Après avoir ouvert mardi 7 janvier un nouveau round de concertations sur la réforme des retraites, le Premier ministre a adressé à la CFDT, un signal d’ouverture. Après deux heures de réunion au ministère du travail, Edouard Philippe a annoncé que les partenaires sociaux se retrouveraient vendredi à Matignon pour discuter de la conférence de financement proposée par Laurent Berger, pour une sortie de crise au 34e jour de grève. « L’idée est bonne mais nous devons nous mettre d’accord sur le mandat de cette conférence de financement, sur le délai qui lui sera accordé pour aboutir ou dégager des solutions consensuelles », a déclaré le Premier ministre.
Le chef du gouvernement a ainsi répondu favorablement au numéro un de la CFDT, qui avait plaidé dimanche sur le plateau de France 2, pour l’organisation d’une conférence de financement du système de retraite, dissociée du projet de réforme des retraites.
La déclaration d’Edouard Philippe
Accompagné du secrétaire d’Etat aux retraites et de la ministre des Solidarités et de la Santé, Edouard Philippe vient de s’exprimer. Il a salué une journée « de concertation et d’échange », qui a donné lieu à « des discussions très franches et constructives, très utiles » avec les partenaires sociaux.
Edouard Philippe: "Cette journée d'échange a donné lieu à des discussions très franches, constructives et utiles" pic.twitter.com/569zmshbrB
— BFMTV (@BFMTV) January 10, 2020
Edouard Philippe va rencontrer ce soir Emmanuel Macron, et prendra dans la foulée contact avec « des responsables de la majorité » présidentielle. Il adressera demain, « par écrit, des propositions concrètes aux organisations patronales et syndicales. Celles-ci porteront notamment sur « les objectifs et modalités de la conférence de financement » du système des retraites.
EN DIRECT | J’ai reçu aujourd’hui les partenaires sociaux sur l’équilibre du système universel de retraite. Suivez en direct ma déclaration :
Publiée par Édouard Philippe sur Vendredi 10 janvier 2020
Les réactions à la sortie des entretiens
Laurent Berger (CFDT) : évoque une volonté d’ouverture et rappelle son opposition à l’âge pivot
À l’issue d’une réunion de près d’une heure trente avec le premier ministre, Laurent Berger a déclaré avoir « senti une volonté d’ouverture dans la parole ». « Mais tout cela se mesure in fine aux actes, et les actes évidemment, nous n’avons pas eu les réponses ce soir », a indiqué le secrétaire général de la CFDT. M. Berger a rappelé l’opposition de son syndicat, comme de tous les syndicats, à la mesure de l’âge pivot défendue par le gouvernement. « Une mesure jugée aveugle et injuste« . « La CFDT continue et continuera de revendiquer la fin de l’âge pivot« , a-t-il déclaré. Le délégué syndical a en outre assuré au premier ministre « qu’il était grand temps de revenir à un débat sur le système universel« .
François Hommeril (CFE-CGC) : « Le projet du gouvernement est dangereux »
Le projet du gouvernement est « dangereux en tant que tel « , et la mobilisation doit continuer : c’est le message tenu par le chef de la CFE-CGC, François Hommeril, à la sortie de sa réunion avec l’exécutif. La réunion, « assez courte, assez simple« , a été « l’exacte mesure de l’embarras du gouvernement face à la mobilisation qui ne faiblit pas », a-t-il conclut, appelant à « mettre les bœufs avant la charrue« en travaillant sur le financement du système avant de voter le projet de loi.
Geoffroy Roux de Bézieux (Medef) : « Si on n’y arrive pas en trois mois, on n’y arrivera jamais »
Au sortir de sa réunion à Matignon, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a estimé qu’il fallait « une mesure d’âge »pour financer la future réforme des retraites. À l’instar de son homologue de la CPME, le patron des patrons considère qu’une telle mesure est « absolument indispensable « . Pour le Medef, la conférence devra durer au maximum « trois mois ». « Si on n’y arrive pas en trois mois, on n’y arrivera jamais », a commenté M. Roux de Bézieux, qui privilégie un calage du calendrier de la conférence avec le calendrier parlementaire.
Philippe Martinez (CGT) : « Nous avons rappelé notre désaccord avec le projet »
Yves Veyrier (FO) : « Pas de pause dans le mouvement
« Un certain nombre de dispositions ne correspondent pas exactement à ce que nous avions compris« , a déploré Yves Veyrier, après avoir pris connaissance du projet de loi soumis au Conseil d’Etat. « Nous entrons dans la phase de rédaction précise du projet de réforme. J’estime que le temps doit être donné à la discussion pour définir ce que signifient réellement les articles de loi » a expliqué le leader de Force ouvrière. « J’ai donc demandé à nouveau de de revenir à la table des négociations. Malheureusement je n’ai pas compris que l’exécutif souhaitait s’inscrire dans une pause. Dans ce cas nous ne ferons pas de pause quant à notre détermination pour empêcher que ce régime universel par point soit instauré. C’est une erreur », a-t-il ajouté.
Laurent Escure (UNSA) : une hausse de cotisation sur les hauts revenus
Laurent Escure est ressorti un brin optimiste à l’issue de son entretien avec le Premier ministre, ce vendredi matin. L’Unsa espère le retrait de l’âge pivot du projet de loi contre la réforme des retraites « dans les prochaines heures ». « Si c’est ce qui se passe dans les jours ou les heures qui viennent, je pense qu’on pourra créer les conditions d’un travail permettant un compromis », a t-il précisé à sa sortie de Matignon.
Le secrétaire général de l’UNSA a suggéré au gouvernement une hausse de cotisation pour les revenus mensuels supérieurs à 10.000 euros par mois, ainsi qu’un recours partiel au Fonds de réserve des retraites (FRR), doté à la fin 2017 de quelque 36 milliards d’euros. « Nous, on bouge sur l’esprit de responsabilité, à lui de bouger sur le retrait de la mesure de l’âge pivot« , a-t-il plaidé. « Un compromis ne peut se faire qu’à partir du moment où on n’a pas l’épée de Damoclès de l’âge pivot, et donc il faut qu’il soit retiré du tapis. Le Premier ministre a tout à fait entendu ce qu’on lui a dit là-dessus« , a-t-il déclaré à l’AFP à la sortie de sa réunion avec Édouard Philippe. M. Lescure a également indiqué souhaiter « un compromis avant mai ou juin«
François Asselin (CPME) : « la solution réside dans une mesure d’âge »
#Retraites 1ère à être reçue @Matignon, la CPME plaide pour 1 mesure d'âge. "Le principe de réalité va cadrer la négociation sur le financement. Si on s’en affranchit, on va dans le mur", avertit @AsselinFasselin confirmant qu’il est exclu d’augmenter les cotisations pic.twitter.com/ws3PmGuOAM
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 10, 2020
? #Retraites : "Ce qu'il faut c'est présenter un système universel et la question du financement doit être confiée à une conférence, c'est la proposition de la #CFDT ce soir"
? Laurent Berger, secrétaire général de la @CFDT, est l’invité du #JT20h pic.twitter.com/L0Yzf7UDSq
— 20h France2 (@20hFrance2) January 5, 2020
Mais à son arrivée rue de Grenelle mardi matin, Laurent Berger, tout en soulignant une « volonté d’ouverture des discussions sur la question du financement », a redit son opposition à l’instauration d’un âge pivot. « Cette ouverture doit maintenant aller plus loin en rejetant du projet de loi la question de l’âge pivot” a t-il indiqué. “Si l’objectif de cette conférence de financement ou de la réunion de vendredi c’est de recycler l’âge pivot ou de négocier autour de l’âge pivot, la réponse est ‘non’ pour la CFDT”, a-t-il prévenu. Une position partagée par l’UNSA, qui a elle aussi posé le retrait de l’âge pivot d’ici vendredi comme préalable.
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a de sont côté salué « une ouverture » du gouvernement et le Medef s’est dit « partant ». Sans surprise, le Premier ministre n’a en revanche pas convaincu les syndicats les plus hostiles à la réforme, dont la CGT qui a indiqué mardi qu’elle « décidera si elle participe ou pas à la réunion de vendredi ”.
Retraites : le gouvernement ouvert à l’idée d’une « conférence de financement » avancée par la CFDT https://t.co/AbwlIftUfb via @lemondefr
— CFDT DAMPIERRE (@CFDTDAMPIERRE) January 7, 2020
Les modalités
Le Premier ministre, aux côtés de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, du ministre des Comptes publics Gérald Darmanin et du secrétaire d’État chargé des retraites Laurent Pietraszewski. Neuf réunions de 45 minutes chacune sont programmées. Le chef du gouvernement débutera son marathon de bilatérales à partir de 8 h 30 avec François Asselin, le président de la CPME. Suivront dans l’ordre au cours de la matinée, le secrétaire général de l’Unsa Laurent Lescure, celui de FO Yves Veyrier, celui de la CGT Philippe Martinez, le patron de l’U2P Alain Griset puis, le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. Dans l’après-midi se succèderont le président de la CFE-CGC François Hommeril, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger puis le président de la CFTC Cyril Chabanier.
Une nouvelle journée de concertation sur l’équilibre du système universel de retraite s’ouvre à Matignon. Les bilatérales vont se succéder toute la journée… pic.twitter.com/JtJh6g4z9i
— Jérôme Lepeytre (@jerome_lepeytre) January 10, 2020
Le sommet du G5 Sahel, annulé après une attaque djihadiste au Niger, se tiendra à Pau lundi le 13 janvier 2020. « Ce sommet aura pour objectif de réévaluer le cadre et les objectifs de l’engagement français au Sahel. Il permettra également de poser les bases d’un soutien international accru aux pays du Sahel », a précisé l’Elysée dans un communiqué en date du 16 décembre.
Emmanuel Macron avait « invité » le 4 décembre les membres du G5 Sahel à le retrouver le 16 décembre pour un sommet à Pau, la ville où étaient basés sept des 13 soldats français de la force antidjihadiste Barkhane tués le 25 novembre au Mali. Le président français leur avait demandé de « clarifier » leur position sur la présence militaire française au Sahel, de plus en plus contestée par leurs opinions publiques. Il avait souligné qu’il attendait d’eux qu’ils « assument » publiquement le fait que les soldats français sont au Sahel à la demande des pays concernés, et non pas pour des « visées néocoloniales ».
MISE A JOUR 13.01.2019-20h00
Lundi, à Pau, le président français, Emmanuel Macron, et ses cinq homologues, les présidents de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad sont convenus, dans une démarche commune, de définir un nouveau cadre d’intervention de leurs armées.
Lors du sommet à Pau, le #G5Sahel et la France se sont également accordés sur la mise en place d'une "coalition pour le Sahel". Elle regroupera ces six Etats, les partenaires déjà engagés, ainsi que "tous les pays et organisations qui voudront y contribuer". https://t.co/gNlMa2YUy2 pic.twitter.com/WCUitlw5od
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 13, 2020
Il a a ainsi été décidé que « ce nouveau cadre prendra la forme et le nom d’une “Coalition pour le Sahel”, rassemblant les pays du G5 Sahel, la France – à travers l’opération “Barkhane” et ses autres formes d’engagement –, les partenaires déjà engagés, ainsi que tous les pays et organisations qui voudront y contribuer ». Un « commandement conjoint » sera par ailleurs établi pour, « planifier, encadrer et superviser les opérations de “Barkhane”, des éléments des armées des pays concernés, et pas seulement ceux mis à disposition de la force conjointe du G5 Sahel ».
Emmanuel Macron et les présidents de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad ont défini, lundi, un nouveau cadre d’intervention contre l’Etat islamique dans le grand Sahara. https://t.co/l1FarAoUYx
— Le Monde Afrique (@LeMonde_Afrique) January 14, 2020
En attendant l’arrivée du futur groupement de forces spéciales européennes – baptisé Task Force Takuba – destiné à renforcer les 4 500 militaires français de « Barkhane », Emmanuel Macron a annoncé l’envoi de 220 soldats français supplémentaires.
#G5Sahel La France et les pays du G5 Sahel ont décidé de renforcer leur coopération militaire, face à la recrudescence des attaques jihadistes. #EmmanuelMacron annonce que "220 militaires" supplémentaires seront déployés pour renforcer l'opération Barkhane pic.twitter.com/wnAF54CiIY
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 13, 2020
La conférence de presse
Les objectifs
Paris veut avant tout obtenir une déclaration commune des cinq pays africains qui soulignera que la France agit à la demande de ses dirigeants afin « relégitimiser » sa présence, explique l’Elysée, qui dénonce un « narratif anti-français ». « Il faut tout d’abord obtenir des responsables politiques une position nette sur ce qu’ils souhaitent ou pas », a tranché la ministre des Armées Florence Parly samedi. « La rencontre sera décisive, en ce qu’elle permettra de mettre sur la table toutes les questions, tous les griefs, toutes les solutions », avait jugé le président malien Ibrahim Boubacar Keïta début janvier.
Outre son volet politique, le sommet de Pau vise aussi à recadrer la stratégie militaire contre les jihadistes dans cette zone aussi vaste que l’Europe et à appeler à une participation accrue des alliés internationaux, surtout européens. Le président nigérien Mahamadou Issoufou entend ainsi lancer à Pau « un appel à la solidarité internationale » pour que le Sahel et la France ne soient pas seuls dans ce combat » contre le « fléau » djihadiste, a-t-il déclaré.
Zone d’intervention, moyens militaires, financement : les enjeux du G5 Sahel https://t.co/OYqVvKQbZd pic.twitter.com/DtsIIaIXzB
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) January 13, 2020
Les participants
Les présidents des cinq pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie) ont « confirmé leur accord et leur disponibilité pour cette date« , a précisé l’Elysée. Devraient donc être présents les présidents du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kabore, du Niger Mahamadou Issoufou et du Tchad, Idriss Déby ainsi que celui de Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, le président du Conseil européen, Charles Michel, le vice-président de la Commission européenne et Haut représentant pour les Affaires étrangères, Josep Borrel, ont également été conviés.
Je suis arrivé ce lundi à Pau en France pour prendre part au sommet, consacré à la sécurité dans le Sahel, entre les Chefs d'Etat du G5Sahel et @EmmanuelMacron pic.twitter.com/mINwVueZ8K
— Roch KABORE (@rochkaborepf) January 13, 2020
Le programme de la visite
Lundi 13 janvier
Dès son arrivée, Emmanuel Macron se rendra sur la base du 5e régiment d’hélicoptère de combat (RHC) pour un hommage en la mémoire des sept militaires morts en opération au Mali fin novembre.
Se tiendra ensuite la réunion du G5 Sahel.
Le sommet se clôturera par un dîner de travail en présence du président du Conseil européen et du secrétaire général des Nations unies. Au menu de ce diner concocté par deux jeunes chefs palois d’un restaurant du quartier du Hédas : foie gras autour du coing , Coquilles Saint-Jacques, queue de boeuf braisée, topinambours et agrumes, assortiment de 6 fromages.
Le sommet se clôturera par un dîner de travail en présence du président du Conseil européen et du secrétaire général des Nations unies. Au menu de ce diner concocté par deux jeunes chefs palois d’un restaurant du quartier du Hédas : foie gras autour du coing , Coquilles Saint-Jacques, queue de boeuf braisée, topinambours et agrumes, assortiment de 6 fromages.
Mardi 14 janvier
Le lendemain, mardi 14 janvier, le président de la République assistera à la signature du contrat de transition écologique de la communauté d’agglomération de Pau et on lui présentera le Fébus, le bus à hydrogène qui a été mis en service le 17 décembre.
Le syndicat CGT de la Banque de France a annoncé vendredi le dépôt d’un préavis de grève « reconductible bloquante » à partir de lundi dans deux centres fiduciaires de la banque en Ile-de-France et dans les Hauts de France, qui traitent plus du quart des billets du pays. Cet appel à la grève intervient dans le cadre du mouvement de protestation contre la réforme des retraites, détaille un communiqué. Il concerne un site à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), et un autre à Sainghin-en-Mélantois, dans le Nord. « Leur blocage pourraient perturber l’approvisionnement des distributeurs automatiques des billets« , prévient le syndicat.
#GREVE La #CGT pourrait perturber l'approvisionnement des distributeurs de billets. Le syndicat CGT de la Banque de France a annoncé le dépôt d'un préavis de grève "reconductible bloquante" à partir de lundi dans 2 centres fiduciaires en IDF et dans les Hauts-de-France pic.twitter.com/wbC1S6hYf9
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 10, 2020
« Les deux sites (…) font partie du réseau des 37 sites fiduciaires de la Banque de France qui assurent la gestion de la circulation des billets et des pièces (…). Les mesures nécessaires ont été prises pour assurer leur continuité de fonctionnement », a toutefois réagi l’institution. « Plus globalement, les dispositions nécessaires sont prises avec les établissements bancaires et les transporteurs de fonds pour éviter toute pénurie de cash« , a assuré la Banque de France
Lundi 13 janvier, s’ouvre la première plénière 2020 du Parlement européen. La transition vers une économie climatiquement neutre, les droits des citoyens après le Brexit et la crise au Moyen-Orient feront notamment partie des temps forts de cette première session de l’année.
Les temps forts de la plénière du 13 au 16 janvier
Mardi 14 janvier dans la matinée, le Premier ministre croate, Andrej Plenković, présentera les priorités de la présidence tournante du Conseil pour les six prochains mois.
Avenir de l’Europe
Suite à un débat mercredi matin avec le Président du Conseil, Charles Michel, et la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, le Parlement exposera sa vision sur la mise en place et le cadre de la future « Conférence sur l’avenir de l’Europe », mercredi 15 janvier. Avec une approche ascendante sans précédent, les députés souhaitent que les citoyens soient au cœur de la réforme de l’UE. (débat et vote 9h00- 11h50).
Pacte vert/Fonds de transition. Lors d’un débat mardi 14 janvier (15h00-23h00), les eurodéputés débattront avec la Commission des propositions législatives sur le « mécanisme et le Fonds pour une transition juste« , qui visent à aider les communautés de l’UE dans la transition vers une économie à faibles émissions. Le Parlement donnera également son avis sur l’ensemble du pacte vert lors du vote d’une résolution mercredi, 15 janvier aux alentours de 13h30-14h00.
Brexit/Droits des citoyens
Le Parlement votera mercredi 15 janvier une résolution appelant à une meilleure protection des droits des citoyens de l’Union européenne vivant et travaillant au Royaume-Uni, après le Brexit. Le projet de texte souligne que les dispositions justes et équilibrées qui visent à protéger les droits des citoyens durant et après la période de transition, et qui sont énoncées dans l’accord de retrait, doivent faire l’objet d’une mise en œuvre complète. (séance à partir de 12h30).
Iran/Irak
Les eurodéputés discuteront mardi 14 janvier des conséquences des récentes confrontations entre les États-Unis et l’Iran avec le Chef de la diplomatie de l’Union Européenne, Josep Borrell. (séance à partir de 15h00).
Biodiversité
Jeudi 16 janvier, à partir de 12h00, les eurodéputés voteront sur la position du Parlement européen en vue de la conférence des Nations unies sur la biodiversité qui se tiendra en Chine en octobre. À cette occasion, les pays devraient conclure un nouvel accord mondial sur la protection et la restauration des espèces et des habitats. Un débat sur la question aura lieu la veille à partir de 15h00.
Roi de Jordanie, Abdallah II
Le Roi de Jordanie, Sa Majesté Abdallah ben al-Hussein, s’adressera aux députés lors d’une séance solennelle mercredi 15 janvier à midi.
Hongrie/Pologne. Les députés évalueront les progrès réalisés par les ministres de l’UE pour déterminer si l’État de droit est menacé en Hongrie et en Pologne. Une résolution sera mise aux voix jeudi 16, à partir de 12h00.
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Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites entre dans son 40e jour, les négociations vont se poursuive tout au long de la semaine.
Lundi 13 janvier
Des rencontres entre l’exécutif et les syndicats enseignants sont programmées, à partir de ce lundi et sur toute la semaine, au ministère de l’Education. Jean-Michel Blanquer y recevra de nouveau les organisations syndicales dans le but d’ouvrir la discussion sur le niveau et le calendrier des compensations évoquées lors de la réunion du 13 décembre dernier. Les enseignants, pointés dès le rapport Delevoye comme les « perdants » d’une retraite à points, verront leur salaire revalorisé, en majorité sous forme de primes, pour compenser leurs pertes.
#Retraites S’agissant de l’#Education @jmblanquer recevra à nouveau les organisations syndicales la semaine du 13 janvier "pour leur présenter la méthode et le calendrier de négociations pour les 6 mois à venir" https://t.co/0vO4efnmtS pic.twitter.com/ThCMgsHVHe
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 23, 2019
Ce même jour, la ministre des Solidarités et de la Santé et de la Santé, Agnès Buyzin, ouvrira une concertation spécifique sur la pénibilité dans la fonction publique hospitalière et l’aménagement des fins de carrière à l’hôpital, notamment pour les aides-soignantes et les infirmières.
Parallèlement, le Collectif inter hôpitaux (CIH) tiendra une conférence de presse. A cette occasion, « sera rendue publique la lettre de démission collective de leurs responsabilités signée par plus de 1 000 médecins hospitaliers, dont 600 chefs de service », explique le collectif. « Des médecins démissionnaires expliqueront les raisons de cette décision et ses conséquences ainsi que leurs demandes adressées à la ministre » de la Santé Agnès Buzyn.
Conférence de presse le 14 janvier à 11h00 à Paris et en région ➡️ lettre de démission collective pic.twitter.com/0WG5zYC4t2
— COLLECTIF INTER-HOPITAUX (@CollectInterHop) January 9, 2020
Mardi 14 janvier
Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, recevra les partenaires sociaux sur le thème de la pénibilité et de l’emploi des seniors. Dans un message sur Twitter samedi, elle évoque la possibilité d’un « compromis » sur la réforme des retraites avec la CFDT, l’Unsa et la CFTC, oubliant au passage de mentionner les autres organisations syndicales et patronales.
Par le #dialogue, le #Gouvernement et les organisations syndicales #CFDT #UNSA #CFTC avancent vers un compromis sur la réforme des #Retraites. Je retrouverai mardi les partenaires sociaux pour travailler ensemble sur la #pénibilité, l’#emploi des #seniors et les fins de carrières https://t.co/TRTngtaVAE
— Muriel Pénicaud (@murielpenicaud) January 11, 2020
Sur la pénibilité, « on doit avancer sur trois sujets », a expliqué la ministre du Travail le 7 janvier dernier : « la prévention», la reconversion» et «a réparation« . Sur le premier volet, celui de la prévention pour les actifs exerçant des métiers dits pénibles, des réflexions sur les méthodes de travail ou l’adaptation des équipements doivent être menées selon le gouvernement. Pour la reconversion, « nous allons examiner la possibilité d’avoir un vrai congé pour changer à mi-parcours vers des métiers moins difficiles » car « un couvreur ne peut pas monter sur les toits à 55 ou 60 ans« , a jugé Muriel Pénicaud.
Muriel Pénicaud au sujet des retraites: "Nous allons regarder comment améliorer les mécanismes prenant en compte la pénibilité" pic.twitter.com/o697rSngy1
— BFMTV (@BFMTV) January 7, 2020
Les syndicats veulent également mettre sur la table le sujet des critères de pénibilité. Mais ils se heurtent à une opposition ferme du gouvernement. Sur les trois critères posturaux, « on ne peut pas les mesurer chaque jour personne par personne », a justifié la ministre du travail, en parlant plutôt de « conforter la prise en charge » de ceux qui souffrent d’une incapacité de travail due à ces facteurs, qui peuvent déjà bénéficier d’un départ à la retraite anticipé. L’exécutif a en revanche montré un petit signe d’ouverture sur le risque chimique, en suspens selon Me Pénicaud.
Le collectif inter-hôpitaux (CIH), formé en septembre 2019 en pleine crise du milieu hospitalier, a fait savoir mardi 7 janvier que « plus de 1000 médecins hospitaliers dont 600 chefs de service » partout en France avaient signé une « lettre de démission collective de leurs responsabilités » qui sera donnée à la ministre de la Santé, Agnès Buyzin, mardi 14 janvier.
Crise à l'hôpital public : cinq questions sur la menace de 1 200 médecins de démissionner de leurs fonctions administrativeshttps://t.co/5o9Zw22VEg pic.twitter.com/dlWMHr7Dto
— franceinfo (@franceinfo) January 14, 2020
Les raisons et conséquences de ces démissions « seront expliquées lors d’une conférence de presse qui se tiendra ce même jour, à 11h00, à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, à Paris. ont prévenu les signataires dans un communiqué. Des conférences de presse similaires seront organisées ce même jour, par les CIH des hôpitaux locaux, notamment Montauban, Limoges, Douai… dans plusieurs autres régions en France.
Conférence de presse le 14 janvier à 11h00 à Paris et en région ➡️ lettre de démission collective pic.twitter.com/0WG5zYC4t2
— COLLECTIF INTER-HOPITAUX (@CollectInterHop) January 9, 2020
Il y a exactement un mois, la Commission européenne présentait son projet de #PacteVert pour l'Europe ???
Nous présenterons bientôt les premières propositions pour le mettre en oeuvre, et mettre l'Europe sur la voie de la neutralité climatique d'ici à 2050. #EUGreenDeal pic.twitter.com/uh6ap72auT
— Commission européenne ?? (@UEFrance) January 11, 2020
Les vice-présidents exécutifs de la Commission européenne, Frans Timmermans et Valdis Dombrovskis, ont présenté, mardi 14 janvier, devant le Parlement européen, le détail du plan de financement que l’instance entend mettre en œuvre. Ce plan s’articule autour de trois axes : un investissement spécifique de l’UE, des mesures visant à soutenir les investissements écologiques des différents acteurs, et un mécanisme, le « fond de transition plus juste ».
#PacteVert L'objectif de faire de l'Europe le premier continent neutre en carbone d'ici 2050 a un coût. L'exécutif européen présente son financement ce mardi 14 janvier. Au programme : un plan de 1 000 Md€ et un mécanisme pour rendre la transition juste https://t.co/8a8H8inn13 pic.twitter.com/fcwFRic1ii
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 14, 2020
Mardi, à 15 heures, la Commission présentera les propositions législatives sur le ‘‘mécanisme et le Fonds pour une transition juste’’. Les eurodéputés voteront mercredi 15 (séance à partir de 12h30), une résolution exposant l’avis du Parlement sur le pacte vert européen et son financement.
? Aujourd'hui nous présentons le Plan d'investissement pour le #PacteVert & le Mécanisme de transition juste ?
Ensemble, ces propositions contribueront à faire de l'Europe le 1er continent neutre pour le climat au monde d'ici à 2050 ????#EUGreenDeal pic.twitter.com/u3gDEZmFZ4
— Commission européenne ?? (@UEFrance) January 14, 2020
Le texte devrait soutenir l’objectif visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et réitérer l’appel du Parlement à une révision des objectifs de réduction des émissions de l’UE à l’horizon 2030, en amont de la conférence de la CCNUCC de décembre 2020 à Glasgow.
L’intersyndicale formée par la CGT, FO, la CFE-CGC, la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse appelle à de nouvelles journées d’action interprofessionnelle de grèves et de manifestations les 14, 15 et 16 janvier pour obtenir le retrait de la réforme des retraites.« Non seulement l’âge pivot n’est pas retiré, mais en plus le Premier ministre confirme sa détermination à reculer l’âge de départ à la retraite en refusant toute augmentation de cotisation sociale », ont écrit ses membres samedi dans un communiqué, après les annonces d’Edouard Philippe. Et l’intersyndicale d’appeler à « organiser des actions de grève, de convergences interprofessionnelles sur tout le territoire, en rejoignant massivement par la grève le mouvement le 14 janvier « . Les syndicats appellent également à « poursuivre les actions et la mobilisation le 15 et à faire du 16 une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle massive de grèves et de manifestations. »
Une nouvelle journée d’action le 16 janvier
Après six semaines de conflit, les syndicats opposés à la réforme des retraites organisent ce jeudi 16 janvier une nouvelle journée de manifestations. Un test pour la suite du mouvement qui tente de s’élargir au-delà des transports où la grève s’essouffle, en attendant un nouveau rendez-vous dans la rue le 24 janvier. Ce sera la sixième journée , après celles des 5, 10 et 17 décembre, 9 et 11 janvier. L’enjeu pour les syndicats est de retrouver une mobilisation conséquente, après une journée d’actions locales mardi peu suivie et des journées nationales en recul : le 11, janvier la police avait dénombré 149 000 manifestants après 452 000 le 9 janvier et 805 000 au premier jour, le 5 décembre.
Les manifestations
Le cortège parisien
Des cortèges défileront dans toute la France. A Paris, la manifestation nationale partira de Montparnasse (Pl. du 18 juin 1940), à 13h30, en direction de la place d’Italie, en passant par Port-Royal et les Gobelins.
#manif16janvier A Paris, la manifestation contre la #reformedesretraites s'élancera à 13h30 de Montparnasse en direction de Pl. d'Italie
Trajet : Pl. 18 juin 1940 > Bd de Port-Royal > Bd St-Marcel > Bd de l'Hôpital > Pl. d'Italie. pic.twitter.com/seDUzjob7A— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 16, 2020
Comme cela est le cas depuis plusieurs semaines, la préfecture de police de Paris a pris par arrêté, des mesures visant à assurer la sécurité des manifestants et, à prévenir les violences et dégradations en marge du cortège. Un nouvel arrêté interdit ainsi de nouveau aux « gilets jaunes » et personnes apparentés plusieurs secteurs de la capitale, toujours plus nombreux : Champs-Élysées, Palais de l’Élysée, ministère de l’Intérieur, Hôtel Matignon, Île de la Cité, Assemblée Nationale, Trocadéro, Champ-de-Mars, Sénat, forum des Halles, gare Saint-Lazare et « Grands Magasins ». Un second arrêté interdit une nouvelle fois l’ouverture des commerces le temps de la manifestation.
#Paris | Le préfet de Police a pris plusieurs mesures qui concernent les manifestations du jeudi 16 janvier.
Consultez notre communiqué de presse⬇️ pic.twitter.com/gtjFBFZ1BW— Préfecture de Police (@prefpolice) January 15, 2020
#GiletsJaunes #manif16janvier La @prefpolice a interdit par arrêté de nombreux secteurs aux personnes apparentés au mouvement : #champselysees @Elysee @Matignon @AssembleeNat @Senat Forum des Halles… Les secteurs et rues concernés ↩️https://t.co/HHOsNij5Ci https://t.co/WOrMtUCnNn pic.twitter.com/cgbe1Q3jbX
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 16, 2020
Les cortèges en régions
Des rassemblements importants sont prévus ce 16 janvier dans plusieurs grandes villes de France. Une nouvelle manifestation est organisée dans les rues de Lyon. Rendez-vous est donné à partir de 11h00 à proximité de la Manufacture des Tabacs. Le cortège devrait s’élancer vers11h30 pour rejoindre la place Bellecour en passant par le cours Gambetta, le pont de la Guillotière, la rue de la Barre. A Marseille, la manifestation s’élancera à 10h30 du Vieux-Port en direction de la porte d’Aix. Des rendez-vous sont programmés aussi à Toulon, Arles, Avignon, Nantes, Toulouse… Pour connaître l’ensemble des manifestations annoncées, rendez-vous sur la carte interactive de la CGT.
#manif16janvier Des rendez-vous sont programmés ce jeudi dans de nombreuses grandes villes en régions. A Marseille, la manifestation s'est élancée à 10h30 du Vieux-Port en direction de la porte d'Aix #reformedesretraites pic.twitter.com/jhOrySMBTp
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 16, 2020
#manif16janvier Après une manifestation aux flambeaux mercredi soir, l’intersyndicale FSU/CGT/FO/Solidaires, qui appelle à un nouveau rendez-vous ce jeudi à 10h30 au miroir d’eau à Nantes #reformedesretraites pic.twitter.com/oPpCVzW6uu
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#16janvier #Toulouse : les #femmes en-tête de cortège avec leur chanson "A cause de #Macron" #reformedesretraites pic.twitter.com/s7PLFo9AV3
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Les secteurs concernés
Les cortèges devraient compter une nouvelle fois beaucoup d’enseignants en dépit de l’ouverture lundi des négociations en vue d’une loi de programmation de revalorisations salariales. La mobilisation des instituteurs et profs dans les cortèges contre la réforme des retraites sera particulièrement scrutée aujourd’hui, après l’annonce par Jean-Michel Blanquer d’« augmentations importantes dès 2021 », notamment des hausses de salaires de 70 à 90 euros net par mois en début de carrière.
#Retraites @jmblanquer a commencé à recevoir lundi les syndicats d'enseignants. Le ministre de l'Education promet des augmentations importantes dès 2021 notamment pour les profs en début de carrière. De 70 à 90 euros ↗️ par mois en 2021 https://t.co/HFGv0gwRS5 #enseignants pic.twitter.com/VIfwC6RPNg
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 16, 2020
Pour relancer le mouvement, la CGT a aussi lancé dans la bataille les dockers avec une opération « ports morts » dans les sept grands ports maritimes français. Elle devrait se poursuivre la semaine prochaine.
Réforme des retraites : les dockers rejoignent la contestation https://t.co/glM4uIFYD7
— ariane walter (@ArianeWalter) January 16, 2020
Les avocats seront également présents dans les cortèges de manifestation. La profession a certes obtenu mercredi du gouvernement le maintien d’ »une caisse propre à leur profession », mais cet aménagement ne satisfait pas le Conseil national des barreaux. Christiane Féral-Schuhl, sa présidente s’est exprimée sur les motifs de manifestation des avocats : « Nous cotiserons plus pour recevoir moins. » Et de poursuivre : « Laissez-nous nos régimes, ils sont bien gérés, excédentaires et ne coûtent pas un centime à la collectivité. (…) Et qu’on ne vienne pas nous dire que nous ne sommes pas solidaires », s’agace t-elle. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des avocats ont d’ailleurs campé à l’intérieur du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour une occupation nocturne.
Le barreau installe son campement pour la nuit des retraites pic.twitter.com/9Y34YSamud
— Barreau de la Seine Saint Denis (@Barreau93) January 15, 2020
#Retraites A Nantes, plusieurs centaines d'avocats se sont réunis dans le hall du palais de justice de la ville. Avec une croix rouge dans le dos, les ils montrent ce jeudi leur opposition à la #reformedesretraites #AvocatsenGrève #AvocatsEnColere pic.twitter.com/R9PUieWCeu
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 16, 2020
Rassemblement Fonction publique le 15 janvier
Les organisations syndicales CFE-CGC, CGT, FA, FO, FSU, Solidaires de la fonction publique appellent les fonctionnaires et agent-e-s publics à se rassembler le 15 janvier 2020 devant Bercy à midi.
Des actions de grève, de convergences interprofessionnelles le 14 et le 15 janvier
Après l’annonce par Édouard Philippe du retrait de l’âge pivot, certains syndicats dénoncent « une fausse mesure« , et comptent bien durcir leurs actions les 14 et 15 janvier. Avec les pratiques que l’on connaît de blocages des raffineries de pétrole par exemple, ou des coupures d’électricité de la part des agents EDF ». « Pour le moment, nous relayons les appels à la grève dans les raffineries, qui créent des pénuries partielles dans les stations. Mais nous nous posons la question de l’arrêt total des installations pétrolières, si rien ne change« , prévient Thierry Defresnes, délégué syndical central CGT Total. De tels arrêts pourraient engendrer « une pénurie bien plus marquée que celle existant actuellement« , assure le syndicaliste.
Une colère partagées par d’autres corps de métiers, notamment les enseignants. « Nous confirmons donc les appels à la manifestation du 14, 15 et 16 janvier, et nous allons même durcir le ton », explique Francette Popineau, secrétaire générale de Snuipp-FSU. « Au-delà de la grève, il y aura des rassemblements, des actions de ralliement à d’autres corps de métiers, par exemple pour bloquer des dépôts de bus, des raffineries ou des transporteurs ». Les avocats, eux non plus, ne comptent pas baisser leur garde. « Nous avons lancé toute une série de mots d’ordre, comme les renvois d’audience ou la suspension des désignations d’avocats dans les permanences pénales pour les auditions, les demandeurs d’asile, les justiciables qui ont besoin de nous », indique à l’Express, Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux.
#greve14janvier Taux de grève dans l'Education nationale . La mobilisation atteint 3,63% en France métropolitaine et 4,29% chez les seuls enseignants (4,35% dans le 1er degré et 4,24% dans le second) selon le ministère. https://t.co/TQyevqwkAQ pic.twitter.com/TNGZlabjz7
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 14, 2020
Le syndicat CGT de la Banque de France a annoncé quant à lui le dépôt d’un préavis de grève “reconductible bloquante” à partir de lundi dans deux centres fiduciaires de la banque en Ile-de-France et dans les Hauts de France, qui traitent plus du quart des billets du pays.
A Paris, une manifestation partira à 14h00 du métro École Militaire en direction de Rue du Bac.
#Retraites #greve14janvier A Paris, une manifestation partira à 14h00 du Métro École Militaire en direction de Rue du Bac.
Ecole Militaire > Avenue de Tourville > Place Vauban > Avenue de Breteuil > Place Henri Queuille > Rue de Sèvres > Boulevard Raspail > Rue du Bac pic.twitter.com/E9OJHSSZd4
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 14, 2020
[gview file= »https://www.lechiquiersocial.com/wp-content/uploads/2020/01/com_intersyndicale_11_janvier_2020.pdf »]
Jeudi 9 janvier, alors que les mobilisations se poursuivaient partout en France, les services du secrétaire d’Etat aux retraites ont convoqué une partie de la presse pour présenter l’avant projet de loi sur le nouveau système universel des retraites, envoyé en fin de semaine dernière au Conseil d’Etat. La raison officielle ? Les possibles fuites. Car le texte, qui arrive le 24 janvier en Conseil des ministres, devait être envoyé aux partenaires sociaux des caisses concernées, notamment la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV). Une réunion de la CNAV, pour avis sur le projet de loi, se tiendra mercredi 15 janvier, dans les locaux de la caisse, rue de Flandre, à Paris.
#Retraites : le gouvernement a dévoilé vendredi aux partenaires sociaux le texte de sa #reformedesretraites. Celle ci se décline en 2 projets de loi : l’un organique, l’autre ordinaire. Ce que contiennent ces 2 textes https://t.co/SnYG323Uy9 via @lejdd
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 11, 2020
À quelques semaines des municipales, Emmanuel Macron n’entend pas ralentir le train de son action. Un séminaire gouvernemental se tiendra le mercredi 15 janvier à l’Élysée pour lancer les chantiers pour 2020, évoqués le 31 décembre par le président de la république, lors de ses vœux aux français.
Selon des informations du JDD, les thématiques de l’écologie et plus généralement de l’environnement auront une place importante cette année, avec une grande conférence internationale sur la biodiversité en juin à Marseille, le Congrès mondial de la nature. Les résultats de la convention citoyenne pour le Climat seront également dévoilés.
Egalement au coeur des priorités, « la stratégie de lutte contre le communautarisme, finalisée dans le courant du premier trimestre 2020″, selon l’Élysée, qui évoque « un très gros travail interministériel » en cours depuis l’attaque de la préfecture de police de Paris le 3 octobre. Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales, songerait notamment à systématiser les contrôles de légalité, par le préfet, des décisions de maires suspectés de ne pas respecter les valeurs républicaines. L’octroi de subventions à des associations, l’aménagement des horaires des piscines ou l’utilisation de ses pouvoirs de police seraient aussi scrutés. Certains maires pourraient enfin être suspendus ou révoqués.
Le chef de l’Etat souhaite également voir se concrétiser le projet des Maisons France Services avec la garantie d’apporter les services publics sur tout le territoire. Parmi les autres objectifs, une loi de programmation pluriannuelle sur la recherche est en préparation. D’autres chantiers sont également engagés sur les métiers de la santé et de l’éducation ou contre les violences conjugales. Enfin, un « rendez-vous important » sur le handicap doit intervenir en février prochain.