L’agenda politique

Mar
7
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Premier déplacement de campagne pour Emmanuel Macron @ Poissy
Mar 7 Jour entier

Emmanuel Macron fait aujourd’hui son tout premier déplacement de candidat, quatre jours après s’être déclaré officiellement. Le chef de l’Etat est attendu à Poissy (Yvelines,  dont le maire Karl Olive est un proche soutien, pour une “conversation avec les habitants, autour des thèmes qu’ils choisiront« .

La rencontre ​doit se dérouler à partir de 18 h 30, au centre de direction artistique ​de la ville, une salle polyvalente transformée l’an dernier en centre de vaccination. ““Demain, l’idée est d’être mis en situation avec des Françaises et des Français qui auront à cœur de poser toutes les questions qu’ils ont envie de poser“​, a expliqué Richard Ferrand, lors de l’émission Dimanche en politique sur France 3.

Le candidat à sa réélection doit également s’entretenir lundi avec les acteurs de la société civile ​engagés dans son équipe de campagne, puis s’adresser en visioconférence aux élus qui l’ont parrainé, selon son équipe de campagne.

Mar
9
mer
Kamala Harris en Pologne et en Roumanie @ Pologne et Roumanie
Mar 9 – Mar 11 Jour entier

La vice-présidente américaine se rendra en Pologne et en Roumanie du 9 au 11 mars, pour discuter des prochaines étapes de la réponse à l’invasion russe de l’Ukraine et assurer les dirigeants des deux pays du soutien des Etats-Unis. Lors de sa visite Kamala Harris se concentrera sur la façon dont “les pays membres de l’Otan peuvent appliquer les sanctions économiques décidées et comment ils peuvent rester unis et avancer ensemble“, a annoncé un responsable gouvernemental américain.

Selon le Pentagone, Me Harris arrivera en Europe avec un message en trois parties : “que les États-Unis se tiennent aux côtés de leurs alliés de l’OTAN ; qu’il continueront à soutenir le peuple ukrainien; et que Poutine a commis une erreur qui se traduira par une défaite retentissante“ pour la Russie.

Le programme

La vice-présidente des États-Unis, dont s’est le troisième voyage en Europe au cours des cinq derniers mois  se rendra d’abord en Pologne, puis en Roumanie. Jeudi, elle rencontrera le président polonais Andrzej Duda , un nationaliste d’extrême droite dont l’érosion du système judiciaire du pays a suscité des déclarations d’inquiétude de la part de l’Union européenne. Au milieu des tensions avec la Russie, l’administration Biden a toutefois gardé Duda proche et a déployé des milliers de soldats supplémentaires dans des bases en Pologne.

La conférence de presse conjointe avec le président Duda

 

À Varsovie, Kamala Harris rencontrera également des réfugiés qui ont fui la violence en Ukraine, ainsi que des diplomates américains qui ont déménagé en Pologne depuis l’ambassade américaine à Kiev, qui a été fermée. Elle se rendra ensuite en Roumanie, où les réfugiés fuyant les bombardements en Ukraine sont arrivés par milliers.

Selon une annonce faite vendredi par la Maison Blanche, la vice présidente rencontrera les dirigeants des deux pays pour coordonner leur réponse à l’invasion russe et discuter de la manière dont les États-Unis peuvent soutenir davantage les pays voisins de l’Ukraine alors qu’ils se préparent à accueillir des réfugiés ukrainiens fuyant le conflit. La Maison Blanche a déclaré que les dirigeants “discuteront également de leur soutien continu au peuple ukrainien par le biais d’une assistance sécuritaire, économique et humanitaire et de notre détermination à imposer de graves conséquences économiques à la Russie et à ceux qui sont complices de l’invasion russe“.

La Pologne complique une visite à fort enjeu

L’annonce surprise de la Pologne concernant le transfert de ses avions de combat MiG-29 a toutefois compliqué ce qui était déjà une visite à fort enjeu pour les États-Unis. Le ministère polonais des Affaires étrangères a en effet annoncé qu’il était prêt à déployer les avions de chasse polonais de l’ère soviétique sur la base aérienne de Ramstein de l’US Air Force en Allemagne, qui en théorie pourrait ensuite être fournie à l’Ukraine. Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a plaidé samedi pour plus d’avions au milieu de l’invasion russe, l’offre n’avait pas été discutée avec les États-Unis avant d’être rendue publique. Les responsables polonais ne l’avaient pas non plus évoqué avec le secrétaire d’État Antony Blinken lors de son récent déplacement en Pologne.
S’adressant virtuellement aux législateurs américains samedi, Zelensky a demandé le soutien américain pour faciliter le transfert d’avions de chasse de l’ère soviétique des pays d’Europe de l’Est vers l’Ukraine, où des pilotes ont été formés pour les piloter et pourraient les utiliser pour tenter de contrôler le ciel comme la Russie. mène sa guerre contre le pays.

 

Dans un communiqué, le Pentagone a déclaré qu’il ne croyait pas que la proposition de la Pologne était “tenable“, quelques heures seulement après que les responsables polonais ont publié leur déclaration. “Il n’est tout simplement pas clair pour nous qu’il y ait une justification substantielle à cela“, a déclaré le porte-parole du Pentagone, John Kirby. “Nous continuerons à consulter la Pologne et nos autres alliés de l’OTAN sur cette question et les difficiles défis logistiques qu’elle présente, mais nous ne pensons pas que la proposition de la Pologne soit tenable“, a t-il ajouté.

L’annonce polonaise est intervenue après que certains responsables polonais aient exprimé leur frustration quant à l’avancée des États-Unis sur ce sujet au cours du week-end. Samedi soir, des responsables américains et polonais discutaient d’un accord potentiel pour fournir au pays des avions de chasse américains F-16 en échange de l’envoi par la Pologne de ses avions de fabrication russe en Ukraine. Nous travaillons avec la Pologne au moment où nous parlons pour voir si nous pouvons remplacer tout ce qu’ils fournissent aux Ukrainiens“, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, sur CBS. “Mais nous voulons aussi voir si nous pouvons être utiles pour nous assurer que, quoi qu’ils fournissent aux Ukrainiens, quelque chose leur revienne pour combler toute lacune dans la sécurité de la Pologne qui pourrait en résulter.“ 
Lundi, un porte-parole du Pentagone a déclaré que le ministère de la Défense était en pourparlers “inter-agences“ pour examiner la possibilité pour les États-Unis d’envoyer des avions de chasse à d’autres pays européens si ces pays choisissaient d’envoyer leurs propres avions de combat en Ukraine. L’épisode illustre parfaitement la politique fragile de l’OTAN qui s’efforce d’éviter de s’engager directement dans le conflit russo-ukrainien, ce qui a empêché des mesures telles que l’application d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine. L’option de fournir à l’Ukraine des jets de l’ère soviétique était considérée comme une alternative potentielle.
Mar
10
jeu
Face-à-face Pécresse-Zemmour en prime time @ Studios TF1
Mar 10 Jour entier

C’est un choc attendu entre les deux prétendants à la troisième place, selon les intentions de vote. Le candidat d’extrême droite Éric Zemmour affronte ce soir la candidate des Républicains, Valérie Pécresse, lors d’un débat télévisé en prime time. Le débat, animé par Gilles Bouleau et Ruth Elkrief, sera séparé en deux parties : une première partie, pendant vingt-cinq minutes, se déroulera d’abord sur TF1 à partir de 20h20 ; puis, vers 20h45,  LCI prendra le relais pour quarante-cinq minutes d’échanges supplémentaires.

Sur le plan politique, les deux candidats sont dans une dynamique baissière depuis plusieurs jours. L’objectif est de tenter de reprendre, selon l’expression consacrée, une “bouffée d’oxygène“, à un mois pile du premier tour de l’élection présidentielle. À la peine dans les sondages, l’un et l’autre espèrent renouer avec une dynamique grâce à leur confrontation, alors que la plupart des enquêtes d’opinion les donnent au coude à coude. Selon le dernier rolling de l’Ifop en date du 9 mars, Éric Zemmour et Valérie Pécresse sont tout deux donnés à 12 % des intentions de vote, distancés largement par Marine Le Pen (18,5 %) et Emmanuel Macron (31,5 %).

Un match minutieusement préparé

Si l’on en croît leurs équipes, l’un comme l’autre des candidats a minutieusement préparé ce débat. Les deux camps, dans une mauvaise passe, invoquent la “combativité“ de leur champion, même si certains, côté LR, font déjà grise mine.

Côté Pécresse, la candidate aborde ce match dans un contexte compliqué, qu’elle ne nie pas, comme l’indique le Figaro ce matin. La tendance baissière des sondages nourrit des doutes croissants dans son camp mais cette situation ne l’a pas empêchée de préparer ce premier débat à hauts risques avec soin. La présidente de la région Île-de-France a visionné d’anciens débats du polémiste, travaillé ses argumentaires avec sa plume, Igor Mitrofanoff, et s’est entraînée avec une poignée de soutiens, comme le raconte Le Parisien. Avec Jean-Marc Zahia, son principal conseiller, c’est son directeur de campagne, Patrick Stefanini — qui connaît bien Zemmour, — qui a notamment servi de sparring-débatteur.

D’évidence, Valérie Pécresse compte sur le sujet de l’Ukraine et des prises de position très poutinophiles du polémiste comme angle d’attaque, tout comme son rapport aux femmes ne manquera pas d’être abordé, alors que son adversaire est visé par de nouvelles accusations d’agressions sexuelles.

Côté Zemmour, on s’est préparé à répondre sur ce sujet. “Dans le secret de l’isoloir, ça peut avoir un impact“ confiait, un brin d’inquiétude dans la voix, un cadre de Reconquête au téléphone hier soir. De sondage en sondage, la tendance semble se confirmer : les femmes sont plus réticentes à voter pour Eric Zemmour. Dans la dernière enquête Ipsos-Sopra-Steria pour le Monde, publiée le 5 mars, près de 17 % des hommes se disaient certains d’aller voter pour lui, contre 12 % des femmes. Le fossé était encore plus net chez les moins de 35 ans : 20 % des jeunes hommes se disaient prêts à glisser un bulletin Zemmour, contre 10 % des jeunes femmes.

Pour le reste, on promet de la jouer “humble“ et “intraitable“ à la fois, alors que l’électorat des Républicains est clairement dans le viseur des zemmouristes. “Il n’y va pas gagnant“, mais “l’enjeu c’est d’en finir avec Pécresse“ confiait hier un soutien de l’ex éditorialiste politique. Le même indiquait : “On a décortiqué les 20 dernières années d’activité politique de Pécresse, de façon à pouvoir mettre en exergue ses revirements politiques et idéologiques“. Une “dizaine de personnes” ont été mobilisées pour faire plancher le candidat, apprend-on dans Le Parisien, parmi lesquelles bien sûr sa principale conseillère et compagne, Sarah Knafo, mais aussi ses “Dupont et Dupont“, comme il les surnomme,  Jonathan Nadler et Julien Madar. Objectif  : souligner leur différence de projet mais aussi d’altitude.

Guerre en Ukraine : sommet européen à Versailles @ Château de Versailles
Mar 10 – Mar 11 Jour entier

Je réunirai les 10 et 11 mars prochains à Versailles les chefs d’État et de gouvernement, européens, lors d’un sommet“, a déclaré Emmanuel Macron lors d’une allocution télévisée le 2 mars dernier. Il “aura à décider“ du “nouveau modèle économique“ de l’Union Européenne (UE) rendu nécessaire par l’invasion russe de l’Ukraine, a indiqué le président de la république. “A ce retour brutal du tragique dans l’Histoire, nous nous devons de répondre par des décisions historiques« , a t-il ajouté.

Si l’ordre du jour a changé au vu de l’invasion de la Russie en Ukraine, la tenue de ce sommet était prévue depuis le début de la présidence tournante de la France à la tête de l’Union européenne à la mi-décembre. A l’origine, il devait porter “sur le modèle européen de croissance et d’investissement pour 2030“, à la suite du vaste plan de relance engagé par l’UE en pleine crise du Covid-19.

https://twitter.com/wnewspresse/status/1499346246066073600?s=20&t=ttKPIb8fqPHBYPa8U7BXzQ

Ce sommet informel de l’UE au château de Versailles aura à prendre des décisions sur “une stratégie d’indépendance énergétique européenne“ et sur “la défense européenne“, selon le chef de l’État. L’Europe “doit désormais accepter de payer le prix de la paix, de la liberté, de la démocratie. Elle doit investir davantage pour moins dépendre des autres continents et pouvoir décider pour elle-même, en d’autres termes devenir une puissance plus indépendante, plus souveraine“, a déclaré Emmanuel Macron.

Nous ne pouvons plus dépendre des autres, et notamment du gaz russe, pour nous déplacer, nous chauffer, faire fonctionner nos usines. Voilà pourquoi, après avoir décidé, pour la France, le développement des énergies renouvelables et la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, je défendrai une stratégie d’indépendance énergétique européenne“, a poursuivi le président français.

Un plan de résilience européen face aux conséquences de la guerre en Ukraine

D’après les informations du Monde, des discussions sont amorcées au sein des Vingt-Sept pour mettre sur pied au plus vite un nouveau fonds de mutualisation susceptible d’absorber le choc de la guerre menée par le Kremlin en Ukraine. Une annonce en ce sens pourrait même être faite lors du sommet européen informel  à Versailles. A Bruxelles, Ursula von der Leyen et la Commission ont lancé des travaux préparatoires. Le chef de l’Etat s’est aussi entretenu du sujet avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, vendredi, en marge des appels passés à la suite de la prise de contrôle par l’armée russe de la centrale nucléaire de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine.

Un triple objectif, mais des moyens qui divergent

Ce sommet vise trois objectifs d’après une version provisoire de la déclaration qui doit être signé à la fin de la rencontre. Les vingt-sept doivent trouver un accord pour “augmenter sensiblement les dépenses de défense“,  arrêter de dépendre des énergies fossiles russes et adapter les règles européennes sur la dépense publique “à la nouvelle situation géopolitique“ et aux nouveaux besoins d’investissement. “C’est réellement le sommet du sursaut européen, le sommet de la souveraineté européenne“, s’enorgueillit-on à l’Elysée.

Reste que, même s’il se mettent d’accord sur ces objectifs, les dirigeants sont toutefois divisés sur la question fondamentale : “qui paie “? Paris propose de mettre en place un nouveau plan d’investissement européen modelé sur celui qui a servi à faire aux conséquences de la pandémie et financé par de la dette commune européenne. “Nous pensons qu’il y aurait de la valeur à avoir un nouveau plan de résilience au niveau européen,“ explique-t-on à l’Elysée, où on plaide pour que ce plan soit financé par de “l“endettement mutualisé“.

Plusieurs gouvernements tels que l’Allemagne et les Pays-Bas ont cependant déjà rejeté l’idée française. En visite à Paris hier, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a été clair. “À ce stade, je ne suis pas d’accord avec un NextGenerationEU acte II“, a-t-il déclaré. “Un pays comme les Pays-Bas dépenserait beaucoup d’argent non pas pour nous-mêmes, mais pour les autres. Je pense que c’était justifiable dans le cadre de NextGenEU, mais maintenant, avec tous les problèmes auxquels nous sommes également confrontés avec les prix de l’énergie dans les Pays-Bas et l’accélération de notre transition énergétique, c’est un débat différent”, a-t-il conclu.

Un renforcement de l’économie européenne

La deuxième journée du sommet, vendredi 11 mars, sera consacrée au renforcement de l’économie européenne face aux conséquences de la guerre en Ukraine. La France va proposer d’adopter un nouveau plan de relance de 800 millions d’euros, sur la base d’un emprunt collectif qui n’a pas les faveurs de l’Allemagne.

La Commission européenne lèverait des montants significatifs sur le marché obligataire, avant de les redistribuer aux Etats membres. Objectif : aider les pays européens à faire face aux conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.  “Nous devons trouver de nouveaux outils pour faire face aux nouveaux problèmes que cette crise soulève“, a déclaré lundi soir le commissaire européen à l’Economie, Paolo Gentiloni, devant les députés européens réunis à Strasbourg.

Ukraine : rencontre des chefs de la diplomatie russe et ukrainien @ Antalya
Mar 10 Jour entier

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue ukrainien Dmytro Kuleba ont convenu de se rencontrer jeudi, en marge d’un forum à Antalya dans le sud de la Turquie. Il s’agira des premiers pourparlers potentiels entre les chefs de la diplomatie des deux pays, depuis que la Russie a lancé son invasion de l’Ukraine. Ce sera aussi la première sortie de M. Lavrov depuis le début des hostilités hors de Russie, visée par de nombreuses sanctions des Occidentaux qui l’isolent du reste du monde.

 La rencontre a été aussitôt confirmée par Moscou. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova a fait savoir sur la messagerie Telegram que “conformément à un accord au téléphone entre les présidents russe et turc, (…) un contact est prévu en marge du forum diplomatique d’Antalya entre le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et celui de l’Ukraine, Dmytro Kuleba“. Du côté ukrainien, la porte-parole du ministère des affaires étrangères ukrainien, Oleg Nikolenko, a simplement indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) que  “la possibilité d’une telle rencontre [était] envisagée“.

Les deux ministres seront rejoints par le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en vue de réunions pour « progresser sur la question urgente de la sûreté et de la sécurité » des installations nucléaires ukrainiennes.

La Turquie se pose en médiateur

La Turquie, membre de l’OTAN, qui partage une frontière maritime avec la Russie et l’Ukraine dans la mer Noire, avait proposé une médiation entre les deux parties. “Nous espérons surtout que cette rencontre marquera un tournant et… un pas important vers la paix et la stabilité“, a indiqué lundi le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, ajoutant que les deux ministres lui avaient demandé de se joindre aux pourparlers.

Le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, qui a multiplié les efforts de médiation depuis le début de la crise, a fait valoir mercredi que “la Turquie peut parler à la fois à l’Ukraine et à la Russie “. “Nous travaillons pour éviter que la crise ne se transforme en tragédie“, a-t-il insisté.

Depuis le début du conflit, Ankara s’essaie à un périlleux exercice d’équilibre : “N’abandonner ni Kiev ni Moscou“ et “ne pas céder sur les intérêts de la Turquie“, a résumé le président Erdogan au premier jour de la guerre, le 24 février dernier. Depuis, le dirigeant turc s’est beaucoup investi pour promouvoir une médiation entre les deux pays. Il s’est ainsi rendu à Kiev le mois dernier pour y rencontrer le président Volodymyr Zelensky – auquel la Turquie livre les drones de combat qui ont déjà visé les colonnes russes sur le terrain. Et il a à plusieurs reprises réitéré son invitation au président russe Vladimir Poutine pour le rencontrer – une offre poliment accueillie par l’intéressé qui n’a pas donné suite.

Mar
11
ven
Invasion de l’Ukraine : réunion du G7 sur la sécurité alimentaire
Mar 11 Jour entier

L’Allemagne qui en occupe la présidence tournante, a annoncé qu’elle allait organiser vendredi un sommet virtuel des ministres de l’Agriculture des pays du G7, pour discuter des impacts de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur la sécurité alimentaire mondiale et de la manière de stabiliser les marchés alimentaires.

“L’approvisionnement en denrées alimentaires en Allemagne et dans l’Union européenne est sûr, mais des pénuries plus importantes sont à prévoir dans certains pays en dehors de l’UE – en particulier là où la pénurie règne déjà aujourd’hui en raison de problèmes tels que la sécheresse“, a déclaré le ministre allemand de l’Agriculture, Cem Oezdemir, dans un communiqué.  “Des hausses de prix pour les produits agricoles ne peuvent pas non plus être exclues dans les pays industrialisés“, a-t-il ajouté.

En quelques jours, les prix du blé et des céréales se sont en effet affolés. Le jour du déclenchement de l’invasion le 24 février, le cours du blé a ainsi battu son record historique sur le marché européen, à 316,50 euros la tonne. Une hausse qui s’explique notamment par la mise à l’arrêt des ports ukrainiens, par lesquels transitent les céréales. L’inquiétude grandit avec l’envolée des cours de cette matière première essentielle, qui a augmenté de 70 % depuis le début de l’année.

Mar
14
lun
Guerre en Ukraine : quatrième session de pourparlers @ Virtuel
Mar 14 – Mar 15 Jour entier

Une quatrième session de pourparlers entre la Russie et l’Ukraine a débuté ce lundi matin en visioconférence. “Nos positions n’ont pas changé : la paix, un cessez-le-feu immédiat, le retrait de toutes les troupes russes, et seulement après cela nous pourrons parler de nos relations de voisinage et de nos différends politiques“, a déclaré Mykhaïlo Podoliak, un négociateur et conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky. “La communication [avec Moscou] reste établie même si c’est compliqué“, a-t-il écrit sur Twitter, indiquant que “les deux parties exprimaient leurs positions spécifiques“.

 Ces nouveaux pourparlers interviennent après une première rencontre infructueuse entre les chefs de la diplomatie russe et ukrainienne jeudi dernier en Turquie.

La session de pourparlers entre l’Ukraine et la Russie, qui a débuté lundi, donne lieu à des “négociations difficiles“, a annoncé de son côté le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ajoutant qu’un point serait fait “dans la soirée“. “Nous devons tenir bon et nous battre pour gagner, pour parvenir à une paix que les Ukrainiens méritent, une paix honnête avec des garanties de sécurité pour notre Etat, pour notre peuple. Et pour les mettre par écrit lors de négociations, de difficiles négociations », a-t-il déclaré dans une adresse vidéo.

Cette nouvelle session de pourparlers, interrompu lundi, reprendra mardi après une “pause technique“, pour permettre “des travaux supplémentaires des sous-groupes de travail et la clarification“ de certains termes, a déclaré sur Twitter M. Podoliak, précisant que les “négociations continu[ai]ent“.

 

 

 

“La France face à la guerre“ : le premier vrai, faux débat, de la Présidentielle @ Studios TF1
Mar 14 Jour entier

Pour la première fois depuis le début de la campagne, et alors que celle-ci se déroule dans un contexte inédit de crise internationale, les principaux candidats à la Présidentielle participent ce lundi à une émission émission spéciale “La France face à la guerre“, proposée en prime time par TF1. Ils seront au final huit sur le plateau : Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Fabien Roussel et Éric Zemmour. “Tous ont confirmé leur venue“ assure Adrien Gindre, le rédacteur en chef du service politique de TF1 et LCI.

Le coup de gueule“ des oubliés

Une décision qui ne plaît guère à ceux restés sur le carreau. Nathalie Arthaud (LU), Philippe Poutou (NPA) et Nicolas Dupont-Aignan (DLF) ont notamment réagi en dénonçant respectivement “l’obstacle de Bouyges“ (actionnaire de TF1) à passer, un débat démocratique qui n’est “pas pour tout le monde“ et qu ’“il n’y a pas de grands ou de petits candidats, comme il n’y a pas de petits ou de grands Français“. Le candidat du parti “Résistons ! “, le député Jean Lasalle, a à lui aussi réagi à la nouvelle sur les plateaux de CNEWS et Europe 1, avouant avoir le sentiment d’être “un candidat de merde et inutile“.

Une émission en trois temps, sans débat

La situation en Ukraine et ses multiples conséquences seront au cœur des échanges. Mais aussi les propositions des candidats et leur vision de la France de demain. À l’issue d’un tirage au sort qui déterminera leur ordre de passage, chacun des candidats interviendra en plateau. L’émission se déroulera en trois temps : d’abord une profession de foi de chacun des invités d’une durée d’une minute, puis l’interview menée par les journalistes, Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau, et enfin un droit de réponse de 2 minutes, leur permettant de revenir sur certains des points abordés auparavant.

Pas d’échanges avec Emmanuel Macron

Les candidats présents sur le plateau seront interviewés les uns après les autres, sans jamais débattre en direct, Emmanuel Macron ayant annoncé son intention de ne prendre part à aucun débat avant le premier tour. Le Président aurait en effet posé ses conditions avant d’accepter l’invitation de TF1 : pas de confrontation ni de photo avec les autres candidats, pas de plans dans le public, des arrivées séparées et minutées pour ne croiser personne en coulisse, un thème principal favorisant le tenant du titre et un temps de parole tenu secret.

Tout a donc été organisé par la chaîne, de façon à ce que les uns et les autres ne se croisent à aucun moment. Même le principe d’une photo de groupe des prétendants, réclamée par certains de leurs représentants réunis dans les locaux de TF1 jeudi après-midi, a été rejeté, tout comme l’idée d’un propos liminaire des journalistes pour expliquer au téléspectateurs pourquoi — et à cause de qui — aucune confrontation directe n’aurait lieu.

Alors que trois des équipes — celles de Valérie Pécresse, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen — avaient prétendu “réserver leur réponse“ quant à leur participation, lors de la réunion de jeudi, afin de protester contre l’absence de débat, les mêmes ont finalement accepté l’invitation vendredi matin. “On n’allait pas se priver d’un moment devant 5 millions de téléspectateurs…“ concédait hier soir, au téléphone avec Playbook, le conseiller d’un des trois prétendants, ajoutant que son champion se fendrait lui-même d’un petit tacle à l’endroit du président, dont l’attitude dénoterait une forme de “dédain“, non seulement à l’égard de ses concurrents mais aussi “à“l’égard des Français“.

Un temps d’interview variable

Les huit candidats invités ce soir ne disposeront pas exactement du même temps d’interview. Raison officielle: les règles d“’équité“ fixées par l’Arcom (ex-CSA) et appliquées en période électorale, qui ne sont pas tout à fait les mêmes que les règles d’égalité stricte en vigueur à partir du 28 mars.

Comme le rappelait hier soir le JT de TF1, la place accordée à un candidat doit dépendre du “nombre d’élus, des groupes à l’Assemblée, des sondages, de la dynamique de campagne et les résultats aux précédentes élections » ainsi que la “contribution à l’animation du débat” du candidat, c’est-à-dire le nombre de ses meetings, de ses déplacements ou encore sa présence sur les réseaux sociaux. Ceci expliquant d’ailleurs la présence d’Anne Hidalgo, ce soir, alors que certains sondages la placent derrière Jean Lassalle ou Philippe Poutou qui eux, ne seront pas de la partie.

Fin du passe vaccinal et du port du masque en intérieur @ France
Mar 14 Jour entier

Après plusieurs semaines de levée des restrictions sanitaires liées au Covid-19, “une nouvelle phase d’allègement des mesures“ s’ouvre ce lundi 14 mars. À partir d’aujourd’hui le passe vaccinal n’est plus exigé dans les lieux clos,  à l’exception des transports collectifs et des établissements de santé. Exit également le passe vaccinal pour entrer dans les lieux publics où il était jusqu’alors obligatoire (bars, restaurants, musées, cinémas, discothèques…).

Ce lundi 14 mars sonne aussi le retour des “règles normales“ en entreprise, où le port du masque dans les bureaux et lieux de restauration collective, n’est plus imposé. A l’école également où le protocole sanitaire est allégé, les élèves vont retrouver le plaisir de suivre un cours ou d’aller à la cantine sans masque sur le nez.

En Savoir plus

Ukraine : adoption par l’UE du quatrième paquet de sanctions contre la Russie @ Commission européenne
Mar 14 Jour entier

Les représentants des 27 pays de l’Union Européenne (UE) doivent formellement approuver ce lundi à Bruxelles la quatrième salve de sanctions contre la Russie annoncée vendredi à l’issue du sommet des chefs d’Etats et de gouvernement à Versailles.

Lors de ce sommet, les Vingt-Sept ont décidé d’élargir une nouvelle fois leurs sanctions contre Moscou et Minsk à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Parmi elles figure, notamment, le débranchement de trois banques biélorusses de la plateforme financière internationale Swift, a annoncé la présidence française du Conseil de l’UE. Les transactions liées aux actifs de la Banque centrale biélorusse sont, elles, désormais interdites.

Les représentants des Etats membres ont également interdit l’exportation vers la Russie de pièces et technologies destinées au secteur maritime. 14 oligarques ainsi que 146 sénateurs russes ont par ailleurs été ajoutés à la liste noire de l’UE.  Lors de la conférence de presse clôturant le sommet de Versailles, Emmanuel Macron a affirmé que l’UE était prête à adopter de nouvelles sanctions. “Toutes les options sont sur la table“, a affirmé le président français.

Une nouvelle salve de sanctions qui s’ajoute aux précédentes

Un premier train de sanctions avait été adopté par l’UE le 23 février, la veille de l’invasion russe en Ukraine. Les sanctions ciblaient la capacité de la Russie à accéder aux marchés de capitaux européens. 351 membres de la Douma ainsi que 27 individus et entités russes impliqués dans la violation de l’intégrité du territoire ukrainien avaient également été frappés par des sanctions individuelles.

Au lendemain de l’invasion russe, le 25 février, les vingt-sept avaient de nouveau imposé des sanctions personnelles contre Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov . Elles couvraient alors les secteurs de la finance, de l’énergie, des transports et des technologies, ainsi que la politique des visas. Le 28 février, l’Union avait acté une interdiction des transactions de la Banque centrale russe et  banni les compagnies aériennes russes de son espace aérien. De nouvelles sanctions visant 26 personnes avaient également été décidées.

Le 2 mars, l’UE a décidé de frapper au portefeuille en débranchant sept banques russes du système Swift . Le même jour, les media Russia Today et Sputnik, deux organes de presse financés par Moscou, avaient été interdits de diffusion dans l’UE.