Les vingt-sept chefs d’état et de gouvernement de l’Union européenne (UE) se retrouveront jeudi 29 octobre pour un sommet virtuel destiné à faire le point sur l’épidémie de Covid-19. Et ce, alors que l’Europe frappée par la deuxième vague de la pandémie, multiplie les restrictions pour endiguer la propagation du coronavirus.
Ainsi que les dirigeants de l’UE en ont convenu lors de leur dernier sommet des 15 et 16 octobre, cette réunion qui se tiendra à 18h00 (16H00 GMT), aura lieu en visioconférence. Elle sera la première d’une série de discussions régulières que les vingt-sept se sont engagés à avoir au sujet de la pandémie. Cette réunion se tiendra au lendemain des annonces attendues de la Commission européenne sur de nouveaux dispositifs visant à renforcer la coordination entre les Etats membres sur les stratégies de test, la recherche des cas contacts et la durée de la quarantaine.
Mercredi 3 novembre, à 17 heures, la mission d’information Covid-19 de l’Assemblée nationale, auditionne Jean Castex. Bis repetita pour le Premier ministre, qui avait déjà été entendu par les députés 12 mai dernier, alors qu’il n’était que coordinateur national à la stratégie de déconfinement et que le pays venait de lever certaines de ses mesures de restrictions. Ce mercredi, la situation sera tout autre dans une France reconfinée pour au moins quatre semaines, et alors que le gouvernement a indiqué ce matin son intention de réinstaurer un couvre-feu, en plus du confinement.
🚨🚨 Le porte-parole du gouvernement, @GabrielAttal annonce sur @BFMTV qu'"un #CouvreFeu va être instauré sur Paris et peut-être en Île-de-France", en plus du #confinement. Celui-ci pourrait débuter à partir de 21h00. Un arrêté va paraître dans la journée", a t-il indiqué pic.twitter.com/lgCCoB3IKI
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) November 3, 2020
Outre la gestion passée de la crise sanitaire par le gouvernement, le Premier ministre sera interrogé sur les dernières restrictions sanitaires prises par l’exécutif. Le choix d’une politique graduée de prévention, notamment l’instauration d’un couvre-feu dans les zones d’alerte maximales dans un premier temps, puis le choix d’un confinement national devraient être au centre de l’attention.
Après les députés, les sénateurs examinent en première lecture, à partir de ce lundi durant toute la semaine, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2021. Ils se prononceront sur l’ensemble du texte lors d’un vote solennel le 17 novembre.
Avant même l’ouverture des débats dans l’hémicycle, le gouvernement a revu à la hausse ce lundi le déficit de la Sécurité sociale, qui devrait atteindre 49 milliards d’euros en 2020, soit une dégradation du solde de 2,4 millions par rapport au texte adopté en première lecture par l’Assemblée nationale. Selon le gouvernement, il s’agit de prendre en compte, côté recettes, la dégradation des hypothèses macro-économiques consécutive au reconfinement, avec une prévision de recul du PIB de 11% (contre -10% en texte initial) et une dégradation d’un point de la masse salariale privée (-8,9%).
Le texte voté en première lecture par l’Assemblée nationale avait dès cette année déjà intégré une demande de rallonge de 2,4 milliards pour aider les hôpitaux confrontés à une hausse exponentielle des cas de Covid-19.
Le déficit de la Sécu s'aggrave encore un peu plus. Le gouvernement annonce que le trou pour 2020 est désormais estimé à 49 milliards d'euros, contre 44,4 prévus le mois dernier. https://t.co/PhY9VDPwUB pic.twitter.com/kLwSX1BXDF
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) November 9, 2020
Le nouveau déficit annoncé prend aussi en compte, côté dépenses, une nouvelle rallonge de 800 millions d’euros pour 2020 que le gouvernement proposera par voie d’amendement, « afin de couvrir les dépenses liées à l’augmentation du nombre de tests PCR et au déploiement des tests antigéniques » (400 millions d’euros), ainsi que pour accroitre les moyens des Ehpad et services pour personnes âgées (400 millions également).
Des sénateurs LR veulent restreindre l'allongement du congé paternité https://t.co/BM7JOKx3be via @Le_Figaro
— Vince A2P (@vinceA2P) November 10, 2020
Les principales mesures
L'AGENDA 📆 Les députés entament mardi l'examen du budget 2021 de la Sécu. Quelques 2000 amendements pr 1 budget plombé par 1 déficit abyssal généré par la crise sanitaire. Les principales mesures: financement de la pandémie #congepaternite… #PLFSS2021 https://t.co/CUsG77jWDe pic.twitter.com/uwBtTEoEjE
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) October 20, 2020
Emmanuel Macron est attendu ce lundi à Colombey-les-deux-Eglises, le village de Haute-Marne où s’était retiré Charles de Gaulle, pour le cinquantième anniversaire de la mort du général. En raison de l’épidémie de Covid-19, cet anniversaire sera célébré en petit comité : sans public, en présence seulement d’une trentaine de personnes, dont des membres de la famille de Gaulle. Aucun discours n’est prévu et la messe du souvenir qui se déroule chaque année a été annulée. Une journée que le chef de l’état souhaite placer sous le signe “de la résilience et de la volonté“, comme il l’a twitté dans la matinée.
Résilience et volonté.
Cet esprit fut incarné par Charles de Gaulle, engagé pour la France dans les moments de douleurs comme dans ceux de gloires. Cet esprit est un héritage, celui de la France. pic.twitter.com/qA8lspiT22— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 9, 2020
Accompagné de son épouse, Brigitte Macron, le président de le République se rendra à la mairie de Colombey vers 12h30 pour un accueil républicain. Le couple présidentiel rejoindra ensuite la Boisserie, la résidence familiale des de Gaulle, devenue en partie un musée. Puis il se recueillera sur la tombe blanche où Charles de Gaulle repose, aux côtés de son épouse Yvonne et de sa fille Anne, dans le cimetière qui jouxte l’église.
Emmanuel Macron s'est recueilli sur la tombe du général de Gaulle pic.twitter.com/y3jrHqKXhb
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) November 9, 2020
La journée s’achèvera par une cérémonie militaire au pied de la Croix de Lorraine où la Marseillaise sera interprétée par le Chœur de l’Armée française avant un passage de la Patrouille de France et de rafales de la BA 113 de Saint-Dizier.
Hommage à de Gaulle: Emmanuel Macron dépose une gerbe au pied du mémorial de Colombey-Les-Deux-Églises pic.twitter.com/iXqSZiIs5q
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) November 9, 2020
Hommage au général #DeGaulle : la Patrouille de France passe au-dessus de la Croix de Lorraine pic.twitter.com/OZxbF99mQM
— CNEWS (@CNEWS) November 9, 2020
Pour Emmanuel Macron, ce second déplacement dans le village de Haute-Marne depuis son élection marque la fin des célébrations de l’année de Gaulle, organisée pour les anniversaires de sa naissance il y a 130 ans, de l’Appel du 18 Juin il y a 80 ans et de sa mort.
Dénonçant un protocole sanitaire insuffisant et “une dégradation des conditions de travail, conduisant à une surcharge de travail et à une mise sous pression intenable pour l’ensemble des personnels, notamment pour les directeurs et directrices“, le Snes-FSU et cinq fédérations syndicales de l’éducation, (FSU, FO, CGT éduc’action, Snalc et Sud éducation), appellent ensemble à une grève sanitaire dans l’Éducation nationale mardi 10 novembre.
“Le compte n’y est pas“
Malgré le renforcement de la règlementation annoncé par Jean-Michel Blanquer en fin de semaine dernière, avec notamment la possibilité d’organiser des cours à distance au lycée, les principales organisations mobilisées ont décidé de maintenir le mouvement. “Le collège est encore oublié, il n’y a rien sur le collège“, estime Sophie Venetitay, secrétaire générale adjointe du Snes-FSU . “On maintient donc l’appel à la grève pour mardi notamment pour les établissements où les conditions sanitaires ne seraient toujours pas réunies en dépit des annonces du ministre“.
Covid-19: plusieurs syndicats maintiennent leur appel à la "grève sanitaire" dans les écoles mardi https://t.co/EpaGZ4gsxg pic.twitter.com/MALykbNM0w
— BFMTV (@BFMTV) November 9, 2020
Les annonces du ministre constituent un premier point d’appui », écrit le Snes-FSU, pour qui d’autres demandes toutes aussi importantes doivent être prises en compte. “Le compte n’y est pas! La grève du 10 reste plus que jamais d’actualité !“, écrit de son côté le syndicat CGT-Éducation.
Communiqué de presse suite aux annonces de JM Blanquer hier. Le compte n'y est pas! La grève du 10 reste plus que jamais d'actualité ! pic.twitter.com/xGj5YxzTDr
— CGT-Éduc'action (@cgt_educ) November 6, 2020
Des mesures réclamées dans les collèges
Parmi ses autres demandes, le Snes-FSU, syndicat majoritaire chez les enseignants du secondaire, réclame :
- le passage à un fonctionnement en demi-groupe, selon des modalités d’organisation à définir (alternance de semaines, de jours etc), sans recours au cumul présentiel/distanciel ;
- des recrutements de personnels, d’AED mais aussi d’agents territoriaux, pour assurer un nettoyage et une désinfection des salles ;
- la réorganisation de la demi-pension pour limiter le brassage des élèves ;
- des mesures adaptées pour les internats ;
- la prise en compte de la situation des personnels vulnérables et de celles qui vivent avec des personnes vulnérables ;
- l’aménagement des programmes et un nouveau calendrier du bac (report des EC1 et des épreuves de spécialité en juin).
La France, l’Autriche, l’Allemagne et Union Européenne tiendront mardi 10 novembre, à 15 heures, un mini-sommet virtuel sur la réponse européenne à la menace terroriste, juste après une rencontre à Paris entre Emmanuel Macron et le chancelier autrichien Sebastian Kurz, a annoncé lundi 9 novembre l’Élysée.
Cette visioconférence, organisée une semaine après l’attentat jihadiste de Vienne et après celui de Nice et la décapitation de Samuel Paty en France, en octobre, réunira, Emmanuel Macron et Sebastian Kurz à Paris, la chancelière Angela Merkel à Berlin ainsi que le président du Conseil européen, Charles Michel, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Bruxelles. Elle sera suivie d’une conférence de presse commune avec plusieurs des participants, a précisé la présidence française.
Terrorisme : un mini-sommet européen en présence du chancelier autrichien à Paris https://t.co/MzTjgsal7L pic.twitter.com/PuxLgvEL94
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) November 9, 2020
Confinement oblige, les cérémonies qui commémorent la signature de l’Armistice de 1918 seront restreintes ce mercredi 11 novembre 2020. Si les commémorations du 11 novembre sont maintenues, elles ne le seront pas dans leur format habituel. Dans l’ensemble des départements français ainsi que dans les territoires d’Outre-mer, les préfets et hauts commissaires organiseront une cérémonie au monument aux morts de la commune chef-lieu dans un format restreint et en respectant strictement les mesures de distanciation. Cette cérémonie ne sera pas ouverte au public.
Les commémorations à Paris
La cérémonie à l’Arc de Triomphe
Compte-tenu de la situation sanitaire exceptionnelle liée au Covid-19 – état d’urgence sanitaire et mesures de confinement- les cérémonies du 11 novembre 2020 se dérouleront selon un protocole particulier. Une cérémonie, présidée par le Président de la République, aura lieu le matin à Paris, à l’Arc de Triomphe, en présence d’un nombre très restreint d’autorités civiles et militaires. Elle revêtira cette année une dimension particulière, en marquant le 100e anniversaire du choix du Soldat inconnu. Cette cérémonie nationale ne sera pas ouverte au public mais sera retransmise en direct à la télévision. France 2 proposera la diffusion en direct à partir de 9h30, de cette cérémonie, diffusée en simultané sur TV5 Monde, France Info et Canal 27.
#EnLeurSouvenir 🇫🇷 Elle s'élance ce 6 novembre, de Verdun à l'Arc de Triomphe !
La flamme du souvenir rend hommage au centenaire du Soldat Inconnu et à tous les combattants morts pour la France.#TransmetsLaFlamme 🔥Vous aussi, honorez leur mémoire 👉https://t.co/SHqPpRrBN9 pic.twitter.com/AAUhhi2f7W
— Armée de Terre (@armeedeterre) November 5, 2020
La cérémonie d’entrée au Panthéon de Maurice Genevoix
Le Président de la République présidera en fin d’après-midi dans les mêmes conditions une cérémonie au cours de laquelle Maurice Genevoix entrera au Panthéon.
L'écrivain Maurice Genevoix va entrer au Panthéon ce 11 novembre. Que vous l'ayez lu ou pas, plongez dans sa belle prose en forme d'ode à la nature, avec son chef-d'œuvre "Raboliot", prix Goncourt 1925 #Sologne https://t.co/yIkp7azmU6 pic.twitter.com/xAwoovdCYp
— France Culture (@franceculture) November 8, 2020
L’entrée au Panthéon de l’écrivain-combattant, l’un des auteurs préférés du Chef de l’Etat, avait été reportée d’un an afin qu’elle ait lieu en même temps que le centenaire de l’inhumation du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe.
France 2 propose là aussi la retransmission en direct dès 16h30 depuis le Panthéon, en présence d’Aurélie Luneau, biographe de l’écrivain et Erik Orsenna, académicien, qui commenteront cette cérémonie, avec les journalistes de la chaîne en duplex depuis la maison natale de Maurice Genevoix. Le comédien Philippe Torreton lira des extraits de l’oeuvre phare de Maurice Genevoix, “Ceux de 14« “
En réalité augmentée. le journaliste, Nicolas Chateauneuf fera revivre l’histoire de ce bâtiment hors-norme et reviendra sur les grandes panthéonisations de l’histoire de France. Ces éditions spéciales seront diffusées en direct et en simultané sur TV5MONDE, franceinfo et canal 27.
La commémoration de l’Armistice de 1918 est marquée cette année par l’entrée au Panthéon de Maurice Genevoix (1890-1980). Quarante ans après sa mort, l’écrivain-combattant fera son entrée dans la “nef des grands hommes“, ce mercredi 11 novembre, à 18 heures. Un hommage officiel rendu à la fois à l’auteur et aux poilus, qui sortirent vainqueurs de la première guerre mondiale. Maurice Genevoix sera le 7ème écrivain à franchir les portes du Panthéon.
Normalien en 1912, Maurice Genevoix renonça à une carrière d’enseignant après la guerre pour se plonger dans l’écriture. ll reste surtout connu pour “Ceux de 14″, monument littéraire décrivant avec authenticité la guerre, sa folie, sa cruauté, ses corps déchiquetés par les obus et les balles, mais aussi la camaraderie des tranchées. Pour autant, l’œuvre de Maurice Genevoix ne se résume pas à raconter 14-18. En 1925, il obtient le prix Goncourt pour Raboliot, la vie d’un braconnier de Sologne, un hymne à la liberté dans un décor rural. Il est élu en 1946 à l’Académie française et publiera une soixantaine de livres tout au long de sa vie.
L'écrivain Maurice Genevoix va entrer au Panthéon ce 11 novembre. Que vous l'ayez lu ou pas, plongez dans sa belle prose en forme d'ode à la nature, avec son chef-d'œuvre "Raboliot", prix Goncourt 1925 #Sologne https://t.co/yIkp7azmU6 pic.twitter.com/xAwoovdCYp
— France Culture (@franceculture) November 8, 2020
Annoncée le 6 novembre 2018 par Emmanuel Macron lors d’un déplacement aux Eparges (Meuse), théâtre de terribles combats en 1915, où l’écrivain fut blessé, cette panthéonisation avait initialement été programmée le 11 novembre 2019. Un mémorial devait être dressé à cette occasion en hommage aux poilus. Aucun projet soumis au président ne l’ayant séduit, décision fut prise de reporter la cérémonie et de la faire coïncider avec le centenaire de l’inhumation du Soldat inconnu, ce 11 novembre 2020.
Rendre hommage à tous les anonymes
Si Maurice Genevoix fait son entrée dans la Nécropole avec “ceux de 14“, cela ne doit rien au hasard. L’homme a passé sa vie à raconter l’horreur de la guerre qu’il a vécue. “Ceux de 14“ est d’ailleurs le titre de son plus célèbre ouvrage, qui rassemble en fait cinq récits de guerres : “Sous Verdun“, “Nuits de guerre“, “Au seuil des guitounes“ et “La boue et Les Eparges“. Les Eparges, c’est d’ailleurs le lieu où l’écrivain-soldat, alors lieutenant, a été grièvement blessé en 1915.
L’hommage rendu par le chef de l’Etat à l’écrivain combattant sera en effet l’occasion de mettre en lumière le porte-parole des anciens combattants de 14-18. L’honneur est immense pour Julien Larère-Genevoix, petit-fils de l’écrivain. “Ce qui me touche particulièrement, c’est que nous ayons pu, à travers le symbole de Maurice Genevoix, rendre hommage à ceux auxquels on rend rarement hommage, c’est-à-dire tous les anonymes“, a t-il confié au au micro d’Europe 1.
Le petit-fils de Maurice Genevoix estime qu'à travers son grand-père, "c'est l'ensemble des Poilus qui entre au Panthéon" pic.twitter.com/DWV9Iw7KBy
— BFMTV (@BFMTV) November 11, 2020
La cérémonie
L’écrivain sera inhumé dans la nécropole des “Grands hommes“ à 18 heures lors d’une cérémonie en format restreint. En raison de la crise sanitaire, l’hommage présidé par Emmanuel Macron se déroulera en présence d’un nombre très limité d’autorités militaires et civiles, dont Julien Larère-Genevoix, pour la famille. Il n’y aura également pas de public pour accompagner le cortège funéraire jusqu’à la colline Sainte-Geneviève. Une première, comme le souligne l’historien Patrick Garcia. “Depuis que le rite des funérailles républicaines des grands hommes a été institué sous la Révolution, les cérémonies au Panthéon sont, par définition, publiques“, explique t-il.
Des œuvres plastiques et musicales pour accompagner l’entrée de l’écrivain au Panthéon
Le président Emmanuel Macron prononcera un discours et inaugurera six œuvres réalisées par le plasticien allemand, Anselm Kiefer. Placés dans le transept du Panthéon, à gauche et à droite du chœur, ces six monuments destinés à rester au Panthéon, sont conçus avec de la boue, du fil de fer barbelé, des mitraillettes, des uniformes maculés recouverts de terre. Elles seront dévoilés de nuit, ce qui permettra de procéder à des jeux de lumière. Evoquant les vivants et les morts, la passion des ruines et de la nature, ces œuvres raconteront la guerre décrite par Maurice Genevoix.
Les répétitions de la panthéonisation du soldat Maurice Genevoix. 😍✨ #Pantheon #MauriceGenevoix #Paris #11Novembre pic.twitter.com/i4LuEURUQT
— LIL♡U (@liloukln) November 10, 2020
Pour accompagner l’entrée de l’écrivain au Panthéon, le chef de l’état a également passé commande au compositeur français de musique contemporaine, Pascal Dusapin, qui a réalisé une œuvre sonore. Cette composition musicale résonnera quatre ou cinq fois par heure dans le Panthéon, à des intervalles différents. Composée de chants lyriques, enregistrés, à la Philharmonie de Paris, par le chœur Accentus, et de textes en latin, elle sera diffusée par soixante-dix haut-parleurs cachés dans des blocs de fausse pierre, accrochés au plafond. Les noms de quinze mille soldats et civils morts pendant la Grande Guerre seront également lus.
Maurice Genevoix n'entrera pas seul au Panthéon : l'écrivain sera accompagné par des oeuvres du plasticien allemand Anselm Kiefer et du compositeur français Pascal Dusapin, spécialement commandées par @EmmanuelMacron https://t.co/cx58EufqZ7
— Cédric Pietralunga (@CPietralunga) November 9, 2020
Une édition spéciale sur France télévision
L’événement sera retransmis sur France 2 qui dès 16h30, propose une édition spéciale. La chaine assurera la retransmission en direct de la cérémonie depuis le Panthéon, en présence d’Aurélie Luneau, biographe de l’écrivain et Erik Orsenna, académicien, qui la commenteront, en duplex avec les journalistes de france 2 depuis la maison natale de Maurice Genevoix.
Le comédien Philippe Torreton lira des extraits de l’oeuvre phare de Maurice Genevoix, “Ceux de 14“. En réalité augmentée, le journaliste, Nicolas Chateauneuf fera revivre l’histoire de ce bâtiment hors-norme et reviendra sur les grandes panthéonisations de l’histoire de France.
🔴 Suivez la Panthéonisation de Maurice Genevoix et de "ceux de 14"
Édition spéciale à 16h30 présentée par @JulianBugier
🇫🇷 #11Novembre
▶ https://t.co/lS4pBZ379M pic.twitter.com/HliEsWsZXL— Info France 2 (@infofrance2) November 11, 2020
Ces éditions spéciales seront diffusées en direct et en simultané sur TV5MONDE, franceinfo et canal 27.
Deux semaines après le reconfinement des français, le Premier ministre, Jean Castex, s’exprimera ce jeudi 12 novembre pour faire le point sur la pandémie de Covid-19. Une conférence de presse programmée à 18 heures, après le désormais rituel conseil de défense hebdomadaire, qui devrait rendre d’ultimes arbitrages dans la journée.
Pour préparer ce point presse, le chef du gouvernement a réuni ce mardi dans la soirée, ses ministres en visioconférence pour débattre des pistes envisagées. Ils se retrouveront ce jeudi autour du chef de l’État pour un nouveau Conseil de défense et de sécurité dédié à la crise épidémique. C’est donc là que seront validées les décisions annoncées en fin de journée par Jean Castex.
Fermeté sur le confinement
Pas d’assouplissement en vue
Alors que le nombre de malades ne cesse d’augmenter, le Premier ministre risque de doucher ce soir les espoirs d’un assouplissement des restrictions. Même si le taux de reproduction du Covid-19 en France, le fameux “R“ est repassé sous la barre des 1 mercredi ( 0,93, selon Santé publique France), le gouvernement n’entend pas s’orienter pour l’heure vers un assouplissement du confinement. Le contexte sanitaire demeure très préoccupant. “Le pic de l’épidémie est devant nous, la deuxième vague progresse toujours“, avertissait lundi le directeur général de la Santé, le Pr Jérôme Salomon, malgré un ralentissement de la progression de l’épidémie.
Lundi, le bilan quotidien le plus élevé a été enregistré depuis le début de la 2e vague épidémique, avec 551 morts en 24 heures en milieu hospitalier. Le nombre d’hospitalisations continue d’augmenter. La France a ainsi dépassé les 30.000 hospitalisations pour cause de Covid-19 et se rapproche du record de la première vague (32.292) qui devrait être dépassé cette semaine.
Covid-19 : ce que disent les chiffres sur le léger "frémissement" à la baisse de l'épidémie https://t.co/00zXwLdHMx pic.twitter.com/Z3Enhat79m
— Le JDD (@leJDD) November 9, 2020
“Nous allons voir si l’on doit desserrer ou resserrer le dispositif, au vu des données épidémiologiques“, a expliqué le Premier ministre au Monde. S’il constate “un petit ralentissement“ de la propagation de l’épidémie, il assure toutefois que “ce n’est certainement pas le moment pour desserrer la bride.“
Vers davantage de contrôles
Plus qu’à un assouplissement, le gouvernement s’emploie à faire respecter le confinement davantage encore. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a ainsi réclamé un renforcement des contrôles, demandant aux préfets dans une note du datée du 10 novembre, “une particulière fermeté“, pour faire respecter le confinement. Dans les agglomérations comme Paris, il leur est en outre demandé d’accorder une “attention spécifique“ aux contrôles dans les parcs et jardins, restés ouverts contrairement au premier confinement. Entre le 30 octobre et le 10 novembre, 88.455 PV ont été établis pour “non-respect“ du confinement, selon le Ministère de l’Intérieur, rapporte ce jeudi RMC.
Gérald Darmanin demande aux préfets un « renforcement » des contrôles pendant le confinement https://t.co/p9Cdy3qhX9
— Ouest-France (@OuestFrance) November 10, 2020
Aucun arbitrage sur la réouverture des commerces
C’est l’autre point très attendu de la conférence de presse qui se tient ce soir. Jean Castex va t-il ainsi répéter une nouvelle fois qu’il est encore trop tôt pour lever le pied sur les restrictions? Et donc que les commerces ne rouvriront pas tout de suite. C’est ce qu’à laissé entendre mercredi, le ministre délégué auprès du Premier ministre, Marc Fesneau.
Les #commerces ne pourront pas rouvrir "à ce stade", déclare sur @franceinfo Marc Fesneau ministre délégué auprès du Premier ministre. "Quand on aura le sentiment que ls mesures prennent leurs effets, on verra si on peut relâcher un peu la pression sur ls commerces" #confinement pic.twitter.com/zPUSZHcr0U
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) November 11, 2020
Certains se disent déjà favorables, comme Bruno Le Maire, à la mise en place d’un nouveau protocole sanitaire pour les commerces. Avec une limite de 8 m2 pour chaque client, des horaires élargis, une ouverture facilitée les dimanches et la mise en place d’un principe de rendez-vous pour être sûr “qu’il n’y aura pas trop de monde dans les commerces.“
Des règles qui pourraient voir le jour, mais très probablement, pas tout de suite.“ Aucun arbitrage n’est rendu“ sur la question d’une réouverture prochaine des commerces non essentiels, a assuré ce jeudi matin le ministre de l’Economie, sur BFM Business. “Aujourd’hui, nous arrivons à concilier lutte contre la circulation du virus et maintien de l’activité économique“, a ajouté Bruno Le Maire, tout en reconnaissant que “les commerces de proximité, le petit commerce, souffrent particulièrement durant cette période“.
La réouverture des commerces ne devrait donc pas être annoncée, mais Jean Castex pourrait donner une perspective, une échéance, avec un point d’étape au 1er décembre prochain. “On va essayer de leur donner un horizon“, promet Matignon. Mais, “il n’est pas la peine d’ouvrir lundi pour refermer dans 15 jours“, résume un ministre.
Vers davantage de télétravail
Il n’est pas question non plus à ce stade de desserrer l’étau sur le télétravail. La ministre du travail, Elisabeth Borne, a ainsi appelé à ce que “toutes les activités qui sont télétravaillables“ soient accomplies à distance. “Je suis consciente qu’on est en train de demander aux employeurs comme aux salariés des efforts, sans doute au-delà de ce que chacun souhaiterait. Mais on est face à une épidémie très brutale. Réduire les déplacements, la présence en entreprise reste un des moyens les plus efficaces (…) pour casser la dynamique de l’épidémie“, , a-t-elle expliqué au Parisien.
L’idée que les employeurs ne jouent pas le jeu du télétravail est fausse.
Maintenons nos efforts : plus les règles seront respectées, plus vite nous sortirons de cette période pénalisante pour les Français et l'économie.
Mon entretien dans @le_Parisien.https://t.co/jVav1BrRYG
— Elisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) November 10, 2020
L’exécutif souhaite continuer à mettre la pression sur les entreprises. La pression devrait aussi se renforcer sur le télétravail dans les services publics. En une semaine, hors police et personnels de l’Education nationale, 40% des fonctionnaires se sont mis en télétravail, mais l’objectif est d’arriver à au moins 50%.
Vers une fermeture des lycées ?
Reste la question de l’éventuelle fermeture des lycées, l’un des principaux sujets de débat ce matin au Conseil de défense. L’option a été envisagée mais elle semblait plutôt écartée mercredi soir. En l’état, ils devraient donc rester ouverts. Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, est très hostile à l’idée d’une fermeture. Mais un resserrement du protocole sanitaire est envisageable, avec potentiellement la possibilité de passer jusqu’à deux tiers des enseignements en distanciel, contre 50% aujourd’hui.
Pas de révélation
Il ne faut pas s’attendre ce jeudi à des annonces fracassantes de Jean Castex. Un conseiller de l’exécutif a indiqué à l’AFP que ce point presse serait avant tout “pédagogique“. En quelque sorte, un service après-vente de ce deuxième confinement. Le Premier ministre devrait sans doute indiquer que les efforts portent leurs fruits, mais qu’il est trop tôt pour les relâcher. Et laisser entrevoir des perspectives de sortie à moyen terme. Avec en point de mire les fêtes de Noel, pour lesquelles le ministre de la Santé, Olivier Véran, a déjà dit qu’il souhaitait « ardemment“ un déconfinement.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, recevra les évêques de France lundi 16 novembre dans la matinée, afin d’entendre la voix des catholiques qui réclament la reprise des messes. Ce rendez-vous avait été promis la semaine dernière par le le juge des référés du Conseil d’État.
L’interdiction des cérémonies religieuses maintenue
Saisi de 21 requêtes en annulation déposées par des évêques, dont le président de la Conférence des évêques de France Eric de Moulins-Beaufort, des associations catholiques comme Civitas, des Associations familiales catholiques, ou encore des particuliers, le Conseil d’état a décidé de ne pas suspendre les dispositions du décret du 29 octobre 2020 qui restreignent temporairement, dans le cadre du confinement, la possibilité de se rendre dans les lieux de culte et de s’y rassembler.
Depuis le mardi 3 novembre, toutes les célébrations religieuses collectives sont interdites au moins jusqu’au 1er décembre en raison du reconfinement. Si les églises, mosquées, synagogues, temples… peuvent rester ouverts et accessibles aux fidèles, aucun lieu de culte n’est autorisé à organiser des rassemblements en son sein “à l’exception des cérémonies funéraires, dans la limite de trente personnes“.
Le juge des référés a considéré dans une ordonnance rendue publique le du 7 novembre que “l’atteinte portée par le décret à la liberté de culte, à la liberté personnelle, à la liberté d’aller et venir et à la liberté de réunion n’est pas manifestement illégale“. Il a toutefois précisé qu’une prorogation de l’état d’urgence sanitaire “implique une concertation avec les représentants des principaux cultes sur l’éventuelle prolongation des mesures“.
Le @Conseil_Etat confirme l'interdiction des #messes publiques https://t.co/GEPXGL5VwW
— Famille Chrétienne (@FChretienne) November 7, 2020
Une très forte mobilisation des catholiques
Pris de cours lors du premier confinement, les catholiques ont décidé cette fois de se mobiliser très tôt. Espérant obtenir dans la rue ce qu’ils n’ont pu obtenir via leurs recours devant le conseil d’Etat, ils multiplient les manifestations depuis vendredi. Des dizaines de rassemblements étaient prévus ce dimanche dans toute la France pour réclamer la célébration à nouveau des offices dans les églises. “Nous ne pouvons pas nous passer de la messe“, c’est ce que martèlent les fidèles auprès des autorités. Ces rassemblements ont notamment été autorisées dimanche à Paris sur le parvis de l’église Saint-Sulpice ainsi qu à’ Nantes, où un rassemblement avait déjà réuni 500 personnes le week-end dernier.
#confinement Rambouillet, Bourges, Reims, Saint-Brieuc, Toulouse, Caen, Bordeaux, Senlis, Bordeaux, Lyon, Nantes 👇 … Des dizaines de rassemblements ont eu lieu ce dimanche dans toute la France pr réclamer la reprise des messes dans les églises https://t.co/EXcGvrsnvG pic.twitter.com/oGKoKlhO7d
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) November 15, 2020
Le ministre de l’Intérieur avait adressé une mise en garde aux catholiques avant ce week-end de contestation, rappelant que les églises restaient ouvertes pour permettre le recueillement individuel, mais que les messes collectives restaient interdites. “Je ne souhaite pas envoyer les policiers et les gendarmes verbaliser des croyants devant une église, évidemment. Mais s’il s’agit d’un acte répété et qui est manifestement contraire aux lois de la République, je le ferai“, avait-il précisé.
Pratique du culte durant le confinement. Mon message aux croyants ⤵️ pic.twitter.com/ajT4kpMSaV
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 13, 2020
“Ce qui est sûr, c’est que les rassemblements sauvages risquent de nuire aux négociations plus que de les faire avancer“, a déclaré de son côté, le porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF), Vincent Neymon. “En revanche, les rassemblements déclarés à la préfecture en toute légalité montre le désir ardent des fidèles à retrouver la messe, et c’est plutôt encourageant“, ajoute t-il.
Un dialogue difficile
Gérald Darmanin a indiqué vendredi qu’il réunirait “pour la seconde fois les représentants des principaux cultes ce lundi matin“, afin d’évoquer “les conditions dans lesquelles pourraient se tenir à nouveau des cérémonies dans les lieux de culte en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.“
Lors d’une première rencontre avec les responsables de l’épiscopat, jeudi 29 octobre, l’exécutif était resté sourd à la requête des évêques concernant l’organisation de messes publiques. “Le dialogue n’a jamais été rompu avec l’exécutif. Même sans date [de rencontre] ces derniers jours, nous avions des échanges avec les ministères au sujet des protocoles“, a toutefois précisé le porte-parole de la CEF.
Un nouveau protocole sanitaire
Les évêques qui privilégient toujours de leur côté la voie de la négociation, qualifiée de “très précieuse“, se sont cette fois retroussés les manches. “Nous sommes prêts, nous avons écrit un nouveau protocole sanitaire très précis, proposant des mesures pour tous les rassemblements catholiques et pas seulement les messes“ précise Vincent Neymon.
Ce nouveau protocole de huit pages, que le Conseil d’Etat avait expressément demandé, propose de fixer un taux de remplissage à 30% des capacités des églises et de respecter un périmètre de quatre mètres carrés autour de chaque fidèle. Très précis, il “rentre même dans des détails liturgiques“, précise le porte-parole de la conférence des évêques de France. Il inclut des mesures pour la communion, le sacrement de réconciliation, les obsèques, les baptêmes ou les mariages. “Nous avions déjà prouvé pendant le premier confinement que nous savions tenir ces mesures strictes, malgré quelques exceptions très marginales“, plaide t-il.
Il y a toutefois très peu de chances que ces négociations aboutissent, l’Église de France étant la seule parmi tous les cultes conviés à proposer la réouverture des cultes publics. Mais, pour l’heure, les évêques ne songent pas à un nouveau recours en justice. “Tant que la situation sanitaire est inchangée, un autre référé serait inutile puisque la réponse serait la même. En revanche, si certains lieux comparables aux églises se déconfinent sans que les messes soient de nouveau autorisées, nous monterons le ton auprès des autorités », explique leur porte-parole.