Après neuf mois de travaux, entrecoupés par des grèves et une crise sanitaire majeure, les 150 Français tirés au sort, composant la convention citoyenne pour le climat, se retrouvent vendredi et pour trois jours, afin de mettre un point final à leur rapport. Une ultime session de travail à l’issue de laquelle ils soumettront leurs propositions au gouvernement.
Durant ces trois jours, ils vont devoir débattre, voter les propositions qu’ils gardent ou qu’ils écartent. Chacune des propositions élaborées dans le cadre des cinq groupes de travail (se loger, se déplacer, se nourrir, consommer, produire et travailler), sera ainsi examinée. Les participants se prononceront également sur l’opportunité d’un référendum, et donc sur une révision de la Constitution, ainsi que sur les sources de financement de leurs mesures. Emmanuel Macron recevra les 150 membres de la Convention le lundi 29 juin à l’Elysée « afin d’apporter une première réponse à leurs propositions ».
Ce week-end de vote sera à suivre en direct sur le site de la Convention. Les propositions officiellement retenues seront mises en ligne dès dimanche soir.
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Vendredi 19 juin, les vingt-sept se réuniront par vidéoconférence pour discuter du projet de fonds de relance de l’Union Européenne et, discuter du nouveau budget à long terme de l’UE présenté le 27 mai au Parlement, par la commission européenne. Le Président du Parlement, David Sassoli, a déclaré à propos de ce plan : « Il est clair pour le Parlement qu’il n’y a pas de retour en arrière par rapport au niveau d’ambition exprimé dans le paquet de la Commission. Ce qui sera décidé dans les prochaines semaines aura un impact sur la vie des gens pour les décennies à venir. En tant que seul organe directement élu représentant les citoyens de l’UE, le Parlement européen doit être pleinement impliqué dans la mise en œuvre du plan de relance. Nous fixerons des priorités afin que l’aide soit dirigée là où elle est le plus nécessaire et qu’elle ait le plus grand impact pour les citoyens européens. »
Reste que depuis que Bruxelles a lié le projet de plan de relance au budget pluriannuel européen, les chefs d’état et de gouvernement sont condamnés à s’entendre sur un « paquet » d’une complexité immense, et dont les enjeux sont capitaux. Il s’agit en effet de chiffrer les politiques qui vont structurer l’UE pendant sept ans, tout en donnant rapidement un coup d’accélérateur à une économie mise à genoux par la crise du coronavirus.
Relance, budget : le grand bras de fer européen a commencé https://t.co/rI2imUAXwx
— Les Echos (@LesEchos) June 9, 2020
Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a mis sur la table une ambitieuse proposition, celle d’un grand emprunt européen levé sur les marchés au nom des Vingt-Sept pour financer les dépenses des Etats qui doivent remuscler et verdir leurs économies. Pour rembourser plus tard cet emprunt, la Commission suggère plusieurs projets de taxation qui attribueraient à l’UE de nouvelles recettes propres, c’est-à-dire indépendantes des contributions des Etats.
La présidente de la Commission a présenté, mercredi, son projet pour l'avenir des finances de l'UE. Il est proche des propositions franco-allemandes et propose des transferts généreux à l'égard des pays du Sud. Ce plan doit encore obtenir l'aval des 27 https://t.co/TOxGGgqpZU pic.twitter.com/6bT6YvVlI9
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) May 27, 2020
« Un paquet d’une complexité immense »
Le Parlement européen va devoir trancher vendredi 19 juin sur sa vision du plan de relance post #COVID19 . Un art de la synthèse délicat, alors que les pays du Nord s’opposent au projet d’endettement commun ébauché par l’axe Paris-Berlin https://t.co/BFahwwXxFJ pic.twitter.com/k9qYOINUox
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) June 14, 2020
A cinq mois du scrutin présidentiel et alors que l’épidémie de Covid-19 est encore virulente, le président américain a annoncé, mercredi 10 juin, une reprise de ses meetings de campagne dans quatre Etats. Le premier de ces meetings se tiendra à Tulsa, dans l’Oklahoma ». Suivront trois autres réunions, en Floride, en Arizona et en Caroline du Nord.
Critiqué pour sa gestion du Covid-19 et des manifestations contre le racisme, Donald Trump repart en campagne https://t.co/8BYAL9eLh5 pic.twitter.com/p8yrQ9pkAU
— Le JDD (@leJDD) June 12, 2020
Sur le site Internet de la campagne du président, ses partisans doivent signer une décharge de responsabilité pour pouvoir s’inscrire à ces événements. « En appuyant sur le bouton d’inscription en bas, vous acceptez qu’il existe un risque d’exposition au Covid-19 dans chaque endroit public où se trouvent d’autres personnes. En participant à ce meeting, vous et les invités présents assumez tous les risques liés au Covid-19 », est-il écrit sur la page consacrée au meeting qui aura lieu dans l’Oklahoma. Il est également demandé aux participants de ne pas faire porter la responsabilité d’une possible contamination à un membre ou affilié de la campagne de réélection du milliardaire. Aucune mention du port du masque n’est en revanche faite.
Une levée de boucliers
Le président américain avait initialement prévu d’organiser le rassemblement le 19 juin. L’annonce de ce meeting à Tulsa a immédiatement créé la polémique dans un pays bouleversé par la mort de George Floyd. En raison d’abord du lieu choisi. Tulsa a été le site d’une des flambées de violence raciste les plus sanglantes du pays en 1921, lorsqu’une foule de Blancs a tué des centaines d’Afro-Américains dans un quartier noir et prospère de la ville. Mais aussi de la date choisie (Juneteenth en anglais), qui est un jour férié, commémorant la fin de l’esclavage aux États-Unis et célébré comme le jour de l’indépendance des Afro-Américains. Devant les réactions outragées, Donald Trump a finalement annoncé sur Twitter qu’il reportait son meeting au lendemain, « par respect » pour cette date éminemment symbolique ».
Voici un rappel de ce qu'a été le Massacre de Tulsa
En juin 1921, au moins 300 Noirs sont lynchés et le Black Wall Street détruit.
Le prétexte: un jeune garçon noir aurait marché sur le pied d'une femme blanche#TulsaMassacre#TulsaRaceMassacre #Tulsa
pic.twitter.com/gLoTMXKbf1— Buzz Amérique /Actualités États-Unis / News USA (@BuzzAmerique) June 13, 2020
L’annonce de ce rassemblement a conduit à une condamnation généralisée de la part des responsables démocrates, dont beaucoup sont noirs . »Tulsa a été le site de la pire violence raciste de l’histoire américaine », a déclaré le représentant Val Demings de Floride. « Le discours du président là-bas sur Juneteenth est un message pour tous les Noirs américains: plus de la même chose. » »Ce n’est pas seulement un clin d’œil aux suprémacistes blancs, il leur lance une fête de bienvenue« , a déclaré la sénatrice de Californie, Kamala Harris, qui pourrait devenir la colistière de Joe Biden, l’adversaire démocrate de M. Trump.
La Maison Blanche a répondu jeudi, par la voix de Brad Parscale, le directeur de campagne de M. Trump, en déclarant que les républicains étaient « fiers de ce que Juneteenth représente » et vantant ce qu’il a appelé le « solide bilan de réussite du président américain pour les Noirs américains« .
Trump #MAGA Rally in Tulsa is hottest ticket ever!
Over 200K tickets already & it’s not even political season.
Looking at a 2nd event in town to get more people to be w/@realDonaldTrump.
Gonna be GREAT in the most open state in nation!
Register ?https://t.co/5op5tdMXfc
— Brad Parscale (@parscale) June 12, 2020
Selon le New York Times, il est peu probable que les responsables de la campagne Trump mettent en place des mesures de distanciation sociale pour les participants aux rassemblements ou les obligent à porter des masques. Donald Trump à d’ailleurs lui-même clairement indiqué qu’il ne voulait pas parler devant des rassemblements qui semblent vides en raison de l’éloignement social, ou regarder une mer de visages couverts alors qu’il essaie de projeter un message positif sur le retour du pays dans la vie normale et l’économie.
Critiqué pour sa gestion du Covid-19 et des manifestations contre le racisme, Donald Trump repart en campagne https://t.co/8BYAL9eLh5 pic.twitter.com/p8yrQ9pkAU
— Le JDD (@leJDD) June 12, 2020
A peine adopté par les députés, mercredi 17 juin, le projet de loi organisant la sortie de l’état d’urgence sanitaire après le 10 juillet, mais avec de possibles restrictions, arrive au Sénat. Le texte sera examiné lundi matin en commission par les sénateurs, puis en fin d’après-midi et le soir dans l’hémicycle.
Le projet de loi sur la sortie de l'état d'urgence sanitaire arrive lundi au Sénat https://t.co/L4ieRbMApf via @Le_Figaro pic.twitter.com/g0G61Uogby
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) June 19, 2020
Entré en vigueur le 24 mars face à l’épidémie de Covid-19, l’état d’urgence sanitaire, qui permet de restreindre certaines libertés publiques, avait été prolongé en mai jusqu’au 10 juillet. Le gouvernement entend y mettre fin, à l’exception de la Guyane et Mayotte où il sera prolongé
« jusqu’au 30 octobre inclus, en raison de la circulation toujours active du virus dans ces territoires.
Le texte a été adopté à l’Assemblée en première lecture, avec le soutien des élus de la majorité présidentielle (LaREM, MoDem) et du groupe Agir, les oppositions de droite comme de gauche le jugeant « liberticide« . Le Sénat dominé par l’opposition de droite, a déjà critiqué son « ambiguïté ». Le président de la commission des Lois, Philippe Bas (LR) a prévenu qu’il n’allait pas proposer au Sénat d’adopter tel quel un texte qui est profondément ambigu
. Je dis attention, ou bien on sort de l’état d’urgence, et alors on en sort vraiment, ou bien on y reste, mais alors il faut le dire
, a-t-il déclaré jeudi sur Public Sénat.
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Alors que le Parlement européen a condamné, vendredi dernier, la loi sur la sécurité pour Hong Kong adoptée par la Chine, Européens et Chinois organisent lundi 22 juin un sommet en visioconférence pour tenter d’aplanir leurs nombreuses divergences et préparer une réunion extraordinaire de leurs dirigeants, dont le point d’orgue sera la signature d’un accord sur la protection des investissements. Les représentants de l’Union Europenne, Charles Michel, le président du Conseil et Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, vont s’entretenir à 10h00 (08H00 GMT) avec le Premier ministre Li Keqiang. Le président Xi Jinping devrait prendre part à l’entretien, selon les responsables chinois. Washington voit ce sommet d’un très mauvais oeil.
« Le Parti communiste chinois veut vous obliger à choisir » entre les Etats-Unis et la Chine, a mis en garde le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.“La Chine attache une grande importance à cette rencontre et est disposée à collaborer avec l’UE pour obtenir des résultats positifs”, a assuré de son côté le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
La commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’impact, la gestion et les conséquences du covid 19, poursuit ses auditions entamées le 16 juin. Après avoir notamment entendu, le directeur général de la Santé, Jérome Salomon, et Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, les députés procèderont au cours de la semaine, à l’audition :
- Mardi 23 juin, à 17h00, de William Dab, ancien directeur général de la Santé (2003-2005) ;
- Mercredi 24 juin, à 15h00, de Didier Houssin, ancien directeur général de la Santé (2005-2011) ;
- Jeudi 25 juin, à 10h30, de Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris.
Le très controversé professeur Raoult, directeur de l’institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille (IHU), sera quant à lui entendu, mercredi 24 juin, à 17h00. « Le professeur Didier Raoult est un très bon scientifique. Il m’apparaissait totalement légitime qu’il fasse partie du comité scientifique » Pour des raisons diverses qui sont les siennes il a souhaité le quitter. Vous lui poserez la question », a indiqué lors de son audition, le président de l’instance, Jean-François Delfraissy.
MISE A JOUR 25.06.2020
« Tests, conseil scientifique, conflits d’intérêt, rapport avec l’exécutif… Les temps forts de l’audition, mercredi, du professeur Didier Raoult »
Conflits d'intérêts au sein de la science, ministre mal conseillé, campagne de tests ratée, hydroxychloroquine bientôt "dans les livres de référence"… les réponses de @raoult_didier aux députés.
> https://t.co/FkMZwUf9wf#DirectAN #Raoult #Covid19— LCP (@LCP) June 24, 2020
Etude du Lancet : « N’importe qui de mon niveau considère que c’est un faux »
Didier Raoult a-t-il tenu des propos contradictoires? Retour sur ses déclarations les plus polémiques pic.twitter.com/Czd28tCYkC
— BFMTV (@BFMTV) June 24, 2020
Le professeur Jean-François Delfraissy – au faux air de Robert Hirsh – a eu quelques mots élogieux a l’endroit de Didier Raoult.
L’audition de ce dernier est programmée pour le 24 juin. À n’en pas douter, elle sera très suivie. https://t.co/X4BVTDhqgS
— jacob cohen (@cohenj_) June 18, 2020
Au fil de la crise sanitaire, l’infectiologue marseillais, qui a mis au point un traitement controversé contre le Covid-19, est devenu une icône. Plus qu’un médecin, il est vu par une partie des Français, comme l’arme antisystème par excellence. Le symbole d’une colère qui a gagné le pays pendant les deux mois de confinement dus à la pandémie de Covid-19.
« Tout le monde veut récupérer son aura » : Didier Raoult, infectiologue courtisé et héraut des antisystèmes https://t.co/19btQOkfgC
— Le Monde (@lemondefr) May 25, 2020
Le directeur de l’IHU Méditerranée Infection sera notamment interrogé sur trois éléments clés de la lutte contre la pandémie de coronavirus: la politique de tests, les traitements et l’efficacité de la prise en charge de ses équipes marseillaises. « Il aurait été complètement anormal de ne pas auditionner le professeur Raoult qui a fait partie du paysage de cette crise sanitaire” a défendu ce lundi matin, au au micro d’Europe 1 Brigitte Bourguignon, députée LREM et présidente de la commission.
Tests, traitements, mortalité… Ce que les députés comptent demander à Didier Raoulthttps://t.co/xjd7i2OxpN pic.twitter.com/YPLXhw3EUs
— BFMTV (@BFMTV) June 24, 2020
Jeudi 25 juin, à 15h00, les commissions des affaires économiques et du développement durable de l’Assemblée auditionnent des représentants de la Convention citoyenne pour le climat. Après neuf mois de travaux et sept sessions plénières au Conseil économique, social et environnemental (Cese), les 150 membres composant cette instance, ont rendu leurs propositions au gouvernement dimanche, à l’issue d’un vote interne.
"Fiers" du travail accompli, les citoyens de la convention pour le climat adoptent leur rapport final https://t.co/BxC4Ntt0EK #ConventionCitoyenne pic.twitter.com/CBOHjWKEfu
— L'Echiquier social (@EchiquierSocial) June 21, 2020
L’audition de leurs représentants interviendra quelques jours avant la réception à l’Elysée des français composant cette instance. Comme il s’y était engagé, Emmanuel Macron recevra les 150 auteurs du rapport, le 29 juin prochain, « afin d’apporter une première réponse à leurs propositions ». En janvier dernier, il leur avait promis que ce processus engagé à l’issue de la crise des « gilets jaunes » et du grand débat, se traduirait par « des décisions fortes ». À l’époque, le chef de l’État s’était engagé à « rendre compte personnellement » compte aux participants de la convention, « de ce (qu’il) ferait de ces mesures ».
BFMTV et BFM Paris diffusent le jeudi 25 juin à 21h00 un débat entre les trois candidates à la mairie de Paris qualifiées pour le second tour des municipales : Agnès Buzyn (LREM), Rachida Dati (LR) et la maire sortante Anne Hidalgo (PS). Le débat sera diffusé en direct à partir de 21 heures et présenté par Ruth Elkrief et Apolline de Malherbe (BFMTV), accompagnées par Fanny Wegscheider de BFM Paris et David Doukhan du quotidien Le Parisien. La soirée sera également retransmise sur les sites et applications de BFMTV ainsi que sur plusieurs réseaux sociaux et plateformes de vidéo.
Prévu initialement le mercredi 24 juin, ce débat a été annulé dans un premier temps en raison de la décision de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et de l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buyzin, qui ont fait savoir qu’elles ne souhaitaient pas y participer, alors qu’une partie de la rédaction de la chaîne info est en grève. Plus tard dans la journée, suite à la suspension du mouvement de grève, BFM TV a indiqué que le débat d’entre-deux-tours entre les 3 candidates au fauteuil de maire de Paris, se tiendrait jeudi 25 juin à 21h.
Ce sera le quatrième débat pour les trois candidates. Deux premiers débats télévisés avaient été organisés entre les principales têtes de listes à Paris avant le premier tour : l’un s’était déroulé le 4 mars sur LCI, et le deuxième avait été organisé le 10 mars par franceinfo, France 3 Paris Ile-de-France et France Bleu Paris. La semaine passée, les trois prétendantes au fauteuil de maire de Paris s’étaient retrouvées pour un premier débat de l’entre-deux tours diffusé en direct sur la chaîne et radio franceinfo, sur France 3 Paris Ile-de-France ainsi que sur la radio France Bleu Paris.
Le déroulé
Les trois candidates au fauteuil de maire de Paris seront interrogées par Ruth Ellkrief et Apolline de Malherbe autour des thèmes suivants :
- Quel Paris après la crise ?
- Quel Paris des transports ?
- Quel Paris propre et sûr ?
- Quels Parisiens à Paris ?
- Quelle maire pour Paris ?
Fanny Wegscheider (BFM PARIS) interviendra pour donner la parole à des Parisiens qui poseront leur question aux candidates et pour faire remonter les thématiques commentées en direct sur les réseaux sociaux. David Doukhan (Le Parisien) proposera un débrief à l’issue du débat et reviendra sur les déclarations marquantes des candidates.
Le président Emmanuel Macron et son homologue russe, Vladimir Poutine, s’entretiendront vendredi 26 juin dans l’après-midi, par visioconférence, pour faire le point sur le « dialogue stratégique » engagé entre la France et la Russie. Les deux dirigeants échangeront également sur les crises en cours a annoncé mercredi l’Élysée. Au menu de ce coup de fil prévu pour durer deux heures : le conflit en Libye, l’Iran et la fin prochaine de l’embargo sur les armes, l’Ukraine, le Kosovo et le climat. « Un rendez-vous important« , dixit l’Elysée.Les présidents français et russe « ont souhaité ce temps d’échange approfondi pour faire le point sur les équilibres stratégiques à l’épreuve de la pandémie » et « aborder les principales crises à l’ordre du jour du Conseil de sécurité« , a précisé la présidence.
Réunion en visioconférence entre Macron et Poutine vendredi https://t.co/mojI5D4tlA via @Le_Figaro
— Arnaud Dubien (@ArnaudDubien) June 24, 2020
Reportée pour cause de crise sanitaire, l’élection présidentielle en Pologne, initialement prévue le 10 mai, a lieu ce dimanche 28 juin. Au pouvoir depuis 2015, Andrzej Duda, 48 ans, le candidat sortant du parti national-conservateur (PiS), tentera de décrocher un second mandat.
Entre un militant écologiste et un eurosceptique ardent, en passant par un pionnier des droits des homosexuels ou le maire de Varsovie, les 11 candidats à l’élection présidentielle polonaise de ce dimanche 28 juin forment un groupe très disparate
Duda fait face à un rival principal, le maire libéral de Varsovie, Rafal Trzaskowski, 48 ans également. Celui que l’on désigne comme « le candidat de l’espoir polonais », est appuyé par le plus grand parti d’opposition, la Plateforme civique (Platforma Obywatelska, PO). Cette dernière n’est rien de moins que la « bête noire » de l’establishment, comme le qualifiait récemment Ouest-France. Il est doté d’un parcours sans-faute. Titulaire d’un doctorat en sciences politiques, l’homme est pourtant « loin de faire l’unanimité », car il incarne aussi pour certains « l’élite déconnectée des préoccupations du peuple. »
Présidentielle : Le maire libéral de Varsovie Rafal Trzaskowski est le candidat de l’espoir polonais https://t.co/3IFRvTAkMl pic.twitter.com/l01VNVhzAi
— Le JDD (@leJDD) June 24, 2020
Selon les derniers sondages, Duda devrait remporter facilement le premier tour dimanche, mais n’aurait que 50% des chances au second tour le 12 juillet, probablement face à Rafal Trzaskowski.
Une élection sous le regard de l’UE et de Washington
Le président sortant s’est rendu cette semaine à Washington où il a pu entendre des mots d’encouragement de Donald Trump. Le président américain considère Andrzej Duda, avec l’orientation droitière de son parti Droit et Justice (PiS), comme un allié européen important. A la différence de l’UE. Depuis la prise du pouvoir en 2015, Duda et le PiS ont attisé des tensions avec l’Union Européenne qui, a de maintes reprises, a mis au pilori les réformes du gouvernement populiste polonais, affirmant qu’elles érodent la démocratie, trois décennies à peine après la chute du communisme. En faisant campagne sous le mot d’ordre « On en a assez », le principal rival du président sortant, Rafal Trzaskowski, s’est engagé à réparer les liens avec Bruxelles.
Duda espère que les éloges et le soutien de Trump, consolideront l’adhésion des classes moyennes, dans un pays farouchement pro-américain. Or au vu de l’écart qui s’amenuise dans les sondages, certains des partisans du président au pouvoir craignent que sa rhétorique agressive et polarisante envers les minorités ne se retourne aujourd’hui contre lui.
#Pologne Marginalisé sur la scène européenne et internationale, le gouvernement « illibéral » du PiS peut ainsi prétendre que le « partenariat privilégié » avec les Etats-Unis fonctionne pour le mieux. La réalité est plus nuancée. https://t.co/NGU5WxTXNe
— Le Monde (@lemondefr) June 23, 2020
Une rhétorique anti-gay
Andrzej Duda a promis aux Polonais de défendre toute une série d’avantages sociaux lancés par le parti au pouvoir, dont une allocation pour enfants et des retraites revalorisées. Un argument clé des populistes qui lui doivent leur deuxième mandat remporté lors des législatives d’octobre. Dans le même temps, le président a appuyé les attaques du PiS contre les droits des personnes LGBT et les valeurs occidentales, dans lesquelles ses détracteurs voient une diversion contre les soupçons de corruption visant de hauts responsables du parti dans la gestion de la crise du Covid-19. Les attaques anti-gay de chef de l’État ont déclenché des protestations en Pologne et à l’étranger.