L’agenda politique

Juin
13
mar
Emmanuel Macron en Ardèche @ Champagne, Ardoix
Juin 13 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu ce mardi 13 juin en Ardèche, sur les terres de son ministre du Travail Olivier Dussopt, natif d’Annonay, dont il fût le maire. Il sera accompagné de ce dernier, ainsi que du ministre de la santé, François Braun, et du ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure.

La France souffre d’une désindustrialisation importante qui se traduit par de fortes dépendances“, souligne un conseiller présidentiel en rappelant les pénuries de paracétamol ou de semi-conducteurs pendant la crise du Covid-19. Elle doit donc « sa souveraineté » en réindustrialisant et en innovant, tout cela dans un contexte de forte compétition internationale aggravée par les enjeux climatiques, relève encore la présidence. Le chef de l’État cherche à réduire la dépendance très forte de la France vis-à-vis d’autres pays producteurs, en particulier la Chine, qui se traduit par des pénuries de médicaments de plus en plus répandues.

Emmanuel Macron profitera ainsi de ce déplacement pour présenter un plan de relocalisation de la production de médicaments sur le sol français et européen, afin de faire face à des pénuries structurelles sur des produits importés, des apporter au paracétamol. Le président précisera les médicaments dont il veut favoriser la relocalisation de la production. Comme l’a révélé le JDD, il annoncera par exemple que l’entreprise Seqens — qui va investir dans la production de Paracétamol — va aussi se lancer dans la fabrication de quatre principes actifs utilisés pour des services d’anesthésie et de réanimation.

Juin
15
jeu
Élisabeth Borne dévoile le plan “France ruralités“ du gouvernement @ Hôtel de Matignon
Juin 15 Jour entier

Élisabeth Borne, présente ce jeudi 15 juin un “plan ruralité“, intégrant “des mesures très concrètes pour améliorer la vie des 40% de Français qui habitent dans les zones rurales.“ Pour dévoiler ces mesures, la Première ministre se rend dans trois villages de la Vienne répondant aux doux noms de Liglet, La Trimouille et Saulgé.

Ce “plan France ruralités“ est construit autour de quatre axes détaillés ce jeudi dans le Figaro, par la locataire de Matignon. Il prévoit : la mise en place du programme “Villages d’Avenir“, un coup de pouce pour la biodiversité dans les territoires ruraux, plus de moyens pour la réouverture de commerces, de maisons de santé, de maisons France Services, et enfin le déploiement de 1000 “médicobus“.“La ruralité est une chance pour notre pays, nous obtiendrons des résultats“, affirme la Première ministre, avant d’ajouter : “Nous voulons répondre à des préoc­cupations très concrètes.“

Développement d’un label “Villages d’avenir“

Comme cela se pratique déjà pour des moyennes et petites villes – via l’Agence nationale de la cohésion des territoires avec les programmes Action Cœur de ville et Petites Villes de demain, le gouvernement entend créer un “programme d’ingénierie“, qui prendra le nom de “Villages d’avenir“. Selon la Première ministre, ce programme vise à accompagner sur mesure les plus petites communes et les aider à monter leurs projets – développement de lieux de services, de convivialité, sportifs… Pour aider les élus locaux à s’emparer de cette offre d’ingénierie, un chef de projet, sorte de “M. Ruralité“, sera nommé dans chaque département.

Dotation de soutien pour la transition écologique

Matignon souhaite “renforcer le rôle des territoires ruraux dans la planification écologique“. Pour se faire, l’enveloppe de la dotation biodiversité à destination des communes concernées va être renforcée. Elle passera de 40 à 100 millions d’euros à partir de l’an prochain. L’idée étant selon la Première ministre, “d’aider les collectivités à préserver et développer leurs richesses naturelles.

 Création d’un fond de dotation mobilités

Alors que la mobilité en milieu rural reste un casse-tête quotidien et une source d’isolement, l’exécutif entend favoriser les alternatives à la voiture individuelle et le covoiturage. Le plan comprend ainsi la création d’un fonds de dotation pour les projets innovants d’offre de mobilité, doté d’une enveloppe de 90 millions d’euros, sur trois ans.

Soutien aux commerces de proximité

Pour développer les commerces de proximité – 20.000 communes n’en disposent pas -, nous allons soutenir les projets d’implantation à hauteur de 36 millions d’euros sur trois ans“, déclare Élisabeth Borne dans le Figaro. La cheffe du gouvernement a annoncé ce dimanche lors de l’émission “Dimanche en politique“ sur France 3, avoir sélectionné 76 projets de commerces qui vont s’implanter dans les zones rurales. Nous avons sélectionné 76 projets de commerces multi-services qui vont se réimplanter dans les petits villages et que nous allons accompagner avec des aides“ a déclaré la locataire de Matignon. Et d’ajouter : “Nous voulons également soutenir la réimplantation des services publics, les maisons France Services“.  

Le plan France Ruralité comprend également un volet lié à la fiscalité des entreprises. Il porte sur la pérennisation du dispositif Zones de revitalisation rurales (ZRR), créé en 1995, qui donnent des avantages fiscaux et économiques aux territoires en difficulté, qui vont être prolongés. L’ambition du gouvernement est de réformer le régime applicable à ces ZRR. Pour l’heure, Matignon n’a toutefois pas communiqué sur les contours précis de cette réforme.

Médico-bus et logement

Face aux déserts médicaux qui grappillent du territoire, le plan “France ruralités“ entend déployer 100 médico-bus “dans les endroits où il est le plus difficile d’accéder à une offre de soins“ précise Matignon qui renvoie à plus tard pour les modalités de ce déploiement. La Première ministre a également annoncé dimanche, la création de 4000 maisons de santés d’ici la fin du quinquennat, pour mettre fin aux déserts médicaux.

Concernant le logement, trois enveloppes sont prévues. Elles renforceront des dispositifs déjà existants, comme la prime de sortie de vacance d’un logement (12,5 millions d’euros), l’Opération de revitalisation du territoire (15 millions d’euros) et l’Opération programmée d’amélioration de l’habitat (2,5 millions d’euros).

Juin
16
ven
Décarbonation de l’aviation : Emmanuel Macron en déplacement sur un site de Safran @ Safran Aircraft Engines
Juin 16 Jour entier

Emmanuel Macron est attendu à 9h50 ce vendredi à Villaroche (Seine-et-Marne) chez chez Safran Aircraft Engines, entreprise française spécialisée dans l’étude et la fabrication de moteurs pour l’industrie aéronautique et spatiale. Un déplacement dans le cadre d’une semaine consacrée à la souveraineté de la France. Le chef de l’État sera accompagné des ministres Christophe Béchu (transition écologique), Agnès Pannier-Runacher (transition énergétique) et du ministre délégué chargé de l’industrie, Roland Lescure. Il prononcera un discours à 10 h 20.

En amont du salon du Bourget, qui se déroule du 19 au 25 juin, le locataire de l’Élysée a reçu à diner mercredi soir, l’ensemble des responsables de la filière aéronautique. Objectif : décarbonation.  Selon le palais présidentiel, “le secteur aérien dans son ensemble doit amorcer sa décarbonation alors qu’il représente 3% des émissions de CO2 et qu’un avion sur deux produits dans le monde est français“.

Des mesures pour promouvoir “l’avion vert“

Le Président devrait faire “des annonces fortes“ pour faire de la France un leader de la décarbonation du secteur aéronautique. Au cours de ce déplacement, Emmanuel Macron prévoit de dévoiler l’avion “du futur à zéro émission“ via notamment les biocarburants. Selon les informations du Parisien, le président a prévu d’annoncer un soutien de l’Etat aux industriels pour “inventer“ l’avion zéro émission avec l’hydrogène et des carburants de synthèse. Une enveloppe de 300 millions d’euros par an à partir de 2024 pour soutenir la filière aéronautique. “L’aérien est un secteur où nous sommes en pointe et leader dans le monde. Si on veut continuer à être leader mondial et ne pas être dépendant d’avions chinois propres dans 15 ans, il va falloir inventer l’avion propre“, déclare un conseiller de la Présidence.

 

Emmanuel Macron rencontre Elon Musk @ Salon Vivatech
Juin 16 Jour entier

Emmanuel Macron a annoncé mercredi 14 juin qu’il rencontrera vendredi 16 juin Elon Musk, le patron de Twitter, Tesla et SpaceX, attendu à Paris pour le salon VivaTech. “On va parler intelligence artificielle où il est impliqué, réseaux sociaux, cadres de régulation“, a confirmé le président français  “Je vais lui parler aussi d’automobiles, de batteries, de ce secteur, pour vanter l’attractivité française et européenne“, a-t-il ajouté.

C’est la deuxième fois, en l’espace d’un mois, que les deux hommes se rencontrent. Emmanuel Macron et l’homme d’affaires avaient échangé, le 15 mai dernier, à l’occasion du sommet “Choose France“. Invité par Emmanuel Macron, Elon Musk avait alors affirmé avoir “bon espoir que Tesla fasse dans le futur des investissements significatifs en France“.

Le chef de l’État ne fait pas mystère de son espoir de convaincre l’entrepreneur de choisir l’Hexagone pour ses prochains projets. Les forces de l’État se sont mises en mouvement pour arracher ce trophée : “Nous allons (…) essayer de le convaincre que la France est le meilleur endroit possible en Europe pour implanter la prochaine usine Tesla», a confié mercredi le ministre délégué au Numérique, Jean-Noël Barrot, à la chaîne américaine CNBC.

De son côté, l’homme d’affaires américain a envoyé des signaux positifs, tout en restant prudent. “J’ai bon espoir que Tesla fera des investissements importants en France à l’avenir“, avait déclaré le patron du géant du véhicule électrique lors de sa récente visite en France, à l’occasion du sommet Choose France. Mais certains n’hésitent pas à interpréter son retour à Paris, ce vendredi, comme un signal encourageant.

 

Mohammed Ben Salman en visite officielle en France @ Palais de l'Elysée
Juin 16 Jour entier

Après une arrivée en France, mercredi, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salman Al Saoud (surnommé MBS), doit s’entretenir vendredi avec Emmanuel Macron lors d’un déjeuner de travail à l’Elysée. “L’occasion de renforcer le partenariat stratégique entre la France et l’Arabie saoudite“ souligne mercredi dans un tweet l’ambassadeur de France à Riyad, Ludovic Pouille.“Ce sera un déjeuner en tête-à-tête“, a souligné la présidence à des journalistes. L’objectif étant de “donner des perspectives bilatérales et étudier les grands sujets du moment qu’ils soient régionaux ou qu’il s’agisse de l’Ukraine“.

Les enjeux de “stabilité régionale“

Conflit en Ukraine

Outre les relations bilatérales, les deux hommes devraient évoquer “notamment la guerre en Ukraine et ses conséquences pour le reste du monde“, a précisé la présidence française. En juillet 2022, lors de la précédente visite à Paris de MBS, ces derniers avaient assuré vouloir coopérer pour “atténuer les effets“ du conflit. Des défenseurs des droits humains ainsi que la gauche française avaient alors accusé Emmanuel Macron de sacrifier ses principes au “pragmatisme“ face à l’explosion des prix de l’énergie liée à la guerre. A l’époque, il s’agissait de la première visite en France de MBS depuis l’assassinat en 2018 en Turquie du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, imputé au prince héritier notamment par le renseignement américain.

Emmanuel Macron affirme aujourd’hui vouloir convaincre les pays non alignés de faire pression sur Moscou pour mettre fin à son invasion de l’Ukraine. En mai, dernier, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait fait une étape au sommet de la Ligue arabe en Arabie saoudite a bord d’un avion mis à disposition par la présidence française. Ce passage lui avait permis “d’avoir un soutien très clair de la part de l’Arabie saoudite et de plusieurs puissances“ du Golfe, qualifié de “vrai soutien“ par le locataire de l’Élysée.

Crise au Liban

Les deux hommes vont également évoquer, probablement, la crise au Liban, où Riyad conserve une influence majeure. Et ce, moment où Emmanuel Macron vient de désigner son ancien ministre Jean-Yves Le Drian comme émissaire personnel pour tenter d’aider le pays du Cèdre à sortir de son impasse politique. Un sujet d’autant plus crucial que le Parlement libanais a échoué ce mercredi, pour la douzième fois, à élire un président.

La crise énergétique

La crise énergétique devrait également être au coeur du dîner entre le président français et le prince héritier saoudien. A l’instar d’autres capitales occidentales, Paris cherche à convaincre Ryad d’augmenter sa production de pétrole, et éviter la poursuite de la flambée des cours et un automne qui s’annonce difficile sur le plan énergétique. Liée par ses engagements au sein de l’OPEP, dont la Russie est membre, l’Arabie ne peut toutefois augmenter massivement sa production d’or noir. Et ce, d’autant moins qu’elle n’a pas suffisamment investi ces dernières années dans ses infrastructures pétrolières pour pouvoir soudainement accéder aux exigences occidentales.

Aucune annonce de conclusion de contrat n’est toutefois attendue à l’issue de cette rencontre. “Après avoir reçu l’émir du Qatar, les présidents des Émirats arabes unis et d’Égypte et le premier ministre israélien, Emmanuel Macron veut montrer que la France est la porte d’entrée en Europe pour les dirigeants du Moyen-Orient“, commente un expert des relations franco-saoudiennes.

Les préparatifs du sommet pour un nouveau pacte financier mondial

Les deux dirigeants vont également discuter du sommet pour un nouveau pacte financier mondial organisé à Paris, par la France la semaine prochaine (22 et 23 juin). Une rencontre “visant à faire converger les financements privés et publics là où la planète et les peuples en ont le plus besoin, que ce soit pour lutter contre la pauvreté, conduire la nécessaire transition climatique et protéger la biodiversité“, explique-t-on côté français, où on se réjouit de la présence du Saoudien qui a été confirmé par le Palais royal.

Le dirigeant de la richissime monarchie du Golfe doit par ailleurs assister à une cérémonie prévue le 19 juin dans la capitale française pour officialiser la candidature de l’Arabie saoudite pour accueillir l’exposition universelle de 2030.

Juin
19
lun
Conférence sur la défense aérienne européenne @ Hôtel des Invalides
Juin 19 Jour entier

En marge de la 54ème édition du salon du Bourget, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, accueille ce lundi 18 ministres européens de la Défense à Paris. Au coeur des discussions, le projet d’Emmanuel Macron de créer une défense aérienne de l’Union Européenne. L’objectif de cette réunion vise à avoir une “réflexion collective stratégique“ autour des “menaces qui viennent du ciel“, précise t-on aux ministère des Armées.

Huit mois après son lancement, le projet de bouclier antimissile européen suscite toujours de fortes tensions sur le continent, en particulier entre Paris et Berlin qui entend prendre les rênes de la défense aérienne du Vieux Continent. Comme pour tenter de minimiser l’initiative française sur le sujet, la Chancellerie fédérale n’a pas envoyé ce lundi à Paris son ministre de la Défense, Boris Pistorius, mais un secrétaire d’État chargé de l’équipement. La conférence organisée ce lundi sur le site du Bourget, puis aux Invalides doit une nouvelle fois être l’occasion d’évoquer le sujet. Mais rien n’indique qu’elle permettra d’aplanir le contentieux.

Dans la foulée de l’invasion russe contre l’Ukraine, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a pris l’initiative de créer en octobre 2022, dans le cadre de l’OTAN, un projet de “bouclier du ciel“  Sky Shield (European Sky Shield Initiative, ESSI). Le principe : réaliser des économies d’échelle en achetant en commun des systèmes de défense sol-air déjà existants afin de disposer rapidement d’une bulle complète de protection, notamment antimissile. Le but est de combler les faiblesses des systèmes actuels, que ce soit contre d’hypothétiques attaques de drones ou des missiles longue portée. L’intention étant d’acheter des systèmes allemands, américains et israéliens.

C’est peu de dire que Paris est peu emballée par cette coalition d’acheteurs qui contredit la chère “autonomie stratégique“ poussée par Emmanuel Macron pour que les Européens achètent plutôt des armes de fabrication européenne. Aux yeux des Français, le projet de Berlin serait avant tout “commercial“ et viserait à relancer le système allemand de l’IRIS-T , qui ne s’exportait pas beaucoup jusqu’à la guerre en Ukraine. Au-delà des enjeux industriels et de souveraineté, pour Paris, le projet ESSI pose aussi des questions d’ordre stratégique. A l’Elysée, on considère que la mise en place d’un tel bouclier est susceptible de bouleverser les grands équilibres liés à la dissuasion nucléaire, voire de relancer la course aux armements.

Juin
20
mar
Le projet de loi “Industrie verte“ arrive au Sénat @ Palais du Luxembourg
Juin 20 – Juin 22 Jour entier

Le projet de loi relatif à l’industrie verte, destiné à favoriser une réindustrialisation décarbonée de la France, débute son parcours parlementaire. Le texte arrive en séance au Sénat à partir du 20 juin, pour trois jours de débats. Il sera ensuite examiné à l’Assemblée nationale à partir du 17 juillet. Moyennant quelques corrections, il a reçu l’assentiment de la majorité sénatoriale de droite et du centre lors de son examen dans les quatre commissions saisies.

Un texte “court et incisif“

Le texte “est volontairement court, bref, incisif“, a indiqué lors d’un point presse le ministre de l’Économie, rappelant que l’industrie verte “c’est à la fois la décarbonation des industries existantes et la création de chaînes de valeur dans les cinq technologies clé de l’industrie verte de demain“: pompes à chaleur, éoliennes, panneaux solaires, batteries électriques et hydrogène vert. “C’est un projet de loi qui sur un certain nombre de points engage une véritable révolution idéologique“, a déclaré Bruno le Maire. Le projet de loi a pour ambition de répondre à deux objectifs : faire de la France le leader des technologies vertes nécessaires à la décarbonation, et verdir les industries existantes.

15 mesures articulées autour de 4 priorités

Le gouvernement ambitionne une industrie pesant 15% du PIB, contre 10% aujourd’hui, en utilisant le changement climatique comme levier de réinvestissement en France. Face à ces défis, le projet de loi sur l’industrie verte s’inscrit comme une nouvelle étape de la réindustrialisation du pays. Il a pour ambition de répondre à deux objectifs : faire de la France le leader des technologies vertes nécessaires à la décarbonation, et verdir les industries existantes. Pour ce faire, le projet de loi comporte 15 mesures articulées autour de 4 priorités. Une première série de mesures vise à faciliter et accélérer l’implantation de sites industriels en France, notamment en divisant par deux les délais d’implantations industrielles, mais aussi en créant, une procédure exceptionnelle simplifiée pour les projets d’intérêt national majeur…

Le deuxième objectif vise à financer l’industrie verte par la mobilisation des fonds publics et privés. Le projet de loi entend d’une part soutenir les technologies vertes grâce au crédit d’impôt “investissements industries vertes“ et d’autre part, la décarbonation des industries existantes. Il vise également à mobiliser l’épargne privée pour financer l’industrie verte. Le texte entend  par ailleurs favoriser les entreprises vertueuses dans toutes les interventions de l’État, en conditionnant notamment les aides publiques aux entreprises à une trajectoire vertueuse (3ème priorité). Le volet formation qui constitue la quatrième priorité est également important. Construire de nouvelles usines, c’est bien. Mais il faut plus d’ingénieurs, plus de techniciens et plus d’opérateurs pour y travailler.

Les impacts environnementaux et économiques attendus

A noter que toutes les mesures ne sont pas inscrites dans le projet de loi. Une partie d’entre elles sera examinée dans le cadre du prochain budget à l’automne.

500 millions de crédit d’impôt

Sur le financement, un crédit d’impôt, représentant 500 millions d’euros, va soutenir les quatre technologies définies par l’Union Européenne comme d’avenir : les pompes à chaleur, l’éolien, le photovoltaïque et les batteries. Une dernière technologie, l’hydrogène, bénéficiera également d’aides, mais plus spécifiques et qui n’entrent pas dans le champ du projet de loi. L’épargne des Français sera également mobilisée via la création d’un livret spécifique, équivalent au Livret A mais sur longue période. 5 milliards d’euros sont attendus sur ce produit. Enfin, BpiFrance va accorder 2,3 milliards d’euros en prêts spécifiques “industrie verte“.

 

 

Rencontre entre Emmanuel Macron et Georgia Meloni @ Palais de l'Elysée
Juin 20 Jour entier

Attendue à Paris pour défendre la candidature de Rome à l’organisation de l’Exposition universelle de 2030, la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni sera reçue ce mardi à l’Elysée par le président Emmanuel Macron. Il s’agira de la première visite en France de la présidente du Conseil depuis son élection à l’automne 2022. Les deux dirigeants s’étaient rencontrés de manière informelle à Rome juste après sa nomination, puis lors de réunions bilatérales en marge d’événements internationaux.

Relations bilatérales et mise en oeuvre du traité du Quirinal

Cette rencontre, permettra d’évoquer “les relations bilatérales“ et la “mise en œuvre du Traité du Quirinal, signé en 2021 et qui structure la relation franco-italienne. Emmanuel Macron et Giorgia Meloni “aborderont les questions européennes et profiteront de cet entretien pour préparer le Conseil européen qui se tiendra à Bruxelles le jeudi 29 et vendredi 30 juin prochain“, a indiqué l’Elysée. “Il sera aussi question du sommet de l’Otan qui se tiendra à Vilnius, en Lituanie, le mardi 11 et mercredi 12 juillet 2023. Leurs échanges seront l’occasion de réaffirmer leur soutien commun à l’Ukraine“, selon la présidence française.

Apaiser la relation entre Paris et Rome

Depuis l’arrivée au pouvoir à l’automne du gouvernement ultra conservateur dirigé par Giorgia Meloni, les relations franco-italiennes ont traversé quelques turbulences, notamment autour du dossier épineux de l’immigration. Les réactions avaient notamment été vives dans la péninsule après les propos le 4 mai dernier du ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, jugeant Giorgia Meloni “incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue“. Une déclaration qui avait été jusqu’à provoquer l’annulation de la visite du chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani le soir même à Paris.

Depuis, les deux capitales s’efforcent d’apaiser les choses. Fin mai, les chefs de la diplomatie française Catherine Colonna et italienne Antonio Tajani s’étaient entretenus à Rome dans un climat décrit comme “chaleureux“ et “très cordial“. Pour sa part, le président Emmanuel Macron, avait affiché une certaine complicité avec son homologue italien Sergio Mattarella. La présidence française avait insisté sur les “liens exceptionnels qui  les deux pays.

Juin
22
jeu
Sommet pour un “Nouveau pacte financier mondial “ @ Palais Brongniart
Juin 22 – Juin 23 Jour entier

Le Sommet pour un “Nouveau pacte financier mondial“ est organisé à Paris le 22 et 23 juin. En novembre 2022, à l’occasion du Sommet du G20 et à l’issue d’une COP27 au bilan mitigé, Emmanuel Macron annonçait l’organisation d’une conférence internationale à Paris en juin 2023, visant à faire un point d’étape sur “toutes les voies et moyens d’accroître la solidarité financière avec le Sud“ .

Quels objectifs ?

Faire face au double défi du climat et de la pauvreté, en mobilisant les financements nécessaires et en réformant structurellement les règles du jeu de l’architecture financière internationale : c’est l’ambition affichée du sommet qui se déroule sur deux jours à Paris, au Palais Brogniart. Quatre grands objectifs ont été annoncés : redonner un espace budgétaire aux pays qui font face à des situations difficiles à court terme, notamment les pays les plus endettés ; favoriser le développement du secteur privé dans les pays à faible revenu ; encourager l’investissement dans les infrastructures  vertes  pour la transition énergétique dans les pays émergents et en développement ; mobiliser des financements innovants pour les pays vulnérables au changement climatique.

Quels participants ?

De nombreux chefs d’État de pays du Nord comme du Sud, mais aussi des dirigeants des banques multilatérales de développement, des organisations internationales, des entreprises du secteur privé et des ONG internationales, ont été invités à participer au sommet. Plus de 100 chefs d’État et de gouvernement seront ainsi présents. Sont également annoncés, plus de 300 organisations internationales et représentants de la société civile, plus de 120 ONG et coalitions d’ONG.

Parmi les participants annoncés sur le site du sommet figurent notamment e chancelier allemand, Olaf Scholz, Luiz Inacio Lula Da Silva, président du Brésil, Mohammed ben Salmane (MBS), le prince héritier d’Arabie saoudite  ou encore, Mia Mottley, la première ministre de la Barbade, Janet Yellen, la secrétaire américaine au Trésor accompagnée de l’envoyé spécial pour le climat John Kerry. Sont également annoncés le chef de l’ONU Antonio Guterres, la présidente de la commission européenne, Ursula Von der Leyen, le président du Conseil européen, Charles Michel, la présidente du FMI, Christine Lagarde, la directrice générale de l’OMC, Ngozi Okonjo-Iweala…

L’Afrique sera également largement représenté avec la présence de la plupart des chefs d’état et de gouvernement du continent africain :

  • Patrice TALON, président de la République du Bénin ;
  • Paul BIYA, président de la République du Cameroun ;
  • Cyril RAMAPHOSA, président de la République d’Afrique du Sud ;
  • Azali ASSOUMANI, président de l’Union des Comores ;
  • Jean-Michel Sama LUKONDE KYENGE, premier ministre de la République démocratique du Congo ;
  • Denis SASSOU N’GUESSO, président de la République du Congo ;
  • Patrick ACHI, premier ministre de Côte d’Ivoire ;
  • Abdel FATTAH AL-SISSI, président de la République arabe d’Egypte ;
  • Abiy AHMED, premier ministre de la République démocratique fédérale d’Éthiopie ;
  • M. Ali Bongo ONDIMBA, président de la République du Gabon ;
  • Nana Addo AKUFO-ADDO, président de la République du Ghana ;0
  • Umaro Sissoco EMBALO, président de la République de Guinée-Bissao ;
  • William RUTO, président de la République du Kenya ;
  • Andry RAJOELINA, président de la République de Madagascar ;
  • Mohamed OULD CHEIKH EL GHAZOUANI, président de la République islamique de Mauritanie ;
  • Adriano MALEIANE, premier ministre du Mozambique ;
  • Mohamed BAZOUM, président de la République du Niger ;
  • Bola TINUBU, président de la République fédérale du Nigéria ;
  • Faustin Archange TOUADERA, président de la République centrafricaine ;
  • Edouard NGIRENTE, premier ministre du Rwanda ;
  • Macky SALL, président de la République du Sénégal ;
  • Muhamat Idriss DÉBY ITNO, président de la République du Tchad ;
  • Faure GNASSINGBE, président de la République togolaise ;
  • Kaïs SAÏED, président de la République tunisienne ;
  • Hakainde HICHILEMA, président de la République de Zambie ;

De nombreux philanthropes et activistes seront également présents : la militante Greta Thunberg, Vanessa Nakate, activiste et ambassadrice de bonne volonté des Nations unies, Melinda French Gates, philanthrope et co-fondatrice de la Fondation Bill & Melinda Gates.

Quel programme ?

Le Sommet se déroulera sur deux jours. il permettra des débats au plus haut niveau entre Chefs d’Etat et de gouvernement, responsables d’organisations internationales, représentants de la société civile, des fondations, des fonds et du secteur privé. Le président français, Emmanuel Macron, ouvrira la rencontre le jeudi 22 juin de 9h à 10h.  Une cinquantaine d’évènements thématiques organisés par la société civile, des gouvernements, des organisations internationales ou du secteur privé, se dérouleront en parallèle des tables rondes officielles.

Sommet pour un nouveau pacte financier mondial – 22 et 23 juin 2023 – Paris – Palais Brongniart
Juin
26
lun
Débat entre les 2 candidats à la présidence du Medef @ 2 rue du général Alain de Boissieu
Juin 26 Jour entier

Le 6 juillet prochain, les adhérents du Medef voteront pour élire leur nouveau patron pour les cinq prochaines années. En vertu des statuts de la première organisation patronale française, l’actuel président, Geoffroy Roux de Bézieux  élu pour un mandat non renouvelable de cinq ans, ne peut en effet se représenter. Neuf dirigeants étaient sur la ligne de départ en 2018, dont sept qui avaient jeté l’éponge en cours de route. Cette édition 2023 verra un match à deux entre l’actuel numéro 2 du Medef, Patrick Martin , qui avait renoncé in fine à concourir il y a cinq ans et Dominique Carlac’h , vice-présidente et porte-parole du Medef.

Ce lundi 26 juin de 18h à 20h, BFM Business organise un débat en direct entre les deux candidats en lice, animé par les journalistes Laure Closier et Christophe Jakubyszyn. Baisse des impôts des entreprises, transition écologique, salaires, partage de valeur : les deux prétendants à la direction de l’organisation patronale défendront leurs lignes. Des chefs d’entreprise seront présents en plateau et interpelleront les deux candidats : Karine Rossignol (CEO et co-fondatrice Smart Immune), Stéphane Manigold (Restaurateur et président du groupe Eclore), Maurice N’Diaye (Président de Descartes & Mauss) et Bruno Pillon (Président du Sundycat Français de l’Industrie Cimentière).

Le débat sera diffusé en live sur tous les réseaux sociaux de BFM Business (LinkedIn, Youtube, Twitter et Instagram) et également disponible en direct sur le site, l’application BFM Business et en replay sur RMC BFM PLAY.