L’agenda politique

Juin
15
sam
Manifestations contre l’extrême droite @ Paris et régions
Juin 15 – Juin 16 Jour entier

À l’appel de 5 organisations syndicales, des rassemblements et manifestations contre l’extrême droite auront lieu partout en France ce week end. Dans un communiqué commun publié le 10 juin, la CFDT, la CGT, l’UNSA, la FSU et Solidaires ont appelé à un “sursaut républicain.“ “ Notre République et notre démocratie sont en danger“, alertent ces syndicats face au risque d’une victoire de la droite nationaliste lors du scrutin des 30 juin et 7 juillet. Les votes de l’extrême droite en France et en Europe “sont toujours défavorables aux travailleuses et aux travailleurs“, poursuit l’intersyndicale qui appelle à “manifester le plus largement possible“ les 15 et 16 juin, “pour porter la nécessité d’alternatives de progrès pour le monde du travail“ en amont des élections législatives. “ Un appel relayé largement par le Parti socialiste, le Parti communiste, les Écologistes et la France insoumise qui ont appelé lundi à “rejoindre les cortèges“ organisés ce week-end.

Jusqu’à 350 000 personnes dans les rues

Les services de renseignement prévoient près de 200 “actions “ ce samedi à travers la France, qui devraient fédérer jusqu’à 350 000 participants, dont entre 50.000 et 100.000 manifestants dans les rues de la capitale, selon la Direction du renseignement de la préfecture de police de paris.

Quelque 21 000 policiers et gendarmes mobiles vont être déployés pour encadrer les manifestations dans toute la France, a appris vendredi l’Agence France-Presse (AFP) de source policière. Ce dispositif des forces de l’ordre, “avec quarante-cinq unités de forces mobiles – CRS et gendarmes mobiles“, s’ajoutera aux effectifs territoriaux “soit l’équivalent de 18 000 [membres des] forces de l’ordre“, a-t-on précisé de même source.

191 rassemblements dans toute la France

Au total, 191 rassemblements ont été répertoriés sur le site internet de la CGT entre vendredi et dimanche.

Le cortège parisien

À l’initiative de l’intersyndicale (CGT, Unsa, CFDT, FSU et Solidaires), et de plusieurs associations, telles que SOS Racisme, la Ligue des Droits de l’Homme ou encore les syndicats étudiants, comme l’Unef ou la Fage, deux cortèges vont s’élancer à partir de 14heures, depuis la place de la République, en direction de la place de la Nation. Le premier transitera par la place de la Bastille : place de la République > boulevard Beaumarchais > rue de Lyon > avenue Daumesnil > boulevard Diderot, pour une arrivée à Nation. Le second devrait directement rejoindre la place de la Nation, en passant par le boulevard Voltaire.

Les Patriotes – mouvement fondé par l’ancien proche de Marine Le Pen, Florian Philippot – organisent quant à eux une manifestation “d’opposition à Emmanuel Macron“ dans la capitale ce samedi. Selon le communiqué, elle partira à 15 heures de la place Fontenoy (VIIe arrondissement) et plusieurs personnalités opposées au président sortant prendront la parole, comme Nicolas Dupont-Aignan.

Les rassemblements en région

De nombreux rassemblements sont prévus aux quatre coins de la France, dans les grandes villes, mais aussi les plus petites. Rendez-vous est ainsi donné à :

  • Bordeaux : 14h00 place de la Bourse ;
  • Lille : 14h30 porte de paris
  • Marseille : 14h00 sur le Vieux port ;
  • Nantes : 14h00 au Miroir d’eau ;
  • Nice : 11h00, place Massena
  • Rennes : 14h00, place de la Liberté ;
  • Strasbourg : 13h30, place de la République ;
  • Toulouse : 14h00, Jean Jaurès ;

Le même jour, des rassemblements auront lieu à :

  • Agen : 14h00 place Jasmin ;
  • Angers : 11h00, place du ralliement ;
  • Annecy : 14h00 Préfecture ;
  • Bayonne : 11h00 place Saint-Ursule ;
  • Beauvais : 10h00 place Jeanne Hachette ;
  • Béziers : 15h00 Bourse du travail ;
  • Blois : 11h00 place de la Résistance ;
  • Boulogne-sur-Mer : 10h30 Théâtre Monsigny ;
  • Brest : 14h00 place de la Liberté ;
  • Cambrai : 11h00 place Aristide Briand ;
  • Cherbourg : 10h30 Mairie ;
  • Clermont-Ferrand : 11h00 place Delille ;
  • Dax : 11h00 devant la mairie ;
  • Draguignan : 10h30 sous-préfecture ;
  • Dunkerque : 10h00 place de la gare ;
  • Évreux : 15h00 place Armand Mandle ;
  • Grenoble : 14h00 Alsace Lorraine ;
  • La Rochelle : 10h30 place de l’Hôtel de ville ;
  • Le Havre : 13h30 Franklin ;
  • Le Mans : 10h00, place de la préfecture ;
  • Lorient : 10h30 Départ L’orientis ;
  • Metz : 10h00 Gare ;
  • Montbéliard : 14h30 Champ de foire ;
  • Mulhouse : 14h30 place de la victoire ;
  • Nevers : 10h00 Square de la Résistance ;
  • Nîmes : 10h30 devant la Maison Carrée ;
  • Paimpol : 18h30 Parc château Bertho ;
  • Perpignan : 10h quai Sadi Carnot ;
  • Reims : 10h Place Royale ;
  • Rouen : 15h30 Hôtel de ville ;
  • Saint-Étienne : 13h30 Bourse du travail ;
  • Saint-Nazaire : 11h00 Place de l’Amérique Latine ;
  • Tarbes : 10h00 à la Bourse du travail ;
  • Troyes : 13h30 place Jean Jaurès ;
  • Toulon : 10h30 place Liberté ;
  • Valenciennes : 10h30 place d’Armes ;
  • Vannes : 10h30, sur le Port.

Des manifestations sont également prévues dimanche 16 juin à :

Briançon : 11h00 place de l’Europe ;

Caen : 11h00, place de la République ;

Issoudun : 18h00 place de la République ;

Lyon : 14h30 place Jean Macé ;

Saint-Brieuc : 11h00 place de la Liberté.

 

 

Juin
23
dim
“Alertes féministes“ contre l’extrême droite @ Bordeaux...
Juin 23 Jour entier

A une semaine du premier tour des législatives pour lesquelles le Rassemblement National part favori, associations féministes et syndicats appellent à la mobilisation générale ce dimanche face à l’extrême droite, dénonçant son “féminisme de façade“ et le “véritable danger qu’elle représente“ pour les droits des femmes.

“C’est un sombre tableau qui s’offre à nous: si le Rassemblement national l’emporte, nous allons être les premières attaquées, avec les personnes LGBTQ+ et les immigrés“, estime, auprès de l’AFP, Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF). “C’est très flagrant en Europe: là où l’extrême droite est passée, les droits des femmes ont régressé d’une manière ou d’une autre“, ajoute-t-elle, citant l’Italie de la première ministre Giorgia Meloni, venue de l’extrême droite post-fasciste, ou l’ancien gouvernement du parti nationaliste populiste Droit et Justice (PiS) en Pologne. En France, la perspective d’une majorité, absolue ou relative, du RN à l’Assemblée nationale fait notamment craindre aux associations des coupes dans les subventions publiques, avec un “impact direct“ pour les femmes. Clémence Pajot, de la Fédération nationale des centres d’information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF), redoute ainsi des moyens revus à la baisse “pour des projets essentiels comme la lutte contre les violences sexuelles, l’insertion ou encore l’égalité professionnelle.

Les “alertes féministes“

Un cortège s’élancera à 14h30 à Paris, de la place de la République en direction de la place de la Nation où une “alerte féministe sera lancée“ avec des sifflets, à l’appel de plus de 200 associations (Fondation des femmes, Planning familial, #Noustoutes…), d’ONG (Oxfam, France Terre d’Asile…) et de syndicats (CGT, CFDT…).

Des manifestations similaires sont annoncées dans une cinquantaine d’autres villes en région, comme à Bordeaux, Toulouse, Clermont-Ferrand, Poitiers , Montpellier ou encore Nice.

Trouver une alerte

Juin
25
mar
Élections législatives : débat entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard @ Studios TF1
Juin 25 Jour entier

Ce sera sans doute le point d’orgue de ces élections inopinées. A cinq jours du premier tour de scrutin prévu le dimanche 30 juin, les représentants des trois blocs prédominants pour les élections législatives croiseront le fer, mardi 25 juin,  lors d’un débat organisé par la première chaîne, à partir de 21 heures. Très attendu, ce débat confrontera le chef de l’exécutif issu de Renaissance, Gabriel Attal, le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, et pour le Nouveau Front Populaire (NFP), l’Insoumis Manuel Bompard. Il sera animé par les journalistes phares de la chaîne, Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray. Le Premier ministre s’était dit ouvert à un tel débat le 13 juin dernier, durant un déplacement de campagne dans le Pas-de-Calais. “Sur le principe, j’y suis favorable“, déclarait-il. Le choix du candidat incarnant la gauche était cependant incertain, alors que le nom de Jean-Luc Mélenchon était présenté par le chef du gouvernement.

Bompard : “l’homme à abattre “

Le coordinateur de LFI , Manuel Bompard, devrait en toute logique être sérieusement pris à partie. Non seulement par Gabriel Attal qui, depuis le début de la campagne, renvoie dos à dos les extrêmes. Mais aussi par Jordan Bardella qui, lors de sa conférence de presse d’hier, a davantage ciblé le Nouveau Front populaire que la majorité sortante. Le RN anticipe pour le second tour un nombre plus important de duels contre le NFP que contre le camp présidentiel. Dans cette perspective, décrypte un stratège lepéniste, la coloration Insoumise de l’union est un “repoussoir“ à mettre en avant, “y compris pour les électeurs centristes, qui, même s’ils ne sont pas d’accord avec [le RN], ont peur du NFP et de son programme“. Si Manuel Bompard qui se retrouve sous le feu de ses adversaires, c’est parce que le NFP n’est pas parvenu à désigner un candidat officiel pour Matignon. Et se retrouve à devoir envoyer alternativement sur les plateaux les chefs des partis qui le composent (ce sera Olivier Faure jeudi sur France 2), quitte à perdre en lisibilité aux yeux du grand public.

 

Juin
27
jeu
Législatives 2024 : le « débat décisif » sur france 2 @ Studios france télévision
Juin 27 Jour entier

À trois jours du 1er tour de scrutin, dimanche 30 juin, un second grand débat télévisé réunit sur france 2 les représentants des trois blocs principaux de ces législatives anticipées. Ont rendez-vous ce soir à 20h50 sur France 2, dans l’émission l’Événement animé par Caroline Roux, le président du Rassemblement nationale Jordan Bardella, le premier ministre Gabriel Attal pour le camp présidentiel, et le premier secrétaire du PS Olivier Faure qui représentera le Nouveau Front populaire (NFP).

Dans la foulée de ce débat, Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, répondra aux questions de répondra aux questions de Guillaume Daret. Les responsables politiques ne seront pas seulement interrogés par la journaliste Caroline Roux. Ils répondront aussi aux questions des internautes et téléspectateurs posées via ce formulaire. 

“Pouvoir d’achat, sécurité et valeurs“ au menu

Hier dans l’après-midi, les thématiques de la joute à venir étaient encore en discussion entre les équipes des trois représentants. Du côté du Nouveau Front populaire, on plaidait pour que l’écologie soit davantage abordée. Ce sera finalement “pouvoir d’achat, sécurité, valeurs“, selon l’un des préparateurs au débat de Gabriel Attal. A noter également un changement du côté du casting : le NFP sera représenté par le socialiste Olivier Faure. Faute d’accord sur leur candidat au poste de Premier ministre, l’alliance des gauches, envoie alternativement un représentant de chaque parti de l’union.

Jordan Bardella sera sûrement attendu sur son dernier rétropédalage programmatique, ou plutôt “ajustement“, comme on dit au sein du parti à la flamme,  effectué hier soir sur CNews. Mis en difficulté mardi par Gabriel Attal sur son souhait d’exonérer d’impôt sur le revenu les moins de 30 ans, le président du RN a commencé à rectifier le tir. “Il y aura un plafond“, a-t-il annoncé , ponctuant sa réponse d’un “évidemment“. Olivier Faure, de son côté, a pu fourbir ses armes hier au JT de TF1, re-re-re-martelant que le candidat à Matignon du NFP, “ ne sera pas Jean-Luc Mélenchon“ 

 

 

Nouveau rassemblement contre l’extrême droite @ Place de la République
Juin 27 Jour entier

Libertés ! Ensemble, barrons la route au RN “ A trois jours du premier tour des élections législatives, plus d’une centaine de médias indépendants (Politis, Mediapart, Streetpress…), d’associations de défense des droits et de mouvements citoyens (Attac, la Ligue des droits de l’Homme (LDH)…) et des syndicats ( CFDT, CGT, Syndicat de la magistrature…) appellent à un nouveau rassemblement “contre l’extrême droite etpour les libertés“, jeudi 27 juin, à 18h, Place de la République, à Paris.

Retransmis en streaming sur le site d’Attac, ce rassemblement sera assorti de concerts et de prises de parole conjointes d’organisations et de personnalités du monde de la culture, des médias, du sport, des secteurs associatifs et syndicaux, des intellectuels, des humoristes.

Dimanche 23 juin, plusieurs milliers de personnes avaient déjà manifesté en région et à Paris contre l’extrême droite, à l’appel de 200 collectifs et associations féministes.

Ils soutiennent l’évènement 

Médias : Arrêt sur images • Au Poste • Basta ! • Blast • Fakir • Fracas • L’Humanité • Le Média • Mediapart • Politis • Raplume • Regards • Reporterre • Street Press • Vert

Syndicats : CFDT • CGT • FSU • Solidaires • SNJ • SNJ-CGT • CFDT-journalistes • Syndicat des avocats de France • Syndicat de la magistrature

Associations & organisations : Arty Farty • Attac • Collectif intersexe activiste • La Cimade • Climat Médias (pour plus de climat dans les médias) – Collectif national pour les droits de femmes • Collectif des associations citoyennes • Collectif pour une transition • Enercoop • FASTI • Femmes égalité • Fonds pour une presse libre • Greenpeace • Inverti·e·s • Ligue des droits de l’homme • Les Amies de la terre • #NousToutes • On est prêt • Oxfam • Le planning familial • Reporters sans frontières • Sherpa • SOS Racisme • Union fédérale d’intervention des structures culturelles • VoxPublic • …

 

Présidentielle américaine : débat Biden-Trump sur CNN @ Studios CNN
Juin 27 Jour entier

L’actuel président des États-Unis, Joe Biden, et son prédécesseur à la Maison Blanche, Donald Trump s’affronteront dans un premier débat ce jeudi 27 juin 2024, en vue des élections présidentielles américaines en novembre prochain. La seconde confrontation entre les candidats sera animée par ABC News le 10 septembre.

Un point d’inflexion important

Pour le président en exercice, ce débat sera l’occasion de rappeler aux électeurs le chaos de la direction de son précédent, ses condamnations pénales et de mettre en garde contre un avenir encore plus sombre s’il remporte un second mandat, indique le New York Times. Pour son prédécesseur, il s’agira de démontrer que l’Amérique est devenue plus chère, plus faible et plus dangereuse sous son successeur.

Mais le duel de ce jeudi présente également des risques importants pour les deux hommes – tous deux les candidats les plus âgés à avoir jamais participé à une course présidentielle – et  enfermés dans une rivalité controversée définie par une haine mutuelle depuis maintenant plus de quatre ans. Cette animosité renforce l’imprévisibilité de la soirée. Un faux pas notable – un trébuchement physique, une défaillance mentale ou un barrage d’insultes trop personnelles – pourrait se répercuter pendant des mois, en raison de la période anormalement longue jusqu’à ce qu’ils se retrouvent pour le deuxième débat en septembre. Cette confrontation organisée par CNN dans ses studios d’Atlanta sera “un point d’inflexion important“, déclare à ce titre Karl Rove, un éminent stratège républicain qui a guidé les deux campagnes présidentielles réussies de George W. Bush.

Ce débat est l’occasion de montrer au peuple américain ce que voient ceux d’entre nous qui regardent Donald Trump toute la journée, professionnellement, à savoir qu’il est plus déséquilibré, plus dangereux, qu’il a soif de vengeance et que tout ce qui soulève ces enjeux directement avec le peuple américain sont un net positif pour nous“ , a déclaré Rob Flaherty, directeur adjoint de la campagne de M. Biden. De son côté, M. Trump s’apprête à répondre aux questions sur les menaces qui pèsent sur la démocratie américaine et sur sa promesse de grâce aux émeutiers impliqués dans l’attaque du Capitole le 6 janvier.

Donald Trump a donné samedi un bref aperçu des munitions qu’il prépare pour ce premier débat présidentiel contre son successeur. Tout au long d’un discours d’environ 80 minutes lors d’une conférence pour un groupe de défense évangélique, l’ancien président a lancé une série d’attaques contre Biden, notamment sur des questions économiques telles que l’inflation, les dépenses en infrastructures climatiques et le déficit fédéral croissant.

Des règles strictes

Hébergé par le bureau CNN d’Atlanta, plutôt que par une commission non partisane, le débat sera animé par deux chefs d’antenne de ce réseau, Jake Tapper et Dana Bash. A moins de deux semaines de la confrontation, la chaîne américaine en a dévoilé les détails, arrêtés par les équipes de campagne de M. Trump et Biden. Les deux candidats se sont engagés à accepter le format et les règles du débat. D’une durée de 90 minutes, le débat aura lieu sans public, et sans déclarations liminaires (un changement majeur par rapport aux éditions passées), et sera diffusé simultanément, en direct sur plus de cinq réseaux. Il comprendra selon la chaîne, deux pauses publicitaires, au cours desquelles le personnel de campagne de chaque candidat de ne pourra pas interagir avec ce dernier. 

Biden et Trump se tiendront sur des podiums décidés par un tirage au sort. Leurs micros seront coupés tout au long du débat sauf au moment de leur prise de parole, a indiqué la chaîne, ce qui limitera probablement la possibilité pour les candidats de s’interrompre. Chaque candidat disposera de deux minutes pour répondre aux questions, suivies d’une minute de réfutation et de réponses aux réfutations. CNN a déclaré qu’ils ne seraient pas autorisés à utiliser d’accessoires ou de notes pré-écrites, mais qu’ils recevraient du papier, un stylo et de l’eau.

Les deux hommes ont adopté des approches très différentes dans leur préparation. Alors que M. Biden  s’est prêté avec ses assistants à Camp David à des séances de débat formelles, le rôle de M. Trump devant être joué par Bob Bauer, son avocat personnel, l’ancien président  a adopté pour sa part une approche plus souple, participant toutefois à plus de “sessions politiques“ qu’il n’en a organisé en 2020.

Juil
16
mar
Démission de Gabriel Attal et de son gouvernement @ Palais de l'Elysée
Juil 16 Jour entier

Ce n’est désormais qu’une question d’heures. Emmanuel Macron devrait accepter ce mardi 16 juillet, après le dernier Conseil des ministres, la démission de Gabriel Attal et de son gouvernement. Le Premier ministre avait présenté cette dernière une première fois au lendemain du second tour des élections législatives anticipées, lundi 8 juillet. Le chef de l’État l’avait alors refusée, demandant à M. Attal de rester “pour le moment afin d’assurer la stabilité du pays“. Un timing qui ne doit rien au hasard, alors que l’ex-ministre de l’Education nationale a été élu ce samedi président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale.

Une décision tactique

En fait, l’intérêt pour le président de la République d’acter la fin du gouvernement Attal réside ailleurs. Comme le rappelle l’article 23 de la Constitution, “Les fonctions de membre du Gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et de tout emploi public ou de toute activité professionnelle“. Mais rien n’interdit à des ministres démissionnaires de siéger à l’Assemblée.

Or, cette démission si elle est actée, interviendra deux jours avant l’ouverture de la 17ème législature et donc de l’élection du nouveau président(e) de l’Assemblée nationale et de la nomination des élus aux postes clés. De quoi permettre aux 17 ministres élus ou réélus députés après les élections législatives anticipées, de participer au vote pour la présidence de l’Assemblée, programmé pour jeudi. Le Premier ministre et son gouvernement resteront en poste pour gérer les affaires courantes du pays jusqu’à la nomination d’une nouvelle équipe gouvernementale — ce qui pourrait s’éterniser. Il n’y aura “pas d’annonces, pas de Conseil des ministres, pas de déplacement sauf urgence, seule compte la marche normale de l’Etat“  explique un directeur de cabinet dans La Tribune Dimanche.

Situation baroque sinon incompréhensible aux yeux de l’opinion publique, justifiée dans le camp macroniste par l’importance de l’échéance. Car l’issue de cette élection qui se déroulera dans une Assemblée divisée en trois blocs et sans majorité claire, s’annonce particulièrement incertaine Il serait malvenu pour le parti présidentiel qui ne compte plus désormais que 168 membres, de se passer de 17 voix dans ce contexte (les ministres élus ou réélus ne peuvent être représentés par leurs suppléants avant un délai d’un mois suivant l’élection). Pour que ces derniers puissent participer au scrutin, il faut donc impérativement que le gouvernement soit “démissionnaire“ et passe “en affaires courantes“.

Session constitutive du nouveau Parlement européen @ Parlement européen
Juil 16 – Juil 19 Jour entier

Le Parlement européen nouvellement élu avec 720 députés tient sa session constitutive, à Strasbourg, à partir du mardi 16 juillet (10h), jusqu’au vendredi 19 juillet.

16 juillet : élection de la Présidence du Parlement européen

Le premier acte du Parlement après sa constitution sera d’élire son Président. Les eurodéputés pourront décider de reconduire ou non l’actuelle présidente Roberta Metsola pour un second mandat, d’une durée de deux ans et demi (la moitié de la législature). Candidate à son renouvellement. La Maltaise, a délivré le 13 juillet un discours plutôt fort politiquement, mettant l’accent sur trois éléments : le soutien à l’Ukraine, la défense et le marché unique.

Huit députés européens seront sélectionnés comme scrutateurs pour superviser l’élection, prévue mardi peu après 10 heures et tenue à bulletin secret. Selon le règlement intérieur du Parlement européen, les candidats à ce poste doivent être présentés par un groupe politique ou par un groupe d’au moins 36 députés. De nouvelles candidatures pouvant être présentées avant chaque scrutin. Il peut y avoir jusqu’à quatre tours de scrutin, le dernier étant celui entre les deux candidats ayant reçu le plus de voix lors de l’avant-dernier tour, le troisième. Pour être élu, un candidat doit obtenir la majorité absolue des suffrages valablement exprimés, c’est-à-dire 50 % plus un.

16-17 juillet : constitution du nouveau Parlement

Après l’élection du Président de l’institution, les eurodéputés éliront mardi 16 juillet et mercredi 17 juillet, les autres membres du Bureau du Parlement : à savoir, 14 vice-présidents et 5 questeurs.

Constitution des commissions et délégations du Parlement

Le Parlement votera mercredi sur la composition numérique de ses commissions et sous-commissions permanentes ainsi que de ses délégations interparlementaires. Les nominations des commissions seront décidées par les groupes politiques et annoncées en plénière vendredi 19 juillet. Les commissions se réuniront la semaine suivante pour leurs réunions constitutives afin d’élire leurs Présidents et vice-présidents.

18 juillet : élection du Président(e) de la Commission européenne

Les députés européens se prononceront le 18 juillet à 13 heures sur la reconduction d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne. La présidente sortante s’adressera à 9h00 à la plénière du Parlement et exposera sa stratégie et ses projets pour les cinq prochaines années, avant un débat avec les députés. Le vote à bulletin secret aura lieu après le débat. Pour être élue, Me Von der Leyen devra s’assurer le feu vert d’au moins 361 des 720 eurodéputés.  Un scrutin à bulletin secret dont l’issue s’annonce  “serrée“, selon des sources parlementaires.

Lors d’un Conseil européen, les dirigeants des Vingt-Sept se sont déjà entendus fin juin pour lui accorder un nouveau mandat de cinq ans à la présidence de l’exécutif européen. Le Parti populaire européen (PPE, droite), dont la responsable allemande est issue, constitue toujours la première force du Parlement à l’issue des élections européennes de juin, avec 188 élus selon un comptage actualisé. Les sociaux-démocrates (S&D) occupent 136 sièges et les libéraux (Renew) 77. La grande coalition réunissant depuis 2019 ces trois partis serait ainsi suffisante. Mais ces groupes s’attendent à des défections dans leurs rangs. L’actuelle présidente va devoir aller chercher des voix au-delà de la “coalition centrale“, selon la directrice de la Fondation Schuman, Pascale Joannin. L’ex ministre allemande des finances devrait donc avoir besoin de solliciter le soutien des écologistes (53 sièges). Voire à compter sur une partie des 78 élus du groupe d’extrême droite ECR, associé à la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni – sans cependant négocier avec eux : une ligne rouge pour Renew, S&D et les Verts.

 

 

 

Juil
18
jeu
Ouverture de la 17e législature à l’Assemblée nationale @ Assemblée nationale
Juil 18 – Juil 20 Jour entier

L’Assemblée nationale nouvellement élue se réunira pour la première fois, comme le prévoit la Constitution après une dissolution, le deuxième jeudi qui suit les législatives, c’est-à-dire le jeudi 18 juillet, à 15 heures. Les députés entameront cette XVIIe législature par l’élection du successeur ou de la successeure de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale. Suivra le vendredi 19 juillet l’élection des membres du bureau : vice-présidents, questeurs et secrétaires. Les députés seront ensuite répartis au sein des huit commissions permanentes (lois, finances, affaires sociales, etc.) en proportion de l’effectif du groupe auquel ils appartiennent. La journée du 20 juillet sera enfin marquée par l’élection des présidents de ces huit commissions permanentes.

18 juillet : l’élection à la présidence de l’Assemblée nationale

Les députés nouvellement élus ou réélus vont siéger pour la première fois ce jeudi 18 juillet. Un bureau d’âge, comprenant le doyen des députés, assisté des six plus jeunes élus, présidera la première séance publique et procédera à l’élection du président de l’Assemblée nationale qui succédera à la présidente sortante, Yaël Braun-Pivet.  À partir de 15 heures, chaque député se rendra à la tribune pour voter à bulletin secret. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue lors des deux premiers tours, un troisième tour sera organisé au terme duquel l’élu qui obtiendra la majorité relative, l’emportera.

A noter qu’au cours de cette même journée, les différents groupes remettront également la liste de leurs membres au secrétariat général de la présidence de l’Assemblée. Ils pourront y mentionner s’ils se revendiquent ou non de l’opposition. Un groupe parlementaire doit être composé au minimum de 15 députés.

Qui pour succéder à Yaël-Braun Pivet ?

Première à s’être déclarée, Yaël Braun-Pivet, candidate à sa propre succession. Le chef de l’État a donné des garanties à l’ex présidente du Palais Bourbon, pour ne pas intervenir comme l’Élysée l’avait fait en 2022. “Si Yaël Braun-Pivet y va, on ne fera pas barrage“, a affirmé également un cadre du parti Horizons, selon des propos rapportés par Le Parisien.

Le perchoir attire toutes les convoitises. Outre son occupante actuelle, se sont déclarés récemment Sandrine Rousseau, candidate autoproclamée, dont la candidature au perchoir pose à nouveau la question de l’unité au sein de la nouvelle alliance de gauche, le Nouveau Front Populaire (NFP). Sont également cités, Cyrielle Chatelain chez les écologistes, l’ex-Liot Charles de Courson et Geneviève Darrieussecq du Modem, Naïma Moutchou d’Horizons ; ou encore le communiste André Chassaigne, décrit comme une “hypothèse de compromis qui circule dans les couloirs de Renaissance.“ Dernier candidat à être sorti du bois : le socialiste Boris Vallaud, dans La Tribune Dimanche. A l’heure où nous écrivons ces lignes, plusieurs de ces candidatures n’ont toutefois pas encore été confirmées.

En théorie, n’importe lequel des 577 députés élus peut se porter candidat à la présidence de l’Assemblée nationale. Mais dans les faits, le vainqueur est habituellement issu du groupe politique le plus important au sein de la majorité. L’issue de l’élection qui se déroulera dans une Assemblée divisée en trois blocs et sans majorité claire, s’annonce donc particulièrement incertaine. Elle va ainsi obliger les blocs politiques à se positionner. Le sujet a d’ailleurs été longuement abordé vendredi lors de la réunion à l’Elysée : “Si on arrive à former une coalition autour de nous pour faire élire un membre du bloc central à la présidence de l’Assemblée, alors cela voudra dire qu’on peut parvenir à faire une coalition gouvernementale“, a insisté Emmanuel Macron selon un participant à l’AFP. “Jeudi, avec l’élection du président de l’Assemblée nationale, nous saurons, de manière indiscutable, comment se répartissent les forces“, a aussi avancé François Bayrou dans Le JDD.

19 juillet : répartition des postes du Bureau

Dès le lendemain, il sera procédé à la répartition des postes clés de  l’Assemblée nationale. En clair, les membres du Bureau, la plus haute autorité collégiale de l’Assemblée nationale, qui a “tous pouvoirs pour régler les délibérations de l’Assemblée et pour organiser et diriger tous [s]es services“. Cette instance comprend 22 membres :

  • Le président ou la présidente de l’Assemblée nationale, élu pour la durée de la législature, c’est-à-dire pour cinq ans, sauf en cas de dissolution.
  • Six vice-présidents, qui peuvent remplacer le président de l’Assemblée nationale dans certaines de ses prérogatives, notamment pour présider les séances. Il est d’usage que le premier vice-président soit issu d’un groupe d’opposition.
  • Trois questeurs, dont un est traditionnellement issu de l’opposition. Ils sont en charge des “services financiers et administratifs“ de l’Assemblée et “aucune dépense nouvelle ne peut être engagée sans leur avis préalable“.
  • Douze secrétaires, dont le rôle est notamment de surveiller les opérations de vote et de dépouiller certains scrutins.

Après une réunion à 10 heures des présidents des groupes pour procéder à la répartition des postes, une séance publique à partir de 15 heures, permettra de procéder à la nomination des membres du Bureau. En cas d’absence de consensus sur les candidats, ces nominations pourront avoir lieu par scrutin, comme cela avait été le cas en 2022. Puis les députés seront répartis au sein des huit commissions permanentes (lois, finances, affaires sociales, etc.) en proportion de l’effectif du groupe auquel ils appartiennent.

Les postes au sein du bureau sont répartis à la proportionnelle des groupes de l’Assemblée. Chaque poste représentant un nombre de points, pour une somme de 35,5 points.

20 juillet : élection à la présidence des commissions

Cette journée sera marquée par l’élection des présidents des huit commissions permanentes : finance, affaires culturelles, économiques, étrangères, sociales, défense nationale, développement durable et lois. Les sièges en commission sont répartis proportionnellement aux effectifs de chaque groupe. Le règlement de l’Assemblée prévoit que la présidence de la puissante Commission des finances revient à l’opposition.

4e sommet de la Communauté politique européenne @ Palais de Blenheim
Juil 18 Jour entier

Le quatrième sommet de la Communauté politique européenne (CPE) se tient ce le 18 juillet au palais de Blenheim, berceau de Winston Churchill, au nord-ouest de Londres. Décidée par les Vingt-Sept lors du sommet européen des 23 et 24 juin 2022, à partir d’une proposition d’Emmanuel Macron, la CPE s’est réunie pour la troisième fois le 5 octobre, à Grenade en Espagne.

Qui sont ses membres ?

La Communauté politique européenne comprend 47 pays. La liste des participants inclut la quasi-totalité des pays de l’Europe géographique, avec deux exceptions notables : la Russie, signe de la rupture politique avec l’UE depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022, et la Biélorussie, proche alliée du régime de Vladimir Poutine. Dans le détail, la CPE est composée des 27 Etats membres de l’Union européenne ainsi que des pays ayant obtenu le statut de candidat à l’adhésion (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Moldavie, Monténégro, Macédoine du Nord, Serbie, Turquie et Ukraine), de la Géorgie et du Kosovo (candidatures déposées), des Etats membres de l’Espace économique européen (Islande, Liechtenstein, Norvège) ainsi que de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan, du Royaume-Uni et de la Suisse. Après le premier sommet de la CPE, trois micro-Etats européens — Andorre, Monaco et Saint-Marin — sont venus s’ajouter à la liste.

Plus de 45 dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron, sont attendus à Blenheim Palace, pour ce qui devrait être le premier grand rendez-vous européen du nouveau Premier ministre britannique, Keith Starmer, élu le 4 juillet dernier. Alors qu’il a fait campagne sur sa volonté de rétablir des relations plus étroite avec l’Europe, le leader travailliste devrait  profiter du sommet pour organiser des rencontres bilatérales avec plusieurs de ses homologues. “J’ai dit que je changerais la façon dont le Royaume-Uni travaille avec ses partenaires européens (…) et ce travail commence lors de la réunion de la Communauté politique européenne de jeudi“, a souligné M. Starmer, dans un communiqué. Pour la première fois, l’OTAN, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et le Conseil de l’Europe participeront à une réunion de la CPE, “démontrant ainsi l’importance de l’unité en réponse à la série de conflits et d’instabilités à l’intérieur et à proximité des frontières de l’Europe.“

Quels objectifs ?

La CPE, comme son nom l’indique, est une communauté politique à l’échelle européenne. A travers ses réunions, le but est de permettre la coopération entre ses membres sur des thématiques aussi variées que l’énergie, la sécurité, les transports ou encore l’enseignement. Elle est aussi l’occasion de développer des coopérations allant au-delà des Vingt-Sept Etats membres. Les réunions précédentes, organisées en République tchèque, en Moldavie et en Espagne, ont notamment permis d’apporter une réponse à la guerre en Ukraine, de forger une coopération en matière de sécurité énergétique et de relever le défi commun de l’immigration clandestine. A l’agenda de ce 4ème sommet, ’lUkraine et l’immigration clandestine. Sous l’égide du Royaume-Uni, la réunion rassemblera nos amis, partenaires et voisins européens autour de nos défis partagés, qui vont du soutien à l’Ukraine à l’immigration illégale“, avait indiqué le gouvernement britannique le 19 mars dernier.

Outre les questions “les plus urgentes auxquelles l’Europe est confrontée“, cette rencontre sera l’occasion pour le Royaume-Uni, de discuter d’une collaboration plus étroite dans la lutte contre l’immigration clandestine et d’une plus grande coopération en matière de sécurité avec ses homologues européens, selon un communiqué de Downing Street, publié dimanche.