Le premier ministre va mettre en place l’instance chargée d’examiner les modalités d’organisation de la présidentielle. A cet effet, Jean Castex réunit ce mardi l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle et les représentants des partis politiques pour évoquer le déroulement du scrutin d’avril, dans le contexte épidémique actuel. La rencontre prévue à 11 heures par visioconférence, se déroulera à Matignon en présence des ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et de la Santé, Olivier Véran.
Election présidentielle 2022 : Jean Castex réunira mardi la commission chargée d’organiser la campagne sous Covid-19 https://t.co/CaHOZG8oEW
— Le Monde Planète (@lemonde_planete) January 6, 2022
Selon les services du Premier ministre, “son objectif est la mise en place d’une instance de dialogue permettant de s’assurer au cours des prochaines semaines que la campagne présidentielle ainsi que les opérations de vote puissent s’organiser, sous le contrôle des instances juridictionnelles, dans les meilleures conditions compte tenu du contexte épidémique“. D’après le gouvernement, cette commission permettra de “faire remonter les questions très techniques qui se posent“, comme la manière d’utiliser la propagande électorale, l’organisation des bureaux de vote etc. Cette instance de discussion sera placée “sous l’autorité du Conseil constitutionnel“, en charge de chapeauter l’organisation de l’élection présidentielle.
S’il n’est pas question d’interdire les meetings, en vertu du droit constitutionnel, des questions concrètes se posent toutefois pour l’organisation de ces réunions. Et il n’est pas exclu que des mesures puissent être mises en place afin de garantir la sécurité sanitaire de ce type de rassemblements, comme l’instauration de jauges ou la demande d’un passe sanitaire à leur entrée.
Lors de l’examen en première lecture à l’Assemblée, du projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire, Un amendement du député LR, Guillaume Larrivé, adopté en commission, a ainsi autorisé les organisateurs de meetings politiques à exiger la présentation d’un passe sanitaire ou vaccinal, ainsi que la possibilité de définir une jauge. Plusieurs députés, ont tenté, en vain, de supprimer cette possibilité. “Si vous n’aimez pas, n’en dégoûtez pas les autres“, leur a répondu Olivier Véran, qui a rappelé qu’aucun parti politique n’avait l’obligation d’imposer le passe à l’entrée de ses meetings.
Présentation d'un pass pour l'accès à un meeting politique #PasseVaccinal #DirectAN https://t.co/3e4Cs1aX0x
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 29, 2021
D’où, la nécessité de “clarifier ce qui relève de l’autorité publique ou de l’organisateur“ comme l’explique un conseiller de l’exécutif.
A moins de trois mois du 1er tour de la Présidentielle, au milieu d’un paysage totalement fracturé à gauche, Anne Hidalgo présente ce jeudi son projet présidentiel : 70 propositions “autour de l’urgence sociale, climatique et démocratique“. “Un programme social-démocrate et écologiste ambitieux pour réparer notre société fracturée et préparer l’avenir“ déclare la candidate socialiste qui avec ce rendez-vous, marque son souhait de poursuivre sa campagne jusqu’au bout, avant la présentation de ses comités locaux le 20 janvier et un nouveau meeting le 22 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
Mon projet est de faire gagner cette gauche républicaine que j'incarne, cette gauche qui sait répondre aux enjeux sociaux et écologiques, tout en ayant la République chevillée au corps. pic.twitter.com/ViR3aO2kFO
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) January 9, 2022
Végétant entre 2 et 5% des intentions de vote dans les sondages, la maire de Paris avait proposé en décembre à ses concurrents à gauche de participer ensemble à une primaire pour désigner un candidat unique. Constatant l’échec de sa proposition, qu’elle impute à la fin de non-recevoir opposée par l’écologiste Yannick Jadot, elle repart donc en campagne, comme elle l’annonçait au Parisien, dimanche 9 janvier. “Si Yannick Jadot ne va pas à cette primaire, elle n’a plus de sens. Il prend une responsabilité très lourde et c’est très maladroit de ne pas respecter ses partenaires. Moi, je vais donc continuer à tracer mon chemin. Mais à gauche, il faudra ce rassemblement“, déclarait-elle.
Pour aborder cette nouvelle étape, Anne Hidalgo a injecté ce mardi matin du sang neuf à son équipe de campagne. Objectif : mieux relayer ses idées sur le terrain et relancer une campagne à la peine. Une dizaine de nouveaux venus, qui avaient pour certains déjà travaillé sur le programme de la candidate, ont intégré le comité de campagne. Parmi eux, l’ancien secrétaire d’État du Budget (2014-2017) Christian Eckert, l’ex-ministre du Logement Emmanuelle Cosse, le climatologue membre du Giec Jean Jouzel et l’ex-journaliste fondateur du mouvement Les Engagé.e.s, Laurent Joffrin.
Présidentielle : Anne Hidalgo muscle son équipe de campagne avant de présenter son programme
➡️ https://t.co/pfi3eVwZjp pic.twitter.com/D7owKMBmaV— Le Parisien | politique (@leparisien_pol) January 11, 2022
Majoritaire dans le primaire, le Snuipp-FSU a lancé un appel à la grève nationale dans les écoles, collèges et lycées, pour le jeudi 13 janvier afin d’“obtenir les conditions d’une école sécurisée sous Omicron“.
Le communiqué de presse d’appel à la grève de ce jeudi 13 janvier. pic.twitter.com/IzIQtlvGoO
— SNUipp-FSU 25 (@SNUippFSU25) January 7, 2022
“La situation depuis la rentrée de janvier engendre une pagaille indescriptible et un sentiment fort d’abandon et de colère parmi les personnels des écoles “dénonce le premier syndicat des enseignants du primaire, dans un communiqué publié vendredi 7 janvier. Rejoint par onze autres syndicats enseignants, SE-Unsa, Snes-FSU, Snalc, CGT Educ’action, SUD Éducation, FO et le Sgen-CFDT…, le Snuipp-FSU a appelé “les personnels des écoles à se mettre en grève ce jeudi, “face au chaos mais également au mépris et aux mensonges, pour obtenir les conditions d’une école sécurisée sous Omicron“.
“Il y a des annonces qui se succèdent tous les jours et un manque de personnel alors que les contaminations se multiplient“ se désole Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat SE-Unsa, vendredi 7 janvier sur franceinfo. “Nous avons essayé de l’exprimer de toutes les façons mais nous n’avons pas été entendus“, s’agace le représentant, qui explique que c’est pour cela que la grève a été décidée.
#COVID_19 Comme le Snuipp-FSU, le syndicat SE-Unsa lance aussi un appel à la grève nationale, jeudi prochain, pour dénoncer la situation dans les établissements scolaires. Une réunion en intersyndicale doit avoir lieu, cet après-midi, pour organiser ce mouvement. https://t.co/Oi6LEmPMey
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 7, 2022
Les syndicats dénoncent, l’illisibilité des règles, la modification incessante des tâches à accomplir, mise en porte-à-faux auprès des familles, un revirement incessant du protocole sanitaire pour les écoles, mais aussi des délais
de dépistage devenus intenables (saturation des laboratoires et des pharmacies, pénurie des autotests, absence d’outils pour tenir les comptes des retours au fil de l’eau…). Dans l’immédiat , pour faire face à la 5ème vague, le SNES-FSU exige dans son communiqué :
- du matériel de protection adapté pour tous les personnels et les élèves : masques FFP2, masques chirurgicaux, capteurs de CO2, purificateurs d’air, autotests ;
- le report des épreuves de spécialité du baccalauréat de mars à juin ;
- le recrutement de personnels pour renforcer les vies scolaires ;
- l’isolement des cas contacts intrafamiliaux ;
- l’élargissement du vivier de remplaçants par le gel des suppressions d’emplois, la création des postes nécessaires pour répondre aux besoins et le recours aux listes complémentaires.
En soutien à ce mouvement de grève, la FCPE, première fédération de parents d’élèves en France, lance un appel aux parents à ne pas envoyer leurs enfants à l’école, jeudi, en soutien aux enseignants et professionnels de l’éducation qui appellent à la grève pour protester contre le protocole sanitaire. Elle réclame notamment que “des moyens en masques, capteurs CO2, purificateurs d’air et savons soient véritablement fournis aux écoles.“. La fédération dénonce également “un véritable casse-tête à gérer“ avec le protocole sanitaire.
La FCPE, 1ère fédération de parents d'élèves en 🇫🇷 lance 1 appel aux parents à ne pas envoyer leurs enfants à l'école, jeudi, en soutien aux enseignants et professionnels de l'éducation qui appellent à la grève pr protester contre le protocole sanitaire https://t.co/DhzVlV8VCh pic.twitter.com/Olmr1Wo9G7
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 10, 2022
La mobilisation attendue
Selon les prévisions du SNUipp-FSU, le premier syndicat du primaire, le mouvement de grève devrait concerner 75% des enseignants du premier degré et la moitié des écoles seraient fermées, selon les premières estimations. En Seine-Saint-Denis, le syndicat prévoit même que 80% des enseignants du premier degré seront grévistes. “Non, Monsieur le ministre, 80% des collègues de Seine-Saint-Denis ne sont pas en grève contre un virus mais contre votre mépris“, écrit-il dans un communiqué. “Dans le département de la Seine-Saint-Denis, plus d’une école sur deux sera fermée ce jeudi 13 janvier“.
La grève nationale contre le protocole sanitaire dans l'Education nationale, jeudi 13 janvier, devrait être suivie par 75% des enseignants du premier degré, selon les prévisions du SNUipp-FSU, le premier syndicat du primaire. pic.twitter.com/WXpk9SMN14
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 11, 2022
Mais ce qui rend cette grève historique, c’est son ampleur. Outre les enseignants, directeurs, infirmières, surveillants, encadrants, mais aussi, fait plus rare, les chefs d’établissement et des inspecteurs, appellent à dire stop.
La première réunion du “comité de liaison covid“ se déroule ce vendredi 14 janvier à 10 heures. “Les participants travailleront dans ce cadre à l’élaboration d’un protocole sanitaire sur la tenue des réunions électorales, comme précédemment pour les élections régionales et départementales de 2021“, indique Matignon.
#presidentielles2022 La réunion mardi ds chefs de partis et candidats à la présidentielle donne le jour à 1 comité de liaison. Objectif : remonter les difficultés des candidats et assurer une réactivité de l’administration. Première réunion : le 14 janvier https://t.co/kUcO9nENIc pic.twitter.com/R3OEjScdZo
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 12, 2022
“Ce comité de liaison Covid“ a été lancé par le Premier ministre, Jean Castex. Le 11 janvier dernier, le chef du gouvernement a réuni en visioconférence les chefs de partis politiques et l’ensemble des candidats déclarés à la présidentielle, afin de créer une instance de concertation autour du déroulement de la campagne et du scrutin pour la présidentielle.
Cette instance, sous l’égide de Jean-Denis Combrexelle, conseiller d’Etat, a pour mission dans un contexte épidémique tendu de remonter “les difficultés des candidats ou de leurs équipes et assurera une réactivité de l’administration pour répondre aux éventuelles questions qui se poseraient“. D’après Matignon, elle permettra de faire remonter les questions techniques qui se posent quant à l’organisation des bureaux de vote, la propagande électorale, et d’assurer le bon déroulement du scrutin prévu les 10 et 24 avril prochain. Les macronistes plaident pour le recours aux jauges et au passe sanitaire, quand l’entourage de Marine Le Pen estime qu’il “n’y a rien à attendre“ de ce processus, qui ne serait à ses yeux qu’affichage.
La prise en compte des frais de campagne liés au covid-19 qui exige pour certains des salles plus grandes et la distribution de masques, fera également partie des sujets sur la table. Insoumis et communistes réclament l’augmentation du plafond remboursable des dépenses de campagne, pour financer notamment l’achat de masque et gel hydroalcoolique. Les députés LFI Adrien Quatennens et Bastien Lachaud demandent l’augmentation du plafond remboursable des dépenses des candidats à la présidentielle. “l’augmentation du temps de spots de campagne sur les chaînes publiques et le financement par l’Etat de spots sur les chaînes privées“, ainsi que “la mise à disposition de masques FFP2, de gels hydroalcoolique et l’installation de purificateurs d’air“ dans les bureaux de vote.
Côté parti communiste, le Ian Brossat, directeur de campagne de Fabien Roussel, réclame pour sa part, la prise en charge par l’Etat des surcoûts engendrés par la crise sanitaire, “puisque nous mettons à disposition de nos militants des masques FFP2 dans les meetings et nous louons des salles plus grandes“.
Une cérémonie honorant la mémoire de David Sassoli se tiendra ce lundi 17 janvier, dans la soirée, à l’ouverture de la session plénière à Strasbourg.
Membre du Parlement européen depuis 2009, M. Sassoli y avait été élu Président en juillet 2019 pour la première moitié de la législature. Il est décédé à Aviano (Italie), où il était hospitalisé depuis le 26 décembre, en raison d’une complication grave due à un dysfonctionnement du système immunitaire.
La cérémonie sera présidée par la Présidente par intérim du Parlement, Roberta Metsola. Elle débutera par la projection d’une courte vidéo intitulée “David Maria Sassoli, Président du Parlement européen“. L’ancien Premier ministre et eurodéputé italien Enrico Letta prononcera son éloge funèbre, avant un interlude musical avec la violoncelliste Anne Gastinel.
Le Président du Conseil, Charles Michel, la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Président français, Emmanuel Macron, au nom de la présidence tournante du Conseil de l’UE, prendront également la parole, suivis par les dirigeants des groupes politiques du PE. L’hymne européen, L’Ode à la joie de Ludwig van Beethoven, sera interprété à la clôture de l’événement.
Des membres de la famille de David Sassoli, notamment sa femme et ses enfants, assisteront à la cérémonie. Des personnalités publiques de premier plan, notamment des dirigeants de plusieurs pays et institutions de l’UE, seront également présentes: Mario Draghi, Premier ministre d’Italie, Xavier Bettel, Premier ministre du Luxembourg, Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre de Grèce, Andrej Plenković, Premier ministre de Croatie, et Robert Abela, Premier ministre de Malte.
Des présidents de parlements nationaux seront également présents: Éliane Tillieux (Belgique), Jüri Ratas (Estonie), Annita Demetriou (Chypre), Viktorija Čmilytė-Nielsen (Lituanie), Meritxell Batet (Espagne), Ināra Mūrniece (Lettonie) ainsi que le vice-président du Parlement finlandais, Antti Rinne. Le Président de la Cour européenne de justice, Koen Lenaerts, et le Président de la Banque européenne d’investissement, Werner Hoyer, assisteront également à la cérémonie.
Le programme complet de l’événement
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Le Parlement a adopté ce dimanche, par un ultime vote de l’Assemblée, le projet de loi instaurant le passe vaccinal. Le texte a été voté par 215 voix pour et 58 voix contre, avec le soutien net de la majorité (LaREM), Mouvement démocrate et Agir) et du groupe Les Républicains (LR). Les groupes parlementaires de gauche (socialistes, communistes et insoumis) se sont opposés à ce nouveau régime de restrictions sanitaires.
Deux saisines du Conseil constitutionnel sont prévues. L’une par les parlementaires socialistes à l’Assemblée nationale et au Sénat. L’autre par 60 députés du groupe La France insoumise (LFI), auxquels se sont joints les députés des groupes communistes, Libertés et territoires, non inscrits écologistes, Union des démocrates et indépendants (UDI), et trois députés Parti socialiste (PS). La saisine portera sur les articles 1 et 2 du texte et questionnera notamment la mise en place du pass vaccinal pour les mineurs, la possibilité d’exiger un pass sanitaire aux participants de meetings politiques ou encore la vérification de l’identité des détenteurs du pass. Le recours au Conseil constitutionnel repousse donc encore de quelques jours la promulgation de la loi.
Selon Christophe Castaner, la loi sur le pass vaccinal pourrait entrer en vigueur en fin de semaine, “ si on est optimiste“. “Nous espérons que d’ici la fin de la semaine, le Conseil constitutionnel se soit prononcé et que le président puisse promulguer ce texte“, a indiqué ce lundi au micro de RMC, le patron des députés La République En Marche (LaREM) à l’Assemblée.
“Le passe vaccinal pourrait entrer en vigueur d'ici la fin de la semaine si tout va bien" “Nous espérons que d'ici la fin de la semaine, le @Conseil_constit se soit prononcé et que le président puisse promulguer ce texte" pic.twitter.com/YUe9KTn6la
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 17, 2022
Ce qui a été voté, ce qui bloque
L’Assemblée a adopté ce dimanche en lecture définitive le PJL instaurant le #PasseVaccinal. 2 recours de la Gauche devant le @Conseil_constit sont attendus, retardant l'entrée en vigueur du texte:
❌ Ce qui bloque encore
❎ Ce qui a été voté par ls députéshttps://t.co/xM4pjaCO6Y pic.twitter.com/hZ2cv05NcZ— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 17, 2022
Qui pour succéder à la tête du Parlement européen à l’italien David Sassoli, décédé le 11 janvier dernier, et dont le mandat expirait ce mois-ci. Le Parlement européen élira son successeur, ce mardi 18 janvier . Quatre candidats sont en lice, mais la conservatrice Maltaise Roberta Metsola (PPE), donnée favorite, devrait s’imposer face aux autres candidats.
Session plénière exceptionnelle au Parlement🇪🇺:
– Hommage à David Sassoli
– Election du Président du Parlement européen
– Mercredi 19 janvier à 11h30: discours d'@EmmanuelMacron dans le cadre de la #PFUE2022
– Vote sur le #DSA (Digital Services Act)@ValerieHayer @MariePierreV pic.twitter.com/UMjorKKXuq— Renaissance européenne (@RenaissanceUE) January 17, 2022
La Maltaise, actuelle première vice-présidente de l’hémicycle, élue pour la première fois au Parlement européen en 2014, a assuré l’intérim de la présidence, pendant la longue maladie de son président David Sassoli. Si elle bénéficie d’une bonne réputation au Parlement européen, cette mère de famille nombreuse de 42 ans,, engagée pour les droits des personnes LGBT+, en lutte contre la corruption et le clientélisme à Malte, défenseuse du droit d’asile et de l’état de droit, pourrait passer pour très progressiste au sein de son parti. Mais ses positions anti-avortement font polémique.
La Maltaise Roberta Metsola à la tête du Parlement européen? https://t.co/zBE1jwJhTU pic.twitter.com/Hz3UDOCLOh
— RFI – Mag (@RFImag) January 15, 2022
Le mode d’emploi
Les candidats à la présidence peuvent être présentés par un groupe politique ou un groupe de députés atteignant le seuil bas, c’est-à-dire un vingtième des députés, soit 36 sur 705 députés lorsque tous les sièges sont pourvus. L’élection du Président a lieu à la majorité absolue des votes valides, soit 50% des voix plus une, à bulletin secret. En raison de la pandémie, le vote aura lieu à distance.
Jusqu’à présent, quatre députés ont présenté leur candidature: Roberta Metsola (PPE, MT), Alice Bah Kuhnke (Verts/ALE, SE), Kosma Złotowski (ECR, PL) et Sira Rego (The Left, ES). Le délai de nomination des candidats pour le premier tour de scrutin est fixé à lundi 17 heures. Des candidats peuvent être proposés, ou retirés, avant chaque tour de scrutin.
Les candidats feront une brève présentation mardi matin à 9 heures, juste avant le premier tour de scrutin, qui se tiendra entre 9h30 et 10h15. Les résultats seront annoncés à 11 heures. Si aucun vainqueur n’est désigné au premier tour, les mêmes candidats, ou d’autres, pourront se présenter à un second et un troisième tour, dans les mêmes conditions. Si personne n’est élu à l’issue du troisième tour, les deux candidats ayant obtenu le plus de voix au troisième tour participeront à un quatrième et dernier tour, au cours duquel le candidat ayant obtenu le plus de voix l’emporte.
Le nouveau Président prononce généralement un discours avant de procéder à l’élection des autres membres du Bureau du Parlement (mardi et mercredi). Les nominations aux commissions parlementaires pour le reste de la législature seront également confirmées pendant la prochaine session plénière (probablement mercredi).
La réunion est prévue à 12h30 au siège de La République en marche, rue du Rocher (VIIIe arrondissement) à Paris, lieu du futur QG d’un Emmanuel Macron candidat. Seront présents pour parler stratégie présidentielle, à moins de trois mois de l’élection : trois des quatre co-présidents de la “maison commune« “de la majorité, lancée fin novembre, et rebaptisée “Ensemble citoyens !“ . A savoir, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand (LaREM), celui du groupe parlementaire Christophe Castaner et François Bayrou (MoDem). Mais une chaise restera vide, celle de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, qui n’en sera pas.
Car le torchon brûle entre l’ancien chef du gouvernement et les autres composantes de la majorité. Fin novembre, à la Mutualité (Paris, Ve), c’est pourtant en rangs serrés qu’il s’était affiché aux côtés de Stanislas Guerini, le patron de LREM, François Bayrou (MoDem), Franck Riester (Agir) ou encore le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, pour le lancement en fanfare de la “Maison commune“, dont l’objectif est de se rassembler sous la même bannière en vue de la présidentielle.
En cause : la fusion avortée avec Agir, le petit parti de centre droit présidé par le ministre Franck Riester. Un rapprochement pourtant autorisée dans les statuts de “Ensemble citoyens !“, mais empêché, selon plusieurs participants aux négociations, par Emmanuel Macron lui-même.
Pourquoi Edouard Philippe sort de la "maison commune" https://t.co/6Pok3Dbdkb pic.twitter.com/BmZAbMoDCZ
— Le JDD (@leJDD) January 16, 2022
Emmanuel Macron doit s’exprimer ce mercredi devant le Parlement européen, pour marquer le coup d’envoi de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE). Un discours d’une vingtaine de minutes prévu vers 11h00.
Débutera ensuite une longue séquence de questions-réponses avec les députés. Emmanuel Macron répondra aux questions des chefs de groupes parlementaires et d’une vingtaine d’eurodéputés. Sont notamment inscrits sur la liste des prises de parole, l’Insoumise Manon Aubry, le représentant du RN Nicolas Bay, le LR François Xavier Bellamy et surtout le candidat Vert à la présidentielle, Yannick Jadot, seul candidat à siéger à Strasbourg. “J’interviendrai pour rappeler son bilan et pour dénoncer l’instrumentalisation de la PFUE (présidence française) à des fins électorales“, a ainsi annoncé Manon Aubry, donnant le ton des critiques qui devraient être adressées au chef de l’Etat. Yannick Jadot qui s’exprimera au nom du Groupe des Verts/Alliance libre européenne au Parlement européen, dévoilera quant à lui un véritable contre-projet à Emmanuel Macron.
Défendre les priorités de la présidence française pour l’Europe
Emmanuel Macron présentera aux eurodéputés “sa vision pour l’Union européenne“, avec “la souveraineté européenne comme fil rouge“, mais « s’exprimera aussi au nom des 27 Etats membres », a indiqué l’Elysée. Selon les services de la Présidence, le discours du chef de l’État mettra l’accent sur les projets qui peuvent aboutir d’ici le printemps: taxe carbone aux frontières extérieures de l’UE, adoption de la loi sur les services numériques, mise en place d’un salaire minimum dans chaque pays membre. Le président plaidera aussi en faveur de chantiers qu’il souhaite voir adoptés d’ici l’été tels qu’une réforme de l’espace Schengen en vue de mieux lutter contre l’immigration illégale. Sur fond de crise entre l’Ukraine et la Russie, il devrait enfin lancer un appel en faveur du renforcement de la souveraineté européenne en matière de défense et de diplomatie, notamment à destination de l’Afrique ou de la zone indopacifique.
Mais attention, selon son entourage, Emmanuel Macron n’entend pas déclamer un discours de politique générale, qui le verrait détailler, une fois de plus, le programme de ce premier semestre 2022. Plutôt offrir, dit-on, un “discours d’orientation et de vision“. En clair, d’incarnation.
@pcanfin 🗣« Nous sommes unis dans notre ADN 🇪🇺, ce qui n’est pas le cas à gauche ou à droite »
Depuis 2017, notre engagement est clair : construire une 🇪🇺 plus verte, juste et souveraine.
Pas de jeu, #ChangerlEurope est le ciment de notre mobilisation!https://t.co/51f2lmlU8V
— Renaissance européenne Ain – 01 (@RenaissanceUE01) January 19, 2022
Les trois grands axes de la présidence française
Au cours d’une conférence de presse à l’Elysée jeudi 9 décembre, le président avait dévoilé les priorités de la présidence française de l’UE, dont la devise est “Relance, puissance, appartenance“.
Une Europe souveraine
C’est le premier axe de la PFUE. “S’il fallait résumer en une phrase cette présidence : nous devons passer d’une Europe de coopération à l’intérieur de nos frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin“, a affirmé le chef de l’État. Cette pleine souveraineté européenne doit notamment se matérialiser par un meilleur contrôle des frontières internes et externes de l’UE, en particulier via une réforme de l’espace Schengen.
L’approfondissement de l’Europe de la défense, appelée à entrer “dans une phase plus opérationnelle“, participera elle aussi à la souveraineté européenne. Saluant les récentes avancées en la matière, comme la création du Fonds européen de défense, Emmanuel Macron a indiqué que le moment était venu de définir une “souveraineté stratégique européenne“. La “boussole stratégique“, livre blanc qui renouvellera les orientations des Européens en matière de défense et de sécurité pour les prochaines années, doit contribuer à cet effort.
“La stabilité et la sécurité de notre voisinage“, est la troisième dimension mise en en avant le chef de l’Etat le 9 décembre. Emmanuel Macron a évoqué une relation “structurante“ entre l’Europe et l’Afrique, conduite à être revitalisée par un “New Deal“ entre les deux continents.
J'ai fait de la relation avec l'Afrique une priorité, je crois profondément que le lien entre nos 2 continents est le grand projet politique et géopolitique des décennies à venir." Emmanuel Macron indique vouloir "refonder un New Deal économique et financier avec l'Afrique" pic.twitter.com/yM1QtKPmKu
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 9, 2021
Un nouveau modèle européen de croissance
C’est le deuxième grand axe de la présidence française. “Il nous faut définir ensemble ce que sera l’Europe de 2030”, a déclaré Emmanuel Macron. Avec une ambition : asseoir l’Europe en termes d’innovation, de production, de créations d’emploi et affirmer la compétitivité économique du continent européen par rapport à la Chine et aux Etats-Unis. Pour ce faire, la France entend promouvoir une “souveraineté technologique“ européenne, qui implique des règles budgétaires adaptées. Le nouveau modèle économique défendu se caractérise par une Europe championne de l’ambition climatique, qui vise la neutralité climatique à l’horizon 2050 dans le cadre du Pacte vert européen.
Emmanuel Macron a fait part de son intention de faire adopter au plus vite le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, une des mesures proposées par la Commission européenne, qui vise à taxer les produits importés dans l’UE qui ne respectent pas les exigences climatiques européennes. Le président français veut également instaurer des “clauses miroir“ dans les accords commerciaux, qui imposent une réciprocité avec les partenaires de l’Europe en termes de normes écologiques, et lutter contre la déforestation importée. Le numérique est également une des composantes de la vision portée par la France au cours de la PFUE. Paris souhaitant bâtir un réel marché unique du numérique.
Une Europe “à taille humaine“
C’est le troisième axe de la présidence française. “Je veux que nous puissions faire de cette présidence un grand moment d’humanisme européen“, a déclaré le chef de l’Etat. Un humanisme européen qui repose en partie sur la défense de l’état de droit dans les Etats membres. Des questions qui ne “ne sont pas négociables“, a martelé le président. “Elles sont existentielles, elles sont à la base de nos traités, elles sont au cœur de ce qui est la convention même des droits de l’homme, qui a précédé à notre Union, elles sont dans les textes constitutionnels de notre Union”, a t-il ajouté. Cette volonté sera notamment portée au mois de mai, par la Conférence sur l’avenir de l’Europe, visant à penser l’Union européenne de demain. “Ce doit être le début d’un élan refondateur“, avec une possibilité de “refonte des traités“ à l’issue du processus, a fait valoir Emmanuel Macron.
ENTRETIEN. Quelles seront les priorités de la présidence européenne de la France ? https://t.co/z2kxlmi1dc
— Ouest-France (@OuestFrance) January 16, 2022
Un nouveau Conseil de défense sanitaire se tient ce jeudi matin à l’Elysée. Seront largement évoquées, les mesures de freinage de l’épidémie encore à l’œuvre jusqu’au 23 janvier prochain : entre autres, les trois jours minimums de télétravail, les jauges dans les grands événements et la fermeture des discothèques. Peu de chances que toutes ces mesures soient levées le 24, selon les mots d’un conseiller contacté hier soir par Playbook, mais le gouvernement espère a minima pouvoir donner de la visibilité aux Français et en particulier aux secteurs concernés.
Un possible allègement des mesures de freinage de l’épidémie
Tout dépendra “d’éventuelles projections affinées sur l’hôpital”, expliquait le même conseiller. Autrement dit, il s’agira de déterminer l’impact d’un allègement des mesures sur les projections hospitalières en tenant compte du fait que “la vague Delta est derrière nous“ et que le “paquet de mesures actuellement en vigueur diminue les contacts des Français de 20%, en gros.
Parmi les options sur la table, une solution intermédiaire semble à ce stade privilégiée par l’exécutif. Elle consisterait à donner un calendrier de levée des restrictions, notamment en ce qui concerne les jauges, l’interdiction au moins jusqu’au 24 janvier des concerts debout et la fermeture des discothèques. Emmanuel Macron veut en effet donner de la visibilité aux français et souhaite donc établir un agenda des possibles allègements. En particulier en ce qui concerne l’assouplissement des jauges et du télétravail. Mercredi, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a déjà annoncé aux partenaires sociaux que le gouvernement envisageait de prolonger “pour encore deux semaines“ la règle prévoyant trois jours minimum de télétravail par semaine.
“On devrait demander aux Français encore deux semaines d’efforts avant de lever des restrictions“ a expliqué une source proche de l’exécutif à l’AFP. “On veut donner un peu de visibilité, d’autant que les gens en ont marre. On va dire que si les conditions s’améliorent, dans une ou deux semaines on lèvera des restrictions“, ajoute une autre source.
Le report des épreuves de spécialité du baccalauréat
Le Conseil de défense doit également se prononcer quant à un report en juin des épreuves de spécialité du baccalauréat. Invité sur France Info le 14 janvier, le ministre de l’Éducation a balayé l’idée de “transformer ces épreuves de spécialités“ du baccalauréat “en contrôle continu“. “Il y a plutôt un enjeu sur la date“, a-t-il confirmé avant d’indiquer : “Nous allons voir s’il est pertinent “de repousser ces épreuves. (…) “C’est important qu’en temps ordinaire, ça se tienne au mois de mars“ mais “nous ne sommes pas dans des temps ordinaires“, a-t-il reconnu. Le scénario d’un report des épreuves tiendrait la corde, selon plusieurs sources au sein de l’exécutif.
Une remise en question de la campagne de tests
La question de la campagne massive de tests doit par ailleurs être abordée, alors que près de 1,6 millions de prélèvements (nasopharyngés PCR ou antigéniques) ont été effectués la semaine dernière. Sa pertinence est désormais remise en cause par certains experts eu égard à la circulation incontrôlable du virus, alors que la campagne massive devrait coûter “un peu plus d’un milliard et demi d’euros en janvier“, a affirmé lundi le ministre délégué aux Comptes publics, Olivier Dussopt.
🔴🗣️ "Nous dépenserons un peu plus d'1,5 milliard d'€ au mois de janvier pour les #tests. Ils sont une bonne stratégie car cela permet de savoir si on est positif pour s'isoler et éviter de contaminer d'autres personnes"
▶️ https://t.co/afWboakPY4 pic.twitter.com/qQcciydBAh
— Sud Radio (@SudRadio) January 17, 2022