Transmis le 17 novembre aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, le projet de loi visant à lutter contre les séparatismes est présenté ce mercredi 9 décembre, en conseil des ministres. Et l’exécutif qui joue gros entend bien porter l’ensemble de ses mesures. “Ni renoncement, ni reniement“, prévient l’Elysée, alors que le contexte, entre tensions policières et accusations de droitisation, aurait pu conduire Emmanuel Macron à revoir sa copie.
Le gouvernement veut aller vite pour l’examen de ce texte au Parlement, et l’exécutif mise sur une arrivée dès le mois de janvier devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale et en février en séance plénière.
Les Échos: Loi sur le séparatisme : Macron veut passer à la vitesse supérieure face à l'islamisme.https://t.co/yMuRq1J6qt
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— Aaline32600 (@aaline32600) December 8, 2020
Ce que prévoit le projet de loi
Rebaptisé projet de loi “confortant les principes républicains“, la version finale du texte transmise il y a un mois au Conseil d’Etat pour avis, devrait largement reprendre les annonces faites par Emmanuel Macron le 2 octobre, aux Mureaux.
🚨 Emmanuel Macron annonce un projet pr renforcer la laïcité. "Le ministre de l'Intérieur et sa ministre déléguée présenteront le 9 décembre prochain en Conseil des ministres un projet de loi, 115 ans après l'adoption définitive de la loi de 1905 [sur la laïcité]" #Separatisme pic.twitter.com/316cnoNsPn
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) October 2, 2020
Le premier ministre, Jean Castex, révèle dans un entretien au “Monde“ les arbitrages du projet de loi “confortant les principes républicains“. Un texte qui vise à lutter contre “l’islamisme radical“, sans stigmatiser les musulmans. Jean Castex défend une ligne dure. Tout en assurant vouloir éviter l’amalgame et la stigmatisation, le chef du gouvernement assume que ce texte vise principalement à lutter contre l’islamisme radical, un “ennemi qui s’attaque à nos valeurs“.
Jean Castex : « L’ennemi de la République, c’est une idéologie politique qui s’appelle l’islamisme radical » https://t.co/lfiAv1MUvK
— Le Monde (@lemondefr) December 9, 2020
Les principales mesures
Replacé au cœur de l’actualité par la récente résurgence du djihadisme sur sol français, le projet de loi se veut une réplique forte à l’activisme des militants de l’islam politique. Il vise à conforter les valeurs de la République et à lutter contre l’islam radical, avec une batterie de mesures telles que l’élargissement du pouvoir de dissolution d’associations radicalisées, ou encore un volet sur “la transparence des conditions de l’exercice du culte“. “Un texte ni de droite, ni de gauche“, assure Matignon.
Pouvoir des préfets
Parmi la cinquantaine d’articles qu’il contient, le projet de loi renforce dans son article 2 le rôle des préfets, leur contrôle sur les maires et leur pouvoir répressif. Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, “désormais, les préfets pourront réformer un certain nombre de décisions des collectivités locales concernant les associations manifestement communautaristes.“ Le texte vise également à renforcer l’obligation de neutralité pour les délégations de service public. Il entend aussi mettre de l’ordre dans le secteur associatif, en conditionnant le versement d’aides publiques à un “contrat d’engagement des valeurs de la République“.
Transparence des conditions d’exercice des cultes
Dans un autre volet, le projet de loi entend “garantir la transparence des conditions de l’exercice du culte“. Il modifie pour cela la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat en matière de financement des associations cultuelles pour plus de transparence. Et il renforce à cet égard les obligations de transparence comptable, ainsi que le contrôle des financements étrangers.
Volet éducation
Le projet de loi comporte par ailleurs un volet éducation visant à lutter contre les écoles associatives clandestines et à mettre fin à la scolarisation à domicile pour tous les enfants dès 3 ans, sauf “motifs très limités tenant à la situation de l’enfant ou à celle de sa famille“. A ce titre, Emmanuel Macron a voulu se prémunir de l’avertissement livré en fin de semaine dernière par le Conseil d’Etat, qui rendra son avis définitif lundi. Les Sages avaient estimé que l’interdiction d’instruction à domicile des enfants était possiblement attentatoire aux libertés. La rédaction de l’article 18 a donc été élargie afin d’élargir les mesures dérogatoires à cette obligation qui concernaient jusque-là le seul cas des enfants malades.
La scolarisation obligatoire dès 3 ans voulue par @EmmanuelMacron risque d'être assouplie face aux protestations des tenants de l'école à domicile – et face au Conseil d'Etat… https://t.co/kHzwIEDNLh
— Le Figaro (@Le_Figaro) December 7, 2020
Les dernières mesures
Une semaine après l’attaque contre Samuel Paty, Jean Castex a annoncé une modification du projet de loi contre les séparatismes, renforcé par deux nouvelles mesures. Le texte prévoit notamment de sanctionner “ceux qui mettent en ligne des informations personnelles“ menaçant “la vie d’autrui“ ainsi que de “pénaliser ceux qui font pression“ sur les fonctionnaires “par des propos ou des comportements“.
A quelques jours de la date prévue pour la levée du confinement, le Premier ministre, Jean Castex, et son ministre de la Santé, Olivier Véran, prendront à nouveau la parole ce jeudi à 18 heures pour annoncer aux français si les mesures mesures d’allègement du confinement dès le 15 décembre, entreront bien en vigueur le mardi 15 décembre, comme annoncé par Emmanuel Macron. Rien n’a filtré sur les derniers arbitrages de l’exécutif, après le Conseil de défense qui s’est tenu mercredi à l’Elysée. Les options sur la table.
Après un conseil de défense, Jean Castex tiendra ce soir à 18 h 1 conférence de presse. Les Français sauront alors si le déconfinement aura lieu ou non le 15 décembre. Pour l’heure, rien n’a filtré sur les arbitrages de l’exécutif. Les options sur la table https://t.co/8t6hy3Dvxc pic.twitter.com/UhODMzu4hE
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 10, 2020
Les dirigeants de l’Union Européenne (UE) se retrouvent à Bruxelles jeudi 10 et vendredi 11 décembre, pour débattre de la poursuite des mesures de coordination liées à la COVID-19, du changement climatique, de la sécurité et des relations extérieures, selon l’ordre du jour officiel.
Mais deux sujets seront au coeur des préoccupations des vingt-sept : le blocage du budget et du plan de relance européens par la Pologne et la Hongrie et, le Brexit. Ce sommet qui clôturera une semaine décisive, aura valeur de test sur la capacité des états membres à se construire un destin commun.
Point presse d’Emmanuel Macron lors de son arrivée à Bruxelles
EN DIRECT | Déclaration du Président @EmmanuelMacron à son arrivée au Conseil européen consacré au climat, à la réponse commune face à la pandémie, à la sécurité et aux relations extérieures.https://t.co/luUDJxvk9p
— Élysée (@Elysee) December 10, 2020
Contourner le veto hongrois et polonais
Excédés par le mécanisme qui prévoit de conditionner l’accès à tout financement européen au respect de l’Etat de droit, la Pologne et la Hongrie ont bloqué le 16 novembre dernier sa mise en oeuvre. L’urgence est désormais absolue : outre le fait de mettre à l’arrêt les finances de l’UE, les deux pays menacent la cohésion même du bloc. “Le prochain Conseil européen doit adopter les mécanismes nécessaires pour que l’UE soit prête le 1er janvier, sinon nous paralyserons toutes les activités, la politique de cohésion et tout le reste“, a rappelé Antonio Costa, le Premier ministre portugais, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du Parlement européen, David Sassoli.
La Commission européenne et la présidence allemande évaluent toutes les solutions possibles pour contourner le veto de la Hongrie et de la Pologne sur le paquet budgétaire. Si aucun accord n’est trouvé lors du sommet européen des 10 et 11 décembre, l’hypothèse la plus extrême pourrait être envisagée, celle de mettre en œuvre le budget de l’UE à 25, en excluant la Pologne et la Hongrie. Au moins pour 2021.
« Il n’y a pas de plan B, il n’y a que le plan A. »
La Commission européenne et la présidence allemande examinent toutes les options permettant de contourner le veto hongrois et polonais sur le paquet budgétaire.https://t.co/BWsnfSfIXK
— EURACTIV France (@EURACTIV_FR) December 3, 2020
La Commission européenne, depuis plusieurs jours, fait savoir qu’elle travaille aux façons de concrétiser un tel scénario. Vendredi, c’est Johannes Hahn, le commissaire en charge du Budget, qui a été le plus clair à ce sujet, dans une interview au “Financial Times “ . Varsovie et Budapest “ne peuvent pas nous empêcher d’aider nos citoyens“, a-t-il prévenu, tandis que la Commission envisage la création d’un dispositif spécial qui permettrait aux 25 autres Etats membres de s’endetter collectivement afin de disposer, ensemble, de financements pour la relance.
Alors que vendredi matin, il semblait possible pour la première fois d’envisager que la Pologne adoucisse sa position, le porte-parole du gouvernement polonais, Piotr Muller, a douché cette lueur d’espoir. Sur Twitter, il a affirmé que son pays “maintient sa position dans son entièreté“. La Hongrie, quant à elle, joue la carte de la fermeté absolue. “La Hongrie est catégorique sur le fait que les deux sujets doivent être séparés“ a affirmé Viktor Orban, son Premier ministre, en référence aux financements européens et aux normes démocratiques.
Une incertitude maximale au sujet du Brexit
L’urgence est désormais également absolue sur les négociations du Brexit, qui doivent impérativement aboutir dans les tout prochains jours. La France a menacé vendredi d’opposer son “veto“ à un accord commercial post-Brexit qui ne lui conviendrait pas.
Brexit : la négociation se prolonge sous la menace d’un veto français https://t.co/e8cTBsoDHy #International #Brexit #RoyaumeUni pic.twitter.com/xAoyBfKqh4
— 24matins.fr (@24matins) December 4, 2020
Mais, plusieurs sources européennes affirment à l’inverse que l’Allemagne, qui occupe la présidence tournante de l’UE, et la Commission européenne cherchent à obtenir “un accord à tout prix“. “Nous allons tenir bon jusqu’au dernier moment, la dernière seconde de ce processus pour garantir l’unité entre nous“, a assuré pour sa part vendredi le président du Conseil européen, Charles Michel.
Les autres questions au menu du sommet
Les vingt-sept débattront également lors de ce sommet de la poursuite des mesures de coordination liées à la COVID-19, du changement climatique, de la sécurité et des relations extérieures. Des questions à plus long terme, qui pour certaines – la Turquie, mais aussi les engagements climatiques – sont également source de divisions.
Covid-19
Le Conseil européen fera le point de la situation et débattra de l’effort de coordination générale déployé pour faire face à la pandémie de COVID-19, en particulier les travaux sur les vaccins et le dépistage ainsi que la levée progressive des restrictions en Europe.
Changement climatique
Les dirigeants de l’UE s’efforceront de convenir d’un nouvel objectif de réduction des émissions de l’UE à l’horizon 2030. Ceci afin de permettra à l’UE de présenter sa contribution actualisée au niveau national, à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques avant la fin de 2020.
Sécurité
Le Conseil européen abordera des questions de sécurité et, en particulier, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, y compris en ligne.
Relations extérieures
Conformément à ses conclusions d’octobre 2020, les vingt-sept reviendront sur la situation en Méditerranée orientale et sur les relations avec la Turquie. Ils débattront également des relations de l’UE avec le voisinage méridional.
A plus d’un mois de la réouverture prévue pour leurs établissements, et alors que le doute gagne la profession après les annonces de ce jeudi pour le monde de la culture, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UIMH) et le Groupement national des indépendants hôtellerie et restauration (GNI) appellent à manifester lundi 14 décembre aux Invalides à Paris. Le rendez-vous est fixé à 13 heures sur l’Esplanade des Invalides (côté rue de l’Université) dans le 7ème arrondissement.
📢📢Mobilisation nationale des cafés, hôtels, restaurants, discothèques, bowling, traiteurs…et toute la filière et le tourisme et l'évènementiel lundi 14 décembre à partir de 13h Esplanade des Invalides @GNI_CHR @BrasseursFrance @FNB_DCHD @LE_RESEAU_TDF @co_sneg @UNIMEV_FR pic.twitter.com/1PyHHYiRUw
— UMIH (@UMIH_France) December 9, 2020
Quelques 5 000 professionnels venus de toute la France sont attendus lors de cette manifestation qui devrait réunir tous les acteurs, partenaires et professionnels de la filière du tourisme : restaurants, cafés, brasseries, traiteurs, hôtels, discothèques et établissements de nuit, bowlings et établissements de loisirs, ainsi que les prestataires et fournisseurs, producteurs, brasseurs, viticulteurs, spiritueux, agriculteurs, métiers de bouche, primeurs, blanchisseurs, grossistes …
“Ce grand rassemblement national d’une ampleur inédite va montrer l’unité de toute une filière pour défendre ses emplois, la pérennité de ses entreprises, les savoir-faire et l’expertise des métiers et d’artisanat, le travail et l’investissement, de parfois toute une vie, et ce que représentent nos secteurs en tant que valeur ajoutée apportée à l’économie nationale“, indique un communiqué commun.
Face aux incertitudes liées à la crise sanitaire, les professionnels de l’hôtellerie-restauration sont de plus en plus inquiets. Selon un sondage réalisé au mois de novembre 2020, auprès de ses adhérents par le GNI, “66 % [des professionnels du secteur, ndlr] “se disent très inquiets pour la reprise“ . Ils sont d’ailleurs 30 % à envisager de “déposer le bilan ou de raccrocher“.
“Il y a un véritable ras le bol sur la fermeture des établissements de nos métiers. Avec les acteurs de la culture, on est les seuls à être fermés. On a l’impression d’être pris pour cible depuis le début par le gouvernement alors qu’il n’y a aucune étude statistique concrète qui prouve que le virus est diffusé dans nos établissements“, indique David Zenouda, membre de l’Umih et créateur du mouvement Restons ouverts .
Manifestation de restaurateurs lundi : "On est très inquiet sur la date de réouverture" ► https://t.co/S3gQeURLGI pic.twitter.com/oOJQvrCYui
— France 3 Paris (@France3Paris) December 11, 2020
Comme annoncé le 10 décembre par le ministre de la Santé, ce lundi 14 décembre marque le début des opérations de dépistage massif du Covid-19, en France. “Des dépistages de masse seront menés dans quatre métropoles avant et après Noël, a annoncé ce jeudi, Olivier Véran.“Une première en France, mais qui restera basée sur le volontariat“, a précisé le ministre. “Nous n’avons pas en France l’obligation de nous faire tester (…) ce n’est pas possible en France“, mais “nous l’encouragerons“, a-t-il ajouté.
Des opérations de dépistage massif vont être organisées du 14 au 19 décembre au Havre et à Charleville-Mézières, puis en janvier à Roubaix et Saint-Etienne, annonce Olivier Véran #test pic.twitter.com/1GWglu0kWg
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 10, 2020
Pour le gouvernement, l’enjeu est d’améliorer la stratégie “tester, alerter, protéger“ (TAP), qui sera présenté en détail cette semaine devant le Parlement. L’idée est de procéder en 2021 à des campagnes de tests répétées et ciblées dans certains bassins de vie. “Ces opérations sont organisées main dans la main avec les collectivités territoriales, en lien avec les préfets et les agences régionales de santé“, a assuré Olivier Véran, indiquant que seraient ciblés les “publics vulnérables“ et “les publics les plus exposés aux risques de clusters“.
Si les tests sont positifs, il s’agira de “mettre en place du ‘contact tracing’ (prévenir les cas contacts) immédiat et garantir des bonnes conditions de mise à l’abri des patients positifs“, a indiqué Olivier Véran. “Ces opérations sont autant un moyen de limiter la propagation du virus dans les collectivités concernées, qu’un levier d’expérimentation de notre stratégie tester-alerter-protéger [qui] évolue (…) à mesure que nous apprendrons comment faire face à cette pandémie“, a-t-il expliqué.
Charleville-Mézières et le Havre ouvrent le bal
Les premières campagnes de dépistage massives du Covid-19 se dérouleront dans des villes particulièrement touchées par la deuxième vague de l’épidémie. Le Havre et à Charleville-Mézières ouvrent le bal ce lundi 14 décembre, pendant toute la semaine pour la première et jusqu’au 30 décembre, pour la seconde. Suivront, les villes de Roubaix et Saint-Etienne aux alentours du 11 janvier, a précisé Olivier Véran.
#Covid : premiers dépistages à grande échelle dès lundi au Havre et à Charleville-Mézières. Pour Saint-Etienne et Roubaix, ce sera aux environs du 11 janvier. #CollTerr – https://t.co/72AMH4O4uq via @LesEchos
— Laurent Thévenin (@laurentthevenin) December 11, 2020
Olivier Véran attendu au Havre lundi
Plus de 150 personnes spécialement formées à l’occasion de cette opération seront déployés sur la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole Seine maritime. Près de vingt centres de dépistage seront accessibles aux 270000 habitants de la Communauté urbaine du Havre, sans prise de rendez-vous, et sans ordonnance. Edouard Philippe, maire du Havre, a expliqué dans Le Journal du dimanche qu’il entend proposer aux habitants de la communauté urbaine de se faire tester gratuitement et rapidement, “Avec un résultat dans la demi-heure“ explique-t-il, précisant que pour l’essentiel ce sont des tests anti-géniques qui seront utilisés.
Le ministre de la Santé sera présent au Havre lundi pour le lancement de la campagne de dépistage massif. Il visitera dans la matinée des centres de dépistage, au Havre (Seine maritime) et dans plusieurs communes de l’agglomération : à Montivilliers, à Gonfreville-l’Orcher ainsi que dans l’usine Safran Nacelles, pour rencontrer les responsables de l’usine et le médecin du travail.
Les Ardennes en première ligne
Tous les habitants d’Ardenne Métropole sont invités à venir se faire tester, du 14 au 30 décembre 2020. Une campagne de dépistage massif organisée dans le département actuellement le plus touché de France par la Covid-19, avec un taux d’incidence en hausse depuis décembre, de 299 nouveaux cas pour 100 000 habitants. Face à la crainte d’une nouvelle vague à l’occasion des fêtes de fin d’année la collectivité Ardenne Métropole avait demandé la semaine dernière aux services de l’Etat l’organisation d’un dépistage massif, alors que des territoires d’expérimentations étaient annoncés par le Premier ministre. Une demande “rapidement acceptée“ selon le président d’Ardenne Métropole et maire de Charleville-Mézières, Boris Ravignon.
🗨 "On est dans une situation difficile"
Le maire de Charleville-Mézières justifie le lancement d'un dépistage massif avant les fêtes pic.twitter.com/LYUKA0nCp1
— BFMTV (@BFMTV) December 14, 2020
Les détails de la campagne
Des centres de dépistages seront installés dans les communes de Charleville-Mézières, Sedan, Nouzonville, Villers-Semeuse et Vrigne-aux-Bois. Au total, quelques 158 sites de dépistage déjà opérationnels vont élargir leurs horaires d’ouverture, dès ce lundi. Ils seront renforcés par 8 nouveaux centres de tests aménagés dans des gymnases de Charleville-Mézières, Sedan, Nouzonville, Villers-Semeuse et Vrigne-aux-Bois. Ces centres seront ouverts de 15h à 19h, jusqu’au 19 décembre, puis du 21 au 23 et du 28 au 30 décembre.
Protégeons nos proches, faisons nous dépister ! Du 14 au 19, du 21 au 23 et du 28 au 30 décembre, dépistage pour tous, gratuits et rapides dans l'un des 8 nouveaux sites installés sur le territoire de @08metropole #TousDépistésAvantNoël pic.twitter.com/0vBp7PSubQ
— Ardenne métropole (@08metropole) December 11, 2020
Pour l’occasion, les autorités ont fait appel à une centaine de renforts : médecins libéraux, élèves infirmiers, sapeurs-pompiers, agents de la Protection Civile et bénévoles de la Croix-Rouge. Quatre équipes mobiles seront aussi déployées pour se déplacer dans les entreprises du département. “Nous espérons toucher entre 15 et 20% de la population ardennaise soit environ 50.000 personnes“, a indiqué le préfet du département, Jean-Sébastien Lamontagne.
L’Agence régionale de santé Grand Est a annoncé pouvoir réaliser quelque 4500 tests PCR par jour dans les Ardennes pour cette campagne à grande échelle. “Nous avons également reçu plus de 30.000 tests antigéniques qui s’ajoutent aux 20.000 que nous avons en stock“, a précisé Guillaume Mauffré, délégué territorial de l’ARS dans les Ardennes.
#Covid_19 : les détails de la campagne de dépistage massif qui démarre ce lundi 14 décembre dans les Ardennes https://t.co/LIUvwLSRd4 #TestCovid pic.twitter.com/oIQCsX7EVO
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 13, 2020
Salles fermées, concerts et représentations annulés : l’annonce par le Premier ministre, jeudi 10 décembre, du report de trois semaines de la réouverture des établissements culturels, a porté un nouveau coup dur à l’activité des acteurs du secteur, qui espéraient recommencer à se produire devant du public dès le 15 décembre.
Professionnels du secteur et hommes politiques ont dit leur incompréhension et leur colère face à la décision du gouvernement, de ne pas rouvrir cinémas, théâtres, musées à l’occasion de l’allègement du confinement. “La culture est donc une fois de plus sacrifiée“, a déploré sur les réseaux sociaux le violoncelliste Gautier Capuçon, résumant un sentiment répandu, des grands musées aux cinémas et théâtres.
La culture est donc une fois de plus sacrifiée…
Combien d’artistes ne survivront pas ?
Combien d’acteurs de l’écosystème culturel ne s’en relèveront définitivement pas ?
Combien de jeunes vont abandonner leur rêve ?
Incomprehension, colère, pleurs
— Gautier CAPUÇON (@GautierCapucon) December 10, 2020
La colère gronde donc de partout dans le monde de la culture. Conscient du tollé que suscité sa décision, Jean Castex, a promis de poursuivre son soutien économique. Mais le baume ne semble pas apaiser la douleur. “Nous sommes consternés et révoltés“ a réagi le délégué général de la Fédération nationale des cinémas français, Marc-Olivier Sebbag, en appelant le monde de la culture à se mobiliser.
Cette journée de mobilisation intervient au moment où syndicats et artistes s’apprêtent à déposer un « référé liberté« , une procédure d’urgence devant le Conseil d’Etat. L’appel à soutenir ce recours a été relayé par plusieurs centaines de directeurs et directrices de théâtres et compagnies à travers la France.
Les manifestations parisiennes
Un rassemblement à midi place de la Bastille
Un “rassemblement « sonore et revendicatif »“, pour protester contre la “politique du yoyo du gouvernement“ est annoncé ce mardi 15 décembre à Paris. La CGT-spectacle invite les acteurs du monde du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel, à rejoindre le rassemblement organisé à 12 heures à Paris, place de la Bastille.
15/12 – MOBILISATION DES PROFESSIONNELS DU SPECTACLE !
La Cgt Spectacle invite le monde du spectacle, du cinéma et de l’audiovisuel à rejoindre le rassemblement à Paris le 15/12 à 12H Place de la Bastille ! Tous les rdvS en région sur nos site et réseaux https://t.co/5jCFxcTovq pic.twitter.com/ss4eqdSaQl— CGT SPECTACLE (@cgt_spectacle) December 11, 2020
Une manifestation à 18h30 devant le théâtre de l’Atelier
Les acteurs Jacques Weber, Audrey Bonnet et François Morel appellent pour leur part appelé à protester mardi 15 décembre à 18h30. “A l’heure même où nous aurions dû rouvrir nos portes, nous serons sur le trottoir, dans la rue, devant le Théâtre de l’Atelier“, pour exprimer “dégoût“ et “colère“ face à “l‘absurdité“ des décisions prises par le gouvernement. “Nous ne sommes pas des rebelles. Nous ne sommes pas des révolutionnaires. Nous ne sommes pas des agitateurs. Nous ne sommes pas fous, nous ne sommes pas inconscients“, indique le communiqué du théâtre. “En retour, nous demandons juste à être traités avec respect, intelligence et discernement.“
[actu] Audrey Bonnet, François Morel et Jacques Weber manifesteront demain devant le @Th_Atelier https://t.co/RnOFZN0W2X pic.twitter.com/Pn0ZRbayOh
— sceneweb (@sceneweb) December 14, 2020
Des actions en régions
De nombreuses actions sont également prévues en régions ce mardi.Des manifestations se tiendront ainsi à Nantes, Bordeaux, Lyon, Nice, Marseille ou encore La Rochelle et Strasbourg.
La stratégie vaccinale du gouvernement face au Covid-19 sera présentée le mercredi 16 décembre devant l’Assemblée nationale. Le Premier ministre et le ministre de la Santé Olivier Véran doivent s’exprimer devant les députés à partir de 16h30, avant un débat sans vote (en application de l’article 50-1 de la Constitution). Le même exercice aura ensuite lieu jeudi, à 10h30 devant le Sénat.
Le Premier ministre a exposé, jeudi 3 décembre, en conférence de presse, la stratégie du gouvernement sur les vaccins. Jean Castex a annoncé “une vaccination gratuite pour tous“et qui ne sera pas obligatoire, même s’il souhaite que les Français “soient les plus nombreux à se faire vacciner, pour se protéger et protéger les autres. “ L’État a déjà budgété un investissement de 1,5 milliard d’euros dans le budget 2021 de la Sécurité Sociale.
EN DIRECT | Présentation de la stratégie vaccinale du Gouvernement et des mesures de lutte contre la #COVID19 https://t.co/F2NYluYRJg
— Gouvernement (@gouvernementFR) December 3, 2020
200 millions de doses
La France a tablé sur un volume de 200 millions de doses commandées. Le vaccin Pfizer-BioNTech devant être administré en deux fois. “Cela concerne 100 millions de personnes, avec une marge de sécurité“, a assuré Jean Castex. “Notre premier objectif est de garantir que la France ait suffisamment de vaccins pour sa population. Et évidemment, et c’est un autre atout des négociations conduites au niveau européen, nous ne paierons à la fin que ce qui nous sera effectivement livré“, a souligné le Premier ministre.
Les 200 millions de doses de vaccins commandées par le gouvernement contiennent une « marge de sécurité » qui permettrait d'anticiper la gestion de l'épidémie. Explication ⬇⬇ https://t.co/pS1swPuOqz
— EchosEntreprises (@EchosEntreprise) December 4, 2020
Trois grands principes
“Trois principes seront respectés“ a indiqué le 3 décembre, le ministre de la Santé, Olivier Véran. Le premier de ces principes, est le libre choix des patients quant à la vaccination. Le deuxième est la gratuité du vaccin et le troisième, la sécurité.“
💬 @JeanCASTEX
"Les prix [des vaccins] sont les mêmes pour tous les pays, les vaccins livrés à chaque pays arrivent au même moment et pour des quantités fixées au prorata des populations de chaque Etat. Soit 15% pour la France." #Vaccin pic.twitter.com/M8hVTqlT6j— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 3, 2020
Trois grandes phases de vaccination
La stratégie du gouvernement s’appuie sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), qui retient trois phases principales.
Première phase
Cette première phase débutera dès “les derniers jours de décembre“, a garanti Jean Castex. Elle s’étalera sur les mois de janvier-février 2021 et concernera :
les personnes âgées résidant en établissements ( EHPAD, maisons de retraite), c’est-à-dire en priorité “les personnes pour lesquelles le virus est le plus dangereux“;
les professionnels exerçant dans ces établissements et présentant un risque élevé (âge supérieur à 65 ans, pathologies).
Ces publics représentent environ un million de personnes. “Le choix des personnes qui devront être vaccinées en premier ne dépendra pas du gouvernement, a rappelé Jean Castex. Le rôle de l’Etat, c’est que les publics prioritaires puissent accéder au vaccin dans des conditions de sécurité et de transparence “, a t-il ajouté.
#JeanCASTEX #vaccination https://t.co/p7tv4HEdIO
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 3, 2020
Deuxième phase
La deuxième phase (14 millions de personnes) élargira l’administration des vaccins aux personnes présentant un facteur de risque élevé, lié à l’âge ou à la santé. “Elle se déroulera du mois de février au printemps“ 2021 a indiqué le Premier ministre. Cette phase concernera les personnes âgées de plus de 75 ans, puis celles de plus de 65 ans et atteints de pathologies, ainsi que les professionnels de santé et du médico-social de plus de 50 ans et atteints de pathologies.
Troisième phase
La dernière phase, à partir du printemps 2021, concernera le reste de la population.
Le parcours vaccinal
En raison des contraintes liées à la conservation des vaccins à moins quatre-vingt degrés, deux circuits seront utilisés lors de la première phase de vaccination :
Pour les EHPAD, un circuit existant :
- l’usine de production livrera les vaccins aux plateformes privées (11 sur le territoire), capables de le stocker à -80°C et spécialisées dans ce genre d’activité,
- ces plateformes les livreront ensuite aux pharmacies de ville et directement aux EHPAD.
Pour les services accueillant des personnes âgées associés à un établissement hospitalier, un circuit s’appuyant sur les établissements hospitaliers :
- Les vaccins seront livrés à 100 établissements hospitaliers en mesure de stocker les vaccins à – 80°
- Ces établissements hospitaliers fourniront les vaccins aux structures accueillant des personnes âgées qui leur sont associées.
Cinq syndicats de la RATP ont lancé lundi 30 novembre, un appel à faire grève le jeudi 17 décembre pour protester contre “les conséquences“ pour les agents de la prochaine ouverture à la concurrence des réseaux de la régie parisienne. Cet appel “à se mobiliser massivement“ est lancé à “l’ensemble du personnel de l’entreprise“ par les deux premières organisations représentatives de la régie- l’Unsa et la CGT -, et les syndicats SAT, Solidaires et SUD.
Cinq syndicats de la RATP appellent à la grève le jeudi 17 décembre, pour protester contre l'ouverture prochaine des réseaux de transports parisiens à la concurrence. Ils dénoncent les reculs sociaux que provoquerait le passage des agents dans le privé.https://t.co/mkYe0sBp9r pic.twitter.com/EnA1x3Ktgt
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) November 30, 2020
La crainte d’un démantèlement de la RATP
Les syndicats s’inquiètent des conditions de transfert des agents RATP chez des opérateurs privés, quand les réseaux de la régie seront ouverts à la concurrence. Plus précisément, ils craignent que les conditions de travail des agents, définies dans un Cadre Social Territorial (CST), se détériorent avec l’ouverture à la concurrence des marchés des bus, métros et RER du réseau RATP, qui devrait être effective dans 4 ans. Le réseau autobus sera le premier concerné, à partir du 1er janvier 2025. “Suppressions des jours de congés, transfert des agents, hausse du temps de travail, abandon des derniers dispositifs statutaires favorables, voilà ce qui nous attend si nous laissons faire“, expliquent-ils.
Dans un communiqué publié lundi 30 novembre, ils dénoncent “les conséquences« “pour les agents de cette ouverture à la concurrence des réseaux et invitent le personnel à manifester et à faire grève le 17 décembre prochain “pour illustrer le mécontentement et l’inquiétude qui animent chaque agent de la RATP sur les conséquences de la mise en concurrence“.
— SUD-RATP ®️ (@SudRatp) November 30, 2020
Bien que maintenant son opposition à l’ouverture à la concurrence sur les réseaux de transports en commun urbains en Ile-de-France, la CFE-CGC groupe RATP, indique pour sa part dans un communiqué, qu’elle ne se joindra pas à ce mouvement, le 17 décembre, privilégiant “d’autres moyens d’action“.
5 syndicats de la #RATP appellent à la grève le 17 décembre prochain, pour protester contre l'ouverture prochaine des réseaux de transports parisiens à la concurrence. Le communiqué de la @CFECGC_RATP https://t.co/nY4qe8Ba8X
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 3, 2020
Les prévisions de trafic
Malgré la mobilisation intersyndicale, le trafic devrait être en effet peu perturbé. Le trafic du métro sera normal à Paris et sur les RER en Île-de-France. Le trafic des tramways et bus sera lui légèrement perturbé.
Prévisions sur les tramways :
- T3a : deux rames sur trois ;
- T7 : trois rames sur quatre :
- Autres lignes : service normal.
Prévisions sur les bus :
- Service non assuré : 25, 107, 109, 181, 184, 193, La Navette ;
- Un bus sur trois : 201 ;
- Un bus sur deux : TVM, 40, 104, 106, 108, 110, 111, 183, 187, 192, 259, 292, 306, 317, 396, N22 ;
- Deux bus sur trois : 22, 24, 28, 52, 66, 73, 101, 103, 112, 114, 117, 118, 124, 125, 131, 132, 138, 166, 169, 171, 172, 182, 185, 196, 208, 213, 217, 238, 244, 258, 281, 285, 286, 303, 308, 325, 367, 393, La Traverse Batignolles-Bichat, N71 ;
- Trois bus sur quatre : Orlybus, 21, 27, 39, 42, 47, 59, 62, 63, 67, 70, 72, 82, 83, 84, 87, 91, 120, 123, 137, 141, 157, 158, 159, 160, 165, 167, 179, 180, 186, 190, 194, 207, 221, 235, 239, 253, 272, 275, 276, 290, 294, 320, 349, 350, 356, 380, 385, 389, 395.
Pour la quatrième semaine consécutive, les opposants au projet de loi de “sécurité globale“, manifesteront de nouveau en France ce samedi 19 décembre. Contrairement aux précédentes mobilisations, ces rassemblements n’auront pas lieu à l’appel du du collectif Stop Loi Sécurité Globale qui regroupe des syndicats et sociétés de journalistes, des ONG, et associations. L’appel à manifester émane cette fois d’organisations syndicales, politiques et associatives, diverses, telles que la Ligue des Droits de l’Homme, Solidaires, Sud, FSU, La France Insoumise…
De nombreuses manifestations en régions
De nombreuses manifestations sont prévues dans tout le pays : à Nancy (13h15, place de la République), Montpellier (11h, place Georges-Frêche), Cahors (11h, sur le parvis de la mairie), Rennes à l’appel du nouveau parti anticapitaliste (NPA) et de la France Insoumise (14h, sur l’esplanade Charles-de-Gaulle), à Chalon-sur-Saône à l’appel de la Ligue des droits de l’Homme (14h30, sur l’esplanade du Port-Villiers), Mulhouse (14h, place Franklin), Quimperlé (15h, place Saint-Michel), Coutances (10h30, place de la mairie), Mont-de-Marsan (10h30, place Saint-Roch), Lille (14h, Porte de Paris)…
MULHOUSE 📢
Samedi 19 décembre – Place Franklin
– 14h manifestation
Retrait total du projet de la loi "sécurité globale" !#StopLoiSecuriteGlobale pic.twitter.com/uDrZiOYYI6— CGT EducAlsace (@CgtEducAlsace) December 16, 2020
📍Contre la loi #SécuritéGlobale, la loi "séparatisme", l’islamophobie du gouvernement et l'autoritarisme d'État!
La France Insoumise de #Rennes métropole appelle avec les autres organisations signataires au
📢RASSEMBLEMENT SAMEDI 19 DÉCEMBRE – 14h – ESPLANADE CHARLES DE GAULLE pic.twitter.com/SIIxVVvQFe
— La France Insoumise Rennes & Métropole φ (@RennesInsoumise) December 18, 2020
A Toulouse, le Préfet de Haute-Garonne, Etienne Guyot a décidé ce vendredi d’interdire la manifestation intitulée “Riposte Globale“ du samedi 19 décembre. Un rassemblement non déclaré en préfecture, lancé sur les réseaux sociaux. La Préfecture justifie cette interdiction en la jugeant à risque par : “l’absence de déclaration, les troubles à l’ordre public survenus lors des manifestations des 26 et 28 novembre et des 5 et 12 décembre, et la très forte affluence attendue dans l’hyper-centre commerçant de Toulouse“ ce week-end.
⚠️ Le @PrefetOccitanie interdit une #manifestation ce samedi 19 décembre 2020 à #Toulouse.
Plus d'informations 👉 https://t.co/v9FictavLu pic.twitter.com/G9ctBdjHw9— Préfet de région Occitanie et de Haute-Garonne (@PrefetOccitanie) December 18, 2020
Deux rassemblements dans la capitale
Une manifestation en partie interdite
A Paris, les représentants du mouvement des “gilets jaunes“ appellent à une nouvelle mobilisation ce samedi. Le cortège devrait partir du pont des Arts à 13 heures, pour rejoindre le rond-point de la place de l’Étoile. A la veille de cette manifestation, les messages relayés sur les réseaux indiquent un parcours qui passe par 6 lieux symboliques dans la capitale à commencer par le Conseil d’État, mais aussi Matignon, le Sénat ou encore l’Assemblée nationale. Avec un final à l’Arc de Triomphe.
Samedi 19 décembre les GJ feront une marche à Paris. La manifestation passera par 6 lieux symbole du pouvoir et de richesse.
Final à l’Arc de triomphe pic.twitter.com/zLWQrnv13Z— rama-fi (@RamaFi) December 13, 2020
La préfecture de police de Paris a fait le choix d’interdire cette manifestation sur l’ensemble du parcours déclaré. “En raison de risques de troubles à l’ordre public dans un secteur regroupant de très nombreux commerces des 6ème et 7ème arrondissements et dans un périmètre regroupant de nombreuses institutions, le préfet de Police interdit le parcours d’une manifestation se revendiquant du mouvement des 2 gilets jaunes 4 déclarée le samedi 19 décembre 2020 de 13 heures à 18 heures dans sa portion comprise entre le pont des Arts et le rond-point de la place de l’Etoile“, peut-on lire dans son communiqué du 17 décembre.
Alors qu’ils ont déposé un référé-liberté pour maintenir leur “Marche des pouvoirs“, les Gilets jaune ont vu leur requête être rejetée par le tribunal administratif. Une partie du trajet ayant toutefois été acceptée, “La manifestation pourra se dérouler depuis la place du Palais-Royal jusqu’au pont des Arts, non inclus“, indique le communiqué de la préfecture.
#SecuriteGlobale Une manifestation samedi ds la capitale à l'appel des #GiletsJaunes "passera par 6 lieux symbole du pouvoir et de richesse“ indique le mouvement. La @prefpolice a décidé d'en limiter le parcours déclaré à la portion " Palais-Royal 👉 pont des Arts, non inclus. pic.twitter.com/lmm0N5fpJe
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) December 18, 2020
Un deuxième rassemblement au Trocadéro
Un deuxième rassemblement, organisé par le collectif Force jaune, est prévu à 14 heures, sur le parvis du Trocadéro.
Le tirage au sort des 35 membres du futur “collectif de citoyens“ chargé de se prononcer sur la stratégie vaccinale française contre le Covid-19 débute ce lundi 4 janvier, comme annoncé par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) au Journal du dimanche.
#vaccination Le tirage au sort des 35 membres du futur "collectif de citoyens" chargé de se prononcer sur la stratégie vaccinale française contre la #COVID19 débutera lundi 4 janvier, a annoncé ce dimanche le @lecese https://t.co/lvunJK5Bob pic.twitter.com/hmRmGmecOM
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) January 3, 2021
C’était une promesse d’Emmanuel Macron. Lors de son allocution du 24 novembre, le chef de l’État avait indiqué qu’un “collectif de citoyens“ serait “mis en place pour associer plus largement la population“ à la campagne de vaccination en France contre la Covid-19. Objectif : tenter de dissiper les doutes autour de cette dernière.
Ce recours au tirage au sort n’est pas sans susciter quelques critiques au sein de la classe politique. “On va donc tirer au sort 35 Français pour qu’ils expliquent (…) l’échec de la stratégie vaccinale“ d’Emmanuel Macron, a raillé sur Twitter le député LR, Fabien Di Filippo. “Le contrôle ce n’est pas 35 Français tirés au sort, c’est quoi cette nouvelle Mélenchonade encore ? Il faut que ce soit les députés qui fassent ce contrôle, c’est leur métier, et que chacun prenne ses responsabilités“, a jugé sur BFM TV, le maire LR de Meaux, Jean-François Copé.
Bronca également du côté des écologistes. “L’Assemblée est laissée de côté, mais pour faire croire à la démocratie on tire au sort 35 citoyennes et citoyens. C’est du foutage de gueule, il n’y a pas d’autre mot. Nous sommes en plein désordre démocratique“, a fustigé pour sa part l’eurodéputé EELV Yannick Jadot, sur Radio Classique
La composition de l’instance
Ces citoyens composant cette instance devront être représentatifs de la société, et dépeindre toutes les opinions des Français sur le vaccin, des plus méfiants aux plus convaincus. Le panel formé respectera ainsi des critères d’âge, de genre, de région de résidence, de niveau de diplôme, de catégorie socioprofessionnelle et de type de domicile, a expliqué le Conseil économique et social (CESE), qui hébergera les travaux.
Pour assurer une bonne représentativité des positions des personnes tirées au sort, celles-ci devront avoir répondu de manière variée à la question suivante, sur une échelle de 1 à 5 : “Avez-vous l’intention de vous faire vacciner dans l’année 2021 contre le Covid-19 ?“ Selon le Cese, “cette expression de leur position permettra de constituer a posteriori les équilibres au sein du collectif de citoyens, afin d’avoir des avis et des recommandations reflétant les positions en présence au sein de la société française“.
Outre ce collectif de citoyens, le Cese a installé en son sein une commission temporaire pour “piloter le dispositif“, visant à recueillir et relayer les “préoccupations, observations et interrogations des citoyens et de la société civile organisée“. Une plateforme numérique de consultation du grand public sera également lancée au mois de janvier.
Début des travaux le 16 janvier
L’instance qui sera saisie dans les prochains jours par le Premier ministre Jean Castex, sera notamment en charge d’héberger les travaux des citoyens et d’organiser la tenue des débats. La première réunion de ce groupe de travail aura lieu selon Gabriel Attal, le samedi 16 janvier. Dans un entretien accordé dimanche au Parisien, le porte-parole du gouvernement a assuré que “leurs membres pourront poser toutes les questions, faire toutes les observations et interpeller Olivier Véran ou le professeur Alain Fischer (le « Monsieur Vaccin » du gouvernement) » . Les travaux se poursuivront tout au long de la campagne de vaccination, en vue d’un bilan cet été, après le mois de juillet.