L’agenda politique

Juin
15
lun
Futures relations entre l’UE et le Royaume-Uni. @ Parlement européen
Juin 15 – Juin 18 Jour entier

Lundi 15 juin dans l’après-midi, le Président du Parlement européen, David Sassoli, participera à une conférence de haut niveau pour donner un nouvel élan aux négociations entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni, avec le Président du Conseil, Charles Michel, la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et le Premier ministre britannique, Boris Johnson. Le Parlement débattra du sujet mercredi après-midi et une résolution sera mise aux voix jeudi.  L’UE a l’intention de transformer  le texte sur les futures relations conclu entre l’UE et le Royaume-Uni, en un document juridique. Une conférence de presse est prévue après le vote.

MISE A JOUR 18.06.20- 17h00

Dans un rapport adopté ce jeudi à une large majorité jeudi, le Parlement fait le point sur les négociations entre l’UE et le Royaume-Uni. Il regrette qu’aucun progrès réel n’ait été réalisé dans les pourparlers après quatre cycles de négociations et que les divergences restent importantes, avec peu de temps pour parvenir à un accord sur la future relation UE-Royaume-Uni.Le rapport réitère également le soutien total et indéfectible du Parlement au négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, dans ses entretiens avec les négociateurs britanniques, sur la base du mandat politique qui lui a été confié par les États membres de l’UE et le Parlement. Les députés demandent en outre au Royaume-Uni de respecter ses engagements énoncés dans la déclaration politique, signée par le Premier ministre Boris Johnson et ratifiée par l’UE et le Royaume-Uni.

Boris Johnson va plaider lundi 15 juin pour une accélération des négociations sur l’avenir des relations entre Londres et Bruxelles afin d’aboutir à un accord d’ici la fin de l’été, a déclaré ce lundi son porte-parole.

Le Royaume-Uni « a confirmé formellement » vendredi 12 juin à l’Union européenne ne pas vouloir prolonger la période de transition expirant fin décembre pendant laquelle ils doivent s’accorder sur leur relation post-Brexit, avant un mini-sommet consacré à ces négociations lundi. « J’ai formellement confirmé que le Royaume-Uni ne prolongerait pas la période de transition, et le moment pour demander une extension est désormais passé », a déclaré le ministre Michael Gove sur Twitter après une réunion en ligne avec le vice-président de la Commission européenne chargé des relations institutionnelles Maros Sefcovic.

Sur Twitter, le négociateur européen Michel Barnier « a pris note de la décision britannique de ne pas prolonger » cette période de transition. « Nous devons maintenant faire des progrès sur le fond« , a-t-il averti. Le gouvernement britannique peut certes maintenant demander une prolongation des pourparlers à condition de le faire d’ici à la fin juin. Reste qu’il s’est toujours refusé à cette option, comme il l’a confirmé vendredi.

Juin
16
mar
Coronavirus : début des auditions de la commission d’enquête à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Juin 16 – Juin 18 Jour entier

Mardi 16 juin, la commission d’enquête de l’Assemblée sur la gestion et les conséquences de l’épidémie de coronavirus, débutera ses auditions. Les députés entendront en premier, à partir de 17h00, le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Le lendemain, ce sera au tour de Geneviève Chêne, directrice générale de l’agence sanitaire Santé publique France (SPF), et de François Bourdillon, ancien directeur général de SPF, d’être entendus, avant le passage de Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, prévu pour le jeudi 18 juin. Le controversé et très médiatique professeur marseillais, Didier Raoult, doit être entendu la semaine suivante, le 24 juin, suivi le 30 juin, soit après le second tour des municipales, de l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn. D’autres anciens ministres de la Santé, Marisol Touraine, Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand doivent également être auditionnés dans la foulée. Le Palais du Luxembourg aura lui aussi sa commission d’enquête sur le Covid-19. Elle sera mise en place à la fin du mois et devrait être présidée par le LR Alain Million, qui dirige la commission des Affaires sociales.

MISE A JOUR 16.06.2020

Masques, tests, préparation du pays aux crises sanitaires… Le professeur Salomon a défendu pied à pied, mardi 16 juin, la stratégie des autorités devant la commission d’enquête parlementaire « Le monde entier a été surpris par cette crise inédite, massive, brutale, mondiale », a souligné le directeur de la Santé devant les députés, assurant qu’aucun pays ne pouvait « se targuer d’avoir été prêt et d’avoir parfaitement géré cette pandémie ».

Réactivité par rapport à la crise

« Le premier message d’alerte est parti aux agences régionales le 10 janvier à l’époque où l’OMS disait qu’il n’y avait pas d’arguments pour une transmission interhumaine » a déclaré le directeur de la Santé.

Masques

Beaucoup de questions ont tourné autour des masques, « au coeur des interrogations de nos concitoyens et des soignants », selon Eric Ciotti, député (LR) des Alpes maritimes et rapporteur de la commission. Jérôme Salomon a retracé la chronologie des stocks stratégiques d’Etat de ces équipements de protection, commandés massivement au moment de la menace de grippe H1N1 puis détruits en partie après un audit de 2017. Sur les masques pour le grand public, « nous avons toujours suivi les recommandations internationales », notamment de l’OMS, a assuré le directeur général de la Santé, accusé par Jean-Christophe Lagarde (UDI) de « mensonge d’Etat » pour avoir assuré le 18 mars qu’il n’y avait « pas de sens à porter ce masque » dans la rue « pour les personnes non contaminées ».

Jérôme Salomon a retracé la chronologie des stocks stratégiques d’Etat de ces équipements de protection, commandés massivement au moment de la menace de grippe H1N1 puis détruits en partie après un audit de 2017 ayant conclu au mauvais état d’une majorité d’entre eux.

Tests de dépistage

Concernant les tests de dépistage, M. Salomon a défendu l’arrêt du dépistage systématique le 14 mars au profit d’une « surveillance syndromique » et d’un diagnostic basé sur les symptômes, expliquant que cela ne changeait rien à la prise en charge des patients.

https://twitter.com/LCP/status/1272952595422855170?s=20

Décès en EHPAD

La commission d’enquête officiellement installé le 3 juin est une émanation de la mission d’information lancée à l’Assemblée le 1er avril dernier.  Sa présidence est confiée à la présidente de la commission des Affaires sociales Brigitte Bourguignon (LaREM). Et le rôle de rapporteur revient à un élu d’opposition, le député LR Eric Ciotti.

Audition intégrale du professeur Jérome Salomon

Des pouvoirs d’enquête élargis

 

Cette commission aura pour six mois des pouvoirs d’investigation élargis par rapport à la mission d’information qui avait cours depuis le début avril. L’opposition espère qu’elle permettra de disséquer les « défaillances » françaises. Le champ très large de l’enquête, ira de la gestion de la crise sanitaire à ses conséquences économiques en passant par les stratégies de déconfinement et de prévention. Pour autant, tous les protagonistes veulent « éviter un Benalla bis »,  selon la formule de Damien Abad, le patron des députés LR. « Une commission d’enquête peut être un outil utile. Il y a beaucoup de questions mais beaucoup de monde peut en partager les charges », met en garde un ministre, en allusion à la baisse des stocks de masques à partir de 2011.

Députés et plus tard, sénateurs, vont en effet se pencher à la fois sur les insuffisances de stocks de masques, la stratégie de dépistage de la population, la question de la mortalité dans les Ehpad, mais aussi celle de la gouvernance.

Journée d’action à l’appel de plusieurs syndicats et collectifs hospitaliers @ France
Juin 16 Jour entier

Mardi 16 juin,  les personnels des hôpitaux sont appelés à se mobiliser partout en France pour une grande journée de grève et de mobilisation nationale. Le 16 juin sera “une journée d’action nationale d’initiatives et de grève”, ont indiqué dix organisations syndicales dans un communiqué. Cette coalition inclut quatre des cinq principaux syndicats de la fonction publique hospitalière (CGT, FO, SUD, Unsa) et les deux collectifs (Inter-Urgences, Inter-Hôpitaux) en pointe depuis plus d’un an dans les grèves et manifestations.

Une manifestation qui selon le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez sera » l’occasion » pour les citoyens de manifester leur soutien aux personnels soignants mobilisés contre le coronavirus« . « Avoir acclamé chaque soir les soignants durant le confinement c’est très bien », mais cette journée nationale d’action est l’occasion pour beaucoup de salariés, beaucoup de citoyens de direaprès les avoir applaudis, « on vient les soutenir dans la rue« , a assuré le dirigeant syndical sur BFMTV.

Les cortèges à Paris et en province

Dans la capitale, les soignants défileront depuis le ministère de la Santé, à l’angle de l’avenue de Ségur et du boulevard Garibaldi. Rendez-vous est donné à 13 heures, pour un départ vers 14h30. Le cortège prendra la direction des Invalides, via l’Assemblée nationale.  L’interdiction de manifester pour motif sanitaire ayant été supprimée par le Conseil d’État, et la manifestation ayant été déclarée, elle a été autorisée par la préfecture de police de Paris.

De nombreuses actions sont également prévues partout sur le territoire : notamment, à Toulouse, Montpellier, ainsi que dans plusieurs villes de Bretagne.

Salaires, recrutement, formation, et arrêt des fermetures

Cette mobilisation aura lieu en plein milieu du « Ségur de la santé », lancé par l’exécutif le 25 mai et censé aboutir d’ici mi-juillet afin de concrétiser le « plan massif d’investissement et de revalorisation » annoncé fin mars par Emmanuel Macron. Les organisations syndicales réclament notamment une “revalorisation générale des salaires”, un “plan de recrutement”, un “plan de formation” et “l’arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits”. Dénonçant “les non prises en compte” de leurs demandes par le gouvernement, ils affirment que “les professionnels ne se contenteront plus de belles promesses et de demies mesures”.

Juin
17
mer
Municipales 2020 à Paris : Buzyn, Dati et Hidalgo débattent sur le service public
Juin 17 Jour entier

A 10 jours du second tour des municipales, les trois candidates au fauteuil de maire de Paris, s’affronteront mercredi 17 juin sur le service public de 18 heures à 19 heures. Ce premier débat de l’entre-deux tours sera diffusée en direct et en vidéo sur la chaîne et radio franceinfo, sur France 3 Paris Ile-de-France ainsi que sur la radio France Bleu Paris. Durant une heure, la maire sortante, Anne Hidalgo, l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buyzin (LaREM) et l’ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy et maire du 7ème arrondissement de Paris, Rachida Dati (LR), défendront leur programme.

Un autre débat entre les trois candidates est prévu le mercredi 24 juin, sur BFMTV et BFM Paris à partir de 20h45, à quelques jours du deuxième tour, programmé le dimanche 28 juin,

Trois grands thèmes au programme

Les candidates, qui seront interrogées par William Van Qui de France 3 Paris Île-de-France et Marc Fauvelle de franceinfo, devront notamment présenter leurs propositions. Elles seront interrogées sur trois thématiques : le Covid-19 et les conséquences économiques de la crise sanitaire ; la solidarité et les personnes fragiles, les mobilités et le cadre de vie.

Un débat qui s’annonce tendu

Chacune des candidates espère faire la différence, quitte à montrer les dents. Pour l’heure, tous les sondages placent Anne Hidalgo en position de l’emporter au second tour. Il est important de noter que seul l’institut Ifop a effectué un sondage durant la campagne de 2e tour pour le moment, pour le JDD et Sud Radio. Publié le 7 juin, il crédite la maire sortante de 44% des intentions de vote, devant Rachida Dati (33%) et Agnès Buzyn (20%).

Face à ces intentions de vote, deux priorités pour Rachida Dati, selon sa directrice de campagne Nelly Garnier : « confronter Anne Hidalgo à son bilan » et montrer qu’elle est est « la candidate la plus déterminée pour tourner la page Hidalgo » ; en clair, marteler que « le vote utile, c’est elle, afin d’éviter les dispersions de voix ». Agnès Buzyn arrivée tardivement dans la campagne,  » va dérouler ses propositions et renvoyer les autres à leur absence de projet« , explique son directeur de la communication, Gaspard Gantzer. Avec un message à faire passer : elle est la seule à appartenir à la majorité présidentielle, et donc, la seule capable de travailler avec le gouvernement.

Cette heure de débat devrait donner lieu à quelques passes d’armes. « On s’attend plutôt à des pics entre Rachida Dati et Agnès Buzyn », pronostique Emmanuel Grégoire, premier adjoint et directeur de campagne de la maire sortante. « Elles vont toutes les deux essayer de grappiller des ‘votes utiles‘, tenter d’incarner l’opposition à Anne Hidalgo ». « Ce qui lui permettra de montrer qu’elle est au-dessus de la mêlée », ajoute t-il.

Sortie de l’état d’urgence : examen du PJL à l’Assemblée @ Assemblée nationale
Juin 17 Jour entier

Mercredi 17 juin à partir de 15h00, l’Assemblée nationale examine le projet de loi organisant la fin de l’état d’urgence sanitaire le 10 juillet, avec une période transitoire jusqu’à l’automne durant laquelle des restrictions resteront possibles. Un texte qui dans ses conditions de mise en oeuvre conduit les oppositions à s’alarmer d’un état d’urgence « qui ne dit pas son nom ».  Ce régime dérogatoire au droit commun donne  en effet au gouvernement des moyens exceptionnels et permet de restreindre certaines libertés publiques. Le texte, examiné en première lecture, permet en effet des restrictions sur la circulation des personnes, l’accueil du public dans certains établissements ou les rassemblements, et ce jusqu’au 30 octobre. Les députés ont avancé en commission la fin de la période transitoire, qui devait initialement durer jusqu’au 10 novembre.

Juin
18
jeu
Célébration du 80ème anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 @ Londres
Juin 18 Jour entier

Emmanuel Macron célèbre, jeudi 18 juin, à Paris puis à Londres, le 80e anniversaire de l’appel du 18 juin prononcé par Charles de Gaulle en 1940 sur les ondes de la BBC. Le chef de l’Etat appellera, à cette occasion, à l’unité de la nation, alors que tous ses adversaires se disputent l’héritage du général de Gaulle.

Après-midi. Déplacement à Londres

Avec une délégation restreinte, Emmanuel Macron s’envolera ensuite pour Londres, pour rendre hommage à la ville qui fut la capitale de la France Libre. Le président français est attendu à 14h35 (heure de Paris) dans la capitale britannique. Un déplacement hautement symbolique qui est aussi le premier du chef de l’état depuis fin février, en raison de la crise du Covid-19. Il sera accueilli en début d’après-midi par le prince Charles et son épouse Camilla dans leur résidence londonienne de Clarence House. Le prince de Galles représentera la souveraine de 94 ans, qui reste confinée au château de Windsor.

Accueil du président français à Clarence House

Emmanuel Macron remettra au futur roi Charles III, en présence du maire de Londres Sadiq Khan, la Légion d’honneur à la ville de Londres qui avait donné refuge à la République française. La septième ainsi décorée après Alger, Belgrade, Brazzaville, Liège, Luxembourg et Volgograd.

Remise de la légion d’honneur à la ville de Londres

Le chef de l’Etat français terminera sa visite par un entretien avec le Premier ministre Boris Johnson. Officiellement, le Brexit ne devrait pas s’inviter durant ce tête-à-tête qui doit réaffirmer la pérennité du lien franco-britannique.

Matinée : une cérémonie au Mont Valérien

Pour commencer cette journée placée sous le signe de l’amitié franco-britannique, le président de la république se rendra aux Invalides, pour une visite du Musée de la Libération. Il y rencontrera Hubert Germain, 99 ans, l’un des quatre derniers Compagnons de la Libération.

Le chef de l’Etat assistera ensuite à la traditionnelle cérémonie au mémorial du Mont Valérien à Suresnes (Hauts-de-Seine), principal lieu d’exécution de résistants et d’otages pendant la Seconde Guerre mondiale. Il y sera aux côtés notamment de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, mais sans public, pour cause de mesures sanitaires. La patrouille de France et les Red Arrows de la Royal Air Force survoleront le Mont Valérien et la statue de Winston Churchill devant le Petit Palais.

« La sonnerie aux morts retentit au Mont Valérien pour le 80e anniversaire de l’appel du 18 juin »

 

« Le Chant des Partisans résonne au Mont Valérien »

La cérémonie au Mont-Valérien

Hommage à la France combattante au Mont Valérien.

EN DIRECT | Le 18 juin 1940, le Général de Gaulle refusait la défaite et s'engageait pour la poursuite des combats. 80 ans plus tard, suivez la cérémonie d'hommage à la France combattante.

Publiée par Élysée – Présidence de la République française sur Jeudi 18 juin 2020

 

Juin
19
ven
La convention citoyenne pour le climat rend sa copie @ siège du Conseil économique, social et environnemental (Cese),
Juin 19 – Juin 21 Jour entier

Après neuf mois de travaux, entrecoupés par des grèves et une crise sanitaire majeure, les 150 Français tirés au sort, composant la convention citoyenne pour le climat, se retrouvent vendredi et pour trois jours, afin de mettre un point final à leur rapport. Une ultime session de travail à l’issue de laquelle ils soumettront leurs propositions au gouvernement.

Durant ces trois jours, ils vont devoir débattre, voter les propositions qu’ils gardent ou qu’ils écartent. Chacune des propositions élaborées dans le cadre des cinq groupes de travail (se loger, se déplacer, se nourrir, consommer, produire et travailler), sera ainsi examinée. Les participants se prononceront également sur l’opportunité d’un référendum, et donc sur une révision de la Constitution, ainsi que sur les sources de financement de leurs mesures. Emmanuel Macron recevra les 150 membres de la Convention le lundi 29 juin à l’Elysée « afin d’apporter une première réponse à leurs propositions ».

Ce week-end de vote sera à suivre en direct sur le site de la Convention. Les propositions officiellement retenues seront mises en ligne dès dimanche soir.

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Sommet européen : plan de relance et budget de l’UE
Juin 19 Jour entier

Vendredi 19 juin, les vingt-sept se réuniront par vidéoconférence pour discuter du projet de fonds de relance de l’Union Européenne et, discuter du nouveau budget à long terme de l’UE présenté le 27 mai au Parlement, par la commission européenne. Le Président du Parlement, David Sassoli, a déclaré à propos de ce plan  : « Il est clair pour le Parlement qu’il n’y a pas de retour en arrière par rapport au niveau d’ambition exprimé dans le paquet de la Commission. Ce qui sera décidé dans les prochaines semaines aura un impact sur la vie des gens pour les décennies à venir. En tant que seul organe directement élu représentant les citoyens de l’UE, le Parlement européen doit être pleinement impliqué dans la mise en œuvre du plan de relance. Nous fixerons des priorités afin que l’aide soit dirigée là où elle est le plus nécessaire et qu’elle ait le plus grand impact pour les citoyens européens. »

Reste que depuis que Bruxelles a lié le projet de plan de relance au budget pluriannuel européen, les chefs d’état et de gouvernement sont condamnés à s’entendre sur un « paquet » d’une complexité immense, et dont les enjeux sont capitaux. Il s’agit en effet de chiffrer les politiques qui vont structurer l’UE pendant sept ans, tout en donnant rapidement un coup d’accélérateur à une économie mise à genoux par la crise du coronavirus.

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a mis sur la table une ambitieuse proposition, celle d’un grand emprunt européen levé sur les marchés au nom des Vingt-Sept pour financer les dépenses des Etats qui doivent remuscler et verdir leurs économies. Pour rembourser plus tard cet emprunt, la Commission suggère plusieurs projets de taxation qui attribueraient à l’UE de nouvelles recettes propres, c’est-à-dire indépendantes des contributions des Etats.

« Un paquet d’une complexité immense »

Juin
20
sam
Donald Trump en meeting à Tulsa (Oklahoma) @ Bank of Oklahoma Center
Juin 20 Jour entier

A cinq mois du scrutin présidentiel et alors que l’épidémie de Covid-19 est encore virulente, le président américain a annoncé, mercredi 10 juin, une reprise de ses meetings de campagne dans quatre Etats. Le premier de ces meetings se tiendra à Tulsa, dans l’Oklahoma ». Suivront trois autres réunions, en  Floride, en Arizona et en Caroline du Nord.

Sur le site Internet de la campagne du président, ses partisans doivent signer une décharge de responsabilité pour pouvoir s’inscrire à ces événements. « En appuyant sur le bouton d’inscription en bas, vous acceptez qu’il existe un risque d’exposition au Covid-19 dans chaque endroit public où se trouvent d’autres personnes. En participant à ce meeting, vous et les invités présents assumez tous les risques liés au Covid-19 », est-il écrit sur la page consacrée au meeting qui aura lieu dans l’Oklahoma. Il est également demandé aux participants de ne pas faire porter la responsabilité d’une possible contamination à un membre ou affilié de la campagne de réélection du milliardaire. Aucune mention du port du masque n’est en revanche faite.

Une levée de boucliers

Le président américain  avait initialement prévu d’organiser le rassemblement le 19 juin. L’annonce de ce meeting à Tulsa a immédiatement créé la polémique dans un pays bouleversé par la mort de George Floyd. En raison d’abord du lieu choisi.  Tulsa a été le site d’une des flambées de violence raciste les plus sanglantes du pays en 1921, lorsqu’une foule de Blancs a tué des centaines d’Afro-Américains dans un quartier noir et prospère de la ville. Mais aussi de la date choisie (Juneteenth en anglais), qui est un jour férié, commémorant la fin de l’esclavage aux États-Unis et célébré comme le jour de l’indépendance des Afro-Américains. Devant les réactions outragées,  Donald Trump a finalement annoncé sur Twitter qu’il reportait son meeting au lendemain,  « par respect » pour cette date éminemment symbolique ».

 

L’annonce de ce rassemblement a conduit à une condamnation généralisée de la part des responsables démocrates, dont beaucoup sont noirs . »Tulsa a été le site de la pire violence raciste de l’histoire américaine », a déclaré le représentant Val Demings de Floride. « Le discours du président là-bas sur Juneteenth est un message pour tous les Noirs américains: plus de la même chose. » »Ce n’est pas seulement un clin d’œil aux suprémacistes blancs,  il leur lance une fête de bienvenue« , a déclaré la sénatrice de Californie, Kamala Harris, qui pourrait devenir la colistière de Joe Biden, l’adversaire démocrate de M. Trump.

La Maison Blanche a répondu jeudi, par la voix de Brad Parscale, le directeur de campagne de M. Trump, en déclarant que les républicains étaient « fiers de ce que Juneteenth représente » et vantant ce qu’il a appelé le « solide bilan de réussite du président américain pour les Noirs américains« .

Selon le New York Times, il est peu probable que les responsables de la campagne Trump mettent en place des mesures de distanciation sociale pour les participants aux rassemblements ou les obligent à porter des masques. Donald Trump à d’ailleurs lui-même clairement indiqué qu’il ne voulait pas parler devant des rassemblements qui semblent vides en raison de l’éloignement social, ou regarder une mer de visages couverts alors qu’il essaie de projeter un message positif sur le retour du pays dans la vie normale et l’économie.

Juin
22
lun
Examen au Sénat du projet de loi sur la sortie de l’état d’urgence sanitaire @ Palais du Luxembourg
Juin 22 Jour entier

A peine adopté par les députés, mercredi 17 juin, le projet de loi organisant la sortie de l’état d’urgence sanitaire après le 10 juillet, mais avec de possibles restrictions, arrive au Sénat. Le texte sera examiné lundi matin en commission par les sénateurs, puis en fin d’après-midi et le soir dans l’hémicycle.

Entré en vigueur le 24 mars face à l’épidémie de Covid-19, l’état d’urgence sanitaire, qui permet de restreindre certaines libertés publiques, avait été prolongé en mai jusqu’au 10 juillet. Le gouvernement entend y mettre fin, à l’exception de la Guyane et Mayotte où il sera prolongé  « jusqu’au 30 octobre inclus, en raison de la circulation toujours active du virus dans ces territoires.

Le texte a été adopté à l’Assemblée en première lecture, avec le soutien des élus de la majorité présidentielle (LaREM, MoDem) et du groupe Agir, les oppositions de droite comme de gauche le jugeant « liberticide« . Le Sénat dominé par l’opposition de droite, a déjà critiqué son « ambiguïté ». Le président de la commission des Lois, Philippe Bas (LR) a prévenu qu’il n’allait pas proposer au Sénat d’adopter tel quel un texte qui est profondément ambiguJe dis attention, ou bien on sort de l’état d’urgence, et alors on en sort vraiment, ou bien on y reste, mais alors il faut le dire, a-t-il déclaré jeudi sur Public Sénat.

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