semaine dernière. “D’après ce que je crois savoir, mais les choses sont très évolutives, il ne devrait pas y avoir immédiatement de nouvelles mesures de restrictions, mais probablement à terme“, a déclaré, ce jeudi matin, Frédéric Péchenard, vice-président LR du Conseil régional d’Île-de-France, sur LCI.

Même propos, de la part de la radio RTL qui assure aussi qu’aucune nouvelle ville ne passera en alerte maximale pour le moment et de BFM TV qui avance la même tendance, en citant une source gouvernementale. Selon la chaine d’infos, l’exécutif estimerait qu’il est encore trop tôt pour prendre ce genre de décision à une échelle plus grande, une semaine seulement après la fermeture annoncée des bars et restaurants à Aix-Marseille et en Guadeloupe. Il préférerait attendre le bilan de ces régions déjà basculées en zone d’alerte maximale afin d’évaluer l’impact de ces nouvelles restrictions sur l’épidémie.

Emmanuel Macron ne ferme toutefois aucune porte. “Jeudi, le ministre de la Santé et les membres du gouvernement compétents auront à s’exprimer et annoncer les décisions prises et les ajustements“, a-t-il déclaré en marge d’une visite en Lettonie mercredi. “Le gouvernement doit pouvoir prendre des mesures additionnelles nécessaires en fonction de l’évolution de l’épidémie et chaque mesure prise a un temps de vie de 15 jours parce que c’est le temps qui permet de voir son efficacité“, a ajouté le chef de l’état.

« Laisser la main aux élus »

Le Premier ministre qui consulte ce jeudi les élus des grandes métropoles  a semble t-il cette fois, fait le pari de leur laisser provisoirement la main, en décidant librement les restrictions adaptées à leur territoire. “Si cela ne fonctionne pas, l’État prendra le relais pour le tour de vis“, précise un conseiller du Premier ministre.

Un message d’alerte devrait être lancée aux français par Olivier Véran lors de sa prise de parole en fin de journée. Le ministre de la Santé devrait devrait une nouvelle fois insister sur le côté pédagogique de son action et prodiguer quelques conseils de bonne conduite en privé. “ Un message d’alerte sera adressé“, indique à BFM TV, une source gouvernementale.

Oct
2
ven
Emmanuel Macron précise sa stratégie contre le séparatisme @ Les Mureaux
Oct 2 Jour entier

Lors d’un déplacement aux Mureaux (Yvelines), Emmanuel Macron définira vendredi 2 octobre sa stratégie contre les “séparatismes“,  avant la présentation d’un projet de loi à l’automne sur ce dossier qui fait partie des priorités de la fin du quinquennat. Souvent annoncé, toujours reporté, le texte vise principalement à lutter contre l’islam politique et l’islam radical.

Le lundi 7 septembre, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a déclaré sur France Inter que ce projet de loi, qui vise désormais “les séparatismes“,  cible plus large que l’islamisme, marquerait une “nouvelle étape“.

Le 4 septembre au Panthéon, le chef de l’Etat avait annoncé vouloir lutter contre toute “aventure séparatiste“, remettant ainsi en chantier un dossier lancé en février qui avait été interrompu par la crise sanitaire. Il avait alors annoncé, dans un quartier populaire de Mulhouse, un plan contre le “séparatisme islamiste“, comprenant la fin des imams étrangers détachés et un contrôle du financement des mosquées.

Selon l’Élysée, les grandes orientations qu’Emmanuel Macron s’apprête à définir constitueront “l’aboutissement d’un travail (entamé) il y a deux ans “. Ce “travail de réflexion“, qui a été ‘mené en chambre “ et “piloté par le président“, s’est appuyé sur “plusieurs réunions, avec de nombreux ministres“.

Encore à l’écriture, la loi devra être stabilisée, pour arriver début décembre en Conseil des ministres, puis en janvier à l’Assemblée nationale. Le débat au Parlement est prévu pour le premier semestre 2021. Le texte devrait comporter des mesures sur la prévention des atteintes à la laïcité dans les services publics, sur la protection des enfants et sur la régulation du culte musulman.

 

 

 

Oct
5
lun
Covid-19 : annonce de nouvelles mesures de restriction pour Paris et la petite couronne
Oct 5 Jour entier


Nouveau tour de vis dans la capitale : face à la progression de l’épidémie du Covid-19, Matignon a annoncé dimanche soir que de nouvelles mesures restrictives s’appliqueraient à partir de mardi à Paris et sa petite couronne, pour une durée de quinze jours. Le Premier ministre Jean Castex s’est entretenu dimanche soir avec la maire de Paris Anne Hidalgo, pour le lui confirmer.

Touchés par la reprise épidémique, Paris et les départements de la petite couronne basculent en zone d’alerte maximale. Avec à la clé, de nouvelles mesures de restriction. Ces mesures doivent être précisées ce lundi par la maire de Paris, Anne Hidalgo, et le préfet Didier Lallement,  lors d’une conférence de presse à 11h30.

La fermeture totale des bars et cafés semble déjà acquise. S’appuyant sur l’avis du Haut conseil de la santé publique, Matignon a annoncé en revanche qu’un “protocole sanitaire renforcé permettra de maintenir les restaurants ouverts.“ Par ailleurs, dans les zones d’alerte maximale et les zones d’alerte renforcées, tous les établissements d’enseignement supérieur devront diviser par deux leurs effectifs en présentiel et les entreprises sont invitées à “privilégier, plus que jamais, le télétravail“. 

Le franchissement des seuils d’alerte

L’annonce n’est pas une surprise. Lors de son point hebdomadaire de situation, jeudi 1er octobre,  Le ministre de la Santé avait montré que les indicateurs de la capitale avaient viré à l’écarlate. “Si l’aggravation observée depuis quelques heures devait se confirmer au cours des prochains jours, nous n’aurions pas d’autre choix que de placer Paris et la petite couronne en alerte maximale et ce dès lundi “ avait déclaré Olivier Véran.

Le ministre avait accordé un sursis aux cafetiers parisiens, en disant vouloir attendre les ultimes remontées de chiffres avant de placer Paris et sa petite couronne en  alerte maximale, où se trouvent déjà Aix-Marseille et la Guadeloupe.

Les dernières données de l’Agence régionale de santé (ARS) communiqués vendredi ne laissaient toutefois guère d’espoir. Les trois critères qui déterminent la bascule en zone d’alerte maximale ont été franchis depuis longtemps dans la capitale.

Le taux d’incidence (nouveaux cas de Covid-19 sur sept jours) dépassait toujours vendredi la barre des 250 pour 100 000 habitants à Paris, se situant à 264 contre 261 jeudi. Le taux d’occupation des lits en réanimation pour les patients atteints de Covid-19 s’élevait lui à 34,8% en Ile de France, au-dessus du seuil d’alerte maximale de 30%. Quant aux troisième seuil, celui du taux d’incidence chez les plus de 65 ans, il dépassait également le seuil critique des 100.

 

Oct
6
mar
Sommet UE-Ukraine @ Parlement européen
Oct 6 Jour entier

Le 22e sommet entre l’Union européenne et l’Ukraine se tient ce mardi 6 octobre, à Bruxelles. Ce sera le premier sommet à se tenir physiquement à Bruxelles depuis le début de la pandémie de Covid-19,

Lors de cette réunion, les dirigeants européens ( le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen) et, le  président Volodymyr Zelensky feront le point sur les relations bilatérales entre l’UE et l’Ukraine, y compris en ce qui concerne:

  • les conséquences socio-économiques de la pandémie de COVID-19, dont le soutien apporté par l’UE à l’Ukraine ;
  • l’état d’avancement des réformes en Ukraine ;
  • et surtout les prochaines étapes dans la mise en œuvre de l‘accord d’association UE-Ukraine, y compris sa zone de libre-échange approfondi et complet

Cet accord amorcée en 2016, dans la foulée de l’annexion de la Crimée par la Russie, est entré en vigueur le 1er septembre 2017. L’accord de libre-échange approfondi et complet, en constitue le volet économique de l’accord d’association. Il offre un cadre en vue de moderniser l’économie et les relations commerciales de l’Ukraine.

Les dirigeants se pencheront également sur le conflit dans l’est de l’Ukraine, sur l’évolution récente de la situation en Biélorussie ainsi que sur d’autres questions régionales et de politique étrangère. Une conférence de presse se tiendra à 17h50.

Le mercredi 23 septembre,  le service de presse du président Volodymyr Zelensky a déclaré que l’Ukraine cherchait à “obtenir une perspective claire et articulée d’adhésion à l’Union européenne (UE)“. L’Union européenne est un partenaire clé pour restaurer notre souveraineté et notre intégrité territoriale et pour soutenir les réformes. Depuis la signature de l’Accord d’association, l’UE est devenue le principal partenaire commercial de l’Ukraine, et représente déjà plus de 40 % de notre commerce extérieur… Cependant, l’Ukraine souhaite une intégration complète au sein de l’UE“, a affirmé M. Zelensky.

Il a indiqué que l’Ukraine travaillait actuellement à approfondir son intégration avec l’UE dans le cadre de l’Accord d’association, mais aussi à adapter la partie commerciale de l’accord aux réalités économiques modernes, l’un des thèmes centraux du sommet qui se tient ce mardi à Bruxelles.

 

Oct
7
mer
Inondations : Emmanuel Macron attendu dans les Alpes maritimes @ Vallée de la Roya
Oct 7 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu ce mercredi 7 octobre dans les Alpes-Maritimes, cinq jours après le passage meurtrier de la tempête Alex qui a fait quatre morts en France selon un bilan provisoire. Il s’agit de la troisième visite du président de la république dans le département, depuis son élection en 2017.

Le chef de l’état  se rendra sur place “pour constater et affirmer la très forte mobilisation de l’État qui s’est mobilisé dès le début“, a indiqué mardi le Premier ministre, Jean Castex, lors des questions au gouvernement, précisant que “le Conseil des ministres déclarera (mercredi) dans les territoires concernés, l’état de catastrophe naturelle“.

Le programme

Le président de la République arrivera à 15 heures à Tende, dans la vallée de la Roya, durement touchée par la tempête Alex. Il se déplacera ensuite à Breil un peu avant 17 heures, avant de prendre la direction d’une autre vallée.

Emmanuel Macron est attendu à 19 heures à Saint-Martin-Vésubie. Il se rendra enfin en fin de journée, vers 21h15,  au centre opérationnel départemental en préfecture des Alpes-Maritimes.

L’opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa devant les députés français @ Assemblée nationale
Oct 7 Jour entier

 

Après avoir rencontré il y a une semaine Emmanuel Macron, à Vilnius, la capitale lituanienne où elle est réfugiée depuis cet été, la cheffe de file de l’opposition bélarusse, Svetlana Tikhanovskaïa s’adressera aux députés français mercredi 7 octobre à 9h30 lors d’une visioconférence. Pendant une heure trente, l’ancienne candidate à la présidentielle s’exprimera devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, qui retransmettra l’audition sur son site en traduction simultanée.

L’adversaire de l’autoritaire chef de l’Etat Alexandre Loukachenko devrait une nouvelle fois plaider pour un soutien de la France au mouvement de contestation né après l’élection présidentielle contestée du 9 août.

Svetlana Tikhanovskaïa devrait aussi réclamer des pays européens qu’ils maintiennent la pression sur le régime biélorusse, notamment en élargissant la liste des sanctions à son encontre. Vendredi, l’UE a déjà décidé de mesures de rétorsion contre une quarantaine de responsables impliqués dans la répression.

Présidentielle américaine : débat vice-présidentiel @ Kingsbury Hall, Auditorium Nancy Peery Marriott
Oct 7 Jour entier

Le seul et unique débat vice-présidentiel, entre la sénatrice démocrate Kamala Harris et le vice-président sortant, Mike Pence, se tiendra à à Salt Lake City (Utah), le mercredi 7 octobre. Les candidats à la vice-présidence 2020 s’affronteront sur la scène du  Kingsbury Hall de l’université de l’Utah, Plus précisément à l’auditorium Nancy Peery Marriott. “Le débat vice-présidentiel du 7 octobre entre le vice-président républicain Mike Pence et le sénateur démocrate américain Kamala Harris se poursuivra malgré les tests positifs du président Donald Trump pour le coronavirus“, a déclaré vendredi la commission du débat. De leur côté Pence et Harris ont annoncé séparément vendredi qu’ils avaient été testés négatifs pour COVID-19.

L’hospitalisation du président Trump détecté positif au Covid-19 a catapulté le débat vice-présidentiel de cette semaine sous les projecteurs, faisant pression sur le vice-président Mike Pence et le sénateur Kamala Harris pour qu’ils utilisent ce forum pour rassurer un public anxieux et faire passer le message qu’ils sont prêts et qualifiés pour intervenir comme président.

Le dispositif sanitaire

A la demande de l’équipe de campagne de la candidate démocrate, la sénatrice Kamala Harris et le vice-président, Mike Pence, seront séparés par une paroi en plexiglas lors du débat. Toujours à la demande du camp démocrate, les deux candidats seront assis à plus de quatre mètres (12 pieds),  l’un de l’autre, au lieu des 2 mètres (7 pieds), initialement prévus. Un aménagement accepté par la commission sur les débats présidentiels  qui a en revanche refusé une autre demande de l’équipe de campagne de Biden, visant à ce que que les deux candidats puissent se déplacer pendant le débat. Une requête rejetée par le camp Républicain, qui préfère un événement assis.

Le format du débat

Le débat débutera à 21 heures et se déroulera sans interruption pendant une heure et demie. D’une durée de 90 minutes, il sera animé par Susan Page, chef du bureau de Washington du quotidien USA Today. 

Son format comprend neuf segments d’environ 10 minutes chacun. Comme pour le premier débat, chaque segment débutera par une question et chaque candidat disposera de deux minutes pour répondre. Le temps restant sera un débat informel entre les deux candidats à la vice-présidence. Les thèmes abordés  annoncés par la Commission sur les débats présidentiels une semaine avant le débat, seront au nombre neuf. Chacun aura une durée d’environ 10 minutes.

Inutile de préciser que si l’état du président ne s’est pas amélioré d’ici là, le débat portera évidemment sur le thème de la santé publique, celui-là même que le ticket républicain a cherché à esquiver depuis le début, tant une majorité écrasante d’Américains estime que la gestion de la pandémie de Covid-19 par la Maison-Blanche n’a pas été à la hauteur des attentes.

L’autre grand sujet du débat tournera évidemment autour de la Cour suprême et de la nomination la semaine dernière par Donald Trump de la juge conservatrice Amy Coney Barrett pour remplacer la progressiste Ruth Bader Ginsburg. Les auditions au Sénat doivent démarrer le 12 octobre, mais voilà qu’on ne sait plus très bien si le vote pourra avoir lieu.

Ce qu’il faudra surveiller

Il est difficile d’imaginer à quel point ce débat a été façonné par la pandémie de Covid-19, de l’hospitalisation du président Trump, à l’escarmouche de dernière minute entre les camps de Biden et Trump sur la question de savoir si M. Pence – qui a interagi avec la Maison Blanche les conseillers qui ont depuis été testés positifs pour le coronavirus – devrait se tenir derrière un écran protecteur en plexiglas.

Ce débat contraindra très probablement le vice-président à rendre compte de la réponse hésitante de la Maison Blanche à une pandémie qui a tué plus de 200.000 personnes aux États-Unis et infecté 7,4 millions d’Américains, y compris l’homme le plus protégé du pays. Le vice-président sera également susceptible d’être pressé de défendre les actions de M. Trump depuis que sa maladie a été diagnostiquée : quitter l’hôpital contre les conseils de nombreux professionnels de la santé, minimiser la menace du virus et retirer radicalement son masque à son retour à la Maison Blanche.

Attaquer Donald Trump sera en revanche un exercice plus délicat pour Kamala Harris Harris. Avec le diagnostic de Covid-19 du président américain et son retour à la Maison Blanche après trois nuits à l’hôpital, des attaques sévères contre un président malade pourraient être politiquement imprudentes. La campagne Biden a d’ailleurs supprimé sa publicité négative attaquant M. Trump dès qu’il a révélé son diagnostic. Le candidat démocrate est d’ailleurs intervenu lui même avec précaution en parlant de son rival à la course à la présidentielle.

Le profil des deux candidats

Kamala Harris : un atout jeunesse

Le candidat démocrate a clairement indiqué lors d’un meeting que voter pour lui signifiait voter pour celle qui prendrait sa suite, ce qui serait une double première pour une femme de descendances noire et asiatique. D’où l’importance du débat qui l’opposera mercredi, au vice-président, Mike Pence. Kamala Harris est la quatrième femme, mais la première femme de couleur, à rejoindre le tandem présidentiel d’un des deux grands partis. Elle incarne l’évolution des États-Unis, non sans heurts, vers l’égalité des chances et une justice équitable. A 55 ans, la sénatrice offre à Joe Biden, 77 ans, un indéniable atout jeunesse.

Sénatrice de Californie depuis 2017, elle a auparavant été procureure générale de cet État. Avant qu’elle ne mette fin à sa propre candidature présidentielle en décembre, elle a participé à cinq débats des primaires démocrates, montrant sa capacité à diriger une scène de débat et à lancer des attaques. La sénatrice a notamment généré, en juin, lors du premier débat, l’un des moments les plus électriques de la course à la présidentielle, lorsqu’elle visait Biden.

Kamala Harris s’est préparée ces derniers jours en faisant jouer le rôle de son adversaire à Pete Buttigieg,  élu de l’Indiana et ex candidat aux primaires démocrates, qui connaît bien les qualités et les défauts du vice-président sortant. Elle a également reçu les conseils de Hillary Clinton et de son colistier Tim Kaine, qui avait débattu contre Mike Pence il y a quatre ans.

Mike Pence : un ultra conservateur, anti-avortement, anti-mariage pour tous

Cheveux aussi pâles que son teint. Manières empesées. Sourire forcé… ou grimace ? Mike Pence incarne non seulement la présidence de Trump, mais aussi une version des États-Unis à mi-chemin entre le passé révolu et le mythe. Discret, flagorneur, mais ambitieux, le vice-président sortant, loin de partager toutes les valeurs de Donald Trump, pourrait être amené à le remplacer. Ultra-conservateur, il incarne cet électorat évangélique blanc qui a contribué à sa victoire. Souvent dépeint comme un idéologue doctrinaire, il se définit lui-même comme “un chrétien, un conservateur et un républicain“, dans cet ordre.

Pour sa part, l’ancien vice-président a participé à un débat national en octobre 2016, avec le candidat à la vice-présidence démocrate de l’époque, Tim Kaine. Gouverneur de l’Indiana à l’époque, il avait livré une performance sans heurts, portant ses attaques contre Hillary Clinton.

Devant sa rivale, plus jeune, plus noire, plus enjouée, Mike Pence devra défendre un président raciste et sexiste. Sans doute impuissant, il observera Kamala Harris raconter son expérience du racisme et du sexisme, elle qui est une femme noire. Ce ne sera pas l’affrontement ordinaire de deux philosophies, mais plutôt la collision extraordinaire de deux parcours. Et c’est précisément ce qu’espère Joe Biden.

Regarder le débat

Outre sa diffusion en direct par la Maison Blanche, le débat vice-présidentiel pourra être suivi à partir de 21h00 (heure de l’est américain) sur tous les principaux réseaux et chaînes d’information. Il sera diffusé en direct sur ABC, NBC, CBS, FOX, CNN, MSNBC, FOX News, PBS et C-SPAN. Plus simplement en Europe, il sera accessible en direct sur YouTube dès 3 heure du matin (heure française) et en France sur LCI et LCI.fr

 

Oct
8
jeu
COVID-19 : point de situation hebdomadaire du ministre de la Santé @ Ministère de la Santé et des Solidarités
Oct 8 Jour entier

Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran tient à 18h00 son point presse hebdomadaire sur l’état de l’épidémie de Covid-19 en France. Ce point de situation intervient trois jours après la bascule de Paris et des départements de la petite couronne, en zone d’alerte maximale, et la mise en oeuvre de nouvelles mesures de restriction dans ces zones.

Olivier Véran sera accompagné ce jeudi du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, qui s’exprimera sur le soutien de l’État aux différents secteurs économiques touchés par la crise.

Des annonces sont attendues dans plusieurs villes où de nouvelles restrictions sont en vue, comme l’a évoqué mercredi soir le chef de l’état. En marge de son déplacement à Saint-Martin-Vésubie, Emmanuel Macron a jugé qu’il fallait aller “vers plus de restrictions“ dans la lutte contre la circulation du Covid-19, pour contrer la propagation de l’épidémie, “en particulier chez les personnes âgées.“ Evoquant des restrictions “comme celles qu’on a connues dans les Bouches-du-Rhône, ou Paris et la petite couronne“, le chef de l’état n’a toutefois pas donné davantage de précisions.

 

Quatre nouvelles villes devraient passer en alerte maximale 

Un quart des grandes métropoles françaises devrait basculer à partir de ce samedi en zone alerte maximale, selon plusieurs media, dont France Inter.  Lille, Grenoble, Saint-Etienne et Lyon devraient passer en alerte maximale, rejoignant ainsi le niveau de Paris et Marseille. Lors de son point de situation jeudi 1er octobre, Olivier Véran évoquait déjà pour ces métropoles, “une évolution très préoccupante“.

Pas de changement à Paris et Marseille

Pour l’heure, aucun changement de dispositif ne serait a priori envisagé pour Paris et sa petite couronne, ni pour Marseille et son agglomération. De même, malgré une courbe de contamination descendante et encourageante à Bordeaux et Nice, ces deux villes ne devraient pas changer de niveau d’alerte.

Olivier Véran devrait en revanche annoncer des départements qui vont redescendre d’un cran dans le niveau d’alerte (en simple circulation active du virus). Cela devrait concerner par exemple la Nièvre, le Lot-et-Garonne et la Mayenne, notamment.

 

Oct
13
mar
Conseil de défense sanitaire @ Palais de l'Elysée
Oct 13 Jour entier

Un Conseil de défense sanitaire se tient à l’Elysée mardi 13 octobre dans la matinée, avant l’interview télévisée d’Emmanuel Macron mercredi soir. Mardi soir, les ministres concernés par la crise du Covid-19 seront également conviés discrètement à Matignon. Lundi matin, leurs directeurs de cabinet se sont d’ores et déjà retrouvés à l’Élysée autour du secrétaire général du palais, Alexis Kohler.

À la veille de l’entretien du président sur TF1 et France 2, l’exécutif réfléchit en effet à de nouvelles mesures de restrictions, alors que Jean Castex a concédé lundi que la France était “dans une seconde vague forte“.

Une des mesures envisagées pour contenir la progression de l’épidémie, serait la mise en place d’un couvre-feu dans des villes où le virus circule beaucoup, en particulier à Paris. Selon des informations du Point, le couvre-feu “fait partie du panel“ d’options que l’exécutif pourrait prendre dans la capitale. Une hypothèse d’autant plus crédible que le gouvernement l’a déjà organisée en Guyane depuis plusieurs semaines, et qu’elle “a fait ses preuves“, indique une source gouvernementale.

L’hypothèse d’un couvre-feu à Paris et en IDF

Une des mesures envisagées pour contenir la progression de l’épidémie, serait la mise en place d’un couvre-feu dans des villes où le virus circule beaucoup, en particulier à Paris et en Ile-de-France.

Selon des informations de l’hebdomadaire Le Point, la mise en place d’un couvre-feu “fait partie du panel d’options“ que l’exécutif pourrait prendre dans la capitale. Une hypothèse d’autant plus crédible que le gouvernement l’a déjà organisée en Guyane depuis plusieurs semaines, et qu’elle “a fait ses preuves“, selon une source gouvernementale. Trois scénari seraient à l’étude :  à partir de 20 heures, 22 heures ou 23 heures, comme à Berlin ou Francfort, en Allemagne, depuis ce week-end.

Cette option permettrait de contourner la grande difficulté à laquelle se heurte le gouvernement : l’impossibilité de légiférer sur les réunions dans le cercle privé, sources importantes de contaminations.

La mesure est certes radicale, mais elle pourrait avoir des effets positifs sur la trajectoire de l’épidémie, a assuré lundi sur LCI le Pr Christian Bréchot, virologue et président du Global Virus Network. “Nous sommes dans une situation dangereuse“ affirme-t-il. “Pour contenir une maladie infectieuse, il faut que les gens diminuent les contacts entre eux“, poursuit-il.

“Rien n’est à exclure“

Interrogé ce mardi matin sur LCI sur l’éventualité d’un couvre-feu, Marlène Schiappa, a indiqué : “Je crois que tout est envisageable et rien n’est à exclure.“ Constatant que les restrictions actuelles ne suffisent pas, la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté, a précisé : “Il y a d’autres mesures qui sont sur la table et qui sont envisagées très localement.

Ségur de la Santé : appel à la grève de la CFDT Santé @ France
Oct 13 Jour entier

La CFDT-Santé appelle à une journée de grève le mardi 13 octobre pour réclamer l’élargissement du Ségur de la Santé, aux agents et salariés des établissements sociaux. Dans son courrier adressé au ministre de la Santé, le syndicat déplore « l’absence de reconnaissance alors même que les professionnels exerçant dans ces secteurs d’activité ont été mobilisés pendant la crise liée au coronavirus.“ Un point commun avec l’intersyndicale (CGT-Santé, SUD-Santé, Amuf, SNPI) et les collectifs Inter-Urgences et Inter-Blocs, qui appellent deux jours plus tard, le 15 octobre, à une journée nationale de grève.

preavis_de_greve_13octobre2020

La CFDT Santé-sociaux exige l’ouverture d’un travail spécifique sur le secteur social et médico-social, du privé comme du public, comme promis dans l’accord du Ségur de la Santé. […]. L’accord signé en juillet pour les personnels hospitaliers (hors médecins), incluant notamment une augmentation générale de 183 euros net, prévoit en effet “un travail spécifique (…) sur la situation particulière des agents et des salariés des établissements sociaux et services médico-sociaux“.

Malgré “plusieurs courriers au ministère durant l’été, nous n’avons pas de réponse sur ce sujet“, a indiqué Eve Rescanières, secrétaire générale de la CFDT-Santé, lors d’une conférence de presse. Cette mobilisation ne remet toutefois pas en cause la position de la CFDT vis-à-vis du  Ségur de la santé  : “Nous ne renierons pas notre signature“, mais celle-ci “n’est pas un solde de tout compte“, affirme Me Rescanières.