De nouveaux rassemblements et hommages sont prévus mardi 9 juin dans plusieurs villes de France pour saluer la mémoire de George Floyd et combattre le racisme au sein de la police, au moment où auront lieu ses obsèques à Houston (Texas), aux États-Unis. « Bien qu’interdits par la loi en raison de la crise sanitaire, ces rassemblements sont tolérés et ne donneront pas lieu à des sanctions », a déclaré Christophe Castaner. « L’émotion mondiale, qui est saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s’appliquent » a précisé le ministre de l’Intérieur au micro de BFMTV/RMC. Ajoutant : « J’invite chacun à faire attention à pratiquer les gestes barrière mais nous ne chercherons pas à réaffirmer l’interdiction, qui est de droit qui est de fait, et il n’y aura pas de sanctions et de PV pour la participation à cette manifestation. »
? Castaner : Les manifestations pour George Floyd(en France) ne sont « pas autorisées » mais « il n’y aura pas de sanctions » et il se dit « prêt à mettre un genou à terre »
? L'ordre et la justice bafoués depuis le début du mandat d'E. #Macron… pic.twitter.com/wp4QyOb05L— André Rougé (@AndreRougeOff) June 9, 2020
Les rassemblements contre les violences policières ont rassemblé 23.300 personnes en France samedi, dont 5500 à Paris, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur.
A Paris, place de la République à 18h00
A Paris, SOS Racisme appelle à un « rassemblement solennel » sur la place de la République à 18h00. « Votre présence signifiera aussi un rappel de notre determination à combattre, ici, le racisme dans la police et dans tout autre secteur » souligne l’association, qui demande à chacun de porter un masque et de « respecter les règles sanitaires en vigueur ».
? @SOS_Racisme appelle au rassemblement solennel en hommage à #GeorgeFloyd
Donnons-nous rendez-vous le 9 juin à 18h place de la République pour rendre hommage à une victime du #RacismeDansLaPolice https://t.co/6C2u00QIwq pic.twitter.com/bICKn6dQ9P
— SOS Racisme (@SOS_Racisme) June 5, 2020
Plusieurs syndicats (CGT, FSU, Unsa), partis politiques (EELV, PS, LFI, PCF), organisations étudiantes et lycéennes (Fage, Unef, UNL), associations et ONG (Ligue des droits de l’homme, MRAP, Cran) se sont associés à cet appel. De son côté, la Licra appelle chacun, « là où il se trouve, à cesser toute activité durant 8 minutes et 46 secondes », durée pendant laquelle le policier Derek Chauvin, inculpé de meurtre, a maintenu son genou sur le cou de George Floyd, plaqué au sol et se plaignant de ne plus pouvoir respirer.
Appel large à manifester en régions
De nombreux rassemblements et hommages pour saluer la mémoire de George Floyd, sont organisés mardi dans plusieurs villes françaises : à Nantes, Lille, Grenoble, Dijon, Amiens, Bourges, Poitiers, et Angers où la préfecture a pris un arrêté d’interdiction. A Toulouse, une manifestation est prévue mercredi 10 juin.
#GeorgeFloyd à #Nantes carrière Misery pic.twitter.com/jjOH1lzlVM
— Laurence LAUNAY (@laurence_launay) June 2, 2020
A Bordeaux, malgré l’arrêté de la préfecture de Gironde lundi, interdisant cette manifestation « pour motif sanitaire ». SOS Racisme maintient sa manifestation.
Hommage à George Floyd : malgré l’interdiction de la préfecture, SOS Racisme maintient la manifestation de ce mardi 9 juin à Bordeaux https://t.co/sXbwdtew30 pic.twitter.com/JHLGyVVIcJ
— Sud Ouest Bordeaux (@SO_Bordeaux) June 9, 2020
Mercredi 10 juin à 13h30, la commission des finances de l’Assemblée nationale auditionne Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances et Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics, sur le troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020, présenté en Conseil des ministres ce même jour.
En direct | Audition de Bruno Le Maire, ministre de l'économie et des finances, et Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics, par la commission des finances sur le troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020.#DirectAN https://t.co/cvc2TaP0y5
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) June 10, 2020
Le gouvernement présentera mercredi 10 juin en Conseil des ministres un nouveau et troisième projet de budget rectificatif pour 2020, avec en particulier des mesures de soutien à l’emploi des jeunes et aux secteurs en difficulté, a annoncé le ministre de l’Économie, Bruno le Maire, jeudi 28 mai sur France 2. Ce nouveau projet de loi de finances rectificatif (PLFR) qui mobilisera 40 milliards d’euros pour soutenir les secteurs en difficulté, est rendu nécessaire par une aggravation de la récession, avec une chute du Produit intérieur brut (PIB) de 11%, un déficit qui va se creuser à 11,4% du PIB et une dette publique qui va gonfler à 120,9%, a détaillé le ministre.
Il doit permettre, notamment, d’entériner les mesures de soutien déjà annoncées aux filières du tourisme et de l’automobile, mais aussi celles à venir pour le secteur aéronautique. « Et il y aura des choses aussi sur le bâtiment, le livre« , a indiqué le locataire de Bercy. Toutes ces mesures seront « adoptées dans le courant du mois de juillet pour permettre à ces secteurs les plus en difficulté de faire face à la crise ». « Le projet de loi de finances que je présenterai le 10 juin avec Gérald Darmanin en Conseil des ministres, comportera aussi des mesures sur l’apprentissage et l’emploi des jeunes« , a ajouté M. Lemaire.
Mercredi 10 juin à 13h30, la commission des finances auditionne Bruno Le Maire, ministre de l’économie et Gérald DARMANIN, ministre de l’action et des comptes publics sur le troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020.
40 milliards d’euros mobilisés
Le troisième projet de budget rectificatif présenté mercredi en conseil des ministres, mobilisera 40 milliards d’euros pour soutenir les secteurs en difficulté. Après le plan d’urgence de plus de 110 milliards d’euros déjà débloqué depuis le début de la crise, ces 40 milliards d’euros sont destinés à soutenir plusieurs secteurs en difficulté comme l’automobile, le tourisme ou l’aéronautique. Ils regroupent à la fois des mesures budgétaires et des mesures de soutien à la trésorerie des entreprises, par exemple via des garanties de prêts. « L’important pour nous c’est la croissance, le retour de la croissance et ne pas perdre du capital humain ni du capital physique, par des faillites ou des licenciements », défend-t-on à Bercy.
Le conseil des ministres va examiner un nouveau budget de crise de 460 milliards d'euros https://t.co/CCVueLeJiw via @Le_Figaro
— Olivier Marin (@OlivierMarin1) June 10, 2020
Ce projet de loi de finances rectificatif (PLFR) disposera également d’un volet international pour traduire les engagements de la France dans le plan de soutien européen (100 milliards d’aides au chômage partiel de la part de la Commission européenne, 200 milliards de prêts de la Banque européenne d’investissement pour les PME). Enfin, une section du texte concernera les collectivités locales.
Jeudi 11 juin, le collectif Inter-hospitalier appelle à manifester (13h30), devant des hôpitaux, afin de mettre la pression sur le gouvernement, pour obtenir plus de moyens pour l’hôpital et une hausses de salaires, dans le cadre du Ségur de la Santé Lancé en grande pompe par Édouard Philippe il y a quinze jours, et piloté par l’ancienne responsable de la CFDT Nicole Notat. Cette concertation doit déboucher très vite sur des propositions, en vue du « plan massif » promis pour l’hôpital par le président de la République avant le 15 juillet.
Elle entre cette semaine dans le vif du sujet des salaires. Les groupes de travail sont désormais en place, autour de quatre piliers principaux: les salaires et carrières, l’investissement, la territorialité et la gouvernance des établissements. L’équipe de Nicole Notat a commencé par faire un bilan des revendications de l’ensemble des intervenants. Mais plusieurs syndicats se sont d’ores et déjà agacés de la façon dont étaient menées les discussions, dénonçant une « parodie de concertation » et une « opération de communication », à l’instar du syndicat Sud qui a claqué la porte du Ségur.
? Face aux syndicats qui réclament plus de moyens pour l’hôpital, l’exécutif est tenu par ses promesses alors qu’il affronte la pire récession depuis la Seconde Guerre mondiale. https://t.co/yJQHF67hAY
— Le Figaro Abonnés ? (@lefigaroabonnes) June 8, 2020
Plusieurs rassemblements ont déjà eu lieu devant d’autres hôpitaux, notamment à l’hôpital Robert Debré, à la Pitié-Salpêtrière (Paris) ou encore à Avicenne (Bobigny), où les manifestants ont brandi des pancartes « Pas de retour à l’anormale » et « Plus d’effectifs, plus de lits« .
Manifestation des soignants de l’hôpital Robert Debré (Paris) qui demandent plus de moyens pour travailler et lutter contre le #COVID19 #Coronavirus #DeconfinementJour4 pic.twitter.com/xhLw5sIKg6
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) May 14, 2020
Alors qu’il s’était engagé à s’exprimer entre le second tour des municipales et le 14-Juillet, Emmanuel Macron a finalement décidé d’accélérer son calendrier. Le président de la république s’adressera aux Français dimanche 14 juin, à à 20 heures. Il s’agira de sa quatrième allocution télévisée solennelle depuis le début de la crise du Covid 19 et, de la première depuis le déconfinement des français le 11 mai. Cette prise de parole interviendra deux jours après la tenue vendredi à l’Elysée d’une réunion du conseil scientifique puis d’un conseil de défense sur les questions sanitaires. Selon un proche du chef d’État, elle s’annonce solennelle et devrait marquer un point de bascule.
Emmanuel Macron s’exprimera dimanche à 20h dans une allocution solennelle pic.twitter.com/TDKqX1K9Fy
— BFMTV (@BFMTV) June 10, 2020
Emmanuel Macron avait pris la parole une première fois le 12 mars pour annoncer la fermeture des établissements scolaires, puis le 16 mars pour annoncer le confinement, ainsi que le 13 avril pour décréter la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai.
A n’en pas douter, le chef de l’état reviendra sur la gestion de la crise sanitaire que le pays vient de traverser, très certainement évoquera t-il l’accélération du déconfinement dont la phase 3 est fixée au 22 juin. Dans tous les cas, la prise de parole présidentielle devrait marquer un point de bascule dans “le monde d’après”.
Macron s’adressera à 20h aux français. A n’en pas douter il reviendra sur la gestion de la crise sanitaire, très certainement évoquera t-il la suite déconfinement. Mais sa prise de parole devrait marquer avant tt un point de bascule dans le monde d’après https://t.co/y3VBeaGsNu pic.twitter.com/5ibSUQTYJr
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) June 14, 2020
Lundi 15 juin dans l’après-midi, le Président du Parlement européen, David Sassoli, participera à une conférence de haut niveau pour donner un nouvel élan aux négociations entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni, avec le Président du Conseil, Charles Michel, la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et le Premier ministre britannique, Boris Johnson. Le Parlement débattra du sujet mercredi après-midi et une résolution sera mise aux voix jeudi. L’UE a l’intention de transformer le texte sur les futures relations conclu entre l’UE et le Royaume-Uni, en un document juridique. Une conférence de presse est prévue après le vote.
MISE A JOUR 18.06.20- 17h00
Dans un rapport adopté ce jeudi à une large majorité jeudi, le Parlement fait le point sur les négociations entre l’UE et le Royaume-Uni. Il regrette qu’aucun progrès réel n’ait été réalisé dans les pourparlers après quatre cycles de négociations et que les divergences restent importantes, avec peu de temps pour parvenir à un accord sur la future relation UE-Royaume-Uni.Le rapport réitère également le soutien total et indéfectible du Parlement au négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, dans ses entretiens avec les négociateurs britanniques, sur la base du mandat politique qui lui a été confié par les États membres de l’UE et le Parlement. Les députés demandent en outre au Royaume-Uni de respecter ses engagements énoncés dans la déclaration politique, signée par le Premier ministre Boris Johnson et ratifiée par l’UE et le Royaume-Uni.
#Brexit Dans 1 rapport adopté jeudi le Parlement #UE regrette qu'aucun progrès n'ait été réalisé ds les pourparlers et que les divergences restent importantes, avec peu de temps pr parvenir à 1 accord sur la future relation UE-Royaume-Uni. Le communiqué https://t.co/XROEdZFYcG pic.twitter.com/BdyjjmrjkI
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) June 18, 2020
Boris Johnson va plaider lundi 15 juin pour une accélération des négociations sur l’avenir des relations entre Londres et Bruxelles afin d’aboutir à un accord d’ici la fin de l’été, a déclaré ce lundi son porte-parole.
Le premier ministre britannique doit s'entretenir par visioconférence avec plusieurs dirigeants européens. https://t.co/BaZhmHVgpV
— Le Figaro (@Le_Figaro) June 15, 2020
Le Royaume-Uni « a confirmé formellement » vendredi 12 juin à l’Union européenne ne pas vouloir prolonger la période de transition expirant fin décembre pendant laquelle ils doivent s’accorder sur leur relation post-Brexit, avant un mini-sommet consacré à ces négociations lundi. « J’ai formellement confirmé que le Royaume-Uni ne prolongerait pas la période de transition, et le moment pour demander une extension est désormais passé », a déclaré le ministre Michael Gove sur Twitter après une réunion en ligne avec le vice-président de la Commission européenne chargé des relations institutionnelles Maros Sefcovic.
? #Brexit Le royaume-Uni ?? a confirmé à l’UE ce vendredi, ne pas vouloir prolonger la période de transition expirant fin décembre, avant un mini sommet consacré à ces négociations lundi https://t.co/zM2br5lPgr https://t.co/V8aN0NY3n7 pic.twitter.com/njWsp31IkB
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) June 12, 2020
Sur Twitter, le négociateur européen Michel Barnier « a pris note de la décision britannique de ne pas prolonger » cette période de transition. « Nous devons maintenant faire des progrès sur le fond« , a-t-il averti. Le gouvernement britannique peut certes maintenant demander une prolongation des pourparlers à condition de le faire d’ici à la fin juin. Reste qu’il s’est toujours refusé à cette option, comme il l’a confirmé vendredi.
Brexit : Londres ne prolongera pas la période de transition avec l'UE https://t.co/UTb4OX7kpU
— L'Express (@LEXPRESS) June 12, 2020
Lors du point presse à l’issue du conseil des ministres du 27 mai, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a présenté plusieurs projets de décrets visant à tirer les conséquences du report au 28 juin, du second tour des élections municipales. Il a par ailleurs précisé que la campagne électorale officielle pour le second tour débuterait le lundi 15 juin 2020. Sans doute l’une des campagnes les plus singulières, dans une France encore plongée dans l’incertitude.
À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Le gouvernement a renforcé les règles de précaution : tracs, réunions publiques et porte-à-porte devront laisser place à une campagne virtuelle sans précédent. Pas de meetings, peu de porte-à-porte, respect de la distanciation physique et port du masque. La campagne se fera beaucoup sur les réseaux sociaux et dans les médias. « Visioconfs », « opérations de phoning », envoi massif de SMS aux électeurs, supplanteront les rencontres sur les marchés et aux portes des métros.
#Municipales : la campagne officielle pour le second tour débute ce lundi https://t.co/E9r4hXSWR7 via @Le_Figaro
— Florence Labbé (@flolabbe) June 15, 2020
Elle ne doit pas devenir « un facteur de circulation du virus » et « il convient donc de faire campagne différemment », a prévenu le ministre de l’Intérieur en évoquant « le respect systématique des gestes barrières » et la nécessité de « privilégier les campagnes numériques ». »
Des réunions publiques en zones vertes
Interrogé le 5 juin par l’opposition, lors de l’examen du projet de loi permettant l’annulation du deuxième tour, le ministre de l’Intérieur a donné quelques assurances sur la tenue de réunions publiques.
Eric Coquerel (LFI) demandait à l’exécutif de ne pas « confiner trop » cette dernière afin de ne pas « entacher » la « noblesse » et la « légitimité » de l’élection municipale. Le député de la France Insoumise souhaitait que les candidats puissent organiser des « rencontres et des meetings en plein air« . Même son de cloche à droite où la députée Sylvie Pinel du groupe « Libertés et Territoires a exprimé des craintes identiques, faisant valoir : « C’est un leurre de croire que le numérique est une solution technologique suffisante et appropriée », rappelant que « nombreux sont ceux qui ne suivent pas les réseaux sociaux, qui ne surfent pas sur Internet ».
L’exécutif n’écarte plus la possibilité d’autoriser les réunions publiques, même si cette question n’est « pas encore totalement tranchée », a indiqué devant l’Assemblée, M. Castaner. « Je pense qu’il est possible d’avoir des réunions publiques dans les établissements recevant du public en zone verte sans aucune difficulté », a expliqué le ministre, qui a toutefois précisé qu’il faudrait bien sûr « respecter les règles sanitaires« .
Second tour des #Municipales2020 : "Il est possible d'avoir des réunions publiques (…) en zone verte sans difficulté en respectant les consignes sanitaires", assure @CCastaner.
"Il ne s'agit pas de faire une campagne numérique." >> https://t.co/wXTrsQ0UXn #Covid19 #DirectAN pic.twitter.com/QRYWoG8RRK
— LCP (@LCP) June 5, 2020
C’est un peu plus délicat en zone orange, donc en Île-de-France », a t-il spécifié, indiquant « travailler en lien avec le conseil scientifique pour que des possibilités soient offertes« . Dans ces territoires, le décret signé par l’exécutif prévoit que le préfet puisse, pour les actions liées à l’intérêt national, autoriser ponctuellement des réunions publiques. « Nous sommes en train d’examiner comment permettre ces réunions de la façon la plus souple possible, en s’appuyant évidemment sur la responsabilité des organisateurs » a détaillé le locataire de la place Beauvau. Une instruction sera transmise aux préfets. Les candidats recevront eux une note pour leur indiquer la marche à suivre.
Un grand débat le 24 juin
BFMTV et BFM Paris diffuseront le mercredi 24 juin un débat entre les trois candidates à la mairie de Paris qualifiées pour le second tour, Agnès Buzyn (LaREM), Rachida Dati (LR) et la maire sortante Anne Hidalgo (PS), ont annoncé mardi 9 juin, les deux chaînes d’info. Le débat sera diffusé en direct à partir de 20h45 et présenté par Ruth Elkrief et Apolline de Malherbe (BFMTV), accompagnées par Fanny Wegscheider de BFM Paris et David Doukhan du quotidien Le Parisien.
? Municipales à Paris: le débat décisif du second tour sur BFMTV mercredi 24 juin à 20h45https://t.co/d7EX4JhFCe pic.twitter.com/8QcjspVrZ0
— BFMTV (@BFMTV) June 8, 2020
Mardi 16 juin, la commission d’enquête de l’Assemblée sur la gestion et les conséquences de l’épidémie de coronavirus, débutera ses auditions. Les députés entendront en premier, à partir de 17h00, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Le lendemain, ce sera au tour de Geneviève Chêne, directrice générale de l’agence sanitaire Santé publique France (SPF), et de François Bourdillon, ancien directeur général de SPF, d’être entendus, avant le passage de Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, prévu pour le jeudi 18 juin. Le controversé et très médiatique professeur marseillais, Didier Raoult, doit être entendu la semaine suivante, le 24 juin, suivi le 30 juin, soit après le second tour des municipales, de l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn. D’autres anciens ministres de la Santé, Marisol Touraine, Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand doivent également être auditionnés dans la foulée. Le Palais du Luxembourg aura lui aussi sa commission d’enquête sur le Covid-19. Elle sera mise en place à la fin du mois et devrait être présidée par le LR Alain Million, qui dirige la commission des Affaires sociales.
Les travaux de la commission d'enquête de l’Assemblée nationale sur la gestion de l’épidémie de #COVIDー19 commencent mardi. Quel est le rôle d'une commission d'enquête ? Quelles sont ses prérogatives ? Qui la compose ? Explications ⤵ https://t.co/4rDNQf4n43
— Le Monde (@lemondefr) June 16, 2020
MISE A JOUR 16.06.2020
Masques, tests, préparation du pays aux crises sanitaires… Le professeur Salomon a défendu pied à pied, mardi 16 juin, la stratégie des autorités devant la commission d’enquête parlementaire « Le monde entier a été surpris par cette crise inédite, massive, brutale, mondiale », a souligné le directeur de la Santé devant les députés, assurant qu’aucun pays ne pouvait « se targuer d’avoir été prêt et d’avoir parfaitement géré cette pandémie ».
Épidémie de #COVID19 : "Le monde entier a été surpris par cette crise totalement inédite, massive, rapide, brutale, mondiale ; aucun pays n'est épargné, avec d'emblée des tensions multiples sur l'ensemble des approvisionnements", rappelle Jérôme Salomon.#DirectAN pic.twitter.com/1cGJRFcIO9
— LCP (@LCP) June 16, 2020
Réactivité par rapport à la crise
« Le premier message d’alerte est parti aux agences régionales le 10 janvier à l’époque où l’OMS disait qu’il n’y avait pas d’arguments pour une transmission interhumaine » a déclaré le directeur de la Santé.
Réactivité face à la crise : "Le premier message d'alerte est parti aux agences régionales le 10 janvier à l'époque où l'OMS disait qu'il n'y avait pas d'arguments pour une transmission interhumaine", dit Jérôme Salomon#DirectAN #COVID19 pic.twitter.com/2vVnB2oN8S
— LCP (@LCP) June 16, 2020
Masques
Beaucoup de questions ont tourné autour des masques, « au coeur des interrogations de nos concitoyens et des soignants », selon Eric Ciotti, député (LR) des Alpes maritimes et rapporteur de la commission. Jérôme Salomon a retracé la chronologie des stocks stratégiques d’Etat de ces équipements de protection, commandés massivement au moment de la menace de grippe H1N1 puis détruits en partie après un audit de 2017. Sur les masques pour le grand public, « nous avons toujours suivi les recommandations internationales », notamment de l’OMS, a assuré le directeur général de la Santé, accusé par Jean-Christophe Lagarde (UDI) de « mensonge d’Etat » pour avoir assuré le 18 mars qu’il n’y avait « pas de sens à porter ce masque » dans la rue « pour les personnes non contaminées ».
Jérôme Salomon sur le coronavirus: "Nous avons toujours suivi les recommandations internationales" pic.twitter.com/rR3Mpc3obG
— BFMTV (@BFMTV) June 16, 2020
Jérôme Salomon a retracé la chronologie des stocks stratégiques d’Etat de ces équipements de protection, commandés massivement au moment de la menace de grippe H1N1 puis détruits en partie après un audit de 2017 ayant conclu au mauvais état d’une majorité d’entre eux.
"C'est simplement en octobre 2018 que l'on découvre sur ces 750 millions de masques qu'il y a une quantité importante de masques qui pose de vrais problèmes de péremption", précise Jérôme Salomon. C'est à la suite de cela qu'un stock tournant va être mis en place.#DirectAN pic.twitter.com/qlKcAiFOK4
— LCP (@LCP) June 16, 2020
Tests de dépistage
Concernant les tests de dépistage, M. Salomon a défendu l’arrêt du dépistage systématique le 14 mars au profit d’une « surveillance syndromique » et d’un diagnostic basé sur les symptômes, expliquant que cela ne changeait rien à la prise en charge des patients.
https://twitter.com/LCP/status/1272952595422855170?s=20
Décès en EHPAD
La commission d’enquête officiellement installé le 3 juin est une émanation de la mission d’information lancée à l’Assemblée le 1er avril dernier. Sa présidence est confiée à la présidente de la commission des Affaires sociales Brigitte Bourguignon (LaREM). Et le rôle de rapporteur revient à un élu d’opposition, le député LR Eric Ciotti.
Éric Ciotti sur la commission d’enquête sur la gestion de la crise sanitaire : "Nous exercerons clairement cette mission de contrôle" de l'exécutif #Europe1 pic.twitter.com/nbWWYAQeFt
— Europe 1 ??? (@Europe1) June 16, 2020
Audition intégrale du professeur Jérome Salomon
Des pouvoirs d’enquête élargis
Cette commission aura pour six mois des pouvoirs d’investigation élargis par rapport à la mission d’information qui avait cours depuis le début avril. L’opposition espère qu’elle permettra de disséquer les « défaillances » françaises. Le champ très large de l’enquête, ira de la gestion de la crise sanitaire à ses conséquences économiques en passant par les stratégies de déconfinement et de prévention. Pour autant, tous les protagonistes veulent « éviter un Benalla bis », selon la formule de Damien Abad, le patron des députés LR. « Une commission d’enquête peut être un outil utile. Il y a beaucoup de questions mais beaucoup de monde peut en partager les charges », met en garde un ministre, en allusion à la baisse des stocks de masques à partir de 2011.
#coronavirus : l'Assemblée nationale se dote d'un vrai pouvoir d'enquête. La mission d’information mise en place par les députés est transformée en commission d’enquête avec des prérogatives d’investigation est un champ élargi https://t.co/3RUwlbjzif via @LesEchos
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) June 4, 2020
Députés et plus tard, sénateurs, vont en effet se pencher à la fois sur les insuffisances de stocks de masques, la stratégie de dépistage de la population, la question de la mortalité dans les Ehpad, mais aussi celle de la gouvernance.
Coronavirus : Quatre questions auxquelles les commissions d’enquête devront répondre https://t.co/CGwOKXUQth pic.twitter.com/Je1UgvTDT0
— ? Coronavirus ?? COVID-19 ? (@Corona_Virus_fr) June 11, 2020
Mardi 16 juin, les personnels des hôpitaux sont appelés à se mobiliser partout en France pour une grande journée de grève et de mobilisation nationale. Le 16 juin sera “une journée d’action nationale d’initiatives et de grève”, ont indiqué dix organisations syndicales dans un communiqué. Cette coalition inclut quatre des cinq principaux syndicats de la fonction publique hospitalière (CGT, FO, SUD, Unsa) et les deux collectifs (Inter-Urgences, Inter-Hôpitaux) en pointe depuis plus d’un an dans les grèves et manifestations.
Manifestons aux côtés du personnel soignant,
toutes et tous en grève le 16 Juin #CGT @CgtTuifrance pic.twitter.com/r3O6aSZbSn— Samy Sabri (@samy74pg) June 12, 2020
Une manifestation qui selon le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez sera » l’occasion » pour les citoyens de manifester leur soutien aux personnels soignants mobilisés contre le coronavirus« . « Avoir acclamé chaque soir les soignants durant le confinement c’est très bien », mais cette journée nationale d’action est l’occasion pour beaucoup de salariés, beaucoup de citoyens de dire, après les avoir applaudis, « on vient les soutenir dans la rue« , a assuré le dirigeant syndical sur BFMTV.
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé que les citoyens auraient l’« occasion » de témoigner leur soutien aux personnels soignants mobilisés lors de la crise sanitaire en descendant dans la rue le 16 juin. https://t.co/6gkw3L4ODQ
— UNL 13? (@unl_13) June 8, 2020
Les cortèges à Paris et en province
Dans la capitale, les soignants défileront depuis le ministère de la Santé, à l’angle de l’avenue de Ségur et du boulevard Garibaldi. Rendez-vous est donné à 13 heures, pour un départ vers 14h30. Le cortège prendra la direction des Invalides, via l’Assemblée nationale. L’interdiction de manifester pour motif sanitaire ayant été supprimée par le Conseil d’État, et la manifestation ayant été déclarée, elle a été autorisée par la préfecture de police de Paris.
? Le préfet de Police autorise une manifestation de voie publique prévue le 16 juin 2020.
Conformément au décret du 14 juin, celle-ci a été préalablement déclarée en préfecture et les organisateurs garantissent le respect des mesures barrières.Notre communiqué de presse ⬇️ pic.twitter.com/1lEfS4kEoG
— Préfecture de Police (@prefpolice) June 15, 2020
De nombreuses actions sont également prévues partout sur le territoire : notamment, à Toulouse, Montpellier, ainsi que dans plusieurs villes de Bretagne.
#Montpellier "Soigne et tais-toi" les manifestants parodient une remise de médailles de Macron #soignants à l'occasion de la journée d'action des soignants contre le #SegurDelaSante pic.twitter.com/tHkdHurEGa
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) June 16, 2020
Manifestations pour les soignants le 16 juin en Bretagne:
* Vannes : 10h30 au rdp des 3R
* Lorient : 8h-18h (rdv 14h) hôpital du scorff
* Pontivy : 14h30 hôpital de kerio
* Rennes : 12h Charles de Gaulle
* Nantes : 14h devant l'hôtel Dieu
* Redon : 17h devant la sous préfecture pic.twitter.com/3XEE6Gvuas— Alison Gauthier (@Alison_SRFC) June 11, 2020
Salaires, recrutement, formation, et arrêt des fermetures
Cette mobilisation aura lieu en plein milieu du « Ségur de la santé », lancé par l’exécutif le 25 mai et censé aboutir d’ici mi-juillet afin de concrétiser le « plan massif d’investissement et de revalorisation » annoncé fin mars par Emmanuel Macron. Les organisations syndicales réclament notamment une “revalorisation générale des salaires”, un “plan de recrutement”, un “plan de formation” et “l’arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits”. Dénonçant “les non prises en compte” de leurs demandes par le gouvernement, ils affirment que “les professionnels ne se contenteront plus de belles promesses et de demies mesures”.
Objectif : maintenir la pression sur le gouvernement, alors que le plan d'investissement promis par Emmanuel Macron tarde à se concrétiserhttps://t.co/pUU5BOZ2ZW
— Les Echos (@LesEchos) June 16, 2020
A 10 jours du second tour des municipales, les trois candidates au fauteuil de maire de Paris, s’affronteront mercredi 17 juin sur le service public de 18 heures à 19 heures. Ce premier débat de l’entre-deux tours sera diffusée en direct et en vidéo sur la chaîne et radio franceinfo, sur France 3 Paris Ile-de-France ainsi que sur la radio France Bleu Paris. Durant une heure, la maire sortante, Anne Hidalgo, l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buyzin (LaREM) et l’ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy et maire du 7ème arrondissement de Paris, Rachida Dati (LR), défendront leur programme.
#Municipales2020 à Paris : mercredi 17 juin, @franceinfo et @France3Paris organisent avec @francebleuparis le débat du second tour, avec les trois candidates en lice. Suivez dès 18h le débat en direct sur toutes nos antennes ? ? ?? pic.twitter.com/BbxiW0oUKV
— franceinfo (@franceinfo) June 17, 2020
Un autre débat entre les trois candidates est prévu le mercredi 24 juin, sur BFMTV et BFM Paris à partir de 20h45, à quelques jours du deuxième tour, programmé le dimanche 28 juin,
Trois grands thèmes au programme
Les candidates, qui seront interrogées par William Van Qui de France 3 Paris Île-de-France et Marc Fauvelle de franceinfo, devront notamment présenter leurs propositions. Elles seront interrogées sur trois thématiques : le Covid-19 et les conséquences économiques de la crise sanitaire ; la solidarité et les personnes fragiles, les mobilités et le cadre de vie.
Un débat qui s’annonce tendu
Chacune des candidates espère faire la différence, quitte à montrer les dents. Pour l’heure, tous les sondages placent Anne Hidalgo en position de l’emporter au second tour. Il est important de noter que seul l’institut Ifop a effectué un sondage durant la campagne de 2e tour pour le moment, pour le JDD et Sud Radio. Publié le 7 juin, il crédite la maire sortante de 44% des intentions de vote, devant Rachida Dati (33%) et Agnès Buzyn (20%).
Face à ces intentions de vote, deux priorités pour Rachida Dati, selon sa directrice de campagne Nelly Garnier : « confronter Anne Hidalgo à son bilan » et montrer qu’elle est est « la candidate la plus déterminée pour tourner la page Hidalgo » ; en clair, marteler que « le vote utile, c’est elle, afin d’éviter les dispersions de voix ». Agnès Buzyn arrivée tardivement dans la campagne, » va dérouler ses propositions et renvoyer les autres à leur absence de projet« , explique son directeur de la communication, Gaspard Gantzer. Avec un message à faire passer : elle est la seule à appartenir à la majorité présidentielle, et donc, la seule capable de travailler avec le gouvernement.
Cette heure de débat devrait donner lieu à quelques passes d’armes. « On s’attend plutôt à des pics entre Rachida Dati et Agnès Buzyn », pronostique Emmanuel Grégoire, premier adjoint et directeur de campagne de la maire sortante. « Elles vont toutes les deux essayer de grappiller des ‘votes utiles‘, tenter d’incarner l’opposition à Anne Hidalgo ». « Ce qui lui permettra de montrer qu’elle est au-dessus de la mêlée », ajoute t-il.
Municipales à Paris : un débat sous tension entre Hidalgo, Dati et Buzyn https://t.co/xtXZ9ytnfm pic.twitter.com/e7FKUEZrZn
— Le JDD (@leJDD) June 16, 2020