L’agenda politique

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Cérémonie de scellement de la Constitution @ Place Vendôme
Mar 8 Jour entier

Quelques jours après le vote favorable du Parlement sur l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution, dans Emmanuel Macron préside ce vendredi à midi la cérémonie de scellement de la loi constitutionnalisant l’IVG depuis la place Vendôme. Concrètement : le document original de la Loi fondamentale se verra apposer un Sceau de la République française par le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, le tout sous l’œil du directeur des Affaires civiles et du Sceau, du président de la République et du Premier ministre.

Un évènement ouvert au public

« Rendez-vous ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes. » Célébrons ensemble l’entrée d’une nouvelle liberté garantie dans la Constitution par la première cérémonie de scellement de notre histoire ouverte au public », avait annoncé le président de la République, le 4 mars, dans la foulée du vote par le Congrès de l’inscription de l’IVG dans la Constitution. L’évènement, pour la première fois, sera donc ouvert au public et l’Elysée le souhaite “populaire“, comme indiqué par un conseiller du chef de l’Etat lors d’un briefing avec la presse mercredi soir. Pour cette cérémonie exceptionnelle, un millier d’invitations ont été envoyées, notamment à des associations féministes et à l’ensemble des parlementaires.

 

Le déroulé de la cérémonie

12h10 Un discours d’Emmanuel Macron

L’accès du public place Vendôme peut se fera dès 11 heures, en arrivant par la rue de la Paix. À midi, le président de la République et le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, arriveront. À 12h10 Emmanuel Macron commence son discours. La cérémonie de scellement en elle-même est prévue à 12h40.

Le chef de l’Etat mettra bien sûr en avant son bilan en matière d’égalité femmes-hommes. “Cette décennie Macron est une décennie féministe“,  affirmait mercredi, sans ciller, son conseiller cité précédemment. Extension du congé paternité, plan endométriose, remboursement des pensions alimentaires ou lutte contre les violences sexistes et sexuelles… “Le bilan est riche sur de nombreux plans“, insistait l’Elysée lors du briefing mentionné plus haut.

12h40 La cérémonie de scellement

L’original du texte sera déposé sous une presse à sceaux. Destinée historiquement à garantir l’authenticité d’un écrit, l’apposition du sceau ne constitue plus une obligation pour assurer la validité d’une loi. Elle a été remplacée par la publication au Journal officiel. La presse avec laquelle sera apposé le sceau date de 1810, une machine de 300 kilos commandée en 1810 par Cambacérès – se trouve en permanence dans le bureau du garde des Sceaux. Elle a été utilisée pour sceller quatorze textes depuis 1958, date de naissance de la Ve République, que ce soit des révisions de la Constitution ou des textes à grande portée symbolique comme celui du 9 octobre 1981 abolissant la peine de mort.

Le garde des sceaux, Éric Dupond-Moretti, tournera  alors le balancier de la presse pour apposer sur une galette de cire qui aura été chauffée préalablement, le sceau de la République sur l’original de la loi constitutionnelle. Un procès-verbal de scellement sera ensuite dressé, signé par le garde des Sceaux, le directeur des affaires civiles et du Sceau et le chef du service des archives du ministère de la Justice.

Parallèlement à cette cérémonie, Emmanuel Macron fera fleurir les sépultures de “dix femmes qui ont contribué par leur combat” à ce que la constitutionnalisation de l’IVG aboutisse. Parmi elles, Françoise Giroud, Gisèle Halimi, Joséphine Baker, Louise Michel ou bien sûr Simone Veil.

Journée internationale des droits des femmes : grève féministe et manifestations @ France
Mar 8 Jour entier

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le collectif Grève féministe aux côtés d’un grand nombre d’associations et de collectifs féministes et cinq organisations syndicales (CFDT, CGT, UNSA, FSU et Solidaires) appellent à la grève et à la mobilisation ce vendredi 8 mars 2024. Les manifestant(e)s  sont invité(e)s à “la grève du travail, des tâches domestiques et de la consommation“, mais aussi à descendre dans la rue pour prendre part aux différents mouvements sociaux organisés ce vendredi. Une grève “du travail, des tâches domestiques, de la consommation. Parce que seules nos voix, nos cris, nos actions visibles pourront faire bouger la société et le pouvoir pour enfin obtenir l’égalité, précise l’appel unitaire.

8 Mars tract

Malgré la grande cause nationale du quinquennat pour l’égalité femmes-hommes, nos organisations constatent l’absence d’avancées concrètes que ce soit en matière de rémunération, d’articulation des temps de vie ou de violences sexistes et sexuelles dans le monde du travail“, indique la CGT sur son site. Dans ce contexte, le syndicat propose de faire du 8 mars #UnJourSansNous et indique qu’elle publiera jusqu’au 8 mars sur les réseaux sociaux des chiffres, par métiers, des inégalités femmes – hommes au travail.

Le collectif Grève féministe lie également ce mouvement social aux femmes “confrontées aux guerres qui sévissent dans le monde“, à celles “qui font face à des bombardements massifs, à l’exode, sont victimes de viols de guerre, peinent à nourrir leur famille et elles-mêmes“ ainsi qu’à celles “qui se défendent farouchement pour recouvrer leur liberté et leurs droits“.

Les manifestations en France

Des rassemblements sont prévus dans la capitale et dans plusieurs villes de France. A Paris, rendez-vous est donné à 14 heures, place Gambetta, dans le 20ème arrondissement. Des manifestations sont également prévues dans les grandes villes, mais aussi les plus petites :

Marseille : 13h30 Gare Saint-Charles (rendez-vous en bas des escaliers de la gare) ;
Lyon :  12h30, Place Jean Macé (rassemblement pique-nique)  puis départ de manifestation à 14h00 ;
Toulouse : 14h00 Place du Capitole (stand d’information et atelier pancartes dès 11h) ;
Nantes : 11h30 au Miroir d’Eau ;
Montpellier :  14h30 au départ de l’Opéra Comédie (Place de la Comédie) ;
Strasbourg : 14h Place Kléber ;
Bordeaux : 12h00 Place de la Victoire ;
Lille : 13h30 sur la Place de la République, puis départ en manifestation ;
Rennes : 15h00 sur l’Esplanade Charles-de-Gaulle (des cortèges rejoindront la manifestation à partir de différents quartiers tels que Pontchaillou, Villejean, Clémenceau, Beaulieu, …) ;
Le Havre : 17h30 au centre commercial Coty (côté Printemps) ;
Angers : 15h40, Place du Ralliement (Fête Foraine Féministe), puis manifestation à 18h00 ;
Metz : 20h00 Place de la Comédie (devant le théâtre), pour une marche nocturne entre femmes ;
Poitiers : 10h00, Place Notre-Dame ;
Béziers : 10h30 Place David d’Angers (Bourse du Travail) ;
La Rochelle : 18h00 au Gabut ;
Saint-Nazaire : 11h30 à l’Hôtel de Ville…

La carte des mobilisations en France

Mar
12
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Débat suivi d’un vote sur l’Ukraine à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Mar 12 Jour entier

L’Assemblée nationale doit se prononcer ce mardi 12 mars sur la stratégie d’aide à l’Ukraine du gouvernement, lors d’un débat suivi d’un vote (article 50-1 de la Constitution). Après l’Assemblée, un débat similaire se tiendra au Sénat mercredi 13 mars.

Le Premier ministre Gabriel Attal donnera le coup d’envoi des débats à l’Assemblée nationale vers 16h30. Suivront les interventions des groupes politiques puis un vote, sans valeur contraignante sur l’accord de sécurité conclu avec l’Ukraine le 16 février 2024, qui devrait avoir lieu vers 20h30. L’organisation de ce débat, annoncé par l’Elysée dans un communiqué du 27 février dernier fait suite à une déclaration d’Emmanuel Macron, ayant évoqué le possible envoi de troupes occidentales sur le sol ukrainien. Une déclaration pleinement assumée et réitérée par le président français le 5 mars, lors d’un déplacement à Prague, en République tchèque.

Une position qui n’a pas manqué de faire réagir la classe politique française et une partie de la communauté internationale. “C’est une décision dont il devrait nous entretenir, avant même de l’annoncer. Là, le Parlement est incontournable, c’est dans la Constitution“, a déclaré Gérard Larcher, président du Sénat.

Plusieurs responsables d’opposition avaient également dénoncé une instrumentalisation de la question ukrainienne à des fins électorales alors que la campagne des élections européennes qui auront lieu du 6 au 9 juin 2024 débute. En parallèle, Berlin et Madrid notamment, mais aussi l’Otan, ont indiqué leur désaccord avec l’hypothèse d’un envoi de troupes, alors que l’Union européenne se cantonne depuis deux ans à un soutien financier et matériel.

Un moment de clarification politique

Alors qu’Emmanuel Macron a décidé de faire du conflit ukrainien un axe de la campagne pour les élections européennes, et que la majorité ne cesse de pilonner le Rassemblement National à ce sujet, ce débat a été pensé comme un moment de clarification politique. “Rien de mieux que le vote pour savoir où les gens habitent“ se félicitait un conseiller du président la semaine dernière. Ce vote, même s’il n’est que consultatif, sera donc scruté de très près par l’exécutif. “S’il est négatif, ça risque d’être plus compliqué pour le président de mener une politique au nom de la France“, anticipait-on du côté de l’Assemblée à la mi-journée hier. Les échanges s’annoncent houleux, alors que la majorité veut notamment pointer les “ambiguïtés“ du Rassemblement national et de La France insoumise à l’égard de la Russie. Samedi, le Premier ministre, Gabriel Attal avait multiplié les attaques contre “le clan Le Pen“, accusé de “faiblesses“ et de “mollesses“ face à la Russie de Vladimir Poutine.

Que vont voter les oppositions ?

Le Rassemblement National s’abstiendra

Alors que le RN entretenait encore soigneusement le suspense sur sa position hier, au prétexte qu’“on ne sait pas ce que va dire le PM“, Jordan Bardella, son président, a annoncé sur France 2 ce mardi matin que les députés de son groupe “s’abstiendront“ lors du vote. “Je ne souhaite pas qu’Emmanuel Macron dispose d’un blanc seing » a t-il déclaré en préambule. Pour justifier cette décision, le tête de liste RN aux européennes a évoqué des “lignes rouges“ parmi lesquelles l’envoi de troupes au sol et l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et à l’Union européenne. « Nous sommes opposés à toute forme d’élargissement. “L’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne pourrait accroitre le risque d’escalade car nous devrions une assistance militaire à un pays en guerre au sein de l’Union“, a t-il expliqué, dénonçant également le “principe de dissuasion active“ évoqué dans l’accord de sécurité franco-ukrainien. Les Républicains pour leur part, n’ont pas arrêté de position et dénoncent une manœuvre politicienne.

La gauche divisée

Du côté de LFI, Manuel Bompard s’était dit dans un premier temps opposé à un accord “qui contient en son sein la perspective de l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan“ et à l’UE. Après s’être rassemblés en réunion de groupe, les députés de La France insoumise ont confirmé en fin de matinée, qu’ils voteront contre l’accord de sécurité franco-ukrainien qui va être débattu. “Ce débat sur l’Ukraine est un simulacre. C’est un simulacre parce qu’on ne demande pas de décider d’un accord de sécurité entre la France et l’Ukraine. Puisque cet accord a déjà été signé par Macron sans qu’on ait demandé l’avis à personne ! “, a indiqué le groupe lors d’une conférence de presse.

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a lui aussi affirmé dimanche que son groupe voterait contre “si le discours du Premier ministre reprend les éléments qu’il y a dans le traité“, accusant le camp présidentiel de devenir “le parti de la guerre“.

Côté PS, le premier secrétaire du Parti Socialiste, a réaffirmé ce mardi matin l’“évidence au soutien à la résistance“ contre la Russie. “Depuis février 2022, nous n’avons jamais varié et nous avons toujours considéré qu’il y avait une évidence au soutien à la résistance ukrainienne face à un adversaire, la Russie qui n’a jamais été un partenaire fiable“ a déclaré sur France Info Olivier Faure. Une position confirmée en fin de matinée, où le député Arthur Delaporte indique que les députés socialistes “voteront pour cette résolution“. “Pour les écologistes, le vote sera favorable“pour la résolution affirmant le soutien de la France à l’Ukraine, a annoncé la présidente du groupe à l’Assemblée nationale Cyrielle Chatelain.

 

Mar
14
jeu
Élections européennes : premier débat avec 7 des têtes de liste @ Locaux du Parlement européen- Louise Weiss building
Mar 14 Jour entier

Dans un peu plus de trois mois, le 9 juin, les français choisiront leurs représentants au Parlement européen. La chaîne parlementaire Public Sénat, en partenariat avec le groupe EBRA (Le Dauphiné Libéré, DNA…)., organise ce jeudi 14 mars, le premier grand débat de ces élections européennes. En direct du Parlement européen, à Strasbourg, les principales têtes de liste françaises et l’eurodéputé Thierry Mariani pour le Rassemblement national (RN), débattront pendant deux heures, de 17 h à 19h30 sur quatre thèmes d’actualité : l’agriculture, l’immigration, la guerre en Ukraine, et l’énergie et le pouvoir d’achat.

Les sept principales têtes de liste françaises présentes

La tête de liste du Rassemblement National pour les Européennes Jordan Bardella, ayant décliné l’invitation, seront présents sur le plateau :  Manon Aubry (La France insoumise, François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Léon Deffontaines (Parti Communiste), Raphaël Glucksmann, (Place Publique et Parti Socialiste), Valérie Hayer (Renaissance), Marion Maréchal (Reconquête !)  Marie Toussaint (Les Ecologistes) et Thierry Mariani, qui représentera le président du RN.

 La tête de liste du Rassemblement national, absent du premier débat ce soir sur Public Sénat, affrontera le chef de file des socialistes, le 12 avril prochain sur France Inter.

Le débat commencera et se terminera par une profession de foi de chaque candidat d’une durée d’une minute, où chacun devra présenter sa vision de l’Europe. Les candidats disposeront ensuite d’environ quatre minutes chacun par thème pour répondre aux questions des présentateurs. Au cours d’une réunion le 12 mars entre la chaîne et les équipes des candidats,  il a été procédé à un tirage au sort pour déterminer l’ordre des prises de parole. Raphaël Glucksmann s’exprimera le premier lors du propos introductif. Le mot de la fin reviendra à la candidate de la majorité présidentielle, Valérie Hayer, qui conclura l’émission.

La couverture médiatique

Le débat sera animé Nathalie Mauret, journaliste politique au Groupe Ebra, et par Thomas Hugues, journaliste à Public Sénat. L’événement sera à suivre sur le canal 13 de la TNT, sur Public Sénat, ainsi que sur les réseaux sociaux. A 22 heures l’émission Sens Public, animée par Mathieu Croissandeau, reviendra sur les temps forts du débat, qui sera rediffusé le samedi 16 mars à 17 h 30.

Niche parlementaire du groupe “Horizons et apparentés“ @ Assemblée nationale
Mar 14 Jour entier

Ce jeudi 14 mars, à partir de 9 heures, l’Assemblée nationale examine plusieurs propositions de loi (PPL) du groupe “Horizons et apparentés“, dans le cadre de la niche parlementaire de la formation politique. Sont inscrits à l’ordre du jour les propositions de loi suivantes :

Cette dernière proposition de loi, rejetée par la commission des lois suscite la controverse. Portée par le député Henri Alfandari, elle cherche dans son article unique à autoriser le cumul d’un mandat national avec certains mandats exécutifs locaux, tels que ceux d’adjoint au maire, de vice-président de département ou de région, d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) ou de syndicat mixte. Bien que le président Emmanuel Macron ait précédemment exprimé son soutien à cette idée, il n’a pas concrétisé cette position.

Une majorité du groupe Renaissance est contre

Ces dernières semaines, des cadres du groupe Renaissance se sont inquiétés d’une proposition de loi similaire déjà adoptée par le Sénat. Une grande partie du groupe présidentiel reste hostile au principe même du cumul des mandats.  “Cela donne l’impression d’une caste politique qui s’installe et qui gère tout. Cela crée des baronnies locales. Rien de mieux pour nourrir l’extrême droite et l’extrême gauche. Sur le terrain, personne ne demande ça !“ s’emporte le député Renaissance de la Moselle, Ludovic Mendes, auprès du Figaro. Lors d’une réunion du groupe Renaissance la semaine passée, la PPL Horizons sur le cumul des mandats a d’ailleurs suscité une quasi-unanimité contre elle.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a ainsi fait part de sa très forte opposition à ce qu’elle qualifie de “retour en arrièreLe non-cumul a été “un facteur clé de féminisation de l’Assemblée“, a insisté la présidente de l’institution. Et l’ancien ministre Clément Beaune de lui emboîter le pas : “Notre marqueur, c’est le renouvellement politique“, a-t-il rappelé. Seulparmi les siens, l’élu des Yvelines, Karl Olive, a lui au contraire plaidé pour voter une mesure qu’il défend depuis deux ans.

 

Ukraine : Emmanuel Macron invité du 20 h de TF1 et France 2 @ Palais de l'Elysée
Mar 14 Jour entier

Au lendemain des débats et des votes successifs au Parlement sur l’accord bilatéral de coopération entre la France et l’Ukraine, le président Emmanuel Macron sera l’invité ce jeudi 14 mars, des JT de 20 heures de TF1 et de France 2. “Le chef de l’État répondra aux questions d’Anne-Sophie Lapix (France 2) et de Gilles Bouleau (TF1) en direct de l’Élysée“, ont précisé les deux chaînes dans un communiqué commun, mardi soir. Durant cet entretien, le président de la République s’exprimera “sur le soutien de la France à l’Ukraine et sur les défis posés à l’Europe“. Une interview prévue pour “parler directement aux Français de ce sujet important pour leur quotidien et leur avenir“, indiquait l’entourage du président dans la soirée de mardi, assumant un exercice “de remise en perspective et de pédagogie.

Cette interview sera diffusée en direct sur France 2 et sur TF1, et simultanément sur franceinfo canal 27, franceinfo.fr, france.tv, TF1 Info et LCI canal 26.

Mar
15
ven
Ukraine : rencontre Scholz, Macron et Tusk @ Berlin
Mar 15 Jour entier

Les dirigeants de la Pologne, de l’Allemagne et de la France  se réunissent ce vendredi15 mars à Berlin pour un sommet en urgence consacré à l’Ukraine. “Vendredi, je serai à Berlin avec le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz pour discuter de la situation“, a déclaré le Premier ministre polonais lors d’une interview à la chaîne de télévision publique TVP Info diffusée mardi soir.

La visite se déroulera en deux temps : d’abord, un tête-à-tête Macron-Scholz, puis une rencontre à trois avec le nouveau Premier ministre polonais Donald Tusk, qui marquera la première réunion du “Triangle de Weimar“,  un format de dialogue entre les trois pays.

Le duo Paris-Berlin fragilisé

Ce sommet tripartite se tiendra au moment où la relation franco-allemande semble fragilisée suite notamment à des désaccords sur la question de l’aide à l’Ukraine, Paris et Berlin ayant des divergences sur les modalités du soutien à apporter à Kiev. Fin février, le président français s’en était pris implicitement à l’Allemagne, longtemps hésitante à livrer certaines armes lourdes, dont des missiles Taurus. Quelques jours plus tard, il exhortait ses alliés à “être à la hauteur de l’histoire et du courage qu’elle implique“. Une remarque sèchement accueillie par Berlin. Côté allemand, on attend qu’Emmanuel Macron clarifie ses récentes et explosives déclarations, en particulier celle sur le fait qu’il “n’exclut pas l’envoi de troupes” en Ukraine.

Or, comme on pouvait s’y attendre, le président français a assumé hier soir ses précédentes déclarations. Il a soutenu avoir “raison de ne pas être précis” sur la nature de l’engagement éventuel de troupes françaises, revenant sur les modalités de l’aide à l’Ukraine ces derniers mois.

Ceux qui posent “des limites“ au soutien à l’Ukraine “ne font pas le choix de la paix, mais font le choix de la défaite“, a déclaré Emmanuel Macron jeudi soir, lors de son entretien sur TF1 et France 2. Parlant d’une guerre “existentielle pour notre Europe et pour la France“, le président a pris soin de préciser que “jamais nous ne mènerons d’offensive, jamais nous ne prendrons l’initiative“. Le message qu’il veut “porter à Berlin” : “Faire réaliser à tout le monde que les choses changent, qu’elles changent vite et qu’elles ne changent pas dans le bon sens“.

Le locataire de l’Élysée a par ailleurs dit “ne pas exclure“ le financement de l’aide à l’Ukraine par le biais d’un emprunt commun européen. Un tabou, surtout à Berlin, qui avait sauté au moment de la pandémie de Covid. Le président français veut remettre l’idée sur la table pour financer le soutien à Kiev, répétant hier qu’il y “souscri[vait]“, “si les besoins devaient être plus importants.

La Pologne souhaite renforcer la coopération avec Paris et Berlin

C’est la première fois que ces trois hommes se rencontrent depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Tusk, relançant ainsi le format dit de Weimar. La Pologne, l’un des plus fidèles alliés de Kiev, a exhorté à plusieurs reprises ses partenaires occidentaux à augmenter leurs dépenses en matière d’aide militaire pour contrer l’invasion russe. Dotée d’un nouveau gouvernement pro-européen, elle cherche désormais à renforcer la coopération avec Berlin et Paris face à Moscou. “À mon avis, ces trois capitales ont la tâche et le pouvoir de mobiliser toute l’Europe“, pour fournir une nouvelle aide à l’Ukraine, a estimé Donald Tusk.

Un réchauffement des relations entre Paris et Berlin n’est toutefois gagné d’avance. En tant qu’homme politique chevronné et négociateur européen – avec une expérience acquise dans les moments les plus sombres de la crise de la zone euro, l’ancien président du Conseil européen, Tusk, semble prêt à être le médiateur diplomatique du moment. Mais les espoirs d’une avancée décisive pourraient bien être vains, tant les désaccords entre Macron-Scholz sur l’aide à Kiev se sont creusés ces dernières semaines.

Mar
18
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Emmanuel Macron célèbre le 80e anniversaire du Crif @ Palais de l'Elysée
Mar 18 Jour entier

Plus de quatre mois après son refus de participer à la marche contre l’antisémitisme où il estimait ne pas avoir sa place, Emmanuel Macron reçoit  les membres du Crif à l’Elysée ce lundi soir. Y seront célébrés les 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France, dans un contexte de hausse inquiétante des actes antisémites. Leur nombre en France a été multiplié par quatre l’an dernier, à 1676 contre 436 en 2022, selon le dernier rapport du Crif qui a déploré une “explosion“ après les attaques du Hamas contre Israel, le 7 octobre 2023.

Le chef de l’Etat français prononcera un discours, tout comme le président de l’organisation, Yonathan Arfi. La cérémonie débutera à 18 heures, en présence du Premier ministre, Gabriel Attal, ainsi que du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Cette invitation s’inscrit dans une continuité historique. Il y a 10 ans, le président  François Hollande avait également reçu l’institution, qui fédère plus de 60 associations dans le pays, à l’occasion de son 70e anniversaire.L’organisation avait alors imploré le chef de l’État de faire de l’antisémitisme une “cause nationale“.

Le président du Crif avait regretté l’absence du chef de l’Etat à la marche du 12 novembre et, comme d’autres, n’avait pas été convaincu par les justifications de celui qui avait préféré envoyer une lettre aux Français. Le chef de l’Etat devrait donc cherchera ce soir à envoyer un nouveau “message de soutien aux Français juifs“, mais aussi de “fermeté républicaine sur la lutte contre l’antisémitisme“, indiquait un proche du président hier soir.

Mar
19
mar
Grève dans la fonction publique @ France
Mar 19 Jour entier

Huit syndicats (CFDT, CFE-CGC, CGT, FA, FO, FSU, Solidaires, UNSA) de la fonction publique appellent à la grève, ce mardi 19 mars 2024, dans toute la France. En cause ? “L’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans la fonction publique dans un contexte d’inflation encore soutenue“, souligne l’intersyndicale dans un communiqué. Ajoutant :“ Il est urgent d’ouvrir sans délai des négociations pour améliorer les carrières et prendre des mesures générales pour les salaires, notamment en revalorisant le point d’indice, dans un contexte d’effondrement du niveau des rémunérations des agent(es) publics“.

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A quoi s’attendre ?

Une mobilisation importante dans l’éducation nationale

Si tous les fonctionnaires sont appelés à débrayer “par tous moyens y compris la grève“, les perturbations devraient être limitées, hormis dans l’Education nationale. À en croire Sophie Binet, c’est surtout dans l’enseignement que la grève pourrait être la plus importante. “L’école, je pense que cela va être très suivi car il y a une énorme colère“ a indiqué le 18 mars la secrétaire générale de la CGT. Les enseignants étant notamment très remontés après les 700 millions d’euros de coupes budgétaires récemment décidées par le gouvernement.

Aucun chiffre global pour la mobilisation de ce mardi n’est disponible, mais de nombreux parents d’élèves ont déjà été prévenus de fermetures de classe ou d’horaires allégées. Plusieurs villes comme Lyon, Strasbourg, Villeurbanne ou Metz, ont par ailleurs annoncé la fermeture des cantines et garderies.

Des administrations fermées

La mobilisation pourrait aussi conduire à la fermeture de certaines administrations recevant du public. Certaines mairies ont ainsi déjà prévenu que leur service d’état civil serait fermé pour la journée de ce mardi. La Caisse d’allocations familiales (Caf) a également indiqué que ses accueils seraient fermés ce mardi dans certains départements. C’est le cas notamment en Haute-Garonne, dans le Finistère ou encore à Clermont-Ferrand.

L’hôpital et les infirmiers libéraux en grève

Les cinq principaux syndicats de la fonction publique hospitalière (CGT, FO, CFDT, SUD et Unsa) ont eux aussi appelé à la grève. “Il faut mettre un terme à la spirale de paupérisation de l’ensemble des personnels de la fonction publique et de la fonction publique hospitalière. Nous refusons de subir une nouvelle année blanche sans augmentation de salaire ni compensation de l’inflation“, résume l’intersyndicale dans un communiqué. Mobilisation également chez les infirmiers libéraux qui devraient se joindre au mouvement. Leur syndicat, le Sniil et le collectif des infirmiers libéraux en colère exigent “l’ouverture de travaux sur la reconnaissance de la pénibilité du métier et sur les simplifications à apporter afin de retrouver une qualité de vie au travail.“

120 manifestations dans toute la France

Paris : 14h au départ de la place Edmond Rostand (6e arr.)

Dans la capitale, rendez-vous est donné à 14 heures place Edmond Rostand, à proximité de la station RER du Luxembourg, dans le 6e arrondissement. Les manifestants passeront ensuite par le boulevard Saint-Michel, la rue de Vaugirard, le boulevard Raspail, la rue de Grenelle pour une arrivée devant le ministère de l’Éducation nationale dans le milieu de l’après-midi.

De nombreux rassemblements en région

Petites et grandes villes de France, de nombreux rendez-vous sont également donnés en région :

  • Marseille : 10h30 aux Réformés ;
  • Bordeaux : 12h Préfecture ;
  • Lyon : 11h Place Jean Macé ;
  • Nantes : 10h30 Préfecture ;
  • Lille : 14h30 Porte de Paris

Mais aussi, pour ne citer que quelques villes :

  • Albi : 14h30 Place Lapérouse ;
  • Angers : 11h00 Place du Ralliement ;
  • Avignon : 10h30 cours Jean Jaurès ;
  • Brest : 11h Place de la liberté ;
  • Caen : 10h30 Place Saint Pierre ;
  • Dijon : 13h30 Place de la Libération ;
  • Le Mans : 10h cité administrative Paixhans ;
  • Metz : 14h30 Place de la gare ;
  • Montpellier : 14h00 Place Albert 1er ;
  • Nancy : 14h00 Place Dombasles ;
  • Nice : 14h00 Gare Thiers ;
  • Nimes : 14h30 Maison Carrée ;
  • Perpignan : 10h30 Place de la Victoire ;
  • Rennes : 14h00 esplanade Charles de Gaulle ;
  • Toulon : 10h30 Place de la Liberté ;
  • Toulouse : 14h00 Place du Capitole ;
  • Vannes : 10h30 Esplanade du Vieux Port ….

La liste des mobilisations

Mar
20
mer
Hommage national à Philippe de Gaulle @ Hôtel des Invalides
Mar 20 Jour entier

Le président de la République souhaite “honorer un parcours militaire et politique exemplaire“. Ce mercredi 20 mars, Emmanuel Macron préside à partir de 11h30, une cérémonie d’honneurs funèbres militaires en hommage à Philippe de Gaulle, aux Invalides. L’amiral de Gaulle, fils du général du même nom, est décédé dans sa 102ème année, le 13 mars dernier.

“L’hommage national qui lui sera rendu ce mercredi témoignera de son engagement indéfectible pour la Marine nationale, pour la France et pour les valeurs dont il portait l’héritage », indique l’Élysée ce mardi dans un communiqué dévoilant le déroulé de la cérémonie. Cette dernière qui respectera le protocole habituel, devrait durer un peu moins d’une heure. Elle débutera à 11h25 par l’arrivée dans la cour d’honneur du chef de l’État et de sa femme, Emmanuel et Brigitte Macron.

Le déroulé de la cérémonie

Dès 11h30, la cérémonie d’hommage national s’ouvrira par les traditionnels “Honneurs au président“, suivis d’une Marseillaise, avant que le chef de l’État ne passe en revue les troupes. Le sifflet de Bosco résonnera ensuite, annonçant l’entrée du cercueil de l’amiral dans la cour des Invalides, porté par des élèves de l’École navale de Brest. Ce dernier entrera dans la cour sur Ar Mor Divent, “La mer est immense“ (en breton). Une musique interprétée par le bagad de Lann-Bihoué- ensemble de musique bretonne appartenant à la Marine nationale –

Emmanuel Macron prononcera alors l’éloge funèbre de l’amiral. Le chef de l’État s’efforcera de résumer la longue existence de Philippe de Gaulle – vécue en autonomie et dans l’ombre de celle de son père – et son parcours brillant d’officier. Né le 28 décembre 1921 à Paris, Philippe de Gaulle, ancien élève de l’École navale, s’ést engagé dès 1940 dans les Forces navales françaises libres. Il a participé comme enseigne de vaisseau aux campagnes dans l’Atlantique Nord jusqu’en 1944, puis à la campagne de France (1944-45) dans la division Leclerc. “Blessé six fois, il reçoit la croix de guerre“, mais son père refusera toujours de lui accorder le titre de Compagnon de la Libération. Lieutenant de vaisseau en 1948, capitaine de corvette en 1956, amiral en 1980, il met fin à sa carrière militaire deux ans plus tard. Il s’engagea ensuite en politique et fut sénateur pendant 17 ans. Il œuvra une partie de sa vie pour veiller sur l’héritage et la mémoire de son père.

À 12 heures, la sonnerie aux Morts retentira dans la cour d’honneur des Invalides. Viendra ensuite une minute de silence, puis de nouveau  Marseillaise devant le cercueil de l’amiral, avant qu’il ne quitte les lieux. La sortie du cercueil  sera de nouveau accompagnée par le bagad de Lann-Bihoué, le survol d’un Rafale Marine, et la “Marche de la 2e DB“ qui sera interprétée par la Musique de la Marine et le chœur de l’armée française.

Un 25ème hommage national

Après Jacques Delorsles victimes du Hamas et Robert Badinter, c’est une quatrième cérémonie que préside ce mercredi Emmanuel Macron, depuis le début de l’année. Ce nouvel hommage national est le 25e initié par le président de la République, depuis qu’il est à l’Élysée. Pourquoi autant ? Dans l’entourage présidentiel, on invoque d’abord une raison “chronobiologique“. “Nous vivons un moment où les grandes figures de la Nation sont amenées à disparaître“, souligne l’Élysée. Jacques Delors, Robert Badinter, Michel Bouquet, Jean-Paul Belmondo, Léon Gautier, Jean d’Ormesson, Charles Aznavour… Autant de “sources d’inspiration pour les générations actuelles“, concluent les services de la présidence. Sans doute faut-il y voir aussi le goût prononcé d’Emmanuel Macron pour ce type de rituel, qui relève exclusivement de ses prérogatives, comme le relève Le Figaro.