L’agenda politique

Déc
13
mar
Projet de loi immigration : débat sans vote au Sénat @ Sénat
Déc 13 Jour entier

 

Après l’Assemblée nationale le 6 décembre dernier, un débat sans vote sur l’immigration est organisé ce mardi 13 décembre au Sénat dans le cadre de la future loi sur le sujet portée par les ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du Travail, Olivier Dussopt. Le texte devrait être examiné début 2023 par le Parlement. La Première ministre, Élisabeth Borne, prononcera un discours de politique générale à partir de 17h30, qui sera suivi d’un débat sans vote. Elle détaillera les grandes orientations du futur projet de loi.

Le texte qui doit arriver au Sénat en février et à l’Assemblée au printemps – s’articule autour de deux piliers principaux : mieux exécuter les expulsions et favoriser la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension.

Déc
14
mer
Premier sommet UE-ASEAN @ Bruxelles
Déc 14 Jour entier

Ce mercredi 14 décembre, se tient à Bruxelles, le tout premier sommet entre les 27 dirigeants des États membres de l’UE et 9 des 10 dirigeants de l’ASEAN, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est. Le chef de la junte militaire au pouvoir en Birmanie ayant été exclu de la réunion. Ce sommet qui marque 45 ans de relations diplomatiques entre les deux blocs, sera présidé conjointement, par le président du Conseil européen, Charles Michel, et le président de l’ASEAN pour 2022, le Premier ministre cambodgien Hun Sen.

L’Asean est aujourd’hui le troisième partenaire commercial de l’UE en dehors de l’Europe, après les États-Unis et la Chine. L’Union Européenne a été par ailleurs le deuxième fournisseur d’investissements étrangers directs dans l’ASEAN en 2021.

Les sujets sur la table

Partenariat stratégique

La rencontre sera l’occasion pour les dirigeants de discuter de l’avenir de la coopération entre l’UE et l’Asean dans un large éventail de domaines du partenariat stratégique, notamment en matière d’échanges commerciaux, de transition écologique et numérique et de santé. La présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, devrait ainsi s’engager à verser 10 milliards d’euros de fonds publics d’ici 2027, qui serviront à financer divers projets dans les pays de l’Asean, en particulier dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’agriculture durable.

Défis mondiaux

Mais ce sommet commémoratif UE-ASEAN sera aussi l’occasion de démontrer l’attachement commun des deux organisations à l’ordre international fondé sur des règles, au droit international et au respect de la souveraineté nationale, s’articulant autour de la charte des Nations unies. Et à ce titre, l’UE attend de cette première rencontre avec l’Asean, une prise de position ferme du bloc asiatique vis à vis de Moscou. Les Vingt-Sept souhaitent qu’un communiqué qualifiant la guerre en Ukraine d’agression de la part de la Russie soit publié à l’issue du sommet. Un exercice délicat au regard du contexte géopolitique. Alors que  Singapour impose des sanctions à la Russie, le Laos, la Thaïlande et le Vietnam se sont en effet abstenus lors d’un vote visant à condamner l’annexion par Moscou de quatre régions ukrainiennes organisé en octobre aux Nations unies.

Plan d’action UE-ASEAN pour la période 2023-2027

Les dirigeants devraient également saluer le plan d’action UE-ASEAN pour la période 2023-2027, qui décrit en détail la coopération dans différents domaines, tels que:

  • la reprise face à la pandémie
  • le commerce durable
  • la connectivité durable et fondée sur des règles
  • la promotion du travail décent
  • la préparation face aux catastrophes naturelles
  • la coopération en matière de sécurité.
fact-sheet-eu-asean-strategic-partnership
Déc
15
jeu
La ministre française des Affaires étrangères à Rabat @ Rabat
Déc 15 – Déc 16 Jour entier

Au lendemain de la demi-finale entre la France et le Maroc, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, se rend à Rabat ce jeudi et vendredi 16 décembre.  “La ministre arrivera le 15 au soir et aura un entretien le lendemain avec son homologue Nasser Bourita », a déclaré la porte-parole du gouvernement marocain. “Ils évoqueront tous les sujets de la relation bilatérale“, a-t-elle ajouté. Une conférence de presse est prévu à l’issue de cet entretien bilatéral.

Outre la préparation d’une  visite dans le pays, en janvier, du président Emmanuel Macron, le dossier des visas, réduits en volume du fait de l’absence de coopération forte du Maroc pour reprendre ses ressortissants expulsés, sera au coeur de cette visite. Une question d’autant plus sensible, qu’elle affecte en priorité la coopération économique et culturelle franco-marocaine.

Également au menu des discussions le dossier du Sahara occidental. Ce conflit oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination tandis que Rabat promeut une autonomie sous sa souveraineté. Dans le cadre d’un accord négocié par l’ex-président américain Donald Trump, les États-Unis ont reconnu en décembre 2020 la souveraineté marocaine sur l’ex-colonie espagnole, en contrepartie d’une reprise des liens diplomatiques entre le Maroc et Israël. Depuis, Rabat pousse avec insistance la France, qui a toujours soutenu le Maroc dans ce conflit, à reconnaître à son tour la “marocanité du Sahara“, comme l’a fait l’Espagne.

Or, la position de la France sur le Sahara occidental n’est pas jugée assez franche par le palais royal. Le Roi Mohammed VI aimerait que la France soutienne sans conditions le plan marocain d’autonomie plutôt que de s’en remettre aux Nations Unies et à leur solution d’un référendum d’autodétermination pour les Sahraouis soutenus par l’Algérie.

SNCF : appel à la grève des aiguilleurs par le syndicat Sud-Rail @ France
Déc 15 – Déc 19 Jour entier

Après une journée de négociation avec la direction de la SNCF, jugée “infructueuse“, le syndicat SUD-Rail a décidé vendredi 9 décembre de maintenir son appel à la grève des aiguilleurs couvrant le premier week-end des vacances, du jeudi 15 décembre, 20 heures, au lundi 19 décembre, 8 heures.

Les mesures affichées par la direction SNCF Réseau ne répondent pas aux revendications portées depuis plusieurs mois par SUD-Rail et ne respectent pas des engagements pris en mai dernier. Le préavis de grève national, couvrant les agents de circulation du jeudi 15 décembre à 20 heures au 19 décembre à 8 heures, est plus que jamais maintenu“, a indiqué le syndicat dans un communiqué.“Il reste encore du temps à la direction SNCF pour poursuivre les négociations si elle veut éviter un conflit important“ a insisté SUD-Rail, appelant les agents de circulation à continuer à “déposer massivement“ leurs déclarations d’intention, obligatoires pour se mettre en grève.

Grève aiguilleurs Sud rail

La direction de la SNCF a proposé aux syndicats d’allouer aux aiguilleurs une “remise de service“ de dix minutes à chaque prise de service. Les agents de circulation, qui travaillent en 3×8, doivent en effet arriver ou partir plus tard au moment de la relève pour passer le relais à l’équipe suivante. SUD-Rail demandait 20 minutes. Autre mesure mise sur la table par SNCF Réseau : “une indemnité mensuelle forfaitaire de 60 euros (brut)“ versée à partir du mois de juin 2023 et qui sera pérenne afin de reconnaître les spécificités du métier. Une mesure “loin de répondre à notre revendication (300 euros par mois comptant pour la retraite et maintenue en cas d’inaptitude)“, a indiqué SUD-Rail, qui estime que ces propositions “frôlent le mépris“.

La CGT-Cheminots qui a également qualifié les propositions de la direction d’ “insuffisantes“ et a déposé des préavis sur le plan local, n’appelle pas pour sa part à un mouvement national. De même que les autres organisations Unsa-Ferroviaire et CFDT-Cheminots. L’Unsa-Ferroviaire, qui participait à la table ronde, à, elle, qualifié ces mesures de “réelles avancées“.

Quelles perturbations ?

Ce mercredi soir, la direction de la SNCF affichait un optimisme raisonnable, ne tablant que sur “quelques perturbations très limitées pour la journée de vendredi“, avec, au plan national, une vingtaine de TGV supprimés sur un total de 700 en circulation. Neuf trains sur dix seront ainsi assurés sur l’axe TGV Atlantique, dont deux trains sur trois sur les liaisons entre Paris et Bordeaux. Partout ailleurs, tout sera “normal ou quasi-normal“ annonce la SNCF, sur les lignes TGV aussi bien que sur les lignes Intercités.

Le trafic Intercités, est lui aussi annoncé “quasi normal“, mais quelques lignes Transilien et TER pourront faire l’objet de perturbations – sans que soit précisé lesquelles à ce stade. En région Nouvelle-Aquitaine, le mouvement social pourra ainsi fortement impacter le réseau TER.

 

Déc
19
lun
Emmanuel Macron rejoint le porte-avions Charles-de-Gaulle pour le Noël des troupes @ Porte-avions Charles de Gaulle
Déc 19 Jour entier

A peine refermée la parenthèse qatarie, Emmanuel Macron rejoint ce lundi 19 décembre le porte-avions français Charles-de-Gaulle. Après la base aérienne de Niamey en 2017, la base de N’Djamena en 2018, le camp de Port Bouët à Abidjan en 2019, c’est à bord du fleuron de la marine nationale française, déployé au large de l’Égypte, que le président va fêter Noël ce soir avec les troupes. En 2020 et 2021, le chef de l’État avait rompu la tradition qu’il avait instaurée de passer chaque année Noël sur le terrain, en raison du COVID-19.

Le Président s’envolera directement de Doha pour l’Égypte d’où il embarquera à bord du Charles de Gaulle. Emmanuel Macron exprimera lundi soir devant les marins du porte-avions sa “confiance et son soutienaux forces armées et se “fera rendre compte“ de la mission du Charles de Gaulle, a indiqué l’Élysée. Il dormira à bord du bâtiment, avant de rejoindre mardi la Jordanie.

Un outil “d’agilité stratégique“

Long de 261,50 mètres pour une hauteur totale de 75 mètres, le Charles-de-Gaulle est équipé de deux réacteurs nucléaires. Son équipage compte 1.950 marins dont 15% de femmes. Le porte-avions peut emporter jusqu’à 30 avions de combat Rafale, deux avions de guet Hawkeye et plusieurs hélicoptères. Le plus grand bâtiment de la Marine française est accompagné de frégates, pétroliers ravitailleurs, d’un sous-marin nucléaire et d’avions de patrouille maritime.

Parti le 15 novembre de Toulon, le porte-avions français est engagé dans la région dans le cadre de la politique de dissuasion de l’OTAN en Méditerranée orientale, sur fond de guerre en Ukraine et de lutte contre le terrorisme en Irak et en Syrie. Le porte-avions Charles-de-Gaulle participe à la fois au renforcement de la posture de défense et de dissuasion de l’Otan face à la Russie, sur fond de guerre en Ukraine, et à la lutte contre le terrorisme. “C’est vraiment un outil d’agilité stratégique. Selon l’évolution de la situation, il peut basculer de la Méditerranée à la mer Rouge ou l’océan Indien“, souligne la présidence française.

Guerre en Ukraine : sommet des dirigeants de la Force expéditionnaire conjointe @ Riga
Déc 19 Jour entier

Les dirigeants de la Force expéditionnaire conjointe (JEF), se réunissent ce lundi 19 décembre dans la capitale lettone Riga, pour un sommet axé sur la guerre de la Russie en Ukraine et ses ramifications pour l’Europe du Nord. 

Cette force, créée sous impulsion britannique, regroupe essentiellement les pays du nord de l’Europe : outre le Royaume-Uni, y participent le Danemark, la Norvège, la Suède, la Finlande, les Pays-Bas et les trois pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie).

Même s’ils paraissent dissemblables, tous ces pays affichent un certain lien atlantique (même si deux d’entre eux ne font pas partie formellement de l’OTAN), y compris dans le cadre des équipements militaires. Ils affichent une réticence très nette vis-à-vis des velléités russes et ont une préoccupation affirmée sur la bordure nord de l’Alliance (arctique et baltique). Ils partagent aussi en commun d’avoir une vision de la stabilité à la fois en termes militaires que de développement.

Au cours de cette rencontre seront évoqués les efforts en cours destinés à contrer la Russie dans les régions nordiques et de la Baltique. Les dirigeants réunis aborderont également probablement, entre autres sujets, les attaques présumées de septembre contre les pipelines Nord Stream 1 et 2 dans la mer Baltique qui transportent le gaz de la Russie vers l’Europe. 

En novembre, les autorités suédoises ont annoncé qu’elles avaient déterminé que l’incident avait été causé par un “sabotage grossier“, bien qu’elles se soient abstenus de porter des accusations sur l’identité des auteurs des attaques. Beaucoup ont pointé du doigt la Russie, même si sa motivation n’est pas immédiatement évidente ; le Kremlin a qualifié ces suggestions de “stupides et absurdes“,  avant que le ministère de la Défense du pays n’accuse la Grande -Bretagne d’avoir perpétré les attentats. 

 

 

Déc
20
mar
Elisabeth Borne à la manoeuvre, reçoit les insignes de grand-croix de l’ordre national du Mérite @ Palais de l'Elysée
Déc 20 – Déc 22 Jour entier

Les vacances de Noël ont commencé, mais pas pour Elisabeth Borne, qui aura une semaine bien chargée. Entre un rendez-vous aujourd’hui avec Marine Tondelier, la nouvelle cheffe  des écologistes, un autre avec Eric Ciotti, nouveau patron du parti Les Républicains (LR) mercredi, la Première ministre a convié l’ensemble du gouvernement à dîner à Matignon, mardi soir. Alors que le patron des députés LR, Olivier Marleix pousse pour décaler l’âge de départ à 63 ans d’ici à la fin du quinquennat, les sénateurs LR prônent, eux, un report à 64 ans et espèrent trouver un compromis avec la Première ministre sur ce point d’ici la trêve de Noël.

Comme le veut la tradition, Elisabeth Borne recevra aussi jeudi les insignes de grand-croix de l’ordre national du Mérite des mains d’Emmanuel Macron, pour ses six mois de service à Matignon. Un rendez-vous communiqué hier, remarqueront les mauvais esprits, alors que fleurissent les articles sur de possibles divergences de ligne entre le président et sa cheffe du gouvernement sur la question des retraites.

Alors qu’Emmanuel Macron avait semblé déterminé à défendre aussi longtemps que possible le report de l’âge légal de départ à 65 ans, le 7 décembre dernier, sa Première ministre, qui a relancé la semaine passée un cycle de consultations en vue d’une présentation de la réforme le 10 janvier, se montre beaucoup plus ouverte à la négociation. D’après des chefs de groupes parlementaires de droite et du centre avec qui la Première ministre a échangé, Me Borne ouvre même clairement la porte à un report de l’âge de départ à 64 ans plutôt qu’à 65. Une option qui aurait sa préférence personnelle, comme le soulignait l’Opinion le 14 décembre dernier.

Emmanuel Macron en Jordanie @ centre de convention du Roi Hussein ben Talal
Déc 20 Jour entier

Après une nuit passée sur le Charles de Gaulle , Emmanuel Macron est attendu mardi 20 décembre en Jordanie. D’abord pour la deuxième édition de la conférence de Bagdad. À l’invitation du roi de Jordanie Abdallah II, et co-organisée, comme dans sa première version en Août 2021, par la France et l’Irak, la tenue de cette conférence a pour but d’“apporter un soutien à la stabilité, à la sécurité, à la prospérité de l’Irak“, explique un conseiller de la présidence. L’Élysée insiste également sur le but d’assurer la pérennité du concept qui consiste à réunir autour d’une même table des représentants de pays qui ont des approches différentes concernant l’Irak et les problèmes régionaux “pour échanger et avancer“.

La conférence se tiendra tiendra dans l’après-midi du mardi 20 décembre à Amman, et selon le même format qu’en 2021, avec en plus la participation cette année de Bahreïn et du sultanat d’Oman, absents de la première édition qui avait réuni l’Egypte, la Turquie, l’Iran, le Qatar, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes Unis, l’Irak, la Jordanie et la France. Côté français, l’Elysée indique que la ministre des Affaires étrangères et européennes, Catherine Colonna, fera partie de la délégation, ainsi que des chefs d’entreprises et des personnalités concernées par la région.

Un réel défi

En ce temps de grandes tensions  à l’intérieur de l’Irak aussi bien que dans son entourage proche, toute tentative de dégager une voie de dialogue constitue un réel défi. Apporter un soutien à la stabilité, la sécurité et la prospérité de l’Irak est en effet loin d’être acquis, tant la situation régionale s’est dégradé au cours des mois précédents. Ce sommet “Bagdad II“ intervient en effet dans un contexte de tensions accrues entre la Turquie et l’Irak, ainsi qu’entre l’Iran et l’Irak. Bagdad a condamné les récentes attaques turques dans sa région du Kurdistan, qui, selon Ankara, sont justifiées parce que les combattants du PKK basés là-bas sont en mesure de planifier des attaques contre la Turquie. L’Iran, quant à lui, a également mené des attaques contre des groupes d’opposition kurdes basés en Irak, qualifiés de terroristes par Téhéran, au milieu des manifestations anti-gouvernementales en cours en Iran. 

Cette visite du président français en Jordanie, sera aussi l’occasion d’un tête-à-tête avec Abdallah II, qualifié de “partenaire fiable de la France“ par l’Elysée. Les deux États coopèrent notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Trois ans après sa dernière visite en France, le roi jordanien avait été reçu le 14 septembre 2022 à l’Elysée par  Emmanuel Macron. Lors d’un entretien, les deux dirigeants avaient “abordé les enjeux régionaux, notamment le dossier du nucléaire iranien, la lutte contre le terrorisme et la situation en Irak“, et réaffirmé “leur engagement à travailler ensemble“ notamment“à rouvrir un horizon politique de paix entre Israéliens et Palestiniens.“

 

Déc
22
jeu
Elisabeth Borne décorée par Emmanuel Macron @ Palais de l'Elysée
Déc 22 Jour entier

Tradition républicaine oblige, la Première ministre, Élisabeth Borne, va recevoir à l’Élysée, ce jeudi à 12 heures, les insignes de grand-croix de l’ordre national du Mérite par Emmanuel Macron. Une tradition après six mois passés à Matignon. La cérémonie est en général l’occasion pour le chef de l’État de glisser quelques messages politiques. Ceux d’Emmanuel Macron, à quelques semaines de la présentation par la locataire de Matignon de la périlleuse réforme des retraites, vont être forcément scrutés. Si la cérémonie est parfois publique, le président a toujours préféré le huis clos pour décorer les prédécesseurs d’Élisabeth Borne, Édouard Philippe et Jean Castex, à l’issue d’un Conseil des ministres, comme ce sera le cas aujourd’hui.

Déc
28
mer
Guerre en Ukraine : le ministre des Armées, à Kiev @ Kiev
Déc 28 Jour entier

Après Emmanuel Macron en juin dernier, puis, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, fin septembre, Sébastien Lecornu se rend en Ukraine ce mercredi 28 décembre, pour témoigner du soutien de la France aux troupes de Kiev, a appris l’Agence France-Presse (AFP). Le ministre des armées rendra notamment hommage aux morts au monument des Héros à Kiev et aura un entretien avec son homologue ukrainien, Oleksii Reznikov. Une visite suivie de la rencontre de soldats ukrainiens, et probablement d’une entrevue en fin de journée avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

La France, qui a organisé le 13 décembre une conférence internationale en soutien à l’Ukraine, martèle qu’elle reste disposée à apporter toute son aide humanitaire et militaire à Kiev. Emmanuel Macron a annoncé la semaine dernière que la France a livré dernièrement des lance-roquettes et des batteries de missiles Crotale à l’Ukraine. Il a ajouté, dans une interview à TF1 et LCI diffusée mardi 20 décembre, que Paris allait poursuivre ses livraisons d’armements au début de 2023. “Nous travaillons aussi avec le ministre des Armées pour qu’au premier trimestre, nous puissions livrer à nouveau des armes et des munitions utiles, pour que les Ukrainiens puissent se défendre face à ces bombardements“, avait indiqué le chef de l’État.

Parmi les livraisons envisagées, celles de nouveaux canons Caesar : de six à douze canons supplémentaires, prélevés sur une commande destinée au Danemark. Depuis le début du conflit, en février, la France a notamment fourni dix-huit canons Caesar de 155 millimètres, montés sur camions, d’une portée de 40 kilomètres, des missiles antichars et antiaériens, ainsi que des véhicules de l’avant blindé (VAB).