Si les mobilisations contre la réforme des retraites s’annoncent suivies, les syndicats espèrent surtout voir des centaines de milliers de personnes dans la rue. Et le nombre de manifestants sera très commenté, car il déterminera la suite du mouvement contre la réforme des retraites.
Les forces en présence
Un million de manifestants ?
Un million de manifestants semble le chiffre magique. C’est en tout cas le défi évoqué dimanche par le leader communiste, Fabien Roussel : “Soyons 1 million à déferler dans la rue . Il n’y a que ce rendez-vous qui compte“, a appelé dans le JDD, le secrétaire général du PCF. Un seuil évident pour le numéro 1 de la CGT, Philippe Martinez : “C’est une évidence, […] il y aura au moins 1 à 2 millions de manifestants selon les syndicats“, a t-il affirmé. Et les estimations à quelques jours de la mobilisation, pourrait bien lui donner raison. Une note du renseignement territorial citée par Europe 1, recense sur l’ensemble du territoire 221 actions, avec entre 550.000 et 750.000 manifestants partout en France.
#GreveGenerale19Janvier Un million de manifestants, la barre pour une mobilisation réussie ? Le chiffre symbolique pourrait déterminer la suite du mouvement contre les retraites. Et chez les 8 syndicats à l'origine de l'appel à la mobilisation, on y croît https://t.co/HurlZVj8O2] pic.twitter.com/XH67wDldJg
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 18, 2023
Plus de 10.000 policiers et gendarmes
Au micro de RTL, ce mercredi 18 janvier au matin, Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, a annoncé la mobilisation de “plus de 10 000 policiers et gendarmes“, dont 3 500 dans la capitale. “C’est beaucoup parce que nous prévoyons que le nombre de policiers et de gendarmes puisse encadrer une manifestation qui doit se dérouler de la meilleure façon possible“, a indiqué le patron de la place Beauvau. “On a d’après les informations des renseignements, un petit millier de personnes à Paris qui pourraient être violentes. Il nous faut absolument distinguer dans les manifestations, ceux qui sont une immense majorité et qui veulent juste exprimer une opinion politique […] et ceux qui veulent casser« , a t-il ajouté.
Les manifestations prévues
A l’appel de toutes les organisations professionnelles, entre 220 et 250 cortèges devraient se former à travers le pays. Selon les dernières projections, entre 50.000 à 80.000 personnes sont attendues dans la capitale.
Le cortège parisien
Rendez-vous est donné dès 12h15 pour la conférence de presse à l’angle du Boulevard du Temple (3ème arrdt) et de la Rue Jean-Pierre Timbaud (11ème arrdt). Le départ du cortège est prévu à 14h de la Place de la République, en direction de la Place de la Nation. La manifestation prendra dans un premier temps la direction du boulevard du Temple, puis le boulevard Beaumarchais pour arriver place de la Bastille. Dans un second temps, elle continuera sur la rue de Lyon, l’avenue Daumesnil puis le boulevard Diderot, pour atteindre son point d’arrivée.
#greve19janvier A Paris, la 🚶🏻♀️🚶🏻🚶🏼♂️ manifestation contre la #ReformesDesRetraites s'élancera demain à 14h 🕑 en direction de la pl. de la Nation.
📍Itinéraire : bd du Temple > bd Beaumarchais >pl. de la Bastille >rue de Lyon >av. Daumesnil >Bd Diderot >pl. de la Nation. pic.twitter.com/VSKgZTYGVV— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 18, 2023
Les manifestations en régions
A l’appel de toutes les organisations professionnelles, entre 220 et 250 cortèges devraient se former à travers le pays. En province, les cortèges les plus fournis devraient se situer à Marseille, Toulouse, Lyon, Nantes, et Lille. Marseille ou Lyon pourraient ainsi accueillir des cortèges allant jusqu’à 25 000 opposants à la réforme
Petites et grandes villes de France, des manifestations sont ainsi prévues ce jeudi, à :
- Toulouse : RDV 10 h au Monument aux morts
- Marseille : RDV 10h30 aux Réformés
- Nice : RDV à 10h Place Massena
- Lyon : RDV 11h Manufacture des Tabacs
- Lille : RDV 14h30 Porte de Paris
- Rennes : RDV 11h esplanade Charles-de-Gaulle
- Bordeaux : RDV 12h Place de la République
- Strasbourg : RDV 14h Place de la Bourse
- Nantes : RDV 10h30 au Miroir d’eau
- Brest : RDV 10h30 Place de la Liberté
- Caen : RDV 10h30 Place Saint Pierre
- Avignon : RDV 10h30 devant la Cité administrative
- Metz : RDV 14h Place de la gare
- La Rochelle : RDV 14h30 sur le parvis de la gare…
Dans la foulée des annonces du gouvernement, mardi 10 janvier, l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) et cinq organisations de jeunesse, ont appelé, à une journée de mobilisation ce jeudi 19 janvier, contre le projet gouvernemental de réforme du système de retraite. Soit, quatre jours avant la présentation du projet en Conseil des ministres.
Cette “réponse commune“ des huit principaux syndicats “prendra la forme d’une première journée de grèves et de manifestations le 19 janvier 2023“, a annoncé Laurent Berger. “Cette date donne le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans le durée“, a ajouté le leader de la CFDT , indiquant que syndicats avaient déjà prévu de se réunir le 19 janvier au soir, avec les organisations de jeunesse, “pour prolonger le mouvement de mobilisation et convenir d’autres initiatives“.
“Cette première journée doit “donne(r) le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée“, affirment les syndicats dans un communiqué commun. “Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue », dénonce l’intersyndicale. « Le système de retraites par répartition n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale », ajoute t-elle.
|| COMMUNIQUE DE PRESSE INTERSYNDICAL || #RéformeDesRetraites Suite à l'annonce du report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, l'ensemble des organisations syndicales appellent à la mobilisation le 19 janvier ! #64anscestnon https://t.co/C9QK07wldf pic.twitter.com/lRWwuaTXNa
— CFDT (@CFDT) January 10, 2023
La gauche unie, mobilisée contre le projet du gouvernement
L’ensemble de la gauche, des socialistes à la France Insoumise en passant par les écologistes, a appelé à rallier cette première journée de mobilisation contre la réforme des retraites. “Le 19 janvier, tous mobilisés dans la rue“, a tweeté le dirigeant communiste Fabien Roussel. “On appelle à rejoindre l’Intersyndicale“, a renchéri le député Eric Coquerel (LFI) sur BFM, tout comme Pierre Jouvet, porte-parole du PS. “Evidemment. Mes baskets sont prêtes“, a déclaré la secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier à l’AFP.
Dans une interview @leJDD le secrétaire général du PCF @Fabien_Roussel appelle à sortir "massivement dans la rue jeudi prochain, pour dire non à la réforme des retraites." "Soyons 1 million à déferler dans la rue" déclare t-il https://t.co/KwHTSlI6P9 #GreveGenerale19Janvier pic.twitter.com/E19YRv4owh
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 15, 2023
Une semaine après les annonces du gouvernement, les syndicats quant à eux se mettent en ordre de bataille. Preuve de cette volonté jusqu’au-boutiste, les caisses de grève ont été réactivées. À la CFDT, les instances vont se réunir dans la semaine pour réfléchir à la manière d’utiliser la fameuse «prestation grève», alimentée chaque année par les adhérents. Quant à la CGT, près de 100.000 euros de dons ont été récoltés en moins d’une semaine pour venir en aide à tous ceux qui voudront s’inscrire longuement dans le mouvement.
Réforme des retraites: comment les syndicats sont en ordre de bataille pour faire plier le gouvernementhttps://t.co/elMlzl7rkW
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par @Le_Figaro— Yann Le Gales (@YannLeGales) January 15, 2023
Les secteurs mobilisés
RATP, SNCF, industries électriques et gazières … Ces secteurs qui verront leur régime spécial de retraite ne plus être appliqué aux nouveaux embauchés à partir du mois de septembre 2023 sont particulièrement mobilisés.
Un “conflit dur“ dans le secteur de l’énergie
Le secteur de l’énergie a prévenu qu’il fallait s’attendre à un conflit “dur“, selon les mots de Francis Casanova, délégué syndical central CGT chez le gestionnaire des lignes à très haute et haute tension RTE. Au sein d’EDF d’abord, où le deuxième syndicat du secteur, la CFE-Unsa Energies, “se prépare à mobiliser massivement“. Ce jour là, elle prévoit aussi un “appel à baisse de charges“, soit des baisses de production des centrales électriques, qui visent à pénaliser EDF, mais sans occasionner de coupures, assurent les syndicats.
Toujours dans l’énergie mais côté carburant, la CGT pétrole prévoit une montée en puissance de la mobilisation. Le syndicat a lancé un premier arrêt de travail de 24 heures, le 19 janvier, puis de 48 heures le 26 et de 72 heures le 6 février, avec “si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage“. Mais, c’est tout le secteur de l’énergie qui se prépare à “un conflit dur“ alerte Francis Casanova, délégué syndical central CGT. Les autres syndicats du secteur pétrolier, CFE-CGC, FO et CFDT, ont en effet relayé l’appel national du 19 janvier.
Des transports à l’arrêt
#greve19janvier : La SNCF et la RATP se joignent à la grève du 19 janvier. Préavis unitaire :
➡️ à la #SNCF de la @cgtcheminots @UNSAFerro_Off @sudrail1➡️ à la #RATP ds la #CGT @force_ouvriere et @UNSA_officiel
https://t.co/ZvseI4fS96 pic.twitter.com/UAbhwk1dZu— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 12, 2023
SNCF-RATP
Vent debout contre la réforme du gouvernement, qui entraînera la disparition de leur régime spécial pour les nouveaux embauchés, les syndicats dans les transports ont promis de “mettre(e) tout en œuvre pour s’opposer“ à la réforme portée par Elisabeth Borne et assuré que “la division et l’inaction n’ont pas leur place“. Réunis dans une intersyndicale, les syndicats de la SNCF (CGT-cheminots, Unsa-ferroviaire, SUD-rail, CFDT-cheminots…) se disent “prêts à lancer la bataille nécessaire“ et appellent à “une grève puissante le 19 janvier prochain », qui donnera “le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée“. “Ni un jour, ni un mois, ni un an de plus“ s’est insurgée l’Unsa-Ferroviaire, quand l’Unsa traction de Paris Sud Est a appelé à rejoindre les cortèges.
E-TRACT || RÉFORME DES RETRAITES: TOUS CONCERNÉS, TOUS MOBILISÉS LE 19 JANVIER !
🔗 https://t.co/QxxZN4hzxx#64anscestnon #ReformeDesRetraites #19janvier pic.twitter.com/43wq2pJc1q
— cfdtcheminots (@cfdtcheminots) January 12, 2023
Les syndicats de la RATP (CGT, FO, Unsa, CGC) sont sur la même ligne : appel à la grève le 19 janvier et formule choc mais pas très précise indiquant qu’ils “mettront tout en œuvre pour s’opposer à cette “contre-réforme“. “On s’attend à une forte mobilisation des salariés. Notre objectif est d’atteindre le “zéro transport“, mais on ne sait pas si on y arrivera“, pointe la CGT-RATP. D’autres fédérations, comme FO-Transports et logistique, qui rassemble des ambulanciers, chauffeurs de car ou transporteurs de fonds, appellent aussi à la mobilisation et lance même un mouvement “illimité“ à partir de ce jeudi 19 janvier, pour préparer une “riposte massive et dure.“
Aérien
Des syndicats de contrôleurs aériens, d’hôtesses de l’air et stewards et du personnel au sol ont rejoint l’appel à la grève de ce jeudi, mais pour l’instant le chaos devrait être limité dans les aéroports français.
Le retrait pur et simple du projet dans la fonction publique
Au-delà des transports, la mobilisation touchera aussi l’éducation, la police et plus largement la fonction publique où l’unité syndicale est assez rare pour être mentionnée entre les huit organisations syndicales représentatives du secteur (CGT, FO, la CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-AP. FSU). Au lendemain des annonces d’Élisabeth Borne sur la réforme des retraites, l’intersyndicale a invité tous les agents à se mobiliser le 19 janvier, dénonçant une réforme “injuste et inutile“. Dans un communiqué commun, elle exige tout simplement du gouvernement “le retrait de son projet de reporter l’âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans et d’augmenter la durée de cotisation“. Un préavis de grève a été déposé pour tout le mois de janvier, ce qui permettra donc aux salariés de se mobiliser le 19 janvier.
Enseignants
L’appel intersyndical à la grève a trouvé beaucoup d’écho du côté des syndicats de l’Education nationale, notamment le Snuipp-FSU, le Snes-FSU, l’Unsa-éducation ou encore le Sgen-CFDT. Les enseignants devraient donc être nombreux à descendre dans les rues pour dénoncer la réforme des retraites, d’autant plus que les professeurs des lycées professionnels s’opposent depuis plusieurs semaines à la réforme de la voie professionnelle voulue par Emmanuel Macron.
APPEL DE L'AG INTER-LYCEES PARIS DU 10 JANVIER, SOUTENUE PAR L'INTERSYNDICALE CGT-SNES-SNEP-SNUEP-SNETAA-FO-CNT-SUD-CFC-CGC-SE-UNSA : STOP AU BRAQUAGE DANS L'ÉDUCATION NATIONALE ! TOUTES ET TOUS EN GRÈVE LE 19 JANVIER pic.twitter.com/tOAs4sbQo6
— JjaKer (@Krom_III) January 14, 2023
Police
Tous les syndicats de police participeront à la mobilisation prévue le 19 janvier. Le bloc syndical majoritaire (13 syndicats de policiers et personnels techniques, scientifiques et administratifs), conduit par Alliance-CFE-CGC et Unsa police, a ainsi appelé à la participation de la manifestation de jeudi, avec comme slogan : “On ne touche pas au statut spécial des policiers“.
🇫🇷 Grève du 19 janvier contre la réforme des retraites : tous les syndicats de police présents à la manifestation https://t.co/kkygPuZPxq
— Revue de presse Police & Réalités (@PoliceRealites) January 15, 2023
A quoi s’attendre ?
A 48 heures de la grève du 19 janvier contre la réforme des retraites, les annonces des syndicats se sont multipliées et les perturbations prévues dans les différents secteurs, précisées. Trafic SNCF, RATP, ouverture des écoles, fonction publique… Le point sur ce qu’il faut attendre de la mobilisation de ce jeudi.
#greve19janvier RATP (métro, RER, tram, bus), SNCF, aérien, écoles, fonction publique, police, secteur de l'énergie (raffineries, gaz, électricité)… : les perturbations secteur par secteur ce jeudi 19 janvier, journée de #GreveGenerale19Janvier https://t.co/dDk2S9D4Rn pic.twitter.com/joUuErtQkd
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 18, 2023
Les manifestations prévues
Le parcours de la manifestation parisienne s’annonce classique. Rendez-vous est donné à midi place de la République, d’où le cortège s’élancera à 14 heures, pour rejoindre dans un premier temps la place de la Bastille, puis la place de la Nation. Une conférence de presse sera donnée à 12h15 avant le départ à l’angle du boulevard du Temple et de la rue Jean-Pierre Timbaud.
Une longue liste de rendez-vous est également donnée en régions : dans les grandes villes, Lille (14h30, porte de Paris), Marseille (10h30 Canebière), Lyon (11h manufacture du tabac), Nantes (10h30 Miroir d’eau), Nice (10h pl. Massena), Toulouse (10h monument aux morts)…, mais aussi les plus petites.
Après les manifestations massives de jeudi, ce sont les mouvements politiques et de jeunesse qui prennent la relève ce samedi à Paris, à partir de 11 heures. Une “Marche pour nos retraites“, dans le droit fil de la “marche contre la vie chère“ des Insoumis au mois d’octobre dernier, est organisée à l’initiative de plusieurs associations jeunesse : l’Alternative étudiante, Voix lycéenne, FIDL, Jeune Garde, Jeunes Insoumis, Jeunes écologistes, Jeunes Génération·s, Place Publique Jeunes, RED Jeunes, POI, NPA Jeunes. Un appel à la mobilisation soutenu par la France Insoumise. Les organisateurs de l’événement donnent rendez-vous aux manifestants samedi 21 janvier à 14h sur la place de la Bastille.
En ligne de mire : la réforme des retraites du gouvernement qualifiée de projet “injuste et inefficace“ “Les prix explosent et les profits s’emballent. Le gouvernement refuse d’augmenter le SMIC et les salaires. Il rejette toute avancée sociale et écologique et impose l’austérité à coups de 49.3.““Pire encore, il veut reporter l’âge de la retraite à 65 ans. C’est une réforme injuste, brutale et inutile. D’ailleurs, plus de 7 Français sur 10 y sont opposés !“, indique La France Insoumise. et face au projet de Macron et du gouvernement, nous vous appelons toutes et tous à participer à la “Marche pour nos retraites“, le samedi 21 janvier à Paris !, précise le mouvement.
🔴 À l'initiative des associations jeunesse et face à #Macron et au gouvernement qui veulent passer l'âge de la retraite à 65 ans, nous appelons à participer à une grande Marche pour nos retraites le samedi 21/01 à Paris !
✅ https://t.co/PRvndsEE3s#ARLFI2022#PourNosRetraites pic.twitter.com/yE3srSIpB6
— La France insoumise (@FranceInsoumise) December 10, 2022
L’un des enjeux de cette marche sera bien sur son nombre de participants. Un pari compliqué à deux jours d’une mobilisation nationale contre la réforme des retraites, qui a réuni plus d’un million de français, dont 80.000 dans la capitale. Bien que les responsables politiques de la LFI insistent sur le bien fondé d’un écho à la première manifestation, le pari semble risqué. Car à à gauche, cette initiative n’est en outre pas au goût de tout le monde. Au sein de la Nupes, l’initiative est notamment loin de faire le consensus : “Cette marche arrive comme un cheval dans la soupe, avec ses gros sabots“, aurait ainsi lancé Fabien Roussel, le leader du parti communiste, il y a quelques jours.
Suivre la Marche en direct
60ème anniversaire du traité de l’Élysée
La France et l’Allemagne commémorent ce dimanche le 60e anniversaire du Traité de l’Élysée, qui a scellé le 22 janvier 1963 la réconciliation entre les deux pays, après plusieurs décennies de rivalités et de conflits. La signature de ce traité par le général de Gaulle et le chancelier Adenauer jetait les bases d’une coopération bilatérale étroite, au service de l’intégration européenne, par la France et la République fédérale d’Allemagne.
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A l’occasion de cet anniversaire, le chancelier Olaf Scholz revient sur la signature de ce traité, qui a permis de bâtir la relation franco-allemande.
Conseil des ministres franco-allemand
Trois mois après un report sur fond d’une série de différends entre Paris et Berlin, à propos de la guerre en Ukraine et de la crise de l’énergie notamment, le Conseil des ministres franco-allemand aura lieu le 22 janvier à Paris, a annoncé jeudi l’Elysée le 22 décembre dernier. La présidence française a souligné la “date très symbolique“ du 22 janvier qui coïncidera avec le soixantième anniversaire du Traité de l’Elysée destiné à sceller la réconciliation franco-allemande. “Une cérémonie solennelle se tiendra en marge du Conseil des ministres, en présence du chancelier (Olaf) Scholz et de représentants de l’Assemblée nationale et du Bundestag“, a indiqué l’Elysée.
Instaurés en 2003 par le président français Jacques Chirac et son homologue allemand, le chancelier Gerhard Schröder, les Conseils des ministres franco-allemand se tiennent 1 à 2 fois par an, tour à tour en France et en Allemagne. Ils réunissent le président de la République, le Premier ministre, le ou la Chancelière fédérale d’Allemagne et tout ou partie des ministres français et allemands.
Énergie et guerre en Ukraine au programme
Les dissensions bilatérales s’étaient multipliées ces derniers mois quant à la stratégie à adopter face à la flambée des prix énergétiques, le nucléaire, l’armement européen, conduisant au report du Conseil initialement prévu le 26 octobre à Fontainebleau, près de Paris. Après un mois d’âpres négociations, les États membres de l’UE ont réussi à se mettre d’accord sur un mécanisme temporaire de plafonnement des prix de gros du gaz, qui cristallisait les tensions entre Paris et Berlin.
Le 1er décembre, le français Dassault Aviation a également confirmé le franchissement d’une étape vers le futur avion de combat européen après de fortes “pressions“ politiques franco-allemandes pour sauver ce projet aussi ambitieux que coûteux. “Ces dernières semaines ont donné lieu à un intense travail conjoint de la France et de l’Allemagne, notamment sur les sujets du prix et de l’approvisionnement en énergie en Europe, et du renforcement de la politique industrielle européenne“, a souligné la présidence française. “Cette étroite coordination permettra d’aborder le Conseil des ministres franco-allemand avec une haute ambition et des perspectives concrètes sur la manière d’avancer ensemble face aux défis du moment“, a-t-elle ajouté.
Le Conseil “contribuera ainsi à renforcer le partenariat bilatéral sur les enjeux de sécurité et de défense, économiques, d’industrie et d’énergie“, a insisté l’Elysée. Les deux pays y discuteront aussi de leur “coordination au niveau européen et sur la scène internationale, notamment dans le soutien indéfectible apporté à l’Ukraine“.
“Bâtir notre Europe pour la prochaine génération“
A la veille du Conseil des ministres franco-allemand qui se tient ce dimanche à l’Élysée, le président Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz ont écrit ensemble une tribune consacrée à l’avenir du “couple“ Paris-Berlin au service de l’Union européenne. Publié par le JDD, ce texte met en avant les dossiers sur lesquels la France et l’Allemagne vont travailler priorité dans les prochains mois pour rendre l’UE plus forte et plus autonome.
[🔴 EXCLUSIF] Emmanuel Macron et Olaf Scholz : «Bâtir notre Europe pour la prochaine génération»
«Nous devons, nous assurer que les prochaines générations d’Européens pourront vivre sur un continent où règnent la paix, la prospérité et la liberté.»https://t.co/pVVvfEs3u3
— Le JDD (@leJDD) January 20, 2023
Programme de la journée
La journée débutera par une célébration des 60 ans du Traité de l’Elysée dans la matinée, en présence du chancelier allemand et du président français. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue allemande Barbel Bas se retrouveront ensuite au Panthéon pour un moment de recueillement devant la tombe de Simone Veil, première femme présidente du Parlement européen. Suivra 11h15 à la Sorbonne, une prise de parole de Yaël Braun-Pivet, Barbel Bas, du chancelier Olaf Scholz et d’Emmanuel Macron. Le Conseil des ministres franco-allemand proprement dit, débutera à 13 heures. Suivra à l’Assemblée nationale à 15 heures, une séance parlementaire franco-allemande, puis 17h15, un échange entre les présidentes de l’Assemblée française et du Bundestag et des jeunes allemands et français.
Le Conseil des affaires étrangères, présidé par le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, se tient à Bruxelles à partir de 10 heures, ce lundi 23 janvier.
Le Conseil procédera à un échange de vues sur l’agression de la Russie contre l’Ukraine ainsi que sur le Sahel et les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest .Il recevra également des informations sur des questions d’actualité, en particulier sur l’Iran, l’Arménie, l’Afghanistan, le Venezuela, le Monténégro et l’Éthiopie. Au cours d’un déjeuner de travail, les ministres des affaires étrangères de l’UE procéderont à un échange de vues informel avec le Premier ministre palestinien.
La ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, a confirmé à son arrivée à Bruxelles, la livraison à l’Ukraine des matériels de défense anti-aérienne. “Le président de la République a pris la décision de donner un certain nombre de chars MX 10. “C’est le signe de notre détermination à soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra, et au niveau qu’il convient“, a ajouté Mme Colonna. “Ici à Bruxelles, nous allons discuter de la possibilité d’octroyer une nouvelle tranche de 500 millions d’euros, dans ce qu’on appelle la “facilité européenne pour la paix“. “Je n’ai pas de doute sur le fait que c’est la décision que nous prendrons aujourd’hui“, a annoncé la patronne du Quai d’Orsay.
Le gouvernement présente ce lundi 23 janvier en Conseil des ministres, le projet de loi qui porte sa réforme des retraites. Après de longs mois de tergiversations sur la méthode, la décision a été prise par l’exécutif de faire passer cette réforme par la voie d’un projet de loi de financement rectificatif de la Sécurité sociale (PLRFSS). Un texte condensé de dix articles seulement, répartis en quelque 57 pages selon l’avant projet de loi rendu public.
Examiné depuis le 10 janvier par le Conseil d’Etat, le projet de PLRFSS dans son ensemble a reçu jeudi le feu vert de l’institution, selon les informations du quotidien Les Échos. Consultatif, cet avis qui vise à sécuriser juridiquement le texte avant son passage au Parlement, doit encore être rendu public. Le projet de loi qui sera présenté ce lundi en Conseil des ministres serait toutefois quasiment inchangé après son passage au tamis par le Conseil d’Etat.
La réforme des retraites passe le cap du Conseil d'Etat https://t.co/Q4YoMfINE3
— Eric Vander Steen (@Eric_vds) January 22, 2023
Un texte qui diffère peu de la version présentée
Le PLFRSS présenté ce matin en Conseil des ministres contient l’ensemble des éléments de la réforme. Il diffère assez peu de celui dévoilé par Elisabeth Borne présentés le 10 janvier dernier. Parmi les principales mesures, citons notamment, un départ à 64 ans à l’horizon 2030, une durée de cotisation portée à 43 ans en 2027, c’est-à-dire plus tôt que prévu par la réforme Touraine de 2014, qui avait fixé l’échéance à 2035, la fin de la plupart des régimes spéciaux de retraite pour les nouveaux embauchés, la revalorisation des pensions de retraite actuelles à 1.200 euros bruts par mois, pour ceux qui ont eu une carrière complète au niveau du Smic..
Report de l’âge légal, durée de cotisation, pension minimum, carrières longues, pénibilité, régimes spéciaux… @Elisabeth_Borne a dévoilé ce mardi la très controversée #ReformesDesRetraites. Ce qu’il faut retenir des annonces de la Première ministre https://t.co/0Gz7Qi6gUG pic.twitter.com/igQ45gDvwr
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 10, 2023
Des précisions sur la pension minimale
Le gouvernement a tout de même précisé sa copie sur la pension minimale à 1200 euros, répondant à une demande des Républicains. Une première version du texte ne faisait en effet pas état du sort des retraités actuels. Il se contentait en effet de mentionner une augmentation de la retraite minimale à 85 % du smic pour seuls les futurs retraités justifiant d’une carrière complète. Dans une interview au Journal du dimanche, Olivier Dussopt confirme que le projet a évolué depuis qu’il a été présenté aux Français le 10 janvier. “Oui. Il intégrera notamment la revalorisation des petites pensions pour les retraités actuels qui ont travaillé toute leur vie au niveau du smic, pas seulement les futurs.
[🔴 INTERVIEW] « Les petites pensions actuelles seront revalorisées », affirme Olivier Dussopt
Le ministre confirme que la hausse du minimum de pension s’appliquera à tous. Ce geste concernera « 200 000 nouveaux retraités chaque année ». https://t.co/5azCBdRntt
— Le JDD (@leJDD) January 21, 2023
Un texte qui “reste ouvert“
Sans surprise, le gouvernement affiche toujours sa fermeté sur les deux très grandes lignes de la réforme : report de l’âge de départ à 64 ans, durée de cotisation allongée à 43 ans. Mais les ministres laissent de fait la porte ouverte à des modifications à l’Assemblée et au Sénat… Dans un certain cadre, “Je crois profondément qu’on n’est pas condamnés au bras de fer“, indiquait ce dimanche Gabriel Attal, dans un entretien au Parisien , se disant “ouvert aux enrichissements dès lors qu’ils garantissent l’équilibre du système en 2030 sans augmentation d’impôts“.
🔴⚡️ Pour @GabrielAttal, «le projet de @JLMelenchon, c’est la dette par répartition. Avec lui, les jeunes générations seraient condamnées à être matraquées d’impôts pour financer un système injuste. Travailler moins pour gagner moins et vivre moins bien.» https://t.co/UrdRwSK55i
— Élections 202(2) (@2022Elections) January 21, 2023
En Savoir plus
Le gouvernement présente ce matin en Conseil des ministres sa réforme des retraites. Si l’exécutif affiche toujours sa fermeté sur les deux grandes lignes de la réforme, il semble prêt à quelques concessions, mais “à la marge“ https://t.co/b4gIL1Njz0#ReformeDesRetraites pic.twitter.com/fKIOnWfwfP
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 23, 2023
Lundi 23 janvier à 16h30, la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, auditionne Olivier Dussopt, ministre du travail, du plein emploi et de l’insertion, sur le projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023. Après le vote de la loi de finance de la sécurité sociale en décembre, l’exécutif a indiqué qu’il souhaitait incorporer à une loi de finance rectificative de la sécurité sociale sa réforme du régime des retraites. L’utilisation d’un tel véhicule législatif pour l’adoption d’une réforme sociale d’ampleur est inédite et se justifierait, pour le gouvernement par les incidences financières engendrées par le vote de cette refonte du système des retraites.
Deux jours après la présentation de la réforme des retraites, les syndicats CGT de la branche pétrole ont appelé à plusieurs jours de grève avec “si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage“. Après un premier arrêt du travail de 24 heures jeudi 19 janvier, jour de la mobilisation nationale interprofessionnelle, les syndicats appellent de nouveau à une grève 48 heures jeudi 26 janvier et vendredi 27. Cette dernière sera suivi d’un nouvel appel à la grève de trois jours, cette fois, à compter du 6 février. Un plan en trois étapes qui laisse la voie ouverte à une reconduction du mouvement social et même “si nécessaire, à l’arrêt des installations de raffinage“.
Retraites : quand la CGT Pétrole appelle à plusieurs jours de grève, je songe aux 1.900 salariés de Toupargel qui viennent de perdre leur emploi sans les privilèges des raffineurs, des contrôleurs SNCF, des personnels RATP… https://t.co/RfCYMvPfFP
— Jean Louis Gagnaire 🇫🇷🇺🇦🇪🇺 (@JLGagnaire) January 13, 2023
Des “arrêts dans l’expédition des carburants“ sont aussi anticipés. Des dépôts de carburant pourraient ainsi être bloqués, avec le risque pour les français de revivre la situation de l’automne dernier. Certains experts du secteur redoutant “un débordement des syndicats par la base“, voire “une dérive violente du mouvement“. Invitée de france info le 13 janvier dernier, la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, s’est toutefois voulu rassurante. “Les stocks [de carburants] existent, ils ont été reconstitués depuis le mouvement de l’automne“ a-t-elle affirmé. “Cette fois-ci, nous ne sommes pas dans une grève continue“ a indiqué la ministre.
La bataille s’engage au Parlement. A partir de ce lundi 30 janvier l’Assemblée nationale se penche sur la réforme hautement inflammable des retraites. Le projet de financement rectificative de la Sécurité sociale (PLFRSS) pour 2023, qui porte cette réforme arrive en commission des affaires sociales. Près de 7 000 amendements, dont plus de 5950 de la Nupes ont été déposés en vue de l’examen du texte. Très précisément 7241 qui compromettent la possibilité pour les députés de mener à bien l’examen du texte dans sa totalité, avant son arrivée dans l’hémicycle, le 6 février prochain.
Réforme des retraites. On a examiné les 7 000 amendements déposés, voici ce qu’on en a retenu https://t.co/QMqXKT7GcN
— Ouest-France (@OuestFrance) January 27, 2023
Près de 6000 amendements pour la Nupes
La France Insoumise (LFI) n’a certes pas reproduit sa démarche d’obstruction massive de 2020. Le groupe avait alors déposé à lui seul, 19 000 amendements en commission et 23 000 en séance, contre la précédente tentative de réforme des retraites. Pour autant, LFI est le groupe qui a déposé le plus d’amendements : quelque 3345. Il est suivi du groupe écologiste avec 1 282 amendements et du groupe socialiste avec 1053 amendements, à l’exception des communistes (272). “Nous avons déposé ces amendements afin de disposer du temps nécessaire pour mettre en lumière l’immense régression sociale imposée par cette réforme“, expliquent les députés Nupes dans un communiqué conjoint.
🔴✊ #Retraites : c'est une mobilisation sociale puissante appuyée sur une opposition parlementaire résolue, qui permettra de faire reculer le gouvernement.
La NUPES n'a qu'un seul objectif : le retrait de ce projet inutile et injuste !#Grève31Janvier #DirectAN | Communiqué ⤵️ pic.twitter.com/WBvv79sy9S
— Groupe parlementaire La France Insoumise – NUPES (@FiAssemblee) January 26, 2023
L’article 7 dans le viseur
Cette rafale d’amendements à gauche se concentrent sur l’article 7 du projet de loi, pour s’opposer en bloc au report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Certains autres pourraient être retirés. “On va adapter notre tactique au fur et à mesure, on veut que soit discuté l’article 7″“ sur l’âge, souligne l’insoumise Clémentine Autain. De multiples amendements des partis de la Nupes vise aussi à supprimer l’article 1 du projet de loi qui prévoit la fin de la plupart des régimes spéciaux. C’est aussi le cas d’amendements de députés RN ou LR.
LR fait monter les enchères
De l’autre côté de l’hémicycle, le groupe Les Républicains (LR) porte un total de 617 amendements. Les 62 députés LR savent le rôle pivot qu’ils peuvent jouer pour faire passer cette réforme. Prise en compte des carrières longues et des carrières hachées des femmes, clause de revoyure en 2027, report de l’entrée en vigueur de la réforme, sont autant de points principaux que Les Républicains entendent défendre lors du débat sur la réforme des retraites.
Mais le point qui fâche pour une partie de ces députés de droite, est la situation des assurés ayant commencé à travailler tôt, entre 16 et 20 ans, et qui vont devoir cotiser 44 années pour partir à l’âge légal de 64 ans. “Le groupe Les Républicains souhaite que cette injustice soit corrigée à l’occasion de cette réforme“. Pour cela, il propose un amendement visant à donner “la primeur au respect de la durée de cotisation totale, c’est-à-dire les 172 trimestres. Ainsi, personne ne devra cotiser plus de 43 années“, indique t-il.
#ReformeDesRetraites Les amendements que Les Républicains vont défendre
Ils sont au nombre de 14. Avec un point qui « fâche » : la situation des assurés ayant commencé à travailler tôt, entre 16 et 20 ans, et qui vont devoir cotiser 44 année.https://t.co/B5R0Qb8wuE
— Le JDD (@leJDD) January 26, 2023
Des amendements consensuels du camp présidentiel
Du côté de la majorité présidentielle, quelque 178 amendements au projet de réforme, ont été déposés. Alors que le Modem a retiré son amendement sur les “35 heures et 30 minutes“, les amendements du groupe Renaissance et de ses alliés restent assez consensuels. Parmi les modifications proposées, la possibilité pour les enseignants de maternelle et de primaire de partir à la retraite dès qu’ils atteignent l’âge légal. Et ce, sans avoir à attendre la fin de l’année scolaire. Autre piste proposée pour les sapeurs pompiers volontaires : le bénéfice de trois trimestres supplémentaires, au-delà de 10 ans de service.
#ReformesDesRetraites : au sein de la majorité, des députés veulent corriger ou atténuer l'effet qu'aurait le report de l'âge légal à 64 ans pour les femmes ayant eu des enfants en leur permettant de partir en retraite avant cet âge. #DirectAN https://t.co/iqmED96TyT
— LCP (@LCP) January 28, 2023
Atténuer l’impact de la réforme pour les femmes
L’impact de la réforme concernant les femmes a toutefois inspiré certains groupes et députés de la majorité qui entendent en corriger les effets négatifs de la réforme, dès l’examen en commission des affaires sociales. Dans ce registre, le groupe Démocrate (MoDem et apparentés) est celui qui propose le plus d’amendements, et sans doute la proposition la plus audacieuse. Un des amendements déposés vise à abaisser de deux trimestres l’âge légal de départ en retraite par enfant, dans la limite de huit trimestres, soit deux ans. Ce qui permettrait aux femmes ayant eu des enfants de partir en retraite avant l’âge légal de 64 ans. Autre proposition : intégrer un trimestre par enfant pour le calcul de la surcote, dans la limite de quatre trimestres.
Du côté de Renaissance, le parti présidentiel, plusieurs députés entendent également agir sur l’impact qu’aurait la réforme pour les femmes. Un amendement propose ainsi d’abaisser jusqu’à un an l’âge légal de départ à la retraite pour les femmes ayant eu un enfant. Toujours concernant les femmes, un amendement de la députée de la 12ème circonscription de Paris, Fanta Berete vise à porter la majoration de pension prévue pour le troisième enfant à 15 % pour la mère et 5 % pour le père, afin d’établir une “plus grande équité dans la répartition des majorations de pension entre femmes et hommes“, notamment pour les mères isolées, indique le texte déposé.
Le RN fait bande à part
Du côté du Rassemblement National (RN), le groupe ne totalise que 75 amendements, soit moins que le nombre de ses députés. L’essentiel n’est pas là pour la chef de file du RN, pour qui la méthode de contestation au sein de l’hémicycle se fera différemment de la Nupes. “L’opposition ne se mesure pas au nombre d’amendements, surtout quand ce sont des amendements aussi grotesques que ceux qui ont été déposés par la France Insoumise“, a indiqué ce dimanche Marine Le Pen, depuis son fief de Hénin-Beaumont. “Nous on n’est pas là pour faire du chiffre, on est là pour défendre les intérêts des Français. Les 75 amendements que nous déposons visent à atténuer la gravité de cette réforme pour les Français. Ils peuvent compter sur nous, nous on fait un travail sérieux“, a-t-elle ajouté.
En Savoir Plus
#ReformesDesRetraites C'est 1 rafale d'amendements dont près de 6000 pr la Nupes qui ont été déposés en vue de l'examen du texte en commission lundi. La plupart pr s’opposer au report de l’âge de départ à la retraite, d'autres proposent ds alternatives https://t.co/HqsNYp0Jqd pic.twitter.com/ahERbJYEyN
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 29, 2023
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, reçoit ce mardi 31 janvier, son homologue ukrainien Ruslan Stefanchuk. Le président de la Rada, le parlement d’Ukraine, prononcera un discours dans l’hémicycle à 15 heures, avant les questions au gouvernement.
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun Pivet confirme que le président du parlement ukrainien, la Rada, viendra prononcer un discours dans l'hémicycle de l'Assemblée le mardi 31 janvier à 15h, juste avant les QAG#directAN#Ukraine @LCI @TF1Info pic.twitter.com/NypFN8Vebo
— Frédéric Delpech (@fredericdelpech) January 25, 2023