L’agenda politique

Mai
1
lun
Manifestations du 1er mai en France @ France
Mai 1 Jour entier

Une “mobilisation inédite et exceptionnelle“. C’est ce qu’à promis, ce jeudi, la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Avec une mobilisation cinq à six fois supérieure à celle des précédentes fêtes du travail, ce lundi 1er mai pourrait ressembler, selon les services de renseignement, à une treizième journée d’action contre les retraites.

300 rassemblements dans toute la France

Quelque 300 manifestations rassemblant entre 500.000 et 650.000 personnes, selon une source policière, sont prévues sur tout le territoire. Dans la capitale, les autorités s’attendent à la mobilisation de 80.000 à 100.000 personnes, dont 1.500 à 3.000 gilets jaunes et 1.000 à 2.000 “individus à risque“ (dont 400 de l’ultragauche). Au total, 12.000 policiers et gendarmes dont 5.000 à Paris seront mobilisés ce lundi pour encadrer les manifestants. Les villes dans lesquelles des débordements ont eu lieu lors des précédentes mobilisations seront particulièrement scrutées. Ce sera le cas à Paris, mais aussi à Rennes et Nantes où quatre unités de forces mobiles seront déployées dans chacune de ces villes.

Le cortège parisien

Dans la capitale, la manifestation s’élancera à 14h00 de la place de la République, en direction de la place de la Nation, en passant par la place de la Bastille.

La Préfecture de police de Paris a annoncé la mise en place d’un dispositif spécifique de circulation autour de la manifestation. Dans le détail, il s’étend entre les rues du Faubourg Saint-Martin, Saint-Martin, Réaumur, Beaubourg, Rambuteau, des Francs-Bourgeois, la place des Vosges, la rue du Pas de la Mule, le boulevard Beaumarchais, la place de la Bastille, les boulevards Bourdon et de la Bastille, la rue de Lyon, l’avenue Daumesnil, la place Félix Eboué, les boulevards de Reuilly et de Picpus, le square Courteline, l’avenue de Saint-Mandé, les boulevards Soult et Davout, les rues d’Avron et des Pyrénées, la place Gambetta, les rues du Retrait et de Ménilmontant, le boulevard de Belleville, la rue du Faubourg du Temple, les quais de Jemappes et de Valmy et la rue Eugène Varlin.

La Préfecture précise par ailleurs qu’un dispositif renforcé de sécurisation et contrôles sera aussi mis en place en amont de la manifestation, “visant notamment à lutter contre le port d’arme prohibé ou d’objets illicites ou dangereux “.

A la demande de la préfecture de police, plusieurs stations de métro seront également fermées ce 1er mai à partir de 11 heures Les trains ne marqueront pas l’arrêt et les correspondances ne seront pas assurées. Cette fermeture concernera les stations Oberkampf (lignes 5 et 9), Saint-Ambroise (ligne 9), Voltaire (ligne 9), Charonne (ligne 9), Rue des Boulets (ligne 9) et Filles du Calvaire (ligne 8).

Les rassemblements en région

Des cortèges sont prévus dans des centaines de villes françaises. à l’occasion de la journée du Travail. Petites et grandes villes de France : une nouvelle fois de très nombreuses manifestations auront lieu sur tout le territoire. Dans les principales agglomérations, les rendez-vous suivants sont fixés :

  • Marseille : 10h30, Porte d’Aix ;
  • Lyon : 10h00 place Jean-Jaurès ( 7e arrondissement),  en direction de la place Bellecour (2e arrondissement) : place Jean-Macé > avenue Jean-Jaurès > cours Gambetta > pont de la Guillotière > place Antonin Poncet.
  • Nantes : 10h30 aux Nefs,  pour un défilé unitaire qui ira jusqu’au Miroir d’eau ;
  • Toulouse : 10h00, place saint Cyprien en direction de Jean Jaurès : allées Charles de Fitte pont des Catalans, boulevards Lascrosses, Arcole et Strasbourg ;
  • Bordeaux : 10h30, place de la Bourse : quai Richelieu > porte de Bourgogne > cours Victor Hugo > rue Duffour Dubergier > rue des frères Bonnie > cours d’Albret > place Gambetta >  cours Clémenceau > allées de Tourny > rue Esprit des lois >  place de la Bourse ;
  • Lille : 10h30, Porte des Postes, sur la Place Barthélémy Dorez, en direction de la place Casquette : rue des Postes rue de Solférino > rue Gambetta
  • Rennes : 10h00 place du Gast, près du métro Gayeulles, en direction du parc des Gayeulles : rue Guy Ropartz > rue de Trégain > boulevard Emmanuel Mounier > avenue Général George Patton > allée de Maurepas > avenue de Rochester. A noter que le syndicat Solidaires 35 appelle à une autre manifestation, dès 14h, place de Bretagne ;
  • Nice : 10h30, place Ile de Beauté, en direction du théâtre de verdure : front de mer > Rauba Capeu > promenade des Anglais ;
  • Strasbourg : 10h00, avenue de la liberté : place de l’Homme de Fer > porte de l’Hôpital > rue des Orphelins > quai des Pêcheurs > pont d’Auvergne ;

De nombreux rassemblements sont aussi programmés dans des villes de moindre importance. Rendez-vous est notamment donné à :

  • Montpellier :  10h30, place Albert-Ier
  • Le Mans 10h30, place des Jacobins.
  • Angers : 10h30, place Leclerc ;
  • Béziers : 10h30, devant la Bourse du Travail ;
  • Brest : 10h30, place de la Liberté ;
  • Clermont-Ferrand : 10 heures, place du 1er mai ;
  • Grenoble : 10 h00, boulevard Alsace-Lorraine ;
  • Metz : 10h30, devant l’Arsenal ;
  • Mulhouse : 10 h00, place de la Bourse ;
  • Nancy : 10h30, place de la République ;
  • Perpignan : 10h30, place de la Catalogne ;
  • Reims : 10 h00, Maison des syndicats ;
  • Saint-Étienne : 10h30, Bourse du Travail ;
  • Saint-Nazaire : 11 h00, place de l’Amérique latine ;
  • Troyes : 10 h00, place Jean-Jaurès ;
  • Aix en Provence : 1030 place de la Rotonde ;
  • Avignon : 10h30, rue de la République ;
  • Arras : 10h00, Place de la Gare;
  • Dunkerque : 10h00, bâtiment de l’Avenir ;
  • Toulon : 10h00, Place de la Liberté ;
  • Bayonne : 10h30, place sainte Ursule ;
  • Blois : 10h30 devant la préfecture ;
  • Tourcoing : 10h30, Place Sébastopol ;
  • Digne-les-bains : 10h30, place du Général de Gaulle ;
  • Les Sables-d’Olonne 10 h, place de la Liberté ;
  • Rodez : 10 h 30 au jardin public ;
  • Millau : 10 h 30, quai Sully Chaliès, maison des syndicats….

La carte des manifestations du lundi 1er mai 2023



Mai
3
mer
Journée nationale de colère dans l’Énergie @ France
Mai 3 Jour entier

Cent jours d’actions et de colère“ en réponse aux “cent jours d’apaisements et d’actions“ annoncés par Emmanuel Macron dans son allocution du 17 avril, c’est la promesse faite par les syndicats de la Fédération nationale des mines et de l’énergie de la CGT (FNME-CGT). Dans un communiqué publié le vendredi 21 avril, la FNME-CGT promet en effet “100 jours de colère“, pour “gagner“ le retrait de la réforme des retraites. Les syndicats de la fédération appellent également à une “journée nationale de colère dans l’énergie le 3 mai“.

Des coupures d’électricité et des “perturbations énergétiques“ sont à prévoir ce mercredi, notamment lors des déplacements de l’exécutif. “Parlant de “grèvilla“, les syndicats ont en effet annoncé des “perturbations énergétiques lors des déplacements et initiatives de l’exécutif, du président et de ses amis“, qui seront menées “à chaque fois que cela sera possible.“ ils menacent également de perturber ce mercredi plusieurs grands événements, pour lesquels se pourrait être le blackout total. En mai, fais ce qu’il te plaît ! Le Festival de Cannes, le Grand Prix de Monaco, le tournoi de Roland-Garros, le Festival d’Avignon pourraient se retrouver dans le noir !“ prévient le syndicat. Selon Anna Creti, économiste spécialisée en questions énergétiques, la CGT a “techniquement les moyens“ de mettre ces menaces à exécution.

 

 

 

Le Conseil constitutionnel se prononce sur la 2ème version du RIP @ Conseil constitutionnel
Mai 3 Jour entier

Le Conseil constitutionnel rendra ce mercredi sa réponse concernant la seconde demande de référendum d’initiative partagée (RIP) portée par les parlementaires de gauche. Déposée à la veille de la validation partielle de la réforme des retraites, cette demande de RIP vise à limiter l’âge de départ à la retraite à 62 ans. Une première version a été invalidée par les Sages le 14 avril dernier au motif qu’elle ne répondait aux critères fixés par la Constitution. Conscients de la faiblesse juridique de leur demande initiale, les sénateurs de gauche avaient alors déposé, avant même son rejet, une seconde proposition.

C’est le même texte“ que la première demande“, avait précisé lors de son dépôt le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner. Mais complété par un 2e article “qui crée un élément de réforme: une recette fiscale liée aux ressources du capital, pour sécuriser le financement de la retraite par répartition“. En ajoutant cet article additionnel, les parlementaires de gauche souhaitaient ainsi rentrer dans les clous du Conseil constitutionnel. Au sens de l’article 11 de la Constitution, le référendum doit en effet porter sur “des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent“.

Des chances de “feu vert“ limitées

Reste que pour nombre de constitutionnalistes, l’ajout de ce 2ème article ne changera pas nécessairement la donne. Pour Mathilde Heitzmann-Patin, professeur de droit public à l’université du Mans, cette deuxième version n’a pas forcément plus de chances d’aboutir. “ Il semble que le nouveau projet ne remplisse pas les critères, au sens de la jurisprudence du Conseil“, alerte t-elle. Et d’expliquer :  » Le Conseil insiste sur le fait qu’il faille une réforme.“ Or dans une précédente décision, les Sages ont estimé que “la création d’une nouvelle taxe n’était pas une modification suffisante pour remplir le critère de réforme.

 

Mai
4
jeu
Emmanuel Macron en Charente-Maritime @ lycée Bernard-Palissy de Saintes
Mai 4 Jour entier

Longtemps tenu secret pour éviter toute “casserolade“, le lieu du prochain déplacement d’Emmanuel Macron en région a été confirmé ce mardi après-midi par l’Élysée. Le président de la République sera ce jeudi 4 mai dans la matinée, au lycée Bernard-Palissy de Saintes (Charente-Maritime). Un déplacement consacré à la réforme du lycée professionnel, une des priorités citées lors de son allocution du 17 avril dernier. Le chef de l’État sera accompagné de Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, et de Carole Grandjean, ministre déléguée à l’Enseignement et à la Formation professionnelle.

 Lors d’une réunion avec le patronat à l’Élysée, au lendemain de son adresse aux français, Emmanuel Macron a dit vouloir “accélérer“ la réforme des lycées professionnels pour une présentation “d’ici à l’été“ d’un projet de loi. “On souhaite pouvoir engager“ le dialogue “avec l’ensemble des partenaires sociaux et des collectivités territoriales concernés“ en vue d’“accélérer et finaliser ce travail de concertation pour, d’ici à l’été, avoir un projet de loi“ et “enclencher une réforme concrète“, avait déclaré le président à l’ouverture de la réunion.

 Il s’y était déjà engagé lors de sa campagne de réélection en 2022 en annonçant “une révolution complète“ du lycée professionnel, notamment grâce au développement de l’alternance. En janvier 2023, la ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnels, Carole Grandjean, avait dévoilé les pistes de cette réforme présentée comme “une des priorités“ de l’année.

Le chef de l’Etat prévoit de faire plusieurs annonces sur la lutte contre le décrochage scolaire, la reconnaissance du travail du corps enseignant, le rapprochement entre les établissements et les entreprises ou l’insertion des lycéens.L’une des mesures les plus attendues concerne les stages obligatoires pendant les cursus. Leur durée sera progressivement allongée et, dès la rentrée 2023, ils seront rémunérés. L’Etat prendra en charge cette indemnité dont le montant est gardé secret jusqu’à la prise de parole du président.

La réforme prévoit également un plan d’action pour les filières. Certaines d’entre elles, jugées “peu insérantes“, seront incitées à revoir leurs programmes, à offrir plus de stages ou pourraient même être fermées. Selon les chiffres fournis, 25% des filières ont des niveaux estimés préoccupants.

Mai
6
sam
Couronnement de Charles III @ Abbaye de Westminster
Mai 6 – Mai 8 Jour entier

Cela fait 70 ans qu’un tel événement n’a pas eu lieu. Environ huit mois après le décès de la reine Elizabeth et son accession au trône, le roi Charles III sera couronné aux côtés de Camilla, la Reine Consort, ce samedi 6 mai 2023, à l’abbaye de Westminster, à Londres. Il deviendra ainsi ainsi à 74 ans, le 40e monarque britannique.

Deux jours de festivités

Le “Big lunch“

Les festivités se poursuivront dimanche 7 mai, au lendemain du couronnement, avec le  Coronation Big Lunch : une série d’événements au cours duquel les voisins et les communautés seront encouragés à partager des repas dans leur quartier. Au menu : “la quiche du couronnement“, dont le palais a dévoilé la recette mi-avril.

Les membres de la famille royale assisteront à des événements communautaires au cours de la journée avant le grand concert donné dans la soirée au château de Windsor. Le duc et la duchesse d’Édimbourg assisteront à un grand déjeuner du couronnement à Cranleigh, dans le Surrey, tandis que la princesse royale et son mari, le vice-amiral Sir Tim Laurence, se joindront à une fête de rue communautaire à Swindon. Les filles du duc d’York, la princesse Béatrice et la princesse Eugénie, participeront aussi à ces festivités.

Le concert du couronnement à Windsor

Plus tard à 20h00 BST, 21 heures, heure de Paris, le concert du couronnement aura lieu au château de Windsor. Il sera diffusé en direct sur la BBC. Au programme, une sélection de stars musicales éclectiques : d’Andrea Bocelli à Katy Perry, en passant par Lionel Richie, Take That et le pianiste classique Lang Lang. 10.000 Britanniques tirés au sort pourront assister à l’évènement. Les monuments du Royaume-Uni seront également illuminés par des projections et des spectacles de drones.Une représentation conjointe du Royal Ballet, du Royal Opera House, de la Royal Shakespeare Company, du Royal College of Music et du Royal College of Art, est également prévue;

La journée du couronnement

Le roi Charles III d’Angleterre sera couronné lors d’une cérémonie historique au rituel vieux de 1000 ans, qui officialisera le rôle de monarque et de chef de l’Église anglicane du nouveau souverain britannique. Elle se tiendra à l’abbaye de Westminster, à Londres, en présence de plus de 2000 invités.

11h20 : départ en carrosse du palais de Buckingham, pour rejoindre l’abbaye de Westminster

Cette journée historique débutera par la “Procession du roi“. Le couple royal rejoindra en carrosse l’Abbaye de Westminster depuis le palais de Buckingham sur un parcours d’environ deux kilomètres. Le cortège quittera Buckingham à 10 h 20 BST (11h20, heure de Paris) , pour une arrivée à l’abbaye vers 12 heures, heure française. Rompant avec la tradition, le roi Charles et la reine consort Camilla seront dans le carrosse d’État du jubilé de diamant, d’Elizabeth II créé en 2012, le Diamond Jubilee State Coach, tiré par six chevaux, des Windsor Greys.

12h00 : cérémonie de couronnement à l’abbaye de Westminster

Le roi Charles III et Camilla la reine consort arriveront à 12 heures, heure de Paris, à l’abbaye de Westminster où la cérémonie commencera. Elle se compose de cinq étapes au cours desquelles le souverain devient progressivement roi par l’accomplissement de rites : la reconnaissance, le serment, l’onction et l’investiture et l’intronisation. Après Charles III, viendra le tour de Camilla, aux alentours de 13h25. La reine consort sera couronnée et intronisée lors d’une cérémonie plus simple, sans serment notamment.

14H00 : fin de la cérémonie et retour au palais

Fin de la cérémonie à Westminster abbey. Le couple royal regagne Buckingham pour la “procession du couronnement“ dans les rues de Londres, accompagné cette fois d’un cortège de près de 4000 militaires en habits d’apparat.

14h45 : salut au nouveau roi et à la reine consort

Le roi Charles et Camilla la reine consort seront salués sur la terrasse ouest du palais de Buckingham, après quoi le personnel militaire donnera trois acclamations.

15H15 : la famille royale au balcon

Vers 15h15, heure française, le roi et la reine feront une apparition sur le balcon de Buckingham Palace aux côtés de certains membres de la famille royale, parmi lesquels le prince William, Kate et leurs trois enfants, pour saluer la foule et assister au défilé aérien des avions de la Royal Air Force.

Où et comment suivre  le couronnement de Charles III ?

De nombreuses chaînes multiplieront les éditions spéciales et les reportages pour retransmettre la cérémonie du sacre de Charles III en direct de Londres, ce samedi 6 mai 2023. Ce sera le cas sur les chaines de France Télévision, sur celles de TF1, sur M6, mais aussi sur les chaines info : BFMTV, C News…

Le détail de l’offre

Pour les anglophones, la couverture du couronnement du roi Charles III commencera aux premières heures de ce samedi matin sur le site de la BBC,, avec une diffusion en direct des cérémonies du couronnement avec des commentaires et des analyses.

 

 

 

 

 

 

 

Mai
8
lun
Commémoration du 78ème anniversaire de la victoire du 8 mai 1945 @ Paris et Lyon
Mai 8 Jour entier

Comme chaque année, le chef de l’État présidera ce lundi matin la traditionnelle cérémonie de commémoration du 78e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945 sur l’Allemagne nazie, à l’Arc de Triomphe à Paris. Mais dérogeant à la tradition, Emmanuel Macron se rendra également dans l’après-midi à Lyon, pour rendre hommage à Jean Moulin, à l’approche du 80e anniversaire de son arrestation et de sa mort.

“Un peu d’histoire“

Le 7 mai 1945, à Reims, puis le 8 mai à Berlin, les représentants du IIIe Reich actent la capitulation sans condition d’une Allemagne désormais vaincue et occupée par les forces alliées. Elle entérine la victoire militaire des alliés en Europe et la défaite politique du nazisme. La loi du 7 mai 1946, pose le principe de la commémoration de la victoire. Ce sont les lois du 20 mars 1953 et du 2 octobre 1981 qui feront du 8 mai un jour férié. Depuis cette date, cette journée est célébrée dans toutes les communes. On en fête cette année le 76ème anniversaire.

La cérémonie à Paris

Le programme

Sacrifiant à la tradition, le président de la République déposera à 10h30 une gerbe devant la statue du Général de Gaulle, place Clémenceau (8e arrondissement). Après un moment solennel, Emmanuel Macron remontera l’avenue des Champs-Elysées à bord d’un véhicule encadré par des gardes républicains à cheval, pour déposer à 11 heures une gerbe devant la tombe du Soldat inconnu. Le président en ravivera la flamme, puis la “sonnerie aux morts“ retentira en la mémoire des hommes et des femmes tombés pour la France. Suivront une minute de silence, la Marseillaise, et le Chant des partisans interprétés par le Chœur de l’Armée française. Un salut aux autorités politiques et militaires clôturera la cérémonie.

Le chef de l’État sera accompagnée lors de cette cérémonie, de la Première ministre Elisabeth Borne. Seront également présents à l’Étoile, les présidents des deux chambres, Gérard Larcher pour le Sénat et Yaël Braun-Pivet pour l’Assemblée nationale, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, le préfet de la région Ile-de-France, le préfet de police de Paris,  Laurent Nuñez , Anne Hidalgo, la maire de Paris Valérie Pécresse, la présidente de région Ile-de-France, le gouvernement militaire de Paris, le Chef de l’état-major et la maire du 8e arrondissement.

Emmanuel Macron sera également entouré exceptionnellement des orphelins de la 27e brigade d’infanterie de montagne, dont six soldats sont morts au Mali lors d’une collision accidentelle en 2019 entre deux hélicoptères de l’armée au cours d’une opération de combat contre les Djihadistes du Sahel.

Une cérémonie sous haute surveillance

Alors que la grogne contre la réforme des retraites est toujours vive, et que le président et les membres du gouvernement sont l’objet de manifestations et de “casserolades“  à chacune de leur sortie, la cérémonie de commémoration du 8 mai 1945 sera placé cette année sous haute sécurité. La  préfecture de police a publié deux arrêtés vendredi, interdisant de manifester dans un très large périmètre autour des Champs-Élysées. Toute manifestation « revendicative » y est interdite, de même que les rassemblements “non déclarés“.

L’hommage à Jean Moulin

Emmanuel Macron prendra ensuite la direction de Lyon, pour un “hommage à Jean Moulin, à la Résistance française et aux victimes de la barbarie nazie“, à l’approche du 80e anniversaire de la disparition du résistant. Le chef de l’État sera accompagné du Garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, du ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye et de la secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Miralles.

Préfet de 1937 à 1940, premier président du Conseil national de la Résistance (CNR), Jean Moulin fut arrêté par la Gestapo le 21 juin 1943 à Caluire (Rhône) près de Lyon par le chef local de la Gestapo, Klaus Barbie. Affreusement torturé, il garda le silence et mourut des suites des blessures infligées, le 8 juillet 1943 en gare de Metz dans le train qui le conduisait en Allemagne.

Le chef de l’État présidera à partir de 15 heures, une cérémonie à la prison de Montluc, devenue depuis 2010, un mémorial. Un lieu “emblématique par le nombre et le rayonnement des figures qui y ont été détenues, héros de la Résistance comme Jean Moulin ou Raymond Aubrac, intellectuels engagés comme Marc Bloch, ou otages et victimes innocentes du nazisme comme les enfants d’Izieu“ a fait savoir l’Élysée.

En présence de l’association des rescapés de Montluc, fondée en 1944, Emmanuel Macron rendra hommage aux internés, sur fond de Marseillaise et du Chant des Partisans, et visitera les cellules de Jean Moulin et Marc Bloch, historien et autre membre éminent de la Résistance.

 

Mai
9
mar
Examen d’une proposition de loi visant à imposer le drapeau européen sur les mairies. @ Assemblée nationale
Mai 9 Jour entier

Ce mardi 9 mai, à partir de 15 heures, l’Assemblée nationale examine en première lecture, une proposition de loi du député Renaissance Mathieu Lefèvre, visant à rendre obligatoire le pavoisement des drapeaux français et européen sur le fronton des mairies. Rejeté en commission le 3 mai après l’adoption de deux amendements de suppression déposés par La France insoumise et le Rassemblement national, le texte divise jusque dans les rangs de la majorité.

La majorité divisée

Cette dernière va-t-elle à nouveau afficher ses divergences de vues sur le sujet ? Le Modem, allié de Renaissance, n’est en effet pas convaincu de l’impérieuse nécessité de la mesure jugée, “un tantinet contracyclique“, dans le contexte politique actuel. Le groupe prévoit d’ailleurs de nouveau de s’abstenir dans l’hémicycle ce mercredi. “Quand il est question d’Europe, aucune voix de la majorité ne doit manquer ni se manquer“, met en garde Pieyre-Alexandre Anglade, le président de la commission des affaires européennes, dans Le Figaro ce matin. Même son de cloche du côté du groupe Horizons. “Franchement, il faut le faire… On revient mettre du clivage dans un moment où on a besoin d’apaiser. Et sur un sujet complètement en dehors des préoccupations des Français“, peste un député de la formation politique.

Le rapporteur du texte, Mathieu Lefèvre, assume la portée “symbolique“ de la proposition de loi. “C’est vrai, ça ne répond pas aux défis du moment. Mais cela permet de réaffirmer nos valeurs tout en dénonçant les impostures de l’extrême droite et de l’extrême gauche“, considère-t-il.

La gauche s’écharpe

Les groupes d’opposition à l’Assemblée, Républicains, RN sont opposés à la mesure. “En décalage total avec les priorités du pays“,  a par exemple tancé le député LR Éric Pauget, quand le député RN Hervé de Lépinau estime qu’une telle mesure serait un “outrage à la Constitution.“

Mais c’est à gauche au sein de la Nupes, que le drapeau bleu fracture.  En affirmant qu’il renvoyait à une “forfaiture démocratique”, l’eurodéputée Insoumise Manon Aubry s’est attiré les foudres de ses collègues écologistes Yannick Jadot et David Cormand. Cela dans un contexte pour le moins électrique où les Verts s’efforcent de justifier leur choix de présenter leur propre liste aux européennes en pointant leurs désaccords avec les Insoumis.

Ce matin, très tôt, quatre responsables du PS dont Olivier Faure ont jeté de l’huile sur un feu déjà bien vif en publiant une tribune dans Le Monde. Rien qui ne puisse conduire à apaiser l’explosive séance que l’hémicycle de l’Assemblée nationale promet ce soir.

 

 

Fête nationale du 9 mai en Russie @ Moscou
Mai 9 Jour entier

En Russie, le 9 mai, jour de fête nationale, fait partie intrinsèque du récit sur la “grandeur“ du peuple russe. Vladimir Poutine a fait en effet de la capitulation de l’Allemagne nazie, le 9 mai 1945, un marqueur de sa vision du monde, de son obsession de rendre sa “grandeur“ à une Russie “agressée par ­l’Occident.“ Cette journée est généralement célébré avec défilé militaire sur la Place Rouge et festivités populaires dans tout le pays.

Uniforme, défilés, arsenal… La Russie devrait procéder, comme à l’accoutumée, à une démonstration de force, et spécialement à Moscou, où le Maître du Kremlin interviendra ce mardi depuis la place Rouge pour son traditionnel discours. Retransmises par tous les médias d’État, les festivités martèleront une nouvelle fois aux Russes que “l’opération spéciale“ et de “dénazification“, comme Vladimir Poutine nomme la guerre en Ukraine, n’est que la continuité de la guerre contre l’Allemagne nazie.

Mais célébrer le “jour de la victoire“ s’avère compliqué, alors que les Ukrainiens annoncent avoir terminé leurs préparatifs pour une grande contre-offensive de printemps, quelque part sur les 1800 kilomètres de la ligne de front qui court de Kherson (sud) à Koupiansk (nord). Le Kremlin a d’ailleurs fait savoir que “l’opération militaire spéciale“ en Ukraine allait entraîner un programme différent. Une chose est sure, ces célébrations du 9 mai seront moins importantes que les années passées.

Parade militaire et discours maintenus

Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a assuré que le grand défilé militaire sur la place Rouge, se tiendrait “selon le plan“, malgré l’attaque de drones présumée sur le Kremlin. Mais comme l’an dernier, la parade devrait se dérouler en effectif réduit. Côté défilé, même si une partie du matériel militaire et des soldats sont mobilisés en Ukraine, des chars et blindés vont parader ce 9 mai sur la place Rouge, selon Michel Goya, consultant Défense BFMTV. “En revanche, il n’y aura pas de parade aérienne“, a-t-il indiqué. “Le président s’exprimera, comme il le fait habituellement“, a également assuré le porte-parole du Kremlin, cité par Courrier international . Vladimir Poutine évoquera très certainement dans son discours  “l’opération spéciale“.

Des annulations en cascade

Selon le ministère de la Défense britannique, les commémorations ont été annulées dans six régions et 21 villes russes, pour la plupart proches du front ukrainien, par manque de matériels militaires mobilisés en Ukraine, autant que par souci de la sécurité face à la multiplication des attaques. La réception donnée par le président russe Vladimir Poutine à l’issue du défilé, dont la dernière édition remonte à 2019, a également été annulée, indique le ministère cité par le site TF1info.

Les marches du “régiment immortel“ au cours desquelles des descendants de héros de la Seconde Guerre mondiale défilent, brandissant le portrait de leurs parents ou grands-parents, ont été également interdites. Ces marches ont été récupérées par le président russe en 2015 pour en faire un instrument de sa propagande et de militarisation de la jeunesse. Cette année pourtant, pas question que des civils défilent dans les rues avec des photos de leurs ancêtres. “Le pouvoir craint certainement que des personnes portent le portrait de soldats russes morts en Ukraine,“ explique Johanna Möhring, chercheuse associée au Centre Thucydide, à l’université Paris-Panthéon Assas. “Cet outil de propagande se transformerait alors en manifestation pacifiste“, relève t-elle.

Des cérémonies sous haute sécurité

La “parade de la Victoire“ ce mardi matin sur la place Rouge de Moscou, n’a certes pas été annulée, comme dans plusieurs villes de Russie, mais elle sera placée sous très haute surveillance. Attaques, attentats et sabotages imputés aux Ukrainiens se sont succédé ces dernières semaines, sur le sol russe et jusque dans la capitale elle-même. La menace a culminé, le 3 mai, avec l’explosion spectaculaire de deux drones, abattus au-dessus du Kremlin. Pour la première fois depuis dix ans, la place Rouge aura été fermée aux visiteurs durant quinze jours, du 27 avril au 10 mai. Et pour la première fois, les journalistes des “pays inamicaux“, au rang desquels la France, n’ont pas été conviés à assister à l’événement. Ce mardi, ne devraient également être présents sur la place Rouge qu’une petite poignée de dirigeants étrangers, le premier ministre arménien ainsi que les présidents kazakh, tadjik et kirghiz.

 

 

Gabriel Attal dévoile son plan contre la fraude fiscale @ Paris
Mai 9 Jour entier

“Faire payer ce qu’ils doivent aux ultra-riches et aux multinationales“ : tel est l’objectif du ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, qui présente ce mardi son plan de lutte contre la fraude fiscale. Objectif : augmenter de 25% les contrôles fiscaux des gros patrimoines et contrôler tous les deux ans les cent plus grandes capitalisations boursières. Prudent, le ministre délégué n’a pas nécessairement l’intention d’en passer par un projet de loi ad hoc pour faire adopter son plan. Il dit privilégier “le réglementaire, le projet de loi sur les douanes et les textes budgétaires“.

Selon Bercy, 14,6 milliards d’euros de mises en recouvrement au titre de la fraude fiscale ont été réalisés l’an passé, dont 9 milliards concernent les entreprises et 2,2 milliards la TVA. Et ce sont 800 millions d’euros qui ont été recouvrés pour la fraude sociale.

Attendu ce matin sur France Inter pour faire le service après-vente de ce plan qu’il a en grande partie dévoilé hier dans les colonnes du Monde, Gabriel Attal ira ensuite faire quelques images à Ivry-sur-Seine où le recevront les enquêteurs spécialisés dans la fraude fiscale du SEJF (Service d’enquêtes judiciaires des finances), dont les effectifs vont doubler.

Ce plan de lutte contre la fraude fiscale, se verra doublé dans les prochaines semaines d’un plan de lutte contre la fraude sociale, comme l’a expliqué ce matin le ministre sur les ondes de la radio publique. “Je me suis engagé à bâtir un plan de lutte contre toutes les fraudes, fiscale comme sociale. C’est un enjeu de finances publiques, mais c’est aussi un enjeu de cohésion nationale“, a t-il déclaré.

Les principales mesures

Parmi les mesures annoncées, l’augmentation de 25 % des contrôles fiscaux des plus gros patrimoines et la systématisation d’un contrôle fiscal tous les deux ans des cent plus grandes capitalisations boursières. Gabriel Attal propose en outre un renforcement des sanctions pour les fraudes les plus graves et la création d’une “sanction d’indignité fiscale et civique“. C’est-à-dire : la privation de toute réduction ou tout crédit d’impôt et de son droit de vote pendant un temps donné. Il souhaite aussi assortir certaines condamnations pour fraude fiscale de travaux d’intérêt général.

Autre mesure : la création d’un “service de renseignement fiscal” à Bercy qui pourra mettre en place des écoutes, ou capter des données pour “identifier les grandes fraudes internationales“. Les espions fiscaux auront aussi pour mission de recruter des informateurs dans les institutions financières. Des agents de Bercy pourront aller enquêter dans les paradis fiscaux.

 

 

Les députés se prononcent sur une proposition de résolution visant à inscrire le groupe Wagner sur la liste des organisations terroristes @ Assemblée nationale
Mai 9 Jour entier

Ce mardi 9 mai, les députés français doivent se prononcer sur le sort du groupe paramilitaire Wagner. Une proposition de résolution, portée par le député Renaissance Benjamin Haddad, demande l’inscription de l’organisation militaire privé russe sur la liste de l’Union européenne des organisations terroristes.

Armée secrète de Poutine, le groupe Wagner créé par Dmitri Outkine, ancien agent du renseignement russe et par l’oligarque milliardaire, Evgueni Prigojine, déploie essentiellement ses mercenaires en Ukraine dans le Donbass, particulièrement dans la bataille de Bakhmout. Cette armée privée de 2 500 à 5 000 mercenaires, selon les sources, est également présente depuis 2014 sur les zones de conflit de la planète où la Russie a des intérêts stratégiques.

Le texte, qui sera débattu dans l’après-midi, à partir de 15 heures, a été co-signé par des députés des différents groupes de la majorité, mais aussi par des élus issus des rangs socialistes, écologistes et de LR. Ce qui présage d’un vote favorable dans l’hémicycle. “Il s’agit d’envoyer un message politique, symbolique, un signal de dénonciation de Wagner et de ses activités – qui ciblent délibérément des civils pour avoir un gain politique – comme du terrorisme“, fait valoir Benjamin Haddad qui pointe du doigt les “nombreuses exactions contre la population civile“ en Ukraine, dont certaines pourraient être qualifiées de “crimes de guerre“.

Pour le député  “les exactions du groupe Wagner doivent être qualifiées pour ce qu’elles sont, c’est‑à‑dire des actes terroristes, en accord avec la définition du terrorisme adoptée par l’Union européenne“, écrit-il dans sa proposition de résolution. Pour motiver sa demande, M. Haddad rappelle les “exécutions sommaires, mutilations et actes de tortures commis envers les civils de la localité ukrainienne de Boutcha, qui ont causé la mort de près de quatre cent soixante personnes, dont des enfants“, mais aussi les exactions du groupe paramilitaire en Syrie, en Centrafrique, au Mali ou au Niger.

Cette proposition de résolution, si elle était acceptée permettraient aux “autorités des pays européens ainsi que leurs partenaires d’imposer des mesures de contrôle et de sanction renforcées aux dirigeants, membres et soutien de cette entité militaire privée, en gelant ses avoirs, en limitant leurs déplacements internationaux ou encore en réprimant plus sévèrement leurs actions“, indique Benjamin Haddad.