L’agenda politique

Déc
15
jeu
La ministre française des Affaires étrangères à Rabat @ Rabat
Déc 15 – Déc 16 Jour entier

Au lendemain de la demi-finale entre la France et le Maroc, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, se rend à Rabat ce jeudi et vendredi 16 décembre.  “La ministre arrivera le 15 au soir et aura un entretien le lendemain avec son homologue Nasser Bourita », a déclaré la porte-parole du gouvernement marocain. “Ils évoqueront tous les sujets de la relation bilatérale“, a-t-elle ajouté. Une conférence de presse est prévu à l’issue de cet entretien bilatéral.

Outre la préparation d’une  visite dans le pays, en janvier, du président Emmanuel Macron, le dossier des visas, réduits en volume du fait de l’absence de coopération forte du Maroc pour reprendre ses ressortissants expulsés, sera au coeur de cette visite. Une question d’autant plus sensible, qu’elle affecte en priorité la coopération économique et culturelle franco-marocaine.

Également au menu des discussions le dossier du Sahara occidental. Ce conflit oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination tandis que Rabat promeut une autonomie sous sa souveraineté. Dans le cadre d’un accord négocié par l’ex-président américain Donald Trump, les États-Unis ont reconnu en décembre 2020 la souveraineté marocaine sur l’ex-colonie espagnole, en contrepartie d’une reprise des liens diplomatiques entre le Maroc et Israël. Depuis, Rabat pousse avec insistance la France, qui a toujours soutenu le Maroc dans ce conflit, à reconnaître à son tour la “marocanité du Sahara“, comme l’a fait l’Espagne.

Or, la position de la France sur le Sahara occidental n’est pas jugée assez franche par le palais royal. Le Roi Mohammed VI aimerait que la France soutienne sans conditions le plan marocain d’autonomie plutôt que de s’en remettre aux Nations Unies et à leur solution d’un référendum d’autodétermination pour les Sahraouis soutenus par l’Algérie.

SNCF : appel à la grève des aiguilleurs par le syndicat Sud-Rail @ France
Déc 15 – Déc 19 Jour entier

Après une journée de négociation avec la direction de la SNCF, jugée “infructueuse“, le syndicat SUD-Rail a décidé vendredi 9 décembre de maintenir son appel à la grève des aiguilleurs couvrant le premier week-end des vacances, du jeudi 15 décembre, 20 heures, au lundi 19 décembre, 8 heures.

Les mesures affichées par la direction SNCF Réseau ne répondent pas aux revendications portées depuis plusieurs mois par SUD-Rail et ne respectent pas des engagements pris en mai dernier. Le préavis de grève national, couvrant les agents de circulation du jeudi 15 décembre à 20 heures au 19 décembre à 8 heures, est plus que jamais maintenu“, a indiqué le syndicat dans un communiqué.“Il reste encore du temps à la direction SNCF pour poursuivre les négociations si elle veut éviter un conflit important“ a insisté SUD-Rail, appelant les agents de circulation à continuer à “déposer massivement“ leurs déclarations d’intention, obligatoires pour se mettre en grève.

Grève aiguilleurs Sud rail

La direction de la SNCF a proposé aux syndicats d’allouer aux aiguilleurs une “remise de service“ de dix minutes à chaque prise de service. Les agents de circulation, qui travaillent en 3×8, doivent en effet arriver ou partir plus tard au moment de la relève pour passer le relais à l’équipe suivante. SUD-Rail demandait 20 minutes. Autre mesure mise sur la table par SNCF Réseau : “une indemnité mensuelle forfaitaire de 60 euros (brut)“ versée à partir du mois de juin 2023 et qui sera pérenne afin de reconnaître les spécificités du métier. Une mesure “loin de répondre à notre revendication (300 euros par mois comptant pour la retraite et maintenue en cas d’inaptitude)“, a indiqué SUD-Rail, qui estime que ces propositions “frôlent le mépris“.

La CGT-Cheminots qui a également qualifié les propositions de la direction d’ “insuffisantes“ et a déposé des préavis sur le plan local, n’appelle pas pour sa part à un mouvement national. De même que les autres organisations Unsa-Ferroviaire et CFDT-Cheminots. L’Unsa-Ferroviaire, qui participait à la table ronde, à, elle, qualifié ces mesures de “réelles avancées“.

Quelles perturbations ?

Ce mercredi soir, la direction de la SNCF affichait un optimisme raisonnable, ne tablant que sur “quelques perturbations très limitées pour la journée de vendredi“, avec, au plan national, une vingtaine de TGV supprimés sur un total de 700 en circulation. Neuf trains sur dix seront ainsi assurés sur l’axe TGV Atlantique, dont deux trains sur trois sur les liaisons entre Paris et Bordeaux. Partout ailleurs, tout sera “normal ou quasi-normal“ annonce la SNCF, sur les lignes TGV aussi bien que sur les lignes Intercités.

Le trafic Intercités, est lui aussi annoncé “quasi normal“, mais quelques lignes Transilien et TER pourront faire l’objet de perturbations – sans que soit précisé lesquelles à ce stade. En région Nouvelle-Aquitaine, le mouvement social pourra ainsi fortement impacter le réseau TER.

 

Déc
19
lun
Emmanuel Macron rejoint le porte-avions Charles-de-Gaulle pour le Noël des troupes @ Porte-avions Charles de Gaulle
Déc 19 Jour entier

A peine refermée la parenthèse qatarie, Emmanuel Macron rejoint ce lundi 19 décembre le porte-avions français Charles-de-Gaulle. Après la base aérienne de Niamey en 2017, la base de N’Djamena en 2018, le camp de Port Bouët à Abidjan en 2019, c’est à bord du fleuron de la marine nationale française, déployé au large de l’Égypte, que le président va fêter Noël ce soir avec les troupes. En 2020 et 2021, le chef de l’État avait rompu la tradition qu’il avait instaurée de passer chaque année Noël sur le terrain, en raison du COVID-19.

Le Président s’envolera directement de Doha pour l’Égypte d’où il embarquera à bord du Charles de Gaulle. Emmanuel Macron exprimera lundi soir devant les marins du porte-avions sa “confiance et son soutienaux forces armées et se “fera rendre compte“ de la mission du Charles de Gaulle, a indiqué l’Élysée. Il dormira à bord du bâtiment, avant de rejoindre mardi la Jordanie.

Un outil “d’agilité stratégique“

Long de 261,50 mètres pour une hauteur totale de 75 mètres, le Charles-de-Gaulle est équipé de deux réacteurs nucléaires. Son équipage compte 1.950 marins dont 15% de femmes. Le porte-avions peut emporter jusqu’à 30 avions de combat Rafale, deux avions de guet Hawkeye et plusieurs hélicoptères. Le plus grand bâtiment de la Marine française est accompagné de frégates, pétroliers ravitailleurs, d’un sous-marin nucléaire et d’avions de patrouille maritime.

Parti le 15 novembre de Toulon, le porte-avions français est engagé dans la région dans le cadre de la politique de dissuasion de l’OTAN en Méditerranée orientale, sur fond de guerre en Ukraine et de lutte contre le terrorisme en Irak et en Syrie. Le porte-avions Charles-de-Gaulle participe à la fois au renforcement de la posture de défense et de dissuasion de l’Otan face à la Russie, sur fond de guerre en Ukraine, et à la lutte contre le terrorisme. “C’est vraiment un outil d’agilité stratégique. Selon l’évolution de la situation, il peut basculer de la Méditerranée à la mer Rouge ou l’océan Indien“, souligne la présidence française.

Guerre en Ukraine : sommet des dirigeants de la Force expéditionnaire conjointe @ Riga
Déc 19 Jour entier

Les dirigeants de la Force expéditionnaire conjointe (JEF), se réunissent ce lundi 19 décembre dans la capitale lettone Riga, pour un sommet axé sur la guerre de la Russie en Ukraine et ses ramifications pour l’Europe du Nord. 

Cette force, créée sous impulsion britannique, regroupe essentiellement les pays du nord de l’Europe : outre le Royaume-Uni, y participent le Danemark, la Norvège, la Suède, la Finlande, les Pays-Bas et les trois pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie).

Même s’ils paraissent dissemblables, tous ces pays affichent un certain lien atlantique (même si deux d’entre eux ne font pas partie formellement de l’OTAN), y compris dans le cadre des équipements militaires. Ils affichent une réticence très nette vis-à-vis des velléités russes et ont une préoccupation affirmée sur la bordure nord de l’Alliance (arctique et baltique). Ils partagent aussi en commun d’avoir une vision de la stabilité à la fois en termes militaires que de développement.

Au cours de cette rencontre seront évoqués les efforts en cours destinés à contrer la Russie dans les régions nordiques et de la Baltique. Les dirigeants réunis aborderont également probablement, entre autres sujets, les attaques présumées de septembre contre les pipelines Nord Stream 1 et 2 dans la mer Baltique qui transportent le gaz de la Russie vers l’Europe. 

En novembre, les autorités suédoises ont annoncé qu’elles avaient déterminé que l’incident avait été causé par un “sabotage grossier“, bien qu’elles se soient abstenus de porter des accusations sur l’identité des auteurs des attaques. Beaucoup ont pointé du doigt la Russie, même si sa motivation n’est pas immédiatement évidente ; le Kremlin a qualifié ces suggestions de “stupides et absurdes“,  avant que le ministère de la Défense du pays n’accuse la Grande -Bretagne d’avoir perpétré les attentats. 

 

 

Déc
20
mar
Elisabeth Borne à la manoeuvre, reçoit les insignes de grand-croix de l’ordre national du Mérite @ Palais de l'Elysée
Déc 20 – Déc 22 Jour entier

Les vacances de Noël ont commencé, mais pas pour Elisabeth Borne, qui aura une semaine bien chargée. Entre un rendez-vous aujourd’hui avec Marine Tondelier, la nouvelle cheffe  des écologistes, un autre avec Eric Ciotti, nouveau patron du parti Les Républicains (LR) mercredi, la Première ministre a convié l’ensemble du gouvernement à dîner à Matignon, mardi soir. Alors que le patron des députés LR, Olivier Marleix pousse pour décaler l’âge de départ à 63 ans d’ici à la fin du quinquennat, les sénateurs LR prônent, eux, un report à 64 ans et espèrent trouver un compromis avec la Première ministre sur ce point d’ici la trêve de Noël.

Comme le veut la tradition, Elisabeth Borne recevra aussi jeudi les insignes de grand-croix de l’ordre national du Mérite des mains d’Emmanuel Macron, pour ses six mois de service à Matignon. Un rendez-vous communiqué hier, remarqueront les mauvais esprits, alors que fleurissent les articles sur de possibles divergences de ligne entre le président et sa cheffe du gouvernement sur la question des retraites.

Alors qu’Emmanuel Macron avait semblé déterminé à défendre aussi longtemps que possible le report de l’âge légal de départ à 65 ans, le 7 décembre dernier, sa Première ministre, qui a relancé la semaine passée un cycle de consultations en vue d’une présentation de la réforme le 10 janvier, se montre beaucoup plus ouverte à la négociation. D’après des chefs de groupes parlementaires de droite et du centre avec qui la Première ministre a échangé, Me Borne ouvre même clairement la porte à un report de l’âge de départ à 64 ans plutôt qu’à 65. Une option qui aurait sa préférence personnelle, comme le soulignait l’Opinion le 14 décembre dernier.

Emmanuel Macron en Jordanie @ centre de convention du Roi Hussein ben Talal
Déc 20 Jour entier

Après une nuit passée sur le Charles de Gaulle , Emmanuel Macron est attendu mardi 20 décembre en Jordanie. D’abord pour la deuxième édition de la conférence de Bagdad. À l’invitation du roi de Jordanie Abdallah II, et co-organisée, comme dans sa première version en Août 2021, par la France et l’Irak, la tenue de cette conférence a pour but d’“apporter un soutien à la stabilité, à la sécurité, à la prospérité de l’Irak“, explique un conseiller de la présidence. L’Élysée insiste également sur le but d’assurer la pérennité du concept qui consiste à réunir autour d’une même table des représentants de pays qui ont des approches différentes concernant l’Irak et les problèmes régionaux “pour échanger et avancer“.

La conférence se tiendra tiendra dans l’après-midi du mardi 20 décembre à Amman, et selon le même format qu’en 2021, avec en plus la participation cette année de Bahreïn et du sultanat d’Oman, absents de la première édition qui avait réuni l’Egypte, la Turquie, l’Iran, le Qatar, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes Unis, l’Irak, la Jordanie et la France. Côté français, l’Elysée indique que la ministre des Affaires étrangères et européennes, Catherine Colonna, fera partie de la délégation, ainsi que des chefs d’entreprises et des personnalités concernées par la région.

Un réel défi

En ce temps de grandes tensions  à l’intérieur de l’Irak aussi bien que dans son entourage proche, toute tentative de dégager une voie de dialogue constitue un réel défi. Apporter un soutien à la stabilité, la sécurité et la prospérité de l’Irak est en effet loin d’être acquis, tant la situation régionale s’est dégradé au cours des mois précédents. Ce sommet “Bagdad II“ intervient en effet dans un contexte de tensions accrues entre la Turquie et l’Irak, ainsi qu’entre l’Iran et l’Irak. Bagdad a condamné les récentes attaques turques dans sa région du Kurdistan, qui, selon Ankara, sont justifiées parce que les combattants du PKK basés là-bas sont en mesure de planifier des attaques contre la Turquie. L’Iran, quant à lui, a également mené des attaques contre des groupes d’opposition kurdes basés en Irak, qualifiés de terroristes par Téhéran, au milieu des manifestations anti-gouvernementales en cours en Iran. 

Cette visite du président français en Jordanie, sera aussi l’occasion d’un tête-à-tête avec Abdallah II, qualifié de “partenaire fiable de la France“ par l’Elysée. Les deux États coopèrent notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Trois ans après sa dernière visite en France, le roi jordanien avait été reçu le 14 septembre 2022 à l’Elysée par  Emmanuel Macron. Lors d’un entretien, les deux dirigeants avaient “abordé les enjeux régionaux, notamment le dossier du nucléaire iranien, la lutte contre le terrorisme et la situation en Irak“, et réaffirmé “leur engagement à travailler ensemble“ notamment“à rouvrir un horizon politique de paix entre Israéliens et Palestiniens.“

 

Déc
22
jeu
Elisabeth Borne décorée par Emmanuel Macron @ Palais de l'Elysée
Déc 22 Jour entier

Tradition républicaine oblige, la Première ministre, Élisabeth Borne, va recevoir à l’Élysée, ce jeudi à 12 heures, les insignes de grand-croix de l’ordre national du Mérite par Emmanuel Macron. Une tradition après six mois passés à Matignon. La cérémonie est en général l’occasion pour le chef de l’État de glisser quelques messages politiques. Ceux d’Emmanuel Macron, à quelques semaines de la présentation par la locataire de Matignon de la périlleuse réforme des retraites, vont être forcément scrutés. Si la cérémonie est parfois publique, le président a toujours préféré le huis clos pour décorer les prédécesseurs d’Élisabeth Borne, Édouard Philippe et Jean Castex, à l’issue d’un Conseil des ministres, comme ce sera le cas aujourd’hui.

Déc
28
mer
Guerre en Ukraine : le ministre des Armées, à Kiev @ Kiev
Déc 28 Jour entier

Après Emmanuel Macron en juin dernier, puis, la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, fin septembre, Sébastien Lecornu se rend en Ukraine ce mercredi 28 décembre, pour témoigner du soutien de la France aux troupes de Kiev, a appris l’Agence France-Presse (AFP). Le ministre des armées rendra notamment hommage aux morts au monument des Héros à Kiev et aura un entretien avec son homologue ukrainien, Oleksii Reznikov. Une visite suivie de la rencontre de soldats ukrainiens, et probablement d’une entrevue en fin de journée avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

La France, qui a organisé le 13 décembre une conférence internationale en soutien à l’Ukraine, martèle qu’elle reste disposée à apporter toute son aide humanitaire et militaire à Kiev. Emmanuel Macron a annoncé la semaine dernière que la France a livré dernièrement des lance-roquettes et des batteries de missiles Crotale à l’Ukraine. Il a ajouté, dans une interview à TF1 et LCI diffusée mardi 20 décembre, que Paris allait poursuivre ses livraisons d’armements au début de 2023. “Nous travaillons aussi avec le ministre des Armées pour qu’au premier trimestre, nous puissions livrer à nouveau des armes et des munitions utiles, pour que les Ukrainiens puissent se défendre face à ces bombardements“, avait indiqué le chef de l’État.

Parmi les livraisons envisagées, celles de nouveaux canons Caesar : de six à douze canons supplémentaires, prélevés sur une commande destinée au Danemark. Depuis le début du conflit, en février, la France a notamment fourni dix-huit canons Caesar de 155 millimètres, montés sur camions, d’une portée de 40 kilomètres, des missiles antichars et antiaériens, ainsi que des véhicules de l’avant blindé (VAB).

 

 

Jan
2
lun
Grève et manifestation des médecins libéraux @ France
Jan 2 – Jan 8 Jour entier

Ils n’entendent pas relâcher la pression sur le gouvernement. Après de premières actions au mois de décembre, les médecins libéraux sont appelés par le collectif “Médecins pour demain“ à poursuivre jusqu’au 8 janvier, la grève entamée le 26 décembre dernier. “Nous nous y attendions. Le gouvernement n’a malheureusement pas daigné nous accorder de l’attention malgré cette première semaine de grève. Au contraire, nous avons même été injustement sermonnés par notre ministre.“ “C’est avec beaucoup de regret et d’amertume que nous appelons officiellement à une deuxième semaine de grève des médecins libéraux de France : du 2 au 8 janvier 2023 inclus“, indique le syndicat dans un communiqué.

Parmi les mesures demandées par le syndicat, la revalorisation tarifaire des consultations et visites. Plus largement, les médecins mobilisés réclament une amélioration de leurs conditions de travail avec un allègement des tâches administratives. Ils s’inquiètent, par ailleurs, d’une éventuelle remise en cause de la liberté d’installation au nom de la lutte contre les déserts médicaux. Jusqu’alors les négociations engagées en novembre entre les représentants des praticiens libéraux et l’Assurance-maladie pour définir un accord pour les cinq prochaines années n’ont, pour le collectif, apporté “aucune réponse concrète“.

Le collectif Médecins pour demain prévoit une manifestation nationale jeudi 5 janvier, dans l’après-midi à Paris, entre le Panthéon et le ministère de la santé, où il devrait être reçu par François Braun.

Jan
3
mar
Covid-19 en Chine : réunion des États membres de l’UE @ Bruxelles
Jan 3 – Jan 4 Jour entier

Les Etats membres de l’Union européenne (UE) doivent discuter mercredi 4 janvier, d’une réponse commune à adopter à l’égard des voyageurs en provenance de Chine, où l’épidémie de Covid-19 apparaît hors de contrôle, a annoncé samedi 31 décembre, la Suède qui assure à partir du 1er janvier, et pour 6 mois, la présidence tournante de l’UE. Pékin a condamné ce mardi l’imposition de tests Covid par une douzaine de pays aux voyageurs en provenance de Chine, prévenant qu’il pourrait prendre des “contre-mesures“ en représailles.

“La Suède est à la recherche d’une politique commune pour l’intégralité de l’UE s’agissant de l’introduction possible de restrictions d’entrée“, a expliqué le gouvernement suédois dans un communiqué. Il est important que nous mettions en place des mesures rapidement“.  Stockholm a déclaré avoir décidé d’activer l’IPCR : un dispositif intégré à l’UE qui permet au Conseil une réaction rapide politique dans les situations de crise. Un catalogue de mesures communes sera ainsi présenté aux 27. “L’idée étant d’harmoniser, mais sans que ce soit extrêmement prescriptif“,  explique, sans s’avancer, un conseiller, loin d’être certain que les pays membres parviennent dès cette semaine à un accord.

Face à l’inquiétude de plusieurs pays à la suite de l’explosion des cas de Covid-19 en Chine, la Commission européenne avait convoqué jeudi 29 décembre une réunion pour “discuter (…) de possibles mesures pour une approche coordonnée“ des 27 à l’envolée de l’épidémie en Chine. Mais cette réunion du Comité de sécurité sanitaire de l’UE, n’a pas été concluante.

 

L’UE appelle à prendre des dispositions

Dans une lettre adressée aux ministres de la santé de l’UE le 29 décembre, la commissaire européenne à la santé Stella Kyriakides a exhorté les pays de l’UE à prendre des dispositions pour ce qu’elle considérait comme une “situation en évolution“. Elle appelait en particulier les pays membres à évaluer leurs pratiques nationales en matière de surveillance génomique du virus – et à augmenter les capacités si nécessaire, ainsi qu’à mettre en œuvre la surveillance des eaux usées, y compris les eaux usées des aéroports. “Si une nouvelle variante du virus SARS-CoV2 apparaît – que ce soit en Chine ou dans l’UE – nous devons la détecter tôt afin d’être prêt à réagir rapidement“, déclarait-elle.

La Commission européenne prépare également des orientations pour les pays, y compris pour les voyageurs se déplaçant entre l’UE et la Chine, ainsi que pour le personnel des compagnies aériennes, a également annoncé Me Kyriakides.

MISE A JOUR 04.01.2023

La deuxième réunion du Comité européen de sécurité sanitaire, mardi 3 janvier, a débouché hier sur un quasi-consensus pour des recommandations. “Tout le monde n’est pas encore à bord, mais on converge“,  se réjouissait hier soir un conseiller gouvernemental français, qui précisait que l’Irlande et la Pologne traînaient encore des pieds.

Parmi les mesures principales sur la table, la mise en place d’un mécanisme de surveillance dans les aéroports pour séquencer le virus. Objectif : détecter l’arrivée de variants aussi nouveaux qu’indésirables. Raison pour laquelle les Européens veulent contrôler les eaux usées et tester des voyageurs à leur débarquement. Ce dispositif fait partie de ceux recommandés par les experts sanitaires européens et qui sera examiné cet après-midi lors d’une réunion de l’IPCR. Tout se jouera dans cette instance politique peu connue qui réunit les ambassadeurs des Etats membres pour répondre rapidement aux crises.

La Commission européenne proposera aussi d’imposer des tests COVID systématiques pour les voyageurs en provenance de Chine avant leur départ, une mesure pour laquelle les Etats membres sont favorables à une “écrasante majorité“, indiquait hier un porte-parole de la commission. Par ailleurs, l’Union européenne a proposé hier à la Chine de lui offrir des vaccins anti-COVID, a annoncé la Commission, sans donner plus de détails.

Les États membres répondent de manière non coordonnée

Première à réagir, l’Italie a décidé d’imposer des tests obligatoires pour dépister le Covid-19 à tous les voyageurs venant de Chine, a annoncé mercredi 28 décembre le ministre de la Santé italien. “Cette mesure s’avère indispensable pour garantir la surveillance et l’individualisation d’éventuels variants du virus afin de protéger la population italienne“, a justifié Orazio Schillaci dans un communiqué.

Sans attendre, l’Espagne et la France, ont dans la foulée, décidé de remettre en place des mesures de restriction pour les voyageurs en provenance de Chine. Tout en appelant néanmoins à une réponse coordonnée au niveau européen.

Le gouvernement français se dit toujours favorable à une approche européenne “concertée“, mais assure qu’il fallait “prendre des mesures pour protéger les Français sans attendre une décision européenne“. Dans le détail. le port du masque est de nouveau obligatoire dans les avions en provenance de Chine. Des tests PCR aléatoires sont en outre effectués sur les voyageurs venant de Chine, à leur arrivée à Paris. A partir du 5 janvier, les passagers en provenance de Chine devront enfin présenter un test négatif de moins de 48 heures lors de leur arrivée sur le sol français. Les ministres de la Santé et des Transports, François Braun et Clément Beaune ont été dépêchés dimanche 1er janvier, à l’aéroport de Roissy, pour illustrer ces mesures sur le terrain.