L’agenda politique

Sep
23
ven
Ukraine : organisation de référendums de rattachement à Moscou @ Dombass
Sep 23 – Sep 27 Jour entier

Les forces prorusses des régions de Louhansk, Donetsk, ainsi que de Zaporijia et Kherson dans le sud du pays, ont annoncé simultanément ce mardi, la tenue de référendums d’annexion par Moscou, du 23 au 27 septembre.

Les oblasts prorusses de la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine ont été les premiers à annoncer la nouvelle ce mardi 20 septembre. Ces scrutins auront lieu dans les régions de Donetsk et de Louhansk dont le président russe, Vladimir Poutine, a reconnu l’indépendance peu avant de lancer son offensive contre l’Ukraine. C’est le chef du Parlement autoproclamé de la région de Louhansk, Denis Mirochnitchenko, qui a annoncé le premier, mardi, les dates du scrutin, du 23 au 27 septembre. Peu après, l’agence de presse officielle de Donetsk a annoncé qu’un référendum se tiendrait dans ce territoire aux mêmes dates.

Peu après l’annonce faite par les régions séparatistes prorusses du Donbass, les autorités de la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, ont annoncé un scrutin similaire aux mêmes dates. Vladimir Saldo, le chef de l’administration d’occupation, a annoncé sur Telegram qu’un référendum d’annexion par la Russie de la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, en grande partie sous le contrôle des troupes de Moscou, a été fixé du 23 au 27 septembre “conformément au décret“.

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“Friday for future“ : grève des jeunes pour le Climat @ France
Sep 23 Jour entier

À l’appel de l’organisation Fridays for Future (FFF) lancé en 2018 par la militante suédoise Greta Thunberg,, les jeunes du monde entier sont appelés à sécher les cours et à manifester ce vendredi, pour “demander une action et un investissement forts dans une rupture écologique“. “Nous faisons grève pour le climat car l’école ne suffira pas à nous faire vivre heureux·ses dans un monde où l’on n’a pas agi face au réchauffement climatique“, peut-on lire sur le compte Twitter du mouvement.

Dans le communiqué publié sur son site, le mouvement détaille que la grève de ce vendredi se fera sur le thème #PeopleNotProfit (Les gens et pas le profit, ndlr) pour demander à ce que les gouvernements “écoutent la voix des personnes les plus touchées (par le changement climatique) et commence immédiatement leurs travaux pour apporter des compensations et des financements aux communautés les plus touchées par la crise climatique“.

Des rassemblements dans plusieurs villes françaises

Le mouvement appelle ainsi tous les jeunes aux quatre coins du monde à se “rassembler devant les mairies de nos villes à 11h30 pour porter le message d’urgence de notre génération sur le climat et la revendication de l’intégration des enjeux climatiques à l’ensemble des formations“. Dans chaque ville, FFF “ propose de faire un die-in (se coucher en symbolisant la mort) avec des lunettes de soleil et sur des serviettes de plage pour rappeler que l’on vit déjà les conséquences du réchauffement climatique“.

Des manifestations sont organisées partout dans le monde, et notamment en France. Un rassemblement doit avoir lieu à 14h à Paris, Place Baudoyer dans le 4e arrondissement de la capitale, mais également à Rouen, Lille, Amiens, Vannes, Saint-Brieuc, Troyes, Montpellier, Marseille, Bordeaux, Lyon, Strasbourg ou encore Nancy.

Des rassemblements tout le week-end

Samedi 24 septembre, les militants de “Youth for Climate France“ se réunissent dans plusieurs villes : Aix-en-Provence, Albi, Angers, Auray, Belfort, Chambéry, Chartres, Laval, Lyon, Montpellier Nantes et Vannes, notamment. A Paris toujours, une deuxième manifestation est prévu ce dimanche. Rendez-vous est donné à 14heures, place du du Panthéon, dans le 5ème arrondissement, pour un cortège en direction de Bercy;

La carte des mobilisations

Ukraine: réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur les armes biologiques @ Siège des Nations Unies
Sep 23 Jour entier

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit en urgence ce vendredi à 15H00 GMT (17h en France) sur la fabrication supposée d’armes biologiques en Ukraine, à la demande de Moscou dont la crédibilité en matière d’armes chimiques a été mise en cause par Washington et Londres.

La Russie accuse Washington et Kiev de gérer des laboratoires destinés à produire des armes biologiques en Ukraine, ce qui a été démenti par les deux capitales. Moscou avait déjà accusé en 2018 les Etats-Unis de mener secrètement des expérimentations biologiques dans un laboratoire de Géorgie, une autre ex-république soviétique qui, comme l’Ukraine, ambitionne de rejoindre l’Otan et l’Union européenne.

Lors d’une réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie – un dossier toujours non clos et qui continue de souffrir d’un manque d’informations de Damas dénoncé par l’ONU -, Washington et Londres ont tous deux évoqué l’Ukraine.

Depuis mercredi, États-Unis et Royaume-Uni affirment que la Russie pourrait avoir recours à des armes chimiques en Ukraine. “La Russie a diffusé à plusieurs reprises de la désinformation concernant l’utilisation répétée d’armes chimiques par la Syrie“, a affirmé l’ambassadeur américain adjoint Richard Mills. “Le récent flot de mensonges de la Russie pour tenter de justifier la guerre préméditée et injustifiée contre l’Ukraine devrait montrer clairement, une fois pour toutes, qu’on ne peut pas faire confiance à la Russie lorsqu’elle parle d’utilisation d’armes chimiques en Syrie“, a-t-il dit. Interrogé, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a affirmé jeudi “ne pas avoir d’information (…) sur leur utilisation prochaine“ en Ukraine. “Y recourir serait illégal et une grave violation du droit international“, a-t-il souligné.

Sep
26
lun
La présidente de l’Assemblée nationale en Ukraine et en Pologne @ Kiev Varsovie
Sep 26 – Sep 30 Jour entier

L’annonce de ce déplacement avait été faite  il y a quelques semaines pour “montrer le soutien indéfectible de la France“.  Elle a été confirmée par l’intéressée jeudi 22 septembre. Malgré l’appel à la mobilisation de Vladimir Poutine, “Mon déplacement à Kiev reste d’actualité.“ “Je me rendrais lundi à Varsovie, puis à Kiev“. “Je conduis une importante délégation de l’Assemblée nationale. Il est important que l’Europe continue à manifester son soutien à l’Ukraine“, a déclaré sur France Info, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

L’élue mènera de lundi à vendredi, une importante délégation parlementaire dans les zones de reconstruction et où des réfugiés sont accueillis, avec au programme les droits des femmes et des visites de terrain, a indiqué son entourage ce samedi. A ses côtés lors de ce déplacement : la socialiste Valérie Rabault, vice-présidente de l’Assemblée, les présidents des commissions de la Défense, Thomas Gassiloud (Renaissance), des Affaires étrangères Jean-Louis Bourlanges (Modem), des Affaires européennes Pieyre-Alexandre Anglade (Renaissance), ainsi que Anne Genetet, député Renaissance et secrétaire de la commission de la défense nationale et des forces armées.

La titulaire du perchoir retrouvera le président de la Rada (parlement ukrainien) Rouslan Stefantchouk, vu récemment à Berlin, et ira sur le terrain. En Pologne, elle se rendra notamment dans un centre d’hébergement de réfugiés ukrainiens et rencontrera une association défendant les femmes, sur les sujets de l’IVG et des conséquences de la guerre. Une rencontre entre la délégation française et le président ukrainien Volodymyr Zelensky pourrait avoir lieu.

 

 

 

Énergies renouvelables : présentation du projet de loi en Conseil des ministres @ Palais de l'Elysée
Sep 26 Jour entier

Après son examen et l’avis rendu par le Conseil national de la transition énergique (CNTE) le 8 septembre, le projet de loi “d’accélération des énergies renouvelables“ est présenté en Conseil des ministres ce lundi 26 septembre. Le texte arrivera en première lecture au Sénat, le 30 septembre, puis à l’Assemblée nationale, sans doute dans la semaine du 5 décembre. Son examen s’annonce difficile à l’Assemblée, en l’absence de majorité absolue et face à une extrême droite et certains élus de droite farouchement opposés contre l’éolien.

Accélérer le déploiement du renouvelable

En déplacement, jeudi 22 septembre à Saint-Nazaire, où il inaugurait le premier parc éolien en haute mer, Emmanuel Macron a répété son souhait que les procédures soient plus rapides pour les projets éoliens et solaires.  “Nous allons massivement accroître nos besoins en électricité“, de “40 % d’ici à 2050“, et la France aura besoin d’aller “deux fois plus vite“ sur les projets d’énergies renouvelables, dans l’éolien et le solaire en particulier, a souligné le chef de l’Etat qui souhaite une “planification nationale déclinée par filière et par géographie“ sur ls question d’énergie et de sobriété.

Cette accélération doit passer par une simplification des procédures administratives et des délais plus courts d’examen des recours en justice, a-t-il appuyé, reprenant l’un des objectifs du projet de loi relatif à l’accélération des énergies renouvelables, qui doit être présenté ce lundi en conseil des ministres.

Atteindre les objectifs

Un des volets du texte présenté ce lundi, concerne le déploiement du photovoltaïque et de l’éolien en mer. Le gouvernement a pour objectif de “libérer à court terme un potentiel de plus de 20 gigawatts de projets renouvelables, soit suffisamment pour doubler la puissance renouvelable installée en France“. Dix gigawatts de solaire seraient obtenus via l’obligation de construire des ombrières photovoltaïques qui seraient imposées sur les parkings extérieurs de plus de 2 500 mètres carrés. Quatre gigawatts et demi seraient aussi obtenus grâce à la libération de terrains, comme le long des routes et des autoroutes et sur des terrains en friche dans des zones portuaires.

Concernant le déploiement de l’éolien en mer, dont le gouvernement vise 40 gigawatts en service en 2050, le projet de loi prévoit de mutualiser les débats sur les projets présents sur une même façade maritime, répondant ainsi à une demande du syndicat des énergies renouvelables. Jusqu’à présent le débat se faisait, projet par projet.

Ce que contient le projet de loi

Une série de mesures temporaires

Le texte comprend vingt articles, divisés en trois volets. D’abord, une série de mesures exceptionnelles qui s’appliqueraient sur 48 mois. L’objectif étant de répondre aux urgences actuelles de capacités d’approvisionnement et de capacité à atteindre nos objectifs d’énergie renouvelable. Ces mesures temporaires concernent les activités de production, de stockage, de réseaux publics de transport ou de distribution — et équipements associés — d’électricité, de gaz ou d’hydrogène renouvelable ou bas-carbone, ainsi que les opérations de remplacement de ces installations destinées à réduire leur empreinte carbone. Elles permettraient par exemple de faciliter le relèvement des seuils de soumission à évaluation environnementale systématique, ou d’étendre la participation du public par voie électronique à davantage de projets, comme les petits projets photovoltaïques au sol. D’après Les Échos, ces mesures permettraient par exemple de faciliter le relèvement des seuils de soumission à évaluation environnementale systématique, ou d’étendre la participation du public par voie électronique à davantage de projets, comme les petits projets photovoltaïques au sol.

Une réduction des temps de déploiement des projets

Le premier axe d’amélioration proposé par le texte, est une réduction des temps de déploiement des projets, via une révision de la procédure d’autorisation environnementale et de la conduite de l’enquête publique. Si la France est en retard dans le déploiement des moyens de production d’énergie renouvelable et dans la structuration des filières industrielles, par rapport à ses voisins européens, ce n’est pas “ faute de projets“, insiste le gouvernement dans son exposé des motifs. “Elle l’est en raison de la lourdeur de nos procédures administratives et contentieuses“. Le texte prévoit notamment de transmettre les dossiers, étude d’impact incluse, aux collectivités territoriales en même temps qu’à l’autorité environnementale, puis de les mettre à la disposition du public, par voie électronique, dès la publication de l’avis de cette dernière instance.

Exploitation du foncier

Le projet de loi s’attache ensuite à démultiplier les possibilités d’implantation du photovoltaïque en libérant “tout le foncier disponible, sans enjeux environnementaux majeurs.“ L’installation des parcs éoliens en mer devrait, quant à elle, être favorisée par l’association de la procédure de consultation du public, lors des lancements d’appels d’offres, avec l’élaboration du document stratégique de façade (DSF). De quoi « donner une meilleure visibilité au public sur l’ensemble de la démarche de planification et accélérer le développement des projets », estime l’exécutif. 

Mettre l’accent sur le partage de la valeur

Un dernier volet du projet de loi s’attache à “mettre l’accent sur le partage de la valeur engendrée par l’installation de projets d’énergies renouvelables auprès des riverains“. Pour limiter les recours, l’avant-dernier article du projet prévoit d’octroyer un tarif réduit de l’électricité aux voisins de centrales solaires ou de parcs éoliens. Jusqu’à présent, les propriétaires de parcs éoliens ou solaires règlent des taxes locales aux communes. Ils proposent aussi parfois aux habitants de prendre une part au capital du projet.

Le texte prévoit aussi que “les installations répondent, dans un contexte de crise énergétique, à un intérêt public majeur“. Une façon de permettre aux autorités, de déroger à la protection d’espèces protégées et ainsi, de “réduire le nombre de contentieux, qui sont sources de retards et difficultés pour les projets“, précise l’exposé des motifs.

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Présentation du budget 2023 de la sécurité sociale @ Palais de l'Elysée
Sep 26 Jour entier

Le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2023, est présenté en Conseil des ministres, ce lundi 26 septembre, avant discussion en séance du texte à l’Assemblée nationale, à partir du 17 octobre puis, au Sénat.

Une forte augmentation de l’Ondam

La Sécurité sociale continue de redresser ses comptes malmenés par la crise du Covid. Si l’année 2022 devrait se solder par un déficit d’un peu plus de 19 Md€ pour l’ensemble des régimes obligatoires de base de Sécurité sociale, le déficit va encore nettement se réduire en 2023, à 6,8 milliards d’euros, contre 17,8 milliards attendus cette année, selon l’avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale que l’AFP a pu consulter dimanche 25 septembre.  Ce mieux tiendrait pour l’essentiel à une prévision de déficit contenu à 6,5 Md€ pour l’assurance maladie, alors que les prévisions faisaient était de 13 Md€. A l’inverse, la branche vieillesse devrait vite replonger : proche de l’équilibre cette année (-1,7 milliard), elle devrait creuser ses pertes jusqu’à 13,6 milliards en 2026.

Malgré les résultats encourageants de l’assurance maladie,  le budget sera en hausse  “sera en hausse“ avec un Ondam – objectif national des dépenses d’assurance maladie- qui sera supérieur à 3,5 %, a prévenu la ministre Agnès Firmin Le Bodo, interrogée le 17 septembre sur France Inter.

Une évolution importante afin de tenir compte de l’inflation et de financer notamment les revalorisations salariales dans la Fonction publique hospitalière ainsi que la création annoncée par le ministre de la Santé, François Braun, de consultations de prévention aux âges clefs de la vie (25, 45 et 65 ans), prises en charge à 100% par la Sécurité sociale.

Les mesures inscrites dans le texte

Nouvelles mesures pour le grand âge

L’enveloppe consacrée à la branche ­autonomie progresse de 1,5 milliard dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2023. Avec, comme promis, une hausse des dotations aux Ehpad (+ 2,43 % en 2023) pour faire face à l’inflation. Pour prendre en charge les personnes âgées qui restent à domicile, les services de soins infirmiers sont renforcés, avec le financement de 4000 accompagnements supplémentaires en 2023, et une tarification plus adaptée. “Les forfaits prendront désormais en compte le profil du patient : son degré de perte d’autonomie, le nombre de passages infirmiers, de visites le week-end“, indique t-on au ministère. Il est aussi prévu de financer – pour une mise en œuvre en 2024 – deux heures d’intervention hebdomadaires supplémentaires pour les bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie vivant à leur domicile. 781 000 personnes seraient concernées.

Tirant les leçons du scandale Orpea, le gouvernement compte également faire adopter plusieurs mesures permettant d’améliorer le contrôle des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Le PLFSS contient par ailleurs des mesures destinées à “renforcer la transparence du modèle économique“ des opérateurs d’Ehpad en exigeant la communication d’ “un certain nombre de données liées à leur mode de fonctionnement“, a précisé mardi 20 septembre, le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Jean-Christophe Combe, lors d’une conférence de presse.

Pilule du lendemain et dépistage gratuit

Gratuite pour les femmes jusqu’à 25 ans, la pilule du lendemain va devenir non payante pour toutes les Françaises quel que soit leur âge, en pharmacie et sans ordonnance, a annoncé mardi 20 septembre le ministre de la Santé, François Braun, dans une interview à 20 Minutes. Le dépistage des infections sexuellement transmissibles sera également gratuit et sans ordonnance jusqu’à 26 ans. Ces deux mesures seront inscrites dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale, qui sera présenté ce lundi en conseil des ministres.

Encadrement des arrêts maladie

Le gouvernement entend dérembourser les arrêts de travail délivrés en téléconsultation, lorsque ceux-ci ne sont pas délivrés par le médecin traitant. Ceci, “afin d’éviter que certains enchaînent les consultations en ligne jusqu’à trouver celui qui voudra bien leur délivrer un arrêt maladie“, a indiqué le ministre des comptes publics, Gabriel Attal.

Allongement des études de médecine générale

Le budget de la sécurité sociale pour 2023 comprend une mesure visant à allonger d’un an l’internat des futurs médecins généralistes, qui sera porté de trois à quatre ans. Cette mesure s’appliquera à la rentrée universitaire 2023, soit pour la promotion qui passera le concours en juin 2023 et débutera l’internat cinq mois plus tard.

Hausse des prix du tabac

Selon le quotidien Les Échos, le gouvernement envisagerait d’indexer sur l’inflation les droits d’accise (des impôts indirects sur la vente de certains produits, dont le tabac), ce qui “conduirait à une hausse de 70 centimes environ du prix des paquets de cigarettes“, dans le cadre du budget de la Sécurité sociale. Une option confirmée ce lundi matin par la Première ministre, Elisabeth Borne.

Le PLFSS cavalier de la réforme des retraites ?

Le déficit de la branche vieillesse à la hausse, rend indispensable selon le gouvernement d’allonger la durée du travail. “Oui, nous ferons la réforme des retraites“, a d’ailleurs promis Gabriel Attal, mais sans préciser le calendrier et le contenu. Une réforme jugée prioritaire ce lundi, par la Première ministre, Elisabeth Borne.

Le gouvernement n’a pas exclu d’agir via un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, pour mener à bien la réforme des retraites au Parlement. “Ce point sera tranché par le Président et la Première ministre.“ “Mais quelle que soit la solution retenue, une chose est sûre : les partenaires sociaux et le Parlement seront au cœur des débats“, a déclaré le ministre des comptes publics, dans un entretien au JDD.

Une option qui crispe les oppositions, redoutant un débat contraint dans un projet de loi qui, certes, traite de la branche vieillesse de la Sécurité sociale, mais fait surtout la part belle aux articles sur l’Assurance maladie.

Une décision sur les modalités de la future réforme sera prise “d’ici la fin de la semaine“, a indiqué ce lundi, Elisabeth Borne. “On a prévu, avec le président de la République, d’avoir un échange cette semaine avec les ministres concernés et les responsables de la majorité“ a précisé la Première ministre. “Avec le président de la République, on décidera d’ici la fin de la semaine“, et “on fera part“ de cette décision, a ajouté la cheffe du gouvernement.

Présentation du budget 2023 en Conseil des ministres @ Palais de l'Elysée
Sep 26 Jour entier

Le projet de loi de finances pour 2023 est présenté en Conseil des ministres, ce lundi 26 septembre, avant discussion en séance du texte à l’Assemblée nationale, à partir du 10 octobre puis, au Sénat. Ce que l’on sait de ce texte clé pour amortir le choc persistant de l’inflation, dans un contexte de plus faible croissance.

Un déficit limité à 5%

Malgré des perspectives économiques assombries, avec une croissance qui ne dépasserait pas 1 % en 2023 et des risques de récession pointés par la Banque de France et de nombreux économistes, le gouvernement entend contenir à 5 % du produit intérieur brut (PIB) le déficit public, avant de le ramener sous les 3 % des critères européens à l’horizon 2027. Pour le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, “c’est la condition de la crédibilité de la trajectoire de nos finances publiques pour l’ensemble du quinquennat“.

Une enveloppe globale affectée aux ministères de 339 milliards d’euros

Le plafond des dépenses affectées aux ministères sera de 339 milliards d’euros dans le cadre du Budget 2023, soit une hausse de 14,2 milliards d’euros par rapport à la loi de finances 2022 dans sa version initiale. Parmi les mieux lotis, le budget de l’Emploi va voir ses crédits fortement croître de 6,7 milliards d’euros pour atteindre un total de 30,7 milliards d’euros. L’Éducation nationale progresse de 3,6 milliards, à 60,2 milliards d’euros, la Défense de 3 milliards, à 43,9 milliards d’euros, la Recherche et l’enseignement supérieur de 1,5 milliard, à 30,8 milliards d’euros, et la Solidarité de 2,1 milliards, à 29,7 milliards d’euros. Le poste « Sécurités » va quant à lui augmenter de 1,4 milliard, à 16,1 milliards d’euros, indique le ministère.

Un budget de protection

Avec le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, nous présenterons lundi un budget de protection. Protection du pouvoir d’achat des Français avec le bouclier tarifaire, qui bloquera la hausse des factures de gaz et d’électricité à 15 % au lieu de 120 %, et baissera l’impôt sur le revenu de 6,2 milliards d’euros, soit un gain de plus de 200 euros pour quelqu’un payé 2 000 euros net par mois. Budget de protection, aussi, pour nos comptes publics, une indispensable étape au redressement de nos comptes“, a déclaré ce samedi Gabriel Attal, ministre des comptes publics au JDD.

Si le “quoi qu’il en coûte“ est bel et bien terminé, Bruno Le Maire l’a assuré devant les députés : “Nous continuerons à protéger les Français face à la hausse des prix en 2023 : maintien d’un bouclier tarifaire pour tous nos compatriotes après une hausse contenue des prix du gaz et de l’électricité ; chèque énergie pour soutenir les Français qui en ont le plus besoin.“ Une orientation confirmée par la Première ministre Elisabeth Borne, lors d’une conférence de presse.

Quelques mesures du projet de loi de finances 2023

Le bouclier tarifaire

En 2023, l’exécutif prévoit de prolonger le bouclier tarifaire, mais sous une forme plus allégée. Il concernera “tous les ménages, les copropriétés, les logements sociaux, les petites entreprises et les plus petites communes“. Il permettra de limiter l’évolution des prix du gaz à +15% en janvier 2023 et à +15% pour l’électricité en février 2023. Le supplément est estimé à 25 euros par mois pour les foyers se chauffant au gaz. Pour les ménages se chauffant à l’électricité, le surcoût a été estimé à 20 euros par mois. Le coût de cette mesure est évalué à 16 milliards d’euros. Elle s’accompagne du versement d’un chèque énergie exceptionnel, compris entre 100 et 200 euros, auprès de 12 millions de foyers, d’ici fin 2022, et d’une aide financière pour les ménages se chauffant au fioul.

La suppression progressive de la CVAE

Le Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2023, va acter la suppression progressive de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises). Une mesure qui ne concerne pas les particuliers, mais les collectivités. Lors du quinquennat précédent, dans le cadre de la loi de finances pour 2021, la CVAE avait vu son taux divisé par deux. C’est une autre étape qui va être franchie en 2023. Cet impôt de production serait supprimée de moitié en 2023, puis définitivement en 2024. Ce qui devrait représenter 8 milliards d’économies pour les entreprises. Dans le même temps, Bruno Le Maire a annoncé de futures concertations avec les collectivités locales afin de discuter des compensations liées à cette suppression. Le but est d’éviter le risque d’explosion des taux de taxes foncières votés par les collectivités. Le risque pourrait être le même pour les taux votés pour la CFE.

La revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu

Avec l’inflation, les hausses de salaires ou de pensions de retraite devraient être cette année supérieures à celles des années précédentes. Ce qui permettra aux ménages de préserver au moins en partie leur pouvoir d’achat face à la valse des étiquettes.Mais, si le barème de l’impôt sur le revenu restait l’année prochaine inchangé, ces augmentations de revenus pourraient conduire à rendre de nombreux ménages supplémentaires imposables et à faire grimper la facture pour les foyers déjà assujettis à l’impôt. C’est pourquoi le projet de budget 2023, comporte une mesure de revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu en fonction de la prévision d’inflation de 2022, soit autour de 5%.

Un probable recours au 49-3

Le PLF que nous présenterons en début de semaine prochaine ne sera pas celui que nous avions prévu avant les ‘Dialogues de Bercy », il y aura des mesures ajoutées ou enlevées“, promet-on au ministère des Comptes publics.

Alors que l’adoption du budget par la méthode forte et l’article 49.3 de la Constitution sans vote paraît inévitable au vu du contexte politique, le gouvernement avait lancé début septembre une initiative inédite , les “Dialogues de Bercy“, pour laquelle l’ensemble des groupes politiques à l’Assemblée nationale et au Sénat étaient invités à venir discuter en amont de la présentation du budget 2023.

Malgré la main tendue en direction des oppositions, le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, reconnaît que l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution est “probable“. “Pour des raisons de principe, de symbole politique, elles (les oppositions, NDLR) n’envisagent pas de voter le budget (…) Ça laisse peu de suspense sur l’issue, puisque nous avons une majorité relative. Les oppositions elles-mêmes nous ont dit que le 49.3 était probable“, a déclaré le ministre.

 

Sep
28
mer
Des manifestations pro-IVG partout en France @ France
Sep 28 Jour entier

Paris, Bordeaux, Perpignan, le Puy-en-Velay… Des manifestations pour la défense du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) se dérouleront ce mercredi en France, dans de nombreuses villes, à l’appel d’un collectif de 70 associations et syndicats.

À l’occasion de la journée internationale pour le droit à l’avortement, ces organisations réclament un accès effectif à l’IVG, un droit trop souvent entravé et inégalement appliqué sur le territoire, avec la réouverture de centres de proximité et davantage de moyens pour les financer.  À la veille de cette mobilisation, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes s’est prononcé ce mardi en faveur d’une inscription du droit à l’avortement dans l’article 1 de la Constitution.

Autre revendication : la publication du décret autorisant les sages-femmes à pratiquer des IVG instrumentales, prévu par la loi Gaillot de mars 2022. C’est aussi aujourd’hui que le Planning familial lance un site Web destiné à fournir une information fiable sur l’IVG pour contrer les discours anti-avortement.

Des rassemblements à Paris et dans les grandes villes

Des rassemblements sont prévus sur tout le territoire, notamment dans les grandes villes. A Paris, le cortège partira de la place de la Bastille à 18h30.

 

Marseille : Catherine Colonna lance “Un bateau pour l’Ukraine“ @ Port de Marseille
Sep 28 Jour entier

La ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, se rend ce mercredi à Marseille pour assister au départ vers l’Ukraine du roulier Aknoul, de la compagnie de fret CMA CGM, avec plus de 1 000 tonnes d’aide humanitaire à bord.

Le lancement de cette opération, au lendemain de la troisième visite de la cheffe de la diplomatie française à Kiev, remplit la promesse faite par Emmanuel Macron le 24 août, à l’occasion du sixième mois de guerre en Ukraine, d’envoyer sur place une aide massive de sécurité civile, médicale et de réhabilitation d’urgence. Dans un message de soutien adressé au peuple Ukrainien à l’occasion de l’anniversaire de l’Indépendance de l’Ukraine acquise il y a 31 ans, le président français avait annoncé, sans plus de précision, que “dans quelques jours, un navire quittera le port de Marseille pour acheminer des vivres et du matériel médical“. 

Cette opération humanitaire dont le nom est “Un bateau pour l’Ukraine“, est coordonnée par le Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Elle s’organise avec le concours de la Fondation CMA CGM dans le cadre d’un partenariat dédié. Le groupe marseillais qui doit permettre l’acheminement de matériel de sécurité civile, d’aides médicale, alimentaire et de réhabilitation d’urgence, met pour cela à disposition le navire roulier “Aknoul“ qui va quitter Marseille aujourd’hui pour le port roumain de Constanza, en Mer noire.

Le bateau devrait arriver d’ici trois semaines dans le port roumain de Constanta, sur les rives de la mer Noire. Des camions chargeront le fret pour l’emmener par la route vers la région de Tchernihiv, au nord de Kiev et près de la frontière biélorusse, sévèrement détruite par l’armée russe au début de la guerre.

Réforme des retraites : diner à l’Elysée @ Palais de l'Elysée
Sep 28 Jour entier

Tous les regards seront tournés ce soir vers l’Elysée où a lieu ce soir le dîner le plus attendu de la semaine. Alors que l’exécutif décidera “d’ici la fin de la semaine“ s’il inclut ou non la réforme des retraites dans ses les textes budgétaires, présentés lundi en Conseil des ministres, le camp présidentiel se réunit ce mercredi soir, pour décider de la méthode

Tout le ban et l’arrière-ban de la majorité ont été conviés. Outre le président et la cheffe du gouvernement, sont attendus les ministres concernés par la réforme. D’abord ceux de Bercy, Bruno Le Maire (Economie) et Gabriel Attal (comptes publics), mais aussi Franck Riester pour les Relations avec le Parlement. Les présidents de groupes de la majorité seront autour de la table, tout comme les patrons de partis :  Aurore Bergé (Renaissance), Jean-François Mattei (MoDem) et Laurent Marcangeli (Horizons), mais aussi les chefs des partis alliés, François Bayrou (MoDem), malgré les tensions entre le MoDem et l’exécutif ces dernières semaines et Edouard Philippe (Horizons).

Au coeur de ce diner un seul et unique  sujet : quelle méthode, quel véhicule législatif pour faire voter la réforme des retraites, promesse de campagne du candidat Macron ? Le sujet a largement pourri l’ambiance au sein de la majorité, avant même que ne démarrent la session parlementaire et l’examen du budget. L’exécutif dispose de trois solutions.

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