L’agenda politique

Juin
9
mar
Coup d’envoi de la concertation sur l’Emploi @ Ministère du travail
Juin 9 – Juin 11 Jour entier

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, reçoit mardi 9 juin dans l’après-midi les partenaires sociaux pour faire le point sur la situation de l’emploi et ses perspectives.  Le coup d’envoi d’une concertation éclair qui prendra fin lundi 15 juin. Pas moins de cinq sujets seront au programme : assurance-chômage, chômage partiel, emploi des jeunes, formation et travail détaché.

Les deux jours suivants, le directeur de cabinet de la ministre, Antoine Foucher, s’entretiendra avec les leaders de chacune des organisations patronales, Medef, CPME et U2P ainsi que la FNSEA, et syndicales – CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, et Unsa.  Vendredi 12 juin et lundi 15 juin, Muriel Pénicaud reverra ensuite, en tête à tête aussi, chacun des 10 leaders syndicaux et patronaux. Puis dans la foulée, elle présentera ses propositions au chef de l’Etat. Emmanuel Macron fera ensuite connaître ses arbitrages aux partenaires sociaux lors d’une nouvelle réunion à l’Elysée, quinze jours après la première.

A la veille de la rencontre, ce mardi, la CFDT a présenté 12 propositions pour l’emploi et l’apprentissage, mais elle persiste à demander un débat qui dépasse les seules mesures d’urgence pour l’emploi. Le syndicat propose des « contrats de transition écologique, numérique et technologique ».

Présentation du plan de soutien à l’aéronautique @ Ministère de l'Economie
Juin 9 Jour entier

Quinze jours après celui dédié à l’automobile, le gouvernement présentera mardi 9 juin, à 9h00, son plan de soutien à l’industrie aéronautique, gravement déstabilisée par l’effondrement des commandes d’avions civils. Selon le journal les Echos, devrait avoisiner les dix milliards d’euros,  mêle « des mesures générales en faveur de l’emploi et de l’obtention de crédits, à des mesures plus spécifiques, comme la création d’un fonds d’investissement dédié à la consolidation de la filière et un nouveau plan de soutien à l’innovation et à la recherche », écrit le quotidien économique.

Trois volets

Ce plan d’une envergure historique qui se veut un levier pour accélérer la transition énergétique et numérique du secteur, tout en renforçant sa compétitivité, s’organise autour de trois volets. Tout d’abord,  des mesures de soutien de la demande avec des incitations à l’achat d’avions neufs afin que les compagnies remplacent leurs appareils de plus de vingt ans. En quelque sorte, « une prime à la casse pour les avions », comme le résume un proche du dossier.

Deuxième volet, l’installation d’un fonds de soutien dédié aux PME et ETI « doté de plusieurs centaines de millions d’euros en phase de démarrage », mais « dont l’objectif est de mobiliser 1 milliard d’euros ». « Ce fonds vise notamment à protéger les entreprises aéronautiques ayant des compétences « critiques » des rachats étrangers, a indiqué le secrétaire d’état aux transports, Jean-Baptiste Djebbari. Un troisième volet dédié à l’innovation, prévoit  la mise en place de budgets de recherche amont afin de préparer les avions du futur et de construire des démonstrateurs.

Ce plan prévoit également la prorogation des mesures d’activité partielle financées par l’État au moins jusqu’à fin 2020. Mais aussi, comme le souhaitent les grands industriels, des mesures « destinées à favoriser la réduction d’emplois sans recourir à des plans sociaux ».

Des contreparties sur la localisation des emplois

Ce plan nécessite aussi « d’avoir des contreparties fortes sur la localisation de l’emploi en France, en Europe, que nous leur demandons » (aux industriels), a déclaré Jean-Baptiste Djebbari. « Il est évident que si l’Etat français, si l’Union européenne investit très fortement pour soutenir d’abord l’emploi, et ensuite se crée des avantages pour les dix ans qui viennent, nous demandons à ce qu’une partie de l’activité soit localisée, quand elle est nouvelle, ou relocalisée » quand c’est possible, et que l’industrie prenne des « garanties pour l’emploi« , a-t-il affirmé. Etant donné que ce plan signifiera des investissements de « plusieurs milliards d’euros sur une durée assez longue », « nous allons demander de la visibilité à l’industrie » aéronautique, a-t-il ajouté, en lui demandant que sa nécessaire transformation permette de « localiser ou de pérenniser des emplois en France ».

 

Violences policières : nouveaux rassemblements en hommage à George Flyod @ Place de la République
Juin 9 Jour entier

De nouveaux rassemblements et hommages sont prévus mardi 9 juin dans plusieurs villes de France pour saluer la mémoire de George Floyd et combattre le racisme au sein de la police, au moment où auront lieu ses obsèques à Houston (Texas), aux États-Unis​​​​​​. « Bien qu’interdits par la loi en raison de la crise sanitaire, ces rassemblements sont tolérés et ne donneront pas lieu à des  sanctions », a déclaré Christophe Castaner. « L’émotion mondiale, qui est saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s’appliquent » a précisé le ministre de l’Intérieur au micro de BFMTV/RMC. Ajoutant : « J’invite chacun à faire attention à pratiquer les gestes barrière mais nous ne chercherons pas à réaffirmer l’interdiction, qui est de droit qui est de fait, et il n’y aura pas de sanctions et de PV pour la participation à cette manifestation. »

Les rassemblements contre les violences policières ont rassemblé 23.300 personnes en France samedi, dont 5500 à Paris, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur.

A Paris, place de la République à 18h00

A Paris, SOS Racisme appelle à un « rassemblement solennel » sur la place de la République à 18h00. « Votre présence signifiera aussi un rappel de notre determination à combattre, ici, le racisme dans la police et dans tout autre secteur » souligne l’association, qui demande à chacun de porter un masque et de « respecter les règles sanitaires en vigueur ».

Plusieurs syndicats (CGT, FSU, Unsa), partis politiques (EELV, PS, LFI, PCF), organisations étudiantes et lycéennes (Fage, Unef, UNL), associations et ONG (Ligue des droits de l’homme, MRAP, Cran) se sont associés à cet appel. De son côté, la Licra appelle chacun, « là où il se trouve, à cesser toute activité durant 8 minutes et 46 secondes », durée pendant laquelle le policier Derek Chauvin, inculpé de meurtre, a maintenu son genou sur le cou de George Floyd, plaqué au sol et se plaignant de ne plus pouvoir respirer.

Appel large à manifester en régions

De nombreux rassemblements et hommages pour saluer la mémoire de George Floyd, sont organisés mardi dans plusieurs villes françaises : à Nantes, Lille, Grenoble, Dijon, Amiens, Bourges, Poitiers, et Angers où la préfecture a pris un arrêté d’interdiction. A Toulouse, une manifestation est prévue mercredi 10 juin.

A Bordeaux, malgré l’arrêté de la préfecture de Gironde lundi, interdisant cette manifestation « pour motif sanitaire ». SOS Racisme maintient sa manifestation.

Juin
10
mer
3ème budget rectificatif : audition de Bruno Le Maire et Gérald Darmanin
Juin 10 Jour entier

Mercredi 10 juin à 13h30, la commission des finances de l’Assemblée nationale auditionne Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances et Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics, sur le troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020, présenté en Conseil des ministres ce même jour.

Présentation d’un troisième budget rectificatif @ Elysée
Juin 10 Jour entier

Le gouvernement présentera mercredi 10 juin en Conseil des ministres un nouveau et troisième projet de budget rectificatif pour 2020, avec en particulier des mesures de soutien à l’emploi des jeunes et aux secteurs en difficulté, a annoncé le ministre de l’Économie, Bruno le Maire, jeudi 28 mai sur France 2. Ce nouveau projet de loi de finances rectificatif (PLFR) qui  mobilisera 40 milliards d’euros pour soutenir les secteurs en difficulté, est rendu nécessaire par une aggravation de la récession, avec une chute du Produit intérieur brut (PIB) de 11%, un déficit qui va se creuser à 11,4% du PIB et une dette publique qui va gonfler à 120,9%, a détaillé le ministre.

Il doit permettre, notamment, d’entériner les mesures de soutien déjà annoncées aux filières du tourisme et de l’automobile, mais aussi celles à venir pour le secteur aéronautique. « Et il y aura des choses aussi sur le bâtiment, le livre« , a indiqué le locataire de Bercy. Toutes ces mesures seront « adoptées dans le courant du mois de juillet pour permettre à ces secteurs les plus en difficulté de faire face à la crise ». « Le projet de loi de finances que je présenterai le 10 juin avec Gérald Darmanin en Conseil des ministres, comportera aussi des mesures sur l’apprentissage et l’emploi des jeunes« , a ajouté M. Lemaire.

Mercredi 10 juin à 13h30, la commission des finances auditionne Bruno Le Maire, ministre de l’économie et Gérald DARMANIN, ministre de l’action et des comptes publics sur le troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020.

40 milliards d’euros mobilisés

Le troisième projet de budget rectificatif  présenté mercredi en conseil des ministres, mobilisera 40 milliards d’euros pour soutenir les secteurs en difficulté. Après le plan d’urgence de plus de 110 milliards d’euros déjà débloqué depuis le début de la crise, ces 40 milliards d’euros sont destinés à soutenir plusieurs secteurs en difficulté comme l’automobile, le tourisme ou l’aéronautique. Ils regroupent à la fois des mesures budgétaires et des mesures de soutien à la trésorerie des entreprises, par exemple via des garanties de prêts. « L’important pour nous c’est la croissance, le retour de la croissance et ne pas perdre du capital humain ni du capital physique, par des faillites ou des licenciements », défend-t-on à Bercy.

Ce projet de loi de finances rectificatif (PLFR) disposera également d’un volet international pour traduire les engagements de la France dans le plan de soutien européen (100 milliards d’aides au chômage partiel de la part de la Commission européenne, 200 milliards de prêts de la Banque européenne d’investissement pour les PME). Enfin, une section du texte concernera les collectivités locales.

Juin
11
jeu
Ségur de la santé : manifestations devant des hôpitaux à l’appel du Collectif Inter-hospitalier
Juin 11 Jour entier

Jeudi 11 juin, le collectif Inter-hospitalier appelle à manifester (13h30), devant des hôpitaux, afin de mettre la pression sur le gouvernement, pour obtenir  plus de moyens pour l’hôpital et  une hausses de salaires, dans le cadre du Ségur de la Santé Lancé en grande pompe par Édouard Philippe il y a quinze jours, et piloté par l’ancienne responsable de la CFDT Nicole Notat. Cette concertation doit déboucher très vite sur des propositions, en vue du « plan massif » promis pour l’hôpital par le président de la République avant le 15 juillet.

Elle entre cette semaine dans le vif du sujet des salaires. Les groupes de travail sont désormais en place, autour de quatre piliers principaux: les salaires et carrières, l’investissement, la territorialité et la gouvernance des établissements. L’équipe de Nicole Notat a commencé par faire un bilan des revendications de l’ensemble des intervenants. Mais plusieurs syndicats se sont d’ores et déjà agacés de la façon dont étaient menées les discussions, dénonçant une « parodie de concertation » et une « opération de communication », à l’instar du syndicat Sud qui a claqué la porte du Ségur.

Plusieurs rassemblements ont déjà eu lieu devant d’autres hôpitaux, notamment à l’hôpital Robert Debré, à la Pitié-Salpêtrière (Paris) ou encore à Avicenne (Bobigny), où les manifestants ont brandi des pancartes « Pas de retour à l’anormale » et « Plus d’effectifs, plus de lits« .

Juin
14
dim
Allocution solennelle d’Emmanuel Macron @ Palais de l'Elysée
Juin 14 Jour entier

Alors qu’il s’était engagé à s’exprimer entre le second tour des municipales et le 14-Juillet, Emmanuel Macron a finalement décidé d’accélérer son calendrier. Le président de la république s’adressera aux Français dimanche 14 juin, à à 20 heures. Il s’agira de sa quatrième allocution télévisée solennelle depuis le début de la crise du Covid 19 et, de la première depuis le déconfinement des français le 11 mai. Cette prise de parole interviendra deux jours après la tenue vendredi à l’Elysée d’une réunion du conseil scientifique puis d’un conseil de défense sur les questions sanitaires. Selon un proche du chef d’État, elle s’annonce solennelle et devrait marquer un point de bascule.

Emmanuel Macron avait pris la parole une première fois le 12 mars pour annoncer la fermeture des établissements scolaires, puis le 16 mars pour annoncer le confinement, ainsi que le 13 avril pour décréter la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai.

A n’en pas douter, le chef de l’état reviendra sur la gestion de la crise sanitaire que le pays vient de traverser, très certainement évoquera t-il l’accélération du déconfinement dont la phase 3 est fixée au 22 juin. Dans tous les cas, la prise de parole présidentielle devrait marquer un point de bascule dans “le monde d’après”.

Juin
15
lun
Futures relations entre l’UE et le Royaume-Uni. @ Parlement européen
Juin 15 – Juin 18 Jour entier

Lundi 15 juin dans l’après-midi, le Président du Parlement européen, David Sassoli, participera à une conférence de haut niveau pour donner un nouvel élan aux négociations entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni, avec le Président du Conseil, Charles Michel, la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et le Premier ministre britannique, Boris Johnson. Le Parlement débattra du sujet mercredi après-midi et une résolution sera mise aux voix jeudi.  L’UE a l’intention de transformer  le texte sur les futures relations conclu entre l’UE et le Royaume-Uni, en un document juridique. Une conférence de presse est prévue après le vote.

MISE A JOUR 18.06.20- 17h00

Dans un rapport adopté ce jeudi à une large majorité jeudi, le Parlement fait le point sur les négociations entre l’UE et le Royaume-Uni. Il regrette qu’aucun progrès réel n’ait été réalisé dans les pourparlers après quatre cycles de négociations et que les divergences restent importantes, avec peu de temps pour parvenir à un accord sur la future relation UE-Royaume-Uni.Le rapport réitère également le soutien total et indéfectible du Parlement au négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, dans ses entretiens avec les négociateurs britanniques, sur la base du mandat politique qui lui a été confié par les États membres de l’UE et le Parlement. Les députés demandent en outre au Royaume-Uni de respecter ses engagements énoncés dans la déclaration politique, signée par le Premier ministre Boris Johnson et ratifiée par l’UE et le Royaume-Uni.

Boris Johnson va plaider lundi 15 juin pour une accélération des négociations sur l’avenir des relations entre Londres et Bruxelles afin d’aboutir à un accord d’ici la fin de l’été, a déclaré ce lundi son porte-parole.

Le Royaume-Uni « a confirmé formellement » vendredi 12 juin à l’Union européenne ne pas vouloir prolonger la période de transition expirant fin décembre pendant laquelle ils doivent s’accorder sur leur relation post-Brexit, avant un mini-sommet consacré à ces négociations lundi. « J’ai formellement confirmé que le Royaume-Uni ne prolongerait pas la période de transition, et le moment pour demander une extension est désormais passé », a déclaré le ministre Michael Gove sur Twitter après une réunion en ligne avec le vice-président de la Commission européenne chargé des relations institutionnelles Maros Sefcovic.

Sur Twitter, le négociateur européen Michel Barnier « a pris note de la décision britannique de ne pas prolonger » cette période de transition. « Nous devons maintenant faire des progrès sur le fond« , a-t-il averti. Le gouvernement britannique peut certes maintenant demander une prolongation des pourparlers à condition de le faire d’ici à la fin juin. Reste qu’il s’est toujours refusé à cette option, comme il l’a confirmé vendredi.

Municipales : début de la campagne officielle du deuxième tour @ France
Juin 15 Jour entier

Lors du point presse à l’issue du conseil des ministres du 27 mai, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a présenté plusieurs projets de décrets visant à tirer les conséquences du report au 28 juin, du second tour des élections municipales. Il a par ailleurs précisé que la campagne électorale officielle pour le second tour débuterait le lundi 15 juin 2020. Sans doute l’une des campagnes les plus singulières, dans une France encore plongée dans l’incertitude.

À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Le gouvernement a renforcé les règles de précaution : tracs, réunions publiques et porte-à-porte devront laisser place à une campagne virtuelle sans précédent. Pas de meetings, peu de porte-à-porte, respect de la distanciation physique et port du masque. La campagne se fera beaucoup sur les réseaux sociaux et dans les médias. « Visioconfs », « opérations de phoning », envoi massif de SMS aux électeurs, supplanteront les rencontres sur les marchés et aux portes des métros.

Elle ne doit pas devenir « un facteur de circulation du virus » et « il convient donc de faire campagne différemment », a prévenu le ministre de l’Intérieur en évoquant « le respect systématique des gestes barrières » et la nécessité de « privilégier les campagnes numériques ». »

Des réunions publiques en zones vertes

Interrogé le 5 juin par l’opposition, lors de l’examen du  projet de loi permettant l’annulation du deuxième tour, le ministre de l’Intérieur a donné quelques assurances sur la tenue de réunions publiques.

Eric Coquerel (LFI) demandait à l’exécutif de ne pas « confiner trop » cette dernière afin de ne pas « entacher » la « noblesse » et la « légitimité » de l’élection municipale. Le député de la France Insoumise souhaitait que les candidats puissent organiser des « rencontres et des meetings en plein air« . Même son de cloche à droite où la députée Sylvie Pinel du groupe « Libertés et Territoires a exprimé des craintes identiques, faisant valoir : « C’est un leurre de croire que le numérique est une solution technologique suffisante et appropriée », rappelant que « nombreux sont ceux qui ne suivent pas les réseaux sociaux, qui ne surfent pas sur Internet ».

L’exécutif n’écarte plus la possibilité d’autoriser les réunions publiques, même si cette question n’est « pas encore totalement tranchée », a indiqué devant l’Assemblée, M. Castaner. « Je pense qu’il est possible d’avoir des réunions publiques dans les établissements recevant du public en zone verte sans aucune difficulté », a expliqué le ministre, qui a toutefois précisé qu’il faudrait bien sûr « respecter les règles sanitaires« .

C’est un peu plus délicat en zone orange, donc en Île-de-France », a t-il spécifié, indiquant « travailler en lien avec le conseil scientifique pour que des possibilités soient offertes« . Dans ces territoires, le décret signé par l’exécutif prévoit que le préfet puisse, pour les actions liées à l’intérêt national, autoriser ponctuellement des réunions publiques. « Nous sommes en train d’examiner comment permettre ces réunions de la façon la plus souple possible, en s’appuyant évidemment sur la responsabilité des organisateurs » a détaillé le locataire de la place Beauvau. Une instruction sera transmise aux préfets. Les candidats recevront eux une note pour leur indiquer la marche à suivre.

Un grand débat le 24 juin

BFMTV et BFM Paris diffuseront le mercredi 24 juin un débat entre les trois candidates à la mairie de Paris qualifiées pour le second tour, Agnès Buzyn (LaREM), Rachida Dati (LR) et la maire sortante Anne Hidalgo (PS), ont annoncé mardi 9 juin, les deux chaînes d’info. Le débat sera diffusé en direct à partir de 20h45 et présenté par Ruth Elkrief et Apolline de Malherbe (BFMTV), accompagnées par Fanny Wegscheider de BFM Paris et David Doukhan du quotidien Le Parisien.

 

 

Juin
16
mar
Coronavirus : début des auditions de la commission d’enquête à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Juin 16 – Juin 18 Jour entier

Mardi 16 juin, la commission d’enquête de l’Assemblée sur la gestion et les conséquences de l’épidémie de coronavirus, débutera ses auditions. Les députés entendront en premier, à partir de 17h00, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Le lendemain, ce sera au tour de Geneviève Chêne, directrice générale de l’agence sanitaire Santé publique France (SPF), et de François Bourdillon, ancien directeur général de SPF, d’être entendus, avant le passage de Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, prévu pour le jeudi 18 juin. Le controversé et très médiatique professeur marseillais, Didier Raoult, doit être entendu la semaine suivante, le 24 juin, suivi le 30 juin, soit après le second tour des municipales, de l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn. D’autres anciens ministres de la Santé, Marisol Touraine, Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand doivent également être auditionnés dans la foulée. Le Palais du Luxembourg aura lui aussi sa commission d’enquête sur le Covid-19. Elle sera mise en place à la fin du mois et devrait être présidée par le LR Alain Million, qui dirige la commission des Affaires sociales.

MISE A JOUR 16.06.2020

Masques, tests, préparation du pays aux crises sanitaires… Le professeur Salomon a défendu pied à pied, mardi 16 juin, la stratégie des autorités devant la commission d’enquête parlementaire « Le monde entier a été surpris par cette crise inédite, massive, brutale, mondiale », a souligné le directeur de la Santé devant les députés, assurant qu’aucun pays ne pouvait « se targuer d’avoir été prêt et d’avoir parfaitement géré cette pandémie ».

Réactivité par rapport à la crise

« Le premier message d’alerte est parti aux agences régionales le 10 janvier à l’époque où l’OMS disait qu’il n’y avait pas d’arguments pour une transmission interhumaine » a déclaré le directeur de la Santé.

Masques

Beaucoup de questions ont tourné autour des masques, « au coeur des interrogations de nos concitoyens et des soignants », selon Eric Ciotti, député (LR) des Alpes maritimes et rapporteur de la commission. Jérôme Salomon a retracé la chronologie des stocks stratégiques d’Etat de ces équipements de protection, commandés massivement au moment de la menace de grippe H1N1 puis détruits en partie après un audit de 2017. Sur les masques pour le grand public, « nous avons toujours suivi les recommandations internationales », notamment de l’OMS, a assuré le directeur général de la Santé, accusé par Jean-Christophe Lagarde (UDI) de « mensonge d’Etat » pour avoir assuré le 18 mars qu’il n’y avait « pas de sens à porter ce masque » dans la rue « pour les personnes non contaminées ».

Jérôme Salomon a retracé la chronologie des stocks stratégiques d’Etat de ces équipements de protection, commandés massivement au moment de la menace de grippe H1N1 puis détruits en partie après un audit de 2017 ayant conclu au mauvais état d’une majorité d’entre eux.

Tests de dépistage

Concernant les tests de dépistage, M. Salomon a défendu l’arrêt du dépistage systématique le 14 mars au profit d’une « surveillance syndromique » et d’un diagnostic basé sur les symptômes, expliquant que cela ne changeait rien à la prise en charge des patients.

https://twitter.com/LCP/status/1272952595422855170?s=20

Décès en EHPAD

La commission d’enquête officiellement installé le 3 juin est une émanation de la mission d’information lancée à l’Assemblée le 1er avril dernier.  Sa présidence est confiée à la présidente de la commission des Affaires sociales Brigitte Bourguignon (LaREM). Et le rôle de rapporteur revient à un élu d’opposition, le député LR Eric Ciotti.

Audition intégrale du professeur Jérome Salomon

Des pouvoirs d’enquête élargis

 

Cette commission aura pour six mois des pouvoirs d’investigation élargis par rapport à la mission d’information qui avait cours depuis le début avril. L’opposition espère qu’elle permettra de disséquer les « défaillances » françaises. Le champ très large de l’enquête, ira de la gestion de la crise sanitaire à ses conséquences économiques en passant par les stratégies de déconfinement et de prévention. Pour autant, tous les protagonistes veulent « éviter un Benalla bis »,  selon la formule de Damien Abad, le patron des députés LR. « Une commission d’enquête peut être un outil utile. Il y a beaucoup de questions mais beaucoup de monde peut en partager les charges », met en garde un ministre, en allusion à la baisse des stocks de masques à partir de 2011.

Députés et plus tard, sénateurs, vont en effet se pencher à la fois sur les insuffisances de stocks de masques, la stratégie de dépistage de la population, la question de la mortalité dans les Ehpad, mais aussi celle de la gouvernance.