L’agenda politique

Mar
5
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Présidentielle américaine : “Super Tuesday » @ Etats-Unis
Mar 5 Jour entier

Le “Super Tuesday“ est un rendez-vous incontournable de la politique américaine, lors duquel la plupart des États organisent leurs primaires pour la présidentielle. Temps fort électoral des partis républicain et démocrate, il met en jeu un tiers des délégués nécessaires pour être investi comme candidat. Les bureaux de vote fermant généralement vers 19 heures ou 20 heures, heure locale, certains Etats annonceront les résultats dans les premières heures de mercredi matin.

Quinze Etats concernés, dont les deux plus peuplés

Ce mardi 5 mars 2024, quelque 15 États voteront dans le cadre du Super Tuesday , dont deux des plus peuplés, la Californie et le Texas  : l’Alabama, l’Alaska, l’Arkansas, la Californie, le Colorado, le Maine, le Massachusetts, le Minnesota, la Caroline du Nord, l’Oklahoma, le Tennessee, le Texas, l’Utah, le Vermont et la Virginie. Les électeurs des Samoa américaines, petit territoire du Pacifique, seront également appelés aux urnes. La Californie, État traditionnellement favorable aux démocrates et peuplée de 40 millions d’habitants, pèsera notamment de façon décisive. Le Texas (30 millions d’habitants), plus conservateur, sera l’autre poids lourd de la journée.

Lors de ces scrutins, près du tiers du total des délégués nécessaires à un candidat pour être investi lors de la convention nationale de chacun des partis sont désignés : 865 des 2 429 délégués côté républicain, 1 420 des 3 936 délégués chez les démocrates (le nombre de délégués envoyés à la convention varie en fonction des règles des deux partis.)

Quelle est l’importance de cette journée ?

Historiquement, le Super Tuesday a souvent été majeur dans la course à l’investiture. Il peut soit offrir à un candidat une majorité significative de délégués, soit doucher ses ambitions, soit aboutir à une concurrence plus intense si aucun postulant ne remporte clairement la bataille. En 1992 par exemple, Bill Clinton avait assommé la compétition chez les Démocrates en remportant la plupart des Etats du Sud. En 2000, Al Gore et George W. Bush, qui allaient s’affronter quelques mois plus tard lors de l’élection présidentielle, étaient tous deux sortis vainqueurs de cette journée.

Au-delà des résultats entérinés lors de cette journée, le Super Tuesday possède aussi une influence sur les dernières primaires prévues. Bien souvent, le candidat en tête après ce mardi de mars finit par remporter l’adhésion des Etats restants. Mais cette grande journée électorale, qui fait habituellement l’objet d’une attention médiatique énorme, a une saveur un peu différente cette année, tant elle paraît jouée d’avance.

Côté républicain 

Donald Trump a jusqu’ici gagné toutes les primaires organisées par son parti depuis janvier et, ce faisant, écrémé une grande partie de la concurrence républicaine. Si Nikki Haley, seule encore en travers de la route de l’ancien président avait gagné en Caroline du Sud ou au Michigan fin février, le Super Tuesday aurait été crucial pour démontrer si elle pouvait rester compétitive à l’échelle nationale, face à l’ancien président. Mais ce n’est pas le cas. Jusqu’à sa victoire symbolique dimanche soir à Washington, l’ex ambassadrice de l’ONU, a enchaîné les défaites cuisantes, perdant de manière décisive au Michigan et même en Caroline du Sud, Etat dont elle a été gouverneure. La plupart des États qui voteront lors du Super Tuesday autorisent les électeurs non affiliés à un parti, à participer aux primaires. Il existe donc en théorie au moins des opportunités théoriques pour Me Haley de recréer la coalition qui lui a permis de dépasser les 40 % dans le New Hampshire.

Donald Trump espère donc plier le match ce mardi face à sa rivale. Et ce, après avoir reçu hier “le feu vert“ de la Cour Suprême qui a annulé une décision de justice du Colorado, qui avait déclaré M. Trump inéligible dans l’État pour les primaires du Parti républicain. Une décision qui qui aurait empêché les partisans de l’ancien président de voter pour lui dans cet Etat. Donald Trump s’en est immédiatement félicité sur Truth Social : “UNE GRANDE VICTOIRE POUR L’AMÉRIQUE !!!”, a t-il déclaré.

Côté démocrate

Du côté des démocrates, rien n’indique que la course soit compétitive. Ce qui est normal pour le parti dont le principal candidat est le président sortant M. Biden a remporté plus de 95 % des voix en Caroline du Sud et plus de 80 % dans le Michigan. Et dans le Michigan, la plupart des votes contre lui n’étaient pas pour d’autres candidats mais pour des candidats “non engagés“ dans le cadre d’une campagne visant à protester contre son soutien à la guerre d’Israël à Gaza. Pour décrocher l’investiture démocrate, Joe Biden a besoin du soutien de 1 968 délégués. S’il ne passe pas cette barre lors du Super Tuesday, il s’en rapprochera.

 

Mar
7
jeu
Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron reçoit les chefs de parti @ Palais de l'Elysée
Mar 7 Jour entier

Interrogé le 26 février sur un possible engagement de militaires Occidentaux sur le terrain de guerre ukrainien, Emmanuel Macron avait indiqué : “Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu.“ Une position réaffirmée le 5 mars lors d’une conférence de presse à Prague, au cours de laquelle le président a mis en garde contre “l’esprit de défaite“, indiquant : “J’assume pleinement le sursaut stratégique auquel j’ai appelé“.

Pour autant, l’initiative est critiquée par la plupart des leaders européens et par l’Otan, mais aussi étrillée par les oppositions. Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dénoncé une “escalade verbale belliqueuse“ et “irresponsable“ tandis que le président du Rassemblement national Jordan Bardella a accusé Emmanuel Macron de “perdre son sang-froid“. Jugeant également qu’une guerre avec la Russie serait une “folie“, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, avait lui demandé au président “une rencontre avec les dirigeants des partis politiques“.

Isolé parmi les pays occidentaux depuis ses déclarations, Emmanuel Macron veut discuter du sujet avec l’ensemble des forces politiques françaises. “Le président va recevoir jeudi 7 mars à 10h30 l’ensemble des chefs de parti ayant un groupe au Parlement dans un format “rencontres de Saint-Denis“ dédié à la situation en Ukraine“, a confirmé l’Élysée vendredi 1er Mars. Le premier ministre Gabriel Attal participera également à la réunion. En octobre dernier, le président avait reçu les chefs de parti dans ce même format, quelques jours après les attaques du Hamas contre des civils en Israël.

Dix jours après la polémique suscitée par l’envoi de troupes au sol en Ukraine, cette réunion sera l’occasion “de partager l’état de la situation sur le front ukrainien“, précisait hier un conseiller du président, qui dit s’attendre à “des débats animés” entre les participants. Ce rendez-vous permettra au chef de l’Etat de sonder l’état d’esprit des forces politiques avant le débat sur l’Ukraine prévu mardi à l’Assemblée nationale et mercredi au Sénat. Emmanuel Macron a d’ailleurs également consulté sur le sujet ses prédécesseurs hier selon Le Monde.

Mar
8
ven
Cérémonie de scellement de la Constitution @ Place Vendôme
Mar 8 Jour entier

Quelques jours après le vote favorable du Parlement sur l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution, dans Emmanuel Macron préside ce vendredi à midi la cérémonie de scellement de la loi constitutionnalisant l’IVG depuis la place Vendôme. Concrètement : le document original de la Loi fondamentale se verra apposer un Sceau de la République française par le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, le tout sous l’œil du directeur des Affaires civiles et du Sceau, du président de la République et du Premier ministre.

Un évènement ouvert au public

« Rendez-vous ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes. » Célébrons ensemble l’entrée d’une nouvelle liberté garantie dans la Constitution par la première cérémonie de scellement de notre histoire ouverte au public », avait annoncé le président de la République, le 4 mars, dans la foulée du vote par le Congrès de l’inscription de l’IVG dans la Constitution. L’évènement, pour la première fois, sera donc ouvert au public et l’Elysée le souhaite “populaire“, comme indiqué par un conseiller du chef de l’Etat lors d’un briefing avec la presse mercredi soir. Pour cette cérémonie exceptionnelle, un millier d’invitations ont été envoyées, notamment à des associations féministes et à l’ensemble des parlementaires.

 

Le déroulé de la cérémonie

12h10 Un discours d’Emmanuel Macron

L’accès du public place Vendôme peut se fera dès 11 heures, en arrivant par la rue de la Paix. À midi, le président de la République et le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, arriveront. À 12h10 Emmanuel Macron commence son discours. La cérémonie de scellement en elle-même est prévue à 12h40.

Le chef de l’Etat mettra bien sûr en avant son bilan en matière d’égalité femmes-hommes. “Cette décennie Macron est une décennie féministe“,  affirmait mercredi, sans ciller, son conseiller cité précédemment. Extension du congé paternité, plan endométriose, remboursement des pensions alimentaires ou lutte contre les violences sexistes et sexuelles… “Le bilan est riche sur de nombreux plans“, insistait l’Elysée lors du briefing mentionné plus haut.

12h40 La cérémonie de scellement

L’original du texte sera déposé sous une presse à sceaux. Destinée historiquement à garantir l’authenticité d’un écrit, l’apposition du sceau ne constitue plus une obligation pour assurer la validité d’une loi. Elle a été remplacée par la publication au Journal officiel. La presse avec laquelle sera apposé le sceau date de 1810, une machine de 300 kilos commandée en 1810 par Cambacérès – se trouve en permanence dans le bureau du garde des Sceaux. Elle a été utilisée pour sceller quatorze textes depuis 1958, date de naissance de la Ve République, que ce soit des révisions de la Constitution ou des textes à grande portée symbolique comme celui du 9 octobre 1981 abolissant la peine de mort.

Le garde des sceaux, Éric Dupond-Moretti, tournera  alors le balancier de la presse pour apposer sur une galette de cire qui aura été chauffée préalablement, le sceau de la République sur l’original de la loi constitutionnelle. Un procès-verbal de scellement sera ensuite dressé, signé par le garde des Sceaux, le directeur des affaires civiles et du Sceau et le chef du service des archives du ministère de la Justice.

Parallèlement à cette cérémonie, Emmanuel Macron fera fleurir les sépultures de “dix femmes qui ont contribué par leur combat” à ce que la constitutionnalisation de l’IVG aboutisse. Parmi elles, Françoise Giroud, Gisèle Halimi, Joséphine Baker, Louise Michel ou bien sûr Simone Veil.

Journée internationale des droits des femmes : grève féministe et manifestations @ France
Mar 8 Jour entier

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le collectif Grève féministe aux côtés d’un grand nombre d’associations et de collectifs féministes et cinq organisations syndicales (CFDT, CGT, UNSA, FSU et Solidaires) appellent à la grève et à la mobilisation ce vendredi 8 mars 2024. Les manifestant(e)s  sont invité(e)s à “la grève du travail, des tâches domestiques et de la consommation“, mais aussi à descendre dans la rue pour prendre part aux différents mouvements sociaux organisés ce vendredi. Une grève “du travail, des tâches domestiques, de la consommation. Parce que seules nos voix, nos cris, nos actions visibles pourront faire bouger la société et le pouvoir pour enfin obtenir l’égalité, précise l’appel unitaire.

8 Mars tract

Malgré la grande cause nationale du quinquennat pour l’égalité femmes-hommes, nos organisations constatent l’absence d’avancées concrètes que ce soit en matière de rémunération, d’articulation des temps de vie ou de violences sexistes et sexuelles dans le monde du travail“, indique la CGT sur son site. Dans ce contexte, le syndicat propose de faire du 8 mars #UnJourSansNous et indique qu’elle publiera jusqu’au 8 mars sur les réseaux sociaux des chiffres, par métiers, des inégalités femmes – hommes au travail.

Le collectif Grève féministe lie également ce mouvement social aux femmes “confrontées aux guerres qui sévissent dans le monde“, à celles “qui font face à des bombardements massifs, à l’exode, sont victimes de viols de guerre, peinent à nourrir leur famille et elles-mêmes“ ainsi qu’à celles “qui se défendent farouchement pour recouvrer leur liberté et leurs droits“.

Les manifestations en France

Des rassemblements sont prévus dans la capitale et dans plusieurs villes de France. A Paris, rendez-vous est donné à 14 heures, place Gambetta, dans le 20ème arrondissement. Des manifestations sont également prévues dans les grandes villes, mais aussi les plus petites :

Marseille : 13h30 Gare Saint-Charles (rendez-vous en bas des escaliers de la gare) ;
Lyon :  12h30, Place Jean Macé (rassemblement pique-nique)  puis départ de manifestation à 14h00 ;
Toulouse : 14h00 Place du Capitole (stand d’information et atelier pancartes dès 11h) ;
Nantes : 11h30 au Miroir d’Eau ;
Montpellier :  14h30 au départ de l’Opéra Comédie (Place de la Comédie) ;
Strasbourg : 14h Place Kléber ;
Bordeaux : 12h00 Place de la Victoire ;
Lille : 13h30 sur la Place de la République, puis départ en manifestation ;
Rennes : 15h00 sur l’Esplanade Charles-de-Gaulle (des cortèges rejoindront la manifestation à partir de différents quartiers tels que Pontchaillou, Villejean, Clémenceau, Beaulieu, …) ;
Le Havre : 17h30 au centre commercial Coty (côté Printemps) ;
Angers : 15h40, Place du Ralliement (Fête Foraine Féministe), puis manifestation à 18h00 ;
Metz : 20h00 Place de la Comédie (devant le théâtre), pour une marche nocturne entre femmes ;
Poitiers : 10h00, Place Notre-Dame ;
Béziers : 10h30 Place David d’Angers (Bourse du Travail) ;
La Rochelle : 18h00 au Gabut ;
Saint-Nazaire : 11h30 à l’Hôtel de Ville…

La carte des mobilisations en France

Mar
12
mar
Débat suivi d’un vote sur l’Ukraine à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Mar 12 Jour entier

L’Assemblée nationale doit se prononcer ce mardi 12 mars sur la stratégie d’aide à l’Ukraine du gouvernement, lors d’un débat suivi d’un vote (article 50-1 de la Constitution). Après l’Assemblée, un débat similaire se tiendra au Sénat mercredi 13 mars.

Le Premier ministre Gabriel Attal donnera le coup d’envoi des débats à l’Assemblée nationale vers 16h30. Suivront les interventions des groupes politiques puis un vote, sans valeur contraignante sur l’accord de sécurité conclu avec l’Ukraine le 16 février 2024, qui devrait avoir lieu vers 20h30. L’organisation de ce débat, annoncé par l’Elysée dans un communiqué du 27 février dernier fait suite à une déclaration d’Emmanuel Macron, ayant évoqué le possible envoi de troupes occidentales sur le sol ukrainien. Une déclaration pleinement assumée et réitérée par le président français le 5 mars, lors d’un déplacement à Prague, en République tchèque.

Une position qui n’a pas manqué de faire réagir la classe politique française et une partie de la communauté internationale. “C’est une décision dont il devrait nous entretenir, avant même de l’annoncer. Là, le Parlement est incontournable, c’est dans la Constitution“, a déclaré Gérard Larcher, président du Sénat.

Plusieurs responsables d’opposition avaient également dénoncé une instrumentalisation de la question ukrainienne à des fins électorales alors que la campagne des élections européennes qui auront lieu du 6 au 9 juin 2024 débute. En parallèle, Berlin et Madrid notamment, mais aussi l’Otan, ont indiqué leur désaccord avec l’hypothèse d’un envoi de troupes, alors que l’Union européenne se cantonne depuis deux ans à un soutien financier et matériel.

Un moment de clarification politique

Alors qu’Emmanuel Macron a décidé de faire du conflit ukrainien un axe de la campagne pour les élections européennes, et que la majorité ne cesse de pilonner le Rassemblement National à ce sujet, ce débat a été pensé comme un moment de clarification politique. “Rien de mieux que le vote pour savoir où les gens habitent“ se félicitait un conseiller du président la semaine dernière. Ce vote, même s’il n’est que consultatif, sera donc scruté de très près par l’exécutif. “S’il est négatif, ça risque d’être plus compliqué pour le président de mener une politique au nom de la France“, anticipait-on du côté de l’Assemblée à la mi-journée hier. Les échanges s’annoncent houleux, alors que la majorité veut notamment pointer les “ambiguïtés“ du Rassemblement national et de La France insoumise à l’égard de la Russie. Samedi, le Premier ministre, Gabriel Attal avait multiplié les attaques contre “le clan Le Pen“, accusé de “faiblesses“ et de “mollesses“ face à la Russie de Vladimir Poutine.

Que vont voter les oppositions ?

Le Rassemblement National s’abstiendra

Alors que le RN entretenait encore soigneusement le suspense sur sa position hier, au prétexte qu’“on ne sait pas ce que va dire le PM“, Jordan Bardella, son président, a annoncé sur France 2 ce mardi matin que les députés de son groupe “s’abstiendront“ lors du vote. “Je ne souhaite pas qu’Emmanuel Macron dispose d’un blanc seing » a t-il déclaré en préambule. Pour justifier cette décision, le tête de liste RN aux européennes a évoqué des “lignes rouges“ parmi lesquelles l’envoi de troupes au sol et l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et à l’Union européenne. « Nous sommes opposés à toute forme d’élargissement. “L’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne pourrait accroitre le risque d’escalade car nous devrions une assistance militaire à un pays en guerre au sein de l’Union“, a t-il expliqué, dénonçant également le “principe de dissuasion active“ évoqué dans l’accord de sécurité franco-ukrainien. Les Républicains pour leur part, n’ont pas arrêté de position et dénoncent une manœuvre politicienne.

La gauche divisée

Du côté de LFI, Manuel Bompard s’était dit dans un premier temps opposé à un accord “qui contient en son sein la perspective de l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan“ et à l’UE. Après s’être rassemblés en réunion de groupe, les députés de La France insoumise ont confirmé en fin de matinée, qu’ils voteront contre l’accord de sécurité franco-ukrainien qui va être débattu. “Ce débat sur l’Ukraine est un simulacre. C’est un simulacre parce qu’on ne demande pas de décider d’un accord de sécurité entre la France et l’Ukraine. Puisque cet accord a déjà été signé par Macron sans qu’on ait demandé l’avis à personne ! “, a indiqué le groupe lors d’une conférence de presse.

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a lui aussi affirmé dimanche que son groupe voterait contre “si le discours du Premier ministre reprend les éléments qu’il y a dans le traité“, accusant le camp présidentiel de devenir “le parti de la guerre“.

Côté PS, le premier secrétaire du Parti Socialiste, a réaffirmé ce mardi matin l’“évidence au soutien à la résistance“ contre la Russie. “Depuis février 2022, nous n’avons jamais varié et nous avons toujours considéré qu’il y avait une évidence au soutien à la résistance ukrainienne face à un adversaire, la Russie qui n’a jamais été un partenaire fiable“ a déclaré sur France Info Olivier Faure. Une position confirmée en fin de matinée, où le député Arthur Delaporte indique que les députés socialistes “voteront pour cette résolution“. “Pour les écologistes, le vote sera favorable“pour la résolution affirmant le soutien de la France à l’Ukraine, a annoncé la présidente du groupe à l’Assemblée nationale Cyrielle Chatelain.

 

Mar
14
jeu
Élections européennes : premier débat avec 7 des têtes de liste @ Locaux du Parlement européen- Louise Weiss building
Mar 14 Jour entier

Dans un peu plus de trois mois, le 9 juin, les français choisiront leurs représentants au Parlement européen. La chaîne parlementaire Public Sénat, en partenariat avec le groupe EBRA (Le Dauphiné Libéré, DNA…)., organise ce jeudi 14 mars, le premier grand débat de ces élections européennes. En direct du Parlement européen, à Strasbourg, les principales têtes de liste françaises et l’eurodéputé Thierry Mariani pour le Rassemblement national (RN), débattront pendant deux heures, de 17 h à 19h30 sur quatre thèmes d’actualité : l’agriculture, l’immigration, la guerre en Ukraine, et l’énergie et le pouvoir d’achat.

Les sept principales têtes de liste françaises présentes

La tête de liste du Rassemblement National pour les Européennes Jordan Bardella, ayant décliné l’invitation, seront présents sur le plateau :  Manon Aubry (La France insoumise, François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Léon Deffontaines (Parti Communiste), Raphaël Glucksmann, (Place Publique et Parti Socialiste), Valérie Hayer (Renaissance), Marion Maréchal (Reconquête !)  Marie Toussaint (Les Ecologistes) et Thierry Mariani, qui représentera le président du RN.

 La tête de liste du Rassemblement national, absent du premier débat ce soir sur Public Sénat, affrontera le chef de file des socialistes, le 12 avril prochain sur France Inter.

Le débat commencera et se terminera par une profession de foi de chaque candidat d’une durée d’une minute, où chacun devra présenter sa vision de l’Europe. Les candidats disposeront ensuite d’environ quatre minutes chacun par thème pour répondre aux questions des présentateurs. Au cours d’une réunion le 12 mars entre la chaîne et les équipes des candidats,  il a été procédé à un tirage au sort pour déterminer l’ordre des prises de parole. Raphaël Glucksmann s’exprimera le premier lors du propos introductif. Le mot de la fin reviendra à la candidate de la majorité présidentielle, Valérie Hayer, qui conclura l’émission.

La couverture médiatique

Le débat sera animé Nathalie Mauret, journaliste politique au Groupe Ebra, et par Thomas Hugues, journaliste à Public Sénat. L’événement sera à suivre sur le canal 13 de la TNT, sur Public Sénat, ainsi que sur les réseaux sociaux. A 22 heures l’émission Sens Public, animée par Mathieu Croissandeau, reviendra sur les temps forts du débat, qui sera rediffusé le samedi 16 mars à 17 h 30.

Niche parlementaire du groupe “Horizons et apparentés“ @ Assemblée nationale
Mar 14 Jour entier

Ce jeudi 14 mars, à partir de 9 heures, l’Assemblée nationale examine plusieurs propositions de loi (PPL) du groupe “Horizons et apparentés“, dans le cadre de la niche parlementaire de la formation politique. Sont inscrits à l’ordre du jour les propositions de loi suivantes :

Cette dernière proposition de loi, rejetée par la commission des lois suscite la controverse. Portée par le député Henri Alfandari, elle cherche dans son article unique à autoriser le cumul d’un mandat national avec certains mandats exécutifs locaux, tels que ceux d’adjoint au maire, de vice-président de département ou de région, d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) ou de syndicat mixte. Bien que le président Emmanuel Macron ait précédemment exprimé son soutien à cette idée, il n’a pas concrétisé cette position.

Une majorité du groupe Renaissance est contre

Ces dernières semaines, des cadres du groupe Renaissance se sont inquiétés d’une proposition de loi similaire déjà adoptée par le Sénat. Une grande partie du groupe présidentiel reste hostile au principe même du cumul des mandats.  “Cela donne l’impression d’une caste politique qui s’installe et qui gère tout. Cela crée des baronnies locales. Rien de mieux pour nourrir l’extrême droite et l’extrême gauche. Sur le terrain, personne ne demande ça !“ s’emporte le député Renaissance de la Moselle, Ludovic Mendes, auprès du Figaro. Lors d’une réunion du groupe Renaissance la semaine passée, la PPL Horizons sur le cumul des mandats a d’ailleurs suscité une quasi-unanimité contre elle.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a ainsi fait part de sa très forte opposition à ce qu’elle qualifie de “retour en arrièreLe non-cumul a été “un facteur clé de féminisation de l’Assemblée“, a insisté la présidente de l’institution. Et l’ancien ministre Clément Beaune de lui emboîter le pas : “Notre marqueur, c’est le renouvellement politique“, a-t-il rappelé. Seulparmi les siens, l’élu des Yvelines, Karl Olive, a lui au contraire plaidé pour voter une mesure qu’il défend depuis deux ans.

 

Ukraine : Emmanuel Macron invité du 20 h de TF1 et France 2 @ Palais de l'Elysée
Mar 14 Jour entier

Au lendemain des débats et des votes successifs au Parlement sur l’accord bilatéral de coopération entre la France et l’Ukraine, le président Emmanuel Macron sera l’invité ce jeudi 14 mars, des JT de 20 heures de TF1 et de France 2. “Le chef de l’État répondra aux questions d’Anne-Sophie Lapix (France 2) et de Gilles Bouleau (TF1) en direct de l’Élysée“, ont précisé les deux chaînes dans un communiqué commun, mardi soir. Durant cet entretien, le président de la République s’exprimera “sur le soutien de la France à l’Ukraine et sur les défis posés à l’Europe“. Une interview prévue pour “parler directement aux Français de ce sujet important pour leur quotidien et leur avenir“, indiquait l’entourage du président dans la soirée de mardi, assumant un exercice “de remise en perspective et de pédagogie.

Cette interview sera diffusée en direct sur France 2 et sur TF1, et simultanément sur franceinfo canal 27, franceinfo.fr, france.tv, TF1 Info et LCI canal 26.

Mar
15
ven
Ukraine : rencontre Scholz, Macron et Tusk @ Berlin
Mar 15 Jour entier

Les dirigeants de la Pologne, de l’Allemagne et de la France  se réunissent ce vendredi15 mars à Berlin pour un sommet en urgence consacré à l’Ukraine. “Vendredi, je serai à Berlin avec le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz pour discuter de la situation“, a déclaré le Premier ministre polonais lors d’une interview à la chaîne de télévision publique TVP Info diffusée mardi soir.

La visite se déroulera en deux temps : d’abord, un tête-à-tête Macron-Scholz, puis une rencontre à trois avec le nouveau Premier ministre polonais Donald Tusk, qui marquera la première réunion du “Triangle de Weimar“,  un format de dialogue entre les trois pays.

Le duo Paris-Berlin fragilisé

Ce sommet tripartite se tiendra au moment où la relation franco-allemande semble fragilisée suite notamment à des désaccords sur la question de l’aide à l’Ukraine, Paris et Berlin ayant des divergences sur les modalités du soutien à apporter à Kiev. Fin février, le président français s’en était pris implicitement à l’Allemagne, longtemps hésitante à livrer certaines armes lourdes, dont des missiles Taurus. Quelques jours plus tard, il exhortait ses alliés à “être à la hauteur de l’histoire et du courage qu’elle implique“. Une remarque sèchement accueillie par Berlin. Côté allemand, on attend qu’Emmanuel Macron clarifie ses récentes et explosives déclarations, en particulier celle sur le fait qu’il “n’exclut pas l’envoi de troupes” en Ukraine.

Or, comme on pouvait s’y attendre, le président français a assumé hier soir ses précédentes déclarations. Il a soutenu avoir “raison de ne pas être précis” sur la nature de l’engagement éventuel de troupes françaises, revenant sur les modalités de l’aide à l’Ukraine ces derniers mois.

Ceux qui posent “des limites“ au soutien à l’Ukraine “ne font pas le choix de la paix, mais font le choix de la défaite“, a déclaré Emmanuel Macron jeudi soir, lors de son entretien sur TF1 et France 2. Parlant d’une guerre “existentielle pour notre Europe et pour la France“, le président a pris soin de préciser que “jamais nous ne mènerons d’offensive, jamais nous ne prendrons l’initiative“. Le message qu’il veut “porter à Berlin” : “Faire réaliser à tout le monde que les choses changent, qu’elles changent vite et qu’elles ne changent pas dans le bon sens“.

Le locataire de l’Élysée a par ailleurs dit “ne pas exclure“ le financement de l’aide à l’Ukraine par le biais d’un emprunt commun européen. Un tabou, surtout à Berlin, qui avait sauté au moment de la pandémie de Covid. Le président français veut remettre l’idée sur la table pour financer le soutien à Kiev, répétant hier qu’il y “souscri[vait]“, “si les besoins devaient être plus importants.

La Pologne souhaite renforcer la coopération avec Paris et Berlin

C’est la première fois que ces trois hommes se rencontrent depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Tusk, relançant ainsi le format dit de Weimar. La Pologne, l’un des plus fidèles alliés de Kiev, a exhorté à plusieurs reprises ses partenaires occidentaux à augmenter leurs dépenses en matière d’aide militaire pour contrer l’invasion russe. Dotée d’un nouveau gouvernement pro-européen, elle cherche désormais à renforcer la coopération avec Berlin et Paris face à Moscou. “À mon avis, ces trois capitales ont la tâche et le pouvoir de mobiliser toute l’Europe“, pour fournir une nouvelle aide à l’Ukraine, a estimé Donald Tusk.

Un réchauffement des relations entre Paris et Berlin n’est toutefois gagné d’avance. En tant qu’homme politique chevronné et négociateur européen – avec une expérience acquise dans les moments les plus sombres de la crise de la zone euro, l’ancien président du Conseil européen, Tusk, semble prêt à être le médiateur diplomatique du moment. Mais les espoirs d’une avancée décisive pourraient bien être vains, tant les désaccords entre Macron-Scholz sur l’aide à Kiev se sont creusés ces dernières semaines.

Mar
18
lun
Emmanuel Macron célèbre le 80e anniversaire du Crif @ Palais de l'Elysée
Mar 18 Jour entier

Plus de quatre mois après son refus de participer à la marche contre l’antisémitisme où il estimait ne pas avoir sa place, Emmanuel Macron reçoit  les membres du Crif à l’Elysée ce lundi soir. Y seront célébrés les 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France, dans un contexte de hausse inquiétante des actes antisémites. Leur nombre en France a été multiplié par quatre l’an dernier, à 1676 contre 436 en 2022, selon le dernier rapport du Crif qui a déploré une “explosion“ après les attaques du Hamas contre Israel, le 7 octobre 2023.

Le chef de l’Etat français prononcera un discours, tout comme le président de l’organisation, Yonathan Arfi. La cérémonie débutera à 18 heures, en présence du Premier ministre, Gabriel Attal, ainsi que du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Cette invitation s’inscrit dans une continuité historique. Il y a 10 ans, le président  François Hollande avait également reçu l’institution, qui fédère plus de 60 associations dans le pays, à l’occasion de son 70e anniversaire.L’organisation avait alors imploré le chef de l’État de faire de l’antisémitisme une “cause nationale“.

Le président du Crif avait regretté l’absence du chef de l’Etat à la marche du 12 novembre et, comme d’autres, n’avait pas été convaincu par les justifications de celui qui avait préféré envoyer une lettre aux Français. Le chef de l’Etat devrait donc cherchera ce soir à envoyer un nouveau “message de soutien aux Français juifs“, mais aussi de “fermeté républicaine sur la lutte contre l’antisémitisme“, indiquait un proche du président hier soir.