Le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borell, réunit, ce lundi 24 avril, les ministres des affaires étrangères à Luxembourg pour évoquer notamment la relation avec la Chine et la guerre en Ukraine, mais aussi la question de l’autonomie stratégique de l’Union Européenne (UE). “Nous ouvrirons un premier débat, ce lundi avec les ministres des affaires étrangères sur ce sujet, et en juin, les chefs d’Etat s’exprimeront. Sur le fond, ce qu’il y a de nouveau, c’est la prise de conscience que le système mondial risque de se fragmenter, de se diviser en grands blocs, l’un autour des Etats-Unis, l’autre autour de la Chine. Soit la création de deux écosystèmes technologiques différents, déconnectés, et le danger potentiel que cela dégénère en conflit“, précise t-il au quotidien le Monde.
𝗘𝗡𝗧𝗥𝗘𝗧𝗜𝗘𝗡 | Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne : « Le système mondial risque de se fragmenter » | par @Phjacquehttps://t.co/XeBmM0a3f2
— Le Monde (@lemondefr) April 24, 2023
“Si la Chine ne menace pas directement notre sécurité, elle constitue un défi multidimensionnel pour l’Europe compte tenu de son poids systémique dans le monde qui n’a rien à voir avec celui de la Russie. Comment la Chine fera-t-elle usage de sa puissance et comment pouvons-nous y faire face ? Telles sont les deux questions qui se posent à nous“, déclare ce dimanche le haut représentant de l’UE, dans un entretien au JDD.
[TRIBUNE] – @JosepBorrellF, vice-président de la Commission européenne, représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, livre son analyse sur la stratégie européenne avec Pékin.https://t.co/esBsELZCNq
— Le JDD (@leJDD) April 23, 2023
“Nous sommes pour le statu quo sur le détroit de Taïwan“
Taïwan sera également au coeur des discussions lors de cette rencontre des ministres des affaires étrangères. “Nous sommes pour le statu quo sur le détroit de Taïwan“ confirme Joseph Borell au Monde. “Sur Taïwan, notre position est simple et constante. Il n’y a à nos yeux qu’une seule Chine. Mais pas à n’importe quelles conditions. Et certainement pas au travers du recours à la force. L’Europe doit en réalité être très présente sur ce dossier qui nous concerne sur le plan économique, commercial et technologique. C’est pourquoi j’appelle les marines européennes à patrouiller dans le détroit de Taïwan pour signifier l’attachement de l’Europe à la liberté de navigation dans cette zone absolument cruciale.“
Validant le concept porté par Emmanuel Macron, particulièrement critiqué sur ce point après avoir évoqué un risque de devenir un “vassal“des Etats-Unis , le haut représentant de l’UE affirme : “sans autonomie, nous restons dépendants. Et si ce terme gêne et suscite un rejet chez certains, parlons de responsabilité stratégique. Je ne vois pas en quoi cela peut nuire aux rapports transatlantiques. Une Europe plus forte, c’est un allié plus fort pour notre allié américain. “
Emmanuel Macron se rend ce lundi, à Ostende, en Belgique, au 2e “sommet de la mer du Nord“. Un rendez-vous visant à “faire de la mer du Nord la plus grande centrale d’énergie verte d’Europe.“ Il sera question lors de cette réunion, “d’accroître la coopération pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables en mer“, a annoncé jeudi l’Elysée.
Dans un communiqué, la chancellerie du Premier ministre belge Alexander De Croo a annoncé que la France, l’Irlande, le Luxembourg, la Norvège et le Royaume-Uni rejoindront autour de la table les quatre pays qui ont signé le premier sommet organisé en mai 2022, à savoir le Danemark, la Belgique, les Pays-Bas ainsi que l’Allemagne. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ainsi que la Commissaire de l’Energie Kadri Simson devraient toutes deux également participer à ce sommet.
D-1 until #northseasummit23 in Ostend, where I will host my 🇩🇰🇳🇱🇩🇪🇫🇷🇮🇪🇱🇺🇳🇴🇬🇧 colleagues, all passionate about unlocking the full potential of offshore energy.
In a joint op-ed @POLITICOEurope, we share our vision for a green and energy independent Europe. https://t.co/tUQfpWer8D
— Alexander De Croo 🇧🇪🇪🇺 (@alexanderdecroo) April 23, 2023
Vers une Europe verte et indépendante
L’an passé, alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie avait remis au centre du jeu les questions de sécurité d’approvisionnement énergétique, un accord avait été trouvé entre les quatre parties prenantes (Allemagne, Pays-Bas, Danemark et Belgique) pour faire de la mer du Nord la “centrale électrique verte de l’Europe“, en décuplant notamment la capacité combinée de production d’énergie éolienne offshore dans la région, pour la faire passer à à au moins 150 gigawatts d’ici à 2050. La France, l’Irlande, le Luxembourg, la Norvège et le Royaume-Uni entendent cette fois mettre leur poids politique dans le développement des énergies vertes en mer du Nord, y compris l’océan Atlantique et les mers d’Irlande et celtique.
L’objectif des participants lors de ce 2e sommet de la mer du Nord est d’atteindre “120 gigawatts d’ici à 2030, et un minimum de 300 gigawatts d’ici à 2050.“ “Nous ne pouvons pas attendre des années pour autoriser les processus alors que les températures mondiales augmentent et que les régimes autocratiques ont le pouvoir d’éteindre les lumières dans nos salons et d’arrêter la production dans nos industries. Au lieu de cela, nous devons travailler au déploiement rapide de l’éolien offshore, tout en faisant tout notre possible pour préserver nos écosystèmes marins sains et robustes pour les générations futures“, précisent-ils dans la tribune publiée ce dimanche dans Politico. “Ensemble, nous combinerons et coordonnerons nos ambitions de déploiement de l’éolien offshore et de développement d’un réseau électrique offshore, plaçant l’Europe sur la voie d’une économie verte alimentée par des centrales électriques vertes offshore“, affirment-ils.
OPINION: We need offshore wind turbines— and we need a lot of them.
We need them to reach our climate goals, and to rid ourselves of Russian gas, ensuring a more secure and independent Europe.https://t.co/IO7E5ZF3XQ
— POLITICOEurope (@POLITICOEurope) April 23, 2023
Emmanuel Macron poursuit ses déplacements sur le terrain. Malgré la fronde liée à la réforme des retraites, le chef de l’État effectue un nouveau déplacement en région ce 25 avril. Il sera aujourd’hui à Vendôme, dans le Loir-et-Cher, pour une journée consacrée à la santé.
Au programme officiel — que l’Elysée n’a que sommairement dévoilé hier après-midi, manière d’éviter que le déplacement ne tourne au concert de casseroles : une visite de la maison de santé de la ville et des échanges avec les soignants sur l’accès aux soins ou l’attractivité de la profession. Lors de son allocution télévisée du 17 avril, le président de la République avait promis de “désengorger“ les urgences et de faire de la santé une priorité.
Le chef de l’Etat, accompagné du ministre de la Santé François Braun, visitera la maison de santé pluridisciplinaire universitaire (MSPU) de la ville. Il échangera avec le personnel soignant sur “les problématiques d’accès aux soins, d’attractivité de la profession et de formation“, a précisé l’Elysée, dans un contexte de désertification médicale croissante sur le territoire.
Un périmètre de protection
Alors qu’une “casserolade“ d’échauffement s’est déjà tenue à Vendôme hier soir, la Préfecture de Loir-et-Cher a pris un arrêté instaurant un périmètre de protection à l’occasion de cette visite présidentielle. Il précise que les axes directs d’accès à la MSPU seront bloqués de 8 h à 18 h. Les personnes ne pourront accéder au site délimité qu’après “un filtrage systématique“ et notamment un contrôle d’identité. Par ailleurs, “les rassemblements revendicatifs“ y seront interdits.
À Vendôme, la préfecture du Loir-et-Cher a pris le même type d’arrêté que celle de l’Hérault à Ganges pour protéger Macron de ses casseroles.
La loi antiterroriste au service des royales oreilles…#ReformeDesRetraites pic.twitter.com/ZSMtbVQ0du— Marcel (@realmarcel1) April 25, 2023
Lors de son récent déplacement en Irlande, le président américain, Joe Biden, avait déclaré qu’il entrerait dans la course “relativement bientôt“. D’après les informations de plusieurs médias américains, comme le Washington Post, ou le New York Times, le 47e président des États-Unis devrait annoncer sa décision de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, dans une vidéo publiée mardi 25 avril. Une date pas vraiment choisie au hasard : le démocrate avait lancé sa campagne pour la Maison Blanche le 25 avril 2019.
Karine Jean-Pierre, l’attachée de presse de la Maison Blanche, s’est refusée à tout commentaire dans un texte jeudi soir. Lors d’un point de presse plus tôt dans la journée, elle a déclaré aux journalistes : “Ce que je dirai, c’est que toute annonce ou tout ce qui est lié à 2024 ne viendra certainement pas d’ici.“
🚨Joe Biden va annoncer sa candidature pr 2024 la semaine prochaine selon plusieurs médias 🇺🇸. Le @nytimes le @washingtonpost et @CNNPolitics indiquent que le Pdt américain devrait lancer sa campagne présidentielle, mardi, avec la publication d'une vidéo https://t.co/zlt798ONhq pic.twitter.com/Fmc9MF7MkK
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) April 21, 2023
Selon le New York Times, le “timing“ de cette décision a été étroitement tenu secret par le cercle restreint de M. Biden à la Maison Blanche, où la planification de la réélection est en cours depuis des mois. Pourtant, cette dernière s’est intensifiée ces dernières semaines avec des réunions entre les conseillers de la Maison Blanche et les responsables du Parti démocrate. Autre indice : l’actuel président américain a déjà convoqué des donateurs à Washington, invitant la semaine dernière, ceux qui ont donné au moins 1 million de dollars à un rassemblement de deux jours, les 21 et 22 avril. L’événement, qui n’était pas une collecte de fonds, était destiné à rallier les donateurs, avant une campagne de 2024 qui devrait dépasser le milliard de dollars.
Qui face au 47e président des États-Unis ?
Qui est candidat à la présidence américaine en 2024 et qui pourrait se présenter ? Ils sont déjà plusieurs sur la ligne de départ. Chez les Républicains, Donald Trump a déjà annoncé, en novembre 2022, qu’il souhaitait revenir à la Maison Blanche, quatre ans après la fin de son premier mandat (2016-2020). “Le retour de l’Amérique commence maintenant“, a déclaré l’ancien président depuis son fief de Mar-a-Lago en Floride, décrivant les États-Unis comme “en déclin“ et vantant son administration comme un “âge d’or“.
Egalement dans la course, plusieurs autres Républicains, qui ont annoncé leur candidature dès le mois de février. Côté Démocrate, Robert Kennedy Jr., 69 ans, a annoncé sa candidature à l’investiture présidentielle démocrate de 2024 au Boston Park Plaza de Boston, le 19 avril. Il faudra également compter sur plusieurs candidats potentiels, dont le gouverneur du Hampshire Chris Sununu, le sénateur de Caroline du Sud Tim Scott, ou encore, le gouverneur de Floride Ron De Santis.
Former Pres. Donald Trump, South Carolina Gov. Nikki Haley and former Arkansas Gov. Asa Hutchinson are among the candidates running for president in 2024.
Here's a list of who is running for president and who might run in 2024. https://t.co/MAaGbij6pU
— ABC News (@ABC) April 23, 2023
La Première ministre, Élisabeth Borne, détaillera cette semaine le cap esquissé par Emmanuel Macron lors de son allocution aux français. Elle présentera ce mercredi dans la foulée du conseil des ministres sa nouvelle feuille de route lors d’une conférence de presse. La locataire de Matignon n’aurait pas été contre l’idée d’une nouvelle déclaration de politique générale (DPG) à l’Assemblée nationale. Le principe d’une DPG a même été évoqué lors d’un entretien avec le président de la République. Mais l’idée a été “très vite rangée à cause des vacances parlementaires“, selon une conseillère de Matignon
Lors de son interview télévisée du 22 mars, Emmanuel Macron avait ouvertement renouvelé sa confiance en sa cheffe de gouvernement, lui demandant de continuer à œuvrer pour tenter d’élargir la majorité présidentielle. Alors que sa présence à Matignon semblait menacée, Elisabeth Borne obtient ainsi un sursis de trois mois, aucun remaniement n’étant prévu dans l’immédiat.
Emmanuel Macron s’est fixé un délai de “cent jours“ pour tourner la page des retraites, “cent jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France“, a-t-il souligné dans son allocution. Le locataire de l’Elysée a évoqué plusieurs grands chantiers, notamment autour du travail, de la justice, de la lutte contre les fraudes, de l’immigration, et de la rénovation des services publics de la petite enfance et du grand âge. Ceci avant de déclarer que la première ministre “détaillerait“ la feuille de route de ces chantiers “dès la semaine prochaine“ et qu’un “premier bilan“ en serait tiré le 14 juillet.
Macron se donne 100 jours pour relancer son quinquennat et «retrouver l'élan de la nation»
Le président est revenu sur la réforme des #retraites, la jugeant «nécessaire», tout en disant «regretter» qu'elle n'ait pas été «acceptée»https://t.co/hqywQxyTSn
— La Tribune (@LaTribune) April 18, 2023
Rien n’a filtré sur le fond du discours de la Première ministre. “Les arbitrages sont toujours en cours“ nous prévenait hier en fin de journée, un conseiller de l’exécutif. Emmanuel Macron ne s’est pas prié de faire lui-même des annonces ces derniers jours. Dans la presse, sur la loi immigration, la rénovation des écoles ou les dispositions retoquées par le Conseil constitutionnel ; lors de ses derniers déplacements, sur les salaires des profs et les déserts médicaux.
Sans surprises, les annonces d’Élisabeth Borne devraient donc s’inscrire dans la lignée des dernières interventions présidentielles. Il sera question “d’actions concrètes“, de “chantiers“, voire, de “renouer avec certaines méthodes qu’on pouvait avoir au début du premier quinquennat“, croyait savoir un conseiller ministériel joint par PlayBook hier après-midi. Elisabeth Borne parlera des services publics, de travail, d’école, de justice ou d’écologie. Elle devrait évoquer le texte industrie verte, la future loi immigration et confirmer le projet de loi numérique révélé hier par franceinfo.
L’intersyndicale annonce d’ores et déjà une journée de mobilisation historique et populaire sur fond de contestation de la réforme des retraites. Une “mobilisation inédite et exceptionnelle“. C’est ce qu’à promis, ce jeudi, la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Cette mobilisation sera également inédite, car pour la première fois depuis des décennies, l’ensemble des organisations syndicales appelle ensemble à manifester, relève t-elle . Ce 1er mai aura aussi une dimension internationale. Il sera marqué par la venue à Paris d’une centaine de syndicalistes du monde entier, dont la présidente de la Confédération européenne des syndicats (CES) et le secrétaire général de la Confédération Syndicale Internationale, qui défileront aux côtés des organisations syndicales françaises.
300 cortèges dans toute la France
Avec une mobilisation cinq à six fois supérieure à celle des précédentes fêtes du travail, ce lundi 1er mai pourrait ressembler, selon les services de renseignement, à une treizième journée d’action contre les retraites. Quelque 300 manifestations rassemblant entre 500.000 et 650.000 personnes, selon une source policière, sont prévues sur tout le territoire. Dans la capitale, les autorités s’attendent à la mobilisation de 80.000 à 100.000 personnes, dont 1.500 à 3.000 gilets jaunes et 1.000 à 2.000 “individus à risque“ (dont 400 de l’ultragauche) selon la même source. À Paris, la manifestation s’élancera à 14h30 de la place de la République, en direction de la place de la Nation, en passant par la place de la Bastille.
#1erMai Selon une note du renseignement, entre 80.000 à 100.000 personnes 🚶♂️🚶🚶♀️sont attendues à Paris lundi 1er mai. Une journée annoncée comme historique par les syndicats https://t.co/dl7FV77aeK pic.twitter.com/XazjubMfGG
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) April 27, 2023
De nombreuses manifestations sont également prévues en région, dans les principales villes. À Marseille, le cortège s’élancera du vieux port à 10h, à Lyon, également à 10 h de la place place Jean-Jaurès, à Nantes, à 10h30 du parvis des Nefs, à Rennes à 10 h de la place du Gast, à Bordeaux à 10h30 de la place de la Bourse, toujours 10h30 à Nice , du jardin Albert 1er. Les moyennes et petites villes ne seront pas en reste avec de nombreux cortèges : Angers : 10h30, place Leclerc, Brest : 10h30, place de la Liberté, Metz : 10h30, devant l’Arsenal, Toulouse : 10 heures, à Saint-Cyprien ou encore, Saint-Nazaire : 11 heures, place de l’Amérique latine, Perpignan : 10h30, place de la Catalogne…
12.000 policiers et gendarmes
Invité ce vendredi matin sur Europe 1, Gérald Darmanin a promis une mobilisation “sans précédent“ des forces de l’ordre pour sécuriser les manifestations. Au total, quelque 12.000 policiers et gendarmes dont 5.000 à Paris seront mobilisés ce lundi pour encadrer les 300 manifestations prévues sur tout le territoire. Selon le le ministre de l’Intérieur, les cortèges dans certaines villes où les débordements sont fréquents, seront particulièrement encadrés. “ Il peut y avoir un certain nombre d’individus radicaux qui se sont donné rendez-vous à Paris, à Nantes et à Rennes. C’est pour cela que nous avons mobilisé de façon sans précédent le nombre de policiers et de gendarmes“, a indiqué le locataire de la place Beauvau, qui a annoncé déjà le déploiement de “quatre unités de forces mobiles“ pour chacune des villes de Rennes et Nantes.
Bordeaux, Lyon, Le Havre et Paris : plusieurs préfectures ont également autorisé l’utilisation de drones par les forces de l’ordre afin de suivre les défilés du 1er mai ce lundi. Un usage condamné par la CGT, qui dénonce “une pente dangereuse“. Quatre référés-libertés ont été déposés contre l’utilisation de ces engins par la police lors des manifestations du 1er mai. Un premier a déjà été rejeté par le tribunal administratif de Lyon qui n’a pas reconnu le caractère urgent du recours. Les trois autres seront examinés ce dimanche et lundi 1er mai, dans la matinée.
Quelles perturbations ?
Dans le ciel
Côté aérien, l’intersyndicale de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) souhaite “une journée de mobilisation exceptionnelle“. De fortes difficultés sont attendues : un tiers des vols seront annulés à Paris-Orly, Marseille, Lyon, Bordeaux, Nantes et Toulouse. Parallèlement, 25% des vols seront annulés à Paris Charles-de-Gaulle, Nice et Beauvais.
Afin de “limiter les perturbations du trafic“, la DGAC a annoncé, dans un communiqué, qu’elle appliquera un “service minimum dans le service de navigation aérienne de l’aéroport de Paris-Orly“. “En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards“ sont à prévoir, précise t-elle. A noter que la même DGAC a a demandé vendredi d’annuler 33% des vols à Paris-Orly le mardi 2 mai, en raison d’un mouvement de grève des contrôleurs aériens.
#Perturbations | Mouvement social national interprofessionnel du 1er mai 2023. pic.twitter.com/w44eeoF6fF
— Direction générale de l'aviation civile 🇫🇷🇪🇺 (@DGAC) April 26, 2023
Sur les rails
Des perturbations étaient prévues à la SNCF. L’intersyndicale (CGT Cheminots, UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail, CFDT Cheminots) ayant appelé ses salariés à “faire du 1er-Mai une journée de grève et de manifestations réussie partout dans le pays“. Au final, les trains devraient circuler normalement ce lundi 1er mai. Bien que touchée par des grèves, l’entreprise ferroviaire a annoncé à Franceinfo une circulation normale sur les rails, avec pas ou peu de perturbations.
Mobilisation du 1er-Mai : la SNCF annonce un trafic normal lundi – franceinfohttps://t.co/o8CJCCykCa
— Nouvelles du monde (@nouvelles2025) April 30, 2023
Des stations de métro fermées à Paris
Dans la capitale, les syndicats de la RATP n’ont pour l’heure pas déposé de préavis de grève. En revanche, en raison de la manifestation, qui débutera place de la République pour rejoindre la place de la Nation, certaines stations de métro seront fermées lundi 1er mai à partir de 11 heures, à la demande de la Préfecture de Police Les trains ne marqueront pas l’arrêt et les correspondances ne seront pas assurées. Cette fermeture concernera les stations Oberkampf (lignes 5 et 9), Saint-Ambroise (ligne 9), Voltaire (ligne 9), Charonne (ligne 9), Rue des Boulets (ligne 9) et Filles du Calvaire (ligne 8).
#1erMai #Paris A l’occasion de la manifestation du 1er mai, la #RATP a annoncé la fermeture de plusieurs stations de métro lundi 1er mai dès 11h 🕚:
Ⓜ️ Lignes 5 et 9 : Oberkampf
Ⓜ️ ligne 9 : st Ambroise, Voltaire,
Charonne, rue ds BouletsⓂ️ ligne 8 : Filles du Calvaire pic.twitter.com/Povk8S9nq2
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) April 28, 2023
Une “mobilisation inédite et exceptionnelle“. C’est ce qu’à promis, ce jeudi, la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Avec une mobilisation cinq à six fois supérieure à celle des précédentes fêtes du travail, ce lundi 1er mai pourrait ressembler, selon les services de renseignement, à une treizième journée d’action contre les retraites.
300 rassemblements dans toute la France
Quelque 300 manifestations rassemblant entre 500.000 et 650.000 personnes, selon une source policière, sont prévues sur tout le territoire. Dans la capitale, les autorités s’attendent à la mobilisation de 80.000 à 100.000 personnes, dont 1.500 à 3.000 gilets jaunes et 1.000 à 2.000 “individus à risque“ (dont 400 de l’ultragauche). Au total, 12.000 policiers et gendarmes dont 5.000 à Paris seront mobilisés ce lundi pour encadrer les manifestants. Les villes dans lesquelles des débordements ont eu lieu lors des précédentes mobilisations seront particulièrement scrutées. Ce sera le cas à Paris, mais aussi à Rennes et Nantes où quatre unités de forces mobiles seront déployées dans chacune de ces villes.
Le cortège parisien
Dans la capitale, la manifestation s’élancera à 14h00 de la place de la République, en direction de la place de la Nation, en passant par la place de la Bastille.
La Préfecture de police de Paris a annoncé la mise en place d’un dispositif spécifique de circulation autour de la manifestation. Dans le détail, il s’étend entre les rues du Faubourg Saint-Martin, Saint-Martin, Réaumur, Beaubourg, Rambuteau, des Francs-Bourgeois, la place des Vosges, la rue du Pas de la Mule, le boulevard Beaumarchais, la place de la Bastille, les boulevards Bourdon et de la Bastille, la rue de Lyon, l’avenue Daumesnil, la place Félix Eboué, les boulevards de Reuilly et de Picpus, le square Courteline, l’avenue de Saint-Mandé, les boulevards Soult et Davout, les rues d’Avron et des Pyrénées, la place Gambetta, les rues du Retrait et de Ménilmontant, le boulevard de Belleville, la rue du Faubourg du Temple, les quais de Jemappes et de Valmy et la rue Eugène Varlin.
La Préfecture précise par ailleurs qu’un dispositif renforcé de sécurisation et contrôles sera aussi mis en place en amont de la manifestation, “visant notamment à lutter contre le port d’arme prohibé ou d’objets illicites ou dangereux “.
#1erMai Afin d'encadrer la manifestation, la @prefpolice a annoncé la mise en place d'1 dispositif de circulation et d'1 dispositif de sécurisation et contrôles en amont de la manif pr lutter contre le port d’arme prohibé ou d’objets illicites
L'arrêté https://t.co/aD4kef51J5 pic.twitter.com/wsH88MZ8Yw— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) April 29, 2023
A la demande de la préfecture de police, plusieurs stations de métro seront également fermées ce 1er mai à partir de 11 heures Les trains ne marqueront pas l’arrêt et les correspondances ne seront pas assurées. Cette fermeture concernera les stations Oberkampf (lignes 5 et 9), Saint-Ambroise (ligne 9), Voltaire (ligne 9), Charonne (ligne 9), Rue des Boulets (ligne 9) et Filles du Calvaire (ligne 8).
Les rassemblements en région
Des cortèges sont prévus dans des centaines de villes françaises. à l’occasion de la journée du Travail. Petites et grandes villes de France : une nouvelle fois de très nombreuses manifestations auront lieu sur tout le territoire. Dans les principales agglomérations, les rendez-vous suivants sont fixés :
- Marseille : 10h30, Porte d’Aix ;
- Lyon : 10h00 place Jean-Jaurès ( 7e arrondissement), en direction de la place Bellecour (2e arrondissement) : place Jean-Macé > avenue Jean-Jaurès > cours Gambetta > pont de la Guillotière > place Antonin Poncet.
- Nantes : 10h30 aux Nefs, pour un défilé unitaire qui ira jusqu’au Miroir d’eau ;
- Toulouse : 10h00, place saint Cyprien en direction de Jean Jaurès : allées Charles de Fitte > pont des Catalans, > boulevards Lascrosses, Arcole et Strasbourg ;
- Bordeaux : 10h30, place de la Bourse : quai Richelieu > porte de Bourgogne > cours Victor Hugo > rue Duffour Dubergier > rue des frères Bonnie > cours d’Albret > place Gambetta > cours Clémenceau > allées de Tourny > rue Esprit des lois > place de la Bourse ;
- Lille : 10h30, Porte des Postes, sur la Place Barthélémy Dorez, en direction de la place Casquette : rue des Postes > rue de Solférino > rue Gambetta
- Rennes : 10h00 place du Gast, près du métro Gayeulles, en direction du parc des Gayeulles : rue Guy Ropartz > rue de Trégain > boulevard Emmanuel Mounier > avenue Général George Patton > allée de Maurepas > avenue de Rochester. A noter que le syndicat Solidaires 35 appelle à une autre manifestation, dès 14h, place de Bretagne ;
- Nice : 10h30, place Ile de Beauté, en direction du théâtre de verdure : front de mer > Rauba Capeu > promenade des Anglais ;
- Strasbourg : 10h00, avenue de la liberté : place de l’Homme de Fer > porte de l’Hôpital > rue des Orphelins > quai des Pêcheurs > pont d’Auvergne ;
De nombreux rassemblements sont aussi programmés dans des villes de moindre importance. Rendez-vous est notamment donné à :
- Montpellier : 10h30, place Albert-Ier
- Le Mans : 10h30, place des Jacobins.
- Angers : 10h30, place Leclerc ;
- Béziers : 10h30, devant la Bourse du Travail ;
- Brest : 10h30, place de la Liberté ;
- Clermont-Ferrand : 10 heures, place du 1er mai ;
- Grenoble : 10 h00, boulevard Alsace-Lorraine ;
- Metz : 10h30, devant l’Arsenal ;
- Mulhouse : 10 h00, place de la Bourse ;
- Nancy : 10h30, place de la République ;
- Perpignan : 10h30, place de la Catalogne ;
- Reims : 10 h00, Maison des syndicats ;
- Saint-Étienne : 10h30, Bourse du Travail ;
- Saint-Nazaire : 11 h00, place de l’Amérique latine ;
- Troyes : 10 h00, place Jean-Jaurès ;
- Aix en Provence : 1030 place de la Rotonde ;
- Avignon : 10h30, rue de la République ;
- Arras : 10h00, Place de la Gare;
- Dunkerque : 10h00, bâtiment de l’Avenir ;
- Toulon : 10h00, Place de la Liberté ;
- Bayonne : 10h30, place sainte Ursule ;
- Blois : 10h30 devant la préfecture ;
- Tourcoing : 10h30, Place Sébastopol ;
- Digne-les-bains : 10h30, place du Général de Gaulle ;
- Les Sables-d’Olonne 10 h, place de la Liberté ;
- Rodez : 10 h 30 au jardin public ;
- Millau : 10 h 30, quai Sully Chaliès, maison des syndicats….
La carte des manifestations du lundi 1er mai 2023
“Cent jours d’actions et de colère“ en réponse aux “cent jours d’apaisements et d’actions“ annoncés par Emmanuel Macron dans son allocution du 17 avril, c’est la promesse faite par les syndicats de la Fédération nationale des mines et de l’énergie de la CGT (FNME-CGT). Dans un communiqué publié le vendredi 21 avril, la FNME-CGT promet en effet “100 jours de colère“, pour “gagner“ le retrait de la réforme des retraites. Les syndicats de la fédération appellent également à une “journée nationale de colère dans l’énergie le 3 mai“.
🔥⚡️3 MAI JOURNEE NATIONALE DE COLERE 😡DANS L'ENERGIE ‼️#3mai #ReformeDesRetaites #IEG #CGT @FNMECGT @lacgtcommunique @CGTCadresTechs pic.twitter.com/ag0EF4CLvh
— 🔥Karim ABED⚡ (@Kabed70) May 2, 2023
Des coupures d’électricité et des “perturbations énergétiques“ sont à prévoir ce mercredi, notamment lors des déplacements de l’exécutif. “Parlant de “grèvilla“, les syndicats ont en effet annoncé des “perturbations énergétiques lors des déplacements et initiatives de l’exécutif, du président et de ses amis“, qui seront menées “à chaque fois que cela sera possible.“ ils menacent également de perturber ce mercredi plusieurs grands événements, pour lesquels se pourrait être le blackout total. En mai, fais ce qu’il te plaît ! Le Festival de Cannes, le Grand Prix de Monaco, le tournoi de Roland-Garros, le Festival d’Avignon pourraient se retrouver dans le noir !“ prévient le syndicat. Selon Anna Creti, économiste spécialisée en questions énergétiques, la CGT a “techniquement les moyens“ de mettre ces menaces à exécution.
Retraites : la CGT Énergie annonce «100 jours de colère» et menace de plonger dans le noir Roland-Garros, le festival de Cannes ou encore le Grand Prix de Monaco – Le Figarohttps://t.co/spolp8ul9M
— Nouvelles du monde (@nouvelles2025) April 22, 2023
Le Conseil constitutionnel rendra ce mercredi sa réponse concernant la seconde demande de référendum d’initiative partagée (RIP) portée par les parlementaires de gauche. Déposée à la veille de la validation partielle de la réforme des retraites, cette demande de RIP vise à limiter l’âge de départ à la retraite à 62 ans. Une première version a été invalidée par les Sages le 14 avril dernier au motif qu’elle ne répondait aux critères fixés par la Constitution. Conscients de la faiblesse juridique de leur demande initiale, les sénateurs de gauche avaient alors déposé, avant même son rejet, une seconde proposition.
La Gauche a lancé hier une 2e demande de référendum d’initiative partagée #RIP sur la #ReformeDesRetraites. Un texte plus “sécurisé“ sur le plan juridique que la demande sur laquelle le @Conseil_constit doit se prononcer en fin de journée. Explications https://t.co/mfCEYLTZ98 pic.twitter.com/j4smxXZuOY
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) April 14, 2023
“C’est le même texte“ que la première demande“, avait précisé lors de son dépôt le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner. Mais complété par un 2e article “qui crée un élément de réforme: une recette fiscale liée aux ressources du capital, pour sécuriser le financement de la retraite par répartition“. En ajoutant cet article additionnel, les parlementaires de gauche souhaitaient ainsi rentrer dans les clous du Conseil constitutionnel. Au sens de l’article 11 de la Constitution, le référendum doit en effet porter sur “des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent“.
Des chances de “feu vert“ limitées
Reste que pour nombre de constitutionnalistes, l’ajout de ce 2ème article ne changera pas nécessairement la donne. Pour Mathilde Heitzmann-Patin, professeur de droit public à l’université du Mans, cette deuxième version n’a pas forcément plus de chances d’aboutir. “ Il semble que le nouveau projet ne remplisse pas les critères, au sens de la jurisprudence du Conseil“, alerte t-elle. Et d’expliquer : » Le Conseil insiste sur le fait qu’il faille une réforme.“ Or dans une précédente décision, les Sages ont estimé que “la création d’une nouvelle taxe n’était pas une modification suffisante pour remplir le critère de réforme.“
Longtemps tenu secret pour éviter toute “casserolade“, le lieu du prochain déplacement d’Emmanuel Macron en région a été confirmé ce mardi après-midi par l’Élysée. Le président de la République sera ce jeudi 4 mai dans la matinée, au lycée Bernard-Palissy de Saintes (Charente-Maritime). Un déplacement consacré à la réforme du lycée professionnel, une des priorités citées lors de son allocution du 17 avril dernier. Le chef de l’État sera accompagné de Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, et de Carole Grandjean, ministre déléguée à l’Enseignement et à la Formation professionnelle.
Lors d’une réunion avec le patronat à l’Élysée, au lendemain de son adresse aux français, Emmanuel Macron a dit vouloir “accélérer“ la réforme des lycées professionnels pour une présentation “d’ici à l’été“ d’un projet de loi. “On souhaite pouvoir engager“ le dialogue “avec l’ensemble des partenaires sociaux et des collectivités territoriales concernés“ en vue d’“accélérer et finaliser ce travail de concertation pour, d’ici à l’été, avoir un projet de loi“ et “enclencher une réforme concrète“, avait déclaré le président à l’ouverture de la réunion.
Il s’y était déjà engagé lors de sa campagne de réélection en 2022 en annonçant “une révolution complète“ du lycée professionnel, notamment grâce au développement de l’alternance. En janvier 2023, la ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnels, Carole Grandjean, avait dévoilé les pistes de cette réforme présentée comme “une des priorités“ de l’année.
Le chef de l’Etat prévoit de faire plusieurs annonces sur la lutte contre le décrochage scolaire, la reconnaissance du travail du corps enseignant, le rapprochement entre les établissements et les entreprises ou l’insertion des lycéens.L’une des mesures les plus attendues concerne les stages obligatoires pendant les cursus. Leur durée sera progressivement allongée et, dès la rentrée 2023, ils seront rémunérés. L’Etat prendra en charge cette indemnité dont le montant est gardé secret jusqu’à la prise de parole du président.
La réforme prévoit également un plan d’action pour les filières. Certaines d’entre elles, jugées “peu insérantes“, seront incitées à revoir leurs programmes, à offrir plus de stages ou pourraient même être fermées. Selon les chiffres fournis, 25% des filières ont des niveaux estimés préoccupants.
Emmanuel Macron ce jeudi en Charente-Maritime : quel est son programme ?https://t.co/4wuRM2HzsZ pic.twitter.com/5dWGYrEb5F
— Sud Ouest (@sudouest) May 4, 2023