À l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, le Président de la République Emmanuel Macron doit présenter ce jeudi, à l’occasion des rencontres de l’Institut national du cancer (Inca), la nouvelle stratégie décennale de lutte contre le cancer, ainsi qu’une feuille de route sur cinq ans.
1,7 milliard d’euros seront consacrés à ce plan, tandis que la Commission européenne a annoncé un ambitieux “plan pour vaincre le cancer“, doté de 4 milliards.
#PlanCancer 1,7 milliard d'euros y seront consacrés – un financement en hausse https://t.co/5e6sVtQDfr
— Le Figaro (@Le_Figaro) February 4, 2021
Le chef de l’Etat se rendra également à l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif, un fleuron de la recherche et du soin en oncologie, pour porter en personne l’engagement à “aller plus vite, plus loin, plus fort sur la lancée des progrès acquis par les plans précédents“, explique-t-on à l’Elysée.
#Macron doit présenter sa stratégie de lutte contre le #cancer. L'incidence de la maladie a diminué, mais avec des lacunes dans la prévention de l'alcoolisme et le dépistage. L'ambition est de réduire de 40 % le nombre de cancers évitables dans 20 ans. https://t.co/Y7cT3yO4Gw
— Valérie Mazuir (@EchosPolitique) February 4, 2021
Une réunion de travail en visioconférence sur une éventuelle réouverture des établissements artistiques réunit ce lundi 8 février, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, et une trentaine de dirigeants d’établissements culturels circulant. C’est-à-dire, des lieux culturels qui accueillent un public non statique : musées, centres d’art et monuments nationaux. Toutes les options sont sur la table pour une éventuelle réouverture des ces « ERP circulant », selon le jargon administratif.
INFO JDD. Roselyne Bachelot reçoit des dirigeants de musées lundi https://t.co/cumYao34T0 pic.twitter.com/9zg0TJOJjk
— Le JDD (@leJDD) February 5, 2021
“Ceux qui sont sur le haut de la pile pour une possible réouverture, ce sont les musées“, a assuré Jean Castex le 14 janvier, lors d’un déplacement en Moselle. “C’est la différence entre les ERP (établissements recevant du public, NDLR) circulant et les cinémas et les théâtres qui sont des lieux clos, où les gens restent immobiles“, a expliqué le Premier ministre.
Une position nuancée par le chef du gouvernement ce jeudi, lors de sa conférence hebdomadaire sur la situation sanitaire. Tout en indiquant qu’une ouverture anticipée des “établissements recevant du public culturel circulant“ est à l’étude, Jean Castex a précisé : « On y travaille et on va essayer de donner de la visibilité. Il ne serait pas raisonnable de ma part de parler de réouverture. Oui à des travaux pour donner des perspectives, non pour annoncer ce soir des dates précises.“
La fronde des musées s’intensifie
La fronde des musées s’amplifie contre une fermeture liée à la pandémie de Covid-19, qu’ils estiment ne pas mériter. “Pour une heure, un jour, une semaine ou un mois, laissez-nous entrouvrir nos portes, même si nous devions les refermer en cas de nouveau confinement“. Telle est la supplique formulée la semaine passée dans une pétition, par une centaine de directeurs et présidents de centres d’art, emmenés par Emma Lavigne, du Palais de Tokyo, à Paris. Leurs responsables se disent prêts à rouvrir “aussi vite qu’on nous a demandé de fermer il y a trois mois“ et espèrent pouvoir le faire à l’occasion des vacances scolaires. “On est prêt à faire du stop and go s’il le faut pour s’adapter à l’évolution des vagues de la pandémie“, a indiqué Emma Lavigne.
Autre initiative : celle du président du Fonds de dotation ArtNova, Frédéric Jousset, et de la journaliste Florence Belkacem, qui ont soumis vendredi dix propositions à la ministre de la Culture, afin de rouvrir ces établissements.
« Les musées sont sans doute les lieux où les interactions humaines et les risques de contamination sont les moins avérés » https://t.co/z0YhTbsiy4
— Le Monde (@lemondefr) January 31, 2021
Une possible réouverture dans les prochaines semaines
Invitée lundi matin sur BFMTV, Roselyne Bachelot a assuré qu’une réouverture des musées et des monuments pouvait être “possible“ dans les prochaines semaines. “Il faut que le nombre de contaminations et la pression sur le système hospitalier soient dans un mouvement de décru. Ça peut arriver assez vite“, a expliqué la ministre de la Culture. Elle a toutefois refusé de donner une date précise puisqu’un calendrier pourrait à “tout moment être remis en cause par la situation sanitaire extrêmement instable“.
Covid-19: Roselyne Bachelot conditionne la réouverture des musées à "une décrue" des contaminations et de la pression hospitalière pic.twitter.com/3Z6fYH7d5B
— BFMTV (@BFMTV) February 8, 2021
A partir du lundi 1er février et pour une durée d’environ quinze jours, les députés examinent en première lecture, le projet de loi contre les séparatismes, rebaptisé, “projet de loi confortant le respect des principes de la République“. Composé de 70 articles, ce texte qui s’annonce comme l’un des derniers textes majeurs du quinquennat, vise principalement à lutter contre l’islam radical en réprimant les incitations à la haine et en renforçant les obligations imposées au culte musulman. Il traite de sujets aussi divers que la laïcité, l’instruction à domicile, la polygamie, la fiscalité des associations ou encore, la haine en ligne.
Du lundi 8 février, 16h00 au vendredi 12 février, les députés poursuivent et achèvent la discussion, en première lecture, du projet de loi.
MISE A JOUR 06.02.21
Le récapitulatif de la semaine 1
Vendredi 5 février
Disposition phare du projet de loi confortant le respect des principes de la République, l’article 6 a été adopté vendredi dans la soirée de vendredi, par 81 voix pour, 20 contre.
Les députés adoptent l'article 6 du #PJLPrincipesRépublicains, qui prévoit que les associations devront respecter les valeurs contenues dans un contrat d'engagement républicain pour obtenir des subventions.#DirectAN #PJLSéparatisme pic.twitter.com/Tgz1e98ZIS
— LCP (@LCP) February 5, 2021
Cet article conditionne le versement des subventions publiques à des associations, à la signature par ces dernières d’un contrat d’engagement républicain. Il prévoit que “toute association ou fondation qui sollicite l’octroi d’une subvention publique, s’engage, par un contrat d’engagement républicain, à respecter les principes de liberté, d’égalité, de fraternité, de respect de la dignité de la personne humaine”. “Pas un euro d’argent public aux ennemis de la République !“, s’est félicitée la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, qui a défendu ce dispositif en séance.
Le Contrat d’engagement républicain annoncé par le président @EmmanuelMacron et travaillé collectivement avec les élus locaux, associations et parlementaires a été voté hier soir à l’ @AssembleeNat 👍🏽@GDarmanin @FdeRugy @florent_boudie @fabiennecolboc https://t.co/1VjHBkfBm2
— 🇫🇷 MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) February 6, 2021
Jeudi 4 février
Au quatrième jour d’examen du texte, l’Assemblée nationale unanime a donné son feu vert au nouveau délit de “séparatisme“. L’article 4 du texte créé ce délit à l’égard des personnes qui menacent ou violentent des agents du service public ou des élus, dans le but de se soustraire aux règles du service public. Il s’agit de l’une des dispositions introduites à la suite de l’assassinat terroriste du professeur Samuel Paty. Ce délit, puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende, est prévu à l’encontre de toute personne qui menace, violente ou intimide un agent dans le but de se soustraire aux règles des services publics. La disposition a été adoptée jeudi 4 février dans la soirée, par 130 voix pour et 4 abstentions.
Les députés adoptent à l'unanimité l'article 4, qui crée un délit de séparatisme pour menaces ou violences envers un agent du service public. Il s'agit d'une disposition introduite à la suite de la mort de #SamuelPaty.#DirectAN #PJLPrincipesRépublicains #PJLSéparatisme pic.twitter.com/U9E2pmXi9H
— LCP (@LCP) February 4, 2021
Mercredi 3 février
Après trois jours de discussion générale où se sont succédé ministres et représentants des groupes parlementaires à la tribune de l’Hémicycle, les députés sont entrés de plain-pied dans l’examen du projet de loi. Comme lors de l’examen du texte en commission spéciale, les débats autour de l’article 1 sur l’extension de l’obligation de neutralité à l’ensemble des personnes qui exercent une mission de service public, se sont très vite focalisés sur la question des signes religieux ostentatoires. En particulier, le port du voile dans l’enseignement supérieur et pour les collaborateurs occasionnels des services publics.
Via plusieurs dizaines d’amendements, Les députés Les Républicains (LR) ont imposé le tempo de la discussion, tentant, sans succès d’interdire le port du voile pour les mères accompagnatrices en sortie scolaire et les étudiantes à l’université. Un amendement LR a néanmoins été adopté. Il instaure l’obligation pour les policiers, gendarmes et agents pénitentiaires de prêter serment avant leur prise de fonctions pour servir “les valeurs de la République“.
Mercredi 3 février, dans la soirée, les députés ont adopté à la quasi unanimité (174 pour sur 175 suffrages exprimés) l’article 1er du projet de loi, prévoyant une obligation de neutralité et de laïcité pour les délégataires de service public.
Adoption mercredi à la quasi unanimité des députés (174 pour sur 175 suffrages exprimés) de l’article 1er du #PJLPrincipesRépublicains prévoyant une obligation de neutralité et de laïcité pour les délégataires de service public #PJLSeparatisme pic.twitter.com/iF2atx8lHF
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) February 4, 2021
Les principales dispositions
Education, haine en ligne, cultes… Les principales mesures du projet de loi contre le séparatisme https://t.co/9F9JizxA4B pic.twitter.com/XRyjb7LlCN
— Nice-Matin (@Nice_Matin) January 30, 2021
Instruction obligatoire à l’école
L’article 21 du projet de loi sur l’instruction en famille (IEF) sera à n’en pas douter la mesure la plus débattue du texte, avec près de 400 amendements déposés, et de vives oppositions à droite. Il prévoit l’instruction à l’école pour tous dès l’âge de 3 ans. Des dérogations très limitées sont prévues pour raison de santé, handicap, pratique artistique ou sportive et enfin « pour des situations particulières, sous réserve que les personnes en charge de l’enfant puissent justifier de leur capacité à assurer l’instruction dans le respect des intérêts de l’enfant ». Parmi les mesures relatives à l’éducation figure également le renforcement de l’encadrement des écoles hors contrat, avec un « régime de fermeture administrative » en cas de dérives, sous le contrôle du juge administratif.
Principe de neutralité du service public
Les agents de droit privé chargés d’une mission de service public seront soumis au principe de neutralité au même titre que les agents de droit public, alors que la jurisprudence prévalait jusqu’ici. Une procédure dite de “carence républicaine“ permettra par ailleurs au préfet, sous le contrôle du juge administratif, de suspendre les décisions ou actions d’une collectivité qui méconnaîtrait la neutralité du service public.
Haine en ligne
Deux nouveaux délits verront le jour pour combattre les appels à la haine en ligne, notamment sur les réseaux sociaux. D’abord, un délit de « mise en danger de la vie d’autrui par divulgation d’informations relatives à sa vie privée »,“aux fins de l’exposer, elle ou les membres de sa famille, à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens que l’auteur ne pouvait ignorer“. Il sera puni d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. Le second délit vise à protéger les agents publics, avec une peine relevée à cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende lorsque la personne visée est dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public. Une peine complémentaire d’interdiction du territoire national pendant dix ans sera prévue.
Culte : un encadrement des associations
Afin de “garantir la transparence des conditions de l’exercice du culte“, le projet de loi revoit en profondeur les mécanismes de financement des associations. L’objectif étant de prévenir d’éventuelles dérives sectaires, ou islamistes. Le texte prévoit d’abord de conditionner les subventions publiques à une association, à un contrat d’engagement républicain.Toute demande de subvention fera ainsi “l’objet d’un engagement de l’association à respecter les principes et valeurs de la République“. Les associations cultuelles, généralement fondées sur le régime de la loi de 1901, seront incitées à se constituer désormais sur celui de la loi de 1905, plus exigeant sur le plan de la transparence financière. Avec, en contrepartie, des incitations fiscales.
Les dons en provenance de l’étranger dépassant 10.000 euros seront par ailleurs soumis à un régime déclaratif de ressources, et les associations bénéficiaires devront faire l’objet d’une certification par un commissaire aux comptes. S’ajoutent à ces mesures, une disposition “anti-putsch“, destinée à empêcher la prise de contrôle d’une mosquée par des extrémistes, ainsi qu’une “interdiction de paraître“ dans les lieux de culte pouvant être prononcée par un juge. Le projet de loi prévoit enfin d’élargir les motifs de dissolution d’une association en Conseil des ministres et de suspendre ses activités à titre conservatoire, pour une durée de trois mois.
Le projet de loi interdit enfin à tous les professionnels de santé d’établir des certificats de virginité, avec une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an de prison et 15.000 euros d’amende.
Les oppositions réécrivent le texte
Bien décidées à ne pas laisser le champ libre au gouvernement sur un sujet qui sera au cœur de la campagne présidentielle de 2022, les oppositions de droite n’ont pas manqué de s’emparer du projet de loi pour le réécrire. Dans son contre-projet présenté vendredi 29 janvier par Marine Le Pen, le Rassemblement national indique vouloir bannir les “idéologies islamistes“ et interdire le port du voile dans tout l’espace public. Pour le patron des députés LR, Damien Abad, le projet de loi est très insuffisant, faisant l’impasse sur la “question migratoire, la radicalisation dans nos prisons ou dans nos entreprises privées“. Un contre-projet sera présenté mardi.
Séparatisme : les oppositions réécrivent le projet de loi #Politique https://t.co/QEDAVSLnEM
— Le Figaro (@Le_Figaro) January 29, 2021
Un an après un premier procès en destitution historique, Donald Trump est à nouveau jugé devant le Sénat, à partir de ce mardi 9 février. L’ancien président américain est accusé d ‘“incitation à la violence contre le gouvernement des États-Unis“, suite à la prise d’assaut du Capitole américain le 6 janvier , qui a fait cinq morts. Dans un discours prononcé ce jour-là devant la Maison Blanche, Trump a exhorté ses partisans à marcher vers le Capitole alors que le Congrès se préparait à certifier la victoire électorale de Joe’s Biden.
Etats-Unis 🇺🇸 : pour la 2e fois en 1 an, la Chambre a transmis lundi au Sénat l'acte de mise en accusation contre Donald Trump, pr un procès pour "incitation à l'insurrection" dans les violences perpétrées par ses partisans contre le Capitole https://t.co/VhFx9f6gqR #impeachment pic.twitter.com/nUQOR6IgCD
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 26, 2021
Une semaine après l’assaut, le 13 janvier, la Chambre des représentants a mis en accusation l’ancien locataire de la Maison blanche, pour “crimes et délits graves“, par 232 voix pour et 197, contre. Dix républicains ayant apporté leur voix au camp démocrate.
🚨🚨 #ImpeachTrump Donald Trump Inculpé pour une 2e fois au cours de son unique mandat. 232 députés, dont 10 Républicains ont voté "Pour", 197 "Non", et 5 "Abstention." La résolution inculpe Donald Trump pour son rôle dans l'insurrection sanglante de ses partisans au #Capitole pic.twitter.com/Pq3Gcn4kCl
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 13, 2021
En 2020, lors de son procès pour “abus de pouvoir“, Donald Trump ne s’était pas présenté devant ses juges. Invité à témoigner sous serment, il a fait savoir qu’il s’abstiendrait à nouveau. Contrairement à ce premier procès, où de brillants juristes et des stars du barreau s’étaient succédé pour le défendre, le milliardaire américain a peiné à constituer sa défense.
Après une vague de démissions, il a recruté deux avocats, plutôt controversés. Le premier, Bruce Castor, 59 ans, un ancien procureur de Pennsylvanie, est connu pour avoir refusé d’inculper le comédien Bill Cosby, accusé de multiples agressions sexuelles. Le second, David Schoen, 62 ans, consultant judiciaire pour la chaîne de télé ultraconservatrice Newsmax, s’est dit à plusieurs reprises convaincu que le financier Jeffrey Epstein, accusé d’exploitation sexuelle de mineures, ne s’est pas suicidé dans sa cellule en 2019.
#DonaldTrump a nommé dimanche 2 avocats qui le représenteront lors de son procès en destitution au Sénat qui s'ouvrira le 9 février. Des nominations intervenues 1 jour après le limogeage par l'ancien président de 5 membres de son équipe de défense initiale https://t.co/lPkhO14CEk pic.twitter.com/CY5BOLb2jQ
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) February 1, 2021
Sauf surprise, Donald Trump devrait échapper une nouvelle fois à la destitution. Une majorité des deux tiers du Sénat actuellement divisé à 50/50 entre démocrates et républicains, est en effet nécessaire pour le condamner. Concrètement, il faudrait donc que 17 sénateurs républicains osent voter contre l’ancien président. Or ils ne sont pour l’instant que cinq à suivre, avec quasi-certitude, cette voie: Mitt Romney (Utah), Susan Collins (Maine), Lisa Murkowski (Alaska), Ben Sasse (Nebraska) et Pat Toomey (Pennsylvanie). L’acquittement du 45e président des Etats-Unis donc est prévisible.
Mardi 9 février à 17h00, l’Assemblée nationale vote par scrutin public sur le projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire, examiné par les députés en lecture définitive, le 5 février dernier. Au regard de la circulation élevée de l’épidémie de Covid‑19, le projet de loi prolonge l’état d’urgence sanitaire en cours jusqu’au 1er juin 2021 au plus tard.
Présenté en Conseil des ministres le 13 janvier 2021, le texte a été adopté en première lecture, avec modifications, par l’Assemblée nationale le 20 janvier, puis par le Sénat le 27 janvier 2021. Après échec de la commission mixte paritaire, le projet de loi a été adopté en nouvelle lecture, avec modifications, par l’Assemblée nationale le 2 février, puis rejeté en nouvelle lecture par le Sénat.
Les sénateurs ont en particulier souhaité ramener au 3 mai 2021 la prolongation de l’état d’urgence sanitaire actuel et qu’aucune mesure de confinement ne puisse être prolongée au-delà d’un mois sans l’accord du Parlement. C’est sur ces deux derniers points qu’a échoué la commission mixte paritaire, chargée de trouver un texte de compromis.
Le Sénat vote pour la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 3 maihttps://t.co/tSvz7w449f #PJLetatdurgencesanitaire #PJLEUS
— Public Sénat (@publicsenat) January 27, 2021
Tous les groupes politiques de l’Assemblée hors majorité ont annoncé un vote contre ce nouvel allongement de trois mois et demi.
Prolongation de l'urgence sanitaire jusqu'au 1er juin : vers un vote tiède du Parlement – Le Figaro https://t.co/z3FATyx368
— FlaShBloG Live Entertainment © (@FlaShBloGLive) February 9, 2021
Le projet de loi “Climat-résilience“ issu des travaux de la Convention citoyenne va occuper le devant de la scène au cours de ce mois de février. Dernière grande loi du quinquennat sur le climat, de l’aveu même du gouvernement, le texte est présenté ce mercredi 10 février en conseil des ministres. Il sera débattu au cours du premier semestre au Parlement, pour une adoption à la fin de l’été, c’est-à-dire fin septembre, plutôt que fin juillet comme prévu initialement.
Un peu moins dense qu’imaginé au départ, le projet de loi comprend 65 articles et 6 titres. Il reprend une cinquantaine de mesures d’ordre législatif issues des propositions de la convention citoyenne. Cinq titres couvrent les cinq thèmes sur lesquels les 150 membres de la Convention ont planché : consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger et se nourrir. Un sixième titre comportant trois articles, qui ne figurait pas dans la première version concerne la justice environnementale.
Logement, publicité, transports… : ce que contient le projet de loi climat https://t.co/X5fiKCVnEr
— Elsa Dicharry (@dicharry_e) January 11, 2021
Selon la ministre de la Transition écologique, ce texte, qui a suscité nombre de remous, permet de mettre la France “sur les rails“ pour respecter ses engagements. “L’écologie va devenir quelque chose de familier“ assure t-elle. A ceux qui jugent cette loi trop timorée, Barbara Pompili rétorque qu’“elle fait l’objet d’un compromis et que pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre, on ne peut pas se contenter d’un seul outil.“
Qualifiée par la ministre de “dernière grande loi du quinquennat sur ce sujet“, le projet de loi vient selon elle amplifier toutes les lois prises auparavant et s’ajouter aux 30 milliards “verts“ du plan de relance. “Tout cela mis bout-à-bout nous donne les moyens d’atteindre nos objectifs à l’horizon 2030“, assure Barbara Pompili.
Barbara Pompili sur le projet de loi issu de la convention citoyenne : "Ce texte va verdir notre société" https://t.co/yd3LDdmOX0 pic.twitter.com/sUNtYyatVt
— Le JDD (@leJDD) February 7, 2021
Censé mettre la France sur le bon chemin pour réduire le réchauffement climatique, ce texte est critiqué par certains pour la faiblesse de ses ambitions. Ecologistes et ONG gouvernementales, le trouvent notamment insuffisant.
Projet de loi climat : ce qu'il faut savoir sur le texte qui reflète près de la moitié des 149 propositions de la Convention citoyenne pour le climat, mais est critiqué par certains pour la faiblesse de ses ambitions https://t.co/Fg5WzD4zDI pic.twitter.com/BRoCwAh3z4
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) February 10, 2021
Jeudi 11 février, Marine Le Pen croisera le fer à une heure de grande écoute à la télévision, avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le patron de la place Beauvau débattra en direct à partir de 21h05 avec la présidente du Rassemblement national, dans l’émission politique de France 2 “Vous avez la parole“ ‘(VALP).
La présidente du RN, qui avait décliné une invitation de la chaine à débattre face au Premier ministre Jean Castex en septembre, avait indiqué qu’“elle souhaitait plus volontiers discuter avec Gérald Darmanin qui regroupe les thématiques sur lesquelles elle est le plus allante“. Ces deux là avaient déjà débattu sur France 2, en octobre 2017, ces dans “L’Emission politique“, l’émission qui précédait VALP.
Le déroulé de la soirée
L’émission débutera par une interview du ministre de l’Intérieur, questionné pendant une vingtaine de minutes par les journalistes Thomas Sotto et Léa Salamé, notamment sur les “violences policières“, a détaillé la co-rédactrice en chef de l’émission, Nathalie Saint-Cricq. Suivra ensuite un débat de 45 minutes entre les deux politiques sur la laïcité, la sécurité et l’immigration, alors que le “projet de loi confortant le respect des principes de la République“, est examiné à l’Assemblée.
Après le débat, Marine Le Pen et Gérald Darmanin feront place à “des représentants de toute la classe politique“, pour évoquer le projet de loi “séparatisme“, et plus généralement l’actualité politique du moment. Sont attendus : la députée La République En Marche (LaREM), Aurore Bergé, le député socialiste, Boris Vallaud, la numéro 2 d’Europe Ecologie les Verts (EELV) Sandra Regol, le député Les Républicains (LR), Julien Aubert, la députée non-inscrite Emmanuelle Ménard, épouse de Robert Ménard, et un représentant de La France Insoumise (LFI).
Un débat en forme de rodage pour 2022
Un « test match » décisif pour la patronne du RN
La performance de la présidente du RN sera surveillée de près ce jeudi soir, quatre ans après que le candidat Macron, l’ait écrasée dans un duel télévisé qui a gravement endommagée sa crédibilité dans la dernière ligne droite de la campagne 2017. Pour la candidate déclarée à la présidentielle, récemment ragaillardie par de bons sondages, il s’agit avant tout d’effacer le souvenir du débat calamiteux de l’entre-deux-tours.
Un sondage Ipsos publié le 3 février dernier, la crédite de 24 à à 26,5% des intentions de vote au premier tour de l’élection présidentielle de 2022, devant Macron dans la plupart des scénarios. Un sondage Harris Interactive de la semaine précédente a donné des résultats similaires. Donnée au second tour face à Emmanuel, la présidente du RN a affûté ses arguments avec son n°2 Jordan Bardella, son conseiller Philippe Olivier ou encore l’eurodéputé Jean-Paul Garraud, principal auteur de sa contre-proposition sur les séparatismes, et ses communicants..
Marine Le Pen, the charismatic far-right leader who ran against Macron in the French presidential race of 2017, is making waves again.
Early polls show she could win more votes in next year’s race than ever before. https://t.co/j2f085OoVm
— POLITICOEurope (@POLITICOEurope) February 10, 2021
Pour ce débat, Marine Le Pen s’est également bien entourée, et a consulté les Horaces rapporte Le Parisien, ce “cercle anonyme de hauts fonctionnaires proches de son mouvements“, et “quelques communicants“, dont l’ancien journaliste de BFMTV Pascal Humeau. Pour ne pas être prise au dépourvu, ses conseillers ont même été jusqu’à multiplier les appels auprès des équipes de France 2 ces derniers jours, notamment pour savoir comment allait se dérouler l’émission, les angles retenus, etc.
Un ministre de l’Intérieur qui « joue gros »
Du côté de Darmanin, en revanche, on essaie de faire croire que le ministre aborde ce rendez-vous comme, presque, n’importe quel autre. “ Il s’y prépare en étant au Parlement de 9 heures à minuit quasiment tous les jours pour défendre le projet de loi séparatisme. C’est sans doute la meilleure école“, confie un de ses collaborateurs. Mais en coulisses, depuis plus d’une semaine, le patron de la place Beauvau est bel et bien sur le guet. Ses conseillers font savoir qu’il a consciencieusement épluché le contre-projet de loi du RN sur le séparatisme ainsi que l’ensemble des déclarations et prises de position de la patronne du RN sur tous les sujets liés aux questions d’immigration, de communautarisme et de sécurité.
Reste que l’enjeu est de taille pour le ministre de l’Intérieur. Une prestation réussie en ferait, à court terme, la meilleure arme anti-Le Pen du chef de l’Etat. Un échec, au moment même où il défend son projet de loi confortant le respect des principes de la République, l’affaiblirait au contraire au sein de la Macronie. D’autant que derrière l’affiche télévisée réside un enjeu national. “Gérald est le symbole de la lutte du président contre l’islamisme“, dit l’une de ses proches. “Si Marine Le Pen amoche ce symbole, elle en sortira grandie à l’entrée d’une séquence électorale déterminante“, avec les régionales en juin et une présidentielle dans quinze mois.
Du côté de la République En Marche, l’enjeu est clairement pointé. « Pour nous ce n’est pas un plateau comme un autre. C’est un débat important », déclare t-on chez En Marche. L’entourage de Gérald Darmanin rappelle d’ailleurs cette évidence : “Affronter Marine Le Pen, ce n’est pas comme débattre contre Nicolas Dupont-Aignan“. “C’est le signe que Gérald a pris un poids politique de la plus haute envergure, explicite l’un de ses soutiens, et qu’il incarne plus qu’un autre le régalien dans l’équipe d’Emmanuel Macron.“
Un débat raté n’arrangerait pas les affaires de la majorité, dont une partie est convaincue que la campagne se jouera sur la sécurité. Les troupes de LaREM sont d’ailleurs appelées à se mobiliser sur les réseaux sociaux pendant l’émission pour relever les approximations de Marine Le Pen. Et soutenir un ministre de l’Intérieur qui “joue gros » selon l’un de ses proches.
Un duel sur le séparatisme
Entre Marine Le Pen et Gérald Darmanin, les hostilités sont déjà ouvertes depuis le 22 janvier, comme un prélude au face-à-face de ce 11 février. En commission spéciale à l’Assemblée nationale sur “le projet de loi confortant le respect des principes de la République“, la présidente du RN a étrillé le texte, reprochant notamment à Gérald Darmanin de prendre des “mesures qui vont s’appliquer à tous“ plutôt qu’à “une faible minorité“. Dans l’intervalle, elle a présenté le 29 janvier son contre-projet, qu’elle défendra à n’en pas douter, ce jeudi, « bec et ongles“.
Darmanin face à Le Pen jeudi soir sur France 2, un débat très politique
➡️ https://t.co/2KIFwTPKn8 pic.twitter.com/kW69PaqUzf— Le Parisien (@le_Parisien) February 9, 2021
À l’occasion d’un déplacement à Nantes (Loire-Atlantique), Emmanuel Macron annoncera ce jeudi dans la matinée, des mesures pour renforcer l’ouverture et l’égalité d’accès aux écoles de service public. Accompagné par Amélie de Montchalin, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, et par Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, le chef de l’Etat ira à la rencontre de jeunes fonctionnaires et d’élèves à l’institut régional d’administration (IRA) de Nantes.
Parmi les pistes qui circulent en faveur de l’égalité des chances :
- la création de nouvelles places en prépa intégrée, accessibles sur critères sociaux et territoriaux (qui passeraient de 700 à 1.700, avec au moins deux classes par Région). Amélie de Montchalin avait précisé en novembre que ces élèves bénéficieraient d’une allocation de 4.000 euros par an.
- une voie d’accès dédiée dans les concours de la haute fonction publique (ENA notamment) ;
- le développement du tutorat et du dispositif « cordées de la réussite » pour attirer plus de candidats dans le service public.
Egalité des chances : Emmanuel Macron veut se réconcilier avec sa gauche
👉 https://t.co/SnZMuLdHKp pic.twitter.com/2IoMgBlLSN— Le Parisien (@le_Parisien) February 10, 2021
Emmanuel Macron inaugurera ce vendredi au siège de la Licra, à Paris, la plateforme de lutte contre les discriminations évoquée par le chef de l’état, lors de son interview au média Brut en décembre dernier. Ce site Internet assorti d’un numéro unique, le 3928, est censé permettre aux victimes de toutes sortes de discriminations de plus facilement signaler la malveillance dont ils ont fait l’objet, mais surtout d’être mieux orientés et pris en charge. L’objectif, résumé par l’Elysée, est de “restaurer l’égalité républicaine“.
Une plateforme anti-discrimination lancée ce vendredi. La plateforme est gérée par la défenseure des droits et des associations et qui emploie une dizaine de juristes spécialisés #ApollineMatin pic.twitter.com/pBqzvu4raV
— RMC (@RMCinfo) February 12, 2021
Rattachée au Défenseur des droits, cette plateforme aura vocation à couvrir tous les critères de discrimination – sexe, âge, handicap, origine, lieu de résidence… – et tous les domaines – logement, emploi, etc. Pour capter un public large, notamment parmi les jeunes, de nouvelles modalités de signalement seront déployées. Parmi elles : un nouveau numéro unique, le 3928, et une application numérique avec un tchat permettant l’échange avec des juristes spécialisés, précise l’Elysée. Une première analyse de la situation permettra un renvoi vers le Défenseur des droits, pour une éventuelle médiation, ou vers des dispositifs du ministère de l’Intérieur tels que la plateforme « Arrêtons les violences » lancée en novembre 2018 pour des faits à caractère pénal. La plateforme aura ainsi vocation à devenir le guichet unique de signalement de tout type de discriminations.
Pour répondre aux saisines adressées à cette nouvelle plateforme, six « écoutants » ont été recrutés et formés, tandis que dix juristes chargés de traiter les dossiers et cinq référents territoriaux sont en cours de recrutement, détaille encore l’Elysée. Les référents territoriaux devront faire le lien avec le réseau local de lutte contre les discriminations. La plateforme bénéficiera d’un budget de fonctionnement de 3,5 millions d’euros pour son année de lancement, ainsi que d’une campagne de communication.
La plateforme anti-discriminations annoncée par Emmanuel Macron sera opérationnelle à la mi-février https://t.co/c4KLItJYTf pic.twitter.com/JyUsejd2qU
— franceinfo (@franceinfo) February 2, 2021
Le ministre de l’Intérieur se rend ce lundi 15 février en région Auvergne- Rhône Alpes, pour les premiers échanges en région dans le cadre du Beauvau de la sécurité. Il se rendra le matin au groupement de gendarmerie départementale de Chambéry (Savoie) puis à l’Hôtel de police d’Annemasse (Haute-Savoie) en début d’après-midi et enfin au commissariat d’Oyonnax (Ain) en fin de journée. A Chambéry, une « table-ronde régionale » aura lieu en fin de matinée pour permettre au ministre d’échanger avec les policiers et gendarmes savoyards.
📍Chambéry
Première table ronde du Beauvau de la sécurité en région.👉 Objectif : recueillir, sans filtre et en toute transparence l’avis des policiers et des gendarmes de terrain, confrontés aux difficultés pratiques de leurs missions souvent dangereuses. pic.twitter.com/KDFgNZ6r3Z
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) February 15, 2021
Ces visites et échanges avec les forces de l’ordre locales s’inscrivent dans le cadre du Beauvau de la sécurité, lancé le 1er février. En parallèle des huit grandes tables-rondes organisées entre février et mai avec des personnalités diverses, autour de grandes thématiques, des déplacements de Gérald Darmanin sont également au programme dans plusieurs départements de France, comme en Savoie, Haute-Savoie et dans l’Ain ce lundi 15 février, et prochainement dans le Rhône.