D’éventuelles nouvelles mesures restrictives anti-Covid-19 à Paris et en Ile-de-France seront au coeur de réunions séparées lundi après-midi. La mairie de Paris et la Région rencontreront chacune de leur côté les autorités préfectorales et sanitaires.
La mairie de Paris va avancer l’hypothèse “d’efforts plus importants à court terme“
Comme elle l’a annoncé vendredi, la maire (PS) de Paris réunira les 20 maires d’arrondissement lundi en fin de matinée “pour échanger sur des propositions de mesures qui seront soumises au préfet de police et à l’Agence régionale de santé (ARS)“, lors d’une seconde réunion dans l’après-midi. Anne Hidalgo devrait ensuite prendre la parole.
Son premier adjoint, Emmanuel Grégoire, avait annoncé jeudi sur France Info la proposition de la mairie de Paris de reconfiner la capitale pendant trois semaines, pour “avoir la perspective de tout rouvrir“ à son issue.
🚨La mairie de #Paris va proposer au gouvernement 1 confinement de 3 semaines ds la capitale pr avoir "la perspective de tout rouvrir" à son issue, dont bars, restaurants, lieux culturels, a affirmé hier le 1er adjoint Emmanuel Grégoire sur @franceinfo https://t.co/I2SPcMF2GY pic.twitter.com/9ocrpTqQ3S
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) February 26, 2021
Une annoncé qui avait suscité de fortes critiques dans l’opposition municipale comme au gouvernement, le premier ministre Jean Castex ayant même évoqué des “fadaises“.
#Confinement à Paris: @GabrielAttal a «le plus grand mal à commenter» la position de la mairie.
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— Figaro Live (@Figaro_Live) February 26, 2021
Attaquée de toute part, la mairie de Paris avait alors opéré un rétropédalage. “Il ne s’agit pas d’une proposition actée mais d’une hypothèse de travail avait alors souligné Emmanuel Grégoire, le premier adjoint, estimant avoir été mal compris sur ce point.
Emmanuel Grégoire: «Nous ne proposons pas de mettre en place le confinement à Paris».
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— Figaro Live (@Figaro_Live) February 26, 2021
#ConfinementParis : le cafouillage autour du reconfinement proposé vendredi par la mairie de Paris, avant un rétropédalage https://t.co/Ym5Ewbdoid pic.twitter.com/7RxkQtIDjO
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) February 27, 2021
Valérie Pécresse ne s’opposera pas à des mesures de restriction plus dures
Autre partie prenante de ces échanges, la présidente de la région Ile-de-France, a confirmé ce dimanche dans le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro que des restrictions supplémentaires allaient certainement être décidées : “je souhaite qu’on fasse tout pour éviter ce reconfinement de l’Ile-de-France, mais je sais qu’il va falloir prendre de nouvelles mesures“, a indiqué Valérie Pécresse. “ Si le gouvernement me demande et me justifie des mesures de restriction dures, je ne m’y opposerai pas“, a ajouté l’élue.
Invitée #LeGrandJury RTL-Le Figaro-LCI dimanche, la présidente de la région Ile-de-France @vpecresse a confirmé que des mesures de restrictions supplémentaires allaient "certainement" être décidées cette semaine sur son territoire https://t.co/I0Xr0FAMuX pic.twitter.com/B28CJizhBi
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) February 28, 2021
Comme elle l’a précisé dimanche sur les ondes de RTL, la présidente de la région Ile-de-France doit s’entretenir lundi après-midi avec le directeur de l’ARS francilienne, Aurélien Rousseau, le préfet de Paris et d’Île-de-France Marc Guillaume et le préfet de police Didier Lallement. “Ils me proposeront des mesures de restriction qui leur paraissent les plus adaptées au vu de la situation épidémiologique de la région, et là encore si elles sont justifiées, je ne m’y opposerai pas“ a déclaré Mme Pécresse.
Quelles propositions ?
Trois scénarios sont envisagés : soit la situation sanitaire s’améliore la semaine prochaine, ce qui serait “un miracle“. Soit l’épidémie stagne, auquel cas seules des mesures d’ajustement supplémentaires seraient nécessaires, dont le télétravail obligatoire, l’accélération de la vaccination et l’amélioration du dépistage en entreprise et dans les écoles. Soit la situation s’aggrave rapidement, auquel cas “il faut pouvoir se poser sereinement la question de l’efficacité des mesures“ en place. “Nous devons réfléchir à l’idée de faire des efforts plus importants à court terme“ si ceux-ci s’accompagnent d’une “perspective de tout rouvrir plus rapidement, plutôt que de rester sous un couvre-feu pendant des mois et des mois“, a plaidé Emmanuel Grégoire lors de sa conférence de presse.
La mairie de Paris refuse la stratégie d’un couvre-feu la semaine, suivi d’un confinement le week-end, une formule jugée “extrêmement contraignante sur le plan de la vie quotidienne et peu efficace“ d’un point de vue sanitaire. À la place, l’exécutif local compte donc mettre sur la table l’hypothèse d’un confinement plus dur en cas d’aggravation de la situation.
Interrogée sur la fermeture de lieux extérieurs à forte fréquentation, comme à Toulouse où la préfecture a interdit l’accès aux berges de Garonne, Mme Pécresse a indiqué quant à elle dimanche, que “c’est une réflexion qui est en cours aujourd’hui. Avec tous les préfets de département, on essaye d’identifier les lieux qui sont des lieux à risques“.
Dans un communiqué publié lundi 22 février, la Fédération CGT du Spectacle appelle “à amplifier la mobilisation unitaire et à tenir des rassemblements sur tout le territoire“, jeudi 4 mars. Parmi ses revendications, le syndicat demande au ministère de prolonger le dispositif d’année blanche mis en place en faveur des intermittents.
L’année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d’indemnisation jusqu’au 31 août 2021 pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars 2020 et le 31 août 2021.
“Les semaines se succèdent et nous ne voyons rien venir. Alors que la ministre de la Culture a annoncé dans la presse la mise-en-place de deux concerts tests en mars-avril à Paris et Marseille, les perspectives d’une réouverture et d’une reprise de l’activité pour nos secteurs demeurent encore très incertaines », alerte le syndicat. “Nos professions sont à l’arrêt pour une longue durée encore et la reprise de nos activités interviendra dans tous les cas de manière très dégradée. Les dernières annonces sur les festivals le démontrent (formes réduites, programmation réduite). La question que toutes les travailleuses et tous les travailleurs de nos secteurs se posent est de savoir comment tenir jusqu’au retour à la normale de nos activités.“
“La profession a besoin en urgence de travailler“ alerte la CGT Spectacle qui reproche son inaction au ministère de la Culture en matière de sauvegarde de l’emploi. “Mme Roselyne Bachelot s’est engagée devant les médias à la prolongation d’une nouvelle année blanche pour les intermittents du spectacle. Pourtant, en coulisse ce scénario n’est pas privilégié“, explique t-elle.
La CGT Spectacle appelle à manifester pour de nouvelles mesures en faveur de la culture https://t.co/gaCv5p8oIQ via @Figaro_Culture
— Le Figaro Culture (@Figaro_Culture) February 23, 2021
Des manifestations sur tout le territoire
La CGT Spectacle appelle à tenir des rassemblements sur tout le territoire. A Paris, rendez-vous est donné à 12h00 place de la République, pour une manifestation en direction de la place de la Madeleine. De nombreux évènements sont également prévus en région.
La @cgt_spectacle appelle à manifester jeudi 4 mars sur tout le territoire, pour de nouvelles mesures en faveur de la culture. A Paris, une manifestation partira à 12h00 de la place de la République, direction la place de la Madeleine https://t.co/EJbKCgkxFA
#culture pic.twitter.com/tkCAEXCtDO— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 1, 2021
La carte des manifestations
Le communiqué
Communique CGT Spectacle Mobilisation 4MARSEmmanuel Macron se rend ce lundi 1er mars au centre de vaccination contre la Covid-19 à Bobigny ( Seine-Saint-Denis), dédié aux seniors les plus précaires, a annoncé l’Élysée. Le chef de l’Etat sera accompagné du ministre de la Santé Olivier Véran. Ce centre de vaccination a été mis en place à titre expérimental afin de “faciliter la vaccination de publics éligibles et prioritaires mais éloignés du système de santé“.
#Macron visite le centre de vaccination de la #CPAM à Bobigny.
Mais on annonce la fermeture de 3 accueils de la CPAM en #seinesaintdenis, et on manque de tout face au #COVID19, vaccins, rdv, lits de réanimation…
"En même temps" = foutage de gueulehttps://t.co/r3LaeO8C3X— Bastien Lachaud (@LachaudB) March 1, 2021
Elisabeth Borne, va réunir une dernière fois mardi 2 mars les partenaires sociaux, sur la réforme controversée de l’assurance-chômage. La ministre du Travail est déterminée à “aller au bout“ dans une version “adaptée » à la crise“, malgré le “profond désaccord“ réaffirmé par les syndicats.
Réforme de l'assurance-chômage : dernière réunion mardi sur fond de désaccords entre gouvernement et syndicats https://t.co/ZctkmhWmDM
— Thibault Gond (@thibault_man) February 28, 2021
Décidée en juillet 2019 par le gouvernement Philippe après l’échec d’une négociation sociale très encadrée par l’exécutif, la réforme visait alors à réaliser de 1 à 1,3 milliard d’économies par an, notamment en durcissant les règles d’indemnisation et en taxant le recours abusif aux contrats courts. Du fait de la crise liée au Covid-19, le gouvernement a reporté à plusieurs reprises son application. Elisabeth Borne a ouvert une concertation fin 2020, en se disant prête à discuter des « paramètres » de la réforme, mais sans en abandonner l’esprit.
La réunion multilatérale en visioconférence, prévue à 9h00 ce mardi, doit permettre d’“échanger sur les points de sortie de la concertation“ débutée en septembre 2020, selon l’invitation adressée aux cinq organisations syndicales et trois patronales. Concrètement, le gouvernement devrait présenter ses arbitrages et compte finaliser dans les semaines qui viennent le décret qui entérinera les futures règles de l’assurance-chômage.
Alors que le Premier ministre Jean Castex doit présider mi-mars une nouvelle conférence de dialogue social, Elisabeth Borne a martelé que cette réforme est “nécessaire pour lutter contre la précarité et dissuader des entreprises de recourir de façon excessive à des contrats courts“ avec le système de bonus-malus. “Il y a aussi un enjeu d’équité“, a précisé la ministre. “Aujourd’hui, quand vous travaillez tous les jours à mi temps ou que vous travaillez un jour sur deux à temps plein, vous travaillez le même nombre d’heures mais à la fin vos indemnités varient de 1 à 2“ a-t-elle ajouté.
Réforme chômage: pour @Elisabeth_Borne il vaut mieux "avoir des allocations plus basses mais pendant plus longtemps" pic.twitter.com/RepXvcFKN2
— BFM Business (@bfmbusiness) February 28, 2021
À l’occasion de cette nouvelle journée internationale des droits des femmes 2021, 37 organisations syndicales, féministes et politiques appellent à une “grève féministe“ et à des manifestations dans toute la France, afin de “dénoncer les injustices“ subies par les femmes.
Le thème de ce 8 mars 2021 est “Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19“ “Il célèbre les efforts considérables déployés par les femmes et les filles partout dans le monde pour façonner un futur et une relance plus égalitaires suite à la pandémie de Covid-19 et met en lumière les manques à combler“, indique le ministère de l’Education nationale sur son site.
L’objectif de cette nouvelle mobilisation est de mettre en lumière les inégalités salariales dont sont encore et toujours victimes les femmes, mais aussi de mettre l’accent sur la fragilité de la situation en cette période de crise sanitaire, de celles elles qu’elles ont rebaptisées les “premières de corvées.“
“Le 8 mars, nous serons en grève avec les femmes du monde entier pour refuser toutes et tous ensemble de payer le prix de la crise avec notre travail, notre salaire, notre corps“ ont indiqué à l’Agence France presse (AFP) les organisatrices, dont la FSU, la CGT, Solidaires, Osez le féminisme, Les Effronté-e-s, le Planning familial, l’Unef ou le Collectif national pour les droits des femmes. lors d’une conférence de presse organisée le 1er mars.
“Le confinement a pesé très lourd sur les femmes depuis maintenant un an que dure cette crise sanitaire, que ce soit en matière de santé, d’emploi, de risques de violences intrafamiliales accrues, sans compter que ce sont pour beaucoup des métiers à prédominance féminine qui ont assuré la continuité pendant le confinement“, a expliqué aux Echos la co-secrétaire générale de la FSU, Murielle Guilbert.
👉Les salaires des femmes sont inférieurs de 25% à ceux des hommes. Vous trouvez ça normal ?
📢 Le 8 mars, contre les inégalités salariales, on sort dans la rue, on se met en grève, on manifeste !
🟣https://t.co/FR0xI5O79i
🟣L'évènement Facebook : https://t.co/fwfYw7jROo pic.twitter.com/DTdHSyGzjH— 8 mars : grève féministe (@greve_feministe) February 26, 2021
Des rassemblements dans toute la France
Des rassemblements sont prévus aux quatre coins de la France pour cette nouvelle édition. Plusieurs ont déjà eu lieu ce week-end, à Dijon à Strasbourg, à Nice, à Poitiers, à Lille, à Montpellier à Avignon, ou encore au Mans, où les “Rosies“ aperçues lors des manifestations contre la réforme des retraites ont fait leur retour avec une nouvelle chanson, “Stop Patriarcat“ (sur l’air de “YMCA“ des Village People), et une nouvelle chorégraphie, mise en ligne par l’organisation Attac.
Plusieurs centaines de personnes réunies au #Mans pour manifester en vue de la journée internationale des droits des femmes. Le collectif des "Rosies" avait préparé une chorégraphie #8mars pic.twitter.com/5mONYbLXKI
— France Bleu Maine (@bleumaine) March 6, 2021
La carte des actions
Un grand rassemblement dans la capitale
A Paris, le cortège s’élancera de Port-Royal à 13 heures, pour rejoindre la place de la République, en passant par la Sorbonne pour “dénoncer la précarité étudiante“, l’Ile de la Cité pour “interpeller la justice“ ou la place du Châtelet pour “sensibiliser au statut des intermittentes du spectacle“, ont précisé les organisations. Plusieurs causes seront réunies dans le cortège parisien : seront aussi représentées des organisations de défense de femmes sans-papiers, d’aides à domicile, d’employées de McDonald’s qui dénoncent “discriminations et harcèlement“, ou encore de femmes ouïgours, ont précisé lundi leurs porte-parole.
📢 Le 8 mars, les premières de corvées seront en grève !
📢 A Paris, RDV à Port-Royal à midi pour une manifestation qui ira jusqu'à la place de la République.
🟣https://t.co/FR0xI5O79i
🟣L'évènement Facebook : https://t.co/fwfYw7jROo pic.twitter.com/AYbFOPMEDu— 8 mars : grève féministe (@greve_feministe) March 2, 2021
Un appel à la grève féministe
Outre ces rassemblements dans toute la France, les organisations, dont Osez le Féminisme, Les Effronté-e-s, le Planning familial, l’Unef ou encore le Collectif national pour les Droits des Femmes, invitent femmes et hommes à faire grève ce 8 mars ou à cesser le travail à 15h40 pour dénoncer les écarts de salaire. Un appel à la grève CGT, FSU et Solidaires a ainsi été lancé. Dans la fonction publique, des préavis ont été déposés dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’énergie, du rail ou à La Poste, précise Sophie Binet (CGT), coorganisatrice de l’événement.
Comment se mobiliser ? “C’est très simple“, explique cette dernière : “Il n’y a pas besoin de prévenir son employeur avant. Le jour J, on ne va pas travailler et on envoie un message en disant : Je ne suis pas là car je suis en grève pour les droits des femmes à l’occasion du 8 mars.“
Un débrayage à 15h40
Plusieurs organisations invitent également les femmes mais aussi les hommes à un débrayage dès 15h40 afin de dénoncer les écarts de salaire. C’est-à-dire, à l’heure théorique où les femmes cessent d’être rémunérées compte tenu de l’écart de salaires avec les hommes (environ 25%). “La grève féministe c’est la grève du travail, dans le sens salarié, mais c’est aussi l’arrêt du travail invisible à la maison, pour dénoncer la charge mentale et les inégalités dans la répartition des tâches“, souligne Murielle Guilbert de Solidaires.
Pandémie oblige, les organisatrices n’ont pas oublié les télétravailleuses et les personnes ne pouvant sortir de chez elles : “Nous proposons d’afficher toute la journée un fond d’écran violet [lors des réunions en vidéo], explique Sophie Binet. Nous allons également organiser un direct de la manifestation pour celles et ceux qui ne peuvent pas s’y rendre : se déconnecter du travail pour basculer sur le live sera une façon de se mobiliser.“
Le Premier ministre, Jean Castex, se déplace dans la Nièvre ce mardi 9 mars, pour présenter le plan de relance de l’investissement dans le système de santé. Le chef du gouvernement sera accompagné lors de ce déplacement par trois de ses ministres : Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales et Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie.
Modernisation, Ehpad, désendettement: Castex détaille le plan de 19 milliards d'euros pour l'hôpitalhttps://t.co/jdOVH3b3e1 pic.twitter.com/FnGVdqDkPk
— BFMTV (@BFMTV) March 9, 2021
Un plan de 19 milliards d’euros sur 10 ans
“Jean Castex va débloquer ce mardi 9 mars les premiers investissements pour les hôpitaux et les Ehpad, promis dans le cadre d’une enveloppe globale de 19 milliards d’euros négociée lors du Ségur de la Santé“, a annoncé lundi Matignon. Depuis Cosne-Cours-sur-Loire, le Premier ministre a marqué la deuxième étape des accords de Ségur signés en juillet dernier et qui avaient abouti à des revalorisations salariales pour les soignants, à hauteur de 8,5 milliards d’euros. Cette enveloppe dotée de 19 milliards d’euros sur 10 ans regroupe à la fois de la reprise de dette hospitalière (13 milliards) et des investissements pour des projets dits prioritaires (2,5 milliards), la transition numérique (2 milliards) ou les Ehpad (1,5 milliard).
Des investissements historiques mobilisés autour de 4 volets :
→ la modernisation de l’offre de soins hospitaliers
→ la prise en charge des personnes âgées
→ la mise à niveau numérique
→ le désendettement des hôpitaux. pic.twitter.com/TQnjvkwIyC— Jean Castex (@JeanCASTEX) March 9, 2021
Le plan de relance de l’investissement dans le système de santé de 19 milliards d'€ dévoilé par @JeanCASTEX regroupe :
💷 la reprise de la dette hospitalière (13 md)
💷 ds investissements pr des projets prioritaires (2,5 md), la transition numérique (2 md) et les Ehpad (1,5 md) pic.twitter.com/du4j4u6Wjo— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 9, 2021
Le Premier ministre entend donner un coup d’accélérateur, à la fois pour donner des gages à un système toujours sous forte tension en raison de l’épidémie de coronavirus, mais aussi pour saisir l’opportunité du plan de relance et ses subsides venant de l’Union européenne qui abondent ces investissements à hauteur de 6 milliards.
Le Discours du Premier ministre
Ce matin comme chaque mercredi a lieu un Conseil de défense sanitaire à l’Elysée. Il ne devrait pas, cette fois, donner lieu à des décisions majeures, mais plutôt à d’éventuels ajustements. Aucune annonce de nouvelles restrictions ne devrait a priori être en effet annoncée à son issue concernant les départements sous surveillance depuis une semaine. Des ajustements locaux “au cas par cas“ semble être la seule hypothèse sur la table.
Sur la situation épidémique, le principal sujet de préoccupation de l’exécutif reste la situation des services de réanimation franciliens. La région n’a pas fait l’objet d’une nouvelle mesure de confinement la semaine dernière. Mais le taux d’incidence du virus y est nettement au-dessus du seuil d’alerte, avec 350 cas pour 100 000 habitants sur les 7 derniers jours écoulés. Surtout, les chiffres des entrées en réanimation s’envolent, avec un taux d’occupation des services de 90% du nombre de places disponibles avant la crise. A titre de comparaison, le taux d’occupation des réanimations dans les Hauts-de-France est de 116%, et de 142% dans le Pas-de-Calais. Plus parlant encore : hier, 103 personnes ont été placées en réanimation en Ile-de-France, contre 71 il y a une semaine, le 2 mars.
Malgré ces chiffres élevés, en région francilienne, l’exécutif ne semble pas prêt pour l’heure à décider le confinement de la région capitale. Il n’empêche, le sujet sera forcément en haut de la pile du nouveau Conseil de défense sanitaire prévu ce matin à l’Elysée.
«Il faut encore tenir» : le Conseil de défense sous la pression de la situation en Ile-de-France
➡️ https://t.co/zm52PicLOw pic.twitter.com/cQnth84mMT— Le Parisien Politique (@leParisien_pol) March 9, 2021
Le gouvernement, qui a interdit les rassemblements en extérieur fin janvier et décidé la fermeture des centres commerciaux de 10 000 m2 et plus, la semaine dernière, espère que la quasi-stabilisation – la très légère progression, en fait – du taux d’incidence francilien ces derniers jours soit annonciatrice d’une baisse de la pression dans les services de réanimation. Le directeur général de la Santé, numéro 2 du ministère, Jérôme Salomon a d’ailleurs indiqué mardi matin sur les ondes de RTL qu’un confinement de la région n’était “pas d’actualité“. En précisant toutefois qu’il ne serait “proposé“ qu’au cas où l’hôpital donnerait l’impression de ne pas pouvoir tenir.
"Le #confinement de l'Ile-de-France n'est pas d'actualité", a assuré ce matin sur @RTLFrance Jérôme Salomon, directeur général de la Santé. Pourtant, tous les indicateurs sont dans le rouge dans la région https://t.co/3zrxSopzaZ pic.twitter.com/7PWOen0iQi
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 9, 2021
Au lendemain d’un conseil de défense, organisé à l’Élysée, pour faire le point sur la situation sanitaire, département par département, Olivier Véran tiendra une conférence de presse, ce jeudi 11 mars, à partir de 18h00. Le Premier ministre ne participera pas a priori à ce point sanitaire, laissant la main à son ministre de la Santé. Son nom n’a pas été mentionné mercredi par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à la sortie du conseil de défense sanitaire.
Quelles restrictions ?
Pour l’heure, l’exécutif ne souhaite pas instaurer de nouvelles restrictions. Selon les informations de France Info, Matignon et l’Elysée sont d’accord pour ne pas mettre en place de nouveau confinement local cette semaine. Jean Castex et Emmanuel Macron ont abordé plusieurs points importants mercredi 10 mars dans la matinée, en conseil de défense sanitaire, et ont semble-t-il jugé que le pays pouvait “tenir“ avec les mesures de couvre-feu et de confinement partiel actuelles.
Pour autant, le ministre de la Santé a l’intention de “passer un message clair sur ce qu’est la situation en Ile-de-France“ a déclaré hier soir à Playbook l’un de ses conseillers. Au sein de l’exécutif, l’inquiétude est toujours plus forte sur la région dont le taux d’incidence se situe désormais à 352 cas pour 100 000 habitants, et dont le taux d’occupation des services de réanimation reste très élevé, à 92%. Mercredi, 104 personnes y sont entrées en réanimation. Si l’incidence du virus n’est pas aussi importante, par exemple, qu’à Dunkerque, “l’impact en réanimation est très fort“.
Une inquiétude relayée hier par le porte-parole du gouvernement, lors du compte-rendu du Conseil des ministres. “La situation hospitalière est particulièrement préoccupante en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et dans le Sud“ a indiqué Gabriel Attal, appelant les français à redoubler d’efforts.
"La situation hospitalière est particulièrement préoccupante en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et dans le Sud" indique @GabrielAttal à l'issue du Conseil des ministres. "Nous devons redoubler d'efforts", assure le porte-parole du gouvernement #COVID19 https://t.co/aRxqImIwqu
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 10, 2021
Et l’Ile-de-France ?
Si Dunkerque et les Alpes-Maritimes voient leur confinement partiel prolongé, l’Ile-de-France reste à part : c’est sur le nombre de lits de réanimation que l’exécutif tente d’agir. La situation imposant “des décisions de montée en charge d’évacuations sanitaires“. Concrètement, Olivier Véran devrait insister ce soir sur l’évacuation à venir de patients vers des hôpitaux d’autres régions, une piste évoquée dès hier par le porte-parole du gouvernement, et qui a été décidée en concertation avec les ARS. Le fait pour le ministre de l’annoncer ce soir doit permettre de “confronter les Franciliens à une réalité“, indique Playbook
La question d’un confinement local et partiel de l’Ile-de-France reste certes dans le champ des possibles, mais ne fait a priori pas partie des options privilégiées. “On souhaite l’éviter, on peut espérer ne pas avoir le faire, mais le sujet est sur la table, pourtant, tous les indicateurs sont dans le rouge dans la région“, comme l’a rappelé mardi sur les ondes de RTL, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.
Emmanuel Macron rend hommage ce jeudi aux victimes du terrorisme à partir de 9h30. C’est la deuxième fois que l’on célèbre cette journée du 11 mars, instituée au niveau européen en 2020 en mémoire des attentats de la gare d’Atocha en 2004 à Madrid.
🔴Journée nationale d’#hommage aux victimes du #terrorisme : le roi d'#Espagne 🇪🇸 Felipe VI a présidé la cérémonie avec Emmanuel #Macron
En savoir plus : https://t.co/GoUcEHSogw pic.twitter.com/XkAigZVWSb
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) March 11, 2020
Pour cause de restrictions sanitaires, elle se déroulera cette année dans un format restreint. Une trentaine de personnes seulement y ont été conviées. Parmi eux les anciens chefs de l’Etat Francois Hollande et Nicolas Sarkozy, les présidents des deux chambres, Gérard Larcher et Richard Ferrand, le Premier ministre Jean Castex, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, la ministre des Armées Florence Parly, la maire de Paris Anne Hidalgo et d’autres maires de villes meurtries par des attentats.
Des Invalides à Dammartin-en-Goële, Emmanuel Macron rend hommage aux victimes du terrorisme ce jeudihttps://t.co/jDuBTHXcXx
— G. de Saint Marc (@gsaintmarc) March 11, 2021
Une cérémonie aux Invalides
Deux séquences sont prévues lors de cette journée de commémoration. Le président déposera d’abord une gerbe aux Invalides, devant le monument “La parole portée“, qui avait été inauguré par Jacques Chirac en hommage aux victimes du terrorisme. Cette année, le président ne prendra pas la parole, le choix ayant été fait par l’Elysée de valoriser celle des victimes. Et de “faire un bilan, en quelque sorte, de tout ce qui a été fait depuis le début du quinquennat”.
Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme aux #Invalides : dépôt de gerbe par le président Emmanuel Macron #terrorisme pic.twitter.com/uuJMGryDEx
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) March 11, 2021
Deux femmes seront mises à l’honneur. D’abord Chloé Bertolus, chirurgienne à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, intervenue au Bataclan. En première ligne pour soigner des victimes, elle a notamment réparé les blessures du journaliste et écrivain Philippe Lançon, gravement défiguré au cours de l’attentat contre Charlie Hebdo, en janvier 2015. Des extraits du livre de ce dernier, Le Lambeau, seront lus par elle.
.#Terrorisme >
⚫Un extrait du livre Le Lambeau ddu journaliste Philippe Lançon, grièvement blessé dans l'attentat contre Charlie Hebdo en 2015, est actuellement lu par Chloé Bertolus, la chirurgienne qui l'a opéré pic.twitter.com/V7RzEzdGEW— AR1 🎥 (@AR1info) March 11, 2021
La séquence sera suivie d’une interprétation de l’aria Lascia ch’io pianga, de Haendel, par la cantatrice Marie-Laure Garnier. Emmanuel Macron s’entretiendra aussi avec les treize présidents d’associations de victimes du terrorisme.
La cantatrice guyanaise Marie-Laure Garnier, lauréate d'une Victoire de la musique en février dernier, interprète une composition de Handel à la cérémonie d'hommage aux victimes du #terrorisme qui se tient aux #Invalides ⤵️ pic.twitter.com/tssckjlTv2
— La1ere.fr (@la1ere) March 11, 2021
La cérémonie
Un déplacement à Dammartin-en-Goële
Après cette première séquence, le convoi du chef de l’État s’élancera en direction de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Emmanuel et Brigitte Macron se rendront à l’imprimerie de Michel Catalano , à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Cet entrepreneur francilien avait été retenu en otage durant 90 minutes, le 9 janvier 2015, par les frères djihadistes Chérif Kouachi et Saïd Kouachi, et avait vu ses locaux être totalement détruits lors de l’assaut des forces de l’ordre.
Emmanuel Macron se rend ce vendredi 12 mars dans la matinée au Centre national d’études spatiales de Toulouse. Il sera accompagné de la ministre des Armées, Florence Parly. Le chef de l’état participera une réunion de travail en marge d’un exercice militaire au sein du Commandement de l’Espace, le service de l’armée tourné vers la défense spatiale. Il y rencontrera les opérateurs engagés sur la mission “AsterX 2021“.
Avec AsterX, la France se lance dans son premier exercice spatial militaire https://t.co/SggxY9IqY1
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) March 9, 2021
Il s’agit du premier exercice de défense spatiale de ce genre en Europe, qui a eu lieu tout au long de la semaine et auquel sont associés l’Allemagne, l’Italie et les Etats-Unis. L’exercice porte sur un éventuel conflit entre pays ayant des répercussions dans l’espace, comme la découverte d’un nouvel objet en orbite, ou un rapprochement en orbite d’un satellite, ou encore une cascade de débris sur des satellites. Un des objectifs étant de tester les chaînes de commandement en situation de tension, mais aussi de faire dissuasion. “Si on s’y prépare, c’est qu’on estime que ce sont des choses qui sont possibles et probables“, a expliqué un conseiller élyséen.
Commandement de l'espace : Emmanuel Macron à Toulouse, en marge de l'exercice militaire Aster X https://t.co/wEEOtiQsWz pic.twitter.com/2xJIucIpS0
— Le JDD (@leJDD) March 12, 2021
Emmanuel Macron ne manquera pas également de saluer l’expertise du CNES. De source élyséenne, il serait “très intéressé“ par la technologie toulousaine embarquée à bord du Rover de la Nasa Persévérance, notamment la Supercam développée par le CNES, qui permettra de choisir au mieux les échantillons de Mars à ramener sur terre.
Le Président de la République se rendra ensuite au Centre d’entrainement et de formation du 4ème Régiment de la Légion Etrangère à Saint-Gaudéric, dans l’Aude. Après la visite d’un atelier de combat tactique, il remettra à cinq légionnaires – un Polonais, Brésilien, Roumain, Népalais et un Algérien – leur décret de naturalisation, que l’Elysée décrit comme un symbole de leur parcours d’intégration au sein de la Légion, de l’Armée de terre et de la nation.