L’agenda politique

Sep
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Volodymyr Zelensky à l’ONU et à la Maison Blanche @ Maison Blanche, ONU
Sep 19 – Sep 21 Jour entier

Un discours à la tribune de l’ONU

Après être arrivé lundi à New York, où il s’est rendu dans la soirée dans un hôpital au chevet de soldats ukrainiens grièvement blessés, Volodymyr Zelensky est attendu ce mardi à l’Assemblée générale des Nations Unies. Pour la première fois depuis l’invasion de son pays par la Russie, Le président de l’Ukraine montera à la tribune de l’ONU. Il y a un an, il avait été exceptionnellement autorisé à intervenir via un message vidéo. Cette fois, il sera là en personne, pour la session de haut niveau de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU et une réunion spéciale du Conseil de sécurité mercredi, avant de partir pour Washington où il sera reçu à la Maison-Blanche jeudi.

Une deuxième visite à la Maison Blanche

Le président ukrainien sera reçu le lendemain, jeudi 21 septembre, à la Maison Blanche pour de nouvelles discussions avec le président des Etats-Unis, Joe Biden, à propos du soutien à Kiev contre l’invasion russe, a confirmé vendredi 16 septembre, un haut responsable américain. Une deuxième rencontre à Washington depuis le début de la guerre en Ukraine, en février 2022, programmé à un “moment critique“, alors que l’Ukraine cherche à progresser dans sa contre-offensive contre les forces russes.

Volodymyr Zelensky avait déjà effectué une visite surprise à Washington en décembre 2022, et Joe Biden s’était rendu quelques mois plus tard à Kiev.

Elle intervient à un moment critique, au moment où la Russie cherche désespérément de l’aide auprès de pays comme la Corée du Nord pour mener sa guerre brutale en Ukraine“, a déclaré le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Ce dernier a par ailleurs indiqué, s’attendre à ce que les Etats-Unis et leurs alliés annoncent en parallèle une nouvelle aide militaire à l’Ukraine “dans le courant de la semaine prochaine“. Le groupe de contact pour l’Ukraine, qui est chargé de coordonner l’aide à Kiev, doit se réunir à Ramstein, en Allemagne, au cours de la semaine.

Volodymyr Zelensky devrait d’ailleurs se rendre au Capitole pour y rencontrer le leadership républicain et démocrate, a souligné M. Sullivan.

 

Sep
20
mer
Visite d’État du roi Charles III en France @ Paris, Bordeaux
Sep 20 – Sep 22 Jour entier

Annulée en mars dernier en raison des manifestations contre la réforme des retraites, la visite d’État en France du roi Charles III et de la reine Camilla, aura lieu du 20 au 22 septembre. Elle marquera le 35ème déplacement sur le sol français du monarque anglais et “célèbrera l’histoire, les valeurs et la culture communes du Royaume-Uni et de la France“, a souligné le palais de Buckingham dans un communiqué.

En tant que prince héritier, Charles est venu 34 fois en voyage officiel sur le sol français depuis les années 1970, de Nice à Roscoff en Bretagne, en passant par la Normandie, Paris ou Lyon.

Le séjour du couple royal britannique débutera à Paris, le mercredi 20 septembre avant de s’achever à Bordeaux le vendredi 22 septembre. Le programme royal a été allégé. À commencer par la durée de la visite réduite à trois jours, contre quatre, prévue initialement.

Mercredi 20 septembre 

Tombe du soldat inconnu et descente des Champs Élysées

Charles III et Camilla atterriront à 14 heures à l’aéroport d’Orly. Peu avant 15 heures, mercredi, le couple royal prendra la direction de la place de l’étoile où il se recueillera devant la tombe du soldat inconnu, sous l’arc de triomphe, aux côtés du couple présidentiel français. “Marquant ainsi les sacrifices partagés du passé et un héritage durable de coopération“, précise sur son site, le palais de Buckingham. Au programme, une cérémonie de ravivage de la flamme et de dépôt de gerbe sur la tombe du Soldat inconnu. Le roi Charles III et la reine Camilla descendront ensuite les Champs-Elysées, jusqu’au Palais de l’Élysée, en cortège automobile, entouré de motocyclistes et d’un régiment de cavalerie. Le souverain britannique et le président français dans un véhicule estampillé République française, la reine et la Première dame dans un autre.

Dix-huit avions de la Patrouille de France et de la Royal Air Force survoleront Paris en début d’après-midi, pour donner le coup d’envoi de la visite d’État du souverain britannique. Le survol aura lieu au début de la cérémonie à l’Arc de Triomphe prévue à 14h45, indique la préfecture de police de Paris dans un communiqué. La formation aérienne, qui devrait colorer le ciel en bleu, blanc et rouge, trois couleurs que partagent nos deux drapeaux, décollera de la base aérienne de Villacoublay et survolera les Champs-Élysées “dans le sens porte Maillot – port de Vincennes, avant le retour à la base“ ajoute la préfecture. “Un circuit d’attente des appareils dans le nord-ouest de la région parisienne est également prévu préalablement au défilé aérien.“

Dîner d’État dans la galerie des glaces à Versailles

Suivra ensuite un temps d’échange entre les deux dirigeants. Au programme, la biodiversité, le climat, le sommet sur l’intelligence artificielle prévu en novembre au Royaume-Uni ainsi que sur la situation au Sahel et sur l’Ukraine. Cette première journée se clôturera par un dîner d’Etat, donné dans la galerie des glaces du château de Versailles à 19h30, passage obligé d’une visite d’Etat, dont le roi et la reine seront les invités d’honneur. Entre 150 et 180 invités sont conviés au dîner, a précisé la présidence. Une animation musicale leur sera offerte par le violoniste suédois Daniel Lozakovich.

Le roi Charles III et son épouse la reine Camilla se verront servir des fruits de mer et de la volaille, avant de goûter à l’une des créations phares de Pierre Hermé.

Jeudi 21 septembre 

Après une nuit à l’ambassade britannique, comme le veut la tradition , le souverain britannique et la reine consort honoreront dans un premier temps, des rendez-vous chacun de leur côté, lors de ce deuxième jour de visite officielle.

Charles III prononcera un discours devant les parlementaires au Sénat, durant lequel il devrait s’exprimer en partie en français, comme en mars dernier où il avait parlé en allemand devant le Bundestag à Berlin lors d’un déplacement qui devait suivre celui initialement prévu à Paris. Emmanuel Macron et le souverain britannique visiteront également le chantier de restauration de la cathédrale Notre-Dame. Les deux hommes clôtureront ensuite une séquence sur le climat et la biodiversité au Muséum d’histoire naturelle, en présence d’acteurs économiques.

Ceux-ci évoqueront avec le roi et le président “leurs projets d’investissement en faveur de la protection de la biodiversité et de la lutte contre le changement climatique “. Pour les deux chefs d’Etat, cette séquence sera “l’occasion de poursuivre leur engagement commun en faveur de la préservation de la nature, sujet sur lequel ils ont étroitement coopéré ces dernières années“, a ajouté la présidence française dans un communiqué. Ce même jour, le roi Charles III s’adressera aux parlementaires français au Sénat. Ce sera le premier membre de la famille royale britannique à parler à la tribune du palais du Luxembourg.

De leur côté, la reine consort Camilla et Brigitte Macron lanceront un nouveau prix littéraire franco-britannique à la Bibliothèque nationale de France. Les deux femmes se rendront aussi au 19M, un centre des métiers d’art fondé par la maison Chanel dans le 19e arrondissement de la capitale. Le couple royal profitera ensuite de la Coupe du Monde de rugby, pour aller à la rencontre, au “Village rugby“, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), de sportifs et d’associations sportives promouvant les bienfaits du sport, en particulier pour les jeunes. Ils regagneront ensuite le marché aux Fleurs sur l’île de la Cité, lieu qu’affectionnait particulièrement la reine Elizabeth II. Le couple royal profitera de cette sortie pour faire une déambulation en compagnie de la maire de Paris Anne Hidalgo, suivie d’un bain de foule.

Vendredi 22 septembre 

Au dernier jour de leur visite en France, Charles et Camilla rejoignent Bordeaux. La ville qui fut un temps sous le contrôle du roi d’Angleterre Henri II, compte aujourd’hui 39 000 Britanniques qui y résident. Un séjour éclair qui ne devrait durer que quelques heures, avant un décollage à 18 heures de l’aéroport de Mérignac, en direction de l’Angleterre. Après un accueil du couple royal par le maire, Pierre Hurmic, dans le salon d’honneur de l’hôtel de ville de Bordeaux, le souverain  évoquera avec des soldats britanniques et français la collaboration franco-britannique en matière de défense. Puis le couple royal rencontrera, dans le cadre de la campagne Great de l’Office de tourisme britannique Visitbritain, des entrepreneurs anglais et français.

Charles et Camilla participeront ensuite à un événement servant à encourager les voyages vers la Grande-Bretagne, avant de partir visiter un vignoble biologique, le vignoble du château Smith Haut Laffitte,pionnier dans l’approche durable de la production de vin“, précise le site royal.

 

 

Sep
22
ven
Visite du pape François à Marseille @ Marseille
Sep 22 – Sep 23 Jour entier

Le pape François se rendra à Marseille les 22 et 23 septembre 2023, à l’invitation du cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de la cité phocéenne, pour la clôture des Rencontres méditerranéennes. Ce colloque international qui se déroulera le samedi à 10h00, dans le palais du Pharo de Marseille, regroupe des évêques et des personnalités de tout le bassin méditerranéen. Il vise à créer des liens entre les rives de cette mer pour résoudre une série de questions, dont celle de l’immigration que le pape encourage.

C’est la première fois que le Souverain pontife revient en France, après une journée à Strasbourg en novembre 2014 consacrée aux institutions européennes. Il passera un peu moins de 40 heures dans la cité phocéenne.

Il ne s’agit donc pas d’une visite d’État du Saint-Père en France, comme l’a expliqué l’intéressé lui même lors du vol de retour du Portugal, le 6 août dernier. “Le problème de la Méditerranée est un problème qui me préoccupe“, a-t-il. “C’est pour cela que je vais en France. Il est criminel d’exploiter des migrants. Pas en Europe, parce que nous sommes plus civilisés, mais dans les “lager“ d’Afrique du nord.“  “Les évêques de la Méditerranée se réunissent avec des politiques pour réfléchir sérieusement sur ce drame des migrants. La Méditerranée est un cimetière mais ce n’est pas le cimetière le plus grand. Le cimetière le plus grand, c’est le nord de l’Afrique. Je vais à Marseille pour cela“, a t-il ajouté.

Cette visite papale d’un peu plus de 24 heures sera rythmée par trois autres temps forts : un temps de recueillement en hommage aux marins et migrants disparus en mer, une rencontre avec Emmanuel Macron et une messe qui réunira 60000 personnes dans le stade Vélodrome.

Vendredi 22 : prière à Notre-Dame de la Garde et recueillement avec les chefs religieux

La Première ministre, Élisabeth Borne accueillera le pape à son arrivée à l’aéroport de Marignane, à 16h15. Le Saint Père se rendra ensuite, vers 17h15, à Notre-Dame de la Garde sur les hauteurs de la cité phocéenne, pour une prière mariale. L’accès sera réservé au clergé diocésain, c’est-à-dire, prêtres, religieux et religieuses de Marseille, qui se joindront à la prière du Saint-Père à la vierge Marie.

Le Direct à Notre-Dame-de-la-Garde

Suivra ensuite à 18 heures, un moment de recueillement au mémorial dédié aux marins et aux migrants perdus en mer. Une stèle érigée en 2008 à la mémoire de deux jeunes Marseillais disparus en mer à quelques années d’intervalles, Sébastien Rigal et François-Xavier Maurel. En 2010, une plaque a été ajoutée en mémoire “aux victimes de l’immigration clandestine“ après le sauvetage de naufragés en septembre et octobre 2009. Le Pape devrait prendre la parole en présence de plusieurs représentants religieux et d’un certain nombre d’associations, conviées pour l’occasion.

Samedi : déambulation, tête à tête avec Emmanuel Macron et Sainte messe

Entretien avec photo officielle et cadeau

La journée du samedi 23 septembre sera riche en rendez-vous. Tout d’abord, à 8h45, François s’entretiendra en privé avec des personnes en précarité économique à l’archevêché, avant de participer au palais du Pharo à 10h00 à la session conclusive des Rencontres méditerranéennes organisées cette année à Marseille. Le Pape y prononcera un discours.

À 11h30, le Saint-Père s’entretiendra avec le président français, toujours au palais du Pharo, surplombant le Vieux-Port. Les deux hommes auront ensuite un entretien, avec photo officielle, et échange de cadeaux. Le quatrième depuis que le président été élu la première fois à la présidence en 2017. Ce tête-à-tête n’était pas prévu dans la première version du programme, cette visite papale – selon la volonté de François– n’étant pas pas une visite en France. L’Élysée a toutefois fait pression pour que ce rendez-vous avec Emmanuel Macron ait lieu ainsi que son accompagnement médiatique.

Déambulation sur le Prado en papamobile

À partir de 15h30, place à la déambulation du Saint-Père en papamobile sur l’avenue du Prado “à la rencontre des Marseillaises et Marseillais.“ Une séquence d’environ 15 minutes pendant laquelle la voiture papale roulera au pas afin de permettre à François de saluer les 100.000 fidèles attendus sur le bord de la route.“ Le pape remontera l’avenue du Prado depuis la promenade Georges-Pompidou avant de rejoindre le stade Orange Vélodrome. Il ira à la rencontre des Marseillaises et des Marseillais qui pourront se positionner sur son trajet, tout au long de la zone Prado 2“, précisait il y a quelques jours dans leur communiqué, le diocèse de Marseille et la ville

Sainte messe au Vélodrome

La célébration par le Saint-Père, le samedi à 16h15, d’une messe au stade Vélodrome sera le point d’orgue de la visite papale dans la cité phocéenne. Ce sera la première messe célébrée sur le sol français par le Pape argentin depuis le début de son pontificat il y a dix ans. Une célébration hors normes : 60 000 personnes attendus à l’office, quelques 1000 choristes pour chanter le répertoire de la messe dans une vingtaine de choeurs, près d’un millier de prêtres et 150 cardinaux qui assisteront à l’office. Le tout pour un coût selon le diocèse de Marseille, de 800 000 euros.

L’Elysée a confirmé jeudi 14 septembre la présence du Chef de l’Etat et de son épouse Brigitte Macron, coupant court aux critiques formulées par plusieurs responsables de La France insoumise, dont Jean-Luc Mélenchon, indignés de cette participation, dans un pays régi par la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. “Je respecte la foi et les fidèles. Mais, je suis en désaccord avec le fait qu’un élu et en particulier le Président de la République, participe es qualité à une cérémonie religieuse“ s’est indigné pour sa part le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière sur le réseau social X.

A noter qu’aucun président de la République n’a assisté à la messe du Pape au cours de son mandat. Il s’agit là d’une première. En 2008, lors de la visite du jésuite argentin, c’est le Premier ministre François Fillon qui avait assisté à la messe célébrée par Benoit XVI, à Paris.

Vendredi 15 septembre, lors d’un déplacement à Semur-en-Auxois, en Côte-d’Or, le chef de l’État a défendu sa décision, indiquant : “Je considère que c’est ma place d’y aller. Je n’irai pas en tant que catholique, j’irai comme président de la République qui est en effet laïque.“ Face aux critiques de la gauche, Emmanuel Macron a rappelé que le pape avait le rang de chef d’État et que sa présence ne remettait pas en cause la neutralité de l’État.

Un dispositif de sécurité exceptionnel

Démineurs, policiers, gendarmes, tireurs du Raid…  C’est un dispositif de sécurité hors normes qui va être déployé à Marseille, pour la visite du pape François. “On a cherché dans nos archives et on n’a pas retrouvé le dispositif de sécurité mis en place lors de la dernière visite du Pape à Marseille, il y a… 490 ans. Alors on a tout réinventé avec nos partenaires! “, explique la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri.

Une programmation spéciale sur France Télévisions

France Télévisions, radio-télédiffuseur hôte de cet événement, proposera une programmation spéciale sur ses antennes autour de la visite du pape à Marseille. Samedi 23 septembre dès 06.30 sur France 2, les équipes de Télématin seront mobilisées autour de l’événement. Puis, à partir de 15.05, une édition spéciale : “le pape François à Marseille“, avec la retransmission de la messe célébrée par le pontife au stade Vélodrome. Cette édition spéciale sera également diffusée sur franceinfo canal 27. Dimanche 24 septembre, sur France 2, Le Jour du Seigneur retransmettra à partir de 10.30, en direct de la cathédrale Sainte-Marie-Majeure, dite La Major, la messe de clôture des Rencontres méditerranéenne

 

 

 

 

Sep
23
sam
Marches unitaires contre “le racisme systémique et les violences policières“ @ France
Sep 23 Jour entier

Une centaine d’organisations mobilisées

Une centaine d’organisations et associations politiques, syndicales, ou citoyennes, appellent à des « marches unitaires » dans toute la France, samedi 23 septembre 2023, après les émeutes urbaines du début de l’été. Parmi les organisations soutenant la marche, des collectifs de quartiers populaires, des victimes de violences policières, des ONG comme Attac, les Amis de la Terre, des partis de gauche tels que La France insoumise et Europe Écologie-Les Verts, ainsi que des syndicats, CGT, la FSU, Solidaires, “C’est la première date [de rassemblement] après la révolte des quartiers populaires, on a une responsabilité sans précédent“, a enchéri Pauline Salingue, porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste, le NPA.

Dans un communiqué commun, toutes dénoncent “une politique régressive qui fait le lit de l’extrême droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique“. “Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières et pour la justice sociale climatique, féministes et les libertés publiques« , peut-on également lire.

Le Parti Socialiste (PS) et le Parti Communiste Français (PCF) ont choisi de ne pas se joindre à la marche. Cette décision découle de leur volonté de ne pas “jeter l’opprobre sur toute une profession“, selon un responsable du PS cité par BFMTV . Une position proche de celle des communistes. “Je ne partage pas ce slogan-là  (“Tout le monde déteste la police“) et donc je ne souhaite pas m’y associer“, s’est clairement exprimé Fabien Roussel, le patron du PCF, au micro de FranceInfo jeudi 14 septembre.

Les revendications

Parmi les revendications de ces organisations :

  • l’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu, par les forces de l’ordre ;
  • une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;
  • le remplacement de l’IGPN, par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;
  • la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;
  • un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux ;
  • et le respect des libertés syndicales, du droit de grève, du droit de manifester et de la liberté d’expression.

Des manifestations dans toute la France

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait parvenir aux préfets concernés par les manifestions une note concernant les mesures à adopter en prévision des marches. Dans un télégramme adressé vendredi aux préfets et aux directeurs de la police et de la gendarmerie nationale, le patron de la place Beauvau une “vigilance particulière“ concernant les rassemblements prévus dans toute la France ce samedi. Le patron de la place Beauvau appelle à « signaler sans délai et de manière systématique à la justice les slogans insultants et outrageants à l’endroit des institutions de la République ».

115 rassemblements et entre 21000 et 26000 manifestants attendus

Une nouvelle fois de très nombreuses manifestations auront lieu sur tout le territoire. Entre 21 000 et 26 000 participants sont attendus ce samedi 23 septembre, dont entre 4 000 et 6 000 personnes dans la capitale, selon un document du renseignement territorial.

A Paris, la manifestation partira à 14h30 de la gare du Nord en direction de la Bastille, via la place de la République, Entre 200 et 400 éléments à risque sont susceptibles de rejoindre le pré-cortège syndical. Les risques les plus importants de troubles à l’ordre public pourraient venir “principalement de la mouvance d’ultra-gauche et de la sphère écologiste radicale“ , selon les renseignements.

Les rendez-vous en régions

Des manifestations sont prévues sur tout le territoire français, aussi bien dans les grandes métropoles que dans de plus petites villes. En régions, les rendez-vous suivants sont donnés :

  • Marseille : 14h00, place Jules Guesde ;
  • Nice : 16h00 – Place Garibaldi > Coulée verte > Place Masséna > Palais de justice > Cours Saleya > Vieux-Nice ;
  • Toulouse : 10h30, station St Michel > Marcel Langer > Palais de Justice, suivie d’un rassemblement à l’arrivée avec prise de paroles, sur la base du texte d’appel unitaire ;
  • Montpellier : 14h00, Plan Cabanes en direction de la gare par Gambetta, pour remonter à la Comédie et finir à la préfecture ;
  • Nimes : 14h00, Maison carrée ;
  • Avignon : 14h30 cours Jean Jaurès – cité administrative
  • Toulon : 10h30, place de l’Opéra ;
  • Bordeaux : 14h00 Place Pey Berland ;
  • Rennes : 14h00, esplanade Charles De Gaulle ;
  • Nantes : 18h00 devant la Préfecture, quai Ceineray, le 22 septembre ;
  • Strasbourg : 14h00, place de la République ;
  • La Roche sur Yon : 10h30, place Napoléon ;
  • Lyon 14h30, depuis le quartier du Tonkin jusqu’à la place Gabriel Péri en passant par le Palais de justice et la préfecture ;
  • Bourg : 10h00, bibliothèque de la Reyssouze dans le quartier de la Reyssouze
  • Laon : 10h00, devant la préfecture ;
  • Moulins : 10h00 devant la préfecture ;
  • Manosque : 11h00, porte Soubeyran (nord de la vieille ville), puis tour de ville ;
  • Annonay : 10h00 place des Cordeliers ;
  • Foix : 10h00 sous la Halle de Villote ;
  • Troyes : 10h30, place de la Libération/devant la Préfecture
  • Carcassonne : 11h00 ;
  • Dijon : 14h00, de la place Darcy à la place de la République ;
  • Lannion11 h30 Place Duguesclin ;
  • Périgueux  : 10h30 devant le palais de justice ;
  • Valence : 10h00 Préfecture ;
  • Béziers : 10h30, sous-préfecture ;
  • Tours : 15h00, place Saint-Paul (quartier du Sanitas) ;
  • Grenoble  : 14h00, place Victor Hugo ;
  • Dole : 10h00, place Grévy ;
  • Lons  : 10h30 Place de la Liberté ;
  • Le Puy-en-Velay : 10h30, devant la Préfecture (Place du Breuil) ;
  • Saint-Nazaire : 11h00 devant la sous-préfecture ;
  • Cahors  : 11h00, parvis de la mairie ;
  • Saint-Lô et Coutances 11h00 ;
  • Metz : 14h00, place de la République ;
  • Pau : 10 h30, place Laherrere avenue de Saragosse, en direction de la Préfecture ;
  • Perpignan : 10h00,  place de la Victoire ;
  • Chambéry : 14h00, place du Palais de Justice pour un départ vers 14h30 : Palais de justice > place d’Italie > Curial >  avenue de Lyon>  le Biollay ;
  • Annecy  : 14h00, préfecture ;
  • Dieppe : 11h00, fontaine Henri IV ;
  • Rouen : 14h30 à  Saint-Sever ;
  • Le Havre : 15 h00, à l’arrêt du tram, 7 bd de Strasbourg ;
  • Amiens  : 14h00 place de l’Hôtel de ville ;
  • Albi : 14h30, place du Vigan ;
  • Épinal : 14h00, tribunal de grande instance, place Edmond Henry.
Sep
25
lun
Examen à l’Assemblée du projet de loi sur le plein emploi @ Assemblée nationale
Sep 25 – Sep 26 Jour entier

Les députés font leur rentrée ce lundi à l’Assemblée, avec l’examen dans l’hémicycle du projet de loi “pour le plein emploi“, premier texte de la session extraordinaire qui doit durer jusqu’à la reprise officielle le 2 octobre. Le texte, adopté en juillet par le Sénat, doit “permettre l’accès au marché du travail à tous“, en “incluant ceux qui sont les plus éloignés de l’emploi, notamment grâce à un meilleur accompagnement, a précisé le ministre du Travail, Olivier Dussopt, lors de sa présentation le lundi 18 septembre, devant la commission des affaires sociales.

L’objectif, fixé par le ministre devant les députés, est de “créer 700 000 emplois d’ici la fin du quinquennat“, en “rénovant le service public de l’emploi“. Le projet de loi propose de mieux coordonner les multiples acteurs du service public de l’emploi, avec en clé de voûte un Pôle Emploi rebaptisé France Travail. Et une organisation en réseau devant faciliter le partage d’informations.

Trois points qui cristallisent les frictions

Trois points en particulier cristallisent les antagonismes : l’obligation faite aux allocataires du RSA de réaliser un certain nombre d’heures d’activité par semaine, la nouvelle sanction de “suspension-remobilisation“ et enfin la gouvernance de la future entité chargée de chapeauter tous les acteurs qui œuvrent au retour à l’emploi.

Une obligation d’activité hebdomadaire

A l’heure où certaines entreprises peinent à recruter, la priorité du gouvernement est de mieux cibler les personnes les plus éloignées de l’emploi, en particulier les bénéficiaires du RSA, pour leur proposer un “accompagnement plus personnalisé et plus intensif “ vers l’emploi. Ces allocataires, comme les jeunes suivis par les missions locales, seraient désormais automatiquement placés sur la liste des demandeurs d’emploi, dont tous les inscrits seraient invités à signer un “contrat d’engagement“. Ces contrats pourront contenir, s’agissant en particulier des allocataires du RSA, une obligation d’exercer une activité hebdomadaire. “Il ne s’agit évidemment pas de travail gratuit, ni de bénévolat obligatoire, mais bien d’activités d’insertion et de formation pour permettre le retour à l’emploi “ a martelé Olivier Dussopt en commission.

Lors de l’examen du projet de loi, le Sénat, à majorité de droite, a inscrit dans le texte l’obligation d’accomplir “15 à 20 heures” hebdomadaires d’activités. Cette mesure a toutefois pris un coup dans l’aile la semaine dernière en commission. Un amendement du rapporteur Horizons Paul Christophe a en effet assoupli le dispositif pour le ramener… “entre une heure et quinze heures“, selon les cas. Cette version ne pourrait toutefois n’être que temporaire en fonction du rapport de force dans l’Hémicycle. A rebours de la Nupes, la droite compte en effet batailler pour préserver les 15 heures minimum d’activité pour les allocataires du RSA

Une nouvelle sanction de “suspension-remobilisation“

Les députés de la Nupes qui comptent déposer “une motion de rejet“ au début des débats ce lundi, sont aussi vent debout contre la nouvelle sanction de “suspension-remobilisation“. Elle permettrait de suspendre le versement d’une allocation à une personne ne respectant pas ses obligations, avec la possibilité de la récupérer ensuite. L’idée étant d’ajouter un palier avant la radiation. Une logique “ sordide“ selon la députée Danielle Simonnet (LFI) ou encore une “ infantilisation “ d’après le communiste Pierre Dharréville. C’est “un nouveau coup de griffe“ contre les plus précaires, abonde le socialiste Arthur Delaporte, plaidant pour un revenu minimum d’existence inconditionnel.

Une gouvernance contestée

Autre point de friction la gouvernance de la future entité chargée de chapeauter tous les acteurs qui œuvrent au retour à l’emploi. Le but est de casser le fonctionnement actuel “en silo“ et d’optimiser les ressources. Mais personne ne tombe d’accord sur un organigramme commun. D’un côté, les différents échelons territoriaux voient dans cette structure une atteinte à leur pré carré respectif. Dans le même temps, d’autres y voient «un cauchemar technocratique», selon la CGT, qui viendrait encore ajouter une strate administrative supplémentaire à un secteur qui n’en manque pas.

 

 

Planification écologique : Emmanuel Macron dévoile son plan @ Palais de l'Elysée
Sep 25 Jour entier

Emmanuel Macron doit présenter, ce lundi, à 15 heures les grandes lignes de sa planification écologique. Un plan majeur pour atteindre l’objectif de 55% de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030.  Le chef de l’État dévoilera à 15 heures sa feuille de route. Non pas dans un lieu emblématique, comme la Cité des Sciences à Paris, dont le nom  a circulé un temps dans la presse, mais à l’Élysée, au terme du Conseil de planification écologique, réunissant la première ministre Elisabeth Borne et les ministres concernés.

Si le rendez-vous est très attendu, il reste nimbé de mystère. On sait en effet peu de choses sur les annonces présidentielles à venir. L’Élysée a tout de même assuré que la planification écologique comprenait “une cinquantaine de grands leviers identifiés pour arriver à réduire de 138 millions de tonnes nos émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030“. De grands axes ont été dessinées en juillet dernier lors d’un “tableau de bord“ publié par le secrétariat général à la planification écologique (SGPE). Ils donnent de premières pistes, secteur par secteur. Au programme : la création du Fonds vert pour les collectivités territoriales, la rénovation des bâtiments publics, notamment scolaires et universitaires, le lancement des RER métropolitains dans une dizaine de villes, la planification écologique de l’eau, le renouvellement des générations agricoles, la mise en place d’une politique de transports plus écologique, la lutte contre l’artificialisation des sols.

Lors d’un entretien accordé ce dimanche à TF1 et France 2, le président de la République a apporté deux précisions en matière de transition écologique, bien qu’il se soit bien gardé d’en dire plus sur ce qui sera dit ou même annoncé aujourd’hui. D’une part, la France va définitivement sortir du charbon en 2027. D’autre part, Emmanuel Macron a annoncé qu’il “n’interdira pas l’installation de chaudières à gaz neuves“.

7 milliards d’euros supplémentaires

La Première ministre a déjà commencé à préparer le terrain la semaine dernière, en évoquant les 10 milliards d’euros d’investissements supplémentaires que l’exécutif veut allouer à la transition écologique, dont 7 milliards qui seront engagés dans le budget 2024.

 

 

 

Sep
27
mer
Emmanuel Macron en visite en Corse @ Ajaccio, Bastia
Sep 27 – Sep 29 Jour entier

Emmanuel Macron se rend à partir de ce mercredi et jusqu’au 29 septembre dans la matinée, en Corse. Un déplacement sur l’île de beauté pour célébrer le 80e anniversaire de sa Libération, le 4 octobre 1943. Mais comme toujours en Corse, ce déplacement aura une dimension politique, alors que les négociations sur l’autonomie de la Corse sont toujours en cours. Le président  s’exprimera jeudi matin devant l’Assemblée de Corse et devrait en dire plus sur la façon dont il envisage l’autonomie de l’île, dont le principe est acté. “Un accord peut être possible entre une majorité des groupes qui siègent à l’Assemblée corse pour engager des évolutions institutionnelles conformes au cadre républicain“, estime l’Elysée.

Emmanuel Macron s’est déjà rendu dans l’île quatre fois : une fois en tant que candidat à la présidentielle et trois fois en tant que président de la République.

Le programme de la visite

Le déplacement présidentiel sera rythmé par de nombreux temps forts, à la fois mémoriels, pour les 80 ans de la libération de la Corse : le Président rendra hommage aux Corses qui ont servi dans la résistance, ainsi qu’aux goumiers marocains et aux Italiens résistants, et politiques.

Mercredi 27 septembre

Arrivée sur l’île dans la soirée, le président de la République dînera en préfecture de Corse avec les élus, notamment les présidents de groupe et les parlementaires. Sans attendre ce moment, le chef de fil du parti nationaliste indépendantiste Core in Fronte, Paul-Félix Benedetti, a indiqué qu’il ne participera pas au dîner prévu, entre le chef de l’État, les présidents de groupe à l’Assemblée de Corse et le parlement. “Je considère la déclaration, émanant de la Présidence de la République, hier à l’AFP, contraire aux attentes des Corses. Le seul consensus à prendre en compte est celui de la délibération, des 73% des élus de la Corse, du 5 juillet dernier. Avec le groupe Core In Fronte, nous serons attentifs, jeudi à l’Assemblée de Corse, à la réelle portée politique de la déclaration d’Emmanuel Macron“, écrit l’élu sur le réseau social X.

Jeudi 28 septembre

Ce jeudi matin, à 10 heures, le président prononce un discours à l’Assemblée de Corse en présence des élus. Ce moment politique sera suivi d’une séquence mémorielle. Au programme, la commémoration des 80 ans de la Libération de la Corse à la Citadelle d’Ajaccio. Le chef de l’Etat présidera à 11h20 une cérémonie d’hommage au résistant Fred Scamaroni à Ajaccio et à 12h30 à la résistante Danielle Casanova, avec dépôt de gerbe. Il rejoindra ensuite Bastia, en début d’après-midi, où il visitera à 15h30 l’exposition Corsica 39-45. Il dînera à 20 heures avec des représentants politiques et de la société civile.

Le président devrait ensuite rejoindre Bastia, en début d’après-midi, où sont prévus :

  • une visite  de l’exposition consacrée aux Corses et à la Seconde Guerre Mondiale, au musée de Bastia ;
  • la commémoration des 80 ans de la Libération de la Corse sur la place St Nicolas à Bastia, en présence de scolaires

Le chef de l’État pourrait ensuite rejoindre Bonifacio pour l’inauguration du collège Albert Feracci, avant un départ pour Malte vendredi matin.

 

Examen du projet de loi de programmation des finances publiques 2023 à 2027 @ Assemblée nationale
Sep 27 Jour entier

Le projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 (LPFP) est inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée, mercredi 2 septembre, à 21h30. Ce texte, très technique, prévoit la trajectoire des finances publiques jusqu’à la fin du quinquennat avec notamment le retour du déficit public sous la barre des 3 % du PIB. “C’est un peu une loi-cadre“, résume le constitutionnaliste Benjamin Morel. “Ces objectifs permettent d’orienter les grandes politiques de l’Etat et cela va servir d’orientation sur les prochains textes budgétaires.“

Ce texte qui a eu un parcours législatif compliqué, revient en nouvelle lecture devant les députés. Rejeté par l’Assemblée en octobre 2022, au grand dam du gouvernement qui avait été mis en minorité par les oppositions, il avait été adopté par le Sénat en novembre 2022. La commission mixte paritaire avait alors échoué à trouver un accord en décembre, en raison notamment des élus LR qui voulaient faire plus d’économies.

Ce projet de loi est essentiel car il doit acter la crédibilité des prévisions budgétaires du gouvernement, notamment aux yeux de la Commission européenne qui doit débloquer les fonds du plan de relance européen (18 milliards d’euros cette année). Il prévoit de ramener à l’horizon 2027 le déficit budgétaire sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB), comme le souhaite l’exécutif européen. Mais, la partie s’annonce très compliquée pour le gouvernement, alors que sans surprise les groupes de la Nupes s’apprêtent à rejeter le texte. De son côté, Le groupe de députés indépendants Liot compte lui aussi voter “largement contre“.

Un possible, voire probable 49-3

L’exécutif aura-t-il recours à l’article 49 alinéa 3 dès le début de l’examen en séance de la loi de programmation des finances publiques, ce soir ? Ou plus tard ?

Le principe semblait en tout cas quasiment acquis hier soir. Le gouvernement est en effet décidé à ne pas prendre le risque d’un rejet du texte, d’après plusieurs sources gouvernementales. Autrement dit : la possible abstention des députés du Rassemblement National n’est à ce stade pas jugée, une garantie suffisante pour “aller au vote“, selon l’expression consacrée. Interrogé sur la position du RN sur Sud Radio lundi, le ministre des Relations avec le Parlement Franck Riester a dit “se méfier de [ces] promesses“. Il jugeait aussi l’adoption du texte indispensable pour débloquer 19 milliards d’euros de fonds européens.

L’exécutif ne se fie pas non plus aux déclarations de quelques élus LR qui ont affiché leur intention de s’abstenir. Car la consigne de vote officielle du groupe des Républicains est bien de voter contre cette LPFP . Justification avancée par le président du groupe, Olivier Marleix devant micros et caméras à l’Assemblée hier : pas question de cautionner la “gestion calamiteuse des finances publiques“ d’Emmanuel Macron.

Le gouvernement n’a le droit de recourir qu’une seule fois par session ordinaire au 49.3 pour faire adopter un texte sans vote, hors textes budgétaires. La session ordinaire démarre lundi prochain. D’où la décision de faire examiner la loi de programmation des finances publiques lors d’une session… extraordinaire cette semaine. Le but, donc : se garder sous le coude l’unique 49.3 pour la session ordinaire. Reste que la LPFP sera ensuite examinée au Sénat avant, sans doute, de revenir à l’Assemblée dans quelques semaines, pendant la session ordinaire donc. Le groupe LR mise ainsi sur le fait que le gouvernement sera contraint de dégainer un nouveau 49.3. Et donc, de griller sa fameuse cartouche en session ordinaire et de ne plus pouvoir en faire usage sur un autre texte, en particulier sur le projet de loi immigration.

Sep
29
ven
LPFP : examen d’une motion de censure de la Nupes @ Assemblée nationale
Sep 29 Jour entier

Au troisième jour de l’ouverture de la session extraordinaire, mercredi 27 septembre, la Première ministre, Élisabeth Borne a dégainé sans surprise aux alentours de minuit, le 49.3, sur le projet de loi de programmation des finances publiques (LPFP), afin de faire adopter le texte, sans vote, en nouvelle lecture. “Nous avons besoin de ce projet de loi pour nos finances publiques. Nous ne pouvons prendre le moindre risque“, a  justifié la cheffe du gouvernement.

Dans la foulée de cette annonce, la Nupes a annoncé le dépôt d’une motion de censure commune. “La Première ministre ouvre la saison des 49-3 autoritaires, nous ouvrons notre saison de la censure populaire !“ C’est ainsi que la présidente des députés LFI, Mathilde Panot, a annoncé l’intention de l’alliance de gauche, de déposer une motion de censure.

Signé par les quatre composantes de la Nupes, le texte de la motion fustige le recours “pour la douzième fois depuis le début de la législature, aux dispositions de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution“, rappelant que le projet de loi de programmation des finances publiques “n’avait pas trouvé de majorité il y a un an de cela, en première lecture à l’Assemblée nationale et en commission mixte paritaire“ (le projet de loi a toutefois été adopté ce lundi 25 septembre, en commission des finances).

L’examen à l’Assemblée nationale de la motion déposée par l’alliance de gauche Nupes, interviendra vendredi soir, a affirmé jeudi l’entourage de la présidente Yaël Braun-Pivet. La conférence des présidents qui doit en décider formellement se tiendra à 21h15, et actera que cet examen se tienne pendant la séance démarrant à 21h30 vendredi soir.

“Marquer le coup“

L’adoption d’une motion de censure, qui ferait tomber le gouvernement, requiert le vote de la majorité absolue des députés (soit, 289),  qui composent l’Assemblée nationale, ce qui semble dans le cas présent, très improbable. Les élus de la Nupes le savent, mais veulent “marquer le coup“ en ce début de session parlementaire, comme l’affirme le député socialiste, Philippe Brun. “Ce sera un discours pour dénoncer l’ensemble de l’œuvre d’Elisabeth Borne depuis un an : le fond, la forme, la méthode“, indiquait-il mardi soir au media Politico. Partant du principe que la censure porte sur l’ensemble des orientations budgétaires du gouvernement pour les cinq années à venir, l’élu lors de sa prise de parole ce soir à la tribune de l’Assemblée, entend dénoncer, chiffres à l’appui, une loi de programmation “d’austérité“.

Un compteur de voix insuffisant

Le groupe Rassemblement national censurera un gouvernement qui sacrifie les Français pour obéir aux commissaires européens“. C’est par ces mots, dans un communiqué publié jeudi 28 septembre en milieu d’après-midi, que le groupe a annoncé – sans jamais faire explicitement référence à la Nupes – qu’il votera la motion de censure déposée par la gauche.

Du côté des Républicains, le président du groupe LR à l’Assemblée, Olivier Marleix, a fait savoir jeudi que son groupe ne voterait pas la motion de censure, comme annoncé la veille par l’AFP. “C’est un plan conçu pour toucher les 17 milliards d’euros d’aides européennes, on ne veut pas se priver de cette aide, le pays en a besoin. La notation de la France est déjà dégradée pour emprunter“, a expliqué le député d’Eure et Loir, jeudi matin sur Sud Radio.

 

Réunion du Med9 à Malte @ La Valette
Sep 29 Jour entier

Le Med9 qui réunit les chefs d’Etat des pays de la rive Nord de la Méditerranée, se réunit ce vendredi 29 septembre, à la Valette, sur l’île de Malte. Neuf États – Malte, Espagne, Italie, France, Chypre, Portugal, Grèce, Croatie et Slovénie – se retrouvent pour la troisième fois sous ce format diplomatique. Une réunion qui vise à préparer un sommet plus large, la semaine prochaine à Grenade, en Espagne, où seront passés en revue les sujets qui hantent la Méditerranée.

Le président Emmanuel Macron a rejoint vendredi matin la capitale maltaise, depuis la Corse où il a effectué une visite de trois jours.

Les dirigeants des neuf pays méditerranéens de l’UE, vont tenter de chercher des solutions ensemble face aux crises migratoires, géopolitiques et environnementales. Une façon d’équilibrer la balance, au sein de l’Europe, avec d’autres poids politiques, tel que le groupe de Visegrad autour de la Hongrie et de la Pologne. La question migratoire sera au coeur des discussions.

Des propositions communes de la France et de l’Italie

Ce sommet du Med9 devrait être une occasion parfaite pour le président français et la cheffe du gouvernement italien d’afficher à nouveau leur convergence sur la question migratoire. Selon plusieurs diplomates italiens et français, Emmanuel Macron et Giorgia Meloni se préparent à faire des propositions communes pour lutter contre l’immigration illégale dans un document conjoint. Une initiative qui intervient après la rencontre des deux dirigeants à Rome le 26 septembre dernier, au cours de laquelle les deux dirigeants ont multiplié les déclarations d’apaisement et montré leur volonté d’agir de concert pour gérer les flux de migrants arrivés à Lampedusa.

Il s’agirait de s’appuyer sur le plan européen en dix points annoncé récemment par Ursula von der Leyen et Meloni à Lampedusa, qui prévoit de renforcer les contrôles en mer, de lutter contre les passeurs et d’accélérer les procédures d’examen des demandes d’asile. L’Elysée a confirmé que plusieurs propositions “d’actions opérationnelles“ étaient en train d’être affinées en amont du sommet. Dimanche, le président a esquissé plusieurs idées dans son interview télévisée sur TF1 et France 2. Le chef de l’État a notamment suggéré à des pays du sud de la Méditerranée, d’accepter la présence d’“experts“, et l’envoi de “matériels sur leurs côtes pour démanteler les passeurs“, sur le modèle de la coopération entre la France et la Grande-Bretagne à Calais.

L’Elysée, on compte enfin sur Bruxelles pour arriver à un consensus avec les Polonais et les Hongrois, ce vendredi soir, sur le pacte asile-immigration. “Un déblocage sur les situations de crise permettra d’entamer les discussions au Parlement européen“, souligne un conseiller d’Emmanuel Macron.