L’agenda politique

Oct
22
dim
Conférence internationale pour la paix : Catherine Colonna en Egypte @ Le Caire
Oct 22 Jour entier

Après s’être rendue au Caire lundi 16 octobre dans le cadre d’une tournée régionale, la ministre française des affaires étrangères, est de retour en Egypte ce samedi pour participer au Sommet du Caire pour la Paix, dont le but est de trouver une issue au conflit actuel dans la bande de Gaza. La semaine dernière, Catherine Colonna  s’est déjà rendue au Caire, à Beyrouth et en Israël, alors que Paris cherche à réduire le risque d’une escalade au Proche Orient.

Selon le Quai d’Orsay, Mme Colonna rappellera la condamnation absolue des attaques terroristes du Hamas le 7 octobre dernier, qui ont fait 1 400 morts dont 30 Français. Elle réaffirmera  l’exigence de la France, d’une libération de tous les otages détenus à Gaza.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et des dirigeants de la Palestine, du Qatar, des Emirats arabes unis, du Bahreïn, du Koweit, de l’Irak et de la Turquie, ont confirmé leur participation. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, sera également présent, a déclaré une source officielle à Ramallah. La chef du gouvernement italien, Giorgia Meloni, participera aussi à la rencontre, de même que le président chypriote Nikos Christodoulides ou encore, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock et le ministre des Affaires étrangères japonais Yoko Kamikawa. Côté Union Européenne, sont annoncés le  président du Conseil de l’Union européenne (UE) Charles Michel et le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.

Oct
23
lun
La situation au Proche Orient en débat au Parlement @ Assemblée nationale- Sénat
Oct 23 – Oct 24 Jour entier

Trois semaines après l’attaque du Hamas en Israël et l’embrasement du conflit au Proche-Orient, un débat sans vote, organisé au titre de l‘article 50-1 de la Constitution, se tient ce lundi 23 octobre à l’Assemblée nationale et le mardi 24 au Sénat, sur la situation dans la région. “Le Parlement aura l’occasion de débattre de la situation au Proche-Orient dès la semaine prochaine“, avait déclaré Elisabeth Borne le 18 octobre dernier, lors de la séance de questions au gouvernement organisée au Sénat.

Débat au Palais Bourbon

Organisé à l’Assemblée à la demande de sa présidente, Yaël Braun-Pivet et de Jean-Louis Bourlanges, le président de la commission des Affaires étrangères, ce débat sans vote permettra de “reprendre de la hauteur et rappeler nos positions“, assurait-on hier du côté de Matignon. Après une déclaration du Gouvernement sur la situation au Proche-Orient à 16h, les différents groupes politiques auront 2 heures pour faire entendre une nouvelle fois leur position. C’est Elisabeth Borne qui introduira les échanges, tandis que la patronne du Quai d’Orsay, Catherine Colonna, les conclura.

Entre les deux, un membre de chaque groupe exprimera la position de sa formation. Les socialistes seront représentés par leur président de groupe Boris Vallaud, les insoumis, par leur cheffe de file Mathilde Panot et les écologistes par Cyrielle Châtelain. Fabien Roussel, très critique vis-à-vis de LFI, représentera le groupe communiste. À droite, la parole sera donnée à Michèle Tabarot, députée LR des Alpes-Maritimes. Le camp présidentiel sera lui représenté par François Cormier-Bouligeon, député Renaissance du Cher et de Mathieu Lefèvre, président du groupe d’amitié France-Israël qui a accompagné la présidente de l’Assemblée ce weekend en Israël.

Si aucune surprise n’est à attendre ce ces discussions, le débat devrait malgré tout permettre “de clarifier les positions de chacun“, espérait une conseillère de la Première ministre contactée hier par Politico. La prise de parole de Mathilde Panot devrait être particulièrement scrutée, après le refus de LFI de qualifier les actes commis par le Hamas de “terroristes” et les propos controversés de la députée Danielle Obono.

À gauche, de profonds désaccords existent sur la qualification terroriste du Hamas – les cadres de la France Insoumise refusant d’employer ce terme. Si les députés LFI entendent appeler de nouveau à un “cessez-le feu“ et dénoncer les “crimes de guerre“ qui ont lieu au Proche-Orient, ils misent également sur ce débat pour “demander des comptes“ à Yaël Braun-Pivet qui était en visite expresse en Israël ce dimanche. Accompagnée d’Eric Ciotti et de deux autres députés, la présidente de l’Assemblée nationale s’est rendue dans deux kibboutzim attaqués par le Hamas, estimant depuis Tel Aviv, que “Rien ne doit empêcher Israël de se défendre”. Ses déclarations ont presque immédiatement été critiquées par Jean-Luc Mélenchon qui, sur X, a accusé la présidente du Palais Bourbon de “[camper] à Tel-Aviv pour encourager le massacre“. “Pas au nom du peuple français“, s’est-il indigné en postant une vidéo de la manifestation parisienne en faveur des Palestiniens.

« Je souhaite à la fois une condamnation ferme des actes terroristes commis par le Hamas, je souhaite la solidarité avec le peuple israélien, mais je souhaite aussi que la vengeance aveugle soit condamnée parce qu’elle est aujourd’hui vraisemblablement à l’origine de crimes de guerre“, a indiqué pour sa part ce dimanche, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure sur le plateau de Dimanche en Politique.

Débat au Sénat

Mardi, ce sera au tour des sénateurs de se réunir sous le même format à 17h30. Et le clivage entre la gauche d’un côté et la droite et la majorité présidentielle de l’autre fait écho à celui du Palais Bourbon. Le 11 octobre, plusieurs groupes parlementaires du Sénat, dont la majorité sénatoriale de droite et du centre, ont ainsi déposé une proposition de résolution portant sur “la condamnation des crimes terroristes perpétrés par le Hamas et le soutien indéfectible au peuple israélien“, auquel le gouvernement, n’avait pas donné suite.

En face, le groupe CRCE-K (Communiste, Républicain, Citoyen, Écologiste et Kanany) déplorait dans un communiqué que “le président de la République n’use pas de l’influence de la France pour réclamer un cessez-le-feu“. “Il faut débattre des initiatives que la France peut prendre pour la paix, ce que les populations civiles, israéliennes comme palestiniennes, attendent ardemment“, écrivaient ces sénateurs de gauche le 10 octobre.

Oct
24
mar
Emmanuel Macron en Israel @ Tel Aviv
Oct 24 Jour entier

Le président français Emmanuel Macron se rendra mardi à Tel-Aviv pour y rencontrer le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou“, a annoncé dimanche l’Élysée. Un déplacement qui avait été dévoilé quelques heures plus tôt par le chef du gouvernement israélien. Le chef de l’État rencontrera notamment le Premier ministre Benyamin Netanyahou à Tel-Aviv, a indiqué la présidence française, sans donner plus de précisions pour l’instant. Cette visite intervient un peu plus de deux semaines après les attaques du Hamas qui ont causé la mort de plus de 1400 personnes, dont 30 Français — sept ressortissants sont toujours portés disparus.

Avant lui, Joe Biden, Olaf Scholz, Rishi Sunak ou encore Giorgia Meloni se sont déjà rendus sur place. Entre la crainte de voir s’importer le conflit en France et le souhait de na pas faire un déplacement pour rien, Emmanuel Macron voulait lui, trouver le “bon moment“. La semaine dernière, il s’en expliquait lors d’une conférence de presse, conditionnant une une visite en Israel à l’obtention “d’éléments utiles“, évoquant notamment la “sécurité d’Israël“, la “lutte contre les groupes terroristes“ ou la reprise d’un “processus politique“ vers une solution à deux Etats, israélien et palestinien.

Le chef de l’Etat prévoit de consacrer une bonne part de son temps sur place aux familles des victimes françaises. Le bilan d’une attaque terroriste n’avait pas été si lourd depuis l’attentat de Nice en juillet 2016, pointe-t-on d’ailleurs dans l’exécutif.

Des discussions sont aussi prévues avec les leaders israéliens et régionaux, voire une étape dans un pays voisin. Selon Le Parisien,  le président pourrait ne pas se contenter de ce déplacement en Israël, et ferait aussi très probablement escale au Liban et en Égypte. Reste à savoir si la France peut vraiment faire entendre sa voix et peser dans la résolution de ce conflit, alors que les États-Unis – alliés historiques d’Israël – ont immédiatement pris le leadership, ainsi que des pays arabes, en particulier l’Égypte et le Qatar. Difficile pour Emmanuel Macron d’incarner dans ce contexte un rôle de médiateur, et a fortiori d’obtenir seul des avancées décisives.

Et pourtant le président français n’entend pas rester en retrait. Emmanuel Macron va appeler mardi en Israël à la “reprise d’un véritable processus de paix“ pour la création d’un Etat palestinien, au côté de celui d’Israël, ce qui implique aussi “l’arrêt de la colonisation“ en Cisjordanie, a déclaré lundi soir l’Elysée. “Le seul moyen d’être utile, c’est: 1- d’apporter de la solidarité à Israël 2- prendre des engagements très clairs contre les groupes terroristes 3-rouvrir une perspective politique“ a indiqué la présidence française en évoquant les buts du déplacement du chef de l’Etat. Paris espère également obtenir des avancées sur le délicat sujet des otages, l’acheminement d’aide humanitaire ou la non-extension du conflit.

PLFSS 2024 : examen en séance à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Oct 24 – Oct 27 Jour entier


À partir du mardi 24 octobre à 17 heures, les députés examinent en première lecture, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024.

Perspectives financières et économies

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 prévoit un déficit des régimes de base et du fonds de solidarité vieillesse (FSV) de 8,8 milliards d’euros en 2023 (contre 19,7 milliards en 2022). Pour 2024, le déficit est estimé à 11,2 milliards d’euros. Il devrait atteindre 17,5 milliards d’euros en 2027. L’Ondam, L4’Objectif national de dépenses d’assurance maladie, progresse de 3,2% en 2024 par rapport à 2023 hors dépenses en lien avec la crise sanitaire. Compte tenu de l’inflation, cela représente un montant de 8 milliards d’euros supplémentaires.

Les nouveaux financements sont destinés aux mesures salariales pour les professionnels des établissements de santé. L’enveloppe dédiée à la médecine de ville augmente de 3,5% pour financer la montée en charge de la convention médicale (revalorisation de la consultation des médecins, transports sanitaires…).

Le projet de loi prévoit des économies d’un montant de 3,5 milliards d’euros. Les économies s’appliquent notamment sur les actes de biologie, les soins dentaires (modification du ticket modérateur) ou le prix des médicaments.

Les principales mesures

Prévention et accès aux soins

Le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2024 prévoit notamment :

  • l’accès au vaccin contre le papillomavirus dès 11 ans;
  • la prise en charge intégrale et sans ordonnance des préservatifs pour les moins de 26 ans ;
  • la lutte contre la précarité menstruelle par le remboursement des culottes et des coupes menstruelles pour les assurées de moins de 26 ans et pour les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire ;
  • le déploiement des bilans de prévention.

Pour la permanence des soins dentaires, le PLFSS généralise une organisation, expérimentée dans 10 régions et 26 départements, dans laquelle les chirurgiens-dentistes assurent la régulation de la permanence des soins dentaires dans les centres de réception et de régulation des appels des SAMU-Centre 15. Le projet de loi autorise également les pharmaciens à dispenser sans ordonnance certains médicaments à prescription médicale obligatoire (antibiotiques pour les cystites simples et les angines).

Renforcement du contrôle des arrêts maladie

Du côté des réductions de dépenses, le gouvernement entend lutter contre l’explosion du coût des arrêts maladie, en renforçant les pouvoirs de contrôle de l’assurance maladie. Les arrêts maladie étant considérés trop nombreux, le projet de loi prévoit d’en renforcer les contrôles. Le versement des indemnités journalières pourra être automatiquement suspendu après un rapport du médecin contrôleur jugeant un arrêt injustifié. Certaines pratiques de téléconsultation vont également être encadrées et il ne sera plus possible de prescrire un arrêt de travail de plus de trois jours lors d’une téléconsultation.

Hausse des tarifs de consultation

Le budget 2024 est aussi marqué par la prise en compte de la hausse des tarifs de consultation en médecine générale. Ceux-ci doivent passer de 25 à 26,50 € au 1er novembre 2023, et auront donc un fort impact budgétaire sur les mois suivants, dont ceux de 2024.

Un rejet en commission

Vendredi 20 octobre, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a rejeté le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2024. Un vote symbolique qui n’aura pas de conséquences irréversibles, puisque le gouvernement a la possibilité de recourir à l’article 49.3 de la Constitution lors de l’examen du texte dans l’hémicycle.

Le camp présidentiel fait en effet peu de mystère du recours prévu à cet outil constitutionnel, qui permet une adoption sans vote, sauf vote d’une motion de censure. Le gouvernement aura alors le choix des amendements qu’il retiendra ou non dans le texte. Mercredi dernier, la Première ministre a déjà engagé la responsabilité du gouvernement sur la partie consacrée aux recettes du projet de loi de finances 2024, via l’article 49.3 de la Constitution. Alors que l’exécutif se retrouve privé de majorité absolue à l’Assemblée, la locataire de Matignon a argué que le pays avait “besoin“ de ce “texte fondamental“.

 

 

 

 

Oct
26
jeu
Conseil européen @ Bâtiment Justus Lipsius
Oct 26 – Oct 27 Jour entier

Les 27 chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Union Européenne (UE) se réunissent à Bruxelles, jeudi 26 et vendredi 27 octobre. Au cours de ce sommet de deux jours, les dirigeants de l’UE débattront de la situation actuelle au Proche-Orient, du maintien du soutien à l’Ukraine face à la guerre menée par la Russie, du budget à long terme de l’UE, de l’économie, des migrations et des relations extérieures.

Proche-Orient

Dans sa lettre d’invitation aux membres du Conseil européen, le président Charles Michel indique “ Lors de notre réunion, je m’attends à ce que nous condamnions une nouvelle fois avec la plus grande fermeté les attaques terroristes atroces et aveugles perpétrées par le Hamas contre Israël et à ce que nous reconnaissions le droit d’Israël de se défendre, conformément au droit international et au droit international humanitaire.“ Et d’ajouter : “Nous devons examiner, premièrement, comment assurer d’urgence l’acheminement effectif de l’aide humanitaire ainsi que l’accès aux besoins les plus fondamentaux. Deuxièmement, nous devons dialoguer, en présentant un front uni et cohérent, avec nos partenaires afin d’éviter une escalade régionale dangereuse du conflit Enfin, nous devrions nous pencher sur les effets de ce conflit dans l’Union européenne, et notamment examiner ses implications pour la cohésion de nos sociétés, notre sécurité et les mouvements migratoires.“

Au vu des attaques terroristes perpétrées par le Hamas contre Israël, les membres du Conseil européen ont adopté le 15 octobre, une déclaration exposant la position commune de l’UE, dans laquelle ils ont :

  • condamné avec la plus grande fermeté le Hamas;
  • reconnu le droit d’Israël de se défendre conformément au droit international et au droit international humanitaire;
  • appelé le Hamas à libérer immédiatement tous les otages;
  • demandé qu’une aide humanitaire soit fournie d’urgence;
  • déclaré être prêts à soutenir les civils à Gaza en coordination avec les partenaires.

Une condamnation réitérée par Charles Michel lors du sommet du Caire pour la Paix, le 21 octobre. “Nous condamnons fermement l’odieuse attaque terroriste perpétrée par le Hamas contre Israël et son peuple“. “Nous affirmons le droit d’Israël à la légitime défense conformément au droit international et au droit humanitaire international. Nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts pour aider les plus vulnérables à Gaza, comme annoncé“, a martelé le président du Conseil.

Guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine

Le Conseil européen se penchera sur les dernières évolutions de la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine et sur le maintien du soutien de l’UE en faveur de l’Ukraine, notamment sur les plans financier, militaire et humanitaire. S’agissant de l’Ukraine, Charles Michel indique sans sa lettre d’invitation : “Parmi les différentes facettes de notre aide, je souhaiterais que nous nous penchions en particulier sur les moyens d’accélérer la fourniture du soutien militaire et sur les progrès réalisés dans nos plans en ce qui concerne l’utilisation des avoirs russes immobilisés, et que nous intensifions nos efforts diplomatiques afin d’assurer le soutien international le plus large possible en faveur d’une paix globale, juste et durable“.

Économie et compétitivité

Sur la base des échanges qui ont eu lieu lors de la réunion du Conseil européen les 29 et 30 juin 2023, les dirigeants de l’UE débattront des progrès accomplis et des mesures visant à façonner une économie solide.

Migrations

Les dirigeants de l’UE tiendront un débat stratégique sur les migrations, dans le prolongement des échanges qu’ils ont eus lors de la réunion informelle du Conseil européen qui s’est tenue à Grenade le 6 octobre 2023. Ce sommet s’est conclu sans déclaration commune des vingt-sept. La Pologne et la Hongrie ayant bloqué l’adoption d’un chapitre sur la migration dans la déclaration finale.

Relations extérieures

Le Conseil européen pourrait aborder d’autres questions spécifiques de politique étrangère à la lumière des événements actuels, notamment la situation au Sahel, les relations entre Pristina et Belgrade et le Caucase du Sud.

Oct
30
lun
Examen de deux motions de censure à l’Assemblée nationale @ Assemblée nationale
Oct 30 Jour entier

Elisabeth Borne doit faire face ce lundi à deux nouvelles motions de censure, déposées après l’utilisation mercredi par la Première ministre de l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la partie “recettes“ du projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024. Les examens successifs de ces motions devraient démarrer à 15 heures dans l’hémicycle de l »Assemblée nationale.

La première de ces motions est signée par 114 députés Insoumis, communistes et écologistes. Elle sera défendue par Hadrien Clouet, député de Haute Garonne. La seconde, déposée par Marine Le Pen et les députés du Rassemblement national, sera défendue par l’élu du Gard Pierre Meurin.

Des ripostes sans grandes chances de succès

Cette nouvelle motion de censure (MC) des Insoumis, est un bon baromètre des relations internes à la Nupes. Le mercure étant toujours au plus bas avec les socialistes, ces derniers ne l’ont pas co-signé, comme la précédente. Les relations se réchauffent en revanche au sein du triangle LFI-Ecologistes-communistes, dont les élus ont tous, ou presque, paraphé le texte.

Chez les écologistes, la présidente du groupe a voulu faire simple : “On s’est dit : On ne va pas passer des semaines et des mois à se demander comment ça va être vu“, justifie-t-elle. Alors que seulement 14 députés ont co-signé la motion du 18 octobre, une unique question a guidé Cyrielle Chatelain pour cette nouvelle MC : “Est-ce pertinent d’un point de vue parlementaire ?“  Réponse affirmative, les écologistes étant opposés au PLFSS concerné par cette motion. La plupart ont donc apposé leur nom à la tentative des Insoumis de renverser le gouvernement. Certains toutefois ne décolèrent cependant pas, telle Delphine Batho, non-signataire et dont le mouvement, Génération Ecologie, n’est plus  membre  de la Nupes. Chez les communistes, qui comme les écologistes soutiennent aussi  en grande majorité le texte cette fois — alors ils n’étaient que 14 à avoir paraphé la dernière —  trois députés font de la résistance : Fabien Roussel, le numéro 1 du PCF, ainsi que Yannick Monnet et Jean-Marc Telier, respectivement députés de l’Allier et du Pas-De-Calais. 

Les Républicains excluant de faire tomber le gouvernement sur un budget, ces deux dernières motions de censure devraient subir le même sort que les précédentes, repoussées il y a près de dix jours. Rejets qui ont permis l’adoption des “recettes“ du budget de l’État (PLF) en première lecture.

“Bis repetita“ sur le volet dépenses du PLFSS

L’engrenage devrait ensuite se poursuivre : après l’examen des deux motions ce lundi, l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pourrait être brandi de nouveau dès ce lundi soir, voire “mardi au plus tard“, selon une source ministérielle. Cette fois-ci sur le volet “dépenses“ du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2024 (PLFSS), afin de le faire également adopter sans vote, faute de majorité absolue du camp présidentiel à l’Assemblée. Il s’agirait du quinzième recours à cet outil constitutionnel, et du troisième sur les budgets de 2024 en première lecture.

Les oppositions, qui accusent le gouvernement de mépriser le débat parlementaire, sont résignées à un couperet éclair sur la partie “dépenses“ du texte. Un volet qui contient notamment des objectifs de dépenses qu’elles jugent insuffisants pour le système de santé, et en particulier pour l’hôpital. Mais aussi, des mesures d’économies controversées, comme la possibilité de suspendre les indemnités journalières d’un assuré quand un médecin mandaté par son employeur juge son arrêt de travail injustifié. Ou la diminution du remboursement d’un assuré refusant un transport sanitaire partagé avec d’autres.

 

 

 

Macron inaugure la Cité internationale de la langue française @ château de Villers-Cotterêts
Oct 30 Jour entier

Après trois ans de travaux, Emmanuel Macron inaugure ce lundi le grand projet culturel de ses deux quinquennats : la très politique Cité internationale de la langue française, implantée au château de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne. Quelque 500 personnes y sont attendues ce matin pour écouter le discours du chef de l’Etat, dont Louise Mushikiwabo, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie. Des membres de l’Académie française sont également annoncés. L’initiative est toutefois dénoncée par certains des immortels, à l’instar de l’écrivain et académicien, Jean-Marie Rouart, qui dans une tribune dans le Figaro, dénonce “la muséification d’une langue que le président n’a fait que malmener“.

Villers-Cotterêts constituait un des nombreux relais de chasse de François Ier. Passant ensuite aux mains des Orléans, il devint un dépôt de mendicité sous Napoléon Ier , puis un Ehpad géré par la ville de Paris, jusqu’en 2014. C’est très symboliquement qu’Emmanuel Macron y fait escale en mars 2017. Jacques Krabal, alors député (Parti radical de gauche) de l’Aisne, profite de la venue du candidat d’En marche ! pour l’attirer dans la cour du château. L’ancien logis de chasse de François Ier n’est plus que l’ombre de lui-même, un vaisseau fantôme. Emmanuel Macron promet alors crânement : “Si je suis élu, je ferai quelque chose pour ce château“.

Concrétiser la promesse présidentielle n’a toutefois pas été une mince affaire, comme le rappelle Le Monde. Le projet a suscité bien des critiques. Au ministère de la culture, personne n’y croit. Trop flou, trop cher, le projet risque de siphonner les crédits de la Rue de Valois. La rénovation et la transformation du “château Macron“, comme le nomme les Cotteréziens, aura coûté quelque 211 millions d’euros (la première ébauche du projet était de 30 millions d’euros), dont une partie financée par le plan de relance. L’Elysée est optimiste, et pense que 200 000 visiteurs s’y presseront chaque année. Au premier rang de ses artisans, Philippe Bélaval, ex-président du Centre des monuments nationaux. C’est notamment pour mener l’entreprise à son terme que le chef de l’Etat l’a fait venir à l’Elysée en début d’année

 

Mais rénovation et la transformation du bâtiment est aussi un acte très politique — l’édifice se situe dans une ville tenue par le maire Rassemblement national Franck Briffaut. Pain bénit pour l’Elysée, qui peut, dans les mots d’un de ses conseillers, “montrer que […] le redressement du territoire ne passe pas par le repli sur soi, mais bien davantage […] vers l’ouverture“.

Un musée pour célébrer les trésors du français

Pour cela, les instigateurs du projet ont mis les petits plats dans les grands. Outre un musée, un auditorium de 250 places, douze ateliers-résidences d’artistes, le café Chez Alexandre, une librairie et un centre de formation ont été mis en place. À la tête de la Cité, la ministre de la Culture a nommé Paul Rodin, un homme de théâtre. “Je ne suis pas inquiet, nous allons faire venir des festivals, des événements, des conférences et des rassemblements, tant dans le château que dans les 55 hectares de forêt situés derrière“, indique ce dernier. Les rencontres internationales de la Francophonie de 2024, soit 88 chefs d’État et leurs délégations, se tiendront ainsi sur place. De quoi donner un coup de projecteur sur Villers-Cotterêts, et son “château Macron“.

Oct
31
mar
Sébastien Lecornu au Liban @ Beyrouth
Oct 31 – Nov 1 Jour entier

Le ministre français des Armées s’envole ce mardi soir, pour une visite de trois jours au Liban. Sébastien Lecornu doit y rencontrer les dirigeants libanais, dont le Premier ministre par intérim, Najib Mikati. Jeudi matin, il visitera un centre de la Finul — la Force de l’ONU stationnée dans le sud du Liban depuis 1978, forte de plus de 10.000 hommes. La Finul, dont la France est l’un des principaux pays contributeurs avec près de 700 hommes, a annoncé dimanche 29 octobre qu’un de ses membres avait été blessé la veille dans un bombardement sur une position du sud du Liban proche de la frontière avec Israël . Son QG près de la ville côtière de Naqoura a également été endommagé par un projectile tombé dans l’enceinte de la base.

Ce déplacement intervient alors que le consulat général de France au Liban a conseillé ce mois-ci à ses ressortissants de ne pas se rendre au Liban. Les Français qui vivent sur place ont été encouragés à garder à leur domicile “de quoi y rester pendant une période indéterminée, s’ils devaient y être confinés“, et à préparer un sac avec des affaires pour 48 heures, d’après L’Orient-Le Jour.

Sébastien Lecornu entend ainsi réaffirmer “l’attachement (de la France) à la stabilité du Liban“, dans le contexte du conflit israélo-palestinien, a déclaré le porte-parole du ministère des armées. Les craintes d’un embrasement régional du conflit entre Israël et le Hamas palestinien à Gaza s’accroissent en raison de la montée de la tension à la frontière entre Israël et le Liban. L’armée israélienne et le Hezbollah libanais se livrant en effet à des échanges de tirs quotidiens depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas il y a trois semaines.

Après la visite tardive en Israël d’Emmanuel Macron suivie de l’envoi d’un porte-hélicoptère en Méditerranée, la France cherche à afficher une présence dans la région. Pour Lecornu, c’est, au passage, l’occasion de s’impliquer dans un dossier qui a pris le pas sur tout le reste, à un moment où Paris redoute une extension du conflit. La visite du ministre doit en principe se terminer vendredi, jour où le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah doit sortir de son silence avec un discours très attendu sur le conflit en cours. Pour l’heure, le Hezbollah, qui a félicité le Hamas pour son action meurtrière, n’a pas lancé d’offensive terrestre vers le nord d’Israël. Ses actions se sont limitées à quelques échanges de tirs à la frontière – la ligne bleue.

 

Nov
1
mer
Macron au Kazakhstan et en Ouzbékistan @ Asie centrale
Nov 1 – Nov 3 Jour entier

Après une tournée surprise au Proche-Orient les 24 et 25 octobre derniers, Emmanuel Macron reprend le cours de son agenda diplomatique. Le chef de l’État s’envole ce mardi soir pour une visite de deux jours en Asie centrale, dans deux des cinq ex-républiques soviétiques de la région : le Kazakhstan, première puissance économique régionale, et l’Ouzbékistan. Une mini tournée avec deux objectifs affichés : participer à la “diversification“ de leurs liens stratégiques et économiques et renforcer la présence de l’Europe, à travers la signature de contrats.“Pour nous, l’enjeu c’est de continuer à répondre présents dans cette zone qu’on connaît et qu’on laboure depuis longtemps“, aux côtés de l’Union européenne (UE) et de “nos partenaires américains“, a expliqué l’Élysée.

A Astana, capitale du Kazakhstan, Emmanuel Macron rencontrera mercredi son homologue Kassym-Jomart Tokaïev. Le président français accompagné des ministres de l’Industrie, du Commerce extérieur et d’une quinzaine de chefs d’entreprise dont les PDG d’EDF, Suez et Orano, veut “approfondir“ la relation avec ce pays riche en ressources naturelles — notamment en uranium —, et avec lequel Paris est liée par un partenariat stratégique depuis 2008. La France veut notamment participer au projet de première centrale nucléaire du pays, dont la construction doit être tranchée par référendum. Le locataire de l’Élysée va donc s’atteler à renforcer le partenariat économique avec le Kazakhstan – où la France est le cinquième investisseur étranger, devant la Chine.

Emmanuel Macron se rendra ensuite vendredi à Samarcande en Ouzbékistan, un pays désireux d’accélérer son ouverture après 25 ans d’isolement. Aujourd’hui, la France est l’un des partenaires européens les plus actifs en Asie centrale de l’Ouzbékistan dans les domaines économique, financier et technique. Ces dernières années, le nombre de coentreprises et de projets avec la participation d’entreprises françaises a triplé.

L’Elysée se réjouit du “très fort appétit“ des entreprises françaises pour les marchés de ces deux pays d’Asie centrale. La présidence française promet d’ailleurs des “annonces de contrats“, dans les secteurs énergétique, de l’eau, du transport urbain et de l’aéronautique.

Nov
4
sam
Manifestations en soutien au peuple palestinien @ Place de la République
Nov 4 Jour entier

Le collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, appelle ce samedi 4 novembre, à manifester partout en France. L’appel signé par une centaine d’organisations syndicales, politiques et associatives, dont la CGT, FSU, l’UNEF, LFI, EELV, le PCF ou encore le NPA, demande un “cessez-le-feu immédiat“, un “arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population“, une “levée immédiate du blocus“ et une “protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie“.

L’armée israélienne soumet la Bande de Gaza à des bombardements d’une violence inouïe et à un blocus total qui prive la population d’eau, de nourriture, de médicaments. Les hôpitaux, lorsqu’ils fonctionnent, opèrent aujourd’hui sans anesthésiques. En Cisjordanie occupée, la population palestinienne est soumise à la violence redoublée de l’armée et des colons ainsi qu’à un bouclage du territoire“, écrivent les signataires. “ Nous demandons un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la fin des bombardements, des offensives terrestres et des déplacements forcés de populations, ainsi que la levée immédiate du blocus. Nous exigeons que la France s’engage activement dans ce sens », ajoutent-ils.

Le PS rejoint les rangs des signataires

Jusqu’alors en retrait, le Parti socialiste a finalement appelé “à se joindre à toutes les initiatives et marches organisées le samedi 4 novembre“, dans un communiqué diffusé jeudi. “Le parti socialiste appelle à se mobiliser le 4 novembre pour la libération des otages, un cessez-le-feu immédiat, la recherche d’une solution politique», indique le PS, qui précise “appeler à se joindre à toutes les initiatives et marches organisées (…) pour toutes ces raisons et sur ces seules revendications, dans la gravité de la situation et le respect.“ Le parti de gauche ne rejoint pas pour autant en l’état l’appel collectif lancé par les trois autres partis de la Nupes, les associations et les organisations syndicales, à l’origine de la manifestation de samedi.

Une “marche contre la guerre“ entre République et Nation

A Paris, à une “marche contre la guerre“ est organisée de la place de la République, en direction de celle de la Nation. Rendez-vous à est donné à 14h30, pour un départ du cortège à 15h : Place de la République > Bastille > Nation.

S’il n’a pas n’interdit jeudi cette manifestation, le préfet de Police de Paris, Laurent Nunez, maintient sa posture de fermeté adoptée depuis le début du conflit israélo-palestinien. “Aucun débordement ne sera toléré“, alerte les autorités dans leur communiqué. Un dispositif d’ordre public conséquent sera ainsi mis en place sur le parcours de la manifestation, pour éviter tout débordement. Le préfet de Police précise par ailleurs que des drones visant à la captation, l’enregistrement et la transmission d’images au moyen de caméras embarqués, seront déployés tout au long du parcours de la manifestation.

Des mobilisations partout en France

Des marches pour une “paix juste et durable“ et pour “un couvre-feu“ sont également organisées un peu partout en France, ce samedi. Parmi les mobilisations annoncées ce 4 novembre :

  • Lyon : 15 heures, place Bellecour (Lyon 2e) ;
  • Strasbourg : 14 heures place Dauphine, en face du centre commercial Rivétoile ;
  • Nantes et Saint-Nazaire : 16 heures, respectivement place du Commerce et esplanade Nelson-Mandela ;
  • Nice : 15 heures, place Garibaldi ;
  • Bordeaux : 14 heures, Parvis des droits de l’Homme ;
  • Angers : 15 heures, jardin du Mail ;
  • Saint-Étienne : 11 heures,  place Chavanelle ;
  • Rouen : 15 heures, Place St Sever ;
  • Toulon : 10 heures, place de l’Opéra ;
  • Nimes : 11 heures, square de la Couronne ;
  • Montpellier : 15 heures, place de la Comédie ;
  • Beauvais : 11 heures, croisement des rues Jacobins et Carnot ;
  • Dijon : 16 heures, place Darcy à Dijon. Suivi d’une marche et d’une veillée place de la République à 17h en hommage aux populations civiles ;
  • Besançon : 14 heures, Esplanade des Droits de l’Homme ;
  • Sète : 15 heures, place de la Mairie ;
  • Bayonne : 16 heures,  place des Basques ;
  • Orléans : 15 heures Place du Martroi ;
  • Metz : 14h30, place de la République …