L’agenda politique

Déc
7
mer
Sommet humanitaire pour l’Ukraine @ Rzeszow,
Déc 7 – Déc 8 Jour entier

La ville de Rzeszow, en Pologne, accueille du 7 au 9 décembre le sommet organisé par la Fondation World for Ukraine, sous le parrainage de la Secrétaire Générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejčinović Burić. Des centaines de participants venus d’Europe doivent s’y retrouver pour nouer des partenariats, lancer des initiatives et des appels aux dons publics et privés. La France y sera représentée par la directrice des relations internationales de la Sécurité civile, très en pointe depuis le début de la guerre pour l’aide humanitaire à la frontière et l’accueil des réfugiés ukrainiens.

Créée en août dernier, cette fondation vise à mobiliser les bonnes volontés afin d’aider la population ukrainienne prisonnière de la guerre.

Le sommet W4UA abordera des aspects clés de l’aide humanitaire internationale à l’Ukraine, afin de renforcer la coopération entre les organisations non gouvernementales, les collectivités territoriales, les entreprises et les institutions gouvernementales. Il réunira plus de 70 ONG, des représentants des autorités nationales, ainsi que des maires de petites et moyennes villes ukrainiennes désireuses d’établir des partenariats avec des villes européennes en vue de développer des projets de reconstruction et de renforcement des capacités. Ce sommet intervient alors que la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd) publiera demain un nouveau rapport sur l’impact économique de la guerre en Ukraine, le pays subirait pour 2022 une perte de 35% de son PIB.

A noter que le mardi 13 décembre, la France accueillera à Paris une conférence de “soutien à la résilience et à la reconstruction de l’Ukraine“ qui réunira, autour d’Emmanuel Macron et du Premier ministre ukrainien, acteurs économiques français et ukrainiens pour faire le point sur les besoins de Kiev à court et moyen terme.

 

Déc
9
ven
Lancement de la convention sur la fin de vie @ Conseil économique, social et environnemental
Déc 9 2022 – Fév 1 2023 Jour entier

La convention citoyenne sur la fin de vie annoncée le 8 septembre dernier par Emmanuel Macron, entame ses travaux, sous l’égide du Cese, le Conseil économique, social et environnemental. 173 citoyens âgés de 18 à 87 ans, tirés au sort, par téléphone, par la société Harris Interactive, vont se rencontrer pour la première fois ce vendredi. Cet après-midi dans l’hémicycle du CESE, la Première ministre, Elisabeth Borne donnera le coup d’envoi de  l’institution. Elle prononcera un discours face aux participants qui pendant 4 mois vont tenter de répondre à une unique question rédigée par Matignon : le cadre d’accompagnement de fin de vie en France. “Est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits?“

L’intervention de la Première ministre est à suivre en direct, à partir de 15 heures

Cadre de la convention

Un comité de gouvernance

Pour piloter ce dispositif, le CESE a désigné un Comité de Gouvernance, présidé par Claire Thoury, membre du CESE, regroupant des membres du Conseil économique, social et environnemental, des membres du Comité Consultatif National d’Éthique, une philosophe spécialisée en éthique de la santé, un membre du Centre National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie, des experts de la participation citoyenne et des citoyens ayant participé à la Convention citoyenne sur le climat. Ce comité de gouvernance est chargé d’assurer le suivi méthodologique du dispositif et de veiller aux principes de transparence et de neutralité.

 173 citoyens tirés au sort

173 citoyens “volontaires“ et “représentatifs de la diversité de la société française“ tirés au sort, par téléphone, composent le panel de cette convention. Des critères de sélection portant sur le sexe, l’âge, le lieu de vie, le niveau de diplôme et la catégorie socioprofessionnelle ont été fixés par le Cese pour s’assurer de “la richesse des délibérations et que chaque point de vue soit entendu“ lors des discussions. Si aucun critère de nationalité n’a été retenu, une maîtrise minimale du français a été requise pour prendre part aux débats. En fin de tirage au sort, les efforts se sont concentrés sur les personnes en grande précarité et les femmes peu diplômées, plus difficiles à convaincre, du fait notamment de contraintes familiales et d’un sentiment d’illégitimité plus forts.

Quatre mois de travaux

La Convention citoyenne sur la fin de vie se déroulera en trois phases de décembre 2022 à mars 2023, période au cours de laquelle les participants vont plancher pendant neuf week-ends sur la question posée par la première ministre.

Une phase d’appropriation et de rencontres

Ce premier week-end (9-11 décembre) de travaux et le suivant (16-18 décembre) doivent permettre une “phase de rencontre et d’appropriation“, pour que chaque participant découvre sa mission, trouve sa place dans le collectif et puisse bénéficier d’une formation sur les questions de fin de vie. Lors de cette première session, l’ancien député PS Alain Claeys, co-rédacteur de la loi de 2016 sur la fin de vie et membre du CCNE, s’exprimera sur le cadre actuel. Autres invités de ce premier week-end: la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, favorable à une évolution de la loi, et des intervenants étrangers qui expliqueront la législation de leur pays: la Belgique, la Suisse et peut-être l’Italie.

Phase de délibération

Suivra ensuite une “phase de délibération“ sur quatre week-ends (6-8 janvier, 20-22 janvier, 3-5 février, 17-19 février), au cours de laquelle les citoyens prendront les commandes de la Convention et pourront organiser des ateliers, des auditions et, éventuellement, des visites de terrain.

Phase d’harmonisation et restitution des travaux

Viendra enfin le temps de la mise en commun des travaux et de la rédaction d’un rapport, lors d’une “phase d’harmonisation et de restitution“, durant les trois derniers week-ends (3-5 mars, 10-12 mars, 17-19 mars).

En Savoir Plus

 

Déc
10
sam
Conseil National de Refondation dédié à la jeunesse @ Hôtel de Matignon
Déc 10 Jour entier

La Première ministre lance demain à 11 heures, à Matignon, un Conseil national de la refondation (CNR) consacré à la jeunesse.  En complément, une séance plénière aura lieu à l’Elysée, deux jours plus tard. Il s’agira de “dresser le constat des préoccupations majeures de cette génération“ précise les équipes d’Élisabeth Borne. Plusieurs rencontres de ce type, qui doivent « donner la parole aux Français de 13 à 29 ans », auront lieu jusqu’au printemps 2023, au rythme d’une fois par mois, afin “d’identifier des solutions concrètes qui permettront d’accompagner et de rendre la jeunesse plus confiante en l’avenir“.

Six ministres seront présents autour de la table : Pap Ndiaye (Éducation nationale et Jeunesse), Sylvie Retailleau (Enseignement supérieur et Recherche), Olivier Klein (Ville et Logement), Carole Grandjean (Enseignement et Formation professionnelle), Charlotte Caubel (Enfance) et Sarah El Haïry (Jeunesse et Service national universel). Au programme : les conditions de vie des jeunes, notamment le logement étudiant, la réforme des bourses étudiantes, la question de l’engagement citoyen, ou encore l’insertion professionnelle.

Présidence de LR : deuxième tour de scrutin @ France
Déc 10 – Déc 11 Jour entier

Arrivé en tête du premier tour du scrutin interne pour la présidence des Républicains, dimanche 4 décembre, le député des Alpes maritimes, Eric Ciotti (42,73%) affrontera le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau (34,45%) lors d’un second tour organisé les 10 et 11 décembre. Avec 22,29% des voix, Aurélien Pradié termine troisième et est éliminé de la course. Ce second tour de scrutin organisé selon les même modalités que la premier, se tiendra précisément du samedi 10 décembre, à 18heures, au dimanche 11 décembre, à la même heure.

Un nécessaire appui de la gauche

Au sein des Républicains (LR) et du Rassemblement national (RN), le vote sera négatif. “Ce texte n’est pas sérieux“ pointe un poids lourd de la droite, qui, ironiquement, dénonce un projet de loi visant à “renforcer l’industrie éolienne allemande“. Chez les partisans de Marine Le Pen, la lutte contre les éoliennes terrestres est un axe fort mis en avant depuis plusieurs années. La coalition présidentielle va donc devoir composer avec l’opposition RN et surtout d’une grande partie des élus Les Républicains (LR), jusqu’ici force d’appoint. Sans majorité absolue, le gouvernement cherche des alliés et se tourne vers la gauche. Si le ton est plus mesuré sur le fond comme sur la forme dans les rangs de cette dernière, mais rien n’est acquis pour le gouvernement. “On soutiendra tout ce qu’il y aura d’intéressant. Je n’aurai pas une attitude bloquée à condition que cela aille dans la bonne direction“, a déclaré en novembre Alexis Corbière, le député LFI de Seine-Saint-Denis.

Déc
12
lun
Agenda européen @ Bruxelles
Déc 12 – Déc 15 Jour entier

 

Voici un aperçu des principaux sujets et événements au Conseil de l’UE et au Conseil européen pour la semaine à venir.

12 décembre 2022 : conseil des affaires étrangères

Le Conseil des affaires étrangères, présidé par le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, se tiendra à Bruxelles ce lundi à partir de 13 heures. Il sera précédé de la réunion des ministres des affaires étrangères de l’UE et du Partenariat oriental. Le Conseil procédera à un échange de vues sur l’agression de la Russie contre l’Ukraine et sur l’Iran. Les pays membres de l’Union européenne se sont entendus  vendredi 9 décembre pour abonder de deux milliards d’euros la Facilité européenne pour la paix (FEP), leur instrument de financement pour l’assistance militaire fournie à l’Ukraine. Cet accord doit encore être entériné lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE ce lundi 12 décembre.

13 décembre 2022 : réunion extraordinaire du Conseil “Transports, télécommunications et énergie“

Les ministres européens de l’Energie se réunissent ce mardi à Bruxelles pour tenter de se mettre d’accord sur un plafonnement des prix du gaz à l’échelle de l’Union européenne, après des mois d’impasse sur cette question qui divise profondément les 27 Etats membres. Le principal point à l’ordre du jour de la réunion sera une proposition de règlement du Conseil relatif à un mécanisme temporaire de correction du marché du gaz. Cette mesure d’urgence temporaire vise à introduire un mécanisme de correction du marché concernant le prix de certains échanges de gaz dans le cadre du “Title Transfer Facility“ (TTF), qui pourrait être déclenché ou désactivé lorsque certaines conditions sur le marché sont remplies, et qui pourrait être suspendu en cas de besoin.

Mais alors que les pays favorables au plafonnement affirment que cette mesure protégerait leurs économies des coûts élevés de l’énergie, l’Allemagne – la plus grande économie et le plus grand marché du gaz en Europe – et les Pays-Bas se sont opposés à un tel plafonnement des prix du gaz, prévenant qu’il pourrait perturber le fonctionnement normal des marchés de l’énergie et dissuader les producteurs d’approvisionner l’Europe. Le dernier projet de proposition examiné par les pays, consulté par Reuters, prévoit le déclenchement du plafonnement si les prix dépassent 220 euros par mégawattheure pendant cinq jours sur le contrat à un mois sur la plate-forme néerlandaise TTF (Title Transfer Facility) et s’ils sont supérieurs de 35 euros à un prix de référence pour le gaz naturel liquéfié (GNL).

Réunis samedi pour tenter de parvenir à un accord lors de la réunion de leurs ministres de l’énergie le 13 décembre, les États membres restent divisés sur le projet. Douze d’entre eux parmi les 27 ont fait circuler un document demandant que le plafonnement des prix soit “nettement » inférieur au dernier compromis négocié par les pays.““Le texte n’est pas allé assez loin vers ce que nous pourrions considérer comme un compromis satisfaisant“, déclarent-ils dans un document a été présenté par la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Roumanie, la Slovénie et la Slovaquie. Certains diplomates doutent qu’un accord puisse être conclu la semaine prochaine et soulignent que les pays mécontents de la dernière proposition disposent d’un soutien suffisant pour empêcher son adoption.

15 décembre 2022 : conseil européen

Les dirigeants de l’UE se réuniront en conseil à Bruxelles jeudi 15 décembre, pour débattre de l’Ukraine, de l’énergie et de l’économie, de la sécurité et de la défense, du voisinage méridional et des relations extérieures.

Dans une lettre adressée vendredi au ministre des Finances de la Tchéquie, qui assure la présidence tournante de l’UE, le Commissaire européen au Budget Johannes Hahn a maintenu sa recommandation de geler 7,5 milliards de fonds européens destinés à la Hongrie. Il estime que les dernières réformes adoptées par Budapest pour lutter contre la corruption ne sont toujours pas suffisantes. Les ambassadeurs auprès de l’UE, doivent se réunir de nouveau ce lundi, afin de parvenir à un accord sur la sanction à prononcer. Si ce n’est pas le cas, le sujet pourrait s’inviter au Conseil européen du 15 décembre. Les Etats membres ont théoriquement jusqu’au 19 décembre pour valider la proposition de la Commission, la rejeter ou en modifier le montant.

 

Réforme des retraites : les patrons des groupes parlementaires reçus à Matignon @ Hôtel de Matignon
Déc 12 – Déc 15 Jour entier

Le projet de réforme des retraites entre dans sa dernière ligne droite. Après plusieurs semaines de concertation, le gouvernement devait rendre ses arbitrages, jeudi 15 décembre, comme Elisabeth Borne l’avait précisé dans une interview au Parisien, le 1er décembre : “C’est l’engagement que nous avons pris avec le président de la République il y a plusieurs semaines. Nous tiendrons le calendrier et la présentation de la réforme aura lieu avant les vacances de Noël, comme prévu, à l’issue des concertations avec les organisations patronales et syndicales“, avait t-elle alors indiqué.

Mais dans l’intervalle, l’exécutif a modifié ses plans. Lors de son propos introductif, prononcé ce lundi à l’Élysée en ouverture d’une réunion plénière du Conseil national de la refondation (CNR), Emmanuel Macron a indiqué que la présentation de la réforme des retraites interviendrait finalement le 10 janvier prochain. “Pour être parfaitement explicite et transparent avec vous – nous en avons reparlé hier avec Madame la première ministre et le ministre du Travail -, (…) il nous est apparu pertinent de décaler de quelques jours – ou quelques petites semaines – l’annonce de la finalisation de la proposition du gouvernement“, a t-il indiqué.

Le chef de l’État justifie le report des annonces par la tenue des élections professionnelles dans la fonction publique, début décembre, ainsi que par les élections qui ont eu lieu au sein des différentes formations politiques (EELV, LR, LFI) ce weekend. “Les élections (professionnelles) se sont tenues le 8 décembre dernier dans la fonction publique et ont empêché certaines discussions avec les organisations syndicales qui étaient plus impliquées dans cet exercice ; et (…) plusieurs formations politiques – intéressées au premier chef – ont eu à vivre des élections ces derniers jours et ont changé, si je puis dire, de dirigeants ou dirigeantes“, s’est-il justifié.

Difficile de ne pas voir dans cette annonce surprise le signe d’un aveu de faiblesse de l’exécutif qui, dans un contexte de majorité relative, peine à trouver des partenaires politiques pour le soutenir dans sa réforme des retraites. D’où l’enjeu des entretiens qui se tiennent jusqu’à jeudi avec les patrons des différents groupes parlementaires, qui vont être reçus à Matignon. Le gouvernement espérant rallier des soutiens individuels de députés, notamment du groupe Les Républicains, pour faire passer sa réforme à l’Assemblée.

Les communistes André Chassaigne et Éliane Assassi ouvriront le bal lundi soir. Ils seront suivis mercredi par Hervé Marseille (UC) à 8 heures, Jean-Claude Requier (RDSE) à 9 heures, Olivier Marleix (LR) à 10 heures, Bertrand Pancher et Christophe Naegelen (LIOT) à 11 heures, Claude Malhuret (LIRT) à 12h45, Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard (écologistes) à 16h45, Aurore Bergé, Jean-Paul Mattei, Laurent Marcangeli, François Patriat (majorité) à 17h45, Bruno Retailleau (LR) à 18h45.  Suivront enfin les socialistes Boris Vallaud et Patrick Kanner jeudi matin, ainsi que les Insoumis et le Rassemblement National (RN).

 

Réunion du Conseil national de la refondation (CNR) @ Palais de l'Elysée
Déc 12 Jour entier

Une nouvelle réunion du Conseil national de la refondation (CNR) est organisée ce lundi 12 décembre à l’Elysée pour faire un “point d’étape“ sur les moyens de réformer les services publics, trois mois après une première rencontre largement boycottée.

Lancé le 8 septembre à Marcoussis (Essonne) et décliné depuis en de multiples CNR locaux thématiques sur la santé, l’éducation, le logement ou le numérique, le CNR a pour ambition de réformer la France autrement, par la concertation. “Nous nous sommes fixés une ambition claire (…) agir en nation, sans renier nos différences mais en dépassant nos différends à chaque fois que l’intérêt général l’exige ; agir en responsabilité, pour réussir les grandes transitions et refonder nos services publics“, écrit Emmanuel Macron, dans l’invitation adressée aux syndicats et acteurs de la société civile pour ce 12 décembre. “Les Français attendent de l’action et des réponses“, ajoute le président.

Une institution boudée

La session fondatrice du CNR à Marcoussis avait été boycottée par tous les partis d’opposition et une bonne partie des syndicats qui voient avant tout dans cet outil un moyen pour le président de contourner le Parlement, pour tenter de reprendre la main dans le débat public. “Les absents ont toujours tort“ avait alors répliqué Emmanuel Macron, tout en ajoutant que la porte restait “toujours ouverte“. L’Élysée insiste sur l’utilité de ce rendez-vous et veut voir dans les “milliers de CNR locaux, qui se sont tenus ou sont en passe de l’être, une initiative qui a de l’écho et réussit à créer une dynamique“.

Parmi les premiers à réagir, Les Verts, absents à la session inaugurale, ont indiqué vendredi qu’ils ne se rendraient pas à cette prochaine session. Ce sera également le cas des autres oppositions à gauche, comme à droite.

La CFDT, déjà présente à Marcoussis, a pour sa part confirmé sa venue. De même, la maire de Nantes, Johanna Rolland, participera au prochain CNR. Pas tant avec sa casquette d’élue qu’avec celle de présidente de France urbaine, association qui rassemble les grandes métropoles françaises et dépasse donc les clivages politiques classiques. Si France urbaine collabore aux travaux au CNR, ce n’est toutefois pas pour y faire de la figuration. “Nous avons fait le choix d’être présents pour contribuer au travail de fond, s’il s’agit bien d’un travail de fond et pas d’une opération de communication“, avait prévenu Me Rolland, début septembre, lors du lancement de cette instance.

Déc
13
mar
Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine @ Centre de conférences Pierre Mendès-France
Déc 13 Jour entier

Mardi 13 décembre, se tient à Paris une conférence en soutien au peuple ukrainien, en présence d’Emmanuel Macron, de la Première ministre, Élisabeth Borne et de membres du gouvernement ukrainien. Objectif : réfléchir et assurer le présent et le futur de l’Ukraine, en guerre avec la Russie depuis bientôt dix mois. Une première réunion visera à répondre aux besoins de l’Ukraine pour passer l’hiver. Une seconde réunissant des bailleurs de fonds et des entreprises françaises sera axée sur la reconstruction du pays. “Il s’agit le même jour de montrer la force de l’équipe France, qui cherche à aider les Ukrainiens pour la coordination d’aide internationale, mais aussi à travers la mobilisation des entreprises françaises, pendant la guerre et pour préparer l’après-guerre“, explique l’Elysée.

Annoncée officiellement le 1er novembre, cette double conférence était dans les tuyaux depuis l’été sur une initiative conjointe de Kiev et de Paris. Le ministère français des Affaires étrangères français qui l’avait annoncé en amont, avait indiqué dans un communiqué : “Un accent particulier sera mis sur la fourniture de matériel de première nécessité ainsi que sur la reconstruction d’infrastructures critiques, en particulier énergétiques. Cette réunion “aura également pour objectif de fixer une méthode de travail et de mettre en place un réseau regroupant l’Ukraine et les bailleurs afin d’assurer la cohérence entre les besoins ukrainiens et les capacités de soutien de la communauté internationale », avait-il ajouté.

Les participants

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal et la première dame ukrainienne Olena Zelenska sont arrivés à Paris ce dimanche 11 décembre. Ils seront reçus le 12 au soir par Élisabeth Borne et le 13 au matin par Emmanuel Macron. Une intervention en visioconférence du président ukrainien Volodymyr Zelensky est également prévue.

Quelque 70 représentants des principaux Etats et organisations internationales partenaires de l’Ukraine, sont attendus. La présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen a annoncé sa venue, et une allocution vidéo du secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres, a été confirmée. Plusieurs membres de l’exécutif ukrainien sont également annoncés, comme le Premier ministre Denys Chmyhal, et la numéro deux du gouvernement Yuliia Svyrydenko, la ministre de l’Economie. “Il va y avoir un haut, voire un très haut niveau, de participation“ a relevé l’Élysée lors d’une présentation à la presse de cette réunion, le 9 décembre dernier.

Un double sommet international

Organiser un soutien d’urgence à l’Ukraine

La première conférence “Solidaires du peuple ukrainien“ vise à mobiliser la communauté internationale pour venir en aide à la population ukrainienne cet hiver. L’objectif étant d’assurer un soutien financier et logistique, alors que le pays a fait face ces dernières semaines à d’importantes destructions de ses infrastructures vitales. L’idée est de permettre à l’Ukraine de maintenir ses services de base, qu’il s’agisse de l’eau, l’alimentation, de l’énergie, les services de santé ou encore les transports. Selon l’Élysée, la conférence doit déboucher sur un mécanisme de coordination et un soutien financier, ou en nature, “qui devra arriver en Ukraine avant la mi-mars“.

Un dispositif en ligne pour mieux coordonner les actions internationales sera également mis en place, assure l’Élysée. “Cela prendra la forme d’une plateforme pour actualiser en temps réels les besoins ukrainiens et qui permettra à chaque bailleur intéressé d’indiquer aux autres qu’il va contribuer et à quelle hauteur pour répondre aux besoins exprimés“, détaillent les services de la Présidence.

Préparer la reconstruction du pays

Au-delà de ces aides concrètes de court terme, la journée de mardi permettra également à l’Ukraine d’exposer ses besoins en matière de reconstruction. Ce sera l’objet de la deuxième conférence prévue dans l’après-midi de ce mardi. L’idée de ce deuxième axe de bataille, est de mettre en relation avec les autorités ukrainiennes les entreprises françaises, qui ont manifesté leur intérêt pour participer à ce chantier de taille qui prendra des années. Selon Bercy, environ 500 entreprises ont déjà répondues présentes. Parmi ces dernières, Lactalis, l’incubateur de start-up Station F, le laboratoire Sanofi ou encore Enedis, pour n’en citer que quelques unes.

Cinq thématiques ont été retenues pour les tables rondes qui seront organisées, avec la participation de représentants d’entreprises françaises et de ministres ukrainiens : les infrastructures, la santé, les énergies, l’agroalimentaire et la technologie et le digital.

Le programme

Le président français Emmanuel Macron, et son homologue ukrainien en visio, Volodymyr Zelensky, ouvriront la double “Conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine“ (15h30-16h). Cette dernière sera organisée sous le format d’une séance plénière alternant plusieurs séquences et d’ateliers sectoriels (infrastructures, énergie, agriculture, numérique/innovation, santé) visant à permettre un dialogue direct entre les ministres ukrainiens présents et les entreprises françaises sur les besoins stratégiques de résilience et de reconstruction de l’Ukraine.

Parmi les intervenants : le Premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, le ministre français de l’Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, la Première Vice-Première ministre ukrainienne, Ministre de l’Economie, Yuliia Svyrydenko. Mais également, Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, ou encore, Odile Renaud-Basso, présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement (BEI), l’institution de financement de l’Union européenne.

Le programme détaillé

 

 

Projet de loi immigration : débat sans vote au Sénat @ Sénat
Déc 13 Jour entier

 

Après l’Assemblée nationale le 6 décembre dernier, un débat sans vote sur l’immigration est organisé ce mardi 13 décembre au Sénat dans le cadre de la future loi sur le sujet portée par les ministres de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du Travail, Olivier Dussopt. Le texte devrait être examiné début 2023 par le Parlement. La Première ministre, Élisabeth Borne, prononcera un discours de politique générale à partir de 17h30, qui sera suivi d’un débat sans vote. Elle détaillera les grandes orientations du futur projet de loi.

Le texte qui doit arriver au Sénat en février et à l’Assemblée au printemps – s’articule autour de deux piliers principaux : mieux exécuter les expulsions et favoriser la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension.

Déc
14
mer
Premier sommet UE-ASEAN @ Bruxelles
Déc 14 Jour entier

Ce mercredi 14 décembre, se tient à Bruxelles, le tout premier sommet entre les 27 dirigeants des États membres de l’UE et 9 des 10 dirigeants de l’ASEAN, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est. Le chef de la junte militaire au pouvoir en Birmanie ayant été exclu de la réunion. Ce sommet qui marque 45 ans de relations diplomatiques entre les deux blocs, sera présidé conjointement, par le président du Conseil européen, Charles Michel, et le président de l’ASEAN pour 2022, le Premier ministre cambodgien Hun Sen.

L’Asean est aujourd’hui le troisième partenaire commercial de l’UE en dehors de l’Europe, après les États-Unis et la Chine. L’Union Européenne a été par ailleurs le deuxième fournisseur d’investissements étrangers directs dans l’ASEAN en 2021.

Les sujets sur la table

Partenariat stratégique

La rencontre sera l’occasion pour les dirigeants de discuter de l’avenir de la coopération entre l’UE et l’Asean dans un large éventail de domaines du partenariat stratégique, notamment en matière d’échanges commerciaux, de transition écologique et numérique et de santé. La présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, devrait ainsi s’engager à verser 10 milliards d’euros de fonds publics d’ici 2027, qui serviront à financer divers projets dans les pays de l’Asean, en particulier dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’agriculture durable.

Défis mondiaux

Mais ce sommet commémoratif UE-ASEAN sera aussi l’occasion de démontrer l’attachement commun des deux organisations à l’ordre international fondé sur des règles, au droit international et au respect de la souveraineté nationale, s’articulant autour de la charte des Nations unies. Et à ce titre, l’UE attend de cette première rencontre avec l’Asean, une prise de position ferme du bloc asiatique vis à vis de Moscou. Les Vingt-Sept souhaitent qu’un communiqué qualifiant la guerre en Ukraine d’agression de la part de la Russie soit publié à l’issue du sommet. Un exercice délicat au regard du contexte géopolitique. Alors que  Singapour impose des sanctions à la Russie, le Laos, la Thaïlande et le Vietnam se sont en effet abstenus lors d’un vote visant à condamner l’annexion par Moscou de quatre régions ukrainiennes organisé en octobre aux Nations unies.

Plan d’action UE-ASEAN pour la période 2023-2027

Les dirigeants devraient également saluer le plan d’action UE-ASEAN pour la période 2023-2027, qui décrit en détail la coopération dans différents domaines, tels que:

  • la reprise face à la pandémie
  • le commerce durable
  • la connectivité durable et fondée sur des règles
  • la promotion du travail décent
  • la préparation face aux catastrophes naturelles
  • la coopération en matière de sécurité.
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