L’agenda politique

Jan
4
lun
Covid-19 : tirage au sort des 35 citoyens chargés de suivre la vaccination @ France
Jan 4 Jour entier

Le tirage au sort des 35 membres du futur “collectif de citoyens“ chargé de se prononcer sur la stratégie vaccinale française contre le Covid-19 débute ce lundi 4 janvier, comme annoncé par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) au Journal du dimanche.

C’était une promesse d’Emmanuel Macron. Lors de son allocution du 24 novembre, le chef de l’État avait indiqué qu’un “collectif de citoyens“ serait “mis en place pour associer plus largement la population“ à la campagne de vaccination en France contre la Covid-19. Objectif : tenter de dissiper les doutes autour de cette dernière.

Ce recours au tirage au sort n’est pas sans susciter quelques critiques au sein de la classe politique. “On va donc tirer au sort 35 Français pour qu’ils expliquent (…) l’échec de la stratégie vaccinale“ d’Emmanuel Macron, a raillé sur Twitter le député LR, Fabien Di Filippo. “Le contrôle ce n’est pas 35 Français tirés au sort, c’est quoi cette nouvelle Mélenchonade encore ? Il faut que ce soit les députés qui fassent ce contrôle, c’est leur métier, et que chacun prenne ses responsabilités“, a jugé  sur BFM TV, le maire LR de Meaux, Jean-François Copé.

Bronca également du côté des écologistes. “L’Assemblée est laissée de côté, mais pour faire croire à la démocratie on tire au sort 35 citoyennes et citoyens. C’est du foutage de gueule, il n’y a pas d’autre mot. Nous sommes en plein désordre démocratique“, a fustigé pour sa part l’eurodéputé EELV Yannick Jadot, sur Radio Classique

La composition de l’instance

Ces citoyens composant cette instance devront être représentatifs de la société, et dépeindre toutes les opinions des Français sur le vaccin, des plus méfiants aux plus convaincus. Le panel formé respectera ainsi des critères d’âge, de genre, de région de résidence, de niveau de diplôme, de catégorie socioprofessionnelle et de type de domicile, a expliqué le Conseil économique et social (CESE), qui hébergera les travaux.

Pour assurer une bonne représentativité des positions des personnes tirées au sort, celles-ci devront avoir répondu de manière variée à la question suivante, sur une échelle de 1 à 5 : “Avez-vous l’intention de vous faire vacciner dans l’année 2021 contre le Covid-19 ?“ Selon le Cese, “cette expression de leur position permettra de ­constituer a posteriori les équilibres au sein du collectif de citoyens, afin d’avoir des avis et des recommandations reflétant les positions en présence au sein de la société française“.

Outre ce collectif de citoyens, le Cese a installé en son sein une commission temporaire pour “piloter le dispositif“, visant à recueillir et relayer les “préoccupations, observations et interrogations des citoyens et de la société civile organisée“. Une plateforme numérique de consultation du grand public sera également lancée au mois de janvier.

Début des travaux le 16 janvier

L’instance qui sera saisie dans les prochains jours par le Premier ministre Jean Castex, sera notamment en charge d’héberger les travaux des citoyens et d’organiser la tenue des débats. La première réunion de ce groupe de travail aura lieu selon Gabriel Attal, le samedi 16 janvier. Dans un entretien accordé dimanche au Parisien, le porte-parole du gouvernement a assuré que “leurs membres pourront poser toutes les questions, faire toutes les observations et interpeller Olivier Véran ou le professeur Alain Fischer (le « Monsieur Vaccin » du gouvernement) » . Les travaux se ­poursuivront tout au long de la ­campagne de ­vaccination, en vue d’un bilan cet été, après le mois de juillet.

Jan
11
lun
One Planet Summit @ Paris
Jan 11 Jour entier

Emmanuel Macron organise, lundi 11 janvier, à Paris une quatrième édition du One Planet Summit dédié à la biodiversité, avec pour objectif de relancer une diplomatie verte mise à l’arrêt par le Covid-19.

À l’occasion du One Planet Summit, le Forum de l’investissement pour la Grande muraille verte s’est tenu dans la matinée. Ce forum rassemble les acteurs de la finance publique et privée, les décideurs politiques et représentants du secteur privé, afin de favoriser la création d’une coalition d’acteurs prêts à s’engager à la réalisation des objectifs 2030 de la Grande muraille verte.

Une trentaine de personnalités doivent intervenir lors de principalement par visioconférence en raison de la crise sanitaire. Parmi elles, le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, le président de la Banque mondiale, David Malpass, l’héritier du trône britannique, le prince Charles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la chancelière allemande, Angela Merkel, les premiers ministres britannique, Boris Johnson, et canadien, Justin Trudeau, le président du Costa Rica, Carlos Alvarado, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, ou le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Quatre thèmes clés pour la préservation du vivant vont être abordés lors de cette nouvelle édition, organisée en concertation avec les Nations unies et la Banque mondiale :

  • la protection des écosystèmes terrestres et marins  qui constitue un pilier essentiel de l’action en faveur de la biodiversité. Les aires protégées, et la conservation des espèces qui y vivent, jouent en effet un rôle clef dans la protection et la restauration de la biodiversité et seront un facteur déterminant pour parvenir à inverser la tendance actuelle ;
  • la promotion de l’agro-écologie qui permet de protéger la diversité des écosystèmes en réduisant les pollutions tout en permettant plus de création d’emplois et en agissant pour la sécurité alimentaire. Le sommet mettra l’accent sur l’accélération de la mise en œuvre de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel ;
  • la mobilisation des financements pour la biodiversité, notamment avec les nouveaux engagements de financements innovants et les initiatives permettant d’orienter davantage d’investissements publics et privés vers des projets de protection, de gestion durable et de restauration des écosystèmes ou de la convergence nécessaire des financements publics du climat et de la biodiversité ;
  • et enfin, le lien entre déforestation, espèces et santé humaine, au coeur de l’actualité.

Chacun des participants devrait présenter des initiatives ou prendre des engagements concrets autour de ces quatre thèmes. Sur le premier, le Premier ministre britannique Boris Johnson, présent en visio-conférence, devrait appeler à l’approfondissement de la « haute ambition pour la nature et les Hommes », une initiative lancée conjointement par le Costa Rica, la Grande-Bretagne et la France pour promouvoir la protection de 30% de la surface terrestre de la planète d’ici 2030. Emmanuel Macron devrait pour l’occasion rappeler que la France devrait atteindre cet objectif de 30% d’aires protégées sur son territoire métropolitain et outremer dès 2022. Sans pour autant lever l’ambigüité dénoncée par les scientifiques, sur la réalité de cette protection.

Le programme

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Suivre le sommet en direct

 

 

 

 

 

Jan
13
mer
Séminaire gouvernemental de rentrée @ Palais de l'Elysée
Jan 13 Jour entier

Le gouvernement va se réunir en séminaire de rentrée, mardi 13 janvier, pour établir l’agenda “des six premiers mois“ de 2021, a annoncé lundi 21 décembre, Emmanuel Macron. Une annonce confirmée le  6 janvier dernier à l’issue du premier conseil des ministres de l’année, par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Il s’agira de “discuter de l’agenda des six premiers mois de l’année“, de “ses grandes priorités“ parce que “nos concitoyens attendent de nous, légitimement, (…) d’en faire une année utile, c’est-à-dire une année de combat, de relance, d’ambition“, a indiqué Emmanuel Macron.

Jan
30
sam
Nouvelles manifestations contre la proposition de loi “sécurité globale“ @ France
Jan 30 Jour entier

À l’appel du collectif #StopLoiSécuritéGlobale et d’autres coordinations engagés dans la mobilisation contre la proposition de loi sur la “sécurité globale“, de nouveaux rassemblements ont lieu ce samedi en France pour obtenir l’abandon du texte.

Votée en première lecture à l’Assemblée nationale en novembre 2020, la proposition de loi  arrivera au Sénat mi-mars avant de revenir devant les députés.

Dans un communiqué publié le 26 janvier, le collectif indique : “Depuis bientôt trois mois, nous disons non à la loi « Sécurité Globale », à la surveillance généralisée, au fichage généralisé et aux drones, à l’interdiction de filmer et diffuser les interventions des forces de l’ordre. La majorité en place organise une entreprise de démolition des libertés publiques fondamentales, à travers la multiplication de décrets et de lois liberticides. Sourd aux mises en garde des organisations internationales, aveugle aux principes fondamentaux de la République, le gouvernement n’a de cesse d’être dans la surenchère répressive. Tant que ces textes liberticides ne seront pas abandonnés, nous défendrons sans relâche nos libertés !“

La coordination Stop Loi Sécurité Globale affirme qu’avec la proposition de loi votée en première lecture à l’Assemblée, “viendrait tout un arsenal d’outils pour restreindre les libertés publiques et amplifier la répression“, comme par exemple “empêcher de filmer les pratiques policières, la surveillance généralisée par drone et par caméra piéton, l’octroi de dangereux pouvoirs aux entreprises privées de sécurité“.

Un rassemblement statique dans la capitale

Il n’y aura cette fois pas de manifestation prévue à Paris. Un rassemblement se tiendra à 13 h00, place de la République, avec des scènes vivantes et des prises de paroles de représentants d’organisations, l’intervention d’artistes et de musicien(nnes) “pour proclamer la liberté de créer, d’exercer, de jouer pour un public résolument vivant“. ““A l’heure d’un reconfinement annoncé et d’un janvier glaçant, ce rendez- vous est une étape. Pour souffler. Pour danser. Et affûter armes et mobilisations des semaines à venir, notamment début mars avec le retour au Sénat de la loi dite de « Sécurité globale“, précise le collectif Stop Loi Sécurité Globale.

Les sympathisants des dernières “marches de libertés organisées depuis fin 2020, les collectifs de « gilets jaunes » sont eux aussi appelés à rejoindre le mouvement.

De nombreux rassemblements en régions

La coordination nationale Stop Loi Sécurité Globale appelle à la mobilisation sur tout le territoire. De nombreux rassemblements sont prévus sur tout le territoire le samedi 30 janvier

La carte des manifestations du 30 janvier 2021

Pour ne citer que quelques uns des rassemblements. Rendez-vous est donné ce samedi 30 janvier :

  • Lille : 14h000, porte de Paris
  • Arras : 11h00, place du théâtre
  • Le Havre : 15h00, place de l’hôtel de ville
  • Rennes : 11h00, esplanade Charles de Gaulle
  • Le Mans : 15h00, place de la préfecture
  • Nantes : 14h30, nefs de l’île
  • Tarbes : 10h00, marché Brauhauban
  • Montpellier : 11h00 devant la préfecture
  • Toulon : 10h00, place de l’Opéra
  • Nice : 14h00 devant la gare SNCF
  • Lyon : 13h00, place du maréchal Lyautey
  • Dijon : 14h00, place de la Libération
  • Strasbourg : 13h00, place de la République
  • Nancy : 14h30, place Maginot
  • Reims : 14h00, square Colbert

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Fév
10
mer
Le projet de loi « Climat-résilience » présenté en conseil des ministres @ Palais de l'Elysée
Fév 10 Jour entier

Le projet de loi “Climat-résilience“ issu des travaux de la Convention citoyenne va occuper le devant de la scène au cours de ce mois de février. Dernière grande loi du quinquennat sur le climat, de l’aveu même du gouvernement, le texte est présenté ce mercredi 10 février en conseil des ministres. Il sera débattu au cours du premier semestre au Parlement, pour une adoption à la fin de l’été, c’est-à-dire fin septembre, plutôt que fin juillet comme prévu initialement.

Un peu moins dense qu’imaginé au départ, le projet de loi comprend 65 articles et 6 titres. Il reprend une cinquantaine de mesures d’ordre législatif issues des propositions de la convention citoyenne. Cinq titres couvrent les cinq thèmes sur lesquels les 150 membres de la Convention ont planché  : consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger et se nourrir. Un sixième titre comportant trois articles, qui ne figurait pas dans la première version  concerne la justice environnementale.

Selon la ministre de la Transition écologique, ce texte, qui a suscité nombre de remous, permet de mettre la France “sur les rails“ pour respecter ses engagements. “L’écologie va devenir quelque chose de familier“  assure t-elle. A ceux qui jugent cette loi trop timorée, Barbara Pompili rétorque qu’“elle fait l’objet d’un compromis et que pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre, on ne peut pas se contenter d’un seul outil.“

Qualifiée par la ministre de “dernière grande loi du quinquennat sur ce sujet“, le projet de loi vient selon elle amplifier toutes les lois prises auparavant et s’ajouter aux 30 milliards “verts“ du plan de relance. “Tout cela mis bout-à-bout nous donne les moyens d’atteindre nos objectifs à l’horizon 2030“, assure Barbara Pompili.

Censé mettre la France sur le bon chemin pour réduire le réchauffement climatique, ce texte est critiqué par certains pour la faiblesse de ses ambitions. Ecologistes et ONG gouvernementales, le trouvent notamment insuffisant.

Fév
26
ven
Huitième et ultime session de travail des membres de la Convention climat @ Virtuel
Fév 26 Jour entier

Les membres de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) tiennent virtuellement une huitième et dernière session de travail, de ce vendredi 26 février  jusqu’au dimanche 28, pour discuter du projet de loi Climat et Résilience, porté par la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. Concrètement, le groupe de 150 citoyens doit évaluer et noter la façon dont le gouvernement a traduit certaines de ses 149 propositions dans la loi.

Un vote sur chacun des 6 grands thèmes examinés

Les 150 membres de la convention vont passer en revue, lors de cette dernière session de travail, les six grands thèmes sur lesquels ils ont travaillé (consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger, se nourrir et renforcer la protection judiciaire de l’environnement) et répondre à quatre questions plus générales. “ Quelle est votre appréciation de la prise en compte par le gouvernement des propositions de la Convention ? “. En quoi les mesures du gouvernementpermettent de s’approcher de l’objectif de diminuer d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 dans un esprit de justice sociale ?, “conformément au mandat fixé à la CCC. “Dans quelle mesure la CCC a été utile à la lutte contre le changement climatique en France ? “ Les Conventions citoyennes peuvent-elles “améliorer la vie démocratique de notre pays“ ? Ils voteront sur chaque point avec un système de note de 0 à 10.

Emmanuel Macron s’était engagé à soumettre “sans filtre“ les propositions des 150 citoyens de la Convention Climat : soit au Parlement, soit par référendum, soit par application réglementaire. Sur 149, le chef de l’état a finalement écarté trois propositions : la limitation de la vitesse à 110km/h sur autoroute, l’instauration d’une taxe de 4 % sur les dividendes, et la réforme du préambule de la Constitution. Il a en revanche promis un référendum pour intégrer la protection de l’environnement dans l’article 1 de la Constitution.

Un scepticisme général

Élaboré à partir des propositions de la Convention citoyenne, le projet de loi pour le Climat suscite une levée de boucliers, à commencer par les membres de cette Convention. Interrogée par le gratuit 20 minutes, sa présidente, serait “verte de dépit“. Elle critique en tout cas un projet de loi qui “manque d’ambition“. Selon elle, “le compte n’y est pas“, car si le texte “reprend un grand nombre des mesures (avancées par son association), il en réduit la portée, ou n’en prend qu’une partie“.

Même scepticisme de la part des 150 membres de la convention, tirés au sort. L’une des participantes, Vita Evenat, pointe notamment des manques sur la protection de la biodiversité, des forêts ou encore sur la réduction de l’impact environnemental du secteur numérique. Ce week-end, elle entend bien mettre le gouvernement face à ses responsabilités : “Je veux alerter tout le monde (…) mettre sur la table et montrer les mesures qui ont disparu“, a-t-elle déclaré.

Le projet de loi a été également accueilli par une pluie de critiques de la part des ONG, de l’opposition de gauche, mais aussi du CESE et du Haut Conseil sur le Climat qui pointe son manque d’ambition. Il affirme qu’en l’état, le texte ne permettra pas d’atteindre l’objectif français de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici à 2030 (par rapport aux niveaux de 1990).

Ce vendredi matin sur les ondes d’Europe 1, Barbara Pompili a balayé ces critiques. “Le projet de loi climat est lancé et c’est un beau projet. La Convention citoyenne laissera un impact démocratique et écologique considérable“, a déclaré la la ministre de la transition écologique.

Suivre en Direct la 8ème session de travail