L’agenda politique

Oct
31
lun
Examen de deux nouvelles motions de censure @ Assemblée nationale
Oct 31 Jour entier

Pour la troisième fois en une semaine, Elisabeth Borne va défendre l’action de son gouvernement face aux oppositions. Après le rejet, la semaine dernière, des deux motions de censure déposées tour à tour par la Nupes et par le RN,  la Première ministre a de nouveau activé l’article 49.3, mercredi 26 octobre, mettant ainsi fin aux débats sur la quatrième partie du projet de loi de financement de la sécurité sociale.

Deux motions de censure seront débattues à l’Assemblée nationale ce lundi, à partir de 15 heures. L’une sera défendue par le député RN Sébastien Chenu, l’autre par la députée insoumise Clémence Guetté. Mais, cette fois ci, pour cette motion de gauche, les autres groupes membres de la Nupes (PS, PC et EELV) n’ont pas souhaité s’associer à la motion des Insoumis. Cette divergence stratégique s’est exprimée mercredi soir lors d’une réunion entre les quatre groupes de l’alliance des gauches : d’un côté, les élus insoumis jugent que le dépôt d’une motion doit être systématique afin de ne pas banaliser l’utilisation du 49.3 par le gouvernement. De l’autre, les socialistes, les communistes et les écologistes, estiment que déposer systématiquement des motions pourrait conduire à banaliser leur examen.

Comme pour les motions précédentes, le gouvernement a peu de chance d’être renversé. Sauf surprise, les deux motions de censure devraient être à nouveau rejetées par les députés. Celle déposée par Marine Le Pen ne devrait pas rassembler au-delà des 89 parlementaires qui composent le groupe RN.

Quant à la motion déposée par LFI, les écologistes, les communistes et les socialistes ne se sont pas associés au texte, doivent se réunir lundi pour déterminer la conduite à tenir lors du vote. Avec un dilemme au menu : voter la motion LFI au risque que le RN décide lui aussi de la voter, comme ce fut le cas lundi dernier, ou bien refuser de suivre LFI et ouvrir une première brèche importante dans l’alliance formée depuis les élections législatives au sein de la Nupes. Marine Le Pen doit faire savoir lundi si son groupe votera la motion déposée par les Insoumis. “Je pense que ce gouvernement et sa politique sont critiquables, et qu’une motion de censure, quelle qu’elle soit, nous nous devions de la voter“, a plaidé le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, dimanche sur LCI.

 

 

Nov
2
mer
Conseil des ministres : présentation d’un projet de loi pour accélérer le nucléaire @ Palais de l'Elysée
Nov 2 Jour entier

Le gouvernement présente ce mercredi en Conseil des ministres son projet de loi destiné à accélérer la construction de réacteurs nucléaires sur le territoire. Le texte sera examiné début 2023 à l’Assemblée nationale.

La France, qui dépend du nucléaire pour environ 70 % de son électricité, avait décidé en 2015 de diversifier ses sources d’approvisionnement en fermant 14 de ses 58 réacteurs, avant un revirement du président de la République fin 2021. En février dernier, lors d’un déplacement à Belfort, Emmanuel Macron avait finalement annoncé que six nouveaux réacteurs EPR allaient voir le jour. “Si nous voulons à la fois avoir une indépendance énergétique, mais également tenir nos objectifs climatiques, il faut remplacer les énergies fossiles par des énergies bas carbone. Le nucléaire est aujourd’hui l’énergie le plus bas carbone de toutes les solutions dont nous disposons“, s’est justifié la ministre Agnès Pannier-Runacher.

Installés sur les sites de centrales déjà existantes, les futurs EPR “nouvelle génération“ seraient implantés, pour les deux premiers, à Penly (Seine-Maritime) puis à Gravelines (Nord). La dernière implantation n’est pas encore tranchée, la vallée du Rhône (Bucey ou Tricastin) étant envisagée.

Des procédures simplifiées

Le texte vise à “gagner du temps“, en simplifiant les procédures administratives. Les sites seraient ainsi notamment dispensés d’autorisation d’urbanisme car le contrôle de conformité serait assuré par les services de l’État. Les projets répondront à “une raison impérative d’intérêt public majeur, leur permettant de bénéficier d’une des conditions d’octroi des dérogations relatives aux espèces protégées“ , stipule-t-il.  Et les travaux sur les bâtiments non destinés à recevoir des substances radioactives pourront être réalisés avant clôture de l’enquête publique.

Une concertation publique

Ce projet de loi “ne préempte pas les concertations en cours ni les futures lois énergie climat qui décideront“ in fine, a assuré le ministère lundi.  “Nous souhaitons avoir une adhésion des populations et des élus“ a déclaré Agnès Pannier-Runacher, le 28 octobre, lors d’un déplacement à Chinon. Les parlementaires devront de fait voter à compter du second semestre 2023 la stratégie énergie climat de la France.

D’ici là, les Français pourront s’exprimer. Un débat public sur la construction des six EPR, obligatoire pour le porteur de projet EDF, lancé le 27 octobre, se poursuivra jusqu’au 27 février. Dans le même temps, une autre concertation plus large sur l’énergie est organisée par le gouvernement jusqu’au 31 décembre, notamment en ligne sur le portail concertation-energie.gouv.fr.

Consulté obligatoirement pour avis, le Conseil national de la transition écologique, regroupant syndicats, patronat et ONG, a quant à lui “regretté les délais insuffisants“ qui lui ont été accordés pour se prononcer sur ce projet de loi. Le CNTE note en outre que ce texte de loi “ne saurait préjuger des conclusions du débat public“.

Hommage national au peintre Pierre Soulages @ Louvre
Nov 2 Jour entier

Un hommage national au peintre Pierre Soulages, décédé le 26 octobre dernier dans sa 102ème année, est rendu ce mercredi 2 novembre au Louvre, à Paris. Cet artiste majeur, peintre de l’abstraction et de l’Outrenoir est décédé dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 octobre à l’âge de 102 ans.

“Pierre Soulages avait su réinventer le noir, en y faisant jaillir la lumière.“ “Par-delà le noir, ses œuvres sont des métaphores vives où chacun de nous puise l’espoir “ a réagi le président Emmanuel Macron sur Twitter,  saluant la mémoire de celui, qui, pendant plus de 75 ans, a tracé inlassablement son sillon, s’attirant la reconnaissance des institutions culturelles et du marché de l’art qui en a fait un des artistes français les plus cotés de son vivant.

La cérémonie, ouverte au public, se tiendra dans la Cour carrée du Louvre à partir 15 heures, et sera présidée par le chef de l’État, a indiqué l’Élysée. Des membres du gouvernement et la famille de l’artiste seront présents. Un lieu qui ne doit rien au hasard, et qui a été choisi en écho à l’hommage rendu au peintre, au Louvre, en 2019, à l’aube de ses 100 ans. Jusqu’alors, seuls Picasso et Chagall avaient eu le privilège d’une exposition au Louvre de leur vivant. Avant Pierre Soulages, seuls quelques illustres artistes ont eu droit à un hommage national en ce lieu symbolique. Le pape de l‘Outrenoir rejoint ainsi le peintre Georges Braque en 1963, l’architecte Le Corbusier en 1965 et le premier ministre de la Culture et homme de lettres André Malraux en 1976 dans le cercle fermé des personnalités saluées au Louvre.

Le déroulé de la cérémonie

L’Elysée a détaillé le déroulé de la cérémonie : la famille et les invités arriveront à 13h30 sur place. Puis la cérémonie d’hommage national débutera à 15h dans la cour carrée du Louvre. Dix minutes plus tard, le président de la République prononcera un éloge funèbre en hommage au peintre. La sonnerie « Aux morts » retentira, une minute de silence sera réalisée et la Marseillaise sera ensuite interprétée par le Chœur de l’Armée française. La cérémonie d’hommage se clôturera ensuite à 15h35, précise l’Elysée.

La Lopmi arrive à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Nov 2 Jour entier

Après avoir été examinée mi-octobre en première lecture par le Sénat, la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur ou LOPMI, débute aujourd’hui son parcours à l’Assemblée nationale. Gérald Darmanin est auditionné ce matin par la commission des Lois. Les députés enchaîneront avec l’examen des seize articles contenus dans le projet, à partir du 14 novembre.

Ce projet de loi est le premier des deux grands textes que le ministre de l’Intérieur doit défendre cette année, avant son projet de loi immigration, attendu pour début 2023. Présentée par Emmanuel Macron en début d’année, elle s’inscrit dans le sillage du Beauvau de la sécurité. Plus connu  sous l’acronyme “Lopmi“, le texte fixe les objectifs et les dépenses et investissements de la place Beauvau pour les cinq années à venir, de 2023 à 2027.

Un effort financier de 15 milliards d’ici 2027

la LOPMI prévoit un effort financier de 15 milliards d’euros d’ici 2027, dont près de huit milliards consacrés à la cyberdélinquance et à la cybercriminalité. Le projet de loi permettra ainsi de saisir des actifs numériques, comme les cryptomonnaies, ou de mieux indemniser les victimes de cyberattaques. Côté terrain, 8500 postes de policiers et gendarmes seront créés dont “3000 dès 2023“, avait annoncé Elisabeth Borne début septembre.

Une adoption à une large majorité au Sénat

La chambre haute, à majorité de droite, a largement adopté ce texte régalien par 307 voix contre 27 en première lecture. Seuls les groupes CRCE (majoritairement composé de communistes) et le groupe écologiste ont voté contre. Lors des discussions au Palais du Luxembourg, les sénateurs ont ajouté des dispositions concernant les refus d’obtempérer, la lutte contre les rodéos urbains ou le durcissement des sanctions en cas de violences faites aux élus. Autant dire que le gouvernement et la majorité ne seraient pas contre réitérer le même exploit à l’Assemblée. Ils y croient d’autant plus que la partie asile et immigration, beaucoup moins consensuelle, a été sortie du projet de loi pour faire l’objet d’un texte à part.

Nov
7
lun
Emmanuel Macron à la COP 27 @ Centre de congrès international
Nov 7 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu ce lundi dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, en Égypte, où se tient jusqu’au 18 novembre, la 27e conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP 27) A l’Elysée, on l’assure : “C’est une COP importante“. Avant tout parce que le sommet mondial sur le climat organisé par l’ONU, est “un moment de la mise en oeuvre de l’Accord de Paris“, dont la France se veut garante depuis sa signature en 2015. Emmanuel Macron est sur place pour le rappeler.

Le président français doit y tenir un discours cet après-midi, à 15h30 (heure française). Avec dans ses bagages, plusieurs grandes priorités : notamment la sortie du charbon, le lien entre climat et nature, l’agriculture ainsi que la relance du “partenariat sur les forêts et sur la protection des réserves de carbone“. Un événement doit d’ailleurs y être consacré en sa présence.

En marge de la COP, Emmanuel Macron rencontrera pour la première fois le nouveau Premier ministre britannique, Rishi Sunak. Un entretien avec le président égyptien Abdel Fattah-al Sissi figure également à son agenda.

Suivre le discours présidentiel en Direct

Nov
8
mar
États-Unis : Midterms 2022 @ Etats-Unis
Nov 8 Jour entier

Ce mardi 8 novembre, les citoyens américains se rendent aux urnes pour des élections générales. Ce sont les “midterms“, un scrutin crucial. Organisées à mi-parcours du mandat présidentiel, ces élections renouvellent une bonne partie du Congrès, le parlement fédéral. Sont soumis au vote les 435 sièges de la Chambre des représentants (comparables aux députés français), qui sont remis en jeu tous les deux ans, et un tiers environ des cent sièges de sénateurs, qui ont des mandats de six ans – cette année, 35 sont dans la balance : quatorze sont occupés par les démocrates et vingt et un par les républicains. 

Mais dans de nombreux États, ce scrutin du 8 novembre sera aussi l’occasion de changer (ou non) de gouverneur. Un vote local qui a son importance nationale, tant les gouverneurs peuvent s’opposer à la mise en place dans leur État des décisions prises à Washington. 36 sièges de gouverneur sont en jeu cette année, soit dans plus des deux tiers des 50 États américains. La plupart d’entre eux disposent de mandats de quatre ans (sauf exceptions locales qui effectuent des mandats de deux ans, comme dans le New Hampshire ou le Vermont). Plusieurs États profitent aussi des élections générales pour faire voter leurs administrés sur divers sujets. Cette année, cinq d’entre eux vont soumettre la question du droit à l’avortement aux électeurs : la Californie, le Kentucky, le Michigan, le Montana et le Vermont.

En Savoir Plus

 

 

 

 

 

 

 

Les représentants français des plus gros pollueurs à l’Élysée @ Palais de l'Elysée
Nov 8 Jour entier

Au lendemain de son discours à la tribune de la COP 27, Emmanuel Macron réunit ce mardi dans l’après-midi  à l’Élysée les dirigeants des sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre en France afin de les pousser à accélérer leur décarbonation. Lors de cette rencontre, l’exécutif espère bien convaincre les professionnels de s’engager pleinement dans la transition écologique en investissant massivement sur ces installations. Objectif : les rendre plus compétitives et plus vertes.

Si les détails de la rencontre n’ont pas été dévoilés, le chef de l’État devrait prendre la parole, et les industriels devraient, de leur côté, prendre des engagements précis, espère-t-on à l’Élysée. Une cinquantaine de dirigeants d’entreprises devraient être conviés, de même que les représentants des “acteurs qui contribuent à ce sujet de la décarbonation“ et les représentants des filières concernées. Le président de la République doit faire à cette occasion un certain nombre d’annonces pour encourager ces industriels à réaliser leur décarbonation, qui “devient un enjeu clé de la concurrence mondiale“, a ajouté la Présidence, là aussi sans davantage de précisions.

Les sites industriels dont les dirigeants seront présents mardi à l’Élysée représentent à eux seuls la moitié des émissions de l’industrie et 10 % des émissions totales de la France, a indiqué l’Élysée, sans dévoiler en amont la liste des invités. Sur cette liste, le groupe TotalEnergies, le géant des matériaux Saint-Gobain ou le cimentier Lafarge. Le géant du ciment Calcia, le leader des gaz industriels Air Liquide, le magnat des engrais et des polyéthylènes Borealis, le chimiste Solvay, les verriers Arc France ou Saint-Gobain seront également de la partie, selon Le Parisien .

Selon les informations du media Playbook, Emmanuel Macron annoncera, entre autres, l’octroi d’aides financières pour accompagner ces sites industriels dans leur décarbonation. En contrepartie, les entreprises concernées seront invitées à maintenir leur activité en France. Dit autrement : le chef de l’Etat va mettre la pression sur les industriels pour qu’ils accélèrent leur verdissement tout en leur donnant quelques garanties.

Mais le but de l’opération vise surtout à faire savoir à l’opinion française qu’Emmanuel Macron prend à bras le corps les sujets environnementaux, “sur la scène mondiale comme locale“, dixit son entourage. Même si Elisabeth Borne reste chargée de la planification écologique, le chef de l’Etat a décidé de “se saisir à son niveau, de quelques dossiers comme la décarbonation ou la reforestation“, expliquait l’un de ses conseillers hier soir.

Nov
9
mer
Emmanuel Macron à la base navale de Toulon @ Base navale de Toulon , Saint-Mandrier
Nov 9 Jour entier

Emmanuel Macron se rend ce mercredi sur la rade militaire de Toulon. Le président qui s’exprimera depuis le porte-hélicoptère amphibie Dixmude, présentera la nouvelle Revue nationale stratégique de la France (RNS). La RNS est censée permettre de définir des objectifs stratégiques dans le cadre de la nouvelle loi de programmation militaire, promise au mois de juillet par le président. Elle doit permettre à la France de devenir “une puissance d’équilibre sur la scène internationale“ d’ici à 2030, selon l’Elysée. Mais aussi, servir d’appui à la prochaine loi de programmation militaire pour la période 2024-2030, en orientant les moyens budgétaires mis à disposition.

 Emmanuel Macron présentera annoncera également lors d’une cérémonie, la fin officielle de l’opération militaire extérieure Barkhane.

Cette prise de parole sera également l’occasion pour le président d’apporter des précisions aux propos qu’il a tenus sur la dissuasion nucléaire le 12 octobre dernier sur France 2. Emmanuel Macron avait suscité beaucoup d’incompréhension en Europe en affirmant qu’il ne riposterait pas à une attaque nucléaire de la Russie “en Ukraine ou dans la région“. L’importance de la dissuasion nucléaire devrait être réaffirmée comme premier objectif, tandis que la capacité à se protéger et à répondre aux menaces cyber devrait va prendre une proportion grandissante.

Il s’agira aussi d’insister sur les valeurs de résilience et d’union du pays. L’accent devrait aussi être mis sur les capacités de l’économie française à soutenir les besoins de la défense, sur sa place au sein des alliances européennes et euro-atlantiques, ou encore sur sa capacité à conduire des opérations de haute intensité et hybrides, en prenant en compte la prépondérance de l’influence et de l’information.

Après ce discours très attendu par les militaires, le chef de l’État sera hélitreuillé à bord du sous-marin nucléaire d’attaque Suffren. Il terminera son déplacement à Saint-Mandrier auprès des nageurs de combat. La petite localité à l’ouest de Toulon accueille l’élite des troupes navales. Une unité spécialisée pour les nageurs de combat créée en 1947.

Nov
10
jeu
Nouvelle journée de grève et de manifestations nationales et interprofessionnelles @ France
Nov 10 Jour entier

Malgré une faible participation le 27 octobre, la CGT appelle à une nouvelle journée de manifestations et de grève nationales et interprofessionnelles, le jeudi 10 novembre. Toujours au cœur des revendications du syndicat, les salaires. “Augmenter (…) est essentiel pour obtenir de bonnes retraites à 60 ans“, précise la CGT dans un communiqué. Dans le détail, la Confédération appelle notamment à une revalorisation du SMIC à 2000 € brut et, à l’indexation des salaires sur l’inflation, mesure supprimée en 1983. Cette journée de grève sera aussi l’occasion de réclamer une revalorisation du point d’indice des fonctionnaires.

Le mouvement vient se greffer à l’appel à cesser le travail à la RATP, à l’initiative de l’intersyndicale de l’entreprise qui réunit Solidaires RATP, la CGT, l’Unsa, FO et La Base.

Les perturbations à prévoir

Jeudi noir à la RATP

D’importantes perturbations sont ainsi à prévoir dans les transports franciliens, avec notamment sept lignes de métro fermées et sept autres seulement ouvertes aux heures de pointe. De nombreuses stations seront également fermées.

De grosses perturbations devraient intervenir dans les transports en commun parisiens. Les syndicats FO, CGT et UNSA de la RATP ont en effet déposé un préavis de grève “couvrant l’ensemble du personnel de conduite“ métro et RER “dans l’ensemble des services“, et ce, du mercredi 9 novembre à 22h au vendredi 11 novembre à 7h. “Après avoir exposé la situation quotidienne dégradée des agents de la catégorie conduite, les directions des départements métro et RER ne nous ont pas du tout rassurés quant à la pérennité et l’anticipation du recrutement“, écrivent-ils dans leur préavis de grève, rappelant que “les services non couverts“ – c’est-à-dire où il manque des effectifs pour couvrir les besoins – étaient “quotidiens“.

L’objectif est une “journée noire“ pour que les cheminots fassent entendre leurs revendications. A la RATP, l’intersyndicale des conducteurs de la Régie (FO, CGT, Unsa…) affiche clairement la couleur dans un tract indiquant un objectif “zéro métro, zéro RER.“  Invité de BFM Île-de-France ce vendredi 4 novembre, Bastien Berthier, délégué FO-RATP, a confirmé que, ce 10 novembre, “les conducteurs vont se mobiliser en masse“ pour la grève.  Des prévisions plus précises sont attendues en fin de journée.

Prévisions de trafic – Mise à jour 9 novembre 17h30

Métro : le trafic sera très fortement perturbé selon les prévisions de trafic de la RATP.

Cinq lignes entièrement fermées toute la journée :  2, 8, 10, 11 et 12.

Circulation partielle sur les autres lignes et seulement aux heures de pointe le matin de 7h00 à 9h30 et l’après-midi de 16h30 à 19h30 :

Ligne 3 : 1 train sur 4 aux heures de pointe et uniquement entre Pont de Levallois et Havre Caumartin. La station Villiers sera fermée.

Ligne 3bis : le trafic normal aux heures de pointes.

Ligne 4 : 1 train sur 2 aux heures de pointe. Trafic uniquement entre Porte d’Orléans et Porte de Clignancourt. Les stations : Alésia, Raspail, Montparnasse Bienvenue, Odéon, Cité, Réaumur Sébastopol, Gare de l’Est, Barbés Rochechouart et Marcadet Poissonniers, Simplon seront fermées.

Ligne 5 : 1 train sur 4 aux heures de pointe entre Bobigny Pablo Picasso et Gare du Nord. Les stations Jaurès et Stalingrad seront fermées.

Ligne 6 : 1 train sur 4 aux heures de pointe et uniquement entre Nation et Place d’Italie. La station Trocadéro sera fermée.

Ligne 7: 1 train sur 3 aux heures de pointe le matin et 1 train sur 2 aux heures de pointe le soir. Les stations Jussieu, Opéra, Cadet, Gare de l’Est et Stalingrad seront fermées.

Ligne 7bis : 1 train sur 3 le matin aux heures de pointe et 1 train sur 2 aux heures de pointe le soir. Les stations Place des fêtes et Jaurès seront fermées.

Ligne 9 : 1 train sur 2 aux heures de pointe. Les stations Maraîchers, St Ambroise, République, Bonne nouvelle, Grands Boulevard, Richelieu-Drouot, Miromesnil, Trocadéro, Michel-Ange Auteuil, MichelAnge Molitor et Exelmans seront fermées.

Ligne 13 : 1 train sur 3 heures de pointe et uniquement entre Châtillon et Invalides. Les stations Montparnasse Bienvenüe et Duroc seront fermées.

Ligne 1 et la 14 : Trafic normal, mais avec des stations fermées sur la ligne 1 : Reuilly-Diderot, Bastille, Hôtel de Ville, Concorde et Champs-Elysées Clémenceau.

RER A et B impactés

Sur le RER A, le trafic sera “très fortement perturbé“ : 1 train sur 2 aux heures de pointe et 1 train sur 4 aux heures creuses. Les premiers passage seront entre 5h25 et 5h50 selon les lignes. Le dernier passage à Châtelet-Les Halles se fera à 21h et l’interconnexion à Nanterre-Préfecture est maintenue.

Sur le RER B, le trafic sera également très perturbé sur l’ensemble de la ligne avec 1 train sur 2 en heure de pointe et 1 train sur 3 en heure creuse. L’interconnexion ne sera pas possible à Gare du Nord.

Bus et Tramways

Trafic quasi normal, à l’exception de la ligne T5 : 1 train sur 2, uniquement de 5h30 à 10h30 et de 15h30 à 20h30. En moyenne 2 bus sur 3 circuleront sur l’ensemble du réseau avec certaines lignes très perturbées.

Dans les autres régions, plusieurs communes devraient voir leur réseau de transports en commun perturbé comme à Rouen, Montpellier ou Nice.

Mouvement limité à la SNCF

Si la Fédération CGT des cheminots n’est pas parvenue à fédérer les autres syndicats (UNSA, SUD-Rail et CFDT) pour un mouvement unitaire, elle appelle toutefois, elle aussi, les agents de la SNCF à faire grève dans un communiqué, pour aller “chercher une hausse [des] salaires complémentaire à celle de juillet“. La CFDT pour sa part, n’appelle  pas à participer à cette journée de mobilisation, estimant que cette dernière “ risque de diluer les revendications des cheminots.“ “Cette date unique et isolée n’est pas le meilleur moyen de faire gagner les cheminots“, écrit le syndicat, avant d’ajouter : “la mobilisation doit être utilisée au bon moment et à bon escient.“

En Ile-de-France, le réseau géré par la SNCF devrait lui aussi connaître quelques perturbations. Le RER C sera perturbé, comme les trains H et N dont le trafic sera légèrement perturbé. Sur cette dernière ligne, il faudra prévoir deux trains sur trois. De manière générale, la mobilisation à l’appel de la seule CGT-Cheminots s’annonce limitée sur les lignes de la société ferroviaire. Le trafic sera ainsi normal sur les lignes TGV et légèrement perturbé sur Intercités. Sur les lignes TER, 9 trains sur 10 circuleront au niveau national, avec des disparités locales.

Des difficultés dans les écoles

L’éducation nationale est également concernée par ce mouvement de grève. Dans un communiqué commun, la FSU, la FNEC-FP-FO, la CGT Educ’action, le SNALC, SUD Education, le SNCL-FAEN appellent l’ensemble des personnels, titulaires et contractuels, à faire grève le mardi 10 novembre pour des garanties sanitaires (et en particulier les allègements d’effectifs demandés par les équipes) et des recrutements.

Par conséquent, certains établissements scolaires pourraient connaître des difficultés. Pour rappel, dans les écoles maternelles et primaires, les enseignants doivent déclarer 48 heures à l’avance leur intention de participer à la grève. En revanche, cette obligation ne concerne pas les professeurs de collège et de lycée. Ce mouvement pourrait aussi être suivi dans les crèches, le périscolaire et les cantines.

Des perturbations dans les hôpitaux

La Fédération de la Santé et de l’Action sociale de la CGT a déposé un préavis de grève, couvrant “les établissements sanitaires et sociaux, médico-sociaux de la fonction publique hospitalière, l’Établissement Français du Sang (EFS) et les ESPIC (Établissement de santé privé d’intérêt collectif)“, précise un communiqué. Des perturbations sont donc à prévoir dans les hôpitaux.

Les manifestations

À Paris, la manifestation s’élancera de la place de la République (11ème) en direction de la place de l’Opéra (2ème) à 14h sans Philippe Martinez : le secrétaire général de la CGT, en déplacement à Nîmes dans le cadre des élections professionnelles dans la fonction publique, y défilera à partir de 14H30. Des rassemblements sont par ailleurs organisés dans toute la France. Quelque 150 à 200 points de manifestation sont ainsi prévus selon la secrétaire confédérale de la CGT, Céline Verzeletti, qui dit s’attendre à une mobilisation équivalente à celle du 18 octobre.

  • Lille : 14h30 Porte de Paris
  • Amiens : 14h devant la Maison de la Culture
  • Nantes : 14h30 devant la préfecture
  • Rennes : 11h Place Charles de Gaulle
  • Brest : 11h Place de la Liberté
  • Caen : 11h devant le MEDEF (10 Rue Alfred Kastler)
  • Poitiers :  14h devant la Porte de Paris
  • Bordeaux : 12h devant la préfecture
  • Lyon : 11h30 Place Jean Macé en direction de Bellecour
  • Nîmes :  14h30  Place de la Maison Carrée
  • Montpellier :  12h devant la gare
  • Nice : 14h à la gare Nice-Thiers
  • Marseille : 10h30 devant le Théâtre de l’Odéon
  • Toulouse : 14h, départ du monument aux morts (Métro François Verdier)
  • Toulon : 10h30 sur le parvis de la gare
  • Tarbes : 10h à la bourse du travail
  • Nancy : 14h place Dombasle …

Comme à chaque mobilisation, la CGT met sur son site internet une carte interactive recensant les rassemblements à travers le pays.

 

Protection des mineurs sur Internet : les acteurs de la Tech à l’Élysée @ Palais de l'Elysée
Nov 10 Jour entier

Des chefs d’Etat et de gouvernement, des ONG et des géants de la tech comme Google, Meta, Microsoft et TikTok se réuniront ce jeudi 10 novembre, en fin d’après-midi, à l’Elysée pour lancer le Laboratoire pour la protection de l’enfance en ligne. Pensé sur le modèle de l’Appel de Christchurch — une initiative internationale lancée en 2019 par le président français et la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern pour lutter contre la propagande terroriste en ligne — le laboratoire se veut devenir un “espace de collaboration“, pour reprendre les mots de l’Elysée. Industriels, société civile et régulateurs seront invités à travailler sur des “solutions techniques“ pour lutter contre le cyberharcèlement ou faciliter la vérification de l’âge sur internet.

Parmi les invités, le géant américain, Microsoft, représenté par son président Brad Smith, et Meta (Facebook, Instagram et WhatsApp), qui devrait être représenté par son président des affaires publiques Nick Clegg. Amazon, qui détient les plateformes Twitch, Dailymotion et le réseau social chinois TikTok, est également convié. Racheté il y a quelques jours par le milliardaire Elon Musk, Twitter n’a en revanche pas été invité à la réunion.

Le président français tiendra cette dernière aux côtés de plusieurs chefs d’État et d’associations non gouvernementales (ONG). Le président estonien Alar Karis et le président argentin Alberto Fernàndez seront ainsi présents, aux côtés d’un représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). De son côté, la première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern enregistra une vidéo pour l’occasion. Parmi les ONG, WeProtect, Standup the children, Point de Contact et e-Enfance ont confirmé leur présence.

L’événement sera suivi dans la soirée d’un dîner à l’Élysée, où Emmanuel Macron a convié cette fois plusieurs universitaires, dont Camille François, spécialiste des questions de modération des contenus, du cyberharcèlement et de la désinformation en ligne.

Quelles thématiques ?

Le renforcement de la lutte contre les contenus terroristes accessibles en ligne aux mineurs comptera parmi les principaux axes abordés lors de cette réunion. Autre sujet sur la table et non des moindres : la prolifération des contenus pédopornographiques sur les plateformes en ligne et l’exposition des mineurs à la pornographie. Malgré une loi du 20 juillet 2020, qui oblige désormais les sites pornographiques à renforcer les vérifications d’âge, aucune solution réelle n’a été trouvée à ce jour.

La secrétaire d’État à l’Enfance Charlotte Caubel a expliqué devant l’Assemblée nationale que le gouvernement réfléchissait désormais à imposer le recours à une carte bancaire en guise de filtre pour visionner du porno en ligne.

Des annonces en marge de la rencontre

En marge de la rencontre, Emmanuel Macron annoncera jeudi après-midi le lancement d’une initiative majeure internationale, portée par la France, sur la protection de l’enfance en ligne. Ces annonces interviennent dans la continuité de l’appel “Stand-up for Children“. Une initiative lancée par Président Emmanuel Macron, en marge de la 4ème édition du Forum de Paris sur la Paix et relayée par l’Unicef.