Après un vote favorable des sénateurs, les députés examinent ce lundi le projet de loi constitutionnelle pour la Nouvelle-Calédonie qui vise à à élargir le corps électoral propre au scrutin provincial de l’archipel. Le vote solennel du texte est prévu mardi 14 mai, à partir de 15 heures. Mais même en cas d’adoption du texte dans les mêmes termes que le Sénat, le Congrès, nécessaire pour valider définitivement une réforme constitutionnelle, “ne serait pas convoqué dans la foulée“, a fait savoir l’entourage d’Emmanuel Macron. Et ce, pour laisser une dernière chance aux discussions entre les parties prenantes locales en vue d’un accord institutionnel global. Ces dernières seront très prochainement invitées à Paris pour “une rencontre avec le gouvernement“, a fait savoir l’Élysée qui veut “privilégier le dialogue “.
Le projet de loi constitutionnelle prévoit d’élargir le corps électoral “gelé“ depuis 1998, pour les élections provinciales prévues fin 2024. Cette réforme ouvrirait les listes électorales à de nouveaux résidents. Mais elle “minorer[ait] encore plus le peuple autochtone kanak“, aux yeux des indépendantistes.
Des tensions exacerbées dans l’archipel
Derrière ce texte de loi assez technique se joue une grande partie de l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Deux camps s’opposent. Celui des non-indépendantistes, favorables à la réforme, et celui des indépendantistes, qui y voient au contraire un passage en force de l’Etat pour “minoriser encore plus le peuple autochtone kanak“. Les tensions qui ont obligé le chef de l’Etat à prendre l’initiative hier et à inviter “l’ensemble des représentants“ à Paris pour y rencontrer le gouvernement. A l’heure où l’Assemblée reprendra les débats ce mardi après-midi, Nouméa sera sous couvre-feu, a annoncé le haut-commissariat de l’archipel.
🔵 Point de situation sur les graves troubles à l’ordre public. pic.twitter.com/sXiHXI4RDY
— Haut-commissariat en Nouvelle-Calédonie 🇫🇷 (@HC98800) May 13, 2024
De violents affrontements entre des manifestants et les forces de l’ordre ont en effet éclaté à Nouméa et dans d’autres villes de l’archipel dans la nuit de lundi à mardi.
🔴 Émeutes à Nouméa avant un vote à l’Assemblée nationale : pourquoi la Nouvelle-Calédonie s’embrase-t-elle ? https://t.co/m8SYaJdMTv ↓https://t.co/m8SYaJdMTv
— Le Figaro (@Le_Figaro) May 14, 2024
Des tensions qui ont commencé en marge d’une manifestation d’indépendantistes, descendus dans la rue pour protester contre le texte du gouvernement. Ces violences à 10 000 km de Paris ont “fait peser une gravité“ sur les débats dans l’hémicycle hier soir, témoignait un député. L’examen du texte, qui aurait dû se terminer dans la soirée, pour un vote solennel ce mardi, se poursuivra finalement cet après-midi. Il reste un peu moins de cent amendements dont la plupart déposés par des députés LFI, qui, à l’instar de Jean-Luc Mélenchon, demandent le retrait de la révision constitutionnelle.
Nuit d'insurrection à Nouméa (Nouvelle Calédonie) pic.twitter.com/8P4WIl2SKL
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) May 14, 2024
Après six jours d’auditions et de tables rondes, les membres de la commission spéciale de l’Assemblée nationale vont se pencher toute la semaine sur le projet de loi pour la fin de vie sur lesquels près de 1900 amendements ont été déposés. L’arrivée du texte dans l’hémicycle est prévue le 27 mai. Ce marathon parlementaire pourrait durer au moins jusqu’à l’été 2025, estime l’exécutif, en fonction du nombre d’allers-retours nécessaires avec le Sénat.
Ce que prévoit le texte
Le texte prévoit notamment que le patient devra être atteint d’une maladie “grave et incurable engageant son pronostic vital à court ou moyen terme“. Les personnes qui pourront demander cette aide devront être :
- majeures ;
- françaises ou résidents étrangers réguliers et stables en France ;
- aptes à manifester leur volonté de façon libre et éclairée ;
- atteintes d’une maladie grave et incurable avec un pronostic vital engagé à court ou à moyen terme ;
- victimes de souffrances réfractaires (qu’on ne peut pas soulager) ou insupportables.
Les malades devront être capables de prendre leur décision en ayant conscience de la portée et des conséquences de leur choix, ce qui exclut les personnes souffrant d’une maladie psychiatrique qui altère leur discernement au moment de la démarche. Quant à la notion de court terme ou moyen terme, l’exposé des motifs du gouvernement précise que selon la Haute autorité de santé, “On parle de pronostic vital engagé à court terme lorsque le décès du patient est attendu dans quelques heures à quelques jours“. Le moyen terme se compte, quant à lui, en semaine ou mois.
Ce qui reste controversé
Les critères d’éligibilité
Ces critères d’éligibilité seront au coeur d’une bonne partie des débats entre les 71 élus de la commission. Autrement dit, les conditions qui permettront d’avoir accès à une aide à mourir. Autres sujets qui devraient animer les discussions : la notion même de l’aide à mourir (des élus communistes, LR et RN y voyant une loi sur l’euthanasie ou le suicide assisté), les dispositions concernant les personnes autorisées à administrer la dose létale, ou encore le rôle des directives anticipées dans le cadre d’une demande d’aide à mourir.
🔵🏛️ Fin de vie : la commission spéciale de l'Assemblée nationale commence, demain, l'examen du projet de loi sur la #FinDeVie. Pour mieux comprendre les débats, tour d'horizon des questions soulevées lors des auditions préparatoires.#DirectAN A lire ⤵️ https://t.co/bdXgCtUbrV
— LCP (@LCP) May 12, 2024
La définition du moyen terme
La définition du “moyen terme“ est un des points à éclaircir. L’exposé des motifs du gouvernement précise que : “On parle de pronostic vital engagé à court terme lorsque le décès du patient est attendu dans quelques heures à quelques jours“. Le moyen terme se compte, quant à lui, en semaine ou mois. La notion s’avère floue et peu opérationnelle aux yeux de plusieurs députés, dont Olivier Falorni, le rapporteur du texte qui a déposé un amendement pour supprimer les mots “à court ou moyen terme.“ “Je ne voudrais pas que des médecins refusent de se prononcer sur une aide à mourir car ils estiment ne pas être capable de définir un pronostic vital à ‘moyen terme𝄒“, déclare t-il.
L’administration de la dose létale par un tiers
Le second volet de la loi vise à autoriser et à accompagner la mise à disposition à une personne qui le demande d’une substance létale, pour qu’elle se l’administre elle-même ou, si elle n’en est pas capable, se la fasse administrer par un tiers : médecin, infirmier, proche ou une personne volontaire de son choix. C’est l’un des aspects qui suscite le plus d’interrogations, y compris chez les partisans de l’instauration d’une aide à mourir. Si cette disposition suscite des inquiétudes, c’est notamment parce qu’à ce stade, aucune prise en charge psychologique du proche qui administrerait la substance létale n’est prévue dans le projet de loi.
Les directives anticipées
Déjà soulevé lors des auditions de la commission spéciale : le rôle des directives anticipées fait débat. Si le projet de loi permet de les adosser au plan personnalisé d’accompagnement, elles ne s’avèrent pas efficientes dans le cadre d’une demande d’aide à mourir. Les directives anticipées se heurteraient en effet selon la lettre du projet de loi au critère érigé comme déterminant, à savoir la possibilité pour le malade d’exprimer sa volonté libre et éclairée, et ce à court et moyen terme. Pour le président de la Haute Autorité de Santé (HAS) Lionel Collet, auditionné le 23 avril par la commission spéciale, le texte est ainsi “clair“ : “Il faut être en mesure d’exprimer sa volonté jusqu’au bout.“
Trois mois après la colère historique des agriculteurs, le projet de loi d’orientation agricole (LOA) et ses quelques 4600 amendements,, dont l’examen avait été stoppé pour qu’il soit revu de fond en comble, arrive ce mardi 14 mai, dans l’hémicycle, à l’Assemblée nationale.
Le contenu
Intitulé “Projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture“, le texte comprend 19 articles articulés autour de trois leviers : Former une nouvelle génération d’agricultrices et d’agriculteurs, à l’avant-garde des transitions alimentaires, donner un nouveau souffle à la politique d’installation et de transmission et sécuriser et simplifier le cadre de l’exercice de l’activité agricole.
Une partie serrée va se jouer
L’examen de ce texte, qui intervient trois mois après la crise agricole, donne quelques frissons au gouvernement. En commission, les députés LR, RN et Liot s’étaient abstenus, n’empêchant pas l’adoption du PJL, mais ne la favorisant pas non plus. “Il faut qu’on arrive à dealer avec les LR [pour faire passer la loi], mais ils sont divisés“, indiquait une ministre auprès de Playbook la semaine dernière. Premier soulagement pour l’exécutif : les députés LR n’ont pas l’intention de voter la motion de rejet préalable, selon plusieurs d’entre eux contactés lundi. Cette motion sera défendue par la députée Les écologistes, Marie Pochon, qui entend dénoncer un texte “inutile, vide, et dangereux“ .
Pour autant Les Républicains laissent planer le doute sur le vote final du groupe LR, qui est celui ayant déposé le plus grand nombre d’amendements : “clairement, on a la capacité de faire basculer d’un côté ou de l’autre.“ La tendance actuelle ? “Pour le moment, notre position de départ, c’est l’abstention“ glissait lundi un cadre du groupe. La droite sera très à cheval sur plusieurs points, parmi lesquels le “diagnostic modulaire“ pour évaluer la viabilité des nouveaux projets d’exploitation agricole, le “droit à l’erreur“ des agriculteurs, le volet sur les groupements fonciers agricoles d’investissement” (GFAI) ou encore la question de la surtransposition de normes.
Un texte qui peine à convaincre les syndicats
L’ensemble des syndicats agricoles ont été auditionnés devant la commission des affaires économiques présidée par le député Stéphane Travert, préalablement à l’examen du projet de loi d’orientation agricole. Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, dont l’organisation a salué les “avancées“ du projet de loi, déplore un certain nombre de “manques“. Lors de son audition par la commission des affaires économiques, le patron du premier syndicat agricole a demandé au gouvernement davantage de visibilité sur les prochains textes touchant le secteur agricole : “Il nous paraît important qu’on puisse discuter de la complétude des sujets et non pas les prendre silo par silo“ a expliqué M. Rousseau réclamant que le projet de loi soit “étoffé“.
Du côté de la Confédération paysanne estimant on estime que le texte “accélère le plan social“ qui entraîne la disparition des agriculteurs. “Rien sur le revenu et rien sur la répartition du foncier qui sont pourtant les deux leviers majeurs pour installer massivement des paysan·nes.“, déplore le syndicat qui appelle à ne pas voter le texte en l’état.
#LOA : le projet de loi du @gouvernement ressemble davantage à un plan social qu’à un programme de renouvellement des générations !
Notre communiqué de presse après la présentation du texte ce matin en conseil des ministres👇https://t.co/fJPPmxtDon pic.twitter.com/z50yLVnOf7— Conf' Paysanne (@ConfPaysanne) April 3, 2024
“La LOA ne traite pas de la soutenabilité économique de l’agriculture : le point essentiel du juste revenu et du prix de vente économiquement viable“, assène de son côté la Coordination rurale, qui dénonce également le coût de cette loi pour les finances publiques. Le syndicat s’alarme aussi du manque de dispositions pour protéger le foncier
Après la 7ème édition du sommet “Choose France“, lundi 13 mai, Emmanuel Macron poursuivra cette semaine consacrée à l’attractivité du pays et à sa réindustrialisation par deux visites consacrées à l’énergie: l’inauguration du champ éolien de Fécamp (Seine-Maritime) mercredi 15 mai, et une visite jeudi 16 du nouveau réacteur nucléaire EPR de la centrale de Flamanville (Manche) pilotée par EDF.
En matière énergétique, le président compte mettre l’accent sur la poursuite de “la stratégie de Belfort“ déclinée en février 2022 avec les annonces des projets de relance du nucléaire français et de développement des énergies renouvelables, a rappelé l’Elysée. L’objectif est à la fois de produire plus d’électricité pour satisfaire les besoins des entreprises et des consommateurs, tout en réduisant de 55% les émissions de gaz à effet de serre du pays d’ici 2030 par rapport à 1990, a rappelé l’Elysée qui compte sur les deux sources d’énergie pour “concrétiser l’engagement du président de sortir du charbon“ et “déconnecter les deux centrales à charbon qui restent sur notre territoire“.
Inauguration du parc éolien de Fécamp
Ce déplacement a été reporté en raison de la convocation d’un conseil de défense, suite aux évènements en Nouvelle Calédonie.
Emmanuel Macron devait entamer aujourd’hui un périple en 2 étapes le long de la Manche consacré à l’énergie. D’abord à Fécamp, ce mercredi pour inaugurer un champ d’éoliennes en mer. Puis à Flamanville, demain. Ce 1er déplacement est annulé en raison de la convocation ce jour… pic.twitter.com/3YUJcijBXc
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) May 15, 2024
Mercredi 15 mai, Emmanuel Macron sera en déplacement à Fécamp (Seine-Maritime) pour visiter le parc éolien en mer. Inauguré au mois de mars, ce parc offshore, dont la construction aura duré trois ans , comporte 71 éoliennes et aura une puissance totale de 500 mégawatts. Il est le deuxième à être inauguré en France après celui de Saint-Nazaire (Loire Atlantique). Avec ses 71 mats, ce parc, le plus puissant de France, permettra de fournir l’équivalent de la consommation de 770 000 foyers
(2/5) L'installation a été réalisée par l’un des plus gros navires-grue au monde : le #Sleipnir opérant pour le compte de #Saipem
➡️Chaque fondation pèss près de 5 000 tonnes, mesure 31 mètres de diamètre à sa base et a une hauteur allant de 48 à 54 mètres selon la profondeur. pic.twitter.com/oHd7XP0reC— Parc éolien en mer de Fécamp (@EolienMerFecamp) August 2, 2022
Visite du réacteur nucléaire de Flamanville
Jeudi 16 mai, Emmanuel Macron visitera le réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR de la centrale de Flamanville (Manche). Son chargement en combustible a débuté, mercredi 8 mai, après que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ait donné son feu vert à la mise en service future du réacteur, étape clé pour le lancement progressif de la production d’électricité prévu au cours de l’été, avec 12 ans de retard.
🚨☢️ ⚛️ Avec 12 ans de retard, L'Autorité de sûreté nucléaire autorise la mise en service de l'EPR de Flamanville, initialement prévue en 2012. “Cette autorisation va permettre à EDF de commencer à charger le combustible dans le cœur du réacteur et ensuite d'engager la phase… pic.twitter.com/jHasbtmmrI
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) May 7, 2024
Emmanuel Macron participe ce mardi à un sommet sur l’Intelligence Artificielle (IA) et réunit à l’Élysée le “gratin“ français de l’IA. Mardi 22 mai, il se rendra au salon VivaTech. L’objectif étant de “faire de Paris, une place incontournable de l’IA“ dans le monde. Le président de la République dédiera très largement ces deux jours à cette “technologie extrêmement stratégique, qui pose beaucoup de questions mais représente un réservoir important de croissance “, a détaillé le Palais de l’Elysée.
Les “talents de l’IA française à l’Élysée
Dans la lignée du sommet Choose France organisé ces derniers jours à Versailles pour attirer les grands investisseurs étrangers, le chef de l’Etat participera mardi après-midi, en visioconférence, à la clôture de l’édition 2024 du sommet de l’Intelligence artificielle qui se tient à Séoul, dont la France organisera en février 2025 la prochaine édition. Dans la foulée, il réunira dans à l’Elysée les talents du secteur pour plusieurs tables rondes. Sont attendus, Yann Le Cun, vice-président de Meta, Eric Schmidt, ancien PDG de Google, Xavier Niel (Iliad), ou encore Arthur Mensch (Mistral). Le chef de l’État. Le président fixera ensuite dans un discours les “orientations pour aller encore plus loin en matière d’intelligence artificielle et faire de Paris une puissance de l’IA “ selon l’Elysée. Au coeur de cette allocution, des annonces qui s’articuleront autour des recommandations d’un comité d’experts sur l’IA générative, qui avait rendu son rapport à l’exécutif à la mi-mars. Ce dernier recommandait notamment à la France de lancer un plan de sensibilisation de la Nation, ou encore d’investir cinq milliards d’euros par an sur cinq ans pour faire jeu égal avec les Etats-Unis et la Chine.
Le président de la République devrait également annoncer le lancement de plusieurs groupes de travail pour préparer l’ordre du jour du sommet sur l’IA organisé par Paris en 2025, avec notamment pour objectif “d’asseoir les modalités d’une gouvernance mondiale et cadrée de l’IA“ , a indiqué l’Elysée lundi. La France entend notamment se distinguer du Royaume-Uni, l’un des leaders du secteur, en ne limitant pas le débat sur l’IA aux “risques existentiels de cette technologie“, a détaillé la présidence. “Il y a d’autres enjeux plus urgents et concrets sur le déploiement de l’IA et son utilisation pour le bien commun“, a encore précisé l’Élysée à la veille de ces annonces présidentielles.
Une déambulation au salon Viva Tech
Le chef de l’État devait poursuivre cette séquence dédiée à l’IA mercredi après-midi par une déambulation au salon VivaTech, plus grand événement européen sur les nouvelles technologies, qui a lieu de mercredi à samedi à Paris et consacrera très largement sa 8e édition à l’intelligence artificielle.
Cette séquence a été reportée à une date ultérieure dans la semaine, en raison du départ du président de la République en Nouvelle Calédonie.
A deux semaines du scrutin du 9 juin, la campagne des Européennes s’intensifie et les débats se multiplient. Outre le face-à-face entre le PM Gabriel Attal et Jordan Bardella, tête de liste RN, quatre rendez-vous télévisés sont programmés, réunissant les principales têtes de liste candidates aux élections européennes en France.
Les trois principales chaînes françaises d’information en continu seront de la partie. LCI qui ouvrira le bal avec un débat le mardi 21 mai, sera suivie de BFM TV le lundi 27 mai. Trois jours plus tard, le jeudi 30 mai, ce devrait être au tour de CNews et d’Europe 1, qui compteront quelques absents à gauche : Raphaël Glucksmann (PS) et Marie Toussaint (Les Ecologistes) ont d’ores et déjà indiqué qu’ils n’y participeraient pas, en raison du positionnement idéologique de la chaîne détenue par le groupe Bolloré.
Enfin, France 2 devrait clôturer la saison des débats le mardi 4 juin, quelques jours seulement avant que les Français ne soient appelés aux urnes le dimanche 9 juin (la veille pour les électeurs français de certains territoires d’outre-mer ou qui résident sur le continent américain).
Mardi 4 juin : l’Évènement, le grand débat des Européennes
A cinq jours du scrutin, France 2 propose en direct, mardi 4 juin, le dernier grand rendez-vous politique des Européennes, avant le 9 juin. Sur les 38 têtes de listes qui se présentent au scrutin, seize ont été retenues pour débattre sur le plateau. Mais pas toutes en même temps. La soirée sera divisée en deux parties : un premier débat aura lieu entre les huit principales têtes de listes, un second avec d’autres têtes de listes un peu moins favorables dans les sondages.
Jeudi 30 mai : soirée spéciale sur CNews/Europe 1
C’est le troisième des quatre derniers grands débats, à moins de deux semaines du scrutin du 9 juin. Ce jeudi 30 mai, dès 21 heures, six des huit principales têtes de liste aux élections européennes débattront lors d’une soirée spéciale “ Quelle France dans quelle Europe ?“, diffusée sur CNEWS et Europe 1, en partenariat avec le JDD.
Ont répondu à l’invitation : Manon Aubry, tête de liste La France insoumise (LFI), Jordan Bardella du Rassemblement national (RN), François-Xavier Bellamy pour les Républicains (LR), Léon Deffontaines pour le Parti communiste français (PCF), Valérie Hayer de la majorité présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons, UDI et Parti Radical) et Marion Maréchal (Reconquête). Le candidat du Parti socialiste (PS), Raphaël Glucksmann, et l’écologiste Marie Toussaint (EELV), ont décidé de boycotter le rendez-vous. La soirée sera présentée par les journalistes Laurence Ferrari et Pierre de Vilno qui, ensemble, interrogeront les candidats au sujet des principales préoccupations des Français, parmi lesquelles le pouvoir d’achat, l’agriculture, les défis climatiques ou encore l’immigration.
Alors que la campagne des Européennes entre dans sa dernière ligne droite, le dernier rolling Ifop/Fiducial du 28 mai 2024, comme le baromètre politique Odoxa de la même date, illustrent des positions assez figées pour le 9 juin, plaçant le RN largement en tête des intentions de vote. Le parti de Jordan Bardella réunirait 34% des voix, suivi par Valérie Hayer (15,5%) et Raphaël Glucksmann, à 14%.
🌀 Euro-Rolling Ifop-@Fiducial pour @LCI, @Le_Figaro & @SudRadio
🚨 Le rendez-vous quotidien de l’élection européenne#Europeennes2024
1⃣L’intention de vote (offre réelle)RN : 34%
Renaissance : 15,5%
PS : 14%
LFI : 7,5%
LR : 7%
Reconquête ! : 6%
Les Ecologistes : 6% pic.twitter.com/hiLgLgnMzI— Ifop Opinion (@IfopOpinion) May 28, 2024
Lundi 27 mai : les 8 candidats sur BFMTV/RMC
Une nouvelle fois, les huit principales têtes de liste aux élections européennes du 9 juin débattent ce lundi 27 mai à partir de 20h30 sur BFMTV, après un premier débat ensemble le 21 mai dernier sur LCI. Prendront ainsi part à cette nouvelle confrontation : Jordan Bardella du RN, Valérie Hayer de la majorité présidentielle, Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste, Manon Aubry pour LFI, François-Xavier Bellamy pour Les Républicains, Marie Toussaint pour Les Écologistes, Marion Maréchal de Reconquête et Léon Deffontaines du PCF.
Le débat est organisé par BFM TV et diffusé en simultané sur la radio RMC, à partir de 20h30 en prime time. Il sera modéré par les journalistes Apolline de Malherbe et Maxime Switek. Il sera ensuite suivi, sur BFM TV, d’une émission spéciale de décryptage, présentée par Julie Hammett et Benjamin Duhamel. Les échanges entre les principales têtes de liste aux élections européennes du 9 juin prochain s’articuleront autour de quatre grandes thématiques : “pouvoir d’achat, emploi et industrie“, “environnement et agriculture“, “défense“, “frontières et immigration“.
🔴 Européennes 2024: le débat sur BFMTV et RMC
🕣 Lundi 27 mai, à 20H30
🎙️ Animé par @apollineWakeUp & @MaximeSwitek
▶️ https://t.co/33NirazuHR pic.twitter.com/rBAZ59bbEu
— BFMTV (@BFMTV) May 21, 2024
Mardi 21 mai : les huit têtes de liste sur LCI
Huit têtes de liste débattront ce mardi 21 mai dans “La Grande Confrontation“, à 20h30 sur LCI, présentée par David Pujadas. Manon Aubry (LFI), Jordan Bardella (RN), François-Xavier Bellamy (LR), Léon Deffontaines (PCF), Raphaël Glucksmann (PS-Place Publique), Valérie Hayer (Renaissance-Modem-Horizon-Agir-Parti radical), Marion Maréchal (Reconquête) et Marie Toussaint (Les Écologistes) débattront des grands enjeux du scrutin, en direct sur le canal 26. Parmi les thèmes abordés : la défense, l’international, l’économie, le social, l’écologie et l’immigration
🔴𝐄́𝐯𝐞̀𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐋𝐂𝐈
📅𝐂𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐝𝐢, @DavidPujadas présente le 𝐝𝐞́𝐛𝐚𝐭 𝐞́𝐯𝐞̀𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐡𝐚𝐢̂𝐧𝐞 𝐢𝐧𝐟𝐨 dans le cadre des 𝐄𝐮𝐫𝐨𝐩𝐞́𝐞𝐧𝐧𝐞𝐬 avec les 8 principales têtes de liste
⬇️Détails avec @agindre
📲#LaGrandeConfrontation
⏰Dès… pic.twitter.com/qcRv1Rk6aZ— LCI (@LCI) May 21, 2024
Les usagers des transports franciliens doivent s’attendre à une journée compliquée ce mardi 21 mai, tant sur les rails que dans les airs.
Journée noire à la SNCF
Les syndicats Sud-Rail et CGT-Cheminots, rejoints par endroits par l’Unsa-Ferroviaire, appellent les agents de la SNCF à la grève en Ile-de-France. Ce mouvement de grève vise à mettre la pression sur la direction en amont des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Les syndicats demandent notamment une revalorisation de la prime prévue lors des JO. Dans un récent communiqué titré “Mépris 2024“, la coordination Sud-Rail d’Île-de-France regrette que “les cheminots (soient) laissés-pour-compte“, “alors que le budget des Jeux olympiques explose“. “La direction se contente de distribuer des miettes, ignorant les besoins réels de ses agents“, déplore le syndicat, qui souligne que les cheminots “seront en première ligne“ pendant les Jeux, avec “des réductions de congés, une augmentation de l’affluence voyageurs, une augmentation de la charge de travail sur la maintenance et les infrastructures“.
Alors que le groupe ferroviaire propose aux salariés mobilisés pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) une prime de 50 euros bruts par jour – ainsi que 200 à 500 euros de prime supplémentaire en fonction de la période où ils posent leurs congés, ces compensations sont jugées insuffisantes par les syndicats.
🚨 Le PDG de la @GroupeSNCF l'a annoncé il y a quelques semaines : les négociations #JOParis2024 se finaliseront en mai ou en juin.
✅ Du côté de #SUDRail nous lançons le sprint final avec nos syndicats parisiens. pic.twitter.com/yyXQDWf84g
— SUD-Rail Fédération ⏚ (@Fede_SUD_Rail) May 2, 2024
Un trafic “très fortement perturbé“
Sud-Rail prévoit un taux de grévistes de 70% dans les RER et Transiliens, voire de 90% sur les lignes D et J. Jeudi, la SNCF anticipait déjà un impact conséquent sur le trafic dans la région et à Paris sur toutes les lignes de RER et trains de banlieue. Ce dimanche, dans son communiqué, elle confirme que “la circulation des trains, RER, trams trains, sera très fortement perturbée“.
#greve #SNCF Les syndicats Sud-Rail et CGT-Cheminots, rejoints par endroits par l'Unsa-Ferroviaire, mettent pression sur la direction en amont des JO. Les 3 centrales syndicales appelent à la grève mardi en Ile-de-France. Dans son communiqué publié ce dimanche, la SNCF confirme… pic.twitter.com/mfAPfEE6KI
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) May 20, 2024
Voici les prévisions du trafic pour la journée du mardi 21 mai, avec un train sur 5 sur certaines lignes :
RER A : 1 train sur 2 sur les branches Cergy Poissy.
RER B : 1 train sur 2 sur la partie nord de la ligne et 2 trains sur 3 sur sa partie sud. Interconnexion maintenue, pas de changement de train à Gare du Nord.
RER C : 2 trains sur 5 en heure de pointe. De 6h à 10 h et de 16h à 20h, selon les branches : 1 train toutes les 15 mn à 30 mn. De 10h à 16h entre Paris Austerlitz et Brétigny-sur-Orge: 1 train par heure. Les trains sont au départ de la gare de Paris-Austerlitz Grandes lignes. Aucun train entre Paris Austerlitz et Invalides, entre Choisy-le-Roi et Massy- Palaiseau, entre Ermont-Eaubonne et Pontoise. Pas de desserte des gares de Avenue du Président Kennedy, Boulainvilliers, Versailles RG, Porchefontaine, Dourdan-la-Forêt.
RER D : 1 train sur 5 uniquement en heure de pointe (entre 6h30 et 9h30 et entre 16h et 20h). Interconnexion suspendue entre Gare de Lyon et Châtelet les Halles. Aucun train entre Goussainville et Creil, entre Melun et Corbeil et entre Corbeil et Juvisy via Ris Orangis.
RER E : 2 trains sur 5 en heure de pointe. Aucun train entre 10h et 17h. Aucun train entre Haussmann Saint Lazare et Nanterre la Folie. Pas de desserte des gares de Rosny Bois Perrier, Rosny sous Bois, Nogent le Perreux, Les Boullereaux Champigny.
Transilien et tramway
Sur les lignes Transiliens, il y aura un train sur deux sur la ligne K et la ligne P. La SNCF attend deux trains sur cinq sur la ligne V (: 1 train à l’heure en heure de pointe entre Versailles Chantiers et Massy-Palaiseau), un train sur trois sur les lignes H, J, L, N et U. Et enfin un train sur cinq en heure de pointe sur la ligne R. Sur les lignes du tramway, comptez sur :
T4 : 1 tram toutes les 15 mn entre Aulnay Sous Bois et Bondy Aucune circulation entre Gargan et Hôpital de Montfermeil
T11 : 1 tram toutes les 20 mn
T12 et T13 : le trafic sur ces lignes sera normal. De même, La circulation des métros, assurée par la RATP, ne sera pas impactée par le mouvement de grève.
Grève des aéroports parisiens
L’intersyndicale du personnel des Aéroports de Paris appelle elle aussi l’ensemble des personnels à la grève ce mardi. Les syndicats d’ADP réclament “un plan d’embauche d’urgence“ ainsi que “l’ouverture immédiate de négociations des grilles avec revalorisation“, ainsi que des “gratifications homogènes“ pour les salariés mobilisés pendant les Jeux olympiques. Dans un communiqué, la CGT, la CFDT, FO et l’Unsa estiment que “les effectifs restent très insuffisants pour faire face à l’accroissement du trafic et aux exigences de qualité de service sans cesse revues à la hausse.“
Pas de perturbations majeures
La mobilisation, qui concerne l’ensemble des personnels, devrait être importante mais sans engendrer de perturbations majeures dans les deux principales plateformes aéroportuaires françaises, Roissy Charles-de-Gaulle et Orly, selon une source syndicale interrogée par Le Parisien.
CP_NR_SNCF Voyageurs_Info_Trafic_Transilien_du_mardi_21_mai_2024_19052024
“Le président Emmanuel Macron rendra un hommage national“ mercredi 22 mai aux deux surveillants pénitentiaires tués “le 14 mai dans un guet-apens meurtrier d’Incarville (Eure) pour faire évader un détenu“, a indiqué l’Elysée dimanche 19 mai. Le chef de l’État “rendra un hommage national au capitaine pénitentiaire Fabrice Moello et au surveillant brigadier Arnaud Garcia ce mercredi à 12h à l’ancienne maison d’arrêt de Caen“, a précisé la présidence.
En raison du déplacement du président Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie, mardi soir, “L’hommage national sera rendu par le Premier ministre“, a annoncé mardi 21 mai, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
🇫🇷À Istres, ce matin tôt avec @mguevenoux , pour accueillir les corps rapatriés des gendarmes Nicolas Molinari et Xavier Salou, décédés en opération en Nouvelle-Calédonie. pic.twitter.com/txYDyvgxcc
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 20, 2024
Mardi 14 mai, peu avant 11 heures, au péage d’Incarville, un commando lourdement armé et préparé a attaqué le convoi pénitentiaire transportant le détenu Mohamed Amra. Lors de cette violente attaque, deux surveillants pénitentiaires ont été tués. Trois autres agents pénitentiaires ont été gravement blessés dans cette embuscade. Le fugitif et ses complices sont depuis recherchés dans tout le pays par 350 enquêteurs. La traque s’organise aussi au-delà des frontières, avec une “notice rouge“ émise par Interpol à la demande des autorités françaises pour localiser le détenu évadé. Depuis cette attaque, qui a suscité de nombreuses réactions politiques, les surveillants ont entamé un mouvement de blocage des prisons pour réclamer, entre autres, une amélioration de leur sécurité.
Fourgon pénitentiaire attaqué : après la sanglante évasion, la traque de « La Mouche » et de ses complices
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À deux semaines des élections européennes, le 9 juin prochain, le Premier ministre Gabriel Attal va débattre, jeudi 23 mai à partir de 20h15, avec Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national (RN) Un débat inédit en direct sur France 2, très attendu, qui sera animé par la journaliste, Caroline Roux, dans le cadre de L’Événement, l’émission politique de la chaine.
[🇪🇺#Européennes2024]
📌Ce jeudi 23 mai, suivez le débat majeur des élections entre le Premier ministre @GabrielAttal et @J_Bardella, tête de liste du Rassemblement national.
⏩RDV à 20h15 dans #Levenement avec @Caroline_Roux, en exclusivité sur #France2 et @francetv pic.twitter.com/JOSKUKT5ah
— L'Événement (@LevenementFTV) May 18, 2024
Le chef du gouvernement, qui a longtemps refusé de s’impliquer en faveur de la tête de liste de la majorité présidentielle, Valérie Hayer, à la peine dans les sondages, va donc tenter d’inverser, ou du moins d’atténuer le rapport de force face au Rassemblement National (RN). À trois semaines des élections européennes, A un peu plus d’une vingtaine de jours de l’élection, l’issu du scrutin semble de moins en moins incertaine pour les électeurs. Selon le dernier Euro rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI, et Sud Radio du 22 mai, ils sont plus d’une majorité (52 %) à pronostiquer une victoire du Rassemblement national. Un chiffre qui augmente au fur et à mesure que l’élection se rapproche – il était de 45 % au lancement du Rolling le 8 avril. La liste emmenée par Jordan Bardella réunit à ce jour 32,5% des intentions de vote, contre 16% pour celle de la majorité présidentielle (Renaissance, Modem et UDI). De quoi pousser Emmanuel Macron à demander à son Premier ministre d’agir avant le scrutin du 9 juin. “Je souhaite qu’il s’engage au maximum dans la campagne en faisant des débats, des meetings », a confié samedi le chef de l’Etat dans une interview accordée le 4 mai à La Tribune dimanche.
Un point d’orgue de la campagne
Tout est réuni pour faire de ce débat un point d’orgue de la campagne. S’il parvient à mettre en difficulté le président du RN, alors que rien ne semble jusqu’alors pouvoir enrayer sa campagne, le Premier ministre ne pourra qu’en sortir renforcé. Gagnant aussi pour Jordan Bardella, qui décroche l’occasion de débattre avec la tête de l’exécutif macronien, et d’être par là même reconnu comme son égal. Pour peu que la soirée ne vire pas à la débâcle, Jordan Bardella pourrait ressortir grandi de ce débat, car légitimé dans sa prétention à accéder un jour à Matignon. Du point de vue du parti présidentiel, la stratégie est claire : réactiver le clivage entre ceux qu’ils appelles les “nationalistes“ d’une part, et les “progressistes“d’autre part, c’est-à-dire eux-mêmes, d’autre part.
Elections européennes : Jordan Bardella en quête de légitimité et d’humilité face à Gabriel Attal https://t.co/NR4yh2SGH5
— Le Monde (@lemondefr) May 22, 2024
Le choc des ambitions
Les deux jeunes hommes, qui ont fait connaissance en 2019, ont vu leur carrière évoluer en parallèle. Chacun se hissant en tête des enquêtes d’opinion, de moins en moins dans l’ombre de leur mentor dont ils s’émancipent progressivement. Ils sont de la même génération, tous les deux ont la même ambition, et elle est grande. Ce jeudi, ce sera en tout cas une confrontation entre un actuel premier ministre, l’homme désigné pour régénérer le second quinquennat d’Emmanuel Macron, et un locataire de Matignon d’ores et déjà coopté par Marine Le Pen si elle conquiert le pouvoir en 2027.
Jordan Bardella face à Gabriel Attal, le choc des ambitions, en coproduction avec @TristanQMhttps://t.co/7DWBKve4lM
par @Le_Figaro— Paul Laubacher (@Paul_Laubacher) May 21, 2024
Qui sortira vainqueur de ce duel ? Un proche de Jordan Bardella résume l’équation : “Honnêtement, c’est un cadeau pour Jordan ce débat. Il a beaucoup plus à y gagner qu’Attal.“ Lequel voulait débattre avec Marine Le Pen, qui a décliné l’invitation. Dans l’entourage présidentiel, on s’affiche confiant : Attal “peut le cartonner“, déclarait hier un proche du président de la République, interrogé par Playbook. Au Palais, on a attentivement visionné la joute de Bardella face à Valérie Hayer, et décelé des “signes visibles d’arrogance, d’agacement, voire de panique“ de la tête de liste du RN. “On s’est dit qu’il était vraiment très prenable“, assurait la même source. Les stratèges du parti à la flamme ont pour leur part, parfaitement identifié le risque du procès en suffisance, raconte Le Monde. Surtout face à un PM “perçu comme sympathique“ et “pas irritant pour l’électorat” du parti à la flamme, analysait la semaine dernière l’un de ceux qui conseillent Bardella avant ses débats.
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— Le Monde (@lemondefr) May 22, 2024
Réunis depuis jeudi soir et jusqu’à samedi à Stresa sur les rives du Lac Majeur (Italie), les ministres des Finances du G7 devraient arrêter les premiers contours d’un nouveau plan de soutien financier à l’Ukraine. Les négociations se tiendront avec la participation du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Paolo Gentiloni et du président de l’Eurogroupe Paschal Donohoe. Seront également présents des dirigeants d’organisations mondiales, ainsi que des ministres de pays non membres du G7 invités pour l’occasion en raison de leurs liens avec les sujets discutés, a déclaré la présidence italienne.
Le gel des actifs russes sur la table des négociations
Le G7 finances va principalement aborder le sujet de l’utilisation des actifs russes gelés pour aider l’Ukraine. Sur la table des négociations à Stresa figure la proposition des Etats-Unis qui proposent d’accorder à l’Ukraine jusqu’à 50 milliards de dollars de prêt garanti par les futurs bénéfices engendrés par les 300 milliards d’euros d’avoirs de la Banque centrale de Russie gelés par le G7 et l’Europe. L’objectif est d’étendre le dispositif à l’ensemble des pays membres du G7 afin d’accroître le montant de l’aide.
Mardi 21 mai, les ministres des affaires étrangères et européennes des Etats membres ont définitivement approuvé l’accord politique “de principe“ conclu le 8 mai par les Vingt-Sept sur l’utilisation des revenus des avoirs gelés de la Banque centrale russe pour aider l’Ukraine, qui devrait permettre de dégager entre 2,5 et 3 milliards d’euros cette année en faveur de Kiev.
Le G7 prêt à renforcer son soutien à l'Ukraine avec les avoirs russes gelés https://t.co/IpStGRuljK
— Les Echos (@LesEchos) May 23, 2024
“Nous soutenons la décision de l’UE d’utiliser les bénéfices exceptionnels générés par ces actifs, mais nous devons aussi poursuivre nos efforts collectifs en faveur d’options plus ambitieuses (…) en agissant ensemble“, a lancé la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, au premier jour de la réunion à Stresa. Et ce, alors que le président russe a fait entendre sa voix en signant un décret jeudi autorisant la confiscation en Russie d’actifs appartenant aux Etats-Unis ou aux personnes leur étant “associées“. Une mesure justifiée par Moscou, par les “actions hostiles et contraires au droit international des Etats-Unis, destinées à porter atteinte à la Russie et à la banque centrale russe“.
Actifs russes pour l'Ukraine: la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen appelle le G7 réuni à Stresa en Italie, à être " ambitieux". https://t.co/YqHuS1CRD1 pic.twitter.com/UWux4n6naG
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) May 24, 2024
Des modalités à arrêter
Selon le Financial Times, les détails du plan doivent toutefois encore être arrêtés, notamment le fait de savoir qui émettra la dette, les États-Unis seuls ou les pays du G7 par l’intermédiaire d’une entité ad hoc, et qui donnera la garantie. Autre question à résoudre, la répartition des risques et des remboursements au cas où les bénéfices futurs ne se concrétiseraient pas, écrit le quotidien économique. “Si nous obtenons un large accord, nous passerons les prochaines semaines, jusqu’au sommet des dirigeants [du G7] dans les Pouilles à en discuter les détails“, a précisé Mme Yellen depuis Stresa.