L’agenda politique

Mar
14
lun
“La France face à la guerre“ : le premier vrai, faux débat, de la Présidentielle @ Studios TF1
Mar 14 Jour entier

Pour la première fois depuis le début de la campagne, et alors que celle-ci se déroule dans un contexte inédit de crise internationale, les principaux candidats à la Présidentielle participent ce lundi à une émission émission spéciale “La France face à la guerre“, proposée en prime time par TF1. Ils seront au final huit sur le plateau : Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Fabien Roussel et Éric Zemmour. “Tous ont confirmé leur venue“ assure Adrien Gindre, le rédacteur en chef du service politique de TF1 et LCI.

Le coup de gueule“ des oubliés

Une décision qui ne plaît guère à ceux restés sur le carreau. Nathalie Arthaud (LU), Philippe Poutou (NPA) et Nicolas Dupont-Aignan (DLF) ont notamment réagi en dénonçant respectivement “l’obstacle de Bouyges“ (actionnaire de TF1) à passer, un débat démocratique qui n’est “pas pour tout le monde“ et qu ’“il n’y a pas de grands ou de petits candidats, comme il n’y a pas de petits ou de grands Français“. Le candidat du parti “Résistons ! “, le député Jean Lasalle, a à lui aussi réagi à la nouvelle sur les plateaux de CNEWS et Europe 1, avouant avoir le sentiment d’être “un candidat de merde et inutile“.

Une émission en trois temps, sans débat

La situation en Ukraine et ses multiples conséquences seront au cœur des échanges. Mais aussi les propositions des candidats et leur vision de la France de demain. À l’issue d’un tirage au sort qui déterminera leur ordre de passage, chacun des candidats interviendra en plateau. L’émission se déroulera en trois temps : d’abord une profession de foi de chacun des invités d’une durée d’une minute, puis l’interview menée par les journalistes, Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau, et enfin un droit de réponse de 2 minutes, leur permettant de revenir sur certains des points abordés auparavant.

Pas d’échanges avec Emmanuel Macron

Les candidats présents sur le plateau seront interviewés les uns après les autres, sans jamais débattre en direct, Emmanuel Macron ayant annoncé son intention de ne prendre part à aucun débat avant le premier tour. Le Président aurait en effet posé ses conditions avant d’accepter l’invitation de TF1 : pas de confrontation ni de photo avec les autres candidats, pas de plans dans le public, des arrivées séparées et minutées pour ne croiser personne en coulisse, un thème principal favorisant le tenant du titre et un temps de parole tenu secret.

Tout a donc été organisé par la chaîne, de façon à ce que les uns et les autres ne se croisent à aucun moment. Même le principe d’une photo de groupe des prétendants, réclamée par certains de leurs représentants réunis dans les locaux de TF1 jeudi après-midi, a été rejeté, tout comme l’idée d’un propos liminaire des journalistes pour expliquer au téléspectateurs pourquoi — et à cause de qui — aucune confrontation directe n’aurait lieu.

Alors que trois des équipes — celles de Valérie Pécresse, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen — avaient prétendu “réserver leur réponse“ quant à leur participation, lors de la réunion de jeudi, afin de protester contre l’absence de débat, les mêmes ont finalement accepté l’invitation vendredi matin. “On n’allait pas se priver d’un moment devant 5 millions de téléspectateurs…“ concédait hier soir, au téléphone avec Playbook, le conseiller d’un des trois prétendants, ajoutant que son champion se fendrait lui-même d’un petit tacle à l’endroit du président, dont l’attitude dénoterait une forme de “dédain“, non seulement à l’égard de ses concurrents mais aussi “à“l’égard des Français“.

Un temps d’interview variable

Les huit candidats invités ce soir ne disposeront pas exactement du même temps d’interview. Raison officielle: les règles d“’équité“ fixées par l’Arcom (ex-CSA) et appliquées en période électorale, qui ne sont pas tout à fait les mêmes que les règles d’égalité stricte en vigueur à partir du 28 mars.

Comme le rappelait hier soir le JT de TF1, la place accordée à un candidat doit dépendre du “nombre d’élus, des groupes à l’Assemblée, des sondages, de la dynamique de campagne et les résultats aux précédentes élections » ainsi que la “contribution à l’animation du débat” du candidat, c’est-à-dire le nombre de ses meetings, de ses déplacements ou encore sa présence sur les réseaux sociaux. Ceci expliquant d’ailleurs la présence d’Anne Hidalgo, ce soir, alors que certains sondages la placent derrière Jean Lassalle ou Philippe Poutou qui eux, ne seront pas de la partie.

Fin du passe vaccinal et du port du masque en intérieur @ France
Mar 14 Jour entier

Après plusieurs semaines de levée des restrictions sanitaires liées au Covid-19, “une nouvelle phase d’allègement des mesures“ s’ouvre ce lundi 14 mars. À partir d’aujourd’hui le passe vaccinal n’est plus exigé dans les lieux clos,  à l’exception des transports collectifs et des établissements de santé. Exit également le passe vaccinal pour entrer dans les lieux publics où il était jusqu’alors obligatoire (bars, restaurants, musées, cinémas, discothèques…).

Ce lundi 14 mars sonne aussi le retour des “règles normales“ en entreprise, où le port du masque dans les bureaux et lieux de restauration collective, n’est plus imposé. A l’école également où le protocole sanitaire est allégé, les élèves vont retrouver le plaisir de suivre un cours ou d’aller à la cantine sans masque sur le nez.

En Savoir plus

Ukraine : adoption par l’UE du quatrième paquet de sanctions contre la Russie @ Commission européenne
Mar 14 Jour entier

Les représentants des 27 pays de l’Union Européenne (UE) doivent formellement approuver ce lundi à Bruxelles la quatrième salve de sanctions contre la Russie annoncée vendredi à l’issue du sommet des chefs d’Etats et de gouvernement à Versailles.

Lors de ce sommet, les Vingt-Sept ont décidé d’élargir une nouvelle fois leurs sanctions contre Moscou et Minsk à la suite de l’invasion de l’Ukraine. Parmi elles figure, notamment, le débranchement de trois banques biélorusses de la plateforme financière internationale Swift, a annoncé la présidence française du Conseil de l’UE. Les transactions liées aux actifs de la Banque centrale biélorusse sont, elles, désormais interdites.

Les représentants des Etats membres ont également interdit l’exportation vers la Russie de pièces et technologies destinées au secteur maritime. 14 oligarques ainsi que 146 sénateurs russes ont par ailleurs été ajoutés à la liste noire de l’UE.  Lors de la conférence de presse clôturant le sommet de Versailles, Emmanuel Macron a affirmé que l’UE était prête à adopter de nouvelles sanctions. “Toutes les options sont sur la table“, a affirmé le président français.

Une nouvelle salve de sanctions qui s’ajoute aux précédentes

Un premier train de sanctions avait été adopté par l’UE le 23 février, la veille de l’invasion russe en Ukraine. Les sanctions ciblaient la capacité de la Russie à accéder aux marchés de capitaux européens. 351 membres de la Douma ainsi que 27 individus et entités russes impliqués dans la violation de l’intégrité du territoire ukrainien avaient également été frappés par des sanctions individuelles.

Au lendemain de l’invasion russe, le 25 février, les vingt-sept avaient de nouveau imposé des sanctions personnelles contre Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov . Elles couvraient alors les secteurs de la finance, de l’énergie, des transports et des technologies, ainsi que la politique des visas. Le 28 février, l’Union avait acté une interdiction des transactions de la Banque centrale russe et  banni les compagnies aériennes russes de son espace aérien. De nouvelles sanctions visant 26 personnes avaient également été décidées.

Le 2 mars, l’UE a décidé de frapper au portefeuille en débranchant sept banques russes du système Swift . Le même jour, les media Russia Today et Sputnik, deux organes de presse financés par Moscou, avaient été interdits de diffusion dans l’UE.

Mar
16
mer
Guerre en Ukraine : Jean Castex présente le plan d’aide au gouvernement @ Hôtel de Matignon
Mar 16 Jour entier

Jean Castex, a annoncé qu’il présentera mercredi 16 mars le plan d’aide du gouvernement pour faire face aux conséquences économiques et sociales de la guerre en Ukraine. “Je présenterai très vraisemblablement mercredi après-midi avec plusieurs membres du gouvernement le plan de résilience que le président de la République nous a demandé de préparer », a annoncé le Premier ministre en marge d’un déplacement à Toulouse. Ce “plan de résilience“ doit permettre notamment d’aider les entreprises touchées par les répercussions en tous genres de l’invasion russe. Il sera “très sectorisé“, a prévenu le chef du gouvernement.

Flambée des prix du gaz, du pétrole, du blé, risque de pénurie en titane ou en aluminium, perte de débouchés à l’export… La guerre en Ukraine est en effet en train de porter un coup très rude à l’activité de centaines d’entreprises dans l’aéronautique, l’agroalimentaire ou encore l’automobile.

Une première réponse a été apportée samedi par Jean Castex face à l’envolée des prix du carburant, en accordant une remise à la pompe de 15 centimes d’euros, «pour tous les Français», ménages comme entreprises, à compter du 1er avril et pour quatre mois. Mais des mesures additionnelles seront apportées. Jean Castex évoquant notamment le cas, parmi bien d’autres, des pêcheurs, dont la “flotte de bateaux“ est “très consommatrice en carburant“.

Un mot d’ordre : protéger les entreprises françaises

Cette fois, l’idée est de cibler les entreprises les plus impactées par la guerre en Ukraine. Cela correspond à quelques centaines d’entreprises, selon Bercy, parmi lesquelles les sociétés qui consomment énormément de gaz. Ce plan de résilience économique devrait contenir des mesures pour soutenir ces professionnels. Jean Castex a également promis de ne pas laisser tomber les pêcheurs, frappés de plein fouet par la hausse du prix des carburants. Il pourrait y avoir des annonces sur les charges sociales ou les taxes portuaires. Des discussions ont eu lieu ces derniers avec les collectivités qui perçoivent ces taxes.

Ukraine : Volodymyr Zelensky s’adresse au Congrès américain @ Virtuel
Mar 16 Jour entier

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’adressera en visioconférence à l’ensemble du Congrès américain ce mercredi à 14 heures (heure de Paris), ont annoncé lundi les responsables démocrates de la Chambre des représentants et du Sénat. “Nous nous réjouissons d’accueillir le président Zelensky pour un discours devant la Chambre et le Sénat, et de transmettre notre soutien au peuple ukrainien, qui défend courageusement la démocratie“, ont indiqué Nancy Pelosi et Chuck Schumer dans une lettre aux élus.

Ce nouvel échange avec les membres du congrès, fait suite à celui du 5 mars dernier, au cours duquel le président ukrainien avait déjà échangé avec plus d’une centaine d’élus et sénateurs américains par visioconférence.  Volodymyr Zelensky avait plaidé pour la livraison à l’Ukraine d’avions de fabrication soviétique et un durcissement des sanctions économiques contre la Russie. Les élus avaient alors adopté une enveloppe faramineuse de près de 14 milliards de dollars pour la crise ukrainienne. Des fonds entre autres censés de permettre à l’Ukraine de protéger son réseau électrique, de combattre les cyberattaques et de s’équiper en armes défensives.

Le président ukrainien devrait une nouvelle fois réclamer, mercredi, une aide militaire plus importante pour faire face à l’armée russe. L’administration américaine a déjà apporté un soutien à l’Ukraine, notamment 1,2 milliard de dollars (1,09 milliard d’euros) en un an sur le plan sécuritaire. Une nouvelle assistance sécuritaire de 800 millions de dollars pourrait être annoncée après l’intervention de Volodymyr Zelensky.

Mar
17
jeu
Emmanuel Macron dévoile son projet présidentiel @ Docks de Paris
Mar 17 Jour entier

Deux semaines jour pour jour après l’officialisation de sa candidature à la présidentielle et à 24 jours du 1er tour, Emmanuel Macron donne une conférence de presse ce jeudi après-midi pour présenter son projet présidentiel. L’évènement pour lequel quelque 250 journalistes ont été accrédités, aura lieu à partir de 15 heures, aux Docks de Paris, à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.

Après avoir envisagé plusieurs options — une présentation face à des citoyens, l’envoi d’un simple dépliant dans les boîtes aux lettres, selon le Parisien — le président sortant a finalement fait le choix de détailler son programme lors d’une conférence de presse

La forme

Seul à la tribune, le candidat à sa réélection prendra la parole pendant une heure environ avant que ne commence le ballet des questions-réponses avec la presse. L’exercice pourrait durer trois, voire quatre heures s’il le faut, fait valoir sa garde rapprochée, répétant à l’envi qu’Emmanuel Macron se prêtera au feu roulant des questions sans esquiver aucun sujet. “La volonté, c’est de faire un exercice de pédagogie, long, sur le programme, devant les journalistes“, a indiqué un proche du président de la République à BFMTV. “Il voulait prendre le temps d’expliquer et de répondre à toutes les questions“, ajoute t-il faisant valoir qu’il serait “dans son costume de candidat et aurait la parole plus libre“.

Deux dépliants présentant le programme doivent être proposés aux français après cette conférence de presse. L’un, de 8 pages, est destiné à être distribué sur les marchés et autres sorties de métro dès demain, l’autre, de 24 pages, sera envoyé par courrier autour de lundi.

Ce que l’on sait du projet du président sortant

Pour l’heure, seules quelques propositions ont été distillé au compte-goutte. Pour n’en citer que deux, Emmanuel Macron a annoncé qu’il envisageait de mettre fin à la redevance qui finance l’audiovisuel public. Il a également fait savoir qu’il envisageait aussi de reporter l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 65 ans entre 2023 et 2032. Selon Playbook, le candidat souhaite porter une centaine de mesures, dont certaines défileront, en arrière-plan, sur un écran géant lors de la conférence de presse de cet après-midi.

Dans le document final comme dans le discours du jour, Emmanuel Macron s’appuiera sur cinq axes forts : “l’éducation, la souveraineté, le travail, la santé et la “protection“, selon les mots d’un proche du président. Mais le projet se veut aussi “ancré dans les crises“, par opposition à certains concurrents et à leurs “programmes de doctrine“.

Pour autant plusieurs des mesures du projet présidentiel, figurent déjà dans les programmes de ses opposants sur sa droite : suppression de la redevance audiovisuelle (comme Zemmour et Le Pen qui veulent privatiser tout ou partie de l’audiovisuel public), retraite à 65 ans (comme Valérie Pécresse, bien que leurs projets de réforme comportent quelques différences), durcissement des conditions d’accès au RSA (également proposé par la candidate LR) ou encore allègement des droits de succession, comme le révèle le Figaro (mesure promise, avec des nuances, par Pécresse, Zemmour et Le Pen).

Nouvel appel à la grève pour les salaires et le pouvoir d’achat @ France
Mar 17 Jour entier

La CGT et l’Unsa appellent à une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles le jeudi 17 mars. Les deux centrales syndicales exigent une “augmentation générale des salaires dans le secteur privé et des traitements dans la fonction publique en commençant par les plus bas salaires“.

Cet appel à la grève fait suite à la journée de mobilisation du 27 janvier, où 170 rassemblements et défilés avaient été organisés à l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires et d’organisations de jeunesse autour du pouvoir d’achat.

“L’inflation impacte notre pouvoir d’achat, plus particulièrement celui des plus précaires, jeunes, intérimaires, salariés à temps partiel et retraités. La flambée des prix de l’énergie plonge les plus fragiles dans des situations inextricables, d’autant que la trêve hivernale touche à sa fin“  précise la CGT dans un communiqué.

 

Les perturbations

La SNCF a annoncé des perturbations sur certains axes de transports. La direction du groupe indique un trafic réduit au niveau régional, principalement dans la région Grand Est avec 50% des TVG qui ne circuleront pas et 5 lignes de TER perturbées. Du côté des autres régions, le trafic de TER est légèrement perturbé en Centre-Val-de-Loire, dans les Hauts-de-France, en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie.

Des ralentissements sont également à prévoir en région parisienne, sur la ligne C du RER., avec 3 trains sur 4 en moyenne.

Des rassemblements sur tout le territoire

A Paris, la manifestation s’élancera de la Place de la République dès 14 heures pour rejoindre Chaussée d’Antin – La Fayette. Des rassemblements sont également prévus dans tout l’hexagone, notamment à Paris, Marseille, Lyon, et dans les principales villes de la France. Retrouvez les rendez-vous sur la carte de France des mobilisations

 

TRACT_17mars_0
Mar
19
sam
Algérie : Macron célèbre le 60e anniversaire des accords d’Évian @ Palais de l'Elysée
Mar 19 Jour entier

Emmanuel Macron, prononcera ce samedi un discours à l’Élysée pour marquer le 60e anniversaire de la signature des accords qui ont permis à l’Algérie de devenir indépendante,  avec un souci “d’apaisement“ des mémoires et de “main tendue“ à l’Algérie, a annoncé la présidence. “Commémorer n’est pas célébrer“, a toutefois souligné l’Elysée.

Devant 200 invités issus du monde militaire, des harkis, des rapatriés et des héritiers de la cause indépendantiste, le président fera le bilan de tout ce qui a été fait côté français ces dernières années pour reconnaître la vérité historique de la colonisation et de la guerre d’Algérie et pour continuer à offrir “une main tendue“ à l’Algérie afin de réconcilier les mémoires liées à cette période.

La cérémonie, qui se tiendra de 12 heures à 13 h 30, réunira des témoins de toutes les mémoires liées à ce conflit : appelés, combattants indépendantistes, harkis et rapatriés. La ministre des armées, Florence Parly, le chef d’état-major des armées, Thierry Burckhard, ainsi que des élus, dont le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, seront présents.

L’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, a été invité à la réception de l’Élysée mais n’avait toujours pas répondu vendredi en milieu de journée. Le diplomate a repris ses fonctions à Paris en janvier après trois mois d’absence due à une brouille entre Paris et Alger. Emmanuel Macron avait en effet affirmé le 30 septembre que l’Algérie, après son indépendance en 1962, s’était construite sur “une rente mémorielle“ entretenue par “le système politico-militaire“.

Signés le 18 mars 1962, à Evian-les-Bains, dans le centre-est de la France, les accords d’Évian aboutirent à la mise en œuvre du cessez-le-feu le lendemain. Alors qu’ils ont mis fin à la guerre d’Algérie, ces accords  continuent de susciter polémiques et interrogations soixante ans après.

Les rapatriés contestent notamment la référence aux accords d’Evian pour commémorer la fin de la guerre d’Algérie (1954-1962), alors que des violences se sont poursuivis jusqu’à l’indépendance de l’Algérie le 5 juillet 1962 0“Le 19 mars est une étape sur ce chemin (de mémoire) mais ce n’en est pas le terme“, répond la présidence, en rappelant qu’un hommage serait aussi rendu aux appelés de la guerre d’Algérie le 18 octobre si Emmanuel Macron est “réélu“.

Mar
20
dim
Marche pour la VIe République à Paris @ Place de la Bastille
Mar 20 Jour entier

En tête de la gauche dans les sondages, Jean Luc Mélenchon (JLM) organise sa traditionnelle marche pour la VIème République, ce dimanche à Paris. Le cortège partira à 14 heures de Bastille pour rejoindre la place de la République. Un défilé suivi d’un discours du patron des Insoumis. “Ce sera une marche pour la VIème République, contre la pratique autoritaire et solitaire du pouvoir de Macron et aussi le plus gros rassemblement politique depuis le début de la campagne présidentielle“, assure son directeur de campagne, Manuel Bompard.

Quelque 150 cars de militants sont attendus dans la capitale et l’entourage du candidat table sur “plusieurs dizaines de milliers de personnes“. “Je vous attends […] dans les rues de Paris, pour montrer que l’on a un programme crédible, qu’il est chiffré et que nous sommes une masse“, a lancé le candidat qui avait réuni -selon les organisateurs 130 000 personnes en 2017. Elles étaient 120 000 cinq ans plus tôt, le 18 mars 2012, de Nation à Bastille.

Dans la tête des stratèges de LFI, cette démonstration de force espérée doit marquer un tournant dans la campagne de JLM. L’objectif est triple : planter le match face à Macron, agréger les indécis de gauche et convaincre les abstentionnistes. “On veut montrer qu’on est le pôle central face à 50 nuances de droite et d’extrême-droite“, déclare un pilier de la campagne.

Des voyants au vert

Dans les sondages, le candidat semble connaître la même trajectoire qu’en 2017, lorsqu’il avait progressé dans la dernière ligne droite de la campagne. Il avait finalement atteint la quatrième place au soir du premier tour, avec 19,58 % des voix. Une progression cette année moins spectaculaire, mais le ticket d’entrée pour le second tour est bien plus bas. Plusieurs sondages ont récemment catapulté le député des Bouches-du-Rhône en troisième position dans les intentions de vote, devant Valérie Pécresse et Eric Zemmour. Selon le dernier baromètre quotidien OpinionWay-Kéa Partners pour “Les Echos“ daté du 18 mars, Jean-Luc Mélenchon est crédité de 13 % d’intentions de vote. S’il est encore loin de Marine Le Pen , pour l’instant qualifiée avec 17 % des voix, il est désormais devant la candidate des Républicains Valérie Pécresse (12%) et le candidat de Reconquête ! Eric Zemmour (11 %).

Un accès au second tour ?

Et si leur candidat, Jean-Luc Mélenchon, était, tout compte fait, en mesure d’accéder au second tour de l’élection présidentielle ? Depuis une petite poignée de semaines, quand ça n’est pas leurs adversaires qui s’en plaignent, les insoumis eux-mêmes se surprennent à se poser la question. S’estimant “sur le pas de la porte du second tour“, le candidat de la France insoumise considère que sa qualification contribuerait à apaiser les débats qui traversent société, à la condition qu’il se retrouve face à Emmanuel Macron.

Un second tour Mélenchon-Macron, ça change tout!”, indiquait JLM au HuffPost le 13 mars dernier. Raison pour laquelle le candidat appelle “chaque conscience de gauche, progressiste, humaniste“ à se porter sur sa candidature: “chacun est personnellement responsable du résultat“, affirme t-il.

Le seuil d’accès au second tour est entre 15 et 18%, il y a encore trois ou quatre points à prendre sur Fabien Roussel et Yannick Jadot“, ses concurrents communiste et écologiste, indique pour sa part Manuel Bompard, son directeur de campagne.

Suivre en Direct le meeting pour la VIe république

Mar
23
mer
Ukraine : le président Volodymyr Zelensky s’adresse aux parlementaires français @ Assemblée nationale
Mar 23 Jour entier

A sa demande, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’adressera ce mercredi 23 mars, à 15 heures, en direct et en visio aux parlementaires français, ont indiqué vendredi, les présidences des deux chambres dans un communiqué. “La situation de guerre qui frappe le peuple ukrainien concerne l’ensemble des peuples d’Europe, et leurs assemblées parlementaires“. C’est “dans le droit fil de son actionque l’Assemblée nationale, présidée par Richard Ferrand (LREM), accueillera le président de la République d’Ukraine“ mercredi dans l’hémicycle, par vidéo interposée, souligne t-elle. Volodymyr Zelensky “s’exprimera de façon concomitante devant les deux chambres à 15 heures“, a indiqué l’entourage du président du Sénat, Gérard Larcher.

La prise de parole du président ukrainien devant les parlementaires français, dont la traduction sera assurée en simultané, doit durer quelques dizaines de minutes. Si la fin de la session parlementaire est officiellement terminée, députés et sénateurs ont été priés de revenir à Paris pour y assister. La majorité s’est comptée : entre 150 et 200 députés LREM devraient être présents. Le président de l’Assemblée, Richard Ferrand, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher, prononceront tous deux un propos liminaire avant l’allocution vidéo.

La bataille médiatique du président ukrainien

Volodymyr Zelensky poursuit ainsi son tour du monde en visioconférence. Le chef d’état ukrainien s’est déjà adressé par lien vidéo aux eurodéputés le 1er mars, puis devant le parlement britannique, les parlementaires canadiens, le Congrès américain, le Bundestag allemand et ce dimanche, le Parlement israélien.

En France, au lendemain du déclenchement de l’invasion russe en Ukraine, le 25 février, un message d’Emmanuel Macron avait été lu devant Assemblée et Sénat français, selon la procédure rare de l’article 18 alinéa 1er de la Constitution. Puis le 1er mars un débat avait été organisé après une déclaration du gouvernement. La commission de la Défense de l’Assemblée a également mené des auditions, malgré la pause des travaux législatifs avant l’élection présidentielle.

Un discours scruté de près

Selon le Parisien, le discours, dont la traduction sera assurée en simultané, a été préparé avec les services de l’ambassade d’Ukraine à Paris et sera l’occasion de réitérer des demandes concrètes. “Le président devrait notamment plaider auprès des députés pour notre intégration au sein de l’Union européenne, demander à Paris de rester à l’avant-garde des efforts diplomatiques, évoquer les sanctions européennes et l’urgence de respecter des couloirs humanitaires pour nos villes martyres“, a confié une source diplomatique ukrainienne au quotidien.

La prise de parole du président ukrainien sera très scrutée. Car Zelensky n’a pas mâché ses mots jusqu’à présent, changeant son script à chaque fois pour renvoyer son auditoire à sa propre histoire nationale. A Westminster, le 8 mars, il convoquait ainsi Churchill et Shakespeare : “La question pour nous est d’être ou ne pas être“. Devant les élus du Congrès américain, à qui il réclamait un soutien plus concret, il a invoqué Pearl Harbor et le 11 septembre, avant de proclamer à l’attention de Joe Biden : “Etre le leader du monde c’est être le leader de la paix“.

Face aux députés allemands, le lendemain, Zelensky a accusé les responsables politiques du pays de ne pas avoir assumé leur responsabilité après l’Holocauste — inscrite dans la phrase “plus jamais ça“— pour assurer la paix en Europe. Face aux parlementaires israéliens, le président ukrainien n’a enfin pas hésité à dresser un parallèle entre la Shoah et la guerre menée par Vladimir Poutine, au risque de crisper une partie de l’état hébreu.