Ce lundi 30 mai marque le début de la campagne officielle des élections des législatives. Quelque 6293 candidats dont le dossier a été validé par le ministère de l’Intérieur, ont douze jours avant le week-end du premier tour des scrutins pour tenter de convaincre les électeurs de les choisir comme député dans l’une des 577 circonscriptions représentées à l’Assemblée nationale, dont onze réservées aux Français établis à l’étranger. Parmi eux, 55,8 % sont des hommes (3.514) et 44,2 % sont des femmes (2.779). Une proportion féminine en légère hausse : en 2017, on comptait un peu plus de 42 % de femmes en lice.
Cette période “officielle“ s’achèvera le vendredi 10 juin à 23h59 avant l’entrée en vigueur d’une période de réserve pour tous les acteurs médiatiques ou politiques.
Une baisse de 20% des candidats
Le nombre total de candidats est en baisse de 20 % par rapport au scrutin de 2017, où 7.882 prétendants s’étaient présentés. Un recul qui s’explique par l’accord national conclu à gauche entre LFI, EELV, PS, PCF, rassemblés derrière la bannière de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), sans oublier l’accord conclu au sein de la majorité présidentielle entre Renaissance (ex-LREM), le Modem et Horizons, rassemblés sous l’étiquette Ensemble !
Parmi ces candidats, pas moins de 14 ministres, dont la première d’entre eux Elisabeth Borne, dans le Calvados, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, dans le Nord, le nouveau ministre des comptes publics, Gabriel Attal dans la 10ème circonscription des Hauts de Seine, ou encore sa consoeur, Amelie de Montchalin, candidate à sa réélection sur la 6e circonscription de l’Essonne, pour n’en citer que quelques uns. Des candidatures non sans risques : en cas d’échec, les ministres concernés devront en effet démissionner du gouvernement.
#legislatives2022 Ce lundi s'ouvre la campagne officielle des législatives pour plus de 6 000 candidats au premier tour. Parmi eux, 14 ministres qui n'auront pas le droit à l'erreur. En cas d'échec, ils devront démissionner https://t.co/NQL2ZI74Pt pic.twitter.com/f5Cce8g6RI
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) May 30, 2022
L’ouverture de la campagne officielle permet à la fois le déclenchement de l’affichage électoral et l’ouverture du temps de parole audiovisuel pour les formations politiques.
Affichages de campagne
Les moyens classiques de propagande
Concrètement, l’ouverture de la campagne officielle permet à chaque candidat de disposer des panneaux d’affichage mis en place par les mairies. Tout affichage électoral est interdit en dehors. Les affiches imprimées sur papier blanc ou celles comprenant une combinaison des couleurs bleu, blanc, rouge sont prohibées. Comme pour l’élection présidentielle, les emplacements d’affichage sont attribués après tirage au sort (cet ordre est également retenu pour la disposition des bulletins de vote le jour de l’élection).
🗳️ #Législatives2022 | Les clips de campagne arrivent bientôt sur vos écrans ! L'@Arcom_fr a tiré au sort l'ordre de passage des clips en présence des représentants de chaque parti. pic.twitter.com/Nm6e7p1jg3
— Arcom (@Arcom_fr) May 26, 2022
Assez logiquement, l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par voie de presse ou par tout moyen de communication audiovisuelle est interdite. Par ailleurs, il est interdit de faire la promotion – de manière publicitaire – du bilan d’un élu se représentant à l’élection ou qui en soutient un autre.
Ces réserves faites, les candidats peuvent également organiser comme ils le souhaitent des réunions publiques. Ils peuvent aussi faire envoyer aux électeurs leur profession de foi, dont le coût d’impression est remboursé par l’Etat, par la commission de propagande du ministère de l’Intérieur. Elles sont ensuite être rendues publiques sur le site Internet du ministère.
Sur ces dépenses, l’État remboursera aux candidats l’ensemble des frais engagés (tracts officiels, affiches sur panneaux électoraux et bulletins), ainsi qu’un forfait égal à 47,5% du plafond de dépenses à chaque candidat ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés au premier tour. Le plafond légal est fixé à 38.000 euros, auxquels s’ajoutent 0,15 euro par habitant de la circonscription.
La campagne de communication audiovisuelle
La campagne officielle va se dérouler sur les antennes publiques de télévision et de radio du 30 mai au 10 juin pour le premier tour. Chaque parti représenté par un groupe à l’Assemblée ou chaque parti présentant au moins 75 candidats peut bénéficier de ce temps d’antenne. La décision de l’Arcom, l’autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, qui fixe la durée et le nombre des émissions a été publiée au Journal officiel du 26 mai 2022.
L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique accorde ainsi à chaque formation politique à laquelle au moins soixante-quinze candidats se disent rattachés, un créneau de télévision de sept minutes avant le premier tour de scrutin. Les partis politiques représentés par un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale disposent, tous ensemble, d’un total de deux heures d’émission pour le premier tour (1 heure pour le second). Les temps d’antenne sont ensuite répartis en deux parts égales entre la majorité parlementaire et l’opposition. Puis, le temps d’antenne de chaque parti politique est déterminé par accord des présidents des groupes parlementaires.
Contrairement à l’élection présidentielle, il n’y a pas d’égalité du temps de parole durant la campagne électorale des législatives. L’Arcom exige simplement que les personnalités politiques candidates ou leur soutien aient un “accès équitable à l’antenne“ des chaînes de télévision ou des stations de radio. Concrètement, lorsqu’il sera question d’un candidat dans une circonscription donnée, chaque média aura l’obligation de présenter à l’écran l’ensemble de ses adversaires.
Les Vingt-Sept se retrouvent à Bruxelles, ce lundi à partir de 16 heures, et mardi, pour un sommet extraordinaire consacré à l’Ukraine. Officiellement, il s’agit de trouver des déclinaisons concrètes à ce que l’Elysée appelle “l’agenda de Versailles“, c’est-à-dire aux grands objectifs fixés en mars lors du sommet organisé par le président français, Emmanuel Macron. Selon l‘ordre du jour officiel, la question de la défense européenne, notamment l’augmentation des investissements militaires européens, mais aussi l’approvisionnement de l’Europe en énergies alternatives au gaz et au pétrole russes, seront au coeur de la réunion. Les leaders européens débattront aussi des prêts pour aider l’Ukraine à se reconstruire, ainsi que de la sécurité alimentaire.
Conseil européen : le quitte ou double d'une défense "Made in Europe" https://t.co/GGvZPvhcb7
— La Tribune (@LaTribune) May 29, 2022
MISE A JOUR 31/05/2022
Un embargo partiel sur le pétrole russe
Lundi soir juste avant minuit, les 27 pays membres de l’Union européenne (UE) ont approuvé un embargo partiel sur le pétrole russe. Cet embargo embargo frappera les livraisons maritimes d’ici la fin de l’année, soit plus des “deux tiers“ des importations depuis la Russie. Afin de contourner le veto de Budapest qui bloquait depuis plusieurs semaines le 6e paquet de sanctions de l’UE, les vingt-sept ont décidé d’exempter pour le moment, les importations de pétrole russe par l’oléoduc de Droujba.
🚨 #Ukraine Les 27 ont trouvé lundi soir 1 accord permettant de réduire de 90% leurs importations de pétrole russe d'ici fin 2022. Ls importations d'or noir par oléoduc seront exemptées ds un 1er temps, ce qui a permis de lever le veto de Budapest https://t.co/SRNtku2F8J#embargo pic.twitter.com/JT2educCOr
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) May 31, 2022
Un accord sur le sixième paquet de sanctions
Les vingt-sept sont parvenus à un accord sur leur sixième paquet de sanctions à l’encontre de la Russie, Ce nouveau train de sanctions comprend notamment la séparation de Sberbank, la plus grande banque de consommation de Russie, du système de paiement international SWIFT. Elles visent également le patriarche Kirill, chef de l’Église orthodoxe russe et proche allié de Poutine, qui a accordé un saint imprimatur à la guerre, ainsi que des responsables militaires russes responsables d’atrocités à Bucha et dans d’autres villes occupées par forces russes.
Une enveloppe de 9 milliards pour l’Ukraine
Les dirigeants européens ont également approuvé l’octroi de 9 milliards d’euros au gouvernement ukrainien pour couvrir ses besoins immédiats en liquidités afin de faire fonctionner son économie. Le sommet de deux jours doit aussi aborder ce mardi la transition énergétique du continent pour se passer du gaz russe, et la crise alimentaire liée à la guerre en Ukraine qui menace en particulier le continent africain. Cette aide se fera sous forme de prêts ultra-préférentiels pour adresser aux marchés le signal que l’Ukraine reste solvable. D’autres partenaires internationaux apporteront d’autres enveloppes, les Etats-Unis ayant déjà promis 7,5 milliards de dollars.
L’Ukraine et les pays occidentaux accusent Moscou de bloquer les ports ukrainiens de la mer Noire, ce que réfutent les responsables russes. Le président Ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré, hier soir, que la Russie empêchait ainsi l’exportation de 22 millions de tonnes de céréales ukrainiennes. Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a déclaré, hier, à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d’un entretien téléphonique, que la Russie était prête à travailler avec la Turquie à la libre circulation des marchandises en mer Noire, dont “l’exportation des céréales provenant des ports ukrainiens“, selon un communiqué du Kremlin.
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Le sujet le plus brûlant, lui, ne figure pas officiellement au programme : il s’agit du sixième train de sanctions contre la Russie. Voilà presque un mois maintenant qu’est connu le plan de la Commission européenne pour bloquer, entre autres, les importations de pétrole russe. Reste que le paquet n’a pas encore été approuvé en raison des demandes d’exceptions, en particulier de la part de la Hongrie. Et ce malgré les efforts des ambassadeurs des pays membres qui, ce week-end, ont encore tenté de trouver un compromis de dernière minute. Lequel prévoit notamment une exemption temporaire pour les livraisons de gaz et de pétrole via les pipelines qui approvisionnent la Hongrie. Une réunion de la dernière chance est prévue ce matin avant l’arrivée des chefs d’Etat.
#Ukraine Sanctions pétrolières russes : les tentatives de négocier un compromis de dernière minute pour amener la Hongrie à soutenir les sanctions contre le pétrole russe avant le sommet des dirigeants européens lundi et mardi n'ont pas réussi à percer https://t.co/TeKTF6MF74 pic.twitter.com/A5ehKwzUUL
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) May 30, 2022
Budapest a jusqu’alors rejeté la proposition d’une dérogation de deux années qui lui a été offerte, et a réclamé au moins quatre ans et près de 800 millions d’euros en financements européens pour adapter ses raffineries. Dans un contexte où le plan de relance post-Covid de Budapest reste bloqué par Bruxelles en raison de manquements à l’Etat de droit en Hongrie, il paraîtrait difficile de lui accorder des fonds européens. La Slovaquie et la République tchèque, également approvisionnées par l’oléoduc Droujba, ont accepté quant à elles des dérogations respectives de deux ans et un an et demi, selon des sources diplomatiques.
Tractations européennes pour de nouvelles sanctions contre la Russie – Challenges https://t.co/FAZCuCxfYv
— Challenges (@Challenges) May 30, 2022
Le sujet “n’a pas vocation à être discuté au Conseil européen“, assurait a semaine dernière à PlayBook, un conseiller de l’Elysée, conscient des faibles chances pour qu’un accord soit trouvé aujourd’hui ou demain. Le même évoquait toutefois la possibilité que, en l’absence de deal, les chefs d’Etat aient à “se saisir“ du dossier. Il n’excluait d’ailleurs pas qu’Emmanuel Macron puisse à nouveau jouer les médiateurs et parler avec le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, comme il l’a déjà fait il y a 3 semaines, pour le moment sans succès.
Volodymyr Zelensky s’adressera aux vingt-sept, par visioconférence depuis Kiev, au début du sommet européen, A l’occasion de cette réunion, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, prononcera également un discours devant les dirigeants de l’UE. Son allocution sera suivie par une conférence de presse prévue à 17h00.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’adressera ce lundi aux dirigeants des vingt-sept réunis à Bruxelles pour un sommet extraordinaire consacré à son pays. “Le président Zelensky nous rejoindra par visioconférence au début de notre discussion sur la situation en Ukraine“, a annoncé vendredi le président du Conseil européen, Charles Michel, dans sa lettre d’invitation aux chefs d’état et de gouvernement. “Notre préoccupation la plus immédiate est d’aider l’Ukraine, avec nos partenaires internationaux, sur ses besoins de liquidité“, a ajouté Charles Michel, ajoutant que les leaders européens discuteront également du “soutien à la reconstruction“ du pays.
Invitation letter https://t.co/AsAk40mPXI
— Charles Michel (@eucopresident) May 27, 2022
Cette adresse du président ukrainien intervient au lendemain de sa visite très médiatisée, dimanche à Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, dans le nord-est du pays. Une sortie inédite depuis l’invasion russe de fin février. “Nous défendrons notre terre jusqu’au bout. Ils n’ont aucune chance“, a déclaré Zelensky, allant à la rencontre de militaires sur le terrain, en gilet pare-balles et treillis, et visitant les décombres de bâtiments détruits à Kharkiv.
#UkraineRussiaWar Le président ukrainien 🇺🇦 s’est rendu dans le nord-est du pays pour la première fois depuis l'invasion russe. Volodymyr Zelensky a rendu visite ce dimanche à des troupes ukrainiennes dans la région de Kharkiv https://t.co/HffUUVAp1v pic.twitter.com/KnLsPWG0RT
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) May 29, 2022
De nouvelles sanctions contre Moscou
Bien que le sujet ne figure pas à l’ordre du jour du sommet extraordinaire qui se tient lundi et mardi à Bruxelles, les vingt-sept vont discuter lors de cette réunion, d’un nouveau paquet de sanctions contre Moscou. Outre l’embargo pétrolier, ce dernier vise l’exclusion de banques russes du système financier international Swift, une aide à l’Ukraine allant jusqu’à 9 milliards d’euros en 2022.
A la veille du sommet de l’UE, les représentants des Vingt-Sept ont examiné, hier, une nouvelle proposition qui exempterait temporairement un oléoduc-clé pour la Hongrie d’un embargo progressif de l’Union européenne sur le pétrole russe, afin de tenter de lever le blocage sur leur sixième paquet de sanctions contre Moscou. Ces nouvelles sanctions sont, pour l’instant, bloquées par la Hongrie, pays enclavé sans accès à la mer et dépendant du pétrole acheminé de Russie par l’oléoduc Droujba, qui lui fournit 65 % de sa consommation.
#Ukraine Le président ukrainien 🇺🇦Volodymyr Zelensky, s'adressera lundi aux dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles. Le projet d'embargo de l'UE sur le pétrole russe est toujours bloqué par la Hongrie, qui dépend du pétrole acheminé de Russie par l'oléoduc Droujba. pic.twitter.com/u3saxNjsOR
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) May 27, 2022
Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castéra sont entendus aujourd’hui à 17 heures par les sénateurs de la commission des lois et la commission culturelle, au palais du Luxembourg. Les ministres de l’Intérieur et des Sports devront s’expliquer sur les incidents graves survenus en marge de la finale de la Ligue des Champions, samedi dernier, au stade de France. Les causes de ces débordements continuent d’alimenter la machine à questions, tandis que les oppositions cherchent des responsables.
“Le président de la République n’a même pas eu besoin de rappeler qu’il soutenait totalement son ministre de l’Intérieur“, après les incidents du stade de France, a assuré ce mercredi la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire . “Gérald Darmanin est un ministre de l’Intérieur qui a toute la confiance du président de la République.“
“Une fraude massive, industrielle et organisée de faux billets“ pour Darmanin
Le fiasco de la finale entre Liverpool et le Real Madrid serait dû à “une fraude massive, industrielle et organisée de faux billets“ selon Gérald Darmanin. “30 000 à 40 000 supporteurs anglais se sont retrouvés au Stade de France, soit sans billets, soit avec des billets falsifiés“, a déclaré le ministre de l’Intérieur, défendant l’organisation mise en place aux abords du stade. Les sénateurs restent perplexes face à ces explications : si 40 000 supporters anglais se sont retrouvés bloqués aux portes du Stade de France, où sont-ils passés ? Pourquoi ni les autres supporters, ni les journalistes présents sur place ne semblent avoir rien remarqué ?
Ligue des champions : les explications de Darmanin sur les faux billets ne convainquent pas https://t.co/XtxioZJNRl pic.twitter.com/SZ9uUrD63I
— Le JDD (@leJDD) May 31, 2022
Les chiffres de la RATP, ne semblent pas non plus prouver la présence sur place d’une foule aussi nombreuse à l’aller comme au retour. La Fédération Française de Football, sans contredire le gouvernement sur le nombre total de personnes sans billets, évalue le nombre de faux billets présentés à 2 800. “Quelle est la réalité ? Un problème à grande échelle ou juste marginal ?“ faisait mine de s’interroger le sénateur LR de l’Isère Michel Savin au téléphone avec Playbook hier. Il subodore plutôt “un problème d’organisation et de gestion des flux de supporters“. Au risque de jeter le bébé avec l’eau du bain, l’opposition sénatoriale s’interroge plus largement sur la capacité de la France à organiser et sécuriser les prochaines grandes compétitions sportives prévues à l’agenda tricolore : la Coupe du monde de rugby l’an prochain et les JO dans deux ans.
Incidents au Stade de France : pourquoi le chiffre de 40 000 faux billets avancé par le gouvernement est contestable https://t.co/ztJZbsOio7
— La Dépêche du Midi (@ladepechedumidi) May 31, 2022
Un décompte et des méthodes qui provoquent la colère Outre-Manche
Outre-Manche aussi, on s’interroge sur le décompte des ministres français, jugé “mathématiquement impossible“, mais aussi sur les méthodes de la police : fans aspergés de gaz lacrymogène, dont des femmes, des enfants et des personnes handicapées, supporters éjectés des terrasses de cafés par des CRS en armures. “L’image de la France a été complètement écornée, on parle d’humiliation. C’est catastrophique“, s’alarmait le même Michel Savin hier : “Il faut en tirer toutes les leçons. C’est la responsabilité de la Première ministre de gérer son équipe“.
Lundi soir, sur TF1, où il aurait aussi été prié de se rendre pour corriger le tir, Gérald Darmanin a concédé du bout des lèvres que certaines techniques policières étaient “difficiles à voir à la télévision“. Insuffisant, selon le même pilier de la majorité : “Il n’a pas assez rectifié. Parfois il faut assumer de dire ‘j’ai merdé’“.
Suivre en direct le meeting de la NUPES
Les Français résidant à l’étranger pouvaient, depuis le vendredi 27 mai et jusqu’au 1er juin, voter par internet pour le premier tour des élections législatives, pour élire leurs 11 députés. Ceux qui souhaitent se déplacer en ambassade ou dans leur consulat pour glisser leur bulletin dans l’urne pourront le faire le 4 juin pour ceux présents sur le continent américain et le 5 juin pour tous les autres. Au total, quelque 1,4 million sur les 48,7 millions d’électeurs inscrits, seront ainsi amenés à voter plus tôt que leurs concitoyens qui vivent en France. La circonscription la plus importante regroupe 231 328 inscrits sur deux pays, les États-Unis et le Canada.
La Polynésie et les Français résidant à l'étranger, dont certains ont déjà pu voter en ligne, sont attendus aux urnes ce week-end pour le premier tour des législatives.
— Le Figaro (@Le_Figaro) June 4, 2022
En raison d’un problème technique avec leur messagerie Yahoo, nombre de Français vivant à l’étranger n’ont pu jusqu’à présent donner leur voix à un candidat au premier tour des législatives en juin. Ce qui devrait faire rebondir le vote à l’urne, les 4 et 5 juin prochains.
Les Français de l'étranger disposant d'une adresse mail Yahoo sont toujours en attente d'une solution pour pouvoir voter en ligne.
"J’ai tenté plusieurs fois, et ça ne marchait jamais", témoigne l'un. "Franchement, c’est assez consternant", juge un autre.https://t.co/CmAA6D7LIQ
— Nicolas Berrod (@nicolasberrod) May 30, 2022
Les résultats des 11 circonscriptions des Français de l’étranger devraient être connus dans la nuit de dimanche à lundi.
Le Parlement européen siège à Strasbourg, en session plénière, du lundi 6 juin au jeudi 9 juin 2022.
Jeudi 9 juin ; appel à la révision des traités de l’UE
Le Parlement discutera et se prononcera jeudi sur un projet de résolution appelant à une première série de modifications à apporter aux textes fondateurs de l’Union européenne, à la suite des conclusions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Les eurodéputés devraient également approuver, jeudi, le nouvel instrument relatif aux marchés publics internationaux mis en place pour favoriser l’ouverture des marchés publics mondiaux et mettre un terme à la discrimination contre les sociétés européennes dans les pays tiers.
Mercredi 8 juin :
Un vote historique sur le paquet climat
Les députés européens vont se prononcer ce mercredi sur huit des quatorze directives du paquet climat “Fit for 55“, qui vise à concrétiser les ambitions climatiques de l’UE : réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et atteinte des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d’ici à 2050. “C’est un vote historique pour le climat“, veut croire Pascal Canfin, eurodéputé Renew au Parlement européen.
Ces mesures portent sur les modifications du système européen d’échange de quotas d’émission, en introduisant une nouvelle taxe carbone sur les importations, des normes d’émission pour les voitures et les camionnettes, de nouveaux objectifs pour le secteur de l’utilisation des sols et de la foresterie, des modifications des objectifs nationaux de réduction des émissions et la création d’un fonds pour aider les personnes touchées par la pauvreté énergétique, et aussi de la pauvreté quant à la mobilité.
Au coeur des discussions, l’épineuse question du marché carbone européen, l’Emissions Trading Schemes (ETS) qui doit être réformé et élargi, mais aussi l’instauration d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF). Deux sujets majeurs, qualifiés par Pascal Canfin de “navire amiral de la réglementation climatique européenne“. Le président de la commission environnement (Envi), qui promet “de durcir le jeu pour les industriels“, bataille en coulisses depuis des semaines pour obtenir des compromis au Parlement européen, mais le niveau de l’ambition qui sera retenue est loin d’être garanti.
L’une des questions qui va être discutée concerne l’élargissement du marché carbone aux secteurs du transport routier et du chauffage, jusqu’alors exemptés. Les eurodéputés vont aussi se prononcer sur le nombre de quotas carbone en circulation. S’ils sont trop nombreux, cela réduit de facto le niveau d’ambition. Un amendement de compromis, porté par Renew et le PPE, conduirait à une baisse des émissions des secteurs couverts par l’ETS de 62 % à l’horizon 2030. C’est quatre points de moins par rapport à la position arrêtée en commission Envi. Reste enfin la question de la suppression des quotas gratuits, actuellement accordés à certains industriels (de l’acier, du ciment et du raffinage en particulier). Si un accord semble acquis pour que les quotas gratuits soient entièrement supprimés dans l’aviation (80 % de quotas gratuits) en 2025, un compromis est plus difficile à trouver sur une échéance au niveau global.
Fit for 55 : Un vote historique au Parlement européen sur le paquet climat https://t.co/7lGU2vFhdD
— Philippe Bonnin (@Philippe_Bonnin) June 7, 2022
Ukraine : débat sur le 6ème paquet de sanctions et discours du Président de la Rada
Mercredi dans la matinée, les députés débattront avec les Présidents Michel et von der Leyen des conclusions du dernier sommet européen, à l’issue duquel les dirigeants européens se sont mis d’accord sur un sixième paquet de sanctions contre la Russie à la suite de sa guerre d’agression en Ukraine. Le nouveau paquet comprend, entre autres, une interdiction d’importation de pétrole maritime russe tout en accordant une exemption temporaire pour les importations par pipeline. Plus tard dans la matinée, à 11h30, le président de la Verkhovna Rada (parlement) d’Ukraine, Ruslan Stefanchuk, s’adressera en personne aux députés lors d’une séance solennelle dans l’hémicycle de Strasbourg.
🔴 L'UE va imposer un chargeur unique pour smartphones d'ici l'automne 2024
Tous les appareils électroniques de petite taille sont concernés. https://t.co/uHVw08wNJu
— Le Figaro (@Le_Figaro) June 7, 2022
Mardi 7 juin : chargeur universel
Les 27 pays de l’UE et les eurodéputés se sont mis d’accord ce mardi pour imposer dans l’Union un chargeur universel pour les tablettes, les liseuses électroniques, les écouteurs intra-auriculaires, les appareils photo numériques, les casques et les écouteurs, les consoles de jeux vidéo portables et les enceintes portables, rechargeables via un câble filaire, qui devront être équipés d’un port USB Type-C, quel que soit leur fabricant d’ici l’automne 2024 a annoncé le Parlement européen. Les ordinateurs portables devront également être adaptés aux exigences dans les 40 mois suivant l’entrée en vigueur du texte.
🔴 L'UE va imposer un chargeur unique pour smartphones d'ici l'automne 2024
Tous les appareils électroniques de petite taille sont concernés. https://t.co/uHVw08wNJu
— Le Figaro (@Le_Figaro) June 7, 2022
Mardi après-midi, les eurodéputés interrogeront la Présidente von der Leyen au sujet du soutien de la Commission européenne au versement de fonds de relance à la Pologne, alors que les menaces à l’État de droit persistent.
Lundi 6 juin : salaire minimum
Grâce à un accord conclu dans la nuit de lundi à mardi, les négociateurs du Parlement et du Conseil se sont mis d’accord sur des règles européennes visant à fixer des salaires minimaux adéquats, tels que prévus par la législation nationale et/ou les conventions collectives. La nouvelle législation s’appliquera à tous les travailleurs de l’Union Européenne (UE) qui ont un contrat ou une relation de travail. Les pays de l’UE dans lesquels le salaire minimum est protégé exclusivement par des conventions collectives ne seront pas obligés de l’introduire ni de rendre ces accords universellement applicables.
🚨Alors que les écarts de rémunération dans la zone UE sont dantesques, le Parlement européen a trouvé mardi un accord avec les états membres, pour garantir dans chaque pays un salaire minimum assurant “un niveau de vie décent" https://t.co/85yNoPh1ed pic.twitter.com/iU4uv0ijGK
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) June 7, 2022
Autres sujets à l’agenda
- Inquiétudes concernant l’approbation du plan de relance de la Pologne, compte tenu des problèmes persistants en matière d’État de droit dans le pays
- Règles internationales en matière de marchés publics limitant l’accès des entreprises d’autres pays aux appels d’offres publics dans l’UE si leur pays n’accorde pas un accès réciproque aux entreprises de l’UE.
- Demande du droit d’initiative législative du Parlement européen
- Renforcement d’Europol
- Droit à l’avortement aux États-Unis
- Cérémonie marquant les 60 ans de la politique agricole commune.
Suivre en direct la session plénière
Ils se disent “essorés“ par le Covid-19, déçus par le Ségur et inquiets pour l’été : neuf syndicats (dont la CGT, SUD et la CFE-CGC) et collectifs (dont Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences) appellent ce mardi à une journée de mobilisation dans les hôpitaux. Objectif : relancer le mouvement social à l’hôpital, avant de devoir, selon eux, “compter les morts“, faute de moyens pour soigner les malades.
🏥 La #CFECGC se mobilise pour l'#hôpital ce 7 juin, avec les usagers.
Les revendications demeurent inchangées depuis 3 ans :
– recrutements
– revalorisation des #salaires
– arrêt des fermetures d'établissements, services et lits
– garantie de soins de proximité de qualité pic.twitter.com/gegfNMiMXP— CFE-CGC (@CFECGC) June 7, 2022
Ils réclament des hausses de salaires et d’effectifs alors que, faute de soignants, au moins 120 services d’urgences ont dû limiter leur activité ou s’y préparent selon l’association Samu-Urgences.
Hôpital. Face au manque criant de personnel, quelles solutions pour éviter la catastrophe cet été ? https://t.co/j1z2iNcTdm
— Ouest-France (@OuestFrance) May 23, 2022
Selon un décompte établi vendredi par la CGT, des rassemblements sont prévus dans au moins cinquante villes, notamment à Paris devant le ministère de la Santé à partir de 13h30, ainsi qu’à Grenoble, Marseille, Nantes et Toulouse parmi les principales, mais aussi de plus petites comme Aurillac, Épernay ou Cherbourg, où Emmanuel Macron est venu la semaine dernière annoncer une “mission flash“ sur les services d’urgence, qui devrait rendre ses conclusions d’ici fin juin. Une mobilisation est également annoncée à Bry-sur-Marne, en présence de l’urgentiste Patrick Pelloux et des candidates Insoumises aux législatives Mathilde Panot et Rachel Keke.
tract_federal_7_juin
A cinq jours du premier tour des élections législatives, Jean-Luc Mélenchon tente aujourd’hui une opération boomerang. Alors que les Marcheurs de tout poil prédisent les dix plaies d’Egypte si le programme économique de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (Nupes) venait à être appliqué, le leader des Insoumis a la ferme intention de démontrer ce mardi qu’il est “réaliste, chiffré et nécessaire“, à l’inverse de l’agenda macroniste qu’il estime fondé sur “les recettes néolibérales (…) qui ont fait la démonstration de leur échec“. “
🟣 Rendez-vous aujourd'hui à 14h pour une conférence de presse avec @JLMelenchon et les économistes du Parlement de la #NUPES !
📺 En direct sur Youtube : https://t.co/YNr32ia0Np
✌️ Suivez et réagissez avec le hashtag #EconomieNUPES pic.twitter.com/HqfGUh2HIr
— Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale ✌️ (@NUPES_2022_) June 7, 2022
La presse est donc conviée à 14 heures, pour une conférence en présence de JLM, de l’ancienne d’Attac, Aurélie Trouvé (également cheffe du Parlement de l’Union populaire) et de la spécialiste ès économie de LFI, l’eurodéputée Manon Aubry. Comme un gage de sérieux et de crédibilité, les mystérieux “économistes de la Nupes” seront aussi présents.
Depuis plusieurs semaines, le programme de la Nupes est il est vrai, au mieux jugé irréaliste, au pire taxé de dangereux. Lundi, sur France 2, Christophe Castaner agitait ainsi le chiffon rouge, très rouge, niveau “révolution soviétique“. “Une société où soit tout est interdit, soit tout est organisé”, prophétisait-il. Au centre des attaques : la retraite à 60 ans, l’augmentation du Smic à 1500 euros ou encore le blocage des prix de certains produits de première nécessité. “On peut se demander qui va payer cela“, indiquait le patron des députés LaREM, le candidat à sa succession. La semaine dernière, le locataire de Bercy, Bruno Le Maire, évoquait pour sa part, un “projet économique qui conduirait tout droit notre pays à la faillite“, qualifiant M. Mélenchon de “Chavez gaulois“.
Jean-Luc Mélenchon est un Chavez gaulois : « je parle, vous écoutez ».
Nous devons le combattre avec la plus totale détermination. Mobilisons-nous le 12 et 19 juin pour donner au président de la République une majorité large. https://t.co/k8dYeD44iM— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) May 31, 2022
Le programme économique de la Nupes a aussi fait l’objet d’une passe d’armes entre la France Insoumise et Terra Nova. Dans une note récente rédigée pour le think tank, le professeur associé à l’ENS Guillaume Hannezo estime ainsi que le programme mélenchoniste et ses 250 milliards d’euros de dépenses nouvelles par an annoncées (332 milliards selon l’Institut Montaigne) conduirait ni plus ni moins qu’à la banqueroute. Ce que contestent naturellement les Insoumis, qui comptent sur des recettes encore plus importantes (267 milliards) mais assument surtout leur intention d’entrer dans un rapport de force avec l’UE. L’Opinion résume ce matin la bataille de chiffres et d’argumentaires.
Programme Mélenchon: les trois clarifications du clash entre la Nupes et Terra Nova https://t.co/PjuK0K6h20
— l'Opinion (@lopinion_fr) June 6, 2022
Le patron des Insoumis qui n’en est pas à son coup d’essai s’agissant de retourner les critiques de ses adversaires à son avantage, tentera donc d’expliquer tout à l’heure que pour financer ses réformes il souhaite notamment taxer plus fortement les ménages très aisés tout comme les grandes entreprises qui s’enrichissent en spéculant.
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Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, est attendu par son homologue turc, Mevlüt Çavusoglu, à Ankara, mercredi 8 juin, pour des discussions sur la reprise des exportations ukrainiennes de céréales.
Ankara, qui soigne son image de facilitateur entre Moscou et Kiev, espère contribuer à une solution négociée pour la reprise des exportations de céréales depuis les ports ukrainiens. Selon Anatolie, l’agence de presse officielle turque, la Russie, la Turquie et l’Ukraine sont parvenues à élaborer une feuille de route dans le but d’ouvrir un “corridor céréalier“ entre les ports ukrainiens et les marchés mondiaux.
Le blé ukrainien, otage de la guerre
Une partie des réserves de blé d’Ukraine est située en territoire occupé par les troupes russes. Faute de pouvoir utiliser les ports, où transite d’ordinaire 95 % de la production, les autorités de Kiev s’alarment. Selon l’association ukrainienne des producteurs de grains (UGA), qui fédère les principaux acteurs céréaliers du pays, la production de céréales et d’oléagineux devrait représenter 66,5 millions de tonnes cette année, en recul de près de 40 % par rapport à 2021. Sur ces volumes, l’UGA estime que 30 millions de tonnes devraient normalement partir à l’exportation, vers l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Asie et l’Europe. Mais avec le blocus des ports de la mer Noire par la marine russe, les exportations pourraient se limiter à 18 millions de tonnes, voire à 12 millions, selon le scénario le plus sombre, à la fois pour l’alimentation de la planète et pour les revenus du peuple ukrainien.
🇹🇷🇷🇺🇺🇦 Guerre en Ukraine : la Turquie se pose en médiatrice de la crise du blé#Russie https://t.co/YRFnhCLUZ5
— Diplomatie Économique (@diploeco) June 7, 2022